Voici une sélection, ce 19 juillet 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> En matière de sécurité et défense, d’énergies
et de technologies du futur, de culture et d’éducation ou encore de spatial, le
partenariat stratégique que nous renforçons va rapprocher plus que jamais les
Émirats arabes unis et la France.
> [Commémoration de la rafle du Vel d’hiv] 80 ans après, il est toujours aussi urgent de rappeler l’Histoire pour la conjurer. L’antisémitisme est là, qui rôde, toujours vivace, qui persiste, s’obstine, revient.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
[Discours lors de la commémoration de la rafle du Vel d’hiv]
C’était il y a 80 ans, et pourtant ici, l’écho de l’horreur résonne encore.
Ici, on entend toujours les cris de détresse et les ordres hurlés. Ici, les
mots paraissent comme vides de sens, dérisoires. Car même si le Vél' d’Hiv a
été rasé, le murmure monte encore, il nous saisit, il nous étouffe. Et ces
phrases que nous prononçons paraissent presque sans force face à la violence et
à l’horreur dans sa cruelle réalité, car on se rappelle ces femmes, ces enfants,
ces hommes arrêtés, parqués, humiliés ici. Ici même, ce sont plus de 13 000
personnes que la France a livré au supplice, à la haine, à la mort. « Nous
sommes très malheureux. À chaque instant, il y a de nouveaux malades. Il y a
des femmes enceintes, des aveugles, nous couchons par terre », écrivait Clara
Garnek, 15 ans. Pour elle comme pour les autres, le Vél' d'Hiv a marqué le
passage de l'humanité vers la barbarie, le passage d'une France qui protège à
une France qui se trahit.
Ces 16 et 17 juillet 1942, l'histoire de la France a été marquée d'une blessure
qui reste à nu. Ce sont bien nos lois qui ont imposé le fichage des juifs, leur
mise au ban. C'est bien notre police qui a cherché et arrêté des milliers de
familles sans distinction d'âge ou d'état de santé. C'est bien notre pays qui
les a laissés suffoquer ici dans la chaleur de juillet, avant un tri macabre,
avant leur transfert vers les camps du Loiret ou vers Drancy, avant leur
déportation vers Auschwitz-Birkenau. Ces jours-là, l'État français est allé
plus loin que les exigences de l'occupant nazi, en livrant notamment des
enfants, en les envoyant à la mort. Ces jours-là, des milliers d'innocents ont
été livrés à un destin dont personne, parmi les responsables de l'État
français, n'ignorait l'issue. Ces images tournent nécessairement dans nos
esprits, quelle que soit notre histoire personnelle, notre proximité avec le
gouffre que dit la Shoah pour l'humanité. Oui, ces jours de juillet, comme lors
des rafles qui ont suivi, la France a perdu un peu de son âme. Le chemin a été
long, il a fallu le travail des historiens, la parole des témoins, l'ampleur
des faits. Notre pays a attendu 1995 et les mots du Président Jacques Chirac,
1995, il y a moins de 30 ans, pour reconnaître sa responsabilité. C'était une
étape forte, nécessaire. Ce fut un soulagement aussi, immense. Un de ces
moments où les mots mettent enfin une réalité sur les choses, sur l'indicible.
La force de ces paroles reste ancrée profondément en chacun de nous. Car pour
garder son honneur, notre pays devait et doit regarder son histoire en face. Ce
n'est pas être patriote que de déchirer les pages de l'Histoire qui nous
dérange, de les occulter ou de les amoindrir. C'est parce que la France est la
patrie des Lumières, c'est parce que notre pays est un des berceaux du progrès
que la blessure est plus grave encore et que le vrai courage consiste à la
reconnaître et à la commémorer. C'est aussi parce que nous reconnaissons la
noirceur de certaines heures que nous pouvons voir briller plus fort encore
celles et ceux qui se sont dressés contre la haine, contre l'arbitraire, contre
la barbarie. Je pense à ceux parmi les policiers qui ont refusé les ordres et
laissé certains s'échapper. Je pense à ces Françaises et ces Français anonymes
qui ont protégé, aidé et caché des juifs de notre pays. Je pense aux Justes de
France pour qui l'humanité comptait plus que le danger. Je pense à la France
libre dont le cœur battait à Londres ou dans le maquis. Ensemble, nous
commémorons les 80 ans de la rafle du Vel d'Hiv. Mais nous envoyons aussi un
message à notre jeunesse et aux générations à venir. N'oubliez pas, n'oubliez
jamais, le devoir de mémoire est un devoir pour l'avenir. À l'heure où
l'antisémitisme tue encore, où la haine prend bien des visages, où certains
menacent l'unité de notre République. Nous devons par tous moyens faire savoir,
faire connaître. Nous continuerons à porter et faire entendre les témoignages
des victimes, des rescapés. Pour éveiller les consciences, la mémoire doit être
incarnée. C'est la condition même de la transmission car si les données sont
glaçantes et les faits insupportables, ce sont les mots et les récits des
victimes qui, pour toujours, marquent. Ces derniers mois, ces dernières années,
plusieurs des grands témoins de la Shoah nous ont quittés. Aujourd'hui, je
pense à ces voix qui se sont éteintes, à Elie Buzyn, à Marceline Loridan-Ivens
ou encore à Walter Spitzer. Je veux leur rendre hommage, dire notre admiration,
notre admiration d'être parvenues à mettre des mots sur ce qu'aucun mot ne peut
réellement saisir. Notre admiration de s'être sans doute fait violence pour
nous transmettre des souvenirs, des images, des moments. Et je veux le dire,
leur récit ne nous quitteront pas. Leurs mots sont ancrés dans les esprits de tous
les jeunes auxquels des rescapés ont décrit ce qu'était l'horreur. Ils vivent
dans l'engagement des descendants, dans le travail des historiens, dans la
détermination de tous ceux qui refusent que l'on tourne le dos ou que l'on
jette un voile de mensonge sur l'histoire. Ce sont les lettres préservées,
publiées, exposées. Ce sont les témoignages enregistrés, diffusés. C'est la
mobilisation de la culture, ce sont les lieux de mémoire de la Shoah. Ce sont
ces listes de noms sur les murs du Mémorial, le travail de Beate et Serge Klarsfeld.
