Voici une sélection, ce 2 juillet 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Déclaration à l'issue du sommet de l'Otan de Madrid]
La démocratie est aujourd'hui contestée partout dans le monde par des régimes
autoritaires et des puissances hostiles. La démocratie qui, le peuple espagnol
le sait, comme les autres peuples européens, est un acquis toujours fragile
pour lequel il ne faut jamais abandonner le combat. Ce sommet nous a permis de
clarifier, d'avancer résolument dans un contexte, nous le savons, inédit pour
notre Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, et ceci au service de
ce bien démocratique que j'évoquais.
En effet, la situation que nous connaissons est d'une exceptionnelle gravité et
nous y sommes tous collectivement confrontés. Le continent européen, depuis le
mois de février dernier, n'est plus en paix et c'est le choix de la guerre qui
a été fait par la Russie. C'est le premier constat dont le nouveau concept
stratégique de l’OTAN prend acte. Vous vous en souvenez, en 2019, j'avais
demandé avec force - parfois en bousculant les schémas établis pour que les
choses bougent parce que c'était nécessaire - que l'Alliance conduise une
réflexion stratégique en profondeur sur ses missions, ses objectifs et son
rôle. Ce travail a été conduit — je veux en remercier le secrétaire général,
remercier aussi toutes celles et ceux qui ont participé au rapport des Sages et
aux avancées de ces derniers mois, et l’ensemble de nos ambassadrices et
ambassadeurs — ce travail a ainsi abouti aujourd'hui à Madrid. Il permet de
tirer les conclusions, d'orienter les décisions que nous prenons dans l'unité,
la cohérence et la responsabilité, et face à la nouvelle réalité stratégique et
sécuritaire que le retour de la guerre en Europe nous impose.
Tout d'abord, nous avons décidé unanimement, comme nous l'avons fait également
il y a quelques jours au Conseil européen puis au G7, de renforcer notre
soutien économique, humanitaire et militaire à l'Ukraine. Les alliés sont au
rendez-vous de leurs responsabilités. Je l'ai dit il y a une dizaine de jours à
Kiev au Président Zelensky : la France va livrer très rapidement les matériels
dont l'Ukraine a besoin, notamment six canons Caesar supplémentaires, ainsi
qu'une quantité significative de véhicules blindés pour se défendre face à
l'agression brutale de la Russie. La guerre est rude, le Président Zelensky,
qui est intervenu à ce sommet, nous l'a rappelé. Notre devoir est donc d'être à
ses côtés. Nous avons été plusieurs à insister sur la nécessité de renforcer de
manière très concrète et la plus rapide possible les livraisons d'armes, de
munitions qui sont nécessaires à la résistance ukrainienne et à la reprise des
territoires.
C’est une nécessité impérieuse, parce que si le coût des sanctions et du
soutien massif que nous apportons, est, nous le savons, très important, il est
le coût d'une guerre sur notre continent que nous n'avons ni voulue ni décidée.
Il est aussi le prix à payer pour que l'Europe retrouve la paix. La Russie ne
doit, en effet, pas l'emporter parce que c'est notre propre sécurité qui s'en
trouverait alors directement menacée. Le coût de la guerre, les Ukrainiens le
connaissent, le vivent dans leur chair. C'est pourquoi soutenir l'Ukraine,
l'armée pour se défendre, rétablir sur le terrain les conditions d'une paix
négociée que la Russie a clairement refusée, est une nécessité pour nous tous
et pour nous-mêmes. C'est une nécessité aussi pour que les principes et les
règles sur lesquels nous avons bâti depuis 1945 notre propre sécurité soient
respectés. C'est pour cela — nous avons été plusieurs à le rappeler hier et
aujourd'hui — que la guerre lancée par la Russie est non seulement une guerre
sur le sol européen, mais une guerre qui touche tous les pays du monde en ce
qu'elle vient bousculer les principes même de l'ordre international établis
depuis 1945 : le respect de la souveraineté territoriale, de la souveraineté
nationale et de l'intégrité territoriale des Etats, la démocratie et le respect
du droit international, le refus radical de la conquête de territoires par la
force armée. A cet égard, nous devons aussi défendre les règles internationales
qui seules permettent la paix et la stabilité.
Si le continent européen n'est plus en paix, l'Alliance atlantique, pour
autant, n'est pas en guerre. Ce choix, lui aussi, a été clair dès le départ au
sein de notre Alliance. La Russie porte seule la responsabilité de cette
guerre, ainsi que les conséquences graves qu'elle impose au monde entier pour
la sécurité énergétique et la sécurité alimentaire notamment. Je récuse ici une
nouvelle fois les arguments que certains voudraient imposer, pour faire croire
que cette guerre et ses conséquences seraient liées à une hypothétique volonté
de « l'Ouest », de « l'Occident » ou de l'OTAN, de s'imposer sur le reste du
monde. C'est un mensonge qui cherche à inverser la réalité pour justifier une
agression et tirer parti de ces conséquences. Il ne s'agit pas de « l'Ouest »
contre le « reste », il s'agit de la guerre ou de la paix en Europe. La France,
ses alliés, ses partenaires européens n'ont qu'un camp : celui de la paix, de
la démocratie et du respect du droit international. C'est l'Ukraine qui
aujourd'hui les défend de toutes ses forces. Elle ne fait pas partie de l'OTAN,
l'article 5 ne s'applique pas, mais le combat qu'elle mène pour se défendre est
le nôtre. Il en va de notre sécurité. Nous la soutiendrons donc aussi longtemps
qu'il le faudra.
