samedi 19 mars 2022

Propos centristes. France – Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Transition écologique / Réindustrialisation / Augmentation du pouvoir d’achat…

Voici une sélection, ce 19 mars 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Pendant ces quelques années, j'ai tenu beaucoup de mains. Je ne les lâcherai pas. J'ai un rêve, c'est qu'elles se tiennent les unes les autres. C'est ce qui fait la force d'une Nation : sa fraternité.

> [Guerre d’Algérie – 60e anniversaire des accords d’Evian] Le 19 mars 1962 ne fut ni le début de la paix, ni la fin de la guerre. (…) Pendant des décennies, les mémoires de la guerre d’Algérie sont restées cloisonnées, clivées, divisées. Ce que nous avons fait ensemble, c'est un parcours de reconnaissance. (…) La guerre d'Algérie et ses non-dits étaient devenus la matrice de ressentiments. Ne rien oublier, ne rien nier des souffrances, assumer : le parcours de reconnaissance se poursuivra.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> Indéfectible soutien à l'Ukraine et sa population, solidarité avec les victimes de la guerre, mobilisation de toute la Nation pour accueillir dignement les réfugiés : j'ai réaffirmé à mon homologue Denys Chmyhal l'engagement total de la France à ses côtés.

> Vous dire qu'il faut investir en France, qu'il faut innover en France, qu'il faut réindustrialiser la France. Vous dire qu'il faut toujours, et à chaque fois que cela est possible, privilégier le dialogue social, comme j'essaie de m'y employer en ma qualité de Chef du Gouvernement, vous dire qu'il faut travailler sur la compétitivité, sur l’excellence, sur l’innovation. Tout ça me va parfaitement bien puisqu’il se trouve que cela figure au cœur de l’action du Gouvernement et des orientations du Président de la République. Dans les moments que nous traversons où les crises se succèdent, non s’additionnent les unes aux autres, elles font apparaître finalement entre nous ce que nous savions déjà, mais que peut-être, nous ne voulions pas regarder avec la lucidité nécessaire : nous devrons recouvrez notre souveraineté. C’est un sujet majeur pour notre pays et pour l’Europe.

> Entre 1980 et la fin des années 2010, notre beau pays, la France, je dis à tout le monde, et en particulier ici aux salariés de Goodyear, a détruit, a perdu 50 000 emplois industriels en moyenne par an. C’est une responsabilité collective que nous devons assumer. Mais surtout, dont nous devons impérativement tirer toutes les conséquences. C'est la vertu des crises sans doute. Elles nous conduisent peut-être à ouvrir davantage les yeux, et à accélérer des processus qui sont en œuvre.
Ce processus, c'est la réindustrialisation. Je pourrais multiplier les chiffres, je vais vous en donner encore deux quand même, si vous m’y autorisez. La part de notre industrie, comme ici, dans la richesse nationale française en 2000, je vais un peu moins loin dans le temps, était à 17 % l’industrie. En 2018, donc 18 ans après, nous étions tombés à 12 %. Je vais vous donner, toujours en 2018, le chiffre de l'Allemagne. Nos amis allemands, 23 %. L'Italie, 18 %. Nous n’avons pas toujours tendance à associer l'Italie à une nation industrielle, eh bien c’est plus que nous. Les chiffres sont clairs et pourtant, l’industrie, ici, est un des secteurs économiques les plus, comme on dit, riche à l’emploi. Vous numérisez et vous automatisez, parce que la compétitivité des segments industriels, s’est accompagnée de création d’emplois. L’industrie est créatrice d’emplois.
L’industrie, évidemment, est un formidable vecteur d'innovations. On le voit. 70 % aujourd'hui de ce qu’on appelle « la recherche et développement en France » privée se passe dans l'industrie.
Je rappelle aussi, puisque nous avons de redoutables problèmes d'inflation, de pouvoir d'achat, que dans les branches industrielles les niveaux de salaires sont en moyenne plus élevés. Ce n’est pas qu'il n'y a pas des problèmes, que ce soit parfait, etc., mais enfin il y a des accords de branches, et nous déployons beaucoup d’efforts pour progresser sur ce sujet, notamment sur la question dite des minimas de branche. Dans l'industrie, il y a encore une fois un dialogue social qui est vivace, parfois dur, mais ça voilà, c'est la démocratie sociale. Mais ça a abouti à des résultats très concrets pour les salariés de ce secteur.