Ces listes de noms comme une psalmodie, ces listes de noms que nous devons sans
cesse relire, redire à haute voix pour que vive les mémoires. Nous continuerons
à soutenir ces initiatives, à les encourager. La parole des témoins est
précieuse, et partout nous la ferons perdurer. Je crois aussi que la mémoire
repose sur notre jeunesse, nous enseignerons encore et toujours la réalité du
génocide et de ses années noires. Et je le dis clairement devant vous, il n'y a
pas une salle de classe en France où la mémoire de la Shoah ne doit pas être
enseignée, pas une école où elle peut être contestée. Car le travail de
mémoire, c'est aussi de ne jamais laisser passer le moindre geste, le moindre
mot que l'antisémitisme peut encore faire germer. La barbarie se trouve
toujours au bout du chemin de la haine. Sous l'autorité du président de la
République, nous avons agi avec force, détermination. Nous avons fait en sorte
de combattre l'antisémitisme partout où il se trouve qu'il se dissimule en
ligne ou derrière des opinions dévoyées. Nous avons dissout des associations
qui promouvaient la haine. Nous avons pris des mesures pour que la justice soit
rendue, pour que chacun puisse pratiquer sa foi en toute sécurité. Nous luttons
avec la plus grande intransigeance contre le séparatisme. Nous continuerons,
nous poursuivrons sans relâche, sans jamais nous dire que la bataille est
gagnée. Le combat contre l'antisémitisme ne s'arrête jamais. En cette journée
de commémoration, en cette journée nationale à la mémoire des victimes des
crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux Justes de
France, je veux dire également que je n'oublie pas que lors de ces années
sombres d'autres communautés, d'autres peuples ont été victimes de ce racisme
d’État, notamment les Tsiganes. Eux aussi ont été victimes de la barbarie. Pour
eux aussi, nous ferons vivre la mémoire et nous lutterons contre toutes les
haines, toutes les discriminations. Mesdames et Messieurs, l'oubli,
l'indifférence et le relativisme sont autant de périls mortels. Ils servent les
théories les plus abjectes, ils nourrissent la division, justifient la
violence. Ils sonnent comme des outrages à toutes les victimes et leurs
descendants. Par la mémoire, par l'éducation, la culture, par le combat
incessant contre l'antisémitisme, nous ferons connaître le destin des femmes,
des hommes, des enfants du Vel d'Hiv. Alors, 80 ans après la rafle, nous le
réaffirmons, la République sera toujours le refuge de ceux qui souffrent et ont
souffert. La République mènera toujours le combat pour la justice et la vérité.
Mesdames et Messieurs, il y a 80 ans, la France se perdait et commettait
l'irréparable. À nous, à nous tous aujourd'hui, de veiller à ce que la mémoire
des visages des victimes nous éclaire, à ce que la mémoire de ces visages nous
rappelle que nous ne devons rien céder dans ces combats. Vive la République et
vive la France !
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [Discours sur la loi sur le pouvoir d’achat à l’Assemblée] Le projet de loi pouvoir d’achat que nous présentons a un seul
objectif : protéger le pouvoir d’achat des Françaises et des Français comme
nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures.
Nous sommes, vous le savez tous, confrontés à
une situation économique exceptionnelle. Le retour de l’inflation, la guerre en
Ukraine et la désorganisation des chaînes de valeur créent des inquiétudes
profondes chez nos compatriotes et des risques majeurs pour l’économie en
Europe et dans le monde.
Le plus dur est devant nous, disais-je il y a
plusieurs mois. Le plus dur, nous y sommes pour quelques mois encore. C’est la
raison pour laquelle nous devons maintenant accompagner nos compatriotes avant
que l’inflation, d’ici à la fin de l’année 2023, ne retrouve des niveaux plus
raisonnables.
Notre priorité est de protéger économiquement les
Français. Nous sommes déterminés à le faire, comme nous l’avons fait depuis
deux ans face à des crises majeures. Nous l’avons fait pendant la crise du
covid-19. Face à l’effondrement de l’économie française – le plus important
depuis la crise de 1929 –, nous avons, avec le Président de la République et la
majorité, mis en place un « quoi qu’il en coûte » qui a sauvé des dizaines de
milliers d’entreprises, évité un chômage de masse et aidé notre économie à
redémarrer plus rapidement que les autres économies européennes.
Rappelons que la France a été le premier pays de la zone euro à retrouver son
niveau d’activité d’avant crise grâce à la protection du « quoi qu’il en coûte
» et grâce à l’efficacité de notre relance.
Protéger nos compatriotes, nous l’avons fait une
deuxième fois en étant les premiers en Europe à prendre des mesures pour
contrer la flambée des prix de l’énergie, et en le faisant de la façon la plus
massive. Ces décisions ont été prises par le Premier ministre et le Président
de la République, il y a plusieurs mois, dès l’automne 2021 : nous avons gelé
les prix du gaz alors qu’ils auraient dû augmenter de 50 % sur la facture de
nos compatriotes ; nous avons plafonné à 4 % les prix d’électricité qui
auraient dû augmenter de 35 %.
Le résultat est là, incontestable : nous avons le taux d’inflation le
plus bas de la zone euro – 5 %, c’est toujours trop mais c’est mieux que tous
nos partenaires européens.
Nous sommes maintenant au cœur du pic inflationniste qui
pèse sur la vie quotidienne de tous nos compatriotes, la hausse de prix de
l’alimentation et de l’énergie se répercutant sur leur capacité à se déplacer,
se nourrir, se loger, se chauffer.
Il est donc indispensable de prolonger certaines
mesures et d’en prendre de nouvelles pour accompagner nos compatriotes pendant
cette période de difficultés économiques. Avec le Président de la République et
la Première ministre, nous avons donc pris la décision de prolonger
l’intégralité du bouclier énergie jusqu’à la fin de 2022 : nous gèlerons les
prix du gaz et plafonnerons les prix de l’électricité à 4 % jusqu’à la fin de
l’année. Et j’apporte une précision : quel que soit le niveau des prix du gaz
et de l’électricité, il n’y aura aucun rattrapage sur la facture des
consommateurs en 2023. Aucun rattrapage.
Nous maintiendrons également la remise de 18 centimes
d’euros sur les carburants jusqu’au premier 1er octobre. Ce sujet
prête à la discussion, aux propositions. La majorité a fait des propositions
afin de faire évoluer ce dispositif. D’autres formations politiques en ont fait
également, et nous sommes prêts à les écouter à les entendre, à modifier nos
propositions si d’autres sont meilleures. C’est l’esprit constructif de
compromis qui m’anime aujourd’hui et qui anime toute la majorité. Nous avons
une seule ligne rouge : pas de baisse irréversible des taxes sur les énergies
fossiles, qui serait aussi dommageable pour les finances publiques que pour le
climat.
