Voici une sélection, ce 26 juin 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Mercredi
soir, j'ai demandé qu'il puisse y avoir une clarification de la part des forces
politiques pour cette fin de semaine afin que nous puissions en tirer les
conséquences. Les Français nous ont demandé de garder une ambition, une volonté
de réforme, le cap que la présidentielle a donné au pays. C'est ce qui fait
qu'ils ont placé la majorité présidentielle en tête de ce vote. Ils ont
également demandé d'agir dans un esprit de compromis, de dialogue, de respect
et d'écoute, avec d'autres forces politiques. C'est ce qui fait que la majorité
n'est que relative. Il nous faut construire un chemin, bâtir une voie.
Les derniers jours ont mis en lumière le fait qu'au sein des partis de
gouvernement, des voix dissonantes se sont exprimées, les uns appelant à
refuser la main tendue, les autres à passer des accords formels, les derniers à
coopérer texte par texte.
J'ai décidé aujourd'hui de confirmer ma confiance à Elisabeth Borne et voyant à
la fois les refus et les disponibilités, je lui ai donné mandat, dans les jours
qui viennent, de formellement et précisément explorer avec les groupes de
l'Assemblée nationale qui correspondent à des forces politiques de
gouvernement, le degré de coopération auquel ils sont prêts.
Premièrement, s'ils sont prêts à passer des accords de gouvernement, avec ou
sans participation, ce qui signifierait des groupes politiques qui
s'engageraient dans la durée au côté de la majorité présidentielle et qui
souhaiteraient être représentés ou non au gouvernement. Deuxièmement s'ils sont
prêts à voter la confiance ou à s'abstenir. Troisièmement s'ils sont prêts à
voter le budget ou à s'abstenir. Et puis quel est le positionnement de chacun
des groupes sur les principaux textes de loi qui vont jalonner les prochains
mois et les éléments qu'ils souhaitent y apporter.
La base de discussion pour ces échanges sera le cadre du projet présidentiel et
de celui de la majorité présidentielle qui pourra être amendé ou enrichi. Il
repose sur de grandes priorités que sont l'ambition productive, le travail, la
volonté de construire une nation indépendante, l'ambition écologique, la
sécurité, la volonté de réinvestir dans la santé et l'école et de les réformer
en profondeur. Et également le sérieux, l'esprit de responsabilité sur le plan
des finances publiques donc sans augmenter ni les impôts ni la dette mais en
produisant davantage et en créant plus de richesse par le travail.
Sur la base de ces échanges et de ces discussions, à mon retour des sommets du
G7 et de l'Otan, la Première ministre me soumettra des propositions pour une
feuille de route pour le gouvernement de la France sur les prochains mois et
les prochaines années, et également pour la composition d'un nouveau
gouvernement d'action au service de la France que nous mettrons en place dans
les premiers jours du mois de juillet.
(…) Ces discussions permettront de voir de manière très claire et explicite si
une coalition est possible ou si c'est un gouvernement qui aura une majorité
relative à l'Assemblée mais avec des majorités d'idées sur des textes. Je
suis confiant sur le fait que nous pourrons avancer. Le pays a besoin d'un cap,
de stabilité parce que nous avons des défis immenses, le contexte de la guerre,
des situations économiques et financières mondiales de plus en plus difficiles.
J'ai confiance dans notre capacité collective à y aboutir. J'ai confiance dans
la capacité de la Première ministre à les faire émerger. J'ai confiance dans
l'esprit de responsabilité des forces de gouvernement.
Tout cela requiert aussi un changement profond de méthode que j'avais commencé
à édifier après la présidentielle avec la mise en oeuvre du Conseil national de
la refondation.
> Elisabeth Borne a ma confiance pour mener ces consultations, bâtir une feuille de route gouvernementale et, conformément à la Constitution, me soumettre des propositions pour la formation d'un nouveau gouvernement d'action au service de la France. La Première ministre a ma confiance pour mener l'action du gouvernement dans la durée pour notre pays.
> [Partis de gouvernement avec lesquels travailler] Ce sera des communistes aux LR. Les Français ont accordé une légitimité aux députés RN et LFI et ces partis ont une formation politique. Je ne confonds pas les extrêmes mais par leur expression, leur positionnement - j'ai toujours été clair sur ce sujet -, ces formations ne s'inscrivent pas comme des partis de gouvernement.
> Je considère que ma responsabilité et mon rôle sont premièrement d'être fidèle aux engagements que j'ai pris devant les Françaises et les Français au mois d'avril, c'est le mandat qu'ils m'ont donné. Deuxièmement, en tant que garant des institutions, d'être à l'écoute du message qui a été envoyé et traduit dans les urnes aux élections législatives. Et ainsi d'être dans la volonté de bâtir des compromis constructifs, cohérents avec le projet que j'ai porté et qui a été défendu par la majorité présidentielle.
> Les transformations à venir ne seront financées ni par plus d'impôts, ni par plus de dette mais par davantage de travail et de capacité à créer de la richesse dans notre pays. Ceci emporte deux grandes réformes que nous devons conduire dans la concertation, sans totem ni tabou, mais en gardant un cap d'ambition: la réforme vers le plein emploi (...) mais aussi travailler plus longtemps comme le font tous nos voisins en tenant compte des conditions de travail et donc des règles de pénibilité, en prenant en compte les carrières longues, mais en actant que nous ne pouvons pas avoir un des modèles les plus généreux des pays développés en étant l'un de ceux qui a le taux de départ le plus précoce à la retraite.
> [Lancement du Conseil national de la refondation] Ce chantier, qui associera le gouvernement, le Commissariat au Plan, les trois présidents d'Assemblées constitutionnelles que sont l'Assemblée nationale, le Sénat et le CESE [Conseil économique, social et environnemental], les forces politiques des deux chambres de notre Parlement, les forces syndicales, patronales, les représentations des forces associatives et également des élus et les représentants des associations d'élus territoriaux, demeure plus que jamais d'actualité.
> Agir face à la guerre en Ukraine et ses conséquences. Agir pour la sécurité alimentaire et énergétique. Agir pour relever le défi climatique. Voilà nos objectifs au Sommet du G7 en Allemagne. Nous y portons la voix de la France et de l’Europe.
> Oslo a été frappée cette nuit par la barbarie d’un terroriste islamiste. Mes pensées émues vont aux victimes et à leurs familles, aux blessés, au peuple norvégien. Face à la haine, nous serons toujours plus forts unis.
> L'avortement est un droit fondamental pour toutes les femmes. Il faut le protéger. J’exprime ma solidarité avec les femmes dont les libertés sont aujourd’hui remises en cause par la Cour suprême des États-Unis d’Amérique.
> L’Europe de juin 2022 est très différente de celle de
janvier 2022. Unis, nous avons su acter des décisions structurantes pour notre
continent. Face aux crises. Et pour le progrès. En voici quelques-unes :
Face à la guerre en Ukraine, l'Europe, unie, a réagi vite et fort. C’est à 27
que nous avons pris des décisions historiques pour sanctionner la Russie et
soutenir l’Ukraine. Et c'est à 27 que nous venons de lui accorder le statut de
candidat à l'adhésion de notre Union.
Une taxe carbone à nos frontières pour les produits importés : c'est une
première mondiale qui fera payer aux importations leur juste prix carbone, elle
sera instaurée !
Réguler les géants du numérique : en les obligeant à se doter de moyens
suffisants pour lutter contre la désinformation, les fraudes et la haine en
ligne, et en les sanctionnant en cas de non-respect de la concurrence, nous
l’avons fait !
