Retrouvez ici les derniers propos tenus pas le candidat
représentant le Centre et l’axe central, Emmanuel Macron, lors de la campagne
présidentielle.
> Le projet que je défends a été placé en tête, ce qui
n’est pas évident pour un président sortant. Quant à Le Pen, elle n’était pas
aux manettes, c’est facile de progresser en promettant tout et son contraire.
> Je regarde le pays et j’ai une responsabilité
particulière. Je vois les fractures et les difficultés. Ma volonté est d’aller
convaincre,
> Si je veux rassembler, il faut écouter. Il y a des gens
avec qui je n’ai pas de positions réconciliables. Je veux être le candidat qui
parle à tout le monde. Le pays est fracturé, je suis très lucide. Il y a des
choses que je n’ai pas assez entendues. Je ne pourrais pas faire et agir sans
écouter les autres.
> Le pays est fracturé, je suis très lucide. Je suis fier
qu’il y ait plus de Français qui m’ont fait confiance qu’il y a cinq ans. Je
suis prêt à tendre la main à tous ceux qui veulent agir.
> Je veux construire quelque chose de nouveau, qu’on
change le rythme des choses, la méthode au niveau national et local. Je
souhaite associer les forces politiques, les associations, les syndicats dans
la mise en œuvre.
> Le pays est fracturé, je suis très lucide. Je suis fier
qu’il y ait plus de Français qui m’ont fait confiance qu’il y a cinq ans. Je
suis prêt à tendre la main à tous ceux qui veulent agir.
> Le front républicain n’est plus une réalité. l faut
qu’on puisse élargir et travailler dans le pays différemment.
> Je crois à un modèle : on produit de la richesse
et on redistribue de manière juste.
> La réforme fiscale qu’on a faite en début de
quinquennat a permis de faire venir de l’investissement, de recréer de la
richesse (…). Il ne peut pas y avoir de politique sociale s’il n’y a pas de
politique productive. On ne peut pas répartir les richesses qu’on ne produit
pas.
> Cette élection est un référendum sur l’Europe.
> L’Europe, c’est ce qui nous protège pendant les crises.
> L’Europe doit redevenir un grand continent de
production, de création et d’innovation.
> C’est par l’Europe que nous pouvons rétablir notre
indépendance et notre autonomie stratégique.
> L’Europe c’est un espace de paix, de culture, de
valeurs. Et ce trésor est menacé. (…) Ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est
d’être à nouveau ces militants de l’humanisme, ces militants de l’Europe, ces
militants de l’espérance. (…)
L’Europe est un projet de respect qui a mis fin aux rêves d’empire qui nous
avait toujours fracturés.(…) Nous devons donc défendre le trésor qu’est ce rêve,
le miracle que nous avons fait advenir, que nos aînés ont fait advenir, mais
qui, aujourd’hui, est menacé par le retour de l’extrême droite et des
nationalismes. Pour cela, les amis, je veux défendre avec force le Conseil
de l’Europe, notre Cour européenne des droits de l’homme
> Dans son « Avertissement » à l’Europe
en 1935, Thomas Mann avait une très belle formule. Il disait que
l’humanisme avait besoin de militants. Notre Europe est un projet humaniste et
ce projet humaniste a besoin de militants. Nous pouvons avoir des désaccords,
quelquefois différences, mais l’Europe qui est le nôtre aujourd’hui, nous
devons le défendre comme des militants de l’espérance, comme des militants de
l’humanisme, comme militants de l’avenir.
> Ne vous habituez pas et ne laissez pas s’installer, ni
en France ni ailleurs, des projets qui, sans le dire ou en le disant, proposent
de sortir de l’Europe, la foulent aux pieds, la fragilisent. Ce qu’il nous faut
aujourd’hui, c’est d’être à nouveau ces militants de l’humanisme, ces militants
de l’Europe, ces militants de l’espérance, pour aujourd’hui et pour demain.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] C’est en européens
que nous pouvons œuvrer pour rétablir la paix.
> Quand l’extrême droite se met à dire «je choisis
les journalistes qui viennent ou qui ne viennent pas», elle fait la même chose
qu’on fait aujourd’hui en Hongrie, c’est-à-dire méthodiquement,
progressivement, réduire, dégrader les droits. Ce que je veux dire, c’est qu’aujourd’hui
l’extrême droite française est l’alliée du parti qui est au pouvoir en Hongrie
et donc ce qu’elle veut faire, c’est ce qu’on voit en Hongrie, et donc nous, on
veut lutter contre.
> La candidate de droite propose un projet nationaliste,
qui n’est pas le patriotisme. Ce projet nationaliste, et je le dit ici, à
quelques mètres de là où François Mitterrand a prononcé ces mots, parmi les
derniers de son dernier mandat : « Le nationalisme, c’est la
guerre. » Et donc oui, le projet d’extrême droite, c’est un projet de
sortie du Conseil de l’Europe, c’est-à-dire sortir de notre socle de valeurs et
de droits. Sortir du Conseil de l’Europe, c’est sortir de l’Union européenne,
puisqu’elle en est la Constitution, le principe fondateur.