Sur le reste, la discussion est ouverte et j’espère qu’elle sera constructive.
Nous allons également engager des revalorisations : les retraites, qui ont déjà
augmenté de 1,1 % en janvier, seront revalorisées de 4 % pour tous nos
compatriotes et les minima sociaux, qui ont augmenté de 1,8 % en avril, seront
revalorisés de 4 %.
Quand j’évoque les minima sociaux, je pense évidemment au RSA, à la prime
d’activité, à l’allocation aux adultes handicapés (AAH), mais aussi aux allocations
familiales, car ce sont les familles qui sont les plus touchées par l’actuelle
flambée des prix. Enfin, nous revaloriserons le point d’indice des
fonctionnaires de 3,5 % au 1er juillet.
Nous allons mettre en place une aide exceptionnelle de
rentrée – 100 euros par ménage et 50 euros par enfant – qui permettra à 8
millions de nos compatriotes de faire face à la flambée des prix alimentaires.
Citons aussi la revalorisation de 4 % des bourses étudiantes et le maintien à 1
euro du prix du ticket-restaurant universitaire pour les étudiants boursiers.
Voilà les principales mesures de ce paquet en faveur
du pouvoir d’achat que nous vous proposons avec le Président de la République
et la Première ministre. Elles représentent 20 milliards d’euros d’aides supplémentaires
à nos compatriotes. Aucun pays européen n’aura fait autant que la France pour
protéger ses concitoyens contre l’augmentation des prix. (…)
Nous n’entrerons pas dans une logique de surenchère. Nous voulons le compromis,
mais il ne s’achète pas à coups de milliards, il ne se finance pas sur le dos
du contribuable.
Il ne se construit pas au détriment de nos finances publiques : ce ne serait
plus la voie du compromis mais de la facilité, qui n’a jamais été celle de
notre majorité. Nos discussions doivent donc s’engager dans un cadre clair.
Comme toujours, j’avance en toute transparence et dans la clarté avec les
représentantes et les représentants du peuple français.
Le cadre que je tiens à fixer cet après-midi, en
accord avec la Première ministre, est donc le suivant : rien qui puisse
dégrader nos finances publiques, rien qui puisse ralentir la transition
climatique, tout pour le travail. Au début de nos débats, voilà le cadre
politique que nous vous proposons. Dans ce cadre, je suis convaincu que nous
pourrons élaborer ensemble des textes qui répondent aux attentes, aux
inquiétudes et parfois aux angoisses de nos compatriotes.
Pour conclure, je dirais que cette protection
immédiate et nécessaire face à la flambée des prix ne doit pas nous faire
dévier de nos choix économiques fondamentaux, qui ont guidé la majorité
depuis cinq ans et nous ont permis de créer 1,2 million d’emplois en France,
nous rapprochant enfin d’un plein-emploi que nous n’avons pas atteint depuis
plus d’un demi-siècle.
L’innovation, la formation, la qualification, le soutien aux petites et
moyennes entreprises, la baisse des impôts : voilà la ligne économique qui a
toujours été la nôtre, qui restera celle de la France et nous permettra de
réussir dans la compétition mondiale.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Depuis le 1er janvier, les policiers peuvent
bénéficier de réductions et de gratuité dans les trains, en échange de leur
concours à la sécurisation des trajets. Plus de 100 000 trajets ont été été concernés
par ce dispositif « voyager - protéger ».
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Crise alimentaire mondiale / Discours lors de l’Assemblée générale de
l’ONU]
Malgré des décennies d’efforts pour éradiquer la faim dans le monde, nous
assistons désormais à une dégradation brutale de la situation alimentaire. 828
millions de personnes seraient aujourd’hui en situation d’insécurité
alimentaire. Ce sont 46 millions de plus qu’en 2020. Ce sont autant de vies
meurtries ou perdues, d’enfants malnutris, de déplacements forcés et de
conflits. C’est donc un facteur majeur d’instabilité dans le monde.
Les causes de cette dégradation sont connues et, pour certaines, anciennes.
Mais la guerre d’agression dont la Russie s’est rendue coupable en envahissant
l’Ukraine aggrave brutalement la situation et nous expose à une crise
alimentaire mondiale.
La Russie applique une stratégie dont le cynisme est total : blocus de la
mer Noire, destruction des infrastructures agricoles ukrainiennes, instrumentalisation
de la famine. Ces agissements ont des conséquences dont la Russie porte seule
la responsabilité, je le répète, seule, car les sanctions ne visent ni les
produits agricoles, ni les denrées alimentaires, ni les engrais russes. Elles
n’ont d’autre but que de priver la Russie des moyens de poursuivre la guerre.
Face à cette situation très préoccupante, il est impératif de soutenir les plus
vulnérables et de nous attaquer aux causes de la faim : les conflits, le
dérèglement climatique, les inégalités socio-économiques, et les pandémies.
La France prend ses responsabilités. Elle a ainsi lancé l’initiative FARM,
endossée par l’Union européenne et par le G7, pour proposer des solutions
concrètes en ce sens. Cette initiative repose sur trois piliers :
transparence et ouverture des marchés, solidarité avec les pays vulnérables,
renforcement des systèmes agricoles et alimentaires.
Il s’agit de mobiliser largement tous les acteurs publics et privés comme les
organisations internationales, les entreprises (qui ont formé la coalition
« Global Business for Food Security »), la recherche, les producteurs
et la société civile.
Notre réponse sera coordonnée et inclusive. Avec le Comité de la sécurité
alimentaire mondiale, qui rassemble tous les acteurs engagés contre
l’insécurité alimentaire et la malnutrition, nous avons les moyens d’agir. Je
lance ainsi un appel : mobilisons-nous !
> Les arnaques en ligne doivent
cesser et le gouvernement est résolu à continuer à protéger les consommateurs
français.
C’est l’un des objectifs du projet de loi pouvoir d’achat. Nous voulons durcir
les sanctions pénales contre les arnaqueurs avec des peines d’emprisonnement
allant jusqu’à 7 ans. La police judiciaire, les douanes et la DGCCRF seront
particulièrement mobilisées.