Un salaire minimum dans tous les États membres de l’Union européenne : pour
l'augmentation du niveau de vie des Européens, nous l’avons fait !
L'égalité entre les femmes et les hommes dans l'entreprise : nous l’avons
renforcée en favorisant une représentation plus équilibrée des femmes et des
hommes dans les conseils d'administration.
À Versailles, nous avons tracé le chemin vers notre souveraineté énergétique :
réduction de notre dépendance aux combustibles fossiles et diversification de
nos approvisionnements, progressivement nous la mettons en œuvre.
Durant six mois de Présidence française du Conseil de l’Union européenne, nous
avons réagi vite et fort face au retour de la guerre en Europe. Nous avons
aussi avancé avec force sur notre agenda de progrès. Merci aux équipes pour
leur travail et leur engagement.
> Propos liminaires lors de la conférence de presse au
premier jour du conseil européen]
Je voudrais simplement insister sur l'importance en effet de ce moment
historique dans le contexte que nous vivons, qui est celui de cette guerre
décidée par la Russie sur le sol ukrainien, contre l'Ukraine et son peuple. Il
y a une semaine à Kiev, lorsque, avec le chancelier Olaf Scholz, le président
du Conseil Mario Draghi et le président de la Roumanie Klaus Iohannis, nous
avons pris cette cet engagement d'œuvrer pour accorder ce statut de candidat à
l'accession à l'Union européenne pour l'Ukraine, et le début d'une feuille de
route, nous savions que cela dépendait d'un processus. Nous avons, durant cette
dernière semaine, avancé à pas de géant, d'abord grâce au travail de la
Commission européenne, qui a proposé une méthode sur la base des travaux faits
en lien avec l'Ukraine, et ensuite avec le président Michel, avec le consensus
jusqu'à l'unanimité qui s'est forgé parmi les membres.
Je pense que le message qui est envoyé aujourd'hui très clairement, et nous
l'avons vu à l'instant avec le président Zelensky, est un message très fort,
cohérent avec ce que notre Europe, depuis le premier jour du conflit, a su
faire, c'est-à-dire réagir de manière rapide, historique et unie par des
sanctions deux jours après, et à six reprises, par le soutien macroéconomique,
militaire, financier à l'Ukraine et maintenant par ce geste politique. Je pense
que c'est cette Europe forte, unie, qui est au rendez-vous et qui est
important. Plus largement, aujourd'hui, c'est une perspective européenne que
nous reconnaissons à l'Ukraine, à la Moldavie et à la Géorgie. C’est donc un
signal très fort vis-à-vis de la Russie dans le contexte géopolitique que nous
évoquions, avec le choix fait pour l’Ukraine et la Moldavie d’accorder ce
statut de candidat à l'adhésion à l’Union européenne.
Nous avons également décidé que le statut de candidat serait octroyé à la
Géorgie dès qu’elle aura répondu aux priorités qui ont été identifiées par la
Commission. Tout cela, nous le devons au peuple ukrainien qui se bat pour
défendre nos valeurs, sa souveraineté, leur intégrité territoriale. Et je crois
que nous le devons aussi à la Moldavie, compte tenu de sa situation politique,
des déstabilisations qu’elle subit et de la générosité dont elle a su faire
preuve dans le contexte que nous évoquions.
Le processus qui s’engage, nous le savons et nous avons toujours été honnêtes,
sera exigeant. La Commission remettra un rapport sur le respect des conditions
qu'elle a posé dans son avis la semaine dernière. Notre soutien, notre
engagement, celui de la France, se complait pour aider à la mise en œuvre de
toutes les réformes nécessaires. C'est d'ailleurs ce processus qui a permis de
bâtir l'unité. Le président Michel a par ailleurs, de manière détaillée, décrit
nos discussions sur la question des Balkans occidentaux, ce matin et en début
d'après-midi. Je veux aussi dire que nous allons tout faire pour aider à ce que
les votes nécessaires au Parlement bulgare puissent être faits car je crois que
c'est la responsabilité aujourd'hui de notre Europe, de savoir être au
rendez-vous de ce moment, afin que la Macédoine du Nord puisse faire le dernier
pas. Elle qui a déjà tant fait, en prenant tant de risques pour que nous
puissions, dans les prochains jours et prochaines semaines, réussir cette
avancée là aussi, et pour l'Albanie et la Macédoine du Nord, passer une étape
décisive.
Tous ces débats nous montrent que la question de notre voisinage, qu'il
s'agisse de la Moldavie, de l'Ukraine comme de la Géorgie et des Balkans
occidentaux est plus essentielle que jamais. Parce que nous le voyons, la
guerre est revenue sur le sol européen et nous sommes déstabilisés par nos
voisinages. C'est dans ce contexte que nous allons ce soir discuter des formes
de coopération multiples, au-delà de l'élargissement, et ce projet d'une
coopération politique européenne qui, comme l'a rappelé le président Michel, a
été ce matin en particulier défendu par la Serbie, l'Albanie et plusieurs
collègues. Je ne serai pas plus long, mais en tout cas merci au président et à
la présidente pour le formidable travail qu'ils ont su conduire et qui a permis
cette décision historique.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Le chemin que trace le président de la
République est clair et répond à ce que nous demandent les Français : du
dialogue, du respect et de l’écoute pour répondre ensemble à leurs attentes et
aux urgences.
À sa demande, et pour nous permettre de bâtir ce chemin nouveau, je consulterai
la semaine prochaine les groupes parlementaires pour explorer le degré de
coopération auquel ils sont prêts.
En fin de semaine prochaine, je lui proposerai une feuille de route et un gouvernement
d’action prêt à relever les défis qui nous attendent.
> J’ai échangé depuis jeudi avec les présidents des groupes à l’Assemblée nationale et au Sénat. J’ai redit que dialogue et écoute permettront de bâtir des réponses concrètes pour les Français. C’est le sens du message des urnes et notre volonté avec le Président de la République.
> [Droit à l’IVG remis en cause aux Etats-Unis] Un jour sombre pour les droits des femmes. Solidarité totale avec toutes les femmes aux États-Unis et dans le monde. Nous ne lâcherons rien pour nos droits, jamais.
> Nous allons discuter avec les autres forces politiques et nous allons parvenir à un consensus. Nous serons à l’écoute des propositions. Nous avons un objectif simple : protéger les Français de l’inflation et que le travail paye davantage.
> Je suis parfaitement consciente des difficultés que les Français rencontrent dans leur vie. On peut être fille d’immigré et avoir perdu son père à 11 ans, le pays vous tend la main pour vous permettre de faire des études. Notre pays doit donner à chacun les moyens de réussir.
> Cheffe d’entreprise, préfète, ministre, être au service des Français et aller à leur rencontre, c’est toujours ce que j’ai fait. Ce qui m’anime, c’est d’apporter des solutions aux difficultés dont ils me font part.
> On a souhaité avec la ministre de la Transition
énergétique, venir ici, donc au centre d'approvisionnement en gaz, si je
simplifie les sigles, pour faire un point sur la situation dans le domaine du
gaz.
Je pense que les Français peuvent être inquiets, d'une part sur la question du
gaz, et puis, peut-être qu'ils ont entendu parler des baisses de livraison par
la Russie, ils peuvent aussi être inquiets sur les sujets d’approvisionnement.
