Voici une sélection, ce 27 avril 2022, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Futur premier ministre] D’abord, moi qui crois au dépassement, la
couleur politique ne dit pas tout. Jean Castex, qui venait de droite, a mené
une politique des plus sociales des dernières décennies. Parce que c’est aussi
un homme de cœur, il a la fibre sociale. Je nommerai quelqu’un qui est attaché
à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive.
> Je vais continuer à aller sur le terrain, à agir et à
rencontrer les Français. Je vais continuer à être engagé auprès des quartiers
populaires.
J’ai entendu aussi les messages envoyés par les quartiers les plus populaires
de la République et donc, ce que je veux
apporter c’est d’abord un message de considération et ensuite d’ambition pour
nos quartiers, une volonté d’avancer.
[A Cergy, l’abstention, qui avoisine les 30 % lors du second tour] est
symbolique parce que ça veut dire aussi qu’il y a une forme de défiance qui
s’est installée à l’égard de la chose publique, que les choses ne vont pas
assez vite, qu’il y a sentiment d’abandon.
Ce n’est pas une visite qui change le sentiment d’abandon, mais il y a aussi de
la symbolique dans les premières heures d’un mandat. Etre là, c’est dire que
j’ai été dans les quartiers populaires pour la campagne et que je veux l’être
aussi, dans les premières heures, et tout au long de mon mandat en leur donnant
les moyens de réussir et d’avancer, parce que c’est un moyen de conjurer cette
défiance.
Ici, je veux apporter un message de respect et de considération pour les
premières heures de mon quinquennat. (…)
Il faut donner plus de moyens à l'école et aux enseignants, il faut s'occuper
de la santé, la moitié des mamans ici m'ont parlé de ça et la troisième chose
c'est le travail.
Je suis le dépositaire de ces colères (...) Je veux que tout le monde travaille
ensemble pour qu'on trouve des solutions.
La jeunesse de France, elle se trouve aussi ici.
> Les réseaux sociaux, en accueillant des milliards
d’individus, sont devenus de véritables espaces publics. Des espaces où, comme
dans la vie réelle, il convient de protéger nos droits, nos libertés et le
respect de nos vies privées. Des espaces où, comme ailleurs, les acteurs d’un
même marché doivent pouvoir se livrer une concurrence loyale.
Priorité de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne,
l’adoption du Digital Services Act et du Digital Markets Act marque un tournant
dans la régulation du numérique. Avec ces deux textes, qui permettront
d’assurer une meilleure régulation démocratique et économique des plateformes,
l’Europe dessine sa propre voie dans le monde numérique.
Alors que les fraudes, la haine en ligne et la désinformation sont des fléaux
qui mettent en danger nos concitoyens et fragilisent nos démocraties, le but du
Digital Services Act est de rendre responsables les grandes plateformes de ce
qu’il se passe sur les réseaux sociaux. Concrètement, elles seront obligées de
faire toute la transparence sur leurs techniques de modération des contenus, et
de s’engager à se doter de moyens supplémentaires si cela est jugé nécessaire
par le régulateur. Leur responsabilité sera également engagée si elles ne
protègent pas nos consommateurs des produits disponibles en ligne qui ne
respecteraient pas les normes de protection européennes.
Sur le marché numérique le pouvoir est partagé entre un très petit nombre d’acteurs.
En édictant des règles qui leur permettent de continuer d’exercer leur
domination, ces derniers entravent l’innovation et le bon fonctionnement de ce
marché. Pour lutter contre cette situation oligopolistique, les pouvoirs
publics, les États membres et la Commission européenne auront dorénavant, grâce
au Digital Markets Act, le pouvoir de réguler l’empreinte économique et
démocratique des grands acteurs d’Internet.
Pour le respect de nos valeurs démocratiques en ligne et pour notre
souveraineté numérique, c’est ensemble, en Européens, que nous avons décidé de
ces nouveaux standards numériques en Europe. La prochaine étape ? En faire des
standards mondiaux !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement
centriste]
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> J’ai souhaité confirmer à mon homologue
ukrainien que la France maintiendrait son appui déterminé à l’Ukraine face à la
guerre à laquelle elle est confrontée : assistance financière, sanctions,
équipements de défense, lutte contre l’impunité.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Il devrait y avoir une réforme
institutionnelle. Ca signifie une plus grande capacité à consulter. Peut-être
que la Constitution évoluera dans ce sens.
> Une vaste concertation doit
caractériser l'amont de cette réforme des retraites (...) L'objectif c'est de
développer de nouvelles méthodes pour aller plus loin dans l'écoute.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> J’ai l’impression qu’il faudrait qu’on dise
qu’on a perdu pour faire plaisir à certains de nos opposants ! Ils voudraient
plonger la France dans la sinistrose. Ils ne parlent que d’eux-mêmes, de leur
revanche, sans respect du vote des Français.