> Nous pouvons, nous devons, nous savons, concilier transition écologique et politique industrielle.  C'est tout l'enjeu de la décarbonation. Tout l'enjeu du respect des normes environnementales. Comment on peut mener l'indispensable transition écologique sans sacrifier la croissance économique et sociale ? C'est tout sauf simple, mais c'est un objectif politique majeur. C'est en tout cas celui que par tous moyens, sous l'autorité du président de la République, mon Gouvernement recherche.

> Investir dans notre industrie, c'est recouvrer notre souveraineté, c'est être moins dépendant. Vous voyez ce qui se passe en ce moment où un pays décide unilatéralement d'agresser une démocratie. Évidemment, on prend des sanctions. Cette situation montre la dépendance dans laquelle on se trouve, par rapport à ces États. Cette dépendance, elle est surtout sur les segments stratégiques : l'industrie, je pourrais parler de l'agriculture, de l'agroalimentaire, mais je suis ici dans une usine. Nous devons, et c'est ce que nous faisons, réinvestir massivement dans l'industrie. On a fait un plan de relance, c’est pour parler dans la période récente 100 milliards d'euros, c’est massif. Sur ces 100 milliards d'euros, le choix politique a été fait d'en consacrer 35 à l'industrie, parce qu'il y a un fort rattrapage à faire.

> La France a cessé de détruire des emplois industriels. La France se remet à créer des emplois industriels. Je vous ai parlé tout à l'heure d'un rythme de 50 000 destructions par an. Vous vous souvenez ? Bon, on en a recréé en net avant la crise sanitaire 30 800. Et en 2020, une année tout à fait particulière, tout s'est arrêté, mais pas qu'en France pour le coup. Et en 2021, nous avons créé en net, ce sont les premiers effets du plan de relance, 18 000 emplois industriels.

> La France, pour les investissements de groupes étrangers, est le pays le plus attractif, le plus attractif, notamment sur le segment industriel. Et les projets d'investissement dans ce domaine se multiplient.

> Nous sommes encore dans une crise sanitaire. Là aussi, qu'est-ce que cette crise a montré comme dépendance sur certains produits médicaux, sur certains médicaments par rapport à des pays étrangers, sur la fabrication de vaccins ? Vous avez vu tout ça, mes chers concitoyens. Bon, une fois qu'on l'a vu, qu'est-ce qu'on fait ? On réinvestit. Et l'exemple qui m'a marqué, c'est quand je suis allé dans le nord de l'Isère, dans cette usine qui produit du paracétamol qui avait tout délocalisé au milieu des années 2000 dans le Sud-Est asiatique. Grâce au plan de relance et à la politique initiée en France et en Europe, elle a décidé de tout relocaliser dans l'Isère. Et je vous assure que quand vous êtes avec des salariés qui ont connu l'ancienne unité de fabrication, qui avait été symboliquement détruite, et que nous avons fait ensemble le chemin de l'endroit où se trouvait l'ancienne unité de fabrication pour aller poser la première pierre de la future unité qui, de surcroît, produira davantage encore de paracétamol que ce qui avait été délocalisé à l'époque vers le Sud-est asiatique, on se dit, Mesdames et Messieurs, que la France travaille pour l'avenir et pour sa souveraineté.
> Nous avons une conception de la souveraineté, qui est bien sûr nationale, mais qui est aussi européenne. Nous avons besoin de l'Europe. Il se trouve que dans ces moments historiques, c'est la France qui préside depuis le 1er janvier, le Conseil de l'Union européenne. Nous travaillons d'arrache-pied. Je parlais tout à l'heure de la ressource humaine : j'espère vivement que, sous présidence française, nous ferons significativement progresser le dossier du SMIC européen, puisque nous sommes aussi en concurrence au sein de l'Union et que donc il faut égaliser tout ça.
Je peux vous dire la fierté qui est la mienne, qu’il y a deux jours, les ministres se soient mis d'accord pour une étape, il en faudra d'autres, mais elle est hautement symbolique et majeure en vue de l’institution à l’échéance 2025-2026, c’est un tournant fort, d’une taxe carbone aux frontières extérieures de l’Union. Les États membres ont identifié des secteurs prioritaires, il y en a cinq : l’acier, l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité. Cela veut dire quoi ? Ça veut dire que les pays qui ne respecteront pas, dans les process de production les mêmes normes environnementales que nous serons taxés à l’entrée de l’Union européenne. C’est un progrès considérable pour nous, porteur d’équité et d’égalité qui doit aussi pousser ces pays. Parce que c’est bien l’enjeu: on ne peut pas être un îlot dans la transition écologique.

