Voici une sélection, ce 16 avril 2022, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Il y a trois ans, Notre-Dame de Paris était en
flammes. Aujourd’hui l’avancée du chantier est extraordinaire. Aux équipes
mobilisées pour rebâtir notre cathédrale, un immense merci.
> Ce 14 avril marque la 50ème
journée d'horreurs en Ukraine. 50 jours de guerre au cœur même de notre Europe.
Au Président Zelensky que je viens d'avoir par téléphone, j’ai dit à nouveau
notre détermination à ses côtés pour mettre fin au conflit et notre solidarité.
En 50 jours, la France a livré à l'Ukraine plus de 100 millions d’euros
d’équipements militaires. Nous fournirons des capacités additionnelles. Je m'y
suis engagé. En Européens, aussi, nous mobilisons 1,5 milliard d’euros pour
équiper les forces ukrainiennes. Nous continuerons.
> En soutien à l'Ukraine, nos
pompiers et sauveteurs achemineront demain 24 véhicules incendie et ambulances
ainsi que 50 tonnes de matériel de secours. C'est le deuxième convoi en un
mois. À nos agents, aux collectivités, aux entreprises et citoyens qui
contribuent : merci.
Des crimes épouvantables ont été commis en Ukraine. Sur le terrain, nos gendarmes
et experts aident la justice ukrainienne et internationale à rassembler les
preuves, établir les responsabilités. Les autorités russes devront rendre des
comptes. Il n’y a pas de paix sans justice.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Il y a une convergence des républicains,
au-delà des clivages, autour de la candidature d’Emmanuel
Macron pour une France forte dans une Europe
forte. Ce que propose Marine Le Pen est une addition de démagogies qui
mènent à une aventure dangereuse.
> Marine Le Pen est d'extrême
droite, c'est un fait. Mais une fois qu'on a dit ça, ce n'est pas suffisant. Il
faut dire ce que la France serait si elle était au pouvoir.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
> «Culture» : pour nous les Français, ce mot ne renvoie pas simplement à
un ensemble de coutumes ou de monuments. Il désigne un certain rapport au
monde.
Au cours de notre histoire, il nous a fait préférer la réflexion et l’échange
aux certitudes, la création et l’imagination à la seule conservation de
l’existant, la fréquentation des autres au ressassement frileux du même.
La France s’est construite ainsi : en recherchant, par-delà les différences et
les clivages, ce qui fait notre humanité commune. Et c’est au nom d’une telle
idée de la nation que le ministère de la Culture, qui n’a de véritable
équivalent dans aucun autre pays, a finalement été créé aux débuts de la Ve
République.
C’est cette conception même de la culture, cette part essentielle de notre
identité, qui est aujourd’hui menacée par la présence de Madame Le Pen au
second tour de l’élection présidentielle.
Son programme est habilement construit et doucereusement rédigé pour endormir
la méfiance. Mais le projet est clair : il s’agit, progressivement, de mettre
au pas les artistes, les journalistes et tous les responsables d’institutions
culturelles.
L’admiration éperdue de Madame Le Pen pour les autocrates en est le premier
signe. De Vladimir Poutine à Viktor Orbán, ses modèles s’attaquent sans
vergogne aux droits fondamentaux des citoyens, à la liberté de création, et à
celle de la presse, sans jamais susciter de sa part la moindre condamnation,
toujours plus dépendante, toujours plus obséquieuse.
> Trois ans après l’incendie qui a
ravagé Notre-Dame de Paris l’émotion est intacte, mais que de chemin parcouru
en vue de sa restauration! L’opération de reconstruction de la flèche et des
voûtes du transept s’engage. L’objectif d’une réouverture en 2024 sera tenu !
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> La France a besoin du projet d’indépendance, de
croissance, de progrès, de justice et de solidarité qu’Emmanuel Macron est le seul à porter.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
> Nous, nous souhaitons tenir l'accord de Paris.
(…) Le quinquennat d'Emmanuel Macron a été celui dans lequel la réduction des
gaz à effet de serre est la plus importante.
> La France doit être à la pointe
des énergies renouvelables pour produire plus d’électricité et ne plus dépendre
des pays à l’autre bout du monde. C’est possible grâce au nucléaire et aux
énergies renouvelables. En concertation avec les
Français. C’est le projet d’Emmanuel Macron.
> On a besoin de plus de nucléaire
(...) et de plus de renouvelables. Il faut qu'on aille plus vite sur le solaire
et l'éolien.