> [Cap politique d'Emmanuel
Macron] C'est d'abord de répondre aux urgences, de croire à la valeur travail,
de considérer que l'écologie est un sujet de société majeur. Notre cap, c'est
unité et ambition.
> Je ne pense pas que le Parlement
ait été minoré par Emmanuel Macron. (...) Il faut redonner des moyens accrus
d'évaluation des lois aux parlementaires.
> [Pouvoir d’achat] Dès l'été, les
mesures annoncées vont être prises. Le Président l'a dit, il y aura une loi
exceptionnelle pour que les mesures en faveur du pouvoir d'achat soient
appliquées.
> Le président met 6 milliards
dans son projet pour les salaires des enseignants.
> [Chèque alimentation] Le but,
c'est d'aider les ménages les plus modestes (...) pour qu'ils puissent acheter
des produits de qualité, frais.
> Le président choisira un Premier
ministre qui aura d'abord des compétences, qui pourra réunir le pays et tenir
le gouvernement.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> L’écologie est l’une des grandes priorités du
quinquennat qui s'ouvre. L'industrie est un levier pour réduire rapidement
notre empreinte carbone : 5 Mds€ iront à la décarbonation de la production
grâce à France 2030.
> Le combat que nous menons depuis
2017 après 30 ans de capitulation industrielle a porté ses fruits : nous avons
stoppé la saignée. Nous recréons désormais 2 fois plus d'usines qu'il ne s'en
ferme, nous recréons de l'emploi industriel. L'objectif est de poursuivre cette
bataille.
Sarah El Hairy (secrétaire
d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Aujourd'hui, on a un Président de la République qui a été réélu, avec
en réalité une volonté d'apaiser et réunir. Donc, c'est un Président
fondamentalement avec une énorme responsabilité. Et je crois qui l'a dit dans
son discours, celui de réconcilier les Français et de faire aussi que les
Français qui ont voté au second tour pour faire barrage à l'extrême droite se
sentent à nouveau écoutés et qu'ils retrouvent pleinement leur place et leur
expression. C'est une nouvelle méthode que nous souhaitons porter pour les cinq
prochaines années avec plus de construction, plus de participation citoyenne.
Avec en réalité, ce «avec vous» qui irriguera l'ensemble de nos politiques
publiques et de enjeux qui sont autour de l'école, de la santé, cette
République du quotidien.
> Deux choses à mettre en perspective. Le vote du
premier tour a marqué d'une certaine manière trois blocs dans notre pays. Trois
blocs dont deux blocs de colère, de fait. Par contre, notre projet était quand
même le premier au premier tour. Et je pense que c'est aussi sain de le
rappeler. Maintenant, la volonté du Président de la République, c'est de
construire et de mettre en œuvre ce programme avec une nouvelle méthode
: plus de concertations, plus de consultations, plus de participation
citoyenne. En associant aussi tous les apprentissages que nous avons eus avec
les grands débats, avec la Convention Citoyenne, avec aussi en réalité 5 ans où
nous avons plusieurs crises : une crise sanitaire historique et en parallèle on
a eu dans la foulée une guerre sur notre continent. Tout ça, ça permet
d'apprendre une nouvelle manière de faire, de fait. Mais la volonté qui est la
nôtre, ce n'est certainement pas d'accepter ces colères et de faire comme si
elles n'existaient pas. Mais au contraire, aller chercher cette construction,
cette nouvelle méthode plus calme, plus saine, et qui permettra à chacun de
prendre pleinement sa part pour mettre en œuvre un programme qui a vocation à
s'écrire avec les citoyens.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> Il y a des choses intéressantes dans ce qu’Elon Musk veut impulser pour Twitter, mais rappelons que le Digital services act [Loi sur les
services numériques] - et donc l’obligation de lutter contre la désinformation,
la haine en ligne, etc. - s’appliquera quelle que soit l’idéologie de son
propriétaire.
> Lutte contre la désinformation
et la haine en ligne, renforcement de la protection des mineurs : des combats
menés par Emmanuel Macron depuis 2018. Ils ont porté leurs fruits grâce à l’accord sur
la loi sur les services numériques. C’est l’Europe que l’on aime: celle qui
protège ses citoyens et défend le respect de nos valeurs démocratiques en
ligne.
> En ouvrant des négociations avec
La France insoumise,
le Parti socialiste confirme
sa complète déliquescence. Les membres de son Conseil national veulent éviter
la disparition au prix du déshonneur, ils ont le déshonneur et ils auront la
disparition.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Victoire de Macron] C’est une victoire triplement historique.