> La transition écologique sera mondiale ou ne sera pas et nous avons une responsabilité forte, particulièrement forte à l’égard des pays en développement. Mais nous avons dans le même temps l’obligation aussi de faire en sorte que tous les investissements que vous consentez, tous les efforts de formation que vous allez entreprendre ne soient pas mis à mal parce qu’à l’arrivée vos prix seront ce qu’ils sont et viendront être concurrencés. J’emploie le futur, mais évidemment c’est la réalité actuelle, et massive, qui a abouti entre autres à la désindustrialisation que j’ai décrite tout à l’heure. C’est un changement complet de paradigme. Et moi qui suis, voyez-vous, un élu rural, qui aime beaucoup la ruralité, l’une des fiertés les plus fortes, même si tout ça doit être largement développé et amplifié, c'est d'avoir lu dans les dernières productions de l’INSEE que c'est dans les territoires les plus pauvres de notre pays que l'emploi industriel a le plus progressé. C’est là que le taux de chômage, qui reste encore – pas d'autosatisfaction – beaucoup trop élevé, a le plus baissé, notamment grâce à l'industrie.

> Le défi de notre génération, c'est vraiment de se dire comment on conduit la transition écologique qui n'est plus un choix et comment on la concilie avec le maintien d'une croissance économique et sociale forte.

> La transition écologique, pas plus qu'une autre politique, Mesdames et Messieurs, ce n'est pas le retour en arrière. La transition écologique est porteuse d'avenir. Il faut tout simplement que nous nous en donnions ensemble les moyens, que nous en ayons la volonté, à commencer par nous responsables politiques et dépositaires du suffrage universel. Que nous sachions fédérer, accompagner, entraîner, d'où, j'y insiste, le dialogue social, que nous fassions des choix judicieux d'investissements et que nous soyons finalement animés par la volonté de servir notre pays et les générations qui vont nous succéder.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> Appel avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu de retour de Moscou et de Kiev pour continuer notre coordination face à la guerre en Ukraine. Priorité au cessez-le-feu pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et fermeté face aux violations du droit international.

> Entretien avec le Commissaire européen Janez Lenarcic pour préparer le forum humanitaire européen du 21 mars. L’UE est au rendez-vous du défi des besoins humanitaires en Ukraine, dans les pays voisins et au-delà, face aux conséquences du conflit pour la sécurité alimentaire des plus vulnérables.

> Comme je m’y étais engagé le 3 mars, la France apporte aujourd’hui un appui déterminé et concret à la Moldavie, affectée par la guerre en Ukraine.

> Depuis le lancement de la guerre par la Russie, le G7 a agi de manière décisive et uni. Nous poursuivons aujourd’hui cette coordination très étroite, sur les sanctions, sur l’appui aux réfugiés, sur l’aide humanitaire.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
 La transition écologique est la plus grande transformation de nos économies et de nos sociétés depuis la révolution industrielle. Pour la réussir, il y a une méthode : la planification écologique.

> La mise en œuvre la plus ambitieuse et la plus rapide possible du Green Deal est une des voies pour sortir de notre dépendance aux fossiles russes. La solution n'est pas de ralentir la transition écologique mais de l'accélérer. 

> La demande mondiale en batteries va être décuplée d’ici 2030. Les Etats européens ont adopté hier un texte majeur pour construire une filière digne du XXIème siècle : décarbonée, circulaire, souveraine, créatrice d'emplois. C'est ca faire de l'écologie une chance pour l'avenir.