> Le programme de Le Pen pour
l’énergie en France se résume en 1 phrase : Renforcer notre dépendance au gaz
et au pétrole de puissances étrangères, notamment de la Russie.
> La rénovation thermique des
bâtiments : c’est bon pour le pouvoir d’achat des Français et c’est bon pour la
planète. Quel est le programme de Le Pen sur le
sujet ? On cherche encore …
> La rénovation thermique des
bâtiments est une de nos très belles victoires. Emmanuel Macron souhaite
continuer en permettant la rénovation d'au moins 700.000 logements par an.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
> Nous devons travailler à un rassemblement le
plus large possible.
> Le programme d’Emmaneul
Macron permet d'avancer, d'ancrer la France en Europe et d'être indépendant des
grandes puissances. Le programme de Le Pen renvoie aux fondamentaux de
l'extrême droite et est fait de bric et de broc.
> Avec Marine Le Pen, les pauvres
seront plus pauvres.
> [Etudiants radicalisés pour qui
Macron et Le Pen c’est la même chose] C’est assez désolant (…) quand on
fréquente des établissements aussi prestigieux on fait la différence entre
l’extrême-droite et la république. (…) On ne demande pas l'annulation d'une
élection quand le résultat ne nous convient pas.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Marine Le Pen joue notre avenir à la roulette russe
> Un marqueur ne doit ni devenir un tabou ni un totem, et
il faut savoir entendre les incompréhensions et les colères, sans démagogie.
Dès dimanche, au soir du premier tour, Emmanuel Macron a clairement dit que,
dans un souci d’ouverture, il souhaitait rassembler. J’observe que, du point de
vue de la méthode engagée, c’est exactement ce qu’il fait. Il a écouté ce qui
lui était dit sur le terrain – il l’a fait dès son déplacement dans le Nord et
dans le Pas-de-Calais –, et il a noté qu’il y avait, sur la question des
retraites, une focalisation excessive du débat sur cette mesure du recul de
l’âge légal de départ à 65 ans. Celle-ci contribuait à masquer tout le
reste du programme.
Mais la cohérence du projet sera maintenue. Car pour financer les avancées
sociales inscrites dans cette réforme elle-même, comme la pension de retraite
minimale à 1.100 euros ou la prise en compte des carrières longues, il
faudra bel et bien travailler plus longtemps. Sinon, c’est l’impôt ou la dette.
L’argent magique, ça n’existe pas. Mais il faut donner du sens :
l’objectif, c’est de permettre des réformes sociales, comme le recrutement de
50 000 infirmiers et aides-soignants, l’adaptation des logements au
vieillissement ou le droit effectif à la garde d’enfants…
> Il faut être clair : oui, nous avons notre part de
responsabilité dans le fait qu’il y ait, dans notre pays, une extrême droite
forte. Que ce soit en France ou en Europe, cette extrême droite est bien plus
implantée aujourd’hui que l’on ne pouvait l’imaginer il y a cinq ou six ans. Et
nous en sommes collectivement responsables. Il est important de souligner que
c’est un phénomène qui travaille l’ensemble de nos démocraties occidentales.
Mais je note aussi, au regard des résultats du premier tour, que notre
mouvement – progressiste, réformateur et proeuropéen – a, dans le même temps,
également progressé. Tandis que les forces politiques traditionnelles n’ont pas
su proposer et se sont effondrées. La polarisation du paysage politique entre
ces deux ensembles est un fait. Il faut reconnaître cette vérité pour mieux
monter sur le ring et se battre sur des sujets comme l’école, les libertés
publiques, la défense des services publics et l’Europe.
> Il y a cinq ans, Marine Le Pen clamait haut et fort
qu’il fallait sortir de l’euro, voire de l’Union européenne (UE). Elle avait
enfourché démagogiquement ce cheval de bataille. Ayant constaté que les
Français y étaient hostiles, elle a opéré un nouveau virage. Mais ce n’est
qu’une apparence. Un ravalement de façade. Car il faut bien avoir en tête que,
si elle était élue, Marine Le Pen prendrait très sérieusement le risque de
sortir la France de l’Europe. Quand on regarde de près son programme, le
« Frexit » est là, de facto !