La Task Force nationale de lutte contre les arnaques publie son guide de
prévention actualisé afin de renforcer la protection des consommateurs et des
entreprises. Il est essentiel d'être vigilant.
N’oubliez pas que vous pouvez signaler chacune de ces dérives sur signal.conso.gouv.fr.
Personne n’est au-dessus des lois. Personne ne doit se
sentir intouchable.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Je me suis entretenu cette
après-midi avec le général Zaki, mon homologue égyptien. L’Egypte est un
partenaire de premier plan pour la France, avec lequel nous coopérons au
quotidien sur le plan militaire et stratégique.
> Les Émirats arabes unis sont un partenaire stratégique de la France. Nous continuerons d’unir nos efforts pour la sécurité dans le Golfe persique.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Discours sur la loi sur le pouvoir d’achat à l’Assemblée] Comme Bruno
Le Maire l’a souligné, la France est l’État européen qui agit le plus pour
protéger le pouvoir d’achat de ses concitoyens : le taux d’inflation y est
beaucoup plus bas qu’ailleurs grâce au bouclier tarifaire ; le niveau
d’intervention y a été le plus élevé lors de la gestion de la crise sanitaire
et de ses conséquences économiques et sociales, et il le reste en ce moment par
le biais de mécanismes de revalorisation et d’aide à l’égard des ménages les
plus fragiles.
Ce texte contient des mesures qui doivent permettre à nos concitoyens de mieux
vivre de leur travail. Comme s’y était engagé le Président de la République,
nous voulons faire en sorte que, quand elles le peuvent, les entreprises
augmentent la part de leurs profits qui revient aux salariés.
Nous vous proposons deux dispositions en ce sens : pérenne, la première consiste
à faciliter le partage de la valeur grâce à un régime fiscal et social proche
de celui de l’intéressement et sans limite de salaire pour les potentiels
bénéficiaires ; ponctuelle, la deuxième passe par la prime exceptionnelle de
pouvoir d’achat, dont nous proposons de tripler les plafonds en les portant à 3
000 et 6 000 euros, en conservant les mêmes modalités d’attribution que celles
de la prime précédente, plafonnée à 1 000 et 2 000 euros. Précisons que nous
avons accueilli avec beaucoup de bienveillance et de manière très positive un
amendement adopté en commission, permettant à la fois d’envisager le
fractionnement du versement de cette prime unique à l’échelle de l’année, tout
comme d’envisager sa modulation en fonction de l’ancienneté des salariés
bénéficiaires.
La deuxième mesure, qui fait également suite à un engagement pris par le
Président de la République lors de la campagne présidentielle, concerne les
travailleurs indépendants : nous proposons de faire baisser le niveau de leurs
cotisations maladie par le biais d’un système d’exonérations. Si l’Assemblée
nationale et le Sénat acceptent cette disposition, cette diminution se traduira
par un gain de pouvoir d’achat de 550 euros par an pour un travailleur
indépendant qui se rémunère au niveau du SMIC.
Nous avons prévu un système de lissage pour faire en sorte que les travailleurs
indépendants gagnant jusqu’à 1,5 fois le SMIC soient gagnants. Quelque 80 % des
travailleurs indépendants – artisans, commerçants, exploitants agricoles –
pourront bénéficier de cette baisse de cotisations maladie, être accompagnés et
mieux protégés de l’inflation. Soulignons que cette exonération sera
intégralement compensée à la sécurité sociale par l’État. Ce point fait partie
des discussions, des interrogations qui ont pu naître à l’occasion de l’examen
du texte en commission.
Troisième mesure proposée dans le champ du travail et de l’emploi : la
revalorisation des minima de branche et donc des conventions collectives. Nous
proposons une mesure pour inciter les branches professionnelles à maintenir des
minima conventionnels au moins au niveau du SMIC. En réponse aux inquiétudes
que j’ai entendu s’exprimer en commission des affaires sociales, je peux vous
assurer de l’engagement plein et entier du Gouvernement à mettre en œuvre les
dispositions que nous vous proposons d’adopter. Il y a une dizaine de jours,
j’ai réuni le comité de suivi des négociations salariales de branche – le
précédent avait été présidé par Élisabeth Borne, alors ministre du travail, de
l’emploi et de l’insertion – pour accompagner l’ensemble des secteurs
concernés.
Sur cette question de justice sociale, nous proposons donc de créer dans la loi
un nouveau critère de restructuration de branches, qui permettrait au
Gouvernement de procéder d’office à la restructuration de certaines branches,
dès lors que l’une d’entre elles affiche durablement des minima inférieurs au
SMIC.
Il est plusieurs écueils que nous devons éviter à l’occasion de l’examen de ces
dispositions. Le premier consisterait à poser le principe selon lequel le
problème concernerait tous les secteurs. Tel n’est pas le cas : pour la plupart
des branches, cette difficulté est transitoire. Elle est liée aux trois
revalorisations du SMIC qui sont intervenues en neuf mois – des revalorisations
indispensables pour préserver le pouvoir d’achat, mais qui, en raison des
délais normaux de négociation, ont conduit de très nombreuses branches à se
trouver provisoirement en situation de non-conformité.
Pour illustrer mon propos, je précise qu’après la revalorisation du SMIC
intervenue le 1er mai dernier, 145 des 171 principales branches observées par
la direction générale du travail (DGT) présentaient au moins un niveau de
rémunération inférieur au SMIC. À l’heure où je m’exprime, moins de cent
branches se trouvent toujours dans cette situation et la quasi-totalité d’entre
elles ont ouvert des négociations pour se mettre en conformité.
Ajoutons, pour souligner combien le problème est transitoire et propre à
certaines branches, que sur les 171 branches observées par la DGT, seules deux
présentent un niveau de rémunération inférieur au SMIC depuis plus de dix-huit
mois. Il est bien évident qu’aucun salarié n’est payé moins que le salaire
minimal : l’existence de minima conventionnels inférieurs au SMIC pose des
difficultés qui sont davantage liées au tassement des salaires en début de
carrière et à l’attractivité des secteurs concernés qu’au niveau intrinsèque de
rémunération.
Le deuxième écueil à éviter concerne la négociation collective. Personne
n’imagine un seul instant que c’est à l’État qu’il revient de fixer les
salaires dans toutes les branches. C’est la raison pour laquelle nous proposons
des mesures de nature à inciter les branches à ouvrir les négociations dans les
délais impartis par la loi, mais pas à substituer l’État aux partenaires
sociaux dans la négociation des différents niveaux de branches.
