samedi 11 juin 2022

Propos centristes. France – Pouvoir d’achat / Insécurité / Transition écologique / Agriculture / Guerre de Poutine cotre l’Ukraine / Union européenne…

Voici une sélection, ce 11 juin 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> La Présidence française du Conseil de l’Union européenne vient d’obtenir un accord historique pour accueillir dignement et de manière solidaire dans l’Union européenne les personnes en besoin de protection, tout en renforçant les contrôles aux frontières. Nous l’avons fait !
Nos défis sanitaires et de sécurité nécessitaient une modernisation de l’espace Schengen. Tout en préservant la libre circulation avec nos voisins européens, l’un des plus beaux acquis de notre Union, nous l’avons fait !

> [Discours lors du déplacement dans le Tarn]
Si je tenais à venir sur ces belles terres du Tarn, que je suis heureux de fouler en tant que Président de la République, j'étais venu il y a un peu plus de 5 ans, à quelques kilomètres d'ici, mais comme candidat à l’époque, c'est d'abord pour justement soutenir aussi ceux qui s'engagent et nous protègent : nos forces de sécurité intérieure et en particulier nos gendarmes avec qui j'ai pu échanger ce matin à Gaillac avec les parlementaires, Madame la maire et notre ministre, comme le directeur général de la Gendarmerie nationale. Nos gendarmes, en effet, ne comptent ni leurs heures, ni leur engagement, ni leur courage pour faire reculer la délinquance. Grâce à leur action d'ailleurs, les résultats sont là. On a pu faire reculer en particulier les cambriolages et les vols. Mais on le voit bien, cette période de sortie de la covid19 a fait remonter beaucoup de formes de violences : violences sur les personnes, ce que l'on appelle les violences intrafamiliales, qui sont souvent les violences faites contre les femmes dans notre société et dans la famille et les trafics de stupéfiants. Les défis sont là, nous les connaissons et nos gendarmes luttent pied à pied partout sur le territoire, comme nos policiers, pour les combattre. Et cet hommage, cette reconnaissance, je la rends ici, dans une région qui porte, encore, le souvenir du colonel Arnaud Beltrame, tombé à Trèbes en 2018. Je n'oublie rien de ces moments que j’ai vécus avec vous, rien de cet engagement et de ce que cela représente encore pour tout notre pays, pour cette région, pour toute la gendarmerie nationale. Oui, nos gendarmes font preuve d'un professionnalisme, d'une exemplarité, d'une déontologie de chaque instant. C'est pourquoi, quand j'entends des voix qui s'élèvent, et dans ces périodes électorales, il est normal que des sensibilités s'expriment, que la vie démocratique vive, qu'on puisse exprimer des convictions différentes pour que les citoyens puissent faire leur choix. Mais il y a des choses que de là où je suis, je ne peux pas accepter, c’est qu'on insulte celles et ceux qui risquent leur vie pour protéger la nôtre.
Et donc oui, pour qu'une nation soit unie, et que la République soit debout, nous devons absolument défendre nos gendarmes comme nos policiers, et je voulais, aujourd'hui, avec vous, assurer les gendarmes du Tarn, mon colonel, mon général, et à travers eux, l'ensemble des forces de sécurité et intérieure de ma fidèle reconnaissance et de celle de toute la nation. Leur dire aussi la volonté du Gouvernement, ministre de l'Intérieur au premier chef et la mienne, de renforcer leurs moyens d'action durant les 5 années à venir, avec aussi une exigence de chaque instant, qui est normale, du respect des règles déontologiques et de l'engagement. Alors, cela s'illustrera de manière très concrète, dans un département comme le vôtre et une commune comme la vôtre monsieur le maire. Ici dans le Tarn, nous avons déjà, grâce à l'engagement de monsieur le préfet, réactiver la BAC de Castres qui va de 8 à 10 fonctionnaires de police. Nous avons décidé la construction d'un nouveau commissariat à Carmaux, ce qui sera un engagement fort de l'Etat, plus de 2,5 millions d'euros. Merci, Monsieur le ministre, d'avoir porté ces projets.
Et pour ce qui est de notre gendarmerie, là où sur votre territoire, dans la période 2007-2017, 8 brigades avaient été fermées. Nous avons d'ores et déjà ces dernières années, pas simplement stabilisé, mais redonné des moyens. Nous allons créer 3 brigades de proximité dans les prochaines semaines, dont une se déploiera particulièrement dans le secteur des bastides, et donc dans cette commune de Puycelsi.
Il y aura une trentaine de gendarmes en plus sur le département, et il y aura surtout la poursuite du travail que nous voulons conduire avec notre gendarmerie pour mieux lutter contre toutes les formes de délinquance et, au fond, prévenir au plus près du terrain. Et donc, je le disais, avec de nouvelles brigades, de nouvelles installations immobilières, avec nos élus, qui vont être le fruit aussi d'une concertation, et le déploiement de ces brigades mobiles qui vont permettre de se projeter partout à travers le territoire, en particulier dans ces bastides si magnifiques, mais qui sont un vrai défi pour l'organisation de nos forces de sécurité et pour la lutte contre la délinquance, nous en parlions tout à l'heure avec nos viticulteurs quand on était à Gaillac. C’est à peu près les mêmes défis. En leur permettant d’être mieux équipés, mieux organisés et d’amener la sécurité au plus près de nos concitoyens et sur le terrain, avec des équipements nouveaux, avec plus de gendarmes, avec aussi grâce à la technologie contemporaine, les moyens d'identifier là où la délinquance se situe et de pouvoir mettre les amendes forfaitaires, mener les procédures et protéger au plus près du terrain. C’est trois brigades qui seront déployées, décidées complètement dans les prochaines semaines, et qui seront une réalité dans les prochains mois. C'est au cœur du programme que nous voulons pour la gendarmerie partout en France. 200 brigades de gendarmerie seront ainsi déployées. C'est le choix, l'engagement que j'ai pris au niveau national. Elles seront là pour garantir le droit à la vie tranquille de tous nos concitoyens vivants, en particulier dans les territoires ruraux et périurbains. Et conformément aux engagements pris durant la campagne présidentielle, ce déploiement de notre gendarmerie, participera de l'engagement que j'ai pris de doubler d'ici la fin de la décennie la présence de nos forces de l'ordre sur la voie publique, ce qui est une petite révolution. Doubler, c'est-à-dire mettre plus de policiers et de gendarmes sur le terrain au plus près de vous pour lutter contre la délinquance et la prévenir, permettre d'éradiquer ces violences intrafamiliales et les violences faites aux femmes, permettre de lutter encore plus efficacement contre les trafics de stupéfiants qui sont au cœur de ces insécurités, et ceci, en le faisant, si je devais synthétiser le travail qui a été conduit par le ministre de l'Intérieur et qui sera porté devant le Parlement dans les mois qui viennent à travers une loi d'orientation. C'est d'abord doubler la réserve et permettre à nos policiers et nos gendarmes, d'avoir recours à des femmes et des hommes, nous en avons l'habitude avec nos pompiers, d'avoir recours à des femmes et des hommes réservistes pour leurs missions. Je sais que le colonel et le préfet ici ont décidé d'en mobiliser plusieurs et je les en remercie, qui sont là aujourd'hui et demain ils reposeront l'uniforme pour reprendre des habits civils. C'est ensuite permettre de rénover complètement les cycles horaires. Des négociations sont conduites par le ministre pour qu'il y ait plus de temps sur le terrain et une vraie réforme de l'encadrement. 
