vendredi 1 avril 2022

La quotidienne centriste du 1er avril 2022. Sondages présidentiels: sérieux, buzz et instrumentalisation ne font pas bon ménage

S’il n’est pas possible de vérifier le sérieux des sondages puisque l’on ne connait pas toutes les éléments qui permettent un examen détaillé de la manière dont les instituts procèdent notamment dans leurs «corrections» des données bruts, force est de reconnaître que certains d’entre eux proposent parfois des pourcentages éloignés de la moyenne générale.

C’est préoccupant lorsqu’ils affichent des chiffres qui permettent, comme par hasard, de faire le buzz médiatique.

On comprend qu’un institut de sondage et, surtout, le média qui lui commande des enquêtes, espèrent que les résultats obtenus feront l’événement.

Une «correction» peut permettre d’y parvenir quand le sondage peut être interprété dans les «marges d’erreur».

Dans tous les pays et dans toutes les élections on assiste à ces petites manipulations qui peuvent également avoir une motivation partisane.

Lors de cette présidentielle, certains sondages peuvent susciter une certaine suspicion à cet égard.

Ce fut le cas de ceux publiés par un nouvel institut qui expliquait avoir une nouvelle approche de l’enquête d’opinion et qui a été épinglé par la commission des sondages parce que son panel n’était pas conforme aux règles en vigueur à respecter.

Mais il y a eu également des sondages qui ont donné des résultats que l’on peut qualifier de surprenant d’autant plus qu’ils étaient uniques mais qui, à chaque fois, permettait une large exposition médiatique.

Ce fut le cas, entre autres, quand Valérie Pécresse fut donnée gagnante au second tour ou quand Emmanuel Macron obtint un score très élevé ou quand Marine Le Pen se retrouva quasiment dans les marges d’erreur pour disputer la victoire au second tour ou quand Jean-Luc Mélenchon fit une percée surprise ou quand Eric Zemmour se qualifia au second tour.

On comprend que de titrer sur de tels «surprises» apporte un plus en matière d’exposition ou est du pain béni afin d’influencer les électeurs si l’intention est partisane.

D’autant que ce sont le plus souvent des «one-shot» que, non seulement, aucun autre sondage concurrent ne valide mais même pas la vague suivante de l’enquête en question.

Mais il y a une autre manière d’instrumentaliser les sondages c’est en choisissant celui qui va dans le sens de vos opinions ou qui peut faire le buzz.

Tous les jours, lors de cette présidentielle, trois sondages quotidiens sont publiés et, dans la semaine, plusieurs autres désormais hebdomadaires le sont également.

Si, pour la plupart, ils donnent des résultats assez proches, il y a cependant des différences dans les hausses et les baisses conjoncturelles qui ne dépassent pas généralement les 1% à 2% soit dans les marges d’erreur.

Or, si vous voulez montrer à des fins précises que tel candidat perd du terrain ou au contraire qu’il en gagne, il vous suffit de sélectionner celui qui va dans le sens que vous souhaitez et ce, même si dans le sondage où votre candidat est en baisse ou en hausse n’est même pas celui où son score est le plus bas ou le plus haut du jour ou de la semaine…

Mais le simple fait de dire «en baisse» ou «en hausse» permet d’envoyer un message qui va marquer les esprits plus qu’un résultat brut.

Quand on fera le bilan des sondages publiés lors de cette élection présidentielle, comme lors de tous les autres scrutins nationaux – c’est moins vrai pour certaines élections locales – dans les pays démocratiques, la grande majorité sera validée en ce qui concerne leurs dernières vagues.

C’est pourquoi ceux qui racontent que les sondages sont faux sont des menteurs.

Reste qu’il y aura toujours  des «corrections» qui poseront problème notamment  par l’écho qu’elles auront provoqué et qui sont donc inacceptables tout comme le sont les instrumentalisations de chiffres et de tendances qui ont pout but de tromper l’électeur.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ifop – Derrière Macron stable, Le Pen en hausse et Mélenchon en baisse / Pécresse sous les 10%

Selon la vague du 1er avril du sondage présidentiel quotidien de l’Institut Ifop pour LCI, Sud radio et Paris Match, Emmanuel Macron obtient au premier tour 28% (=) des intentions de vote et précède Marine Le Pen (21,5% / +0,5), de 6,5 points.

En troisième position on trouve Jean-Luc Mélenchon (15% / -0,5) qui devance Eric Zemmour (11% / =) qui est désormais devant Valérie Pécresse (9,5% / -0,5).

Au second tour, Emmanuel Macron remporte son duel face à Marine Le Pen (53,5%-46,5% / +0,5).

Concernant les candidats du Top5, Macron et Zemmour sont stables, Le Pen en hausse, Mélenchon et Pécresse en baisse.