L’ensemble de son projet est un projet antieuropéen : baisse de la
contribution française à l’UE décidée unilatéralement, primauté du droit
français sur le droit européen. Concrètement, avec elle, on pourrait dire adieu
aux budgets communs européens, à la PAC, au plan de relance ! Par
ailleurs, elle entend sortir du marché européen de l’électricité. Si elle était
sérieuse, elle saurait que cela a une conséquence immédiate : 40 jours de
black-out par an en France. Son projet européen est irresponsable, incohérent
et malhonnête. C’est un sujet sur lequel elle avance masquée. Elle n’assume pas
son projet réel qui n’est ni plus ni moins que la sortie de l’Europe. Il a beau
être emballé de manière plus présentable, ça reste le cœur de son projet. Il y
a bien tromperie sur la marchandise.
> On ne peut pas raisonner comme si une élection était
une cuve à remplir. Les électeurs, il faut les convaincre. Un par un. Il faut
s’adresser à tout le monde. Il faut se battre pour convaincre ceux qui sont
tentés par un vote extrémiste et de rejet ou de ne pas voter du tout. Mais je
ne crois pas qu’il faille raisonner en parts de marché. Si nous le faisions,
nous risquerions de perdre en cohérence et d’oublier la colonne vertébrale de
notre projet. Notre programme ne doit pas être un rafistolage bricolé avec des
bouts de ceci et des bouts de cela. Il faut garder notre projet mais
l’enrichir, sur l’écologie ou les institutions par exemple.
> Aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, je veux
dire : regardez l’essentiel et les fondamentaux. Nous leur disons :
voulez-vous l’extrême droite au pouvoir ? Nous leur disons surtout :
regardez le programme de Marine Le Pen et le nôtre et faites-le mesure pas
mesure, sujet par sujet. Son programme pour la France n’est que division, recul
des avancées de société (elle s’est opposée à la PMA pour toutes) et
stigmatisation des étrangers. C’est un projet antisocial, car non financé, et
antiéconomique, car elle veut arrêter toutes les énergies renouvelables.
> A droite comme dans d’autres formations politiques,
l’appel à faire barrage à l’extrême droite ou à choisir clairement n’a pas été
automatique. Ni en 2017 ni en 2022. Ce front n’est ni garanti, ni
suffisant.
> Le PS a perdu son sens et son identité. Toutefois,
cette sensibilité qu’a incarnée le Parti socialiste pendant un siècle –
empreinte de justice sociale d’abord, de réformisme économique, du refus de la
violence en politique, de l’attachement à la République et de coopération
internationale –, cette identité-là existe encore. Une partie de cette
social-démocratie s’est retrouvée à En Marche !. Mais, de manière
générale, cette sensibilité n’a pas disparu, loin de là. Son existence explique
aussi le bon score de Jean-Luc Mélenchon, des gens de gauche ont voulu dire
« nous sommes là ». A nous de convaincre que cette sensibilité est
portée par Emmanuel Macron. Ensuite, nous travaillerons avec celles et ceux
qui, dans cette famille politique, veulent bâtir avec nous un projet européen,
de réforme et de justice sociale.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> On est dans l'action écologique, pas dans
l'idéologie. Le mix énergétique avec du nucléaire et du renouvelable c'est ne
pas dépendre du gaz russe ou des émotions d'un autre chef d'etat. C’est le gage
de notre souveraineté Et en plus on ne gaspille pas d'argent public !
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
> Facture moyenne d’électricité:
- Sans aucune mesure : +300/400€
- Avec la TVA à 5.5 de Le Pen: +150/200€
- Avec le blocage des prix d’Emmanuel Macron: +30/40€ Ne vous
faites pas avoir par les mensonges de l’extrême droite.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Trois ans après l'incendie, Notre-Dame de Paris
renaît de ses cendres. Souvenons-nous de ses bâtisseurs qui ont mis près de 200
ans à lui donner vie et au courage héroïque des pompiers qui ont sauvé
l'édifice, notre histoire et notre patrimoine.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> Je ne suis jamais rassuré et rassurant lorsqu’il s'agit d'un deuxième
tour de l’élection présidentielle. N'importe quoi peut se produire. On est dans
un espace de temps, exactement comme dans la tragédie grecque. Il se passe des
choses à la dimension des siècles en quelques minutes.
Il peut arriver n'importe quel accident, n'importe quel coup de théâtre, mais
ce qui est, non pas rassurant, mais d'une certaine manière pour la démocratie
française, un point positif, c'est que les électeurs sont en train de remettre
les choses à leur place.
Quels sont les deux avenirs proposés par les deux candidats ? Il se
trouve que ces derniers jours, vous avez vu la montée de l'inquiétude à propos
de la candidate du Rassemblement National.