C’est troisièmement, une vraie révolution du numérique pour permettre d'avoir moins de paperasse chez nos policiers, nos gendarmes comme nos magistrats, et d'être davantage sur le terrain et en action. Et puis, c'est une simplification profonde des procédures, de nos procédures administratives, de nos procédures pénales, des tâches indues pour que nos policiers, nos gendarmes soient à vos côtés, pour pouvoir là aussi prévenir et agir. C'est tout cela qui nous permettra de doubler cette présence de nos forces de sécurité. Cet engagement, nous allons l'accompagner pour parler de la sécurité du quotidien, un engagement en parallèle pour notre justice. Dans quelques jours me seront remis le fruit d'un travail que j'avais lancé sur les états généraux de la justice. Là aussi, nous devons conduire une révolution pour permettre à nos magistrats d'accompagner l’évolution de la délinquance et de pouvoir mieux faire leur travail, ce qui est leur souhait le plus profond, mais ils manquaient de moyens, les procédures étaient parfois trop lourdes et il y a aussi des réformes institutionnelles, organisationnelles à conduire pour la vie de notre démocratie. Mais au cœur de ces réformes que nous conduirons, il y aura aussi un engagement de la nation. Nous allons créer 8 500 postes de magistrats et d'auxiliaires de justice. Sur la partie régalienne, sécurité et justice, voilà ce que je veux pouvoir conduire pour vous à vos côtés dans les années qui viennent : c'est la mise en œuvre du projet que j'ai défendu durant la campagne présidentielle et qui nécessite, comme le commandent nos institutions, une majorité forte et claire à l'Assemblée nationale, majorité qui doit refléter parfois des différences, mais qui doit permettre au pays que ce projet soit mis en œuvre. C'est pourquoi, en m’adressant aujourd'hui devant vous, en parlant d'abord de sécurité et en rendant hommage à l'engagement de nos élus, je veux alerter aussi les Françaises et les Français sur l'importance du choix qu'ils ont devant eux dès le 12 juin prochain. Si l'élection du Président de la République est cruciale, l'élection des députés est décisive. Et des équilibres qui se dessineront à l'Assemblée nationale, le Sénat, lui, ne bougeant pas, ayant déjà ses équilibres et sa majorité, et n’aura des évolutions que dans son propre cycle, mais des équilibres qui se dessineront à l'Assemblée nationale dépendent aussi le destin de la France et des vies quotidiennes de chacun. Les semaines qui viennent sont un instant grave que nous traversons et qui n'a rien à voir avec des temps ordinaires qui pourraient en quelque sorte justifier une forme d'indifférence, de relativisme, oserais-je dire d'aquabonisme, comme j’entends parfois. Parce que le moment que nous vivons est un moment crucial. Et ces derniers mois ont profondément accéléré les choses. Au fond, notre pays, notre société, vit un moment de grand désordre : 
- Désordres géopolitiques avec le retour de la guerre en Europe qui est le réveil des empires. Depuis la guerre en Yougoslavie, notre continent n'avait plus connu la guerre, mais nous n'avions jamais connu une guerre de haute intensité sur notre sol, impliquant une puissance dotée de l'arme nucléaire. C'est ce qui se passe aujourd'hui avec le choix fait par la Russie d'agresser l'Ukraine et son peuple. Désordre du vivant avec le retour des grandes pandémies, le recul de la biodiversité. 
- Désordre climatique avec la multiplication des catastrophes naturelles. Et je parle là devant plusieurs d'entre vous qui ont sans doute eu à subir ces dernières années les conséquences directes de ces dérèglements et à nos agriculteurs à qui je veux rendre hommage, qui en vivent, eux, entrepreneurs du vivant à ciel ouvert, les conséquences concrètes chaque année, de la sécheresse, à la grêle et au gel. C'est pourquoi, d'ailleurs, nous avons mis en place un système d'assurance récolte inédit pour commencer à y répondre. Mais il faut poursuivre. 
- Désordre social avec le retour de la violence. Désordre des valeurs avec l'affaiblissement des démocraties partout dans le monde occidental, sous le joug des manipulations de l'information, d'une remise en cause permanente de ce qu’est la vérité, même scientifique, nous l’avons tous vécu ensemble pendant la période de pandémie. Tout se passe comme si l'ordre dans lequel nous vivions, que tout cet ordre progressivement se délitait. C'est ce qui donne le sentiment à nos compatriotes de perdre le contrôle de leur vie, de leur quotidien et d'avoir ce sentiment de vulnérabilité, de fragilité, parfois de grande bascule. 
Alors, je vais être clair avec vous. Face à ce contexte hanté par l'incertitude, les extrêmes, aujourd'hui, proposent d'ajouter la crise à la crise en revenant sur les grands choix historiques de notre Nation. Revenir sur les alliances qui comme l’OTAN assurent la sécurité collective et protègent les peuples, en proposant, de quelques extrêmes qu’il s’agisse, de mener des alliances, je dois le confier, quelque peu baroques dans le moment où je parle, avec la Russie qui massacre les civils en Ukraine. Remettre en cause l’Europe, elle, qui nous a protégé pendant la covid19. L’Europe, sans laquelle, nous n’aurions pas eu de vaccins, nous qui n’en produisions pas alors sur notre sol. Notre Europe, qui assure la paix dans cette partie du continent, qui contribue à nous protéger dans ce grand dérèglement. Les extrêmes proposent quoi ? Pour les uns, de ne plus appliquer les traités et donc de considérer que ce serait en quelque sorte une association dans laquelle on choisit ses règles. Pour les autres, de ne plus en payer les cotisations. Et ce serait un syndic de copropriété. On ne paie plus les charges communes. Dans les deux cas, c'est une sortie de l'Europe. Ils proposent, les uns et les autres, les deux extrêmes, de remettre en cause nos institutions qui, face à la covid19 comme face à la guerre, ont démontré leur efficacité. Ils proposent, les uns et les autres, de fragiliser l'unité du pays qui nous a permis de faire face aux crises et nous permettra de tenir. Il faudrait préférer ou l'affrontement classe contre classe ou religion contre religion ou origine contre origine, alors que la force de notre pays, c'est celle de la République. Citoyennes, citoyens, avec des différences d'origines, de classes, de philosophie, certains qui y croient et d'autres qui ne croient pas, mais des droits et des devoirs à tenir et un commun qui nous lie. Et les mêmes, les deux extrêmes, dans une confusion inédite dans notre histoire politique, remettent en cause la liberté d'entreprendre, le soutien à l'investissement, la compétitivité et l'attractivité, au fond, le choix même de notre indépendance agricole, économique et énergétique, quand on parle du renoncement des uns au nucléaire ou de la sortie complète des renouvelables chez les autres. Or nous l’avons vu dans la période que nous avons parcourue, notre pays a besoin d’être fort, il a besoin d’une liberté d’entreprendre, il a besoin de réformes profondes pour qu’on puisse embaucher plus facilement — nous connaissons aujourd’hui encore des difficultés — et d’un Etat qui sait accompagner dans les moments difficiles pour protéger, comme pendant la période covid19, pour relancer comme nous l’avons fait avec France Relance au plus près des territoires, en adaptant ces instruments aux réalités du terrain, à la ruralité et aux métropoles. Il y a besoin d’un pays attractif où les investissements du monde entier peuvent venir chez nous pour aider à créer de l’emploi. Faire le choix de tourner le dos à la mondialisation, d’expliquer que le repli nationaliste serait une solution ou faire le choix d’interdire et de remettre en cause la liberté d’entreprendre ou d’innover dans notre pays dans un projet qui est fait essentiellement d’interdictions et de taxations, c’est faire le choix de nous affaiblir. On peut avoir des différences sur les rythmes de telle ou telle réforme, sur telle ou telle chose, mais j’insiste ici sur ce point : tout ce qui affaiblit notre capacité à embaucher, à produire, à créer de la richesse et de la valeur affaiblit le pays mais affaiblit aussi la capacité à financer un modèle que ceux qui sont en train de proposer de l’affaiblir, défendent. A l’extrême droite, on nous explique qu’il faut financer davantage pour la