> Adoption unanime du règlement sur les batteries par le Conseil environnement ! Nous posons les fondations d'une filière européenne digne du XXIème siècle : décarbonée, circulaire, souveraine, créatrice d'emplois. Un succès collectif, une concrétisation de plus du Pacte vert.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> L’Union européenne est unie et partage une vision politique commune de coopération pour soutenir le peuple ukrainien. Lors de la réunion des ministres européens de l’éducation, nous avons décidé de mettre en place une "task force" pour coordonner l’accueil des élèves.
Le premier axe de travail vise avec la commission à s'assurer du soutien financier aux systèmes éducatifs des pays membres de l'Union européenne avec une «réaffectation de fonds européens pour le soutien de l'accueil des enfants ukrainiens dans les écoles».
Nous nous engageons à faciliter la scolarisation des élèves ukrainiens en simplifiant les démarches pour qu'ils retrouvent une vie la plus normale possible.
Nous assurerons l’accès à des ressources partagées pour accompagner les professeurs européens à travers une plateforme commune.
Les pays européens garantiront un accès à la culture, à la langue et au système éducatif ukrainien notamment via la plateforme ukrainienne d'enseignement à distance et le programme de jumelage eTwinning.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> [Réduire les droits de succession] C'est une mesure de justice, c'est le fruit de votre travail que vous gardez.

> Le SMIC va être automatiquement revaloriser dès l'été prochain. Ce coup de pouce serait d'environ 25€ nets.

> Avec Emmanuel Macron, nous avons la possibilité, sur la base des résultats obtenus pendant ce quinquennat, d’arriver au plein emploi. Un résultat que la France n’a pas obtenu depuis un demi-siècle.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
> À Bruxelles hier avec les ministres de la défense des pays membres de l’OTAN. Ensemble, pour protéger l’Europe, pour soutenir l’Ukraine et saluer le courage de tous les Ukrainiens. Ensemble, pour obtenir la fin de l’invasion russe et des frappes russes contre les civils
Ni la France, ni l’OTAN, ni l’Union européenne ne sont en guerre contre la Russie.
Les forces militaires de l’Alliance assurent des missions de réassurance au profit des pays alliés frontaliers de la Russie : si un de nos pays est attaqué, l’ensemble des pays de l’OTAN le sont. Nous sommes solidaires. La France est un contributeur actif de l’OTAN :
⁃ Sur terre, 550 militaires en Roumanie, 200 en Estonie, ainsi que le commandement de la force de réaction rapide qui s'entraîne actuellement en Norvège.
⁃ Dans les airs, des Mirage 2000-5 et des Rafale dans le ciel de l'Estonie, de la Pologne et de la Roumanie.
⁃ Sur les mers, le groupe aéronaval qui contribue à la sécurité de l'Alliance depuis la Méditerranée orientale.
La guerre frappe à nouveau le continent européen. Les conséquences sont multiples : économiques, agricoles, financières, géopolitiques, militaires.
L’OTAN au titre de la défense collective, l’UE via l'aide humanitaire, les sanctions économiques et la fourniture d'équipements de défense pour 500 millions d'euros (500 millions d'euros supplémentaires sont prévus) s’affirment dans cette crise majeure du 21ème siècle.
Pourquoi faisons-nous cela?
⁃ Montrer notre détermination à protéger les pays de l’Alliance.
⁃ Contraindre la Russie à choisir la négociation plutôt que la violence.
⁃ Aboutir à un cessez-le-feu, et in fine un accord de paix juste.
La Russie n’a pas à dicter son destin à l’Ukraine. L’Europe doit être forte et capable de se protéger.

> Gardienne des détroits et membre de l’OTAN, la Turquie a un rôle clé à jouer dans la stabilisation de la mer Noire.

> La France participe notamment à la police du ciel dans le ciel polonais. Nous sommes aussi d’accord pour poursuivre le renforcement de la défense européenne, à la suite du sommet de Versailles.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Pour les entreprises et leurs collaborateurs qui veulent s’engager pour l’Ukraine, un portail dédié est mis en place : http://lesentreprises-sengagent.gouv.fr/agir-pour/ukraine. Possibilité d’embauche, dons financiers et matériels… toutes celles qui souhaitent s’engager peuvent s’y rendre.