La deuxième décision que nous avons prise à ce sommet est le renforcement de
notre posture de dissuasion et de défense. C'est le cœur de métier de l'OTAN,
celui sur lequel la France a souhaité dès 2019 qu'elle se recentre et que le
retour de la guerre en Europe a rendu nécessaire : la défense collective dans
l'espace euro-atlantique. Nous avons acté le renforcement de la posture sur le
flanc oriental pour assurer la sécurité de nos alliés et partenaires européens
contre la menace que la Russie constitue désormais. Là aussi, la France prend toutes
ses responsabilités et je veux saluer le rôle de nos armées dont la réactivité
et l'efficacité face au retour de la guerre en Europe est exemplaire.
Notre contribution est vous le savez très importante, respectée, attendue et
saluée par nos alliés. Cette carte ici en retranscrit les principaux éléments
sur le flanc est. Nous poursuivons en soutien aux Etats baltes avec la
mobilisation du groupe aéronaval et du porte-avions Charles de Gaulle, au
travers aussi du déploiement du bataillon interarmées et de capacités de
défense aérienne et antimissile en Roumanie où nous assumons le rôle de nation
cadre. J'ai annoncé à Bruxelles, il y a quelques semaines à la fois nos
décisions nouvelles et le maintien des capacités qui étaient déployées, en
particulier en Estonie. Cette carte permet de retranscrire l'implication dans
le cadre d’eFP de la France, des différentes mobilisations et évidemment ce que
nous avons déployé en Roumanie dès la fin du mois de février. Je veux ici dire
l'importance et la crédibilité de la France dans ce dispositif. Nous avons pris
la décision d'être nation-cadre en Roumanie pour la première fois. Nous avons
démontré notre réactivité à cet égard puisqu'il a fallu cinq jours entre la
décision politique et le déploiement complet de nos troupes sur le terrain, ce
qui montre cette réactivité si importante, et j'ai pu confirmer à l'occasion de
ce sommet, notre volonté de renforcer encore notre dispositif pour répondre aux
besoins de nos alliés européens en tant que de besoin, comme cela sera le cas
au niveau d'une brigade en Roumanie. Comme pour les autres alliés qui sont
nations-cadres pour les différents déploiements, la France a décidé de prendre
cet engagement à l'égard de la Roumanie et de l'ensemble des alliés ; ce que
fait figurer également cette carte.
Au-delà de cela, je veux ici rappeler que quand on parle de dissuasion de notre
alliance, il ne faut jamais oublier sa composante nucléaire. L'Alliance
atlantique est aussi une alliance nucléaire avec des capacités, et à ce titre,
la France est évidemment un contributeur important compte tenu de notre statut
d'Etat doté, de notre implication depuis le début de l'Alliance dans ce cadre.
Mais nous le voyons bien, la guerre lancée par la Russie en Ukraine, c'est le
retour de la guerre sur le sol européen, d'une guerre de haute intensité mais
impliquant une puissance dotée. C'est pourquoi la crédibilité de l'OTAN, dans
ce contexte, emporte également sa capacité nucléaire.
La troisième décision structurante prise à l'occasion de ce sommet concerne
l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN. J'ai dès le départ fermement
soutenu ce choix souverain fait par deux de nos partenaires européens au terme
de processus démocratiques. Cette décision permettra de renforcer leur sécurité
face à la menace dans leur voisinage immédiat et permettra également d'apporter
une contribution très significative au vu des capacités de ces deux partenaires
à notre posture collective et notre sécurité européenne. Nous avons pu faire ce
pas qui était très important à l'occasion de ce sommet. J'en avais discuté il y
a quelques semaines avec le président Erdogan que j'ai rencontré hier matin
avant le début du sommet. Je me félicite que la Turquie ait finalement rejoint
le consensus pour permettre de respecter le choix souverain de la Suède et de
la Finlande.
À cet égard, le fait que ces deux pays aient décidé, malgré leur histoire et
leurs traditions, de rejoindre notre alliance et que nous ayons pris cette
décision, est le message stratégique le plus clair qui soit à la Russie et la
signature du fait que la guerre décidée par le président Poutine en Ukraine est
une faute stratégique majeure, y compris pour lui-même. Il a réussi à ce que
des Etats qui jusqu'alors étaient restés dans une posture parfois plus prudente
ou plus en réserve à l'égard de l'alliance, décident d’eux-mêmes de la
rejoindre. Le résultat très clair du choix délibéré unilatéral de la Russie de
lancer une guerre aura été le renforcement de l'alliance et le renforcement
entre Européens au sein de cette alliance.