C’est un projet où la candidate d’extrême droite nous expliquait hier qu’elle
voulait sortir du marché de l’énergie. Qu’est-ce que ça veut dire ? De
manière très concrète, quarante jours sans lumière par an et plusieurs
milliards d’euros d’export de notre électricité qui permet de faire baisser la
facture des Français en moins. Une absurdité. Qui peut croire une seule seconde
que ces projets seraient comparables ? Sur la question européenne, qui
peut le croire ?
> Ce que je défends c’est un cadre de paix, de stabilité,
de valeurs, de démocratie et de liberté. Notre Europe, c’est la paix (…), c’est
ce qui nous protège des crises et de la guerre (…). C’est par l’Europe que nous
bâtirons la paix, je vous le dis avec gravité.
> Je veux revenir à l’origine du RMI, avoir un contrat
avec la personne bénéficiaire. Aujourd’hui 60 % des récipiendaires n’ont
pas de suivi. On met les moyens pour mieux accompagner les gens, on met plus de
travailleurs sociaux et on s’assure que les gens vont vers ces actions de
réinsertion.
> La solidarité à la source c’est la possibilité de
verser des prestations pour toutes celles et tous ceux qui en ont besoin: RSA,
les aides aux logements, les allocations familiales. C’est un chantier que je
veux lancer tout de suite. C’est un chantier que l’on a préparé sur le plan méthodologique,
depuis la stratégie pauvreté de 2018. (…) C’est au fond lutter contre la fraude
indue, même s’il y en a beaucoup moins que certains ne le disent, mais c’est
surtout lutter contre les économies les plus injustifiées, les économies sur
les plus nécessiteux dans notre société. On fait aujourd’hui des économies dans
notre système que des gens de vont pas demander, des aides auxquelles ils ont
droite, tout simplement parce que le système est trop compliqué. Donc je pense
que c’est une vraie mesure de justice.
> On a permis à un million de nos compatriotes de revenir
vers l’emploi. Ce serait faux de dire que les emplois qu’on crée sont non
pérennes, ce sont en majorité des CDI.
> [Prix de l’énergie] On a d’abord fait la ristourne de
18 centimes, puis on a fait pression sur les marchés mondiaux. Je défends le
bilan social sur ce sujet.
> Malgré tout ce qu’on a fait, les gens disent «on ne vit
pas assez bien de notre travail». Je leur dis: Le travailleur a le droit de
bénéficier autant que l’actionnaire quand tout marche bien dans l’entreprise.
> La prime à 6000 euros que je propose a une force. Elle
sera sans charge pour l’employeur et sans fiscalité pour le salarié, et ça, de
manière concrète. C’est la refonte de notre pacte social. C’est ce qui va
permettre à nos compatriotes de faire beaucoup mieux face à l’augmentation du
coût de la vie.
> Nous devons de nouveau soutenir nos retraités dans un
système de répartition auquel nous tenons. (…) Je défends un projet de
1 100 euros par mois minimum pour un retraité qui a droit à une
pension s’il a travaillé toute sa vie contre 900 aujourd’hui.
Ce que je propose sur les baisses d’impôts et de cotisations sociales ne peut
pas se faire si, derrière, nous ne contribuerons pas davantage. J’assume un
projet où j’explique aux gens qu’il faut travailler plus longtemps, mais je
prends en compte leurs inquiétudes et les situations individuelles. (…)
Je suis prêt à une clause de revoyure. On décale de quatre mois de plus par an.
Qu’il y ait une clause de revoyure en 2028, ça ne me choquerait pas. Ceux
qui mentent, c’est ceux qui disent qu’on peut faire des dépenses sans les
financer.
> Quand on propose une politique sociale, alors on doit
expliquer comment on le fait. Moi, j’explique comment on le fait. Je veux que
ce soit progressif et concerté. (…) Tout n’est pas ficelé. (…) Le référendum
est un outil à la main du président de la République mais je souhaite privilégier d’abord une large
concertation, notamment avec les partenaires sociaux.
> [Réforme des retraites] On va concerter, on va
collectivement améliorer le projet. Je suis prêt à discuter du rythme et des
bornes de cette réforme.
> La réforme des retraites est nécessaire, car le système
n’est plus financé aujourd’hui. Et j’exclus de baisser les pensions de retraite
ou d’augmenter les cotisations des travailleurs.
> [Retraites] Les régimes spéciaux ne correspondent plus
à la réalité du pays.
> Je veux d’abord expliquer ce qu’est une réforme des
retraites. Est-ce que je pense que la question qui est posée aujourd’hui à la
nation c’est : réforme de la retraite à 65 ans ou pas ? Ma
réponse est non. Il importe de bâtir un projet d’indépendance français et
européen et un projet de justice et de créativité.