sécurité. Les chiffres que j’évoquais tout à l’heure vont au-delà de tous les programmes que l’extrême droite a pu porter. Nous sommes plus ambitieux. Mais comment financer, ce que j’expliquais pour notre gendarmerie, notre magistrature ou autre, si nous ne créons pas de la richesse ? Et comment ceux-là qui nous expliquent qu’il faudrait dépenser plus pour la sécurité créent une richesse en fermant le pays, en opposant Françaises et Français en fonction de leur origine, en expliquant que l’international n’est pas le bienvenu et qu’il faudrait sortir de l’Europe. Et de l’autre côté, en interdisant la liberté d’entreprendre, en taxant ceux qui investissent sur notre sol, en rendant l’embauche quasiment impossible, comment financer un modèle social ? Nous avons le modèle social le plus ambitieux d’Europe. Nous sommes le pays qui a le plus protégé pendant la crise covid19, de nos artistes à nos artisans et commerçants, à nos personnes les plus vulnérables mais nous pouvons le faire que parce que nous produisons. Et donc il faut avoir aussi le courage de porter ces équilibres qui sont ceux de la Nation : le projet d’égalité, le modèle social n’est finançable que parce qu’il y a aussi un projet productif et une capacité à créer, à avancer. Au fond, ce que propose l’extrême droite comme l’extrême gauche, c’est de revenir sur tout ce qui a permis à la France d’être plus forte et de tenir face aux crises passées. Revenir sur tout en étant souvent contre tout. Vous l’avez vécu parfois sur vos territoires. Nous pouvons, oui, mener des projets, produire, innover, oser tout en respectant les équilibres de paysage, les équilibres de la nature. Là aussi, il nous faut innover, organiser différemment. Mais lutter contre tout, empêcher tout projet, c’est simplement décider d’affaiblir la République, de l'affaiblir dans ses ambitions, de l'affaiblir dans sa capacité à porter sa propre solidarité, parce qu'il n'y a pas de progrès social que nous ne finançons par la richesse créée, il n'y en a pas. Ce sont des mirages ou des mensonges. Un progrès social qu'on ne sait pas financer, c'est un progrès social qu'on financera par un impôt caché ou une dette que nous laisserons à nos enfants. Pour cela, il nous faut tenir le projet de la Nation comme un tout. C'est pourquoi je crois, dans le moment où nous parlons, que rien ne serait plus dangereux que d'ajouter au désordre mondial, un désordre français que proposent les extrêmes. Non. Dans cette période délicate, il faut à la France non pas des alliances de circonstance sur des places, des idées sacrifiées pour des postes, non pas des postures de désinvolture comme aventure, mais de la cohérence, de la compétence et de la confiance. De la cohérence dans la défense des valeurs républicaines. On peut avoir des différences de sensibilités politiques, c'est une richesse de la démocratie. Mais je ne transigerai jamais avec celles et ceux qui remettent en cause, comme je l'ai évoqué tout à l'heure, les valeurs fondamentales de la République. Et c'est une cohérence. On ne peut pas proposer un projet d'avenir à nos compatriotes en remettant en cause le principe d'égalité. On ne peut pas proposer un projet à nos compatriotes en bafouant la fraternité. On ne peut pas proposer un projet d'avenir en remettant en cause la liberté. On ne peut pas proposer un projet d'avenir en bafouant la laïcité. Non, cette cohérence, c'est celle qu’ont porté tous mes prédécesseurs quelles que soient leurs différences de sensibilités politiques durant la Cinquième République. Et c'est ce qui fait notre force. La compétence, c'est celle de ministres, de parlementaires dont l'expérience sera essentielle pour protéger les Français face aux crises et projeter le pays vers l'avenir, comme la compétence de notre administration, de nos élus de terrain, de l'ensemble de nos élus est indispensable. La confiance, car mieux vaut, dans le contexte d'instabilité géopolitique, de risques inflationnistes, une France crédible vis-à-vis de ses partenaires internationaux comme des marchés financiers qu'un grand bouleversement qui se traduirait inévitablement par un rendez-vous en terre inconnue. La confiance, c'est celle qu'on doit avoir au sein d'une nation entre nous, mais c'est celle aussi que nous devons inspirer à nos voisins, nos alliés, nos partenaires, celles et ceux qui nous aident à être plus forts et à avancer. Cohérence, compétence et confiance plutôt que posture, désinvolture et aventure, voilà le premier enjeu à mes yeux du 12 juin à venir. Il s'agit pour le pays de se choisir des représentants capables de faire bloc avec le Président de la République, le Gouvernement, pour affronter dans l'unité les crises à venir et relever les défis du temps. Il s'agit de préférer toujours l'indépendance, l'ordre, l'unité à la soumission, au désordre, à la vision, de choisir un projet d'avenir, et les solutions du passé, de choisir ce projet de solidité, non pas pour préserver les choses comme elles sont, mais pour enclencher un mouvement de création juste, celui qu'avec vous je veux pouvoir porter dans les années qui viennent, car ils sont nombreux, et je veux que nous puissions agir dès les prochaines semaines sur la base de cette confiance que j'appelle de mes vœux des Françaises et des Français. L'urgence, vous le vivez toutes et tous, c'est l'inflation, le pouvoir d'achat. Je le dis ici avec beaucoup de gravité et de considération parce que les vies sont difficiles pour beaucoup de nos retraités qui, après une vie de labeur, voient aujourd'hui des fins de mois de plus en plus difficiles, pour évidemment beaucoup de nos compatriotes qui vivent des minima sociaux et de la solidarité nationale, et pour beaucoup de femmes et d'hommes qui travaillent dur et qui, en raison de l'augmentation de tous, souffrent aujourd'hui de ne plus pouvoir finir le mois. Nous avons déjà apporté une réponse, et je le dis ici, qui est inédite par rapport à nos voisins. L'Espagne voisine a une inflation plus de deux fois supérieure à la nôtre, pourquoi ? Parce que nous, nous avons mis en place dès l'automne dernier un bouclier pour éviter au gaz de flamber, à l'électricité d'augmenter plus qu'elle n'avait déjà fait. Il faut le faire dans cette période, la plus intense. Mais c'est une inflation qu'on importe, c'est un impôt de l'étranger, si je puis dire, cette inflation que nous vivons. Et donc, on fait ça pour éviter qu'elle se diffuse. Mais il nous faudra dans les prochaines semaines, permettre, comme je m'y suis engagée, d'accompagner les travailleurs, les retraités, évidemment, les fonctionnaires, l'ensemble de celles et ceux aussi qui vivent des minima, pour que nous puissions avoir un accompagnement juste dès l'été. Cette réponse de court terme, elle a aussi une réponse plus profonde. Et tous ces mécanismes devront ensuite être, si je puis dire, concentrés sur celles et ceux qui en ont le plus besoin. C'est le travail la meilleure réponse au pouvoir d'achat, c'est de continuer de créer des emplois, de permettre à des gens qui n'ont pas d'emploi de mieux gagner leur vie par le travail, et pour celles et ceux qui travaillent, de mieux gagner leur vie dans le travail. C'est aussi pourquoi, dès cet été, je veux pouvoir faire voter une réforme sur laquelle je me suis engagé, celle du dividende salarié, c’est-à-dire d'un meilleur partage de la richesse qui, en même temps, est conciliable avec la compétitivité de notre économie, c’est-à-dire permettre aux entreprises, au moment où elles font des bénéfices et où l'activité est bonne de pouvoir mieux les partager, les unes par de la participation et de l'intéressement, les autres par la prime de pouvoir d'achat que nous porterons jusqu'à 6 000 euros sans charges ni impôts. Vous voyez donc qu'à travers ce mécanisme, on pourra davantage gagner par le travail, et répondre à ce défi du pouvoir d'achat. Ça, c'est l'urgence, et c'est dès cet été ce qu'il faut pouvoir enclencher. Mais dès cet été aussi, il faut pouvoir enclencher quelques