mardi 26 avril 2022

Législatives 2022. Sondage Harris – Majorité absolue à l’Assemblée pour Macron grâce à LaREM et ses alliés d’«Ensemble citoyens!»

Selon la première vague du sondage concernant les élections législatives des 12 et 19 juin prochains réalisé par l’Institut Harris-Interactive pour Challenges, LaREM et ses alliés obtiendraient la majorité absolue avec une fourchette de 328 à 368 sièges selon les projections réalisées.

De même, si des alliances devaient regrouper plusieurs partis en trois grandes coalitions, Emmanuel Macron obtiendrait également une majorité absolue avec entre 326 et 366 sièges.

 

► Hypothèse sans coalitions:
- LaREM et ses alliés (MoDem, Agir, Parti radical, Territoires de Progrès, Horizons): entre 328 et 368 sièges
- RN: entre 75 et 105 sièges
- LR et UDI: entre 35 et 65 sièges
- LFI : entre 25 et 45 sièges
- PS et Radicaux de gauche: entre 20 et 45 sièges
- PC: entre 5 et 10 sièges
- EELV: entre 1 et 5 sièges

> Cette projection est obtenue à partir des intentions de vote suivantes:
- Un candidat LO/NPA: 1%
- Un candidat PC: 3%
- Un candidat LFI: 19%
- Un candidat PS: 5%
- Un candidat EELV: 8%
- Un candidat Ensemble citoyens (LaREM, MoDem, Agir…): 24%
- Un candidat LR et UDI: 8%
- Un candidat Debout la France: 1%
- Un candidat RN: 23%
- Un candidat Reconquête: 7%
- Un candidat divers: 1%

 

► Hypothèse avec trois grandes coalitions:
- LaREM / MoDem / Agir / Horizons / LR / UDI / Parti radical / Territoire de Progrès: entre 326 et 366 sièges
- RN / Reconquête / DLF: entre 117 et 147 sièges
- LFI / PS / EELV / PC: entre 73 et 93 sièges

> Cette projection est obtenue à partir des intentions de vote suivantes:
- Un candidat LO/NPA: 2%
- Un candidat LFI / PS / EELV /PC: 33%
- Un candidat LaREM / MoDem / Agir / Horizons / LR / UDI / Parti radical / Territoire de Progrès: 33%
- Un candidat RN / Reconquête / DLF: 31%
- Un candidat divers: 1%

 

(Sondage réalisé par internet les 24 (après 20 heures) et 25 avril 2022 auprès d’un échantillon de 2343 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,4 et 2,9 points selon l’institut)

 

 

Vues du Centre. Pourquoi Macron s’obstine-t-il à parler à Poutine comme il parlait avec Trump?

Par Aris de Hesselin

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.

Vladimir Poutine & Emmanuel Macron

Macron aime le dialogue et la confrontation des opinions.

On l’a vu lors de cette campagne présidentielle où il n’hésite pas à aller au contact de ses opposants pour discuter avec eux et tenter de les convaincre ou, à tout le moins, d’exposer ses positions.

On l’avait déjà vu faire de même en 2017 et cette appétence pour la confrontation des idées et l’échange avait été confirmée pendant la période des grands débats et des conventions citoyennes où il pouvait demeurer pendant plus de sept heures d’affilées face à une assemblée de citoyens pour les écouter et leur expliquer ce qu’il souhaitait faire.

Cette pratique est identique au niveau international où il n’a jamais refusé le dialogue.

Dès sa prise de fonction, il a établi une relation de proximité avec Donald Trump qui avait gagné la présidentielle américaine et qui en a surpris plus d’un dans sa forme.

Car Il s’est affiché avec lui dans une sorte d’accointance «amicale» qui devait, espérait-il, amener le populiste extrémiste et démagogue installé à la Maison blanche à la raison et à prendre des positions et des décisions plus consensuelles et… réfléchies.

On sait ce qu’il en a été…

Même chose avec Vladimir Poutine qu’il a reçu en grande pompe au château de Versailles, dialogue qu’il a intensifié avant et pendant la première phase de l’invasion de celui-ci de l’Ukraine jusqu’aux massacres et crimes de guerre commis par sa soldatesque, en particulier à Bucha.

Mais, comme avec Trump, il n’a rien obtenu du despote du Kremlin.

Alors pourquoi cette obstination?

Certains y voient une naïveté, d’autres une sorte de confiance en soi teintée d’arrogance.

S’il y a un peu des deux, il faut chercher ailleurs la motivation première de maintenir des liens aussi proches que possibles avec des personnages qui sont des adversaires déclarés de la démocratie républicaine libérale et représentative que le président de la république a défendu sans aucune faiblesse depuis qu’il est au pouvoir.