D’abord, parce qu’aucun président de la République, depuis de Gaulle, n’a été
réélu alors qu’il exerçait réellement le pouvoir. Ensuite, parce que cette
réélection intervient alors que le pays traverse une série de crises comme nous
n’en avions pas connu depuis des décennies - les «gilets jaunes», une épidémie
mondiale, la guerre en Europe. Enfin, un tel écart entre les deux candidats -
plus de dix-sept points, et plus de 5 millions de voix -, c’est du jamais vu
depuis 2002. Cette seule évidence ruine toutes les critiques sur l’illégitimité
présumée de cette élection. Cela montre aussi que notre pays a des ressources
républicaines profondes. Il n’a pas voulu laisser déraper son destin.(…)
Conserver une telle avance au travers de telles crises, c’est un exploit. C’est
plus en pourcentage que Mitterrand et que de Gaulle lui-même en 1965. C’est
plus en nombre d’inscrits que Pompidou, un des présidents les plus solides de
la Ve République. Certes, cette victoire ne signe pas une approbation sans
conditions. Ce socle ne vaut que par ce qu’on en fera. Mais cela peut marquer
le point de départ d’un ressaisissement national. Le germe d’un nouveau rapport
civique dans le pays.
> [Ere nouvelle selon Macron] Un nouveau mode d’exercice
du gouvernement et du rapport entre les gouvernants et le peuple citoyen. C’est
presque une question d’écologie politique. Beaucoup de responsables, en France,
ont le fantasme du passage en force, et de Mme Thatcher. Je crois au contraire
qu’il faut d’abord poser les questions et les laisser grandir dans l’esprit des
citoyens avant de les résoudre. Vaclav Havel, parlant des impatients en
politique, disait: «Ils sont comme ces enfants qui, pour faire pousser les
arbres plus vite, leur tirent sur les feuilles». L’épreuve de force de but en
blanc n’est plus adaptée aux sociétés contemporaines. Il y a tout un travail de
maturation civique à mener avec les Français. Il faut convaincre pour
entraîner, sans perdre de temps, mais convaincre. Et si au bout du compte il y
a conflit, alors, et alors seulement, il peut être assumé et tranché, y compris
par référendum.
> Dans notre équilibre institutionnel, je crois au triptyque:
un président fort, un gouvernement fort, un Parlement fort. Je n’ai jamais
approuvé les spéculations de ceux qui voulaient supprimer la fonction de
premier ministre. Jamais. Il faut une harmonie, une stéréophonie entre les deux
figures de l’exécutif ; une profonde complicité ; et un effort pour rendre
passionnants la vie parlementaire et le débat politique. Cet état d’esprit,
c’est la clé du retour de l’engagement dans notre démocratie. Si le débat
politique est disqualifié, c’est la guerre civile larvée, le désordre et
l’impuissance.
> L’inquiétude si profonde de la société française exige
une sensibilité, une vision, un enthousiasme, une capacité d’entraînement
politique. Et l’articulation entre politique et technique en sera ainsi
heureusement rétablie. Plus que jamais dans la Ve, on a besoin d’un nouvel
équilibre pour rapprocher le pouvoir du peuple. Le pouvoir doit être incarné,
dans une figure entraînante et bienveillante. Le président est l’inspirateur et
il doit être aussi, d’une certaine manière, le recours du peuple, à la fois
prescripteur et médiateur. Dans notre histoire nationale, le mythe de
Saint-Louis, d’Henri IV, s’est construit ainsi, et d’une certaine manière
Mitterrand avait très bien compris cela.
> Dieu sait que je n’envie pas le régime chinois, sauf
sur un point: ils s’obligent à penser à trente ans. Nous, nous pensons trop
souvent à trente jours. Quand ce n’est pas à trente heures. C’est la raison
pour laquelle j’ai souhaité la renaissance d’un Haut-commissariat au Plan. Dans
les sociétés chahutées comme les nôtres s’impose l’impératif de «gouverner
c’est prévoir». On fixe des objectifs, on précise des étapes, on mobilise les
moyens. C’est cela la nécessité de planification. Le président a relevé ce
défi.
> [Ecologie] Il y a trois certitudes. D’abord, l’exigence
d’une production d’énergie abondante et compatible avec une réduction des gaz à
effet de serre. C’est la question de l’articulation entre des sources d’énergie
renouvelables, qui sont intermittentes, et les sources pilotables, disponibles,
qu’on injecte dans le réseau quand il le faut. D’où la place retrouvée du
nucléaire, sur laquelle le Plan est intervenu l’année dernière. Ensuite, le
combat pour la biodiversité, sur lequel nous n’avons pas encore assez avancé,
autour des pratiques d’agrobiologie. S’ajouteront à cela des questions de mode
de vie, une exigence de frugalité, de refus du gaspillage, de l’économie
circulaire comme on dit. Tous ces chantiers sont compréhensibles par nos
concitoyens et gérables car ils ne se perdent pas en mots creux.