> [Réforme des
retraites] Je suis prêt à bouger le rapport au temps, à dire qu’on ne fait pas
forcément une réforme jusqu’en 2030 si on sent trop d’angoisse chez les gens. On
ne peut pas dire le dimanche soir «on veut rassembler et écouter» et, quand on
va écouter les gens, dire «je reste et je ne bouge pas».
> Je veux équilibrer le système de retraite et je veux,
dès cet été au 1er juillet, indexer les pensions de retraite à l’inflation.
Normalement, les retraités doivent attendre au 1er janvier 2023. Je veux aussi
porter la retraite minimale à 1100 euros par mois
> Il y a des salariés du privé qui partent à 63 ans et
demi. Il y a des compatriotes qui ont eu des carrières hachées qui partent à 67
ans. On gardera le système de carrière longue» et de pénibilité. Les personnes
aux métiers les plus durs doivent partir plus tôt.
> Si j’étais un démago et que je voulais me faire élire,
je proposerai la retraite à 60 ans, mais comment on le finance».
> On n’a jamais autant baissé le chômage.
> On va continuer de transformer, de simplifier les
choses, d’investir pour réindustrialiser.
> Aux chômeurs, aux bénéficiaires du RSA, je leur dis que
pour la première fois depuis quarante ans, si nous continuons fort, on peut
aller vers le plein-emploi.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je suis prêt à
tout, aller à Kiev. Mais je ne le ferai pas pour une visite d’ambassade, je
veux que ce soit utile. Je le ferai seulement pour déclencher quelque chose de
nouveau, un processus nouveau, donc je veux que ce soit utile. J’ai fait tout
ce que j’ai pu pour arrêter la guerre. Je protège les Français d’une extension
de la guerre. Je souhaite qu’on
sanctionne la Russie et qu’on fasse tout pour éviter l’escalade. Si nous
arrivons à redéclencher le dialogue entre la Russie et l’Ukraine, alors peut
être qu’une visite peut être utile.
> « Je n’essaie pas de faire croire aux gens que je
suis quelqu’un d’autre.
> J’ai toujours été sincère, direct et donc cette
sincérité, ce caractère, c’est ce qui me caractérise. Je ne me travestis pas.
Je n’essaie pas de faire croire aux gens que je suis quelqu’un d’autre. Je suis
engagé à leur service, aux idées que je crois justes pour notre pays et je me
bats.
> Je veux compléter le projet qui est le mien, sur
l’écologie, la jeunesse.
> Je veux convaincre toutes les Françaises et tous les
Français et dans tous les milieux. Ce n’est pas un jeu d’appareil la
présidentielle, c’est aller au cœur et à l’âme et au cerveau.
> Choisir quelqu’un pour présider, c’est choisir un
responsable politique pour appliquer un programme avec un mandat, mais c’est
aussi présider pendant les crises. Je n’oublie pas ce que Mme Le Pen a dit
constamment pendant la crise du Covid19: elle allait soigner les gens à la
chloroquine, elle allait vacciner massivement avec un vaccin russe dont même
l’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’il n’était pas efficace, et
elle a critiqué assez méthodiquement toutes les décisions prises par le
gouvernement sans lesquelles nous n’aurions pas tenu.
Il ne faut pas simplement suivre le vent et être dans la démagogie, a-t-il
poursuivi. Ça peut marcher quand il n’y a pas de pression ; pendant les
crises, ça peut être fatal. Nous avons tenu un cap, même quand il n’était pas
populaire. Nous n’avons pas cédé à l’esprit du temps, à la démagogie, aux
influences étrangères. Nous n’avons jamais cédé aux fantaisies : ce ne fut
pas le cas de Mme Le Pen quand elle a eu à s’exprimer pendant la crise
Covid19.
> Je pense que le septennat est un bon rythme pour la
présidentielle, je pense que c’est une bonne respiration par rapport aux
législatives et au temps dont on a besoin pour l’action présidentielle. (…)
Donc, je suis plutôt favorable au septennat. (…) Je laisserais plutôt le peuple décider du
caractère renouvelable ou non du septennat. C’est étrange de ne pas soumettre
au vote des citoyens cette dimension quand on croit à la souveraineté du peuple.
> Je constate que les systèmes parlementaires ont moins
bien marché chez nous. Il faut un exécutif fort, et un Parlement fort. En
revanche, il faut sans doute un calendrier différent. Le fait de ne pas avoir
de respiration démocratique pendant cinq ans n’est plus adapté à notre époque.
Il faudrait peut-être avoir quelque chose qui ressemblerait à des élections de
mi-mandat, comme aux États-Unis. Ce sont là mes réflexions libres, j’ai dit que
je voulais mettre en place une commission transpartisane sur ce sujet. Je pense
aussi que le quinquennat est sans doute trop court pour un temps présidentiel
en France. Un septennat avec des midterms séparerait par exemple mieux
l’exécutif gouvernemental de la part d’exécutif présidentiel. Cela dit, je ne
crois pas du tout que la Ve République soit un mauvais régime, au
contraire. La crise actuelle est surtout une crise d’efficacité.