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0,5% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (+0,5)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3,5% (-0,5)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 15% (-0,5)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 1,5% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologique): 4,5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 28% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 9,5% (-0,5)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2% (+0,5)
- Jean Lassalle (Résiste, droite populiste démagogue): 2% (=)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 11% (=)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 21,5% (-0,5)

Nota: L’Ifop réalise également d’autres sondages dont l’un plus ou moins hebdomadaire pour Le Figaro et… LCI sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien ainsi qu’un sondage à période plus longue pour le JDD.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier leurs résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et des médias précités.
Bien évidemment, nous observons les résultats de ces autres enquêtes réalisées sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci, comme nous l’avons fait récemment pour le sondage réalisé pour le JDD avec des différences notables avec le sondage quotidien, ce qui, par ailleurs pourrait remettre en cause le sérieux du travail de l’institut.
A nos lecteurs d’en juger.

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge entre 1,4 et 3,1 points)

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ipsos – Stabilité générale aux deux tours

Selon la vague du 1er avril du «baromètre quotidien» de l’Institut Ipsos pour franceinfo et Le Parisien concernant l’élection présidentielle, Emmanuel Macron est en tête du premier tour avec 27% (=) des intentions de vote et devance Marine Le Pen, seconde avec 20% (=), de 7 points.

En troisième position on trouve Jean-Luc Mélenchon (15,5% / =) qui précède Eric Zemmour (11,5% / =) et Valérie Pécresse (9% / =).

Au second tour, Macron l’emporte face à Le Pen (54%-46 / =).

Concernant les candidats du Top5, stabilité générale.

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0,5% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1,5% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3% (=)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 15,5% (=)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 6% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 27% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 9% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,5% (=)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste de droite): 2,5% (=)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 11,5%(=)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 20% (=)

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Opinionway – Macron en tête devant Le Pen / Pécresse à 9%

Selon la vague du 1er avril du «baromètre» présidentiel quotidien de l’Institut Opinionway pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron obtient au premier tour 28% (=) des intentions de vote et devance Marine Le Pen (20%/ =) de 8 points.

En troisième position on trouve Jean-Luc Mélenchon (15% / =)

Eric Zemmour (10% / =) est à la quatrième place devant Valérie Pécresse (9% / -1).

Yannick Jadot (5% / =) demeure devant Fabien Roussel (3% / =), Anne Hidalgo (3% / +1) et Jean Lassalle (3% / =)

Nicolas Dupont-Aignan (2% / =) devance Philippe Poutou (1 / =) et Nathalie Artaud (1% / =).

Au second tour, le président centriste l’emporte face à Marine Le Pen 55%-45% (=).

Concernant les candidats du Top5, Stabilité générale sauf pour Pécresse à nouveau en baisse.

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 1% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3%:(=)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 15% (=)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (+1)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central):28% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 9% (-1)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2% (=)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste): 3% (=)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 10% (=)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 20% (=)

Nota: Opinionway réalise depuis le 20 janvier un sondage hebdomadaire pour Cnews sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier ses résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et de la chaine d’information en continu.
Bien évidemment, nous observons les résultats de cette enquête hebdomadaire réalisée sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci ce qui, par ailleurs remettrait en cause le sérieux du travail de l’institut.

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)

 

 

Vues du Centre. Le Sénat, officine anti-Macron dont le président estime illégitime sa réélection, source fiable des médias?!

Par Aris de Hesselin

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.

Pendant cinq ans, le Sénat a essayé de se débarrasser d’Emmanuel Macron en cherchant sans relâche des scandales qui pourrait faire chuter un président de la république légitimement élu au suffrage universel ce que ne sont pas ses membres.

Dans une alliance scélérate – du fait même que leurs électeurs ne les avaient pas élus pour cela – les sénateurs LR, emmenés par des radicaux de droite proche de l’extrême-droite comme le président de leu groupe, Bruno Retailleau, et les sénateurs PS ont fait la chasse au macronisme de manière éhontée comme pour se venger des raclées prises en 2017 ainsi que le démontra minablement Philippe Bas qui tenta de faire du fait divers concernant Alexandre Benalla, une affaire d’Etat alors que le candidat dont il était de directeur de campagne, François Fillon, avait escroqué la France avec l’emploi fictif de sa femme aux frais des contribuables, ce pourquoi il a été condamné à de la prison ferme en première instance…

Il ne faut pas oublier, non plus, que le président même de cette assemblée, Gérard Larcher, a mis en doute la légitimité d’Emmanuel Macron s’il était réélu grâce au vote des Français!

Pas de tous les candidats, uniquement de Macron!

Une insulte aux électeurs.

Oui, voilà ce qu’est devenu le Sénat qui n’a plus rien d’une «vénérable assemblée» mais plutôt d’une officine subversive dont la principale victime est la démocratie.

Et c’est un rapport d’une de ses commissions d’enquête mise sur pied pour «se payer» encore une fois Macron qui est aujourd’hui utilisé par les opposants au président de la république et par les médias pour monter une affaire d’Etat alors même que les pratiques dénoncées comme scandaleuses sont  communes de la part de tous les gouvernements et que parmi ceux qui y ont eu le plus recours, on trouve Valérie Pécresse, la candidate LR!

Il n’y a donc plus aucune limite à l’indécence politicienne qu’elle vienne du monde politique ou des médias.

Dédiabioliser Le Pen pour diaboliser Macron est-ce là leur objectif final?

En tout cas, main dans la main, ils s’y emploient depuis cinq ans.

Aris de Hesselin