Enfin, le troisième écueil consisterait à instaurer des dispositions punitives
qui auraient par exemple pour conséquence de sanctionner des entreprises appliquant
des niveaux de rémunération supérieurs au SMIC, du simple fait de leur
appartenance à une branche qui n’aurait pas ouvert de négociation.
Ces situations de non-conformité, je le disais, sont liées au mécanisme de
revalorisation automatique du SMIC. Une nouvelle revalorisation interviendra
d’ailleurs le 1er août prochain, l’INSEE ayant indiqué, à l’occasion de la
publication de ses chiffres relatifs à l’inflation, que cette dernière était
suffisamment forte pour déclencher une nouvelle revalorisation, à hauteur de
2,01 % du SMIC. Le salaire minimum aura ainsi évolué de 8 % en l’espace d’un
an. Là encore, ce mécanisme de revalorisation en fonction du niveau d’inflation
touchant les ménages appartenant au premier quintile de revenu constitue une
protection unique au niveau européen. S’il garantit la préservation du pouvoir
d’achat des salariés payés au salaire minimum, il entraîne mécaniquement la
nécessité de revaloriser les différents minima de branche.
Nous proposons donc de faciliter la fusion des branches qui seraient
structurellement défaillantes en matière de négociations salariales et
d’accélérer le calendrier d’ouverture des négociations. C’est la raison pour
laquelle le Gouvernement soutient la proposition adoptée en commission des
affaires sociales, qui vise à réduire à quarante-cinq jours le délai imparti à
la branche pour ouvrir des négociations.
Je terminerai en évoquant la revalorisation des prestations sociales. Nous
proposons d’avancer les revalorisations prévues au 1er janvier ou au 1er avril
prochain en augmentant dès à présent l’ensemble des prestations sociales de 4
%, avec effet rétroactif au 1er juillet. Cette revalorisation s’ajoutera à
celle de 1,1 % appliquée le 1er janvier dernier, notamment aux retraites, et à
celle de 1,8 % qui a concerné certains minima sociaux le 1er avril.
Qui sera concerné ? Tous les retraités, y compris les travailleurs indépendants
et les fonctionnaires, mais aussi les bénéficiaires du RSA, de l’AAH ou encore
de l’allocation de solidarité spécifique (ASS). Cette revalorisation inclura
bien sûr les bénéficiaires de la prime d’activité, afin de préserver le
différentiel entre les revenus tirés de l’activité et ceux garantis par les
minima sociaux, donc de maintenir les incitations au travail et à l’emploi.
La revalorisation des prestations familiales intégrera évidemment les autres
prestations de sécurité sociale, les allocations d’accompagnement vers l’emploi
et les bourses du secteur secondaire, pour nous permettre d’atteindre tous les
publics.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> En 1942 6 000 juifs furent déportés depuis la
gare de Pithiviers après avoir été arrêtés par les autorités françaises. Elle
devient désormais un lieu de mémoire pour nos élèves. La lutte contre l’oubli
et le révisionnisme passe par l’enseignement de toute notre Histoire.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> « L’heure de la fin des découvertes ne sonne
jamais ». J'annonce depuis Montpellier les 13 lauréats de la seconde vague des
programmes et équipements prioritaires de recherche exploratoires.
600 millions d'€ de France 2030 sont consacrés à ces nouveaux programmes de recherche, autour
d'axes prioritaires : l'environnement, la santé, l'énergie...
Marc Fesneau (ministre
de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Dès cette rentrée, plus de 550 000 élèves
bénéficient de la modernisation de leur cantine scolaire grâce à France relance! Pour permettre
l'accès à une alimentation plus durable et saine, le dispositif de soutien aux
petites communes est prolongé
> [Crise alimentaire mondiale / Discours lors de
l’Assemblée générale de l’ONU]
L’initiative FARM se déploie donc depuis le mois de mars sous l’impulsion de la
France puis du Conseil européen. Elle comporte des actions que nous estimons
nécessaires pour apporter une réponse à la situation de crise alimentaire et se
structure autour de trois piliers.
Le premier d’entre eux est la transparence et la fluidité pour détendre les
marchés internationaux et éviter une envolée encore plus forte des prix
mondiaux des céréales. La transparence passe notamment par le réseau AMIS qui a
permis de disposer d’un état clair des stocks mondiaux dès mars. Pour la
fluidité, nous avons appelé à la plus grande fermeté contre toute restriction à
l’exportation, et toute spéculation pouvant fausser les marchés.
Le deuxième pilier est celui de la solidarité envers les pays les plus
vulnérables. Ses actions se déclinent notamment dans le soutien aux actions du
PAM qui sait agir sans impacter les filières locales de production et sans
perturber les marchés. Nous sommes également mobilisés pour aider l’exportation
depuis l’Ukraine de leurs céréales.
Enfin, le troisième pilier repose sur un accroissement de la production durable
et résiliente. C’est une action de moyen terme et pour laquelle nous devons
être collectivement actifs. Grâce à l’expérience FIDA, des projets de
développement et de structuration de la production durable de céréales voient
le jour. Nous devons les soutenir aux côtés des acteurs locaux et
particulièrement dans les pays vulnérables comme ceux d’Afrique.
Alors, Mesdames et Messieurs, la crise que nous traversons nécessite une action
commune. La France est résolument engagée et notre intervention commune le
démontre. Vous, acteurs de la société civile, vous êtes la clé de réussite de
cette œuvre collective et au combien nécessaire.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> [Discours sur la loi sur le pouvoir d’achat à l’Assemblée] Nous faisons face à la plus grande grise énergétique depuis
les chocs pétroliers des années 1970. Cette crise trouve d’abord sa source dans
la reprise économique observée en 2021, qui fut plus forte qu’anticipé, puis
dans la guerre en Ukraine déclenchée par l’invasion de la Russie, premier
fournisseur de gaz et deuxième fournisseur de pétrole en Europe.
Elle touche nos concitoyens dans leur quotidien :
l’augmentation des coûts d’approvisionnement en carburant, en électricité et en
gaz représente 60 % de l’inflation actuelle. Mes collègues ont présenté les
mesures massives que nous prenons depuis plusieurs mois pour protéger le
pouvoir d’achat des Français, des entreprises et des collectivités locales
contre l’inflation. Je n’y reviens pas.