> [Mouvement de foule des gilets jaunes] L’erreur de
l’époque a été de concentrer la politique écologique sur la taxe carbone et
donc sur une augmentation rapide du prix des carburants. Il faut une réflexion
plus large que cela. Le social n’est pas étranger à l’écologie. Je n’oublie pas
que le mot «écologie» vient de «oikos» - la «maison», en grec. L’écologie nous
oblige à nous occuper de notre maison commune dans tous ses aspects. La
responsabilité sociale n’est pas distincte de la responsabilité écologique.
> [Proportionnelle] La question de la représentativité
est essentielle, je le plaide depuis longtemps. Il faut la traiter sans
traîner, mais sans précipitation excessive. Je suis heureux que le président
n’écarte pas a priori l’usage du référendum. Ce peut être une solution, et pas
seulement sur ce sujet: les retraites peuvent aussi conduire à une consultation
des Français, s’il y avait menace de blocage du pays. Mais il faut délier ce
type de consultation, pour qu’il ait du sens, de la mise en cause du chef de
l’État.
> La place du MoDem, c’est le MoDem qui la gagne
lui-même. Je ne quémande et nous ne quémandons jamais. La Ve République, ce
n’est pas du chantage. La Ve République, c’est une adhésion. Le MoDem est un
parti soudé, organisé, constitué, avec une histoire et une grande liberté de
penser. Nous serons donc un élément de repère de la majorité. Pas des frondeurs
qui ouvrent un conflit public et s’engagent dans une voie d’affaiblissement.
Quand vous croyez à quelque chose, vous le partagez avec un partenaire. Alors
votre place est évidemment reconnue. Et les dernières années ont fait la preuve
de cette solidité.
> [«Grand mouvement politique d’unité et d’action»
souhaité par Emmanuel Macron] L’UDF, sous forme de confédération ou de
fédération, était une bonne forme d’organisation. L’UMP, parti unique, ne
l’était pas. Il faut impérativement de l’unité et du pluralisme. Je crois
toujours à ce que j’ai dit en 2002, au moment de la fondation de l’UMP: si on
pense tous la même chose, on ne pense plus rien. Ce qu’il faut éviter, c’est la
surenchère et le chantage perpétuel. Tomber dans ces travers, c’est détestable.
Et mortel! Ceux qui s’y emploient ne se battent pas pour leurs convictions,
mais pour leur intérêt ou leur clan.
> [Fusion entre le MoDem et LREM] Plusieurs dizaines de
députés LREM ont été, à un moment de leur vie, membres du MoDem. Nous sommes
très proches. Peut-on organiser cela de manière claire, en sauvegardant
l’histoire, le patrimoine matériel et moral de ces deux courants? Je pense que
c’est possible. C’est surtout souhaitable. Le mouvement «Ensemble citoyens!»
est une première étape, mais ce n’est pas suffisant. Nous devons maintenant
nous atteler aux investitures pour les législatives. Les quelques problèmes
d’organisation qui sont devant nous se résoudront d’eux-mêmes.
C’est cette organisation qui doit donner les investitures aux candidats.
> Si vous n’avez qu’un seul et pléthorique groupe
majoritaire et six petits groupes d’opposition, les règles du temps de parole à
l’Assemblée sont telles que les minoritaires peuvent s’exprimer sept fois plus
que la majorité qui soutient le gouvernement. Qui trouverait cela logique? Le
pluralisme, c’est la vie de la démocratie. Pour ma part, c’est ce que je
défends.
> Il n'y a pas de doute que la séquence qui s'ouvre, la
nouvelle ère comme le Président de la République l’a appelée dans son
discours de remerciements, c'est évidemment le défi le plus important,
l'exigence la plus haute.
> D'abord, il faut identifier les problèmes les plus
importants. Le problème le plus important pour moi, c'est cette rupture que
l'on ressent entre une grande partie de la population et généralement ceux qui
travaillent, ceux dont le revenu est plus faible, ceux qui habitent en
province, le sentiment qu'ils ont que la société française comme elle est
organisée avec ses pouvoirs, avec ses puissants ou en tout cas ceux qui font
semblant d'être puissants, les médias, le monde politique, le monde
intellectuel - je mets de gros guillemets à intellectuel - que tout ce monde-là
ne reconnaît pas la société française comme elle est, et les femmes et les
hommes et les familles comme ils vivent.
> La réconciliation. Le Président a dit : il y a
ceux qui ont voté pour moi et naturellement ils ont une place ou une
reconnaissance, ceux qui se sont abstenus, qui n’ont pas voulu choisir et ceux
qui ont voté pour son adversaire Marine Le Pen, et tout cela forme une seule
France. Ce dont on ne se rend plus compte et donc je ne sais pas si le verbe
réconcilier est le meilleur, «les souder», proposer à nouveau à tous ceux qui
sont si divers d'avoir un projet en commun, de le partager et de trouver les
méthodes pour que ce projet aboutisse.