> Lancement du volet du CEJ dédié aux jeunes en rupture. Ils ont été à l’ASE, ont parfois vécu dans la rue, ils sont réfugiés..avec le CEJ, ils auront un accompagnement global pour lever leurs freins à l’emploi (logement, santé).

 

Joël Giraud (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
> La présidence française de l’UE accélère le déblocage rapide de ressources, au titre de la cohésion, pour apporter une aide d’urgence aux personnes qui fuient la guerre.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Avec Emmanuel Macron, les investissements se poursuivront pour une justice plus efficace, rapide et proche de nos concitoyens :
- Embauche de 8500 magistrats et personnels de justice
- Refonte du code de procédure pénale
- Mise en œuvre des États Généraux de la Justice

> Répondant sans détour à toutes les questions, Emmanuel Macron a présenté un projet précis, détaillé et ambitieux pour une France plus indépendante, une Europe plus forte, une société plus unie et un pacte républicain renforcé.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> Myriam Monsonégo, 8 ans. Arié Sandler, 6 ans. Gabriel Sandler, 3 ans. Jonathan Sandler, 30 ans. Le 19 mars 2012, à Toulouse, ils étaient assassinés parce que juifs. Nous ne les oublierons jamais.

> J'ai échangé avec Jennifer Klein, directrice exécutive du Conseil de politique d'égalité femmes-hommes de la Maison-Blanche. Nous avons notamment évoqué la concrétisation des engagements du Forum Génération Égalité ainsi que la situation inquiétante des femmes en Ukraine.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> 30% des personnes éligibles au RSA ne le demandent pas, alors qu'elles sont en situation de grande précarité : le versement des prestations sociales à la source est une mesure de justice sociale, en évitant des démarches administratives.

> Plus d'1 million d'emplois créés en 5 ans, un taux de chômage au + bas depuis 15 ans, un taux de chômage des jeunes au + bas depuis 1981, 700.000 apprentis formés... C'est le résultat d'une politique qui fonctionne : nous pouvons aller plus loin, jusqu'au plein emploi.

> Les mesures que nous avons prises et les réformes que nous avons menées pour baisser les impôts et créer des emplois ont tiré le pouvoir d'achat des Français vers le haut : leur revenu disponible a augmenté de 300€ en moyenne.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Il y a 10 ans, enfants et militaires furent tués, victimes des attentats terroristes islamistes de Toulouse. Au nom de la représentation nationale, je leur rends hommage. Mes pensées vont à leurs familles, proches, collègues. Restons unis face au terrorisme et à l’antisémitisme.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> Certains disent que la guerre et l'épidémie empêchent la campagne de se dérouler. Au contraire, elle nous recentre vers l'essentiel : l'élection présidentielle, c'est le choix de celui qui va porter les choix et l'intérêt de son pays dans les crispations.

> La guerre et l'épidémie recentrent la campagne sur l'essentiel. L'élection présidentielle, c'est le choix de celui qui va porter l'intérêt de son pays dans les crispations du monde. Si Emmanuel Macron n'était pas là, nous serions dans une immense difficulté.

> Notre peuple ne donne pas sa confiance spontanément, il veut regarder et éprouver. Nous avons vu en Emmanuel Macron un homme travailleur dans les dossiers, courageux face aux crises, réconciliateur même avec ses adversaires.

> Nous sommes des citoyens, des mères et des pères. Et nous sommes très nombreux à dire que nous voulons placer notre confiance en vous [Emmanuel Macron] pour les cinq ans à venir.

> Face à ces crises, nous nous posons la question «Vers qui pouvons-nous nous tourner?» Nous sommes très nombreux à penser que sans vous [Emmanuel Macron], nous serions face à une grande crise nationale.