Les Français mesurent ce que signifierait son élection.
Alors, on prend deux ou trois choses très simples.
La première chose, c'est que Marine Le Pen propose que, pour la France,
Poutine, la Russie de Poutine devienne son allié militaire. Encore le
31 mars, c'est-à-dire en plein milieu du drame qui est en train de se jouer
en Ukraine, proposer à la France qui est à la tête de l'Union Européenne, qui
est un des pays de l'alliance Atlantique, de l'alliance des pays de liberté, de
changer d'alliance pour aller rechercher du côté de l'agresseur sans précédent,
c'est inimaginable.
Deuxième chose, elle propose que l'on rompe un certain nombre de nos
coopérations essentielles avec l'Allemagne. Depuis combien de décennies on n'a
pas entendu, en France, quelqu'un présenter l'Allemagne comme étant en
situation de nous gêner et que donc il faudrait rompre avec ce pays qui est
notre frère ? Je prends un exemple très simple.
Airbus, qu'est-ce c'est ? Airbus, C'est la France et l'Allemagne. Alors,
on propose de sortir de cet accord à la dimension de ce demi-siècle qui a fait
le plus grand succès industriel. Tout ceci est déraisonnable.
> Tout le monde le sait, comme on vit plus vieux et qu'il
y a de moins en moins de gens qui travaillent dans une société comme la nôtre,
le déséquilibre s'établit entre les contributeurs et les pensionnés et la
pension, comme vous savez, c'est le système français qui s'appelle par
répartition. Par répartition, c'est très simple, c'est ceux qui travaillent
qui, chaque mois, assurent le revenu de ceux qui sont à la retraite. S'il y en
a moins qui travaillent par rapport au nombre de ceux qui sont à la retraite,
il y a un résultat très simple, les pensions de retraite que chacun des
retraités touche la fin du mois, baissent.
Je défends la réforme des retraites avec deux précautions essentielles. La
première de ces précautions, c'est que l'on doit tenir compte, toujours et en
priorité, de ceux qui ont commencé à travailler tôt tout au long de leur vie,
les carrières longues comme l'on dit et on doit tenir compte de la pénibilité.
Je suis naturellement, comme maire de Pau, à la tête d'un CCAS, comme l'on dit,
de l'action sociale de la ville. Je sais très bien ce qu'est la vie des femmes,
ce sont souvent des femmes, qui travaillent pour aller s'occuper des personnes
âgées pour les lever et, parfois, elles sont lourdes et parfois c'est un
travail très difficile.
Donc, pénibilité. Les deux choses : carrière longue et pénibilité et,
enfin, troisièmement, il faut que cela se fasse progressivement et je pense que
l'on peut beaucoup améliorer la progressivité, on peut avoir un allongement qui
soit un allongement volontaire.
Il y a beaucoup de gens qui souhaiteraient travailler et on peut inciter à cet
allongement volontaire.
Vous voyez que ce que je décris, c'est en réalité une méthode pour que le
nouveau gouvernement, le nouveau parlement prépare cette réforme d'une manière
plus équilibrée.
> Il ne peut pas y avoir de politique sans idéal. Si vous
ne portez pas quelque chose qui permette à chacun des citoyens de sortir de son
cadre de vie habituel et de se projeter dans l'avenir, alors, vous êtes en
défaut, vous ne faites pas ce qu'il faut.
> On ne peut pas accepter que les retraites baissent.
C'est simple. Les millions de nos compatriotes qui ont en effet accédé à ce
moment de la vie que beaucoup considèrent comme positif pour eux, on ne peut
pas accepter que leur revenu baisse et donc c'est évident qu'il faut
équilibrer, mais il faut le faire de manière progressive.
Emmanuel Macron a dit : à peu près en 10 ans, d'ici 2030. Et je
trouve que c'est légitime que le futur gouvernement et le futur parlement
prennent cela en main parce que, dernière phrase, le quinquennat ne s’achève
pas le soir du 24 avril, il commence et tout le jeu démocratique,
majorité, gouvernement, les forces politiques différentes qui vont dialoguer
ensemble, ont la responsabilité de trouver cet équilibre.
> Première chose, on a besoin d'une organisation de
toutes les forces de ce grand espace du Centre que j'ai plaidé, défendu toute
ma vie et donc une organisation. Deuxième chose : on a besoin de pluralisme.