Nous avons ce matin eu l'occasion d'échanger sur les menaces et défis auxquels
nous sommes tous confrontés, en particulier le terrorisme, et sur la nécessité
de respecter les intérêts de sécurité de chacun des alliés dans les décisions
stratégiques que nous prenons, les exigences que nous portons, les
responsabilités qui sont les nôtres, ainsi que le socle de valeurs et de règles
sur lesquelles repose l'alliance atlantique. Nous avons parfois eu des
discussions franches par le passé, en particulier avec la Turquie, sur ces
sujets. Nous les poursuivons, parce qu'une alliance s'est faite pour cela, et
que je suis attaché à la cohésion comme à la cohérence des décisions et des
actions qui sont les nôtres, mais j'ai pu ce matin rappeler également, d'une
part, qu’il ne revient pas à l'OTAN de définir ce qu'est une action terroriste,
d'autre part, que la lutte contre le terrorisme, nous avait impliqué et
continue de nous impliquer, au Levant et dans la zone irako-syrienne. Nous
avons d’une part une première victoire contre un califat territorial, la
bataille contre Daesh et tous les groupes terroristes, qui demeure une
priorité, notre priorité ; et d'autre part, la bataille contre le terrorisme au
Sahel, dans le golfe de Guinée, dans la région du lac Tchad, également dans la
région du Mozambique demeure une priorité pour la France et pour les alliés, et
qu'en la matière, il ne faut en aucun cas relâcher nos efforts, mais continuer
d'appuyer les États de la région qui prennent leurs responsabilités, ce qui a d'ailleurs
donné lieu, comme vous le savez, à des choix de réorientation de notre
dispositif. Je pourrais y revenir si vous le souhaitez dans le cadre des
questions.
La quatrième décision que nous avons actée, je l'évoquais, est l'adoption du
nouveau concept stratégique de l'Alliance. Ce concept, qui est un document
fondamental pour une alliance militaire comme l'est l’OTAN, prend acte du
nouvel environnement de sécurité créé par l'agression de la Russie contre
l'Ukraine. Il consacre également la coopération structurante entre l'Union
européenne et l'OTAN, sur laquelle je veux, ici, revenir. Nous connaissons tous
les débats, souvent très vifs, qui ont eu lieu dans cette enceinte, sur la
concurrence entre le renforcement de l'autonomie stratégique européenne et
l'Alliance atlantique. Les faits viennent de démontrer que ces débats étaient
parfois trop passionnés ou en tout cas, sont devenus moins utiles que naguère.
La réalité, c’est que l'Europe a pris ses responsabilités face à la guerre, en
adoptant des sanctions massives, en apportant un soutien économique,
humanitaire et militaire décisif à l'Ukraine et en lui ouvrant la porte de la
famille européenne par l'octroi du statut de candidat à l’adhésion, qui est
venu apporter une pierre à l'édifice futur de sécurité européenne, dans
laquelle les Européens prendront toute leur part. Et la réalité, c'est que le
renforcement est nécessaire pour notre sécurité collective, comme l'est la
fiabilité de l'engagement américain et canadien à l'égard des alliés européens.
Nous avons fait la démonstration, ces dernières semaines, du renforcement
mutuel de cette autonomie stratégique européenne et de l'Alliance atlantique.
Les bouleversements que nous vivons transforment les réalités stratégiques,
accélèrent, nous le voyons, les temps de décision et confirment la nécessité
d'une défense et d'une souveraineté européenne renforcée, coopérant avec
l'Alliance atlantique dont elle renforce la sécurité. Les échanges que nous
avons pu avoir hier soir, grâce au travail de Pedro SANCHEZ, que je veux tout
particulièrement remercier pour cela, ont permis de démontrer la cohérence
entre l'Alliance atlantique et l'ensemble des Européens, qu'ils soient membres
ou non de cette alliance. La discussion était à cet égard largement inédite.
Le concept stratégique consacre donc ce partenariat, et ce dans la droite ligne
des orientations que nous avions actées avec le président Biden il y a quelques
mois à Rome, en octobre dernier. Il permet aussi de tenir compte du
rapprochement entre la Russie et la Chine à la faveur de la guerre, ainsi que
des défis pour notre propre sécurité que ce partenariat ne fait que renforcer,
et c'est l'autre aspect sur lequel je veux, ici, insister. Nous avons eu de
longs débats pour évoquer le sujet de la Chine, nous étions revenus sur ce
point-là il y a quelques semaines, ensemble à Bruxelles. La position de la
France sur ce sujet, de même que celle de ses principaux partenaires et alliés
est très claire : l'OTAN n'est pas une alliance contre la Chine. Elle est une
alliance pour la paix et la défense collective dans l'espace géographique
euro-atlantique. Mais il nous faut tenir compte, d'une part, des défis
systémiques que pose la montée en puissance de la Chine dans cet espace et,
d'autre part, de la contestation de l'ordre international que le partenariat
entre la Chine et la Russie vise. C'est le sens même du concept stratégique que
nous avons adopté. C'est également le sens des partenariats que nous bâtissons
dans l'Indopacifique, au travers, là aussi, d'une stratégie que la France, dès
le printemps 2018, puis l'Union européenne dans la foulée, deux ans plus tard,
ont porté. La cohérence de nos propos ici, dans notre position, de ce qui a été
porté dans le cadre de ce nouveau concept, se trouve être en continuité complète
avec notre stratégie Indopacifique. Il y a un défi chinois, mais il n'y a pas
une alliance qui veut s'opposer ou qui cherche un nouvel ennemi.
J'ai pu m'entretenir à l'occasion de ce sommet avec la première ministre de
Nouvelle-Zélande, le président de la Corée du Sud. J'ai eu de nombreux échanges
également en marge du G7, comme ici, des entretiens avec le premier ministre
japonais et je recevrai demain, à Paris, le nouveau premier ministre australien
pour poursuivre le renforcement de la stratégie de la France et de l'Europe
dans la région, au service de la paix, du respect du droit, du développement et
de la protection de l'environnement.