autres chantiers d'envergure. C’est le travail que j’évoquais tout à l’heure. Combien d'entre vous ici, leur principale difficulté est de trouver des femmes et des hommes à embaucher. Qui dans leur restaurant ? Qui dans leur commerce, dans leur exploitation agricole, dans leur entreprise ? C'est une réalité du pays. Et donc, nous devons continuer les réformes pour avoir des forces vives et rendre évidemment le travail beaucoup plus incitatif, qu'il soit mieux payé, former mieux celles et ceux qui demandent l'emploi, regrouper l'ensemble de nos acteurs, collectivités locales, pôle emploi dans un acteur unique, mieux accompagner, aller beaucoup plus vite et permettre d'aller vers le plein emploi. Le faire en continuant d'adapter nos règles, en investissant sur la formation et en continuant ce que nous avons commencé sur l'apprentissage qui a été un formidable succès ces années. On a transformé notre apprentissage en l'adaptant aux besoins de la Nation. Nous devons continuer d'adapter nos formations tout au long de la vie, réformer notre lycée professionnel et continuer de mener le travail pour l'apprentissage en formant des jeunes et des moins jeunes dans les qualifications où il y a des débouchés. C'est indispensable. Ce chantier-là, il faut l’entreprendre dès cet été parce que c'est ça qui nous rendra plus forts. Dès cet été aussi, il nous faudra lancer le chantier de la retraite qui est à la fois celui qui nous permettra progressivement de travailler plus longtemps en s'adaptant aux cycles de vie, et comme le font nos voisins, en le faisant de manière juste, progressive et concertée, en accompagnant mieux celles et ceux qui ont eu des carrières plus difficiles, en préservant les carrières longues et en revalorisant les retraites de celles et ceux qui ont travaillé toute une vie, en portant cette retraite minimum à 1 100 euros. Il nous faudra aussi, dès l'été, lancer ces grands projets de planification écologique. Face au désordre que j'évoquais, nous avons beaucoup avancé ces dernières années. Mais si j'ai confié, comme je m'y étais engagé, ce rôle à la Première ministre avec deux ministres à ses côtés, c'est qu'il nous faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort. Mais savoir marier les équilibres de nos territoires, le progrès et l'ambition économique avec la planification écologique et la lutte contre le dérèglement climatique et pour la biodiversité. Ceci va passer par une planification de notre politique énergétique inédite, reposant sur le renouvelable et le nucléaire et la sobriété énergétique et une planification avec nos territoires. Les régions, les départements, les communes et les intercommunalités auront un rôle clé pour les accompagner dans une véritable révolution de nos vies quotidiennes, sur la manière de nous déplacer, de nous loger, de nous organiser sur le territoire et les solutions sont diverses, c'est pour cela qu'elles doivent être territorialisées. L'objectif que nous devons nous donner à cet égard, c'est la neutralité carbone 2050 et donc accélérer cette transition. 
Dès cet été aussi, nous devons relancer ce projet France 2030 qui, s'appuyant sur ce que France Relance a permis de bâtir, va de l'agriculture à l'industrie en passant par les industries culturelles et créatives nous permettent d'innover davantage sur notre sol dans tous les territoires, au plus proche de ces derniers, en accroissant l'effort de la nation pour l'innovation et la recherche, mais évidemment, l'aide à l'investissement. Nos agriculteurs ont besoin qu'on les aide à produire mieux, à résister à la concurrence internationale tout en respectant mieux le climat, on continuait à monter en qualité, ce qui est leur ambition. Notre agriculture est une force, nos industriels aussi, et donc nous devons continuer de réindustrialiser le pays. Et ce France 2030 est la clef de voûte de notre indépendance alimentaire, industrielle et énergétique. Nous l'avons vécu pendant la crise covid19, nous le revivons avec la guerre. Notre pays qu'on croyait si fort a des vulnérabilités. C'est que nous nous étions habitués à ce que beaucoup de choses qui paraissaient sans valeurs, très simples, nous en avions perdu le contrôle et les chaînes de valeur étaient au bout du monde. Il nous faut relocaliser certaines de ses productions et donc investir pour le faire. C'est bon pour le pays, c'est bon pour notre indépendance. Et cette indépendance est à bâtir à l'échelle de la France, mais évidemment, à celle de l'Europe. Et puis dès cet été, il nous faut lancer, entre autres, deux projets majeurs d'investissement : celui pour la santé et l'éducation. J'évoquais nos services régaliens, mais rebâtir et renforcer nos services publics, c'est acter que nous avons besoin d'un investissement, mais surtout d'un réengagement profond de toute la nation pour notre école et pour notre santé. Ce sont deux combats majeurs, deux investissements dans l'humain avec des fragilités que nous avons vécues ces dernières années, qui sont dues parfois à des choix que la Nation avait fait, il y a plusieurs décennies, de ne plus former assez de soignants, mais aussi à des tensions croissantes qui fait qu'au fond, toutes les contraintes de la société sont parfois venues se porter sur certains endroits et une difficulté à retrouver le sens de la mission, ce qu'on retrouve parfois à l'école. Et donc, le choix avec vous que je veux faire pour notre école, notre santé, c'est de réinvestir pour continuer, comme nous l'avons fait avec le Ségur, de revaloriser les carrières, d'améliorer les choses, d'investir aussi profondément pour moderniser nos hôpitaux, nos écoles, mais de le faire avec une méthode nouvelle. Nous voulons réussir cette bataille essentielle, lutter contre les déserts médicaux qui fait que dans beaucoup de nos territoires, on n'arrive plus à trouver certains spécialistes. Parfois, on n’arrive plus aujourd'hui à avoir de médecins traitants. Si nous voulons partout maintenir nos écoles et avoir des enfants et des adolescents formés, faits citoyens, comme aurait dit nos aïeux de la Troisième République, nous devons là aussi savoir réinvestir si nous voulons réparer nos urgences, qui vivent une crise profonde aujourd'hui. Il nous faut réinvestir et il nous faut pour ça décider d'investir budgétairement ce qui était dans le projet et ce qui demeure dans le projet que j'ai porté et que je défends devant vous. Mais il nous faut changer la méthode. Et donc, construire dans les semaines qui viennent le cadre d'une méthode, mais pouvoir la décliner localement dans les quelque 1 200 bassins de vie. Parce que la réalité est différente, parce que le défi que vous avez ici en matière santé n'a rien à voir avec celui de Cherbourg, où j'étais la semaine dernière. Là-bas, c'est un problème aux urgences. Ici, c'est un problème de difficultés d’accès à des médecins généralistes, à avoir une vraie continuité des soins. Et donc, il faut permettre en 3, 4 mois à chaque territoire d'exprimer clairement les besoins et de proposer des solutions pour affecter des médecins en fin de formation de manière privilégiée, pour permettre de déployer plus de moyens pour attirer des médecins venant d'être formés, pour accompagner et permettre de déléguer certaines missions à des paramédicaux et permettent d'avoir infirmier ou pharmacien de référence, pour permettre de dégager du temps de professionnels de santé et en mettre plus ici. Réorganiser notre offre de santé sur le terrain dépend que ces situations soient portées par des médecins, infirmiers, aides-soignants, pharmaciens, kinésithérapeutes, élus, associations de patients, de la même manière pour l'école, s'inspirant de ce que nous avons lancé comme expérimentation à Marseille. Répondre à nos défis, c'est mettre autour de la table nos enseignants, nos directrices et directeurs d'établissements, le périscolaire porté par des associations et les communes, nos élus, les parents d'élèves et de leur demander de bâtir des propositions, des