J’aborderai plutôt le risque d’une interruption
complète des livraisons de gaz russe et ses éventuelles conséquences, que nous
devons anticiper. La plupart d’entre nous, sur ces bancs, sommes conscients de
l’urgence qu’il y a à agir. Je tiens, à ce titre, à saluer les discussions qui
ont lieu en commission des affaires économiques ainsi que le travail de la
rapporteure pour avis Maud Bregeon, qui ont permis d’améliorer les modalités de
mise en œuvre et d’encadrement des mesures que nous défendons dans le texte.
Nous sommes engagés dans une course contre la montre pour sécuriser nos approvisionnements en énergie en vue de l’hiver prochain, pour la France comme pour l’Europe.
Il est de notre responsabilité de
nous préparer au scénario du pire, car il pourrait se réaliser. Je tiens à
insister sur quelques mesures du projet de loi, qui ont fait l’objet
d’amendements en commission.
L’article 12 prévoit de donner au Gouvernement la
faculté de réquisitionner les centrales à gaz qui produisent de l’électricité
en cas de forte tension sur le réseau électrique, afin de mieux le réguler. À
la demande de plusieurs groupes politiques, la commission a encadré ce
dispositif en en excluant les installations de cogénération produisant à la
fois de l’électricité et de la chaleur, pour protéger les usagers –
industriels, agriculteurs ou résidents – des réseaux de chaleur concernés.
L’article 13 vise à permettre au Gouvernement
d’imposer le maintien en exploitation d’un terminal méthanier flottant, si cela
se révélait nécessaire pour remplacer le gaz russe. Ce projet a été conçu pour
avoir le moins de conséquences possible aux plans social et environnemental. Il
présente en outre un caractère temporaire. La commission des affaires
économiques, en adoptant l’amendement de Marie-Noëlle Battistel, a décidé
d’encadrer son exploitation pour une durée de cinq ans.
Enfin, nous souhaitons sécuriser le rehaussement du
plafond de l’ARENH – accès régulé à l’électricité nucléaire historique – de
vingt térawattheures. J’insiste sur l’incidence concrète de cette mesure, qui a
permis de limiter la hausse des prix de l’énergie subie par les entreprises et
les collectivités territoriales n’ayant pas accès au tarif régulé : sans
l’ARENH, l’augmentation des prix de l’électricité aurait atteint 20 % pour les
petits professionnels ne bénéficiant pas du tarif régulé, 25 % pour toutes les
entreprises et collectivités locales de plus de dix salariés, et 40 % à 60 %
pour les entreprises électro-intensives. Cette mesure a évité à un grand nombre
d’industries, qui n’auraient pas pu faire face à l’explosion des prix, de se
trouver en grande difficulté. Au total, c’est de 150 entreprises représentant
45 000 emplois répartis dans les territoires qu’il s’agit.
Le rejet de l’article 17 entraînerait ainsi un
rattrapage rétroactif des prix de l’électricité, donc une hausse significative
des factures des entreprises et des collectivités locales. L’effet serait
mécanique, direct et irréversible.
En parallèle, l’État affirme plus que jamais le
caractère stratégique d’EDF, en augmentant sa participation pour la porter à
100 % du capital. Faire d’EDF une entreprise capable de conduire le grand programme
nucléaire annoncé par le Président de la République, de produire massivement
une électricité décarbonée et de garantir des prix compétitifs aux Français :
voilà le combat du Gouvernement.
Je tiens par ailleurs à réaffirmer l’ambition climatique du Gouvernement. Nous
sommes engagés dans une course contre la montre pour mettre en œuvre dès
maintenant la transition énergétique et pour libérer les Français des énergies
fossiles. Dans le discours qu’il a tenu à Belfort le 10 février dernier, le
Président de la République a fixé un cap et des objectifs clairs : un effort de
réduction de 40 % de notre consommation d’énergie ; une accélération massive du
déploiement des énergies renouvelables, notamment grâce à l’installation de
cinquante parcs éoliens marins et à la multiplication par dix de notre
production d’énergie solaire ; et le lancement d’un grand programme nucléaire
visant à construire six réacteurs pressurisés européens (EPR), à entamer des
études en vue d’un second palier de huit EPR supplémentaires et à développer un
modèle français de petits réacteurs. Nous devrons répondre à ce défi
technologique pour tenir notre engagement consistant à atteindre la neutralité
carbone d’ici à 2050.
La France est en retard sur ses objectifs de
déploiement des énergies renouvelables sur son territoire. Elle ne l’est pas
faute de projets, mais en raison de la lourdeur de nos procédures
administratives et contentieuses.
Nous devons donc aller plus vite, sans rien renier de nos exigences
environnementales. Le projet de loi visant à accélérer le déploiement des
énergies renouvelables qui vous sera présenté à la rentrée contiendra des
mesures de nature à nous permettre de relever collectivement ces défis. D’ici
là, une série de mesures réglementaires sont prises ou le seront avant la fin
du mois.
Nous devons aussi faire évoluer en profondeur nos
comportements, comme le Président de la République l’a rappelé le 14 juillet
dernier. Nous engageons ainsi un grand chantier en faveur de la sobriété
énergétique et de la lutte contre le gaspillage d’énergie.
La Première ministre et moi-même avons lancé ce grand chantier le 23 juin
dernier, en fixant un objectif de réduction de 10 % de notre consommation
d’énergie d’ici à 2024. J’ai entendu dire, ici ou là, que nous demandions avant
tout aux Français de faire des efforts. Nous faisons très exactement le
contraire : nous demandons aux plus gros acteurs économiques de faire les plus
gros efforts. Nous demandons en outre à l’État, à ses ministères et à ses
administrations d’être exemplaires. Nous savons que nous devons nous améliorer.
Il y a là un enjeu de souveraineté et de sauvegarde de la planète, mais aussi
de bonne gestion de l’argent public.
Pour ce qui est du secteur privé, je salue les premiers engagements pris par
les acteurs de la grande distribution. J’attends que d’autres grandes
entreprises leur emboîtent le pas et que l’ensemble des parties concernées,
État inclus, aillent plus loin.
J’ai, enfin, demandé aux énergéticiens de s’engager.
Cela supposera d’abord qu’ils adaptent leur stratégie commerciale et proposent
aux Français des contrats avantageux, qui valorisent réellement leurs efforts
d’économie l’énergie en leur permettant d’en percevoir les effets sur leur
facture.