On peut penser qu’Emmanuel Macron ne se fait pas d’illusions sur ce que sont ses interlocuteurs, leurs intentions et leurs desseins.

Dès lors, c’est bien cette foi dans le dialogue qui l’anime dans cette idée que l’on peut toujours trouver, à un moment donné, un terrain d’entente.

Ce n’est rien de moins que son projet politique global qui est de dépasser les clivages politiques pour établir un consensus ou, à tout le moins, un compromis lorsqu’il est impossible de parvenir à une solution commune.

Cependant, cette volonté qui est à saluer ne doit pas être assimilée à une faiblesse ou à un refus de prendre une position claire et nette.

Or c’est bien ce que l’on a pu reprocher à Emmanuel Macron dans sa relation avec Donald Trump et ce qu’on peut lui faire grief dans son dialogue avec Vladimir Poutine.

Car, à certains moments de l’Histoire, ceux qui sont les plus tragiques et les plus chargés de possibles basculements vers le néant, il faut être ferme pour éviter la survenance du mal.

Sans doute qu’Emmanuel Macron en est conscient mais qu’il ne peut se départir de cette foi dans l’échange qui n’est pas toujours compris et qui, avouons-le, est parfois incompréhensible malgré les bonnes intentions qu’elle recèle.

Aris de Hesselin

 

 

Une Semaine en Centrisme. Emmanuel Macron centriste enfin assumé?

Emmanuel Macron

Alors, centriste ou pas, Emmanuel Macron après cinq années de pouvoir et deux campagnes présidentielles gagnées?

Les opinions divergent sur ce point, là où certains le voient comme un centriste bon teint, d’autre le qualifient de «central» quand d’autres encore, mais de moins en moins nombreux, l’estiment «ailleurs» (on passe sur les fausses accusations qu’il est de gauche par la droite radicale et de droite par la  gauche radicale).

En tout cas, s’il y en a un qui ne l’a jamais appelé «centriste», c’est bien lui!

En revanche, pendant la campagne électorale qui vient de se dérouler, lors de son passage à l’émission «C est vous» de France 2, il a qualifié son projet politique d’«extrême centre» – une première qu’il a réédité quelques jours plus tard sur France Inter – face à ceux qui étaient en compétition avec le sien et dont les représentants ont fini deuxième et troisième au premier tour, celui d’extrême-droite de Le Pen et celui d’extrême-gauche de Mélenchon.

Mais il a ajouté dans la foulée le mot «central» c’est-à-dire englobant l’ensemble des forces politiques de gauche, du centre et de droite qui défendent la démocratie libérale, allant des libéraux progressistes de droite aux sociaux libéraux et sociaux-démocrates de gauche en passant par les libéraux sociaux du Centre.

Pourquoi ce rajout alors même que sa politique et ses valeurs, s’ils n’en font pas un centriste «intégral», montrent tout de même sa forte proximité avec cette pensée politique humaniste, libérale, sociale, progressiste et pro-européenne?

Parce qu’il estime que sa politique est originale et ne peut être enfermée dans une case.

Et parce qu’il estime que cette originalité revendiquée est, en grande partie, à l’origine de sa réussite.

Qu’est-ce qui permet à Emmanuel de se dire «ni de droite, ni de gauche» et «de gauche et de droite» tout en se positionnant en dehors de l’échelle partisane gauche-centre-droite?

Il a expliqué qu’avoir nommé deux premiers ministres lors de son premier quinquennat qui ne l’avaient pas soutenu pendant la présidentielle et qui n’avaient pas appelé à voter pour lui au premier tour en faisait le dépositaire d’une volonté politique d’ouverture unique.

De même, il a expliqué qu’il avait réussi à prendre des mesures que la Droite n’avait jamais été capable de prendre et d’autres que la Gauche n’était jamais parvenu à faire passer.

En outre, dans ses gouvernements ont cohabité et cohabitent des gens de gauche, du centre et de droite.

Et il a entretenu de bons rapports, voire plus, avec des dirigeants étrangers de tous bords partisans.

Mais ces faits et ces décisions réels qui ne sont pas communs, sont-ils uniques ce qui permettrait d’en conclure qu’ils ne rentrent pas dans l’échelle partisane précitée?

Nommer des personnalités politiques qui ne sont pas de votre camp est une pratique de gouvernement très ancienne ainsi que de trouver toute la palette du paysage partisan dans un gouvernement autre que celui d’Union nationale.

En revanche, il est vrai qu’avoir quelqu’un qui n’est pas de votre bord politique comme chef de votre gouvernement n’est pas commun surtout quand cela n’est pas nécessaire pour avoir une majorité au parlement pour pouvoir gouverner, ce qui a été le cas lors de son premier quinquennat avec Edouard Philippe et Jean Castex.