Voilà les quelques décisions principales sur lesquelles je souhaitais revenir,
qui ont pu être prises à l'occasion de ce sommet et qui engagent l’avenir sur
le long terme. Il y aura derrière un très gros travail de mise en œuvre. Nos
alliés et nos partenaires savent pouvoir compter sur la France face aux
menaces. Nous sommes là. Notre effort de défense nationale est reconnu et
respecté. Nous n’avons pas attendu le retour de la guerre pour le mener, au
demeurant, ce sont les choix que j'avais pris il y a cinq ans et que nous avons
tenus avec précision et constance durant les années passées et que nous allons
continuer de mener. Les actions, les initiatives que nous portons à l'échelle
européenne comme internationale, sont les seules voies efficaces pour préserver
notre sécurité et limiter l'impact de la guerre sur nos économies et nos vies.
Cet effort que nous menons pour soutenir l'Ukraine pour qu'elle préserve sa
souveraineté et son intégrité, pour que la Russie cesse cette guerre mortifère,
est historique et impérieux pour nous-mêmes. Il en va là de l'essentiel,
c'est-à-dire de la paix, du respect du droit et de la démocratie, que
j'évoquais en commençant mon propos.
> [Déclaration à la Conférence des Nations unies sur les
océans]
Malgré les graves troubles du monde géopolitique, malgré la guerre qui revient
sur le sol européen, les Nations unies ont fort à faire, mais nous ne devons
pas détourner notre mission collective quant à l'agenda du développement
durable au service des hommes, des femmes, de la Terre, de la mer. Cette
ambition commune est si importante à nos yeux que nous avons choisi, en 2015,
d'en faire le quatorzième objectif de développement durable. Nous sommes déjà
au milieu de l'année 2022, et l'horizon 2030 que nous nous étions alors fixés
est déjà en vue, si proche. C'est face à cette urgence que nous avons organisé,
je l'évoquais en février dernier à Brest, un One Planet Summit dédié à l'océan,
réunissant tous ceux qui veulent agir. Ceux qui veulent agir, ce sont les chefs
d'Etat et de Gouvernement, mais aussi toutes celles et ceux dont nous avons
absolument besoin si nous voulons réussir ce pari du quatorzième objectif de
développement durable : les scientifiques, la société civile, les
philanthropes, les chefs d'entreprise, tant et tant d'organisations non
gouvernementales.
Nous nous sommes tous mobilisés et depuis Brest, avec des engagements et des
avancées très concrètes, chacun à notre niveau. Trente-cinq acteurs, dont
dix-huit ports internationaux, se sont engagés à décarboner le transport
maritime d'ici 2028. 500 acteurs ont rejoint l'engagement mondial pour lutter
contre la pollution plastique. Quelques mois après ces annonces, les résultats
sont présents. Il y a trois jours à Marseille, treize armateurs ont été
certifiés du label Green Marine Europe, soit plus de 320 navires. Ils sont les
moteurs de la révolution du transport maritime, avec à chaque fois une exigence
commune, des résultats clairs, précis, démontrables. Des projets concrets
comme, par exemple, pour préserver ces écosystèmes exceptionnels que sont les
mangroves, les posidonies, les récifs coralliens, aujourd'hui menacés mais
sources d'espoir, car nous le savons tous ici : c'est en protégeant le carbone
bleu que nous agissons pour notre biodiversité et notre climat. Nous savons
que, par ces objectifs de protection de notre biodiversité marine, nous
réconcilions la protection des océans, la lutte contre le dérèglement
climatique, la capture du carbone.
Ces espaces représentent moins de 1 % de la surface totale des océans et
pourtant, grâce à leur capacité de séquestration du carbone, ils sont les
garants de notre survie. Je souhaite que les premiers projets de restauration
de notre patrimoine marin, ceux à financer en priorité, puissent être
identifiés d'ici la COP 27. C'est la bonne méthode : fixer un cap des règles
qui nous engage collectivement au plus haut de nos états et pouvoir avancer de
manière mesurable. Ainsi, des travaux pour un traité juridiquement contraignant
contre la pollution plastique ont pu, dès après Brest, dans la foulée de notre
sommet, être lancés à Nairobi. Nous nous sommes donnés deux ans pour y arriver.
C'est l'engagement de Nairobi. Sans attendre, nous allons continuer d'avancer
avec tous ceux qui ont des projets pour supprimer les plastiques à usage
unique, investir dans le recyclage, nettoyer nos plages, supprimer les
décharges. Vous le savez, nous avons pris, au niveau français et européen, des
engagements clairs et les travaux ont commencé.
C'est cette dynamique qui voit se mobiliser les États en Europe, mais aussi en
Atlantique, dans le Pacifique, contre le fléau de la pêche illicite. Nous en
avions parlé il y a plusieurs mois, et nous avons franchi une étape importante,
collectivement, avec l'adoption du premier accord contraignant à l’Organisation
mondiale du commerce, plus tôt ce mois-ci, contre les subventions à la pêche
illicite et en haute mer. Nous allons continuer, nous l’avons fait sur le
financement. Les opérations que nous avions annoncé à Brest ont aussi commencé
et je veux remercier les marines qui, à nos côtés se sont engagées : la vôtre,
Président, nos amis espagnols, nos amis italiens entre autres, car je sais que
plusieurs Etats ici présents, en particulier dans le golfe de Guinée, attendent
que nous intensifiions les opérations de lutte contre ces pêches illicites.
C'est aussi pour cela que nous voulons aboutir à ce traité sur la haute mer,
c'est-à-dire fixer un cadre dans ces espaces de liberté aujourd'hui menacés par
la surpêche et par les pollutions. De ce texte, nous discutons depuis sept ans.