Différences de tarifs entre les heures creuses et les heures pleines,
incitations à mieux piloter sa consommation à distance : vous le savez,
beaucoup peut être fait.
Je suis convaincue que nous trouverons le chemin du
compromis – un chemin qui nous rassemblera et qui nous permettra à la fois de
protéger le pouvoir d’achat des Français, de renforcer notre souveraineté
énergétique et de répondre à l’urgence climatique.
> Dans cette crise énergétique, ma première mission est d’anticiper tous les scénarios, y compris une interruption de livraison du gaz russe. Avec la loi sur le pouvoir d’achat, nous nous y préparons en diversifiant nos approvisionnements et en sécurisant nos stocks.
> Je salue les premiers engagements de sobriété énergétique annoncés par le secteur de la grande distribution, dans le cadre du plan que nous avons lancé. C’est une première étape qui est franchie avec des mesures immédiates. Il nous faut poursuivre et aller plus loin encore !
> Visite d’État du Président des Émirats arabes unis. Nous signons un partenariat stratégique sur la coopération énergétique. Objectif : sécuriser nos approvisionnements, créer davantage de partenariats industriels et travailler ensemble vers un modèle énergétique décarboné.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Quand on est médecin, il n’y a pas de santé de
droite ou de gauche, il faut aller au-delà de ces clivages pour répondre aux
attentes des Français.
> Mon objectif, c’est d’arrêter l’hémorragie et, ensuite, de reconstruire l’hôpital.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Est-ce que nous avons agi pour que dans notre
pays le travail paie plus ? La réponse est massivement : oui !
> Plan de sobriété énergétique : Nous devons passer d’un État acteur à un État exemplaire.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Projet de loi pour le pouvoir d’achat : oui,
nous voulons travailler avec les oppositions. Nous consultons à gauche comme à
droite pour trouver des voies d’accord.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> 20 milliards pour protéger nos compatriotes
face à l'inflation. 20 milliards pour augmenter les retraites, les minima
sociaux, les fonctionnaires, plafonner l'augmentation des loyers, limiter le
coût de l'énergie. Voilà notre projet de loi pour le pouvoir d'achat.
> |Loi sur le pouvoir d’achat] Chaque proposition nouvelle est une dépense supplémentaire : gare au concours Lépine des dépenses ! Nous soutiendrons les idées des oppositions pour le plein emploi et la juste rémunération du travail. Pas celles qui augmentent le déficit et les impôts.
> Notre méthode, c'est de faire confiance aux parlementaires. Nous voulons trouver avec les députés et les sénateurs les voies et moyens d'avoir des majorités au service de la protection des Français. Nous sommes obligés d'y réussir !
> Non, la suppression de la redevance audiovisuelle ne sera pas financée par un nouvel impôt dans le dos des Français. Nous mobiliserons les moyens du budget de l’État pour que ce service public essentiel assure ses missions.
> |Indemnité carburant] C'est un chèque de 100 à 300 euros en fonction des conditions de ressources et des kilomètres faits.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> L'État a signé sa 1ère convention pluriannuelle
d'objectifs avec SOS Racisme :
- Éducation de la jeunesse
- Lutte contre la haine en ligne
- Accompagnement des victimes.
La lutte contre le racisme et l'antisémitisme nous concerne tous.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Je ne vais pas faire que l’Etat peut seul
effacer les effets de l’inflation. Ce n’est pas vrai.
> On ne veut pas augmenter les impôts des Français. Dépenser sans compter, à la fin c’est taxer pour rembourser.
> [Nationalisation d’EDF] Ces crédits tiennent dans notre objectif de réduction du déficit à 5%. C’est un investissement. C’est ce qui va nous permettre d’investir massivement en faveur du nucléaire.
> [Plan de sobriété] On a déjà commencé (…) L’ensemble des acteurs ont une incitation très forte car ça coûte de l’argent.
> [Feux de forêt] L’Etat sera présent aux côtés de l’ensemble des personnes qui sont impactées. Ces incendies montrent que nous devons continuer à agir résolument contre le réchauffement climatique.
> Feux de forêt] On a beaucoup augmenté les moyens de la sécurité civile. On a la plus grande flotte d’Europe en matière d’avions, d’hélicoptères pour lutter contre les incendies et on va continuer à la renforcer.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Déjà 23 000 signalements sur la plateforme de
plainte pour les arnaques en ligne. La mobilisation de l’État pour protéger les
consommateurs est totale. Avec la loi pouvoir d'achat, les sanctions contre les
arnaqueurs seront encore renforcées.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Le logement social, c’est la chance de ce pays.
(…) C’est une mobilisation générale que je souhaite lancer.
> Ce n’est pas une honte de devoir passer par le logement social, j’y ai grandi. Ce modèle à la française est une chance.
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> La réforme de l'offre de soin se fera grâce à
la concertation, en s'inspirant de ce qui fonctionne et en comprenant sur place
les blocages.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> [Feux de forêt] Pleine solidarité à toutes les
personnes évacuées & aux pompiers qui luttent sans relâche contre les
flammes. Immense reconnaissance aux bénévoles, aux associations mobilisées à
leurs côtés pour sauver les habitants des incendies et tenter de préserver la
nature.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> J'ai l'honneur de porter la politique de lutte
contre les dérives sectaires. Une mission à laquelle je veux associer les
organismes de recherche et les associations. Ainsi, la Miviludes renouvelle son
appel à projets doté d'une enveloppe d'un million d'euros.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> Une diplomatie d'influence efficace c'est une
diplomatie portée par un projet politique fort
> Une politique de développement plus lisible et visible, une francophonie renovée, des partenariats internationaux renforcés. J’ai présenté à notre réseau de coopération ma vision d'une diplomatie adaptée aux défis du 21eme siècle.
Patricia Mirallès
(secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire)
> l’antisémitisme et le racisme tuent encore. C’est pourquoi notre
combat pour transmettre la mémoire, connaître notre histoire ne doit pas
cesser. C’est une impérieuse nécessité. Il y a une lutte continue pour
l’honneur, pour le courage, pour la vérité, pour savoir être juste quand
l’histoire l’exige, pour toujours être à la hauteur de nos valeurs
républicaines et ne jamais verser dans l’indignité.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> [Feux de forêt] L'écosystème forestier et les
riverains ne sont malheureusement pas les seuls à souffrir des incendies de Gironde. Tout mon soutien au zoo
du bassin d’Arcachon qui a pris la délicate décision de faire évacuer ses
animaux, en raison des fumées dues à l’incendie.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Projet de loi pouvoir d’achat, pour la
protection du niveau de vie des Français : agissons ensemble et en
responsabilité, à la hauteur du mandat confié par nos concitoyens.