> [Emmanuel Macron] J'ai vu un homme avec des qualités humaines, proche des faibles et ému par les plus fragiles. C'est cet komme là qui donne tout son sens à l'aventure que nous vivons.
Nous avons vécu cinq années ensemble. Notre peuple ne donne pas sa confiance spontanément, il veut regarder et éprouver. Nous avons vu un homme travailleur dans les dossiers, courageux face aux crises, réconciliateur même avec ses adversaires.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> En 2017 notre promesse était très simple : permettre à chacun d’être maître de son destin. En 2022, notre enjeu c’est d’être maître de notre destin collectif, en tant que nation.

> On continue une politique fiscale qui marche ! Une trajectoire qui crée de la croissance, crée des emplois et qui baisse les impôts et le déficit.

> La direction sur le projet éducatif est très claire : faire en sorte que l’école soit plus adaptée aux besoins de la nation de demain.

> Ce qui fait la différence, c’est un projet beaucoup plus équilibré. C’est la réaffirmation du « en même temps ». Un projet qui prend en compte la transformation de la société.

> Il y a des projets de rétrécissement, de repli. Je crois a l'inverse. Il n'y a pas de fatalité. Une ambition pour notre pays, un projet de progrès. Maîtriser notre destin, comme nation. Maîtriser nos vies, comme individus.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Sur les successions, Emmanuel Macron prend en compte deux réalités: celle des prix de l’immobilier, et celle de la force possible de liens avec une soeur, un frère, un neveu… Concrètement, on ne parle pas de grandes fortunes : on parle de la maison de famille.

> Avec Emmanuel Macron, le plein-emploi, ce n’est plus un slogan. Il est rendu atteignable, grâce à ces cinq ans où nous avons misé sur le travail, sur l’emploi, sur la formation. C’est le meilleur moyen d’agir pour le pouvoir d’achat, pour l’émancipation.

> Le RSA comme allocation, c’est évidemment nécessaire. Mais notre objectif doit aussi être d’aller vers la reprise d’activité, lorsque c’est possible. C’est la proposition d’Emmanuel Macron: 15 à 20h de formation ou d’insertion, comme pour le Contrat d’Engagement Jeunes.

> La liberté que j’ai retrouvée avec Emmanuel Macron, c’est celle de ne plus me demander si une idée est de droite ou de gauche pour savoir si elle est bonne. Quand on est de gauche, on croit dans le progrès, dans l’émancipation, dans l’égalité : on vote pour Emmanuel Macron.

> Le pacte entre les générations, c’est assurer la solidarité. Dépassons la caricature : le projet d’Emmanuel Macron, c’est de nouveaux droits, comme la retraite minimale à 1100€. Oui, les carrières longues seront prises en compte (départ à 62 ans). Oui, la pénibilité aussi.

> Malgré les crises, Emmanuel Macron a tenu les promesses qu’il avait faites en 2017. Si les Français lui font confiance en avril, il agira avec vous:
- pour une France souveraine
- pour lever les blocages
- pour réduire les inégalités, à la racine.

> Ces temps de crise doivent être le point de départ d'une nouvelle époque française et européenne. Nous devons faire du prochain mandat 5 années décisives pour les 50 ans à venir.

> Le président du Sénat est le 2ème personnage de l’Etat. Quand il prétend qu’une élection serait illégitime parce qu'il pense la perdre, il fait mal à la République. C’est insultant pour tous les candidats, pour les électeurs, mais aussi pour les élus locaux qu'il dit représenter.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Nous avions le meilleur candidat, nous avons désormais le meilleur des projets !

> La baisse historique des impôts et du chômage depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017 a profité à tous les Français, et en particulier aux classes moyennes.