On a besoin que chacun retrouve son identité dans cet ensemble, son identité,
son histoire, ses valeurs comme l'on dit, ce qu'il a apporté et il faut que
chacun soit respecté en tant que tel.
On a besoin d’une nouvelle organisation, je ne sais pas si c'est un parti. Une
organisation et une organisation unitaire, le plus unitaire possible à
condition que chacun soit respecté dans ce qu'il est et vous voyez que ce n'est
pas si difficile, en tout cas de poser les principes.
> Il y a une chose évidente, il n'y a pas un responsable
en France aujourd'hui qui puisse appeler à voter pour l'extrême-droite. Pour
une raison simple, je ne connais pas un seul pays dans le monde, ni un seul
pays dans l'histoire, dans lequel les solutions ou les politiques extrémistes
ont apporté du bonheur ou du bien-être. Aucun. Ni le Portugal de Salazar, ni
l'Espagne de Franco, ni l'Italie de Mussolini, ni pire encore ce qui s'est
passé dans l'Allemagne hitlérienne. Qui peut prétendre qu'un seul des citoyens
de ces pays se soit porté mieux ?
> Il y a dans les générations, régulièrement, une sorte
de révolte ou de réticence ou d'exaspération par rapport aux situations du
monde dans lequel on vit. D'un côté, c'est bien et, de l'autre, il y a aussi un
leurre dans tout cela parce que c'est fait peut-être pour les empêcher de
s’engager.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> La France du projet d’Emmanuel Macron face à la France
du rejet de Marine Le Pen !
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Dans ce temps de dérèglement international, la
France a besoin d’un Président qui a l’expérience des crises et qui croient
dans la puissance du projet européen pour nous protéger et nous rendre plus
fort. Ce Président c’est Emmanuel Macron
> Nous avons besoin dans ces temps
difficiles d'avoir un chef qui a l'expérience des grandes crises
internationales, et c'est le cas d'Emmanuel Macron.
> Les Européens regardent
l’élection présidentielle française. Si l’extrême-droite de Le Pen arrivait au pouvoir cela aboutirait à l’isolement et à
l’affaiblissement de la France. Plus que jamais nous avons besoin d’une France
forte dans une Europe puissante.
> Avec Emmanuel Macron la lutte pour le
climat sera un pilier de notre action. Nous investirons massivement dans les
renouvelables avec une ambition claire : assurer notre souveraineté énergétique
et faire de la France le premier pays à sortir des énergies fossiles.
> Le projet de Le Pen pour le climat ? Démonter les éoliennes et suspendre le
financement des énergies renouvelables.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Depuis 5 ans Emmanuel
Macron n'a cessé de soutenir les TPE/PME :
mesures de soutien, France Relance, plan pour les travailleurs indépendants.
Personne n'a été laissé au bord du chemin.
> Cette baisse de TVA proposée par Marine Le Pen est
inefficace et injuste. Inefficace car elle ne garantit en aucun cas que les
prix baissent. Injuste car elle ne cible pas les Français qui pâtissent le plus
de la hausse des prix de l'énergie.
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> En matière de démocratie, Emmanuel Macron veut tirer les conséquences
de cinq années d’expériences. Parmi les choses qui n'ont pas été bien
faites, effectivement on n'est pas arrivé à faire évoluer les
institutions, et au demeurant il y a eu de l’abstention et du vote extrême au
1er tour de cette élection présidentielle. Cela a montré qu’on avait échoué en
la matière. Pourquoi on a échoué ? Parce que très rapidement au bout d’une
année, une année et demie, vous n’avez plus ou très
difficilement dans l’opinion publique, dans la population et au Parlement
les majorités suffisamment apaisées qui doivent se dégager pour aller vers une
révision constitutionnelle.
> Sur le modèle de ce qu’Emmanuel Macron propose pour la
santé et pour l’école, qui sont deux grands piliers importants où l’on a vu que
l’on met beaucoup d’argent mais pour autant sans parvenir à
rendre le système plus efficient, plus satisfaisant pour la population, on
propose de mettre tout le monde autour de la table. Sur le terrain, c’est très
concret, dans n’importe quelle Mairie on sait comment on organise de la
concertation, on sait comment on organise le débat entre tous les acteurs.
> Le référendum doit arriver à la fin, ce n’est pas une
baguette magique, ce en quoi je diffère avec cette idée où quand on arrive tout
d’un coup, boum, allez, on lance 3 ou 4 référendums, on casse la Constitution,
on casse la loi et vous verrez tous les problèmes sont réglés. Pas du tout !