> Je veux exprimer mon plein soutien aux combattants du feu, engagés depuis plusieurs jours contre la propagation des incendies en Gironde, et ma totale solidarité aux élus et aux habitants face à ce drame. Nous sommes à leurs côtés.
► Partis politiques
● LaREM (futur
Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée
nationale)
> L'allocation adulte handicapé n'est pas une
prestation sociale comme une autre. Nous allons acter cette semaine à
l'Assemblée Nationale sa déconjugalisation dès octobre 2023, majorité et
oppositions rassemblées.
> Le Vel d'Hiv, ce sont plus de 13 000 français juifs, femmes, hommes et enfants qui seront parqués et déportés. Aucun enfant n'est revenu. Aucun. Cela commande de la dignité. L'inverse de la France Insoumise.
> Si, à la fin de la semaine, ces projets de loi ne sont pas adoptés, cela voudra dire que le pouvoir d'achat des Français n'est pas protégé. Aucun député n'y a intérêt. Nous allons réussir à établir des compromis.
Anne-Laurence Petel
(députée)
> [Loi sur le pouvoir d’achat] Ce
soir l'hémicycle est une scène de spectacle : chaque LFI vient éructer,
beugler, insulter 2 minutes pour avoir sa petite vidéo sur les réseaux sociaux.
On se croirait à un concours de celui qui éructe le plus loin, qui insulte le
plus haut, qui beugle le plus fort. Indigne.
● MoDem
Perrine Goulet (députée)
> [Loi sur le pouvoir d’achat] Alors que les Français
attendent de leurs élus des solutions pour faire face à l'inflation, la Nupes
fait de l'obstruction en portant des amendements ridicules visant à renommer la
prime pouvoir d'achat en prime d'enfumage. Là y a du niveau...
Bruno Millienne (député)
> [LFI] Dès 2017, vous avez refusé d'appeler à voter Macron contre le
RN. Dans ma circo, vous n'avez pas appelé à voter pour moi contre le RN. Vous
défendez les mêmes thèses que le RN sur Poutine, la crise sanitaire, l'Europe.
A traiter tout le monde de facho, vous légitimez les vrais.
● Parti radical
David Valence (député)
> Soutenir le pouvoir d’achat des Français face à
l’inflation, sans pour autant augmenter les impôts
ou creuser le
déficit: c’est tout l’enjeu des 2 textes que nous
examinerons cette semaine à l’Assemblée.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Christophe Grudler
> Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, l’Union européenne a
lancé le Pacte Vert européen, un paquet de mesures qui concerne tous les
secteurs économiques. Néanmoins, cette transition a un coût, et les États
membres ne peuvent pas seulement se contenter d’argent public.
Tout l’enjeu pour l’UE est donc d’attirer les investissements et de les diriger
vers des activités durables.
C’est pour cela que l’Union européenne a édifié une « Taxonomie »,
qui recense toutes les activités qui contribuent à améliorer la durabilité de
notre économie, afin de mieux guider les investissements privés et donc
permettre la décarbonation de l’Europe. On a récemment beaucoup entendu
parler de cette taxonomie, car aux côtés des énergies renouvelables, la
Commission a prévu d’intégrer de manière transitoire et sous conditions
strictes le nucléaire et le gaz naturel.
Concernant le gaz naturel, il ne s’agit pas ici de le labelliser comme une
énergie « verte », mais plutôt comme une énergie de transition, qui
peut servir à certains pays pour arrêter le charbon, qui lui est encore plus
polluant.
> Le nucléaire est une énergie décarbonée : il
produit seulement 4g de CO2 par kWh sur l’ensemble du cycle de vie. C'est donc
très proche, par exemple, de l’énergie éolienne (14 gCO2/kWh).
C’est pour cela que dès 2018, la Commission européenne soulignait la nécessité
d’avoir au moins 15% de nucléaire dans le mix énergétique, pour atteindre nos
objectifs climatiques d’ici 2050.
Plusieurs scénarios comme ceux publiés par RTE confirment le rôle essentiel du
nucléaire dans la transition énergétique pour respecter nos ambitions
climatiques, car il permet de compenser l’intermittence des énergies
renouvelables quand cela est nécessaire.
Grâce à la taxonomie, les entreprises européennes du secteur nucléaire pourront
continuer à être financées, et ne pas être marginalisées. Ces investissements
permettront aussi de travailler sur la problématique des déchets, afin de
trouver des solutions durables pour les retraiter.
> Il faut bien avoir conscience qu’en Europe, chaque pays
possède un mix énergétique différent. Si en France notre électricité provient
majoritairement du nucléaire, ce n’est pas le cas de tous les pays. Dans l’est
de l’Europe, il y a une forte dépendance au charbon par exemple.
Labelliser le gaz et le nucléaire permettra à ces États d’abandonner plus
rapidement le charbon au profit d’énergies moins polluantes !
Le but, rappelons-le, est de réduire de 55% nos émissions de CO2 d’ici 2030. Il
ne faut pas perdre de temps, chaque progrès est bon à prendre !
> Avec la guerre en Ukraine, nous avons véritablement
pris conscience de notre dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, mais
aussi au niveau technologique. Être autant dépendant d’un pays n’est pas dans
notre intérêt ni dans l’intérêt stratégique de l’UE. Nous devons être en mesure
de garantir une sécurité d’approvisionnement en énergie.
Aujourd’hui, nous pouvons faire un constat : le nucléaire est la seule
énergie de masse, pilotable et décarbonée qui assure une stabilité de l’offre
d’électricité. Ce constat doit, je crois, pouvoir dépasser les clivages
politiques.
L’acte délégué a été monopolisé par les débats dogmatiques sur le nucléaire, et
cela est très dommage. La vraie question est comment produire une énergie moins
émettrice de CO2, tout en devenant plus autonome énergétiquement. Et là, aux
côtés des renouvelables, le nucléaire est une des solutions les plus
pertinentes, et nous devons l’utiliser, c’est ma conviction !