> J'ai toujours plaidé que c'était une absurdité de
découper les réponses entre droite et gauche. Que l'on avait besoin au
contraire d'une aspiration qui fédère, qui rassemble. C'est pourquoi j'ai
toujours été un militant, un défenseur de l'idée d'un centre puissant parce que
c'est là que l'on se retrouve et se réconcilie. Il y a des gens qui ont fait
des carrières d'un côté et de l'autre et qui s'aperçoivent le moment venu que,
dans les moments graves, ils sont ensemble.
(…) L'idée que nous ne vivons pas dans des mondes séparés et que la société
avec ce qu'elle a, pour certains, de privilégié et pour d'autres d'efforts et
de difficultés, cette société-là elle est une et notre projet français c'est
même la marque spécifique dans l'histoire au travers des siècles du projet
français. C'est cette unité-là qui nous permettra, dans les moments exigeants
de dépasser les choses...
> Sur l'écologie. Ce qui a été présenté, c'est en effet
un défi technique et écologique d'inventer de nouveaux modes de déplacement et
de polluer moins, en tout cas d'émettre moins de gaz à effet de serre.
Mais si on y réfléchit bien, cela devrait aussi permettre à la société
française de produire en industrie, en agriculture mieux qu'aucune des sociétés
qui nous entourent et, si nous savons relever ce défi-là, alors nous serons
devant, nous serons un pays qui sera à l’avant-garde.
> Je vais défendre mes positions parce que je ne parle
pas à la place des autres. Je pense que pendant très longtemps on a cru que la
politique se résumait au passage en force, y compris au passage en force
annoncé.
« Je suis venu, dans mon programme
il était écrit que j'allais faire ceci et donc j'ai désormais la liberté,
l'autorité nécessaire, la légitimité de passer en force. » Moi, je crois
que ce temps est derrière nous.
Je pense que la société, ou enfin tous ceux qui vous écoutent et qui forment la
France, ceux-là ont besoin d'être associés, convaincus, entraînés, que l'on ne
considère pas qu'il faut au fond dépasser les oppositions des uns et des
autres, que cela n'a aucune importance.
Vous savez, la méthode que Mme Thatcher utilisait et qui a fait beaucoup rêver
un certain nombre de responsables politiques, ces méthodes-là, c’est fini, pour
moi en tout cas.
> [Retraites] C'est une urgence, mais ce n'est pas une
urgence en termes de jours. C'est une urgence. On peut tout à fait prendre les
quelques mois nécessaires pour que chacun des Français à sa place, au fond,
fasse son choix, mesure ce qu'il en est. Exemple très simple : si l’on ne
fait pas la réforme des retraites, alors il y a deux options, ou bien on
augmente les cotisations, cela veut dire que l'on baisse les salaires ou bien
on baisse les pensions, cela veut dire que l'on baisse les retraites. Est-ce un
choix que les Français souhaitent ou acceptent ? Je suis persuadé que non,
à condition que tout le monde comprenne que l'on va traiter différemment ceux
qui ont commencé à travailler très tôt, qu'ils vont avoir la possibilité de
partir plus tôt, que l’on va traiter différemment tous ceux dont les métiers
sont difficiles, physiquement difficiles parce que cela casse le dos, cela
casse les reins ou bien simplement c'est tellement fatigant nerveusement, et
qu'après on va faire de l'incitation. Et si on a tout cela, on y arrive.
> Il y a deux enjeux, je ne dis pas qu'ils sont si
faciles parce que rien n'est facile dans la vie comme vous savez. Le premier,
c'est l'unité. On ne peut pas se lancer dans une période aussi difficile que
celle-là avec des gens qui travaillent, agissent en fait les uns contre les
autres, pour eux, pour leurs propres objectifs et, la deuxième chose, c'est le
respect de la diversité, des différences. On n'est pas tous pareils, on ne
pense pas tous de la même manière, j'ai déjà dit cela autrefois dans une autre
histoire.
> Vous vous souviendrez, car vous avez étudié cela dans
les livres d'histoire, du score du Général de Gaulle à l'élection de
1965, qui est le seul précédent d'un Président en exercice réélu, un exercice
du pouvoir réel, il avait fait 55 % face à M. Mitterrand.
Nous constatons donc que les 58,5 % réalisés par Emmanuel Macron sont
évidemment une performance que beaucoup, beaucoup d'observateurs n'attendaient
pas, car, il y a quelques semaines encore, ils disaient : «Ce sera à
touche-touche» ou «Il ne sera pas au deuxième tour».