solutions techniques très concrètes. Au fond, ce que je veux, ce n’est pas simplement investir, mais permettre de retrouver le fil de cette République des solutions et du concret au fond du pragmatisme. Parce que, fort des 5 années qui viennent de s'écouler, je peux vous dire qu'il y a des sujets où la solution est univoque et uniforme sur le terrain. Il en est où ce n'est pas du tout le cas. Nos concitoyens, sur ces sujets comme sur d'autres, ont besoin de capacité à innover, à bâtir des solutions, de moyens de faire. C'est donc ce que nous ferons dès les premiers mois. Cette méthode, c'est celle que j'ai voulu présenter à travers cette notion d'un Conseil national de la refondation qui consiste à dire, dès les prochaines semaines, nous réunirons toutes les forces politiques, économiques, sociales, associatives avec un Parlement, Assemblée et Sénat pour pouvoir construire le cadre national qui permette de partager le constat sur la situation du pays et les responsabilités, les grands mode d'organisation et puis localement ensuite, nous devrons descendre pour bâtir ces solutions au plus près du terrain dans les mois qui viennent. Au fond, savoir rénover notre démocratie dans sa pratique pour davantage associer, donner plus de liberté en assumant plus d'investissements. Pour faire tout cela, je vous l'ai dit en toute transparence, il va falloir investir massivement pour réindustrialiser, pour réussir la transition écologique et pour nos services publics. Pour le faire, je ne veux ni impôts ni dette. C'est l'engagement que j’ai pris et je le dis clairement devant vous aujourd'hui. Les impôts continueront de baisser conformément au projet que j'ai porté. Et la dette, nous devons commencer à la rembourser en 2026 et donc la stabiliser avant. Le seul moyen d’y répondre, c’est de créer davantage de richesses. Et donc le seul moyen de financer ce projet de réinvestissement dans la nation, et donc d’unité de la nation, c’est d’aller vers le plein emploi et de pouvoir aider au retour au travail de tous nos compatriotes qui n’y sont pas, et c’est de travailler plus longtemps progressivement, à mesure que l’espérance de vie en bonne santé s’allonge, parce que c’est le seul moyen de pouvoir financer la solidarité pour les plus jeunes et les plus âgés pour lesquels nous allons bâtir une politique d’autonomie. Et je vous le dis ici avec beaucoup de clarté : il n’y a pas d’argent magique. Et que les projets qui seront présentés dans quelques jours, et dès le 12, soient clairs ! Comment ils le financent ? Ils le financent par des impôts cachés ou par une dette qui nous fragilisera encore davantage. Et ceux ne le financent pas tout en supprimant de l’activité économique est un programme d’impôts massifs à venir. Il faut être clair et ferme sur tous ces sujets. Vous l’avez compris, j’ai avec vous, à vos côtés, beaucoup d’ambition, et d’ambition pour au fond rendre notre pays plus fort, plus indépendant, regarder lucidement ses fragilités qui ne sont pas une fatalité, mais retrouver la force de notre République pour tous ses territoires. Et je le dis ici au cœur de notre ruralité française, les réalités de notre territoire sont multiples. C’est une force, pas une faiblesse. J’ai souvent entendu là aussi durant ces derniers mois des parts de France être opposées l’une à l’autre. Il y avait une France qu’il était bon d’aimer, une autre qu’il fallait presque insulter. On vous a parfois expliqué que la ruralité était rétrograde et, de l’autre côté, les autres nous expliquaient que les métropoles étaient des monstres qui captaient toute l’énergie. Ni l’un ni l’autre, la France est faite de tous ses territoires qui sont une chance. Ce qu’il nous faut réussir à bâtir, ce sont des projets adaptés à nos territoires, comme nous l’avons fait avec «Petites villes de demain», «Action cœur de ville», «Agenda pour la ruralité», permettant de recréer ici un commerce, là un café avec le programme Mille cafés, ici une ligne de chemin de fer qui avait été fermée, là une route ou un projet d’autoroute comme le sud du département a pu en connaître et que nous avons décidé. Vous l’avez compris, la cohérence de la nation est dans la réconciliation de nos territoires, en bâtissant là aussi de nouvelles méthodes pour coopérer, pour mieux partager la richesse entre les métropoles et leurs périphéries, et pour permettre à nos ruralités de trouver de nouvelles perspectives, en aidant celles et ceux qui y entreprennent, dans le tourisme, dans l’agriculture, dans l’industrie ou le commerce, et de les accompagner au-delà de ce que nous avons fait pour la relance, mais de permettre aussi d’inventer des formes nouvelles de coopération entre nos territoires. L’expérience de la covid19 nous a tous fait ressentir un changement de logique. Et je suis sûr d’ailleurs que dans vos communes vous le voyez déjà. Le temps de nos vies s'organise différemment. Beaucoup de gens travaillent à un endroit et maintenant, vivent dans un autre, veulent une qualité de vie là, font pour partie du télétravail, aménagent leur vie et de ce fait, notre territoire différemment. À nous de savoir y répondre par les politiques adaptées et les bons investissements. Voilà, Mesdames et Messieurs, dans ce département du Tarn et en commençant à parler de sécurité, les quelques mots que je voulais partager avec vous pour vous parler du pays, de la situation difficile d'aujourd'hui, mais surtout de notre avenir et de le faire avec ambition et lucidité. Je ne vous dis pas que tout sera simple. Ce serait impossible. Mais ne croyez pas celles et ceux qui disent que tout est impossible. Je vous dis que le désordre est partout, mais nous, nous avons la possibilité d'être solide et d'affronter ce qui nous attend. Dans ce département qui a vu grandir un grand républicain, Jean Jaurès, je voulais citer une très belle phrase de celui-ci : « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho de notre âme, de notre bouche et de nos mains, aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. » Ce grand républicain, ce grand socialiste, ce grand Français qui a su avoir le courage aussi de ne pas céder à une Europe qui s'est divisée face à la guerre, qui est parfois convoquée par celles et ceux qui sont dans les hués fanatiques et le refus de la vérité, prodigue quelques citations de bon sens, parfois bonnes à rappeler. Je suis convaincu que nous sommes un peuple courageux. Les Français courageux et donc aimant la vérité et sachant qu'on ne bâtit aucun idéal sans partir du réel, les Français ne céderont rien à l'extrémisme, d'où qu'ils viennent. Rien à ceux qui, par leurs déclarations, leurs contestations parfois de la légitimité de l’élection s'éloignent du champ républicain. Je suis convaincu que face à ceux qui veulent opposer et diviser, cliver, les Français choisiront l'unité et le rassemblement, qu’ils choisiront ce dépassement des clivages que je défends depuis le premier jour et que je veux, en associant davantage les Françaises et les Français aux décisions, en associant davantage les élus locaux, l'ensemble des forces vives de la Nation rendre encore plus fort. Je vous invite à choisir le plein emploi, l'indépendance française, la France comme grande Nation écologique. Et donner une chance à tous nos enfants en transformant notre école et accompagner chacun face aux aléas de la vie en changeant notre système de santé. Je vous invite à choisir la protection de votre pouvoir d'achat, de vos économies autant que la projection du pays vers l'avenir. C'est pourquoi, à mes yeux, dès le 12 juin, il nous faut suivre la voie de la cohérence, de la compétence et de la confiance. Dès le 12 juin, faisons-en conscience le choix solide de la clarté républicaine sans concession, sans rien retrancher. Dès le 12 juin, faisons le choix de l'avenir, de la bienveillance et de l'ambition. Au fond, de l'espoir. Parce que la République qui nous protège et nous a tant protégés, aujourd’hui, c'est à nous de protéger et de la choisir. 