Il est donc désormais temps d'aboutir vite. La coalition lancée avec l'Union
européenne lors du sommet de Brest, regroupe à présent quarante-sept membres
déterminés à agir vite et bien pour créer ces nouvelles règles dans les eaux
internationales. Nous savons l'importance des négociations qui se tiendront au
milieu de l'été à New York et nous serons tous mobilisés à cet égard. C'est
aussi pour cela que ce sommet de Lisbonne est si important pour remobiliser la
collectivité, la communauté internationale dans cet objectif.
Au-delà des eaux internationales, nous devons aussi nous doter d'une ambition
collective, Etat par Etat, pour notre biodiversité. Nous avons désormais une
date butoir pour la COP15, qui se tiendra au mois de décembre, et nous irons à
Montréal, portés par l'élan de cette alliance verte et bleue, la Coalition pour
la haute ambition. Cette coalition, nous l'avons lancée avec le Costa Rica.
Elle rassemble désormais 102 membres. Elle doit nous permettre, là aussi, de
porter des résultats concrets d'ici à la fin de l'année, à Montréal pour cette
COP15. Ensemble, nous défendrons le principe d'un cadre qui nous permettra de
protéger au moins 30 % des terres et des mers de la planète d'ici 2030. Vous le
voyez, c'est un cadre concret d'actions systématiques que nous sommes en train
de bâtir et notre mobilisation ne doit pas fléchir un seul instant. Hier,
l'Europe a fait un énorme pas en avant pour le climat avec la mise en œuvre de
ses objectifs climatiques pour 2030 et 2050. L'Europe a su prendre des
décisions historiques et passer les textes qui étaient attendus.
Parce que le GIEC nous a rappelé au printemps dernier qu'il fallait changer
d'échelle dans les politiques climatiques, nous le faisons : décarbonation du
transport aérien et maritime, développement des voitures zéro émission,
renforcement du marché du carbone, accompagnement pour les ménages, lutte
contre la déforestation importée. Nous sommes en train de finaliser quatorze
lois climats qui permettront de tenir nos engagements. Ce que nous faisons à
terre, c'est-à-dire respecter nos objectifs, l'Accord de Paris, lutter contre
le réchauffement, nous devons le faire aussi pour l’avenir de nos océans.
Ce que nous sommes en train d’enclencher et l’importance de ce sommet ici des
Nations unies et de votre conférence, cher Président et chers tous, c’est bien
de faire le point sur les avancées concrètes des derniers mois grâce à notre
mobilisation, mais aussi de pouvoir scander l’agenda des prochaines semaines et
des prochains mois et de tous nous dire que notre engagement doit être total et
collectif. Tous ensemble, nous devons nous fixer, comme lors des Accords de
Paris en 2015, des objectifs ambitieux pour la biodiversité et singulièrement
pour les océans. Nous avons commencé. C’est ce travail qu’on doit parachever
entre le mois d’août et le mois de décembre par les rendez-vous que je viens de
rappeler, et surtout sur lequel nous devons, dans les années qui viennent,
rassembler la communauté internationale.
C’est à cette fin, et en concluant mon propos, que je veux présenter
aujourd’hui devant vous la candidature de la France pour accueillir aux côtés
du Costa Rica en 2025 une nouvelle conférence des Nations unies sur les océans.
Utilisons ce cap pour guider notre action collective et entraîner dans le
sillage de notre détermination tous les acteurs dont l’océan a besoin.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> [Accès aux soins]
(...) Sur la question absolument fondamentale de l'accès de nos concitoyens aux
soins et en particulier les soins urgents, et les soins non programmés. On sait
que c'est un sujet qui préoccupe beaucoup les Français, et, de fait, la
situation est assez difficile. On sait qu'elle va l'être sur le court et moyen
terme, mais spécifiquement cet été. Sur le moyen terme, on a annoncé qu’on
souhaitait - enfin, le président de la République l’avait dit - qu’il y ait des
démarches territoire par territoire pour bâtir les bonnes solutions. Et à court
terme, on veut absolument pouvoir garantir aux Françaises et aux Français
qu’ils pourront accéder dans de bonnes conditions aux soins urgents et aux
soins non programmés. Donc c’était l’objet de la « mission flash » qui a été
lancée il y a maintenant un mois et qui nous a remis ses propositions.
Ces propositions, c’est une boîte à outils qui va être mise à disposition de
tous les territoires pour que les professionnels de santé, les élus, tous les
acteurs aussi, toutes les professions de la santé puissent s’en emparer et
décliner localement les bonnes réponses pour les Français.
Ça se décline selon 3 axes, je ne vais pas vous faire le détail des mesures que
vous retrouverez par ailleurs dans le dossier de presse. Mais ça se décline
selon 3 axes. Tout d'abord, c'est d'améliorer l'orientation et l'information
des patients. Ce qu'on souhaite, c'est que chacun puisse prendre le réflexe du
15 et de ne pas venir forcément systématiquement aux urgences. C'est impossible
que l'hôpital et les services d'urgence puissent faire face à tous les besoins
de soins des Français. Et donc on insiste sur le fait qu'en appelant le 15,
quand on a une difficulté, on peut être écouté, orienté, avoir une bonne
solution, avoir la possibilité d'avoir une prise de rendez-vous pour accéder à
un médecin dans les prochains jours. Et vraiment, cette bonne orientation, on
l'a vu ici, c'est la clé pour ne pas mettre une pression trop importante sur
les services d'urgence cet été.