Sur la question des prix, je voudrais les rassurer puisque vous savez que
depuis le mois de novembre dernier, on a mis en place un bouclier tarifaire qui
fait qu’on garantit le tarif pour les consommateurs français. Et donc, c'est
finalement l'État qui paye la différence avec les prix de marché, qui évidemment
ont beaucoup, beaucoup augmenté en France comme dans tous les pays européens.
Et donc, ce bouclier tarifaire, nous avons décidé de le prolonger jusqu’à la
fin de l’année et nous publierons d’ici la fin de la semaine le décret qui
permet justement de prolonger ce bouclier tarifaire.
Sur les questions d’approvisionnement, on sait qu’au niveau européen il y a une
forte dépendance vis-à-vis du gaz russe, de l’ordre de 40% de
l’approvisionnement de l’Europe. La situation est beaucoup plus favorable en France
où on est moins dépendant de ce gaz russe.
On fait deux choses. D’une part, on assure le remplissage maximal de nos
capacités de stockage, on vise d’être proche de 100% au début de l’automne,
donc avant la saison hivernale, et donc ça, c’est engagé, on a pu faire le
point avec les différents acteurs qui ont bien cet objectif en tête. Et puis
d’autre part, nous voulons lancer un nouveau terminal, nous allons lancer un
nouveau terminal méthanier pour accroître notre capacité à nous approvisionner
justement en gaz qui n’est pas dépendant de la Russie.
Donc ces mesures sont prises et certaines dispositions pourront figurer dans un
projet de loi de simplification ou dans un projet de loi sur le pouvoir d’achat
qu’on présentera très rapidement à l’Assemblée nationale. Peut-être au-delà,
moi, j'évoque des mesures de moyen terme.
Il s'agit évidemment, face à ce contexte, de faire preuve de sobriété
énergétique. Je ne sais pas si c'est le bon terme, mais en tout cas de réduire
nos consommations.
Et puis, bien évidemment, il faut aussi développer toutes nos capacités de
fourniture d'énergie alternative au gaz. Et c'est tout le travail que nous
menons pour avoir un mix énergétique décarboné à la fois du nucléaire, le
lancement des nouveaux réacteurs nucléaires, et puis l'accélération du
développement des énergies renouvelables, ça peut être du biométhane, Agnès y
reviendra sans doute, et également les énergies renouvelables électriques, là
encore, donc on a un projet de loi de simplification pour accélérer le développement
des énergies renouvelables, qui sera présenté dès le début de la session
parlementaire à nos députés.
> L'insertion professionnelle des jeunes et le plein emploi, c'est quelque
chose qui me tient à cœur. Et pour atteindre ces objectifs d'une insertion plus
facile des jeunes dans l'emploi, pour atteindre l'objectif de plein emploi,
l'apprentissage, c'est vraiment une clé. Et c'est pour ça qu'avec Olivier
DUSSOPT, on était ce matin ici, dans ce village nature, à la rencontre
d'apprentis qui découvrent des très beaux métiers, qui s'y forment.
L'apprentissage, c'est un vrai succès du précédent quinquennat. On peut se
souvenir que, en 2017, il y avait moins de 300 000 apprentis et en 2021, c’est
730 000 apprentis. Notre objectif, c'est un million d'apprentis. Ça permet à
des jeunes de découvrir des métiers, de continuer à se former, de se former en
ayant une rémunération, et donc c’est aussi un très levier d’égalité de chance,
donc on veut absolument continuer à encourager les entreprises à embaucher des
apprentis. Et c’est pour ça que je peux vous annoncer ce matin qu’on va
prolonger à l'identique les aides à l'apprentissage. Donc les aides pour les
entreprises qui recrutent un apprenti, c'est 5 000 euros pour un apprenti
mineur, 8 000 euros pour un majeur. Donc ça veut dire que c'est vraiment un
soutien massif aux entreprises qui embauchent des apprentis. Moi j’entends
beaucoup d'entreprises aussi qui me disent qu'elles n'arrivent pas à recruter.
Eh bien une bonne façon pour recruter, c'est précisément de prendre un
apprenti. Ça permet à un jeune aussi de rentrer facilement dans la vie
professionnelle et c'est vraiment ce qu'on souhaite.
Dans le contexte actuel, on veut continuer à avancer. Vous savez que les aides,
elles devaient s'arrêter le 30 juin donc, il y a des urgences et on traite les
urgences et c’est aussi effectivement assez agréable de se dire qu’il y a des
choses qui marchent, c’est important de se dire que dans notre pays, il y a des
choses qui marchent. L’apprentissage, c’est vraiment un très bel exemple. Moi
vraiment, je vous le dis, entrer dans la vie personnelle plus facilement pour
les jeunes permet à chaque jeune de trouver sa voie, de trouver un métier qui
lui plaît. C’est ce que j'ai eu l'occasion de porter dans d'autres fonctions dans
le précédent quinquennat et c'est quelque chose qui me tient à cœur et qu'on
veut absolument continuer.
(…) Je pense qu'il faut quand même considérer qu’investir dans notre jeunesse,
c'est majeur pour notre pays. Que des jeunes aient l'impression que c'est un
parcours du combattant pour rentrer dans la vie professionnelle, je pense que
c'est quelque chose qui peut miner la cohésion de notre pays et accompagner les
jeunes au maximum pour qu’ils trouvent, qu’ils découvrent des métiers et c’est
pour ça que dans le projet du président de la République, on veut faciliter les
stages, les découvertes de métiers. Donc, permettre à des jeunes de découvrir
des métiers et les accompagner pour qu’ils puissent se former, qu’ils
découvrent le monde professionnel, qu’ils découvrent des métiers qui leur
plaisent, qu’ils aient un contrat de travail pour le faire. Donc, cet énorme
levier d'égalité des chances qu’est l'apprentissage, je pense que c'est un très
bel investissement dans notre jeunesse qui vaut la peine. (…)
il y aura une discussion que mènera le ministre du Travail avec les partenaires
sociaux pour la façon dont on va continuer ces aides au-delà de la fin de
l'année. Mais vraiment là, le message c'est allez-y à fond, recrutez des
apprentis. C'est bien pour les jeunes, c'est bien pour les entreprises qui ont
des besoins de recrutement.
Catherine Colonna
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> [Décision de la Cour suprême américaine sur le droit à l’avortement] Cette
décision est tombée comme un coup de massue sur le monde. Nous sommes tous sous
le choc. Comme l’a dit le président américain Joe Biden, vendredi était un jour
triste pour l’Amérique, un jour où un droit constitutionnel a été enlevé à des
millions d'Américaines, mettant en danger la santé et la vie de millions de
filles et de femmes. Ce sont les femmes les plus vulnérables et les plus
fragiles qui seront les premières victimes de cette décision. J’ai ainsi voulu
m’exprimer dès vendredi soir pour dire ma consternation sur cette régression
des droits fondamentaux des femmes. Les droits des femmes sont des droits de
l’Homme.
(…) Cette décision met en péril de longues années de combat pour l’égalité de
droits entre les femmes et les hommes. Il est profondément inquiétant de voir
que sept Etats américains aient d’ores et déjà interdit le recours à
l’IVG. Ce retour en arrière vient souligner l’importance de notre combat
pour que le droit à l’avortement, inhérent à celui de disposer librement de son
corps, soit reconnu comme un droit fondamental et ne puisse ainsi plus jamais
être remis en cause. Je porterai sans relâche le combat de la liberté des
femmes, dans le cadre de l’Union européenne, bien sûr, mais aussi partout dans
le monde.