Pour ce qui est des mesures de gauche et de droite prises, il faut être plus circonspect sur cette prétendue originalité parce qu’elle est l’essence même d’un gouvernement centriste dont le principe est le juste équilibre.

Ici, on est plus proche du Centre que de l’«ailleurs» ou même d’un nouveau gaullisme tant la politique suivie par le Général de Gaulle penchait à droite pendant son passage à l’Elysée même si elle comportait un volet social assez novateur avec la participation.

Mais si ce dernier ne s’est pas distingué par une politique originale, en revanche, il a réussi à agréger autour de lui des gens venus de tous les horizons partisans comme y est parvenu Emmanuel Macron.

Pour autant, aucun centriste ne pourrait désavouer les mesures prises par Macron depuis cinq ans même si certaines peuvent être qualifiées de «centrales» et non de centristes stricto sensu.

De même, la proximité entre dirigeants de pays qui ne sont pas sur la même ligne politique ne sort pas de l’ordinaire et on peut citer en exemple l’amitié entre François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl.

Reste donc la nomination de chefs de gouvernement venus de l’extérieur de son camp.

Mais ceci ne permet pas de caractériser une entière manière de gouverner comme étant du jamais vu.

Ce que l’on peut dire c’est qu’Emmanuel Macron s’est rapproché constamment au cours de son quinquennat d’une position et d’une politique centristes, celle qui a pour principe le juste équilibre, c’est-à-dire des fondamentaux du Centrisme et non des postures centristes que l’on a trop souvent vues en politique tant en France qu’à l’étranger.

Néanmoins, son point de départ n’était pas le Centre stricto sensu mais l’axe central dont il a été le premier dans le monde à réaliser l’union même si une partie de celui-ci, minoritaire, est demeuré en dehors de la coalition qu’il a mise en place en 2017.

De ce point de vue, lorsqu’il définit sa politique d’«extrême-centre» en ajoutant immédiatement l’adjectif «central», il rappelle seulement ce qu’était son projet initial et celui qu’il va porter encore pour cinq ans.

Ainsi, dans l’alliance qui va le soutenir et qui va aller ensemble aux législatives – baptisée «Ensemble citoyens!» –, se trouve la base de cet axe central et l’on peut penser que la volonté d’Emmanuel Macron est de l’élargir – avant ou après l’élection à l’Assemblée nationale – pour tenter de réunir autour de lui tout ce courant démocratique et républicain dont l’urgence n’est pas de se battre entre eux mais de combattre les extrémismes et populismes démagogiques de gauche et de droite.

Alexandre Vatimbella

Directeur du CREC

Jean-Louis Pommery

Directeur des études du CREC

 

La quotidienne centriste du 25 avril 2022. Le scandale du procès en illégitimité fait à Macron après sa victoire

A peine réélu avec 58,46% des voix, un procès en illégitimité a été intenté contre Emmanuel Macron par des représentants des extrêmes dont Jean-Luc Mélenchon et très largement diffusé par les médias.

Selon eux il serait le «président le plus mal élu de la V° République».

La première remarque que l’on peut faire est que la détestation d’un homme deux fois élus sans aucune discussion possible au plus haut poste de la République est une constante chez nombre de politiciens et de «journalistes» qui confondent leur métier avec leur convictions politiques, plus triste, avec leur sentiments.

La deuxième est qu’il est très grave en démocratie de remettre en cause l’élection parce qu’elle est fondamentale pour légitimer le régime.

Rappelons que celui qui gagne honnêtement et légalement un scrutin est, par définition, légitime sinon tout l’édifice démocratique ne peut fonctionner.

Mais, ce qui est plus préoccupant c’est que ce procès ne repose sur rien.

D’abord, un sondage Ifop, nous apprend que 57 % des électeurs de Macron répondent qu’ils ont d’abord voté pour lui, et 43 % contre Le Pen, proportion exactement inverse à celle de 2017, et qui montre que sa réélection est loin d’être seulement un barrage contre l’extrême-droite.

Ensuite, la manipulation des chiffres ainsi que le mensonge sont à la base de ce procès malsain puisque cette affirmation d’être «mal élu» est fausse que ce soit en pourcentage, en nombre de voix et en nombre d'inscrits!

De plus, Emmanuel Macron est le seul président élu puis réélu sans cohabitation, les deux fois au suffrage universel.

Ceux qui propagent cette fake news sont aussi ceux qui ont été battus par le suffrage universel et qui n’ont cessé de l’accuser d’être un autocrate qui mettrait en place un régime liberticide sans aucune preuve, sans aucun fait qui ne vienne étayer leurs mensonges.

On voit bien que leur objectif n’est pas uniquement d’abattre Macron mais bien aussi de faire un sort à la démocratie républicaine.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]