C'est donc, de ce point de vue, le surgissement ou, en tout cas, l'affirmation
d'une prise de conscience de la part des Français et c'est d'autant plus
spectaculaire que cette prise de conscience intervient après une série de trois
crises successives : les Gilets jaunes, l'épidémie et la guerre de Poutine
contre l’Ukraine.
> Lorsque vous avez exercé le pouvoir pendant 5 ans, dans
des temps aussi difficiles que ceux-là, alors c'est un exploit incroyable
d'avoir 5,5 millions de voix d'avance au deuxième tour de cette élection.
> Ce que le Président de la République a dit et qui est
très important, c'est qu'il est le Président de tous les Français et il a
l'intention de tenir compte des trois grands groupes, naturellement ceux qui
ont voté pour lui, ceux qui se sont abstenus et même ceux qui ont voté pour son
adversaire, Marine Le Pen.
Pour moi, j'allais presque dire, c'est cela la mission essentielle d'un
Président de la République. Le Président de la République, c'est quelqu'un dont
la vocation, dont le devoir est de ressouder les Français divisés, de réunir
les Français affrontés, de cicatriser les blessures qui se sont créées au
travers de ces années. Je pense que l'expérience qu'il a acquise pendant les 5
années précédentes lui servira et que l'affirmation qui a été la sienne qu'il
allait chercher un mode de gouvernement différent est très importante.
> Que se passe-t-il ? La base des Français, la base
de la pyramide que constitue le peuple français se sent coupée de ce que l'on
appelle le sommet. C'est un prétendu sommet, car ce n'est pas très haut comme
sommet, mais l'immense majorité des Français, des millions et des millions de
femmes et d'hommes ont le sentiment qu'on ne les reconnaît pas.
(…) Je sais ce que, moi, je ferais. Je chercherais deux choses. La première,
c'est un signe indiscutable de reconnaissance. Je ne sais pas si vous avez
observé cela. Dans la société où nous sommes, ce qui manque le plus, c'est la
reconnaissance. Presque chacun d'entre nous a le sentiment qu'il n'est pas
reconnu dans son identité ou qu'on ne lui donne pas l'importance ou la
reconnaissance qu'il devrait avoir et, cela, pour moi, c'est très important et
cela veut dire qu'il faut des changements institutionnels. Je plaide depuis
trop longtemps pour un mode de scrutin qui fasse que chacun ait la
représentation qu'il mérite en fonction de sa voix, quel que soit son vote.
> Le Président de la République a le droit
constitutionnel de dissoudre l'Assemblée Nationale. Il y a eu beaucoup de
dissolutions de l'Assemblée Nationale et la dernière, c'était en 1997 et elle
n'a pas été le succès que l'on attendait, mais c'est un droit constitutionnel
du Président de la République, qui peut, à tout moment, dire que l'on a besoin
de renouveler l'Assemblée Nationale. Ce n'est donc pas anodin comme changement
car cela crée une règle nouvelle et une opportunité ou une occasion nouvelle
pour le Président de la République. C'est la première chose. La deuxième chose,
cela va vous paraître étrange, mais je pense qu'il faut que les gouvernants
apprennent à parler français, le vrai français, pas le français
techno-politique dans lequel on noie de statistiques et d'éléments de langage
où tout le monde, beaucoup, pas tout le monde j'espère, dit la même chose. Je
pense que la capacité d'exprimer pour les Français, de transmettre pour les
Français des choses que l'on comprenne, est importante.
> Les 12 et 19 juin, il y a des élections pour les
députés et c'est très important, car le Président a beaucoup de pouvoir, mais
les Députés ont aussi des pouvoirs très importants et nous pouvons nous trouver
avec une Assemblée Nationale qui n'aura pas la même composition.
(…) Je ne vois pas laquelle des deux forces pourrait arriver devant l'ensemble
présidentiel. Je ne crains pas, mais je pense que cela peut être très difficile
et compliqué à gouverner, que l'on peut se trouver avec un tel éclatement des
forces que cela rend tout compliqué et on peut s'y trouver, alors même que l'on
a le scrutin majoritaire. Je dis cela pour ceux qui s'intéressent à ce genre de
surjet.
> Il y a un risque de désordre. Je ne vois pas l'un ces
deux extrêmes prendre la majorité et ce serait, cela, la cohabitation. Même si
chacun des deux l'annonce, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, ils n'en
croient évidemment pas un mot mais on peut se trouver avec un très grand
désordre, des votes contre, qui font tomber les textes, et ce n'est pas
souhaitable. Cependant, il faut rappeler que la constitution de la Vème république,
c'est le Général de Gaulle qui l'a voulue comme cela, elle fait que le
Président de la République compose le gouvernement en tenant compte des nuances
de l'Assemblée Nationale. Ce serait donc, dans ce cas, au Président de la
République d'équilibrer le gouvernement qu'il formera.