> Les Français se sont exprimés à deux reprises. Il y a un président de la République réélu pour un second mandat, une majorité au Parlement et un gouvernement qui est au travail. Le chef de l’Etat, chef des Armées, est le premier responsable de la politique étrangère, de la sécurité et de la défense de notre pays. En ce qui concerne l’articulation de cette politique avec l’existence d’une majorité relative à l’Assemblée, il faudra sujet par sujet, et encore plus que nous ne le faisions auparavant, expliquer davantage et convaincre pour dégager des majorités d’intérêt général pour faire avancer le pays, comme l’a dit le président de la République mercredi soir. Ce sont des moments dans notre vie démocratique où chacun se trouve devant ses responsabilités. Le président a été réélu sur son programme et sur les convictions qui restent les siennes. A l’Assemblée, il faudra demander par exemple à chacun s’il souhaite une Europe plus forte qui nous permette de renforcer notre souveraineté, comme nous y sommes parvenus pendant la présidence française de l’UE, ou s’il la rejette. Cela vaut par exemple pour l’augmentation du nombre des femmes dans les conseils d’administration des entreprises européennes ou pour l’installation et l’encadrement d’un salaire minimum décent dans tous les pays de l’UE. Chacun devra se positionner. Pour ma part, je serai toujours disponible pour expliquer, débattre et convaincre, c’est normal, c’est la démocratie.
> Il faut écouter le message des Français et en tenir compte. Mais la période qui s’ouvre est aussi une période de clarification. Si les candidatures de la Finlande et de la Suède sont acceptées, ce que nous souhaitons, il faudra ensuite une ratification parlementaire. Il conviendra alors que chacun fasse un choix pour l’Histoire, pour la sécurité de notre espace euro-atlantique et donc pour la protection des Français.
> Notre responsabilité en tant que présidence de l’UE était de forger un consensus européen pour donner un signal fort et positif à l’Ukraine et la Moldavie. Nous sommes fiers de ce résultat obtenu au Conseil européen. C’était un objectif historique, stratégique et moral pour les Européens. Le voyage à Kiev du président de la République avec ses trois partenaires, italien, allemand et roumain, à la veille de l’avis de la Commission sur ces candidatures, a donc prouvé qu’il était utile et opportun. La Commission a annoncé que l’Ukraine et la Moldavie avaient accompli suffisamment de chemin dans leur parcours européen pour que leurs candidatures soient acceptées, moyennant une feuille de route à respecter. S’agissant de la Géorgie, elle s’est vu reconnaitre une perspective européenne, ce qui est nouveau.
> L’Ukraine nous demande de poursuivre notre soutien, celui que nous lui fournissons depuis le premier jour. Ce soutien est politique, diplomatique, humanitaire, économique mais aussi militaire. Cette aide s’est accrue car l’objectif des Européens et des alliés est d’aider l’Ukraine à se défendre. Chaque pays répond à la mesure de ses moyens, dans le cadre d’une coordination efficace. Pour gagner, l’Ukraine doit se défendre. Nous avons livré douze canons Caesar et allons en donner six autres ainsi que d’autres équipements. Par ailleurs, les sanctions visent à rendre l’effort de guerre insupportable pour la Russie. Nous sommes prêts à ce qu’il y en ait de nouvelles si nécessaire, au-delà du 6e paquet adopté au début du mois. Il faut en effet poursuivre cette pression si la Russie ne comprend toujours pas son erreur, le fait qu’elle s’est engagée dans une impasse et qu’elle doit retrouver le chemin du dialogue et de la paix.
> Dès janvier, la présidence française du Conseil de l’UE a voulu, bien avant la guerre en Ukraine, que l’UE se remobilise pour aider les Balkans dans leur marche vers elle. C’était la raison d’être du sommet UE-Balkans de jeudi dernier. L’avenir de ces pays est européen. Il fallait le réaffirmer. C’est particulièrement important à un moment où ils peuvent être soumis à des influences extérieures, étrangères à l’UE, qui peuvent vouloir profiter d’une situation géopolitique perturbée. Nous ne devons pas les laisser seuls face à ces influences. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de la proposition de communauté politique européenne portée par le président de la République, en vue d’offrir aux pays européens de nouveaux espaces de coopération en matière de sécurité, énergie, infrastructures, et tant d’autres domaines possibles.
> Il faut éviter que les pays qui en sont victimes tombent dans le piège du narratif russe selon lequel ce sont nos sanctions qui bloquent les ports ukrainiens. La preuve : la Russie a encore bombardé des infrastructures céréalières cette semaine. Il suffirait que la Russie lève son blocus maritime, ou même mette fin à la guerre, pour que les céréales soient livrées aux pays qui en ont besoin notamment en Afrique et au Moyen-Orient. Comme l’a souhaité la Première ministre, nous travaillons à augmenter le volume de céréales transportables par voie routière, ferrée et fluviale. Une réunion s’est d’ailleurs tenue jeudi matin à ce sujet, au Quai d’Orsay, avec des acteurs privés, économiques et logistiques dans le cadre de l’initiative FARM. Quant à la libération des ports ukrainiens, c’est un travail engagé par le Secrétaire général des Nations Unies et son adjoint que j’ai rencontré à Berlin, vendredi. La France est disponible pour aider les parties à trouver un accord et à ce qu’il soit formalisé dans une résolution du Conseil de sécurité pour garantir son application par la Russie.
> La Turquie est un membre important de l’Alliance atlantique. De leur côté, la Finlande et la Suède ont fait un choix historique. Les avoir toutes les deux dans l’OTAN serait un plus pour notre sécurité en Europe. Elles ont fait des efforts dans leur discussion avec la Turquie. Le Secrétaire général de l’Alliance est en première ligne mais c’est à la Turquie de faire ses choix face à ses responsabilités. Veut-elle renforcer l’Alliance ou y est-elle opposée ? Ce qui ne manquerait pas de mener à des interrogations sur son comportement en tant que membre de l’OTAN.
> Dans le texte qui sera soumis à l’approbation des chefs d’État à Madrid, l’équilibre trouvé sur la Chine est le bon. L’OTAN doit s’occuper géographiquement de l’espace euro-atlantique. Si l’Alliance peut ou doit prendre en compte la Chine, c’est uniquement dans la mesure où son comportement risque d’affecter la sécurité de notre espace euro-atlantique. L’affirmation de la puissance chinoise dépasse en outre les seules questions de sécurité et on a aussi des domaines de coopération avec Pékin, par exemple sur le climat.
> Je veux d’abord dénoncer les effroyables massacres qui ont eu lieu dernièrement au Mali et au Burkina Faso. Ces crimes terrifiants devront être punis. Le président de la République a pris la décision de retirer Barkhane du Mali, en février dernier, d’un commun accord avec nos partenaires africains et européens. En effet, Barkhane intervenait en appui à l’armée malienne, à la demande du Mali. Or, avec l’arrivée de la junte au pouvoir en 2020, les conditions n’étaient plus réunies pour que nous restions engagés militairement. La junte a fait le choix de s’appuyer sur des mercenaires russes qui pillent le pays et commettent des exactions contre les populations civiles, comme l’indique le dernier rapport des Nations unies. Mais la France reste engagée en Afrique de l’Ouest, pour lutter avec ses partenaires africains et européens contre Al Qaeda et Daech. Nous sommes en train de discuter avec les gouvernements de la région pour voir quel appui nous pourrions leur apporter. Nous travaillons aussi pour offrir davantage d’opportunités aux jeunesses africaines.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Inscription du droit à l’avortement dans la Constitution] En tant que garde des Sceaux, je soutiendrai cette initiative
parlementaire. Graver dans le marbre de notre Constitution ce droit fondamental
est plus nécessaire que jamais en ces temps obscurs.