Le deuxième axe, c'est vraiment de mobiliser tous les professionnels de santé.
Ça passe tout d'abord par le fait d'encourager les médecins à accueillir des
patients pour des soins non programmés. Donc, pour ça, ils auront une majoration
de 15 euros des consultations s'ils accueillent quelqu'un qui ne fait pas
partie de leur patientèle. Donc c'est une première mesure pour inciter les
médecins à prendre des personnes en soins non programmés et des personnes qui
ne font pas partie de leur patientèle. Et puis, par ailleurs, on veut aussi
pouvoir mobiliser tous les professionnels de santé, les pharmaciens, les kinés
et on va leur permettre de faire des actes qu'ils ne pouvaient pas faire
jusqu'à présent, mais pour lesquels ils ont toutes les compétences, par exemple
de renouveler une ordonnance sur des soins chroniques. On veut aussi permettre
aux maisons médicales de garde d'être ouvertes le samedi matin pour pouvoir
avoir une offre de soins plus importante. On veut faciliter les démarches pour
les médecins retraités pour qu’ils puissent se remobiliser cet été, donc on va
simplifier les démarches pour se faire. Et puis on va continuer à mobiliser la
télémédecine qui est vraiment aussi une bonne solution, notamment dans des
territoires où il peut y avoir une carence d’offres de soins.
Et puis le dernier axe concerne l’hôpital, donc on sait qu’il y a beaucoup de
tensions et de manque de personnels — ça n’est pas le cas ici mais il y a
beaucoup d’hôpitaux dans lesquels il peut y avoir un manque de personnels, et
c’est aussi lié au fait qu’il peut y avoir des conditions de travail
difficiles, notamment pour ceux qui sont amenés à faire des gardes de nuit, à
travailler la nuit. On veut encourager et reconnaître cette condition difficile
du travail de nuit, donc pour ça on va expérimenter pendant 3 mois également un
complément de rémunération, c'est-à-dire un doublement des majorations pour les
personnels soignants et une augmentation de 50% de la rémunération pour garde
pour les personnels médicaux.
Donc c’est toute une boîte à outils qui a vocation à se décliner territoire par
territoire. Dès la semaine prochaine, les ARS en lien avec les préfets et avec
toutes les professions de santé pourront s’emparer de ces outils et notre
objectif c’est vraiment que des bonnes solutions se construisent territoire par
territoire, avec la boîte à outils, les nouvelles possibilités qui sont
offertes sur la base des propositions de la mission. C’était important, cette
mission, il ne s’agissait pas de refaire un audit de tout le système de santé
mais de pouvoir enrichir les outils qui sont à disposition des professionnels
de santé, des élus, de tous les Français qui souhaitent accéder dans des bonnes
conditions aux soins, y compris cet été. Et je pense que faire appel aux
professionnels, ça permet d’avoir des solutions qui s’adressent directement à
eux et qui répondent aussi à leurs problématiques qu’ils vivent au quotidien.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
> Le premier responsable des trafics de drogue,
c’est le consommateur. Partout en France et singulièrement à Marseille, les
policiers et gendarmes mènent une lutte résolue contre la drogue : saisies
exceptionnelles, interpellations records et démantèlements de points de deal.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> La présidence française de l’UE s’est arrêtée
hier soir à minuit. Nous pouvons être fiers de notre bilan en matière de
Justice:
- Accord décisif sur la preuve électronique ;
- Accord sur des infractions communes pour mieux protéger l’environnement.
Pour lutter contre l’impunité en Ukraine, nous avons renforcé les pouvoirs
d’Eurojust et modifié les traités.
> La réforme du changement de nom est effective à partir d’aujourd’hui! Ça devient simple et rapide.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Dans un contexte d’inflation, la protection du
pouvoir d’achat des familles est une priorité : j’ai adressé ce jour des
instructions pour limiter le coût des fournitures scolaires de rentrée.
> [Il faut] insister sur l’urgence d’agir collectivement et pas simplement à l’échelle nationale, sur les questions d’éducation. Je reprends la fameuse formule de l’écrivain britannique Wells, indiquant que la civilisation est prise dans une course de vitesse entre l’éducation et la catastrophe. On voit bien aujourd’hui que les investissements dans l’éducation, que le travail international sur ces questions sont décisifs pour prévenir les guerres, pour prévenir l’émergence des dictatures et puis d’une manière générale pour offrir à nos jeunesses des perspectives d’avenir.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Des décisions fortes pour la protection de
l’Europe et de la France ont été prises au sommet de
l’ »OTAN. La posture de dissuasion et de
défense de l’Alliance sur son flanc Est est désormais renforcée. La France
y prend sa part avec ses troupes pré-positionnées en Roumanie
et en Estonie.
Marc
Fesneau (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Comité de suivi
des relations commerciales face au conflit en Ukraine L'heure n'est pas à
l'attentisme, les négociations doivent aller plus vite et plus fort ! Chacun
doit agir en responsabilité. La situation est grave, nous ne pouvons transiger
!
> Aujourd'hui, se
concluent 6 mois de travail sous notre Présidence, en Européens et au service
de nos agricultures ! Ensemble, nous avons avancé sur de nombreux sujets
-
La réciprocité des normes, notamment les
mesures miroirs. Notre Présidence a permis d'inscrire durablement cette
question, notamment pour le monde agricole. Le chemin continue pour que les
exigences demandées à nos producteurs français et européens soient les mêmes
dans nos importations.