> Ceux qui refusaient la représentation proportionnelle,
la loi électorale juste, la certitude que chacun va retrouver les représentants
à la dimension, à la proportion des votes qu'il a reçus, ceux qui le
refusaient, c'était LR et le Parti socialiste. Aujourd'hui, s'ils avaient le
choix, je suis persuadé qu'ils reviendraient sur leur choix.
> [Majorité présidentielle] Il faut deux choses : il
faut de l'unité, car on ne peut pas se permettre d'avoir de perpétuelles luttes
de tendance et il faut la reconnaissance du pluralisme, c'est-à-dire des
sensibilités différentes. Le Président de la République a dit au
Champ-de-Mars : "J'ai l'intention de reconnaître toutes les
sensibilités des Français". On ne peut pas verrouiller ces sensibilités
dans un parti d'un autre temps qui serait complètement dominé et qui obéirait.
Ceci n'est pas le temps. Vous vous souvenez que j'ai refusé cela à d'autres
présidents.
> On a besoin d'un Centre puissant en France, mais que ce
Centre soit un Centre, c'est-à-dire que ceux qui participent à ce mouvement
soient soudés autour de convictions philosophiques, politiques, d'une pratique
politique, d'une manière d'être en politique qui vous identifie, car, si c'est
ce que les Américains appellent un melting-pot, un pot où l'on mélange tout, ce
n'est pas attractif et cela vous expose à des détestations de la société.
(…) Nous avons déjà connu cela, car j'ai été successivement, quand j’étais très
jeune, le Secrétaire général et plus tard le Président de l'UDF. Cela
ressemblait à cela. C'était un système dans lequel nous étions ensemble, tout
en ayant des identités qui soient parfaitement caractérisées.
> Le Président de la République ne décide pas tout seul. On
est dans une démocratie, et j'y tiens beaucoup, dans laquelle chacun joue son
rôle. Alors, qu’il s'intéresse à ce sujet, j'en suis sûr, qu'il souhaite avoir
des députés qui soient solides et estimables, j'en suis sûr, mais les
formations politiques, selon la Constitution, ont évidemment leur rôle à jouer.
> Si vous regardez la dimension des défis que nous avons
devant nous, ils sont impressionnants, ils pourraient même être paralysants
tellement ils sont importants. Jamais on n'a connu une succession et une
addition de crises comme celle-là et donc, de ce point de vue, je suis
absolument sûr que chacun va agir en responsabilité. Il y a une deuxième idée,
il y a des tas de gens qui croient que, comme le Président de la République
n'aura pas le droit de se représenter immédiatement, il n'existerait plus en
2022. Ce sont des zozos. Je dis cela gentiment, on a le droit d'être zozo. Ils
ne comprennent rien à ce qu'est la fonction présidentielle à ce qu'est la
tension des temps que nous allons vivre et à l'importance du rôle du Président
de la République.
> Je ne crois pas à la théorie des 100 jours, aux
premières mesures, au fait qu'il faut faire tout de suite. Je crois que la
précipitation est mauvaise conseillère.
On va avoir deux impératifs. Le premier impératif, c'est partager avec les
Français en leur expliquant comme il faut le faire les problèmes et les
solutions qui sont devant nous. C'est un travail approfondi de moyen terme. Et
il y a un deuxième impératif que j'appelle planifié, je suis Haut-Commissaire
au Plan, j'ai voulu la renaissance de cette fonction. Planifier cela veut dire
quoi ? Définir des objectifs et définir des étapes et fixer des moyens.
Si l'on fait cela, alors on aura rempli les deux impératifs.
> On ne va pas vivre des temps faciles et je pense
qu'Emmanuel Macron réfléchit à cette osmose entre le gouvernement et le chef du
gouvernement et le pays. Je pense que c'est la question la plus grave des
rapports entre le peuple citoyen, les gens dans la vie comme elle est, ceux à
qui on ne parle pas souvent ou qui, eux, n'ont pas l'occasion de parler et ceux
qui parlent en leur nom. Ceci est pour moi la question la plus importante que
nous ayons à traiter, et elle est difficile. La preuve, c'est que depuis des
années et des décennies on n'est pas arrivé à la traiter.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Nous avons dit la vérité aux Français pendant
cette campagne et notre intention est de sauver notre régime de protection
sociale, de réindexer les retraites sur l'inflation dès juillet et de monter
les petites pensions de retraite à 1100€/mois.
> Pour les élections législatives,
notre seule bannière est celle de notre projet et de la majorité
présidentielle.
> Nous avons évidemment une
reconnaissance d'autant plus grande envers les électeurs qui ont voté pour nous
pour barrer la route à l'extrême droite. Maintenant, nous devons donner une
majorité au président de la République.