> [Décision de la Cour suprême étasunienne contre l’avortement] Triste et scandaleuse nouvelle pour les femmes américaines! Le trumpisme poursuit ses ravages. Ici, nous continuerons à nous battre pour protéger nos droits les plus fondamentaux, et en particulier celui des femmes à disposer de leur corps.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> [Décision de la Cour suprême étasunienne contre l’avortement] Alors que la cour suprême des États-Unis s’est attaquée à un
droit fondamental, je tiens à saluer le dépôt par le groupe Renaissance de la proposition de loi
pour inscrire le respect de l’IVG dans la Constitution. Nous devons préserver et garantir ce
droit à toutes les femmes.
> Il n'y a pas de compromis à avoir avec le Rassemblement national, c'est ma boussole politique. Je suis entré dans ma vie citoyenne à 20 ans par lutte contre le Front national et cette boussole, je ne la perds pas.
> Le RN a une longue histoire qui s’ancre profondément dans l’antirépublicanisme. Ce n'est pas parce que le Front national parle de République qu'il est républicain. Lorsqu'on propose la préférence nationale, on sort de la République telle qu'elle a été pensée, telle qu'elle est affirmée, dans la constitution.
> Cette entrée massive du RN à l'Assemblée témoigne de son implantation durable. Evidemment, si l'on continue en pointillé cette courbe en se projetant dans les années à venir, la question gravissime de l'accession du Front national au pouvoir ne relève plus de la fantasmagorie. L'heure est grave.
> La hausse de rémunération des enseignants sera composée de deux parts. La première sera non conditionnée et s’appliquera à tous les enseignants. Ce qui implique de passer le salaire de départ des jeunes au-dessus des 2 000 euros net. Ce sera en 2023. Par ailleurs, nous mettrons en place une part salariale conditionnée à des tâches nouvelles.
> L’école française ne réussit pas sur tout (...) elle se débrouille très mal avec les enfants défavorisés. Cette situation n’est pas acceptable.
> Il y aura des éléments de continuité forte avec mon prédécesseur. On retouche, on améliore, mais on ne change rien fondamentalement sur Parcoursup, la réforme du lycée… Et il y aura des inflexions nouvelles et fortes notamment sur les inégalités.
> Mélenchon n’a pas été d’une clarté remarquable. Pas une voix pour le Front national, je crois que c’était son expression… On a connu des appels au front républicain plus fermes que cela dans le passé.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Nouveau succès pour Ariane5 ! 2 satellites indien et malaisien seront bientôt sur orbite pour améliorer
la couverture de la zone Asie-Pacifique. Cette opération consacre les liens
entre nos nations. L'accès autonome à l’Espace est essentiel pour la
souveraineté française et européenne.
Olivier Dussopt
(ministre du travail, du
Plein-emploi et de l’Insertion)
> [Insertion professionnelle]
C'est un investissement, et il faut aussi mesurer les résultats. Nous sommes
sur une politique qui fonctionne. Madame la Première ministre l'a dit, et nous
sommes passés de moins 300 000 apprentis à 730 000 en 2021 et nous en aurons
plus en 2022. Et il faut aussi mettre ça en lien avec la réussite sur le front
de l'emploi. Nous avons un objectif de plein emploi, et pour la première fois
depuis des décennies, cet objectif de plein emploi existe. Ça n'est pas un
tabou, ça n'est pas un impensé, ça existe. Ça existe parce que le taux de
chômage a baissé. Nous sommes à 7,3 %, et même un peu moins. Le chômage
continue de baisser. Et il faut mesurer que grâce à toutes ces politiques, et
notamment les politiques d'insertion professionnelle par rapport à l’avant
crise, par rapport à fin 2019 avant la crise Covid, la France compte 750 000
emplois de plus. Nous sommes un pays qui a traversé la crise du Covid en créant
des emplois. Et donc, les politiques que nous avons mises en œuvre ont
effectivement un coût et c’est le rôle de la Cour des comptes de le rappeler et
de le souligner. Mais elles ont surtout une efficacité et c'est un
investissement à la fois pour l'insertion et pour la cohésion, mais aussi pour
la production de richesse. Lorsque vous avez plus d'emplois, vous avez plus
d'activité et lorsqu’il y a plus de richesse, il y a aussi plus de facilité à
faire de la redistribution et de la solidarité.
Marc
Fesneau (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [Décision de la Cour suprême étasunienne contre
l’avortement] Rien n’est jamais acquis. Rien. Et moins
encore dans un monde si troublé. Pensées pour les femmes américaines qui
pourraient perdre un droit fondamental. Et pour toutes les femmes qui n’y ont
toujours pas accédé.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> otre
ambition, c'est de sortir des énergies fossiles et d'être le premier pays à
sortir des énergies fossiles.
Mais c'est également d'être extraordinairement agile dans le contexte de la
crise ukrainienne. La crise ukrainienne nous oblige, c’est légitime, à regarder
les conséquences de difficultés d'approvisionnement en gaz naturel et nous
avons d'ores et déjà pris les mesures, celles indiquées par la Première
ministre et celles en complément. Je pense notamment à la facilitation des
projets de biométhane permettront dès l'année prochaine… Il faut laisser un
petit peu de temps, mais dès l'année prochaine, de disposer de capacités
production en propre sur le territoire français.
Ce sont des mesures de niveau réglementaire, également à l'accélération du
projet de terminal flottant au Havre sur lequel nous travaillons. Ça, c'est
pour, pas cet hiver, mais l'hiver d'après.
Et ce qui peut être immédiatement activé, c'est la sobriété. De quoi s'agit-il
? De lancer d'abord au niveau de l'État, l'État doit être exemplaire. L'État
gère des centaines de milliers d'agents, l’État gère des millions de mètres
carrés. Notre organisation doit nous permettre de réduire notre consommation de
gaz, notre consommation d'électricité, puisque nous gérons un système
électrique, un système énergétique complet, et au passage, notre consommation
de carburant. C'est un des leviers très importants de la décarbonation. C'est
également aujourd'hui, dans le contexte de la crise en Ukraine, une nécessité,
une urgence immédiate.
Avec Stanislas Guerini, nous réunirons dès la semaine prochaine les parties
prenantes pour regarder comment on peut travailler sur des mesures qui
pourraient être annoncées à l'automne. Des mesures très précises de réduction
de notre utilisation des différentes énergies. Cette démarche, elle intéresse
aussi les partenaires sociaux, les partenaires sociaux se veulent responsables
et veulent engager des démarches de sobriété énergétique. Et dans cette
optique, je vais également réunir Olivier Dussopt, les partenaires sociaux pour
les accompagner et leur apporter les appuis d'expertise, pas nécessairement
seulement ceux des services de l'État, mais également de tous les opérateurs.
On a ici GRTgaz, on a ici RTE, on a les énergéticiens, Engie, Total Energies,
EDF qui peuvent aider les partenaires sociaux à faire des recommandations sur
comment réduire significativement leur consommation d'énergie et faire des
recommandations à leurs mandants. Et nous allons travailler avec des
entreprises pour qu'elles puissent elles-mêmes prendre des décisions dès
l'automne prochain, très précises pour réduire leur consommation d’énergie.
L'objectif, c'est une feuille de route qui nous permette de réduire de 10 % la
consommation d'énergie, je dirais, par rapport à notre référentiel habituel.