-
Le rôle de nos agriculteurs face au défi
climatique avec l’agriculture bas-carbone. L'engagement a été pris par les
Etats en faveur d’un cadre UE valorisant les pratiques de réduction et de
captation du carbone par nos agriculteurs. Dès la fin 2022, un texte sera
présenté.
- Le soutien continu et sans faille à
l'Ukraine pour
garantir la sécurité alimentaire mondiale et dégager les voies de solidarités
en Europe. L'initiative FARM poursuit son déploiement avec, récemment, la mobilisation des
acteurs du secteur privé.
D'autres chantiers majeurs ont pu être amorcés comme une stratégie vaccinale
dans le cadre de la lutte contre le virus de l'influenza aviaire.
Stanislas
Guerini (ministre de la Fonction publique)
> [Augmentation du point d’indice des fonctionnaires de
3,5 %] Cette augmentation du point d’indice est la plus forte depuis
37 ans. C’était un engagement, il a été tenu. Cela montre notre capacité à
avancer, à prendre des décisions importantes. Cette hausse vient s’ajouter aux
augmentations de salaire qui seront cette année en moyenne de 1,5 % dans
la fonction publique. C’est donc une augmentation de 5 % sur la fiche de
paie. Évidemment, cette mesure générale vient en plus des engagements
sectoriels pris, par exemple, dans le cadre du «Ségur de la santé», du
«Grenelle ou de l’Éducation».
> Les mesures prises pour protéger le pouvoir d’achat sont nécessaires pour préserver notre capacité à créer de la croissance, condition indispensable pour réduire la dette et les déficits. Par ailleurs, il est indispensable de continuer à réformer le pays pour maîtriser notre trajectoire financière. Nous avons déjà démontré notre capacité à faire des économies. Notre objectif est clair: repasser sous les 3 % en 2027, faire baisser la dette à compter de 2026.
> Tout ce qui va dans le sens de la protection du pouvoir d’achat des Français doit être regardé. Mais il faut dire les choses sincèrement: je ne suis pas sûr que ces propositions répondent à l’enjeu de protéger le porte-monnaie des Français les plus modestes. Nous avons augmenté les minima sociaux ces derniers mois, d’environ 10 %. Quant à la désocialisation et à la défiscalisation des heures supplémentaires, elle a été largement engagée sous le précédent quinquennat. Je crois plutôt au partage de la valeur dans les entreprises. Comme nous l’avons défendu pendant la campagne présidentielle, nous pourrions mettre au débat l’interdiction de versement de dividendes si l’employeur ne met pas en place un plan de participation, d’intéressement ou une «prime Macron». Cela va dans le sens de la valorisation du travail et peut faire consensus.
> Le Conseil National de la Refondation trouve au contraire toute sa pertinence dans la situation politique actuelle. La philosophie du Conseil National de la Refondation, c’est d’associer sujet par sujet l’ensemble des acteurs concernés. Pour ce qui est du grand chantier des carrières et de l’attractivité de la fonction publique, ses représentants devront être associés.
> Cette première ministre politique, on l’a. Elle s’appelle Élisabeth Borne. Elle mène un travail essentiel, dans un contexte inédit: faire émerger une majorité d’intérêt général sur les sujets au cœur des préoccupations de nos concitoyens. Je suis convaincu qu’elle y parviendra.
> Nous avons une boussole: aucune compromission avec l’extrême droite dans notre pays. Pas d’accord, pas d’amendements communs, pas de coalition possible. S’agissant des postes clés de l’Assemblée nationale, il existe un système de répartition qui respecte les équilibres dans l’Hémicycle. Respectons nos institutions et nos traditions républicaines telles qu’elles sont. Ce doit aussi être une ligne de conduite dans cette période.
> On ne peut pas se dire démocrate et remettre en cause les conséquences à l’Assemblée nationale du vote des Français. Éric Coquerel a désormais une responsabilité importante. J’espère qu’il sera à la hauteur de l’intérêt général.
> Ce n’est pas une addition d’étiquettes ou de partis politiques qui va structurer les choses. Mais sur des priorités clairement établies - pouvoir d’achat, valorisation du travail, transition écologique, sécurité -, les majorités devront être larges. Des sociaux-démocrates jusqu’à la droite libérale, en fonction des sujets.
> Je resterai naturellement engagé dans mon parti mais c’est pour moi le bon moment de passer le relais, après trois ans et demi de travail et d’engagement aux côtés de nos militants. Nous devons maintenant refonder un parti présidentiel, lui donner une assise plus large avec nos alliés, l’enraciner dans les territoires. Je veux être désormais pleinement consacré à la mission que m’ont confiée le président de la République et la première ministre au gouvernement.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Les Français attendent de nous d'avoir un gouvernement qui puisse porter des projets votés par l'Assemblée nationale et le Sénat et, compte tenu de la diversité des groupes qui y sont représentés, de prendre en compte des propositions complémentaires, sans affrontement stérile.
> Le Président Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne ont fait le choix de mettre l’écologie au cœur du Gouvernement, avec pour chaque ministre, des objectifs concrets en matière de transition énergétique et écologique.
> Les entreprises, ce n'est pas que les industries. Pour les industries, si elles ne sont pas capables d'optimiser leur consommation d'énergie, c'est une question de survie. En revanche, pour le tertiaire, il y a un travail à faire.