Vous savez, quand vous parlez du nombre d’années du mandat présidentiel, quand
vous parlez du scrutin, quand vous parlez de l’organisation territoriale à
laquelle plus personne ne comprend rien aujourd’hui, d’ailleurs il n’y avait
qu’un tiers des Français qui étaient allés voter l’année dernière aux élections
locales.
> Si vous ne mettez pas tout le monde autour de la table,
c’est impossible d’avancer. Nicolas Sarkozy a fait le conseiller territorial
pour que l’on comprenne mieux comment fonctionnent les régions et les
départements, François Hollande, deux ans après, a décidé de ne pas
l’appliquer. Nous on a essayé de défendre la proportionnelle, mais cette
révision constitutionnelle s’est crashée dans l’été 2018 et on n’a pas pu
aller au bout. Les oppositions étaient contre nous, d’ailleurs le Rassemblement
national en faisait partie à l’époque ! Ils étaient contre ! On a bien
compris que vous aviez utilisé l’affaire Benalla qui n’avait rien à voir avec
la Constitution française pour nous éviter de faire la révision
constitutionnelle.
> Marine le Pen propose la proportionnelle, ce que je
soutiens, mais la proportionnelle avec prime majoritaire nationale. C’est la
liste arrivée en tête, qui prend une prime de 25% comme dans les régions, ou de
50% comme dans les mairies. Mais ce n'est pas la vraie proportionnelle !
Si je regarde toutes les personnes qui étaient frustrées de pas pouvoir
s’exprimer au premier tour de l’élection présidentielle, et qui vont être
frustrées au deuxième tour parce qu’ils ne peuvent pas s’exprimer selon leur
sensibilité, on va avoir la même difficulté !
> La seule proportionnelle qui vaille, c’est la
proportionnelle intégrale, au sens de celle de 1986, celle de François
Mitterrand qui avait dégagé d’ailleurs une majorité, contrairement à ce qu’il
se dit ici ou là. «La proportionnelle ne dégage jamais de majorité», ce n’est
pas vrai ! Il y avait à l’époque pour le RPR et l’UDF une majorité qui s’était
dégagée à l’Assemblée. Mais en revanche tout le monde va voter avec la
certitude d’être représenté.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Cette fois-ci, le rideau de fumée de Marine Le
Pen sur l’Union européenne s’est déchiré : tout le monde a compris qu’elle
n’avait pas changé d’avis et qu’elle veut emmener la France vers le Frexit. Ne
la laissons pas tout détruire.
> Vaccins, plan de relance,
défense commune pour protéger l'Europe. Tant de projets construits à 27. Sans
nos voisins, auxquels Marine Le Pen est hostile, la France ne serait pas aussi
forte. Au regard des enjeux actuels, se replier sur soi-même relèverait de
l'inconscience.
> L’Ukraine ne fait pas seulement face à Vladimir
Poutine, elle résiste à la barbarie. Pas de paix sans justice.
> On attend les trolls russes pour nous expliquer que ces
morts n’existent pas -mais que tous étaient nazis, que le peuple ukrainien
n’est qu’un mythe mais qu’il n’a que ce qu’il mérite Et enfin, j’oubliais, que
ceci n’est pas une guerre.
> La Russie, ce pays avec qui Le
Pen veut faire alliance, menace la Suède et la Finlande. Le RN, toujours à
rebours de l’Histoire.
> [La population chinoise se rebelle contre le
confinement et est réprimée violemment] Vous vous
souvenez de tous ceux qui vantaient « l’efficacité » des régimes
autoritaires, la Chine, la Russie, face au covid19? Les mêmes qui vouent
l’Union européenne aux gémonies. Une question: où préférez-vous vivre
aujourd’hui ? On a toujours le choix.
> N’essayez pas, Jordan Bardella,
de vous défiler sur les plateaux télévisés comme vous le faites pendant les
votes au Parlement européen: vous ne votez jamais quelque chose qui pourrait
contrarier Vladimir Poutine. C’est votre choix et ça se voit.
> La patronne de RT (ex Russia Today) Margarita Simonian,
a un message pour ceux qui veulent faire une alliance avec la Russie: « Le
moment est venu de retrouver ce qu’il y avait de meilleur dans l’Union
soviétique ». Et ce qu’elle y a préféré, en URSS ? La censure de la
presse. Voilà.