Par exemple, dans ses locaux, comment on réduit de 10 % la consommation
d'énergie ? Quel est le chemin à prendre, l'organisation du travail, la manière
de chauffer qui permettent de le faire. Ces -10 % sont évidemment à inscrire
sur deux ans. Ça ne se fait pas en claquant des doigts, mais c'est la première
marche par rapport au scénario que nous propose notamment RTE, qui repose sur
réduction de 40% d'effort de consommation d'énergie à 2050. Théoriquement, la
première marche est la plus facile et c'est pour cela que nous voulons
l'accélérer et créer un choc où chacun est responsable, l'État le premier.
L'État doit être exemplaire sur ces sujets-là.
Charlotte
Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> [IVG inscrite dans la Constitution] Je suis née l’année du procès de Bobigny, j’ai grandi avec les
mots de Simone Veil à l’Assemblée nationale et je suis devenue femme en sachant
que nos droits ne seraient jamais acquis. Je soutiendrai avec force cette
proposition de loi.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> Personnellement, je crois que nous sommes au moment d’une mutation
obligatoire, d’un changement obligatoire. Pendant très longtemps, on a vécu
selon un principe, depuis 20 ou 30 ans, qui est que tout se décide au sommet,
c’est pyramidal. Les décisions sont prises en haut. Le gouvernement les traduit
et la majorité vote pour.
Je sais que cela ne peut pas continuer comme cela. Je sais qu’on est obligé de
prendre en compte le message que les Français ont envoyé, parce que c’est un
message qui en réalité était en préparation, en gestation depuis très
longtemps. La mauvaise impression que les Français ont qu’ils ne sont pas pris
suffisamment en compte au moment des décisions, qu’on n’entend pas ce qu’ils
ressentent, ce qu’ils vivent et ce qu’ils disent…
> Le choix du Président de la République a été de confirmer la Première ministre, de lui donner sa confiance. Notre travail, le mien, sera de l’aider autant que possible.
> Je le répète : je pense que nous sommes au moment où il est nécessaire, où il est obligatoire de changer le rapport entre pouvoir et citoyen. Ce message a été répété par le corps électoral a suffisamment de reprises pour qu’on le prenne au sérieux. Je vous rappelle que c’est aussi le message que le président de la République avait entendu au moment des Gilets jaunes et du Grand Débat, et il avait dit qu’il allait le prendre en compte. Il a dit au moment de l’élection présidentielle :« je suis pour qu’on le prenne en compte sérieusement.
> J’essaierai de porter de la politique au sens où elle
est une compréhension de ce que les gens disent et imagination, créativité,
invention d’une nouvelle forme d’organisation du pays et de la société. On a
besoin de tout cela. On a besoin d’entendre. Le gouvernement doit se sentir
libre et il doit imaginer.
Le temps où le gouvernement était seulement la courroie de transmission du
Président de la République et le Parlement une chambre d’enregistrement, ce
temps, pour moi, est fini, et il est nécessaire, et il est bon qu’il le soit.
Je ne me suis pas battu pendant des années pour la proportionnelle pour oublier
ce que je portai dans ce message.
Donc, je ferai tout ce que je pourrai pour aider le gouvernement, pour aider la
Première ministre à entendre et à construire cette nouvelle relation. Parce que
l’idée que je me fais des institutions - ce n’est peut‑être pas la première
fois que je le dis à votre micro - c’est un président fort, on en a besoin.
C’est un atout pour la France, la Ve République, qu’il y ait quelqu’un
pour trancher quand on est bloqué. On a besoin d’un gouvernement fort avec de
l’autonomie qui ne soit pas uniquement la duplication de ce qui a été dit
pendant la campagne présidentielle et on a besoin d’un Parlement fort où toutes
les sensibilités sont reconnues.
Vous voyez bien qu’on est là devant un paysage institutionnel complètement
nouveau. Je ferai tout ce que je pourrai. Vous savez, Galilée, cet immense savant
au XVIIe siècle avait prétendu que la terre tournait autour du soleil. À
ce moment-là, tous les hiérarques, tous les spécialistes, notamment à
l’intérieur de l’église, lui ont fait un procès en disant que c’était scandaleux,
que c’était le contraire. Et on l’a obligé à renoncer à ces thèses. Quand il a
renoncé à ces thèses, il s’est mis à genoux, et en se levant il a dit :
« et pourtant, elle tourne ». Et moi, je dis : et pourtant il va
falloir changer. On peut choisir toutes les configurations, c’est le privilège
du Président de la République.
> Je ne crois pas que cela pourra se faire. Je n’imagine pas que cette formule-là que l’on pourrait appeler « l’union nationale » - j’ai dit : « se rapprocher le plus possible de l’union nationale », c’est ce que j’ai dit il y a une semaine - mais se rapprocher le plus possible, cela veut dire que je pense que je pense que ce n’est pas possible, l’union nationale. Je ne vois pas des forces politiques élues dans l’opposition entrer dans la majorité. Parce qu’ils auraient le sentiment, d’ailleurs ce serait fondé, de se renier, d’avoir menti à leurs électeurs. Donc, je ne crois pas à cette forme.
> Je crois à un gouvernement des bonnes volontés et je crois aux majorités d’idées.
> La pratique précédente était que l’on formait des
majorités pour soutenir le projet du président de la République. C’est cela. Moi,
je pense qu’il faut, c’est pourquoi j’emploie le mot de « bonne
volonté », il faut constituer des équipes capables de porter un projet qui
soit défini par le gouvernement, qui soit présenté et discuté avec les groupes
parlementaires avant d’être mis au point. Ce n’est plus une chambre
d’enregistrement, c’est un parlement.
Je veux revenir exactement aux principes de la Ve République. Je rappelle
ses principes : De Gaulle a dit cela dans le discours de Bayeux en 46.
De Gaulle venait de quitter le pouvoir parce qu’il était paralysé après avoir
libéré la France. Un an après, il quitte le pouvoir. Il fait ce grand discours
à Bayeux sur les Institutions. L’enregistrement existe, il est formidable. Il
dit : « Nous allons enlever l’exécutif aux manœuvres
parlementaires ». Ça, ce sont les coalitions - je n’ai jamais été pour
cela au sens propre du terme - c’est‑à‑dire que ce sont les appareils de parti
qui décident entre eux ce que l’on va faire. Cela a été écarté par la Ve République.
Il a dit : « on aura un président de la République qui composera le
gouvernement en tenant compte des nuances de l’Assemblée nationale ». Le
gouvernement n’a pas à être soumis à l’accord préalable des partis.
Je sais que tout le monde l’a oublié, mais ceci est la Ve République. En
revanche, le gouvernement doit tenir compte des différentes sensibilités et les
représenter en tant que de possible.
> Je suis un défenseur de la Ve République. La Ve République s’appuie et devrait s’appuyer, elle ne l’a pas fait suffisamment depuis des décennies, sur le pluralisme organisé. Un pluralisme qui est régulé par le président de la République qui est élu au suffrage universel. Mais cela fait des années qu’on a cru que l’élection au suffrage universel donnait tous les pouvoirs au président de la République – on se trompe. Cela fait des années que le gouvernement n’est considéré que comme le décalque du président de la République – on se trompe. Et cela fait des années que le Parlement est considéré simplement comme une chambre d’enregistrement qui lève la main pour voter « oui » tout en se disputant, parce qu’on se dispute beaucoup au gouvernement. Et je pense que l’on se trompe. Donc, je suis pour le retour à la Ve République. C’est bizarre, mais c’est comme cela.