> Étape importante dans la construction du Plan sobriété énergétique. Avec Olivier Dussopt, nous avons réuni les partenaires sociaux et fédérations professionnelles afin de trouver ensemble les leviers à actionner pour baisser la consommation d’énergie des entreprises de 10% d’ici 2024.
Olivia
Grégoire (Porte-parole du gouvernement)
> Face à la recrudescence du Covid,
nous devons faire preuve d’une vigilance collective, en particulier auprès des
plus fragiles. La vaccination est le nerf de la guerre : seulement un quart de
la population éligible à la 2ème dose de rappel l’a reçu.
> Ce qui change au 1er juillet :
pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, nous mettons un terme à
l’installation de nouvelles chaudières au fioul ou au charbon.
Au 1er juillet, pour encourager à la rénovation énergétique des bâtiments, il
devient possible de cumuler MaPrimeRénov' avec un éco-prêt à taux zéro d'un
montant maximum de 30 000 euros.
Au 1er juillet, l’interdiction d’utilisation des produits sanitaires chimiques,
qui s’applique depuis 2017 aux collectivités pour l’entretien des espaces
verts, est étendue notamment aux campings, centres de loisirs, zones
commerciales, cimetières et copropriétés privées.
Au 1er juillet, le point d'indice est revalorisé de 3,5 %. Additionnée aux
augmentations individuelles moyennes de 1,5% par an, cette revalorisation (à un
niveau inédit depuis 1985) permet une progression de 5% de la rémunération
annuelle des agents de la fonction publique.
Au 1er juillet, il devient possible de changer son nom de famille par simple
déclaration à l'état civil. Une personne majeure pourra choisir de porter le
nom de sa mère, de son père ou les deux.
► Partis politiques
● LaREM (futur
Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à
l’Assemblée nationale)
> 8 femmes sur 10 victimes de violences sont
aussi des mères. Protéger les femmes, c'est aussi protéger leurs enfants.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
> La présidence française de l'UE s'achève. Elle
a un bilan inédit, reconnu par tous à travers le continent. Les décisions de
ces 6 mois auront un impact durable sur nos vies. Pour changer notre pays, nous
avons changé l'Europe. Quelques exemples.
Climat : on va taxer les pollueurs d'où qu'ils viennent. 20 ans après la proposition
de Jacques Chirac, l'Europe s'est mise d'accord pour un taxe carbone aux
frontières. Un moyen aussi de protéger notre industrie qui elle respecte les
standards environnementaux de l'UE.
Et sur le climat, c'est pas fini. On a réformé le marché carbone, voté un fonds
social pour le climat afin d'aider directement les ménages et les entreprises.
On a voté la fin des voitures polluantes en 2035. Oui, grâce à l'Europe, nous
ne polluerons plus quand nous roulerons !
Numérique : pas de Far West en ligne pour les Européens ! Le DSA et le DMA a
été adoptés. Ces lois vont obliger les GAFA à garantir les droits des
consommateurs et des acteurs économiques européens. Notre continent, nos règles
! Même en ligne.
Salaires minimums décents partout en Europe C'était un rêve de l'Europe
sociale. Demain, les travailleurs et syndicats pourront aller en justice si les
Etats membres ne garantissent pas un salaire minimum adéquat. Une promesse de
campagne ainsi tenue!
Parité dans la direction des entreprises : Dix ans de blocage mais nous avons
tenu bon. 40 % des administrateurs non exécutifs des entreprises devront être
des femmes.
Justice : finies les histoires insensées de crimes non résolus car les
données clés sont sur des serveurs à l'étranger. Avec e-evidence, la justice
européenne rentre dans le 21ème siècle et permet l'échange de données.
CSRD : derrière cet acronyme se cache une petite
révolution du capitalisme. Le reporting extra-financier pour les entreprises
devient plus exigeant afin de guider les investisseurs vers les pratiques
sociales et environnementales les plus vertueuses.
Marchés publics : les Chinois ne veulent pas de nous pour construire leurs
tramways ? Et bien, il n'y a aucune raison qu'ils construisent les nôtres. Nous
avons maintenant une loi pour la réciprocité en la matière. L'Europe naïve
s'est de plus en plus de l'histoire ancienne.
Pandémies : plus jamais la cacophonie ! On a appris du Covid et l'Europe se
dote désormais d'un système d'échange d'informations et de gestion des risques
sanitaires. L'objectif est d'empêcher des réponses différentes entre Etats
membres et d'agir au plus vite.
Vers un FBI européen : Europol s'est transformé avec plus de moyens et un
périmètre nouveau. Mieux protéger les européens contre le terrorisme et le
crime organisé était aussi une priorité.
Solidarité avec l'Ukraine : l'unité européenne a tenu. Vous vous imaginez notre
société et nos vies si nous n'avions pas soutenu l'Ukraine, livré des armes,
sanctionné comme jamais la Russie de Poutine ? L'Europe nous a protégé et nous
continuerons de la renforcer !
Et bien sûr, le bonus : en 2026, vous n'aurez qu'un chargeur pour vos
téléphones, ordinateurs et tablettes.
Pour finir, une petite pensée à toutes ces oppositions qui demandaient de
reporter cette présidence. Ce bilan est notre meilleure réponse. Nous avons
fait avancer l'Europe. Nous avons fait honneur à notre pays. Nous avons défendu
les Français. Ils n'auront que polémiqué.