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Je le dis avec enthousiasme, détermination et conviction : notre projet est le meilleur pour notre pays !

> Votez pour ce que propose Emmanuel Macron: une France qui travaille, qui gagne en prospérité, qui fait sa reconquête industrielle, qui gagne le combat contre le réchauffement climatique, qui garantit l’unité de la Nation et qui joue une place importante en Europe.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Durant la présidence française de l’Union européenne, nous avons obtenu des résultats très concrets pour la sécurité de nos concitoyens :
- sur la lutte contre les stupéfiants, nous avons adopté une orientation générale sur la création de l’Agence européenne pour les questions liées aux drogues.
- concernant la lutte contre la radicalisation, nous avons travaillé à une meilleure organisation européenne contre ce danger et nous avons mis l’accent sur la lutte contre les financements d’associations portant atteinte aux valeurs européennes.

> Nous avons réuni une large majorité sur la réforme du code frontière Schengen. Un texte essentiel, qui permettra de mieux protéger les frontières extérieures de l'UE et préserver l'intégrité de notre espace de libre circulation.

> Le «conseil Schengen», instance créée à l’initiative d’Emmanuel Macron, s'accorde sur la réforme du Code des frontières Schengen, avancée majeure qui permettra de mieux protéger les frontières extérieures de l'UE et préserver l'intégrité de notre espace de libre circulation.

> L’accord de la première étape du pacte migratoire est une grande avancée européenne! Adoption des règlements screening et EURODAC afin de renforcer la protection des frontières de l'UE et d'un mécanisme de solidarité pour aider les Etats membres sous forte pression.

> Avancée majeure au conseil des ministres européens de l'Intérieur sur le Pacte asile et migrations: soutien d'une large majorité à deux règlements pour renforcer la protection des frontières de l'UE et d'un mécanisme de solidarité pour aider les Etats membres sous forte pression.
Dans les prochains jours, la présidence française et la Commission organiseront une réunion de la "plateforme de solidarité" créée à la demande d’
Emmanuel Macron pour donner une traduction concrète à cet accord historique.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Au sortir d’une pandémie qui a frappé de plein fouet les jeunes de notre pays, notre devoir est de leur redonner espoir et confiance dans leur avenir. Ils peuvent compter sur moi.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Je vais rencontrer, à sa demande, le ministre de la défense du nouveau gouvernement australien. Notre histoire et notre géographie sont partagées. Nouméa nous rend voisins de Canberra. Nous devons regarder vers l'avenir et reconstruire la coopération sur de nouvelles bases.

> Les enjeux de l'Indopacifique sont aussi ceux de l'Europe ; les menaces à la sécurité de l'Europe ont des répercussions dans la région.

> Au dialogue de Shangri-La à Singapour, j'ai réaffirmé que la France, nation de l'Indopacifique, est engagée pour la stabilité et la sécurité de la région sur la base de partenariats forts et d'une approche multilatérale.

 

Marc Fesneau (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Dimanche, vous pouvez choisir une France qui porte en Europe et dans le monde une parole crédible. Choisir de nous renforcer plutôt que nous affaisser. De nous rassembler plutôt que nous diviser. De choisir la vérité plutôt que le mensonge. De faire face, Ensemble.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Fonction publique)
>
Les réformes à venir doivent rendre la fonction publique plus attractive, nos services publics plus efficaces et au plus près des territoires. Nous les construirons avec les agents et avec les élus.

> Il faut  construire une majorité pour agir et répondre aux attentes des Français. Il y a une urgence sociale, sur le pouvoir d’achat, et l’urgence climatique. Le retour de la vie chère percute l’ensemble de nos concitoyens. Il faut y répondre. Notre objectif politique, contrairement à d’autres, n’est pas de constituer une minorité de blocage, mais bien d’avoir une majorité pour répondre à ces enjeux. C’est pour ça qu’on fait campagne, sur des thématiques extrêmement concrètes. La majorité présidentielle agira dès cet été, pour dégeler le point d’indice pour les agents de la fonction publique, réindexer les retraites sur l’inflation, permettre aux entreprises de mieux partager la valeur, tripler la « prime Macron », baisser les charges sur les indépendants, protéger les Français sur l’énergie…

> Mon rôle, en tant que chef du mouvement de la majorité présidentielle, c’est de m’engager à 100 %, de dire sans cesse quel est le sens de cette élection, dans des médias, sur le terrain, dans ma propre circonscription, et en allant soutenir nos candidats partout en France. C’est comme ça qu’on va chercher une majorité. Le paysage politique est désormais assez clair, et très clivé, avec des extrêmes qui se rejoignent dans leurs propositions. C’est le cas sur la politique internationale, par exemple. RN et LFI sont deux partis de la soumission à la Russie, qui minent l’indépendance française par leur programme. La majorité présidentielle, c’est l’action. Le cartel mélenchoniste, c’est l’impasse. C’est la sortie de l’Europe, de l’Otan et du nucléaire.

> Je veux tout faire pour convaincre d’aller voter, particulièrement celles et ceux qui pensent que notre pays ne peut pas se trouver bloqué par une minorité qui n’est là que pour s’opposer au projet d’intérêt général que nous portons pour le pays. Ne vous laissez pas impressionner par les rodomontades, les écrans de fumée, les outrances.

> Voter pour la majorité présidentielle, c’est répondre aux urgences et aux attentes des Français. Concrètement. Laisser la possibilité à Jean-Luc Mélenchon d’avoir une majorité demain, c’est mener notre pays et notre continent dans une impasse.

> Je n’oublie pas le Rassemblement national. Ce n’est pas parce que Marine Le Pen est partie longtemps en vacances après l’élection présidentielle que le RN a cessé d’exister. Des candidats RN seront au deuxième tour dans bon nombre de circonscriptions, et ils méritent d’être combattus. Systématiquement.

> Réveillons-nous. Les extrêmes sont présents en France, et ils prospèrent sur la disparition des ex-partis de gouvernement. Cette élection est aussi celle de l’effondrement des Républicains – enferrés dans un « ni-ni » mortifère, sans ligne claire – et du PS et d’EELV qui ont fait le choix de la soumission à Jean-Luc Mélenchon. Nous, nous voulons bâtir une majorité solide, stable, loyale et utile pour les Français. Une majorité qui fait le choix du soutien à l’économie, protège les économies des Français, agit de façon concrète pour une transition écologique qui n’oppose pas les uns aux autres. Se bat pour le pouvoir d’achat, le plein-emploi, et combat pied à pied les idées extrêmes, mortifères pour le pays. Qu’elles viennent de l’extrême droite ou de l’extrême gauche, qui se rejoignent souvent.