> Au Parlement, on ne cherche pas les voix. Quand c’est un Parlement de plein exercice, quand tout cela est équilibré, au Parlement, le gouvernement présente un texte, les ministres essayent de convaincre, non pas les partis, mais les députés, femmes et hommes qui ont été élus au suffrage universel. Certains sont dans des partis, d’autres pas. À partir de là, on recueille leur vote, leurs amendements. On peut prendre des amendements, si on les trouve logiques.
> Au Parlement, le devoir d’un gouvernement est de discuter et de dialoguer avec tout le monde.
> Je crois au dialogue, mais je ne crois pas aux tractations qui permettraient de faire des accords d’appareil.
> Les questions que vous posez, c’est est-ce que cette
situation rend la France ingouvernable ou est-ce qu’elle est gouvernable ?
C’est cela la question au fond. Moi, je crois qu’elle est gouvernable parce que
la majorité est arrivée très nettement en tête, le bloc majoritaire Ensemble! a
plus de 110 sièges de plus que le premier bloc ou la première coalition de
l’opposition. (…) Donc, il y a 245 sièges et la première coalition
derrière en a 135. Donc, vous voyez bien la différence. Donc, il y a un bloc,
une capacité pour gouverner. Mais il faut tenir compte de toutes les
sensibilités que les Français ont envoyées.
François Mitterrand avait une formule. Il disait : « Je prendrai ce
que les Français m’enverront. » C’était l’un de ses leitmotivs. C’est
comme ça qu’il faut gouverner. Il faut considérer que les Français nous ont
envoyer un message. Un message pour moi considérable, un message extrêmement
fort, que ce message doit nous obliger à changer en tenant compte de leurs
sensibilités, en tenant compte de ce qu’ils disent. Moi, je ne suis pas pour
-dans le débat parlementaire - pour ostraciser. Je pense que tous les
parlementaires ont des droits égaux.
> Je pense qu’il ne faut pas arriver avec des projets tout faits. Je pense qu’il faut arriver avec des principes, avec des orientations, avec des bases de la situation qu’on peut faire respecter par tout le monde et avant que le gouvernement n’élabore son propre projet, je pense qu’il faut qu’il en parle, qu’il consulte, qu’il dialogue avec les autres.
> Je pense qu’on peut discuter avec les différentes forces pour obtenir les résultats qu’on a fixés à l’avance. Qu’est-ce c’est les résultats qu’on a fixés à l’avance ? L’équilibre des régimes de retraite à terme, le fait que des forces syndicales, par exemple, puissent avoir des responsabilités dans la gestion du régime de retraite. Le fait - c’est une de mes marottes - qu’on puisse peut-être choisir davantage d’inciter les gens à travailler que de mettre le couperet des âges.
> Le devoir du gouvernement qui, comme vous le savez, dans l’article 20 détermine et conduit la politique de la Nation, le devoir du gouvernement, c’est de dire le président de la République a fixé un certain nombre d’objectifs précis. Ces objectifs, c’est l’équilibre des régimes de retraite, c’est le fait qu’on trouve un mécanisme de gestion qui soit un mécanisme durable dans le temps, que les Français aient le sentiment qu’au fond tout ça est assez juste. Est-ce qu’on peut mettre au point, avec la majorité bien sûr, et avec les oppositions, un texte qui donne au parlement une capacité d’influence et donc, une possibilité d’adopter. C’est extrêmement différent du mode de fonctionnement.
> Demander le vote de confiance, c’est demander aux oppositions de se ranger dans la majorité. Je vous ai expliqué que je n’y croyais pas. Je pense qu’il faut du pluralisme y compris dans la majorité.
> Je plaide pour qu’il qui ait du pluralisme y compris dans la majorité. Je plaide pour que des voix différentes, peut-être parfois un peu iconoclastes puissent se faire entendre.
> L’éducation civique, c’est l’éducation à la citoyenneté. Au fond, si je devais définir ce que je crois nécessaire et que je vous décris en parlant de président, de gouvernement, de parlement, et citoyen, c’est qu’il faut qu’on fasse naître de la responsabilité à tous les étages de la société française.
> Je voudrais attirer votre attention sur une chose. J’ai fait il y a un peu plus d’une année, on a écrit une lettre ouverte que j’ai fait signer à tous les responsables de l’opposition, de Jean-Luc Mélenchon jusqu’à Marine Le Pen en passant par les Écologistes, en passant par tout ce qui était les centristes indépendants de l’opposition. Tout le monde a signé sauf LR et le PS, enfin l’appareil du PS parce que beaucoup de PS ont signés en tant que tel - Rebsamen par exemple a signé. Bon, c’est le moment de le faire. Nous sommes dans une situation dans laquelle, en effet, les Français ont dit : « Excusez-nous mais le pouvoir monopolistique, on n’en veut plus. » C’est simple comme message.
> Il faut prendre l’habitude de faire ce qu’on dit sur des points importants qui sont des points du cadre de la démocratie française. Ça, c’est un cadre et ça change définitivement le rôle du parlement. Parce que, définitivement, le parlement sera indépendant. Et définitivement, on n’aura plus toutes les questions de deuxième tour. Qui se reporte sur qui avec les reports - absolument baroques - que nous avons vécus là. L’extrême-gauche a voté pour l’extrême-droite, l’extrême-droite a voté pour l’extrême-gauche. LR a voté pour les autres. Il y a eu des reports absolument inattendus qui expliquent le résultat inattendu, mais significatif. Cela veut dire que les gens ne voulaient plus du monopole du pouvoir. Et je puis attester que le Président de la République lui-même depuis des années interroge cette question du monopole du pouvoir.
> Je pense que le Président de la République dit qu’il avait en lui deux intuitions. Ces deux intuitions, elles n’étaient pas absolument sur la même ligne. La première intuition, c’est qu’il pensait qu’il fallait changer le pouvoir. La deuxième intuition, c’est qu’il fallait que le pouvoir soit efficace. Et beaucoup de gens pensent, imaginent que l’efficacité du pouvoir est contradictoire avec le pluralisme. Moi, je ne le crois pas. Je pense qu’on peut inventer les chemins différents pour que ce soit le cas.
> La libéralisation n’est pas adaptée à l’école. Enfin, je dis cela, je suis sûr que le ministre de l’Éducation nationale n’est pas loin de penser comme moi. Je prends un exemple, les heures supplémentaires. Les heures supplémentaires, ce sont les enseignants qui acceptent de faire plus d’heures, ont un salaire augmenté. Ça, c’est de tout temps à jamais et c’est justifié. Mais je pense que le monde de l’Éducation est un monde qui attache un prix très important à l’égalité. Il a toujours la crainte qu’on vienne…
> Peut-être on peut donner plus de liberté, mais moi, à titre personnel, à titre d’ancien ministre de l’Éducation, à titre d’enseignant, je ne suis pas favorable à ce qu’on transforme le chef d’établissement en patron de l’établissement parce qu’il peut y avoir de très bons chefs d’établissement, et il peut y avoir des chefs d’établissement qui sont moins bons.
> Ce n’est pas tout à fait la première fois dans l’histoire de France qu’on demande d’économiser l’énergie. Dans la décennie 70, quand il y a eu la grande crise énergétique et l’explosion des prix, on a fait une politique pour économiser l’énergie. Et économiser l’énergie, si j’ose dire, en reprenant une expression très connue, c’est bon pour la planète, non ? L’énergie, c’est essentiellement du CO².
