Retrouvez ici les derniers propos tenus pas le candidat représentant
le Centre et l’axe central, Emmanuel Macron, lors de la campagne
présidentielle.
> L’ensemble des habitants des quartiers populaires sont
une chance pour notre République. (…) On a beaucoup stigmatisé ces habitants en
clivant notre société, notre discussion d’hier avec Marine Le Pen a pu le
montrer.
Nous avons des difficultés, mais c’est notre défi collectif. (…) On ne résout
aucun problème en séparant notre société. Malgré tout [ce qu’on a ait], les
choses ne vont pas assez vite. Avec «Quartiers 2030» [il y aura] la
démultiplication des moyens qu’on met dans nos quartiers.
> Je veux, dans les cinq années qui viennent, à la
lumière de ce qu’on a réussi, de ce qu’on a échoué, du temps perdu et de ce que
l’on a réussi ensemble à réinventer et à bousculer, on arrive à bâtir cette
ambition «Quartiers 2030» qui n’est pas qu’une formule mais qui sera une
ambition pour la démultiplication des moyens que je veux qu’on mette dans ces
quartiers.
D’abord pour notre jeunesse: la petite enfance, l’école, le collège, le lycée,
sur la base des expériences que l’on a lancé, je veux avec un principe très
collaboratif comme on l’a expérimenté à Marseille, mettre beaucoup plus de
moyens, démultiplier en sixième et en seconde de donner de donner plus de
libertés pédagogiques aux enseignants, de leur permettre de mieux travailler
avec les associations avec le périscolaire et, aux côtés des maires qui ont un
rôle-clé, permettre de la petite enfance, de l’école jusqu’à la rentrée dans le
cycle universitaire d’avoir une politique beaucoup plus ambitieuse.
Parler de notre jeunesse c’est ensuite parler de l’accès à l’emploi. Nous avons
commencé à mettre en place le Contrat d’engagement jeune (CEJ) qui est clé pour
nos quartiers. Je veux qu’on puisse faire beaucoup plus sur le sujet en s’appuyant
sur le succès de l’apprentissage réussir à démultiplier des formules innovantes
pour nos quartiers pour permettre à notre jeunesse de trouver toute sa place.
Deuxième grande sujet, ce sera celui de la rénovation
urbaine et de l’habitat. On est passé à un budget de l’Anru de 5 à 12
milliards, ce qui veut dire qu’il y a aujourd’hui plus de 45 milliards d’euros
de projets dans notre pays. Mais ça va trop lentement encore et on a besoin que
ça aille plus loin sur le sujet de l’habitat indigne. Il y a une question de
moyens qu’il faut qu’on mette mais il faut aussi simplifier le droit et
accélérer les procédures. Et je souhaite qu’on puisse prendre des textes
massifs de simplification. Il n’y a pas de fatalité. La question de l’habitat
et du logement est absolument clé.
Le troisième levier de «Quartiers 2030», ce sera celui de la
sécurité. Il faut mettre les moyens, protéger dans nos quartiers et pour moi c’est
un continuum. C’est évidemment renforcer comme on l’a fait les moyens de police
nationale, renforcer les partenariats et de renforcer et continuer à repenser
la place et les moyens de notre police municipale. Et c’est de le faire en lien
très étroit avec les associations dont je veux saluer le rôle en matière de
culture, d’éducation jusqu’à la sécurité.
Le dernier point c’est l’économie. On sortira vraiment nos
quartiers par la création d’emplois pérennes, par l’aide à la création d’entreprises,
par l’aide à la création d’emplois salariés. Et plus qu’ailleurs ici, c’est par
cette réussite économique que l’on réussira à développer les choses. «Quartiers
2030», c’est aussi une ambition économique.
> Le débat ambiant a été insupportable pour beaucoup
d'habitants des quartiers. Quand vous passez des mois à ne pas être au cœur des
ambitions du pays, mais à être désignés comme le problème par une partie des
candidats, ça peut vous taper sur le système. Etre là, pour moi, c'est dire «vous
êtes une partie de la solution».
> Ce que nous avons su faire pour les Jeux olympiques [en
matière de rénovation urbaine], pourquoi ne pouvons-nous pas le faire dans nos
quartiers populaires ?
> Une jeune dame marocaine, qui a deux enfants, qui
travaille à l'hôpital, qui permet de le faire tourner, qu'on a applaudie tous
les soirs pendant le Covid19, avec le programme de madame Le Pen, cette dame
qui respecte les lois de la République, qui est là avec des titres réguliers,
on lui enlèvera son logement social et ses allocations familiales. (...) C'est
un programme de guerre civile, de discorde, s'il était sérieux, mais c'est
surtout un programme qui n'est pas cohérent.
> Nous ne devons pas nous habituer à la montée des idées
d’extrême droite (…). Il y a des différences de valeurs et d’ordre dans les
catégories d’idées.
> Pour nos compatriotes, les choses sont claires. Marine
Le Pen confond tous les sujets en assimilant le terrorisme, l’insécurité,
l’immigration, l’islam et l’islamisme en permanence. Moi, j’ai un projet de
clarté.
> Quand il n’y a plus d’arguments à opposer, on va en
chercher d’autres. Je ne suis pas le commentateur de mes mimiques et c’est le seul
argument de Marine Le Pen et de ses fidèles, mais si je n’aimais pas les
gens, croyez-vous que j’irais à leur contact chaque jour?
> Rien n'est joué. (…) [Il faut] redoubler d'effort. (…) Je
suis déterminé, concentré, engagé. Et pour moi rien n'est joué. [C’est un choix
entre] un projet républicain et un projet de sortie de la République, de sa
laïcité, de sa fraternité.
> Le point le plus funeste du programme de Marine Le Pen,
le financement. Il projette deux milliards d'euros d'économies sur la police
sous prétexte que, par le Saint-Esprit peut être, il y aura moins d'immigration
et donc qu'il faudra moins de policiers./ Comme si on allait faire dans les
cinq années qui viennent des économies sur des parapluies, parce que soudain on
décrèterait le beau temps. [Sans parler des] neuf milliards d'économies sur les
politiques sociales pour les personnes qui sont sur notre sol en situation
régulière.