> On ne compartimente pas les
Français, on s'adresse à tous. Sur la question écologique, tous les Français
souhaitent que nous mettions en place une politique ambitieuse et que nous leur
permettions d'engager cette transition.
> Le président de la République
porte cette volonté de rassemblement des Français et d'une méthode de
gouvernement qui puisse les associer tout au long du mandat.
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Nous voulons continuer à agir avec force pour
le pouvoir d’achat des Français. Reindexation des retraites, dégel du point
d’indice, prime Macron et dividende salarié. Le quinquennat qui s’ouvre sera
aussi celui de la protection du pouvoir d’achat des Français.
> Notre identité, c'est le
dépassement politique ! Autour du projet d’Emmanuel
Macron nous voulons continuer de rassembler
celles et ceux qui veulent servir le pays. À ses côtés nous portons la plus
grande ambition pour le climat, l’école, la santé, et l’Europe.
> Ce quinquennat sera aussi celui
de la jeunesse, de l’égalité de chance, de la question sociale et et
environnementale.
> Ce quinquennat sera aussi celui
d’une nouvelle méthode pour construire les solutions avec les Français, les
territoires et les corps intermédiaires. Santé, école, retraites, lutte pour le
climat, c’est dans la concertation et le débat que nous ferons avancer le pays.
> « Nous pouvons désobéir
pour sauver l’Europe ». Quand on écoute Julien
Bayou on se demande ce que le nom
« Europe » fait encore dans le nom de son parti. La désobéissance
européenne qu’il défend, c’est le detricotage du projet européen.
> En proposant aux forces de
gauche de « se regrouper autour d’un principe de désobéissance européenne » Manuel
Bompard propose de faire
l’union sur le Frexit. Ceux qui croient en l’Europe chez les écologistes et les
sociaux-démocrates sont prévenus.
> Des millions de Français se sont
retrouvés autour du projet d’Emmanuel Macron pour le pays. Pouvoir d’achat, écologie, éducation, santé et
Europe : nous voulons donner une majorité au Président pour mettre en œuvre le
projet pour lequel les Français l’ont élu.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Cette réélection est un moment historique puisqu'aucun président
sortant hors cohabitation n'avait été réélu. Et il est vrai que Marine Le Pen a
progressé depuis son score de 2017. Au premier tour comme au second tour, le
Président de la République l'a rappelé, les Français l'ont placé en
tête, y compris des Français qui n'adhèrent pas à son projet mais qui ont
considéré que le programme que Marine Le Pen proposait était un danger pour la
France. Ensuite, il y a de la colère qui s'est exprimée à gauche avec Jean-Luc
Mélenchon, à droite avec Marine Le Pen. C'est bien l'intention d'Emmanuel
Macron d'en tenir compte. Et d'ailleurs, il a mis au cœur de son projet un
changement radical de méthode en associant très largement les Français à des
grandes réformes, s'agissant notamment de l'école et de la santé.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Si on avait un peu plus parlé des programmes
avant la présidentielle, cela aurait permis de savoir que Mélenchon veut sortir de l’OTAN,
déglinguer l’Union européenne, qu’il refuse d’aider financièrement et
militairement l’Ukraine…Ça fait beaucoup.
Pascal Canfin
> Nous allons devoir prendre dans les prochains
jours en Européens des décisions lourdes. Nous devrons être solidaires et forts
face au régime de Poutine.
> J’entends parfois qu’on manque
d’ambition sur le climat, mais la radicalité c’est le changement total de notre
système économique en une génération.
> [Jadot à moins de 5%] Ça confirme
l’intuition que j’ai depuis des années : l’écologie n’appartient à personne.
Penser que quelqu’un a le monopole de l’écologie, c’est la recette de l’échec.
> Ça fait 30 ans qu’on n’a pas eu
de Premier ministre femme. La priorité est d’avoir une Première ministre.
> [Scandales alimentaires] Dans un
scandale, il y aura des négligences. C’est pour ça qu’on se bat au niveau
européen pour durcir les contrôles” via “une force sanitaire européenne.
> Il faut continuer à priver le
régime de Vladimir Poutine de recettes supplémentaires. De facto, nous finançons
l’effort de guerre russe avec le gaz.
> Développer les circuit-courts,
on n’a pas attendu Marine Le Pen pour le faire. On est en train de changer le
logiciel de la mondialisation. Il faut la jambe locale mais il faut des grandes
politiques européennes.
> [Voiture électrique pour 100€
par mois] C'est l'inverse de la logique qui a mené aux Gilets jaunes. On doit
transformer sans fracturer.
> [Planification écologique] Il y
a plus que des objectifs qui sont instaurés. Notre action est française et
européenne. Nous sommes en train de négocier la fin de la voiture thermique en
2035.
> Le fait que le futur Premier
ministre aura directement en charge la lutte contre le changement climatique
est un changement institutionnel majeur.