> Il se trouve que le patron de Total, je crois que c’est un citoyen qui est une conscience assez aiguë des problèmes qui se posent. Il pense à l’intérêt de son entreprise, je ne vais pas dire le contraire. Vous connaissez les liens entre l’enracinement de Total dans la ville dont je suis le maire et dans la Région dont je suis le président, le patron de Total, ça n’est pas un capitaliste au couteau entre les dents. C’est quelqu’un qui a une idée assez nette de l’intérêt français par l’intermédiaire de cette entreprise et aussi des problèmes qui se posent. Des problèmes aigus qui vont se poser et notamment qui vont se poser en termes climatiques. Je ne participe pas aux caricatures qui voudraient en faire un méchant Picsou.
► Partis politiques
● LaREM (futur
Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à
l’Assemblée nationale)
> En France, nous garantissons et faisons
progresser les droits des femmes. Nous les sanctuarisons. Dès aujourd'hui, avec
mon groupe Renaissance, nous déposons une proposition de loi constitutionnelle
pour protéger l'accès à l'IVG.
> [Décision de la Cour suprême étasunienne contre l’avortement] Cette décision est catastrophique pour les femmes dans le monde : vous avez une femme qui meurt toutes les 9 mn parce qu'un avortement a été mal pratiqué, de manière non sécurisée.
> [Décision de la Cour suprême étasunienne contre l’avortement] 9 juges ont donc décidé de la vie de milliers de femmes qui chaque année n'auront plus accès à un droit fondamental. Nos libertés sont fragiles. Plus encore quand il s'agit des droits des femmes. En France, nous les faisons progresser. Nous continuerons.
> Notre responsabilité est de tout faire pour que des compromis existent et que notre pays ne soit bloqué. C'est un moment de vérité pour nos oppositions : peut-on avancer sur ce qui doit faire consensus comme la réindexation des retraites sur l'inflation ?
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Aucun autre pays n'a fait plus que la France pour nous protéger de
l'inflation, pour la défense du pouvoir d'achat, avec le chèque énergie,
l'indemnité inflation, la ristoune sur le carburant, etc. et les mesures
d'accompagnement des entreprises.
> Le SMIC à 1500€ aggrave une spirale inflationniste. Dans les épisodes précédents, lorsque les salaires minimums ont été relevés assez brutalement, ça a détruit des emplois et surtout des emplois peu qualifiés.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
> Renew Europe est le mouvement pro-européen qui connaît la croissance
la plus rapide en Europe. Nous disposons d’une offre unique pour les citoyens
de l'UE, basée sur des réformes ambitieuses et la conviction que c’est bien
plus d'Europe, et non moins, qui apportera des réponses à leurs préoccupations.
L'ancien duopole du PPE et du S&D est définitivement brisé. Nous sommes
prêts et désireux de construire l'Union européenne de demain.
Nous sommes persuadés que la démocratie européenne a besoin d'une famille
politique européenne forte, capable d'agir ensemble à tous les niveaux de
décision : Parlement, Conseil, Commission mais aussi dans l’ensemble des Etats
membres. Cette clarté est un élément essentiel pour convaincre plus d'électeurs
et ainsi avoir plus de marge de manœuvre pour renouveler le projet européen.
> [Décision de la Cour suprême étasunienne contre l’avortement] Voilà un avertissement pour toutes nos sociétés occidentales. Rien n’est jamais acquis. Rien. Pour les femmes françaises et européennes, consacrons le droit à l’avortement dans notre Constitution et la Charte européenne des droits fondamentaux !
Nathalie Loiseau
> La souveraineté européenne
passait pour une idée française farfelue. Aujourd’hui la guerre en Ukraine
nous montre l’importance de notre souveraineté
technologique, énergétique, militaire et a convaincu les plus réticents de nous
écouter.
> Ces députés européens [du RN et de LFI] qui n’ont pas soutenu le statut de candidat à l’Union européenne pour l’Ukraine et pour la Moldavie seront-ils interrogés sur leur vote ? Ou bien leur alignement sur Moscou faut-il partie de ce dont on évite de parler trop ouvertement ?
> Le Pacte Simone Veil, la liste Renaissance que j’ai conduite l’a conçu, Renew Europe le porte: nous demandons aux institutions européennes de protéger les droits des femmes et notamment leur droit à une IVG légale et sûre. Plus de temps à perdre.
> La médiation française a débloqué le veto bulgare au démarrage de la procédure d’adhésion de la Macédoine du Nord à l’Union européenne. Dans la foulée la procédure pourra aussi démarrer pour l’Albanie. La Présidence Française de l’Union européenne aura tenu ses promesses.
> Les mêmes qui viennent de decider qu’on peut sortir armé de chez soi s’en prennent au droit à l’avortement. Ils se font appeler des « pro vie ». La 1ere cause de mortalité des enfants américains est la mort par arme à feu.
Catherine
Chabaud
Je me félicite aujourd'hui de l'adoption du rapport sur la mise
en œuvre des Objectifs de développement durable en séance plénière, et je tiens
à saluer l'excellent travail de mon collègue Barry Andrews. Je suis convaincu
que les ODD doivent être l'épine dorsale des politiques publiques européennes.
C'est par cette approche intégrée que nous répondrons aux grands défis de
développement auxquels l'Europe et le monde sont confrontés aujourd'hui. En
tant que marin passionné, je soutiens particulièrement un développement plus
approfondi de l'ODD 14 - la vie sous l'eau - car l'océan et ses écosystèmes
représentent une incroyable source de ressources essentielles pour l'humanité
et les générations futures. C'est aussi la raison pour laquelle les Nations
unies consacrent une grande conférence internationale à cet ODD 14 à Lisbonne
la semaine prochaine !
Pascal Durand
> De la même façon qu’une entreprise fait vérifier ses comptes, elle
devra à présent faire vérifier son bilan durabilité. Avoir un bon bilan en
matière de droits de l'homme sera tout aussi important que d'avoir un bon bilan
financier.
Avec ce nouveau texte législatif, l'UE donne le ton de la négociation
internationale en cours sur ce que les normes durables devraient signifier pour
l'entreprise au 21ème siècle.
Marie-Pierre Vedrenne
> Ce Fonds social pour le climat est la preuve de notre engagement et de
notre détermination à être aux côtés des plus vulnérables dans la transition
vers une économie climatiquement neutre. Il n'y aura pas de transition
climatique sans justice sociale. L'Europe tient sa promesse de ne laisser
personne de côté.
Véronique
Trillet-Lenoir
> [Plan sanitaire européen d'urgence] Je suis fière d’avoir réalisé cet
accord. Il est important que nos concitoyens sachent que l'UE est désormais
mieux préparée à faire face aux crises sanitaires transfrontalières. Cette
législation répond clairement à la demande de 74% des citoyens européens qui
souhaitent une plus grande compétence européenne en matière de gestion de
crise. L'Union européenne de la Santé se construit pas à pas. Nous poursuivrons
notre réflexion dans le cadre de la future convention de révision des traités
européens.
Bernard Guetta
> Tous les Etats membre de l'UE sont conscients que si on
s'oriente vers une nouvelle vague d'élargissement, il faut réinventer l'Union
européenne.
> Est-ce qu’on a besoin d’exciter M. Poutine? Il porte la guerre dans deux régions de l’Ukraine, et maintenant bombarde, aplatit, tue tout le monde en Ukraine, et on dit qu’il ne faut pas l’exciter? Moi, je dis: il faut calmer M. Poutine, c’est plus urgent!