> J’ai mis toute mon énergie à la tête de LREM, depuis trois ans, pour qu’on puisse considérer la majorité présidentielle comme un bloc. Il n’y a pas d’esprit de chapelle entre nous. Nous formons le groupe le plus cohérent de la vie politique française. Nous rassemblons des Français venant d’horizons divers, qui se retrouvent sur l’Europe, la valeur travail, la défense des libertés, le soutien à la science et à l’innovation.

> Le combat ne s’est pas arrêté le 24 avril au soir, il continue jusqu’au 19 juin. Nous refonderons le mouvement ensuite, dès juillet, avec l’ambition de créer un nouveau parti politique présidentiel. Il portera le beau nom de Renaissance, qui traduit ce que nous voulons apporter à la vie politique du pays. Ses bases seront élargies et son ancrage territorial sera plus puissant.

> Le Covid19 nous a permis de nouer des liens différents avec les élus territoriaux. Nous avons dû inventer de nouvelles manières de fonctionner, une mobilisation transpartisane qui est une forme d’ancrage. Elle s’est traduite dans l’élection présidentielle : le seul candidat dont les parrainages ont augmenté par rapport à 2017, c’est Emmanuel Macron. Nous démarrons ce nouveau quinquennat avec un ancrage territorial infiniment plus fort.

> La légitimité passe par la démocratie et l’engagement dans l’élection. Chacun sait, en menant campagne, qu’il s’expose aussi à la défaite électorale. Les règles ont été posées de façon extrêmement claire, et je trouve ça très sain. Mais je n’oublie pas qu’en 2017, des circonscriptions réputées impossibles à gagner ont été prises et d’autres, supposées « imperdables », l’ont été. Chaque élection est une bataille. Rien n’est acquis. C’est avec cette humilité-là que nous appréhendons ce scrutin.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)

> Je suis très heureuse du chemin accompli ces six derniers mois pour sécuriser nos approvisionnements en métaux et matières premières critiques. C’est indispensable pour réussir notre transition énergétique.

> Réduire nos dépendances stratégiques, favoriser une concurrence loyale au sein du marché européen, renforcer la durabilité de notre modèle économique avec par ex. le chargeur universel : nous avons obtenu des avancées majeures !

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et de la Vie démocratique)
> L’insécurité, nous la combattons par tous les moyens :
- En déployant la vidéo protection et la police de proximité
- En doublant la présence des forces de l’ordre et en créant 200 brigades en zones rurales
- En réduisant les délais grâce au recrutement de 8.500 magistrats

> Oui, réformer les retraites est nécessaire. Nécessaire pour financer davantage de services publics, pour garantir une retraite minimum à 1 100€ et pour financer le chantier de l'autonomie.

> Bloquer les prix, c’est inégalitaire. Augmenter le point d’indice des fonctionnaires, augmenter les pensions des retraités, verser un chèque d’urgence aux plus modestes, prolonger le bouclier tarifaire énergétique, c’est juste et nécessaire.

> La France est redevenue un pays attractif, un pays qui crée des richesses, un pays qui crée de l’emploi. Avec les Nupes, ce serait une explosion des dépenses publiques, des nouvelles taxes et des impôts.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
>
Protection de la biodiversité, voitures thermiques, neutralité carbone en 2050 ... Soyons fiers de faire de l’Europe le leader mondial dans la lutte contre le réchauffement climatique.

> Le Président en a pris l’engagement, il donnera à la jeunesse mobilisée pour l’écologie un rôle plus actif dans notre projet national en créant un Conseil de la jeunesse.
Notre jeunesse ne veut plus simplement défendre l'environnement, elle veut devenir actrice de la transition écologique avec les décideurs, au niveau national et local. Nous avons entendu son message, et nous allons travailler ensemble pour bâtir un agenda de travail commun.
Cette réunion est la première d'échanges réguliers et nourris pour le définir, et contribuer à la création du Conseil. J'appelle tous les jeunes associatifs engagés pour l'écologie et la préservation de la biodiversité à rejoindre ce dialogue. Ce ministère leur est ouvert.

> Je ne connais pas de collectivités qui s’opposeraient à la transition écologique de leur territoire ! Mais j’en connais beaucoup qui ne sont pas suffisamment accompagnées. Ma mission sera de leur donner les moyens d’agir par le dialogue et des contrats locaux.

> La planification écologique concrètement ? Notre objectif est de diviser par 2 le rythme d’artificialisation des sols. Pour y réussir, on ne peut faire la même chose en Bretagne et en Lorraine ! Il y aura des stratégies locales dont l’Etat sera garant de l’ambition.

> Beaucoup de Français pensent que la décision politique leur échappe. Avec le Conseil National de la Refondation nous ouvrons le capot. Nous partagerons nos contraintes avec les forces vives pour aboutir à des diagnostics partagés sur les grands défis de notre pays.

> La com écologique de Mélenchon, c'est le «greenwashing» de son projet d'extrême-gauche autoritaire. Sa planification est incantatoire, liberticide et punitive. La notre, c'est la concertation dans chaque territoire pour réussir la transition écologique du pays.

> [Transition écologique] Si dans un territoire, un acteur veut être responsable, je ne vais pas être la ministre qui va empêcher de faire. Aujourd’hui il n’y a pas d’élus qui ne veulent pas faire la transition. On va responsabiliser chacun.

> [Paquet climat] Il va falloir faire des compromis, mais personne ne pensait que c’était possible de se mettre d’accord à 27 sur la neutralité carbone en 2050. Mon rôle c’est de le décliner pour tous les Français partout où ils vivent.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances)
>
Ces derniers jours, plusieurs associations LGBT+ ont été les cibles d'actes de vandalisme.  Je veux leur dire tout mon soutien et mon engagement à leurs côtés. Les LGBTphobies sont une réalité que nous devons combattre.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Il n'y a pas de place pour la diplomatie du blé. La sécurité alimentaire ne peut être négociée à des fins politiques.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Des équilibres qui se dessineront à l’Assemblée nationale dépendent le destin de la France et les vies quotidiennes de chacun. Dimanche, vous ferez un choix qui déterminera votre avenir.

> Avancée sociale majeure avec l’accord pour un salaire minimum adapté à chaque pays de l'UE. Cet accord garantit un salaire décent à chaque salarié européen et lutte contre le dumping social. Pour une Europe plus sociale !

 

Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Votre fonction est essentielle parce que vous nourrissez la nation. Nous avons toujours été aux côtés des agriculteurs. Après les épisodes de gel, nous avons mobilisé 1 Md€ pour vous aider. Avec la Nupes, les rendements baisseront, les prix des produits alimentaires exploseront.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> L'attente immédiate et majeure est celle du pouvoir d'achat avec la réindexation des retraites et le dégel du point d 'indice pour les fonctionnaires donc pour les enseignants. Les sujets de plus longue haleine qui me sont remontés au cours des portes à portes sont la santé, le handicap et l'écologie. Il y a une pénurie de médecins avec les départs en retraite. Même si nous avons débloqué le numerus clausus. Aujourd'hui, 10 000 médecins par an peuvent exercer. Pour faire face à la pénurie, il faut monter en compétence les autres professions médicales comme nous l'avons fait avec les pharmaciens pour la vaccination, pour le suivi des nourrissons avec les sages-femmes. D'autre part, nous incitons les praticiens à se regrouper et à les décharger de toutes les charges administratives en prenant en charge le coût des assistants médicaux.
Le sujet où j'ai été le plus sollicitée durant mon mandat est le handicap. On demande aux familles de refaire régulièrement des demandes administratives pour des prises en charge.  C'est intrusif. Les familles vivent de manière douloureuse le fait de prouver le handicap de leur enfant à nouveau. Il faut que la loi change quand on sait qu'il ne peut pas y avoir d'évolution dans un handicap. De plus, les prises en charge varient en fonction du département où l'on habite.

> Les habitants veulent être davantage associés à la constitution du PLU (Plan local d'urbanisme) pour que l'urbanisation soit modérée et en lien avec le territoire. Nous avons avancé sur la loi SRU pour qu'elle ne soit pas imposée aux communes dès 1500 habitants comme c'était le cas avant, mais seulement aux plus de 3500 habitants. Un autre sujet se pose avec les divisions des terrains qui créent de nouveaux phénomènes d'urbanisation. Il faut que les maires aient la main sur ce sujet.

> Un enjeu est l'accès à une alimentation de qualité. Un sujet que nous avons renforcé à travers la restauration collective. Nous avons avancé avec la loi Egalim, la traçabilité. Un sujet sur lequel on peut aller encore plus loin sur notre territoire.

> Il y a urgence à agir sur le sujet de la transition écologique alors que les épisodes liés au changement climatique se multiplient depuis 5 ans.

> Nous avons face à nous des renoncements majeurs pour un accord électoral. EELV passe de l'ambition d'une Europe fédérale à la désobéissance européenne. Le PS oublie sa construction laïque et universaliste. Le PCF brade le nucléaire. Voilà leur tambouille d'appareil.

> Nous avons 577 candidats engagés pour la majorité présidentielle. Sur un projet clair porté depuis la campagne présidentielle. Et avec une Première Ministre elle-même candidate... à l'inverse de celui qui veut être élu sans se confronter aux suffrages des Français.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Seul le projet d'Emmanuel Macron résoudra durablement la pénurie de compétences qui inquiète les chefs d'entreprise
- Renforcement du français et des maths en primaire
- Demi journée d'orientation hebdomadaire au collège
- Réforme du lycée professionnel

> On sent qu'il y a des attentes fortes sur l'inflation, sur la santé, sur l'écologie, sur l'éducation. Ça tombe bien parce que c'est vraiment les priorités que l'on veut porter, dès les premiers jours du mandat.

> Rétablir le contact avec les citoyens, leur donner le sentiment que leurs députés et leurs parlementaires sont vraiment leurs porte-paroles, les associer à l'action parlementaire. C'est plus facile à dire qu'à faire.

 

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Un de nos devoirs dans cette élection et après, ce sera de trouver les moyens d'apaiser la violence et de revenir à la nuance.

> [Transition écologique] On a fait, au fond, ce qui était peut-être le plus dur c'est-à-dire de prendre une mesure où on se dit qu'on va arrêter les hydrocarbures, qu’on va cesser les centrales à charbon, qu’on aura un nouveau mix énergétique avec du nucléaire.
Ce n'était pas facile parce que personne n'aurait pensé il y a cinq ans, que nous convaincrions une majorité de Français qu'on pouvait redévelopper l'énergie nucléaire dans ce pays.
Il y a une chose qu'on n'a pas suffisamment faite, c'est la sobriété. C'est important, quand on réfléchit à la façon de produire de l'énergie dans un pays, de parler de ce que seront les énergies renouvelables, de ce que sera l'énergie nucléaire, donc ce que sera le nouveau mix énergétique de demain, mais il faut aussi expliquer là où seront les économies d'énergie. Et moi, au mot de «décroissance», je préférerai toujours le mot de «sobriété».

 

● Parti radical
> [Communiqué : L’agriculture à l’épreuve du changement climatique]
Les intempéries des 4 et 5 juin ont provoqué des dégâts considérables sur nos cultures, notamment sur les vergers et les vignes. Certaines exploitations agricoles ont subi entre 50 et 100% de pertes ; la région viticole bordelaise a été particulièrement atteinte.
Si le gouvernement a annoncé rapidement une série de mesures visant à soulager les agriculteurs durement touchés : prolongement des prêts garantis par l’Etat, allègement des charges sociales ou défiscalisation sur la taxe du foncier non bâti, « d’autres pourront suivre dans le cadre des calamités agricoles » a précisé le ministre de l’Agriculture.
Car, aujourd’hui, peu d’agriculteurs bénéficient du régime de calamité agricole. En effet, les pertes concernant les céréales, les oléagineux ou les vignes et celles causées par la grêle, hors fourrage, ne sont pas couvertes.
Daniel Chasseing, sénateur de la Corrèze et secrétaire national du Parti Radical en charge de l’agriculture et des territoires rappelle : « La loi du 2 mars 2022 instituant un régime universel d’indemnisation des pertes de récoltes résultant d’aléas climatiques qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023 prévoit plusieurs modes d’indemnisation, une modulation de l’aide à l’installation des jeunes agriculteurs les incitant à s’assurer et l’autorisation donnée aux coopératives agricoles de constituer une provision comptable pouvant être débloquée en cas d’aléa. Ce soutien est essentiel à une agriculture française qualitative et compétitive »Si le Parti Radical se réjouit de ces avancées importantes auxquelles ses parlementaires ont contribué avec détermination, pour Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat et secrétaire générale du Parti Radical, il faut aller plus loin : « L’augmentation d’évènements climatiques défavorables met en péril les capacités de notre agriculture. C’est pourquoi, si nous saluons les mesures d’urgence annoncées et notamment le prolongement des PGE, nous demandons également :
– L’engagement du gouvernement à faire évoluer la moyenne olympique (dont les modalités de calcul sont fixées au niveau européen), en mettant ce sujet au rang de priorité à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne. On ne peut ignorer l’accélération des effets du changement climatique dans les fermes et par conséquent la réduction mécanique de cette moyenne qui amenuise les indemnisations des exploitants.
– La mise en place de dispositifs particuliers de soutien psychologique aux agriculteurs.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Quand l’affrontement droite-gauche se fait au détriment du climat… Au Parlement européen, la gauche et les conservateurs ont chacun voté avec les extrêmes empêchant une majorité pro-européenne de voter la réforme du marché carbone.

> Entre le radicalisme de la Nupes, le conservatisme des LR et le climato-scepticisme du RN, nous avons mené cette semaine à Strasbourg la bataille pour le climat.

> L'Europe, sous présidence française, a acté deux importantes réformes sociales, bloquées depuis des années :
 - un salaire minimum décent dans chaque pays.
- l'obligation d'une plus grande parité dans les conseils d'administration. Désobéir ? Non, changer l'Europe.

 

Nathalie Loiseau
> Se souvenir du massacre d’Oradour-sur-Glane, c’est agir au moment où l’armée russe multiplie les atrocités en Ukraine. Je l’ai vu à Boutcha, à Irpin et il y a tant d’autres villes martyr. Nous le savons et nous pouvons faire plus.

> Le futur de l’Union européenne et celui de l’Ukraine sont liés. C’est maintenant que nous devons préparer l’avenir en tirant les leçons du passé et de nos erreurs, en regardant le présent et ce que la guerre nous enseigne.

 

Pascal Canfin
> Cette semaine nous avons eu en Europe un accord sur l’égalité femmes hommes dans les conseils d’administration, sur les salaires minimums dans chaque pays européen, sur les 100% de ventes voitures zéro émissions en 2035 et sur la réciprocité dans les marchés publics! Le travail paie!