> [Tribune: La bonne santé économique des territoires]
Le net recul du chômage depuis 2017 a principalement bénéficié aux territoires fragiles, où l'emploi salarié s'est redressé deux fois plus vite qu'ailleurs, explique Jean-Noël Barrot. Qui y voit le résultat conjugué des baisses d'impôt, de la réforme du marché du travail et du plan de relance.
Il fut longtemps admis que la France des territoires, la « France périphérique », était condamnée. A l'écart des routes de la mondialisation, installée durablement dans le chômage, son déclassement semblait inexorable. Il n'en est rien. Les réformes engagées depuis 2017 n'ont pas conduit au grand déclassement mais aux prémices d'une grande régénération des territoires.
Car en dépit d'une récession historique, l'économie française a créé près d'un million d'emplois et le chômage a fortement reflué pour atteindre début 2022 un niveau jamais vu depuis 2008. Et les territoires fragiles sont les grands gagnants de cette convergence vers le plein emploi. La baisse du chômage y est nettement plus forte qu'ailleurs.
Il suffit pour s'en convaincre de considérer la situation des dix départements dans lesquels le taux de pauvreté est le plus élevé : l'Aude, la Guadeloupe, la Guyane, la Haute-Corse, la Réunion, la Martinique, les Pyrénées-Orientales, la Seine-Saint-Denis, le Vaucluse, et le Gard. Depuis 2017, l'emploi salarié y a progressé de 6% - deux fois plus vite qu'ailleurs - grâce à la poussée spectaculaire de l'emploi industriel qui augmente de 8% dans ces départements - alors qu'il est stable en moyenne dans les autres. Résultat : depuis cinq ans, le chômage baisse deux fois plus vite dans ces territoires fragiles que dans les autres.
Les Français les plus modestes bénéficient donc pleinement des baisses d'impôt, de la réforme du marché du travail et de l'apprentissage ainsi que du plan de relance qui, en restaurant un climat de confiance, élèvent le niveau de vie là où le déclin semblait inexorable. Mais le retour de l'emploi dans les territoires fragiles, c'est aussi la revanche d'une France qui ne s'était jamais vraiment résignée aux fermetures d'usines, aux hangars désaffectés, aux terrains vagues.
C'est ainsi qu'on assiste partout à la résurrection de sites qui furent jadis des fleurons avant d'être emportés par le raz-de-marée de la désindustrialisation. A commencer par Denain (Nord), l'une des villes les plus pauvres de France, qui fut le triste théâtre du plus gros plan de licenciement de l'histoire quand Usinor ferma ses portes laissant 5000 ouvriers sur le carreau ainsi qu'une gigantesque friche, plaie béante au coeur du valenciennois. Quarante ans plus tard, la ville trouve un nouveau souffle avec l'arrivée du groupe Lesaffre, leader mondial de la levure.
A Tonneins (Lot-et-Garonne) où l'on se souvient encore du traumatisme de la fermeture en 1998 de la manufacture de tabac de la SEITA dont vivait un quart de la population, c'est K'Ryole, spécialiste de la livraison en remorque électrique qui s'installe en 2021 avec le soutien du programme « Territoires d'Industrie », rendant leur lustre aux bâtiments napoléoniens de la « Manu » .
A Vierzon (Cher), siège de la Société Française, pionnier français du machinisme agricole qui ferma définitivement en 1995, les hangars désaffectés et l'immense verrière inscrite à l'inventaire des monuments historiques font peau neuve pour accueillir un campus de formation d'ingénieurs numériques. Symptôme du déclin industriel de la France, la légendaire Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM) qui s'étalait sur douze hectares en plein centre-ville de Mulhouse (Haut-Rhin) ferma ses portes en 1986. Jusque-là délaissés, les bâtiments de briques rouges et leurs charpentes métalliques renaissent un à un de leurs cendres, attirant des industriels français, mais aussi suisse et allemands, comme si le sort était enfin rompu.
Polytraumatisés par la mondialisation, la métropolisation et l'acharnement fiscal des précédents gouvernements, les territoires fragiles prennent un nouvel élan. L'impulsion de cette régénération inespérée provient des réformes menées par Emmanuel Macron, conjuguant l'objectif de plein emploi et l'accompagnement sur mesure des territoires. C'est la démonstration que cette politique est un puissant levier de lutte contre la pauvreté et de réduction des inégalités.

 

● Parti radical
> Un projet de progrès et d'émancipation pour chacun, ambitieux et humaniste pour une France souveraine et une Europe plus forte, Le Parti radical soutient Emmanuel Macron.

> Le Parti radical approuve la proposition de mix énergétique d'Emmanuel Macron: développement continu des énergies renouvelables et du nucléaire pour réduire nos émissions de carbone et renforcer notre indépendance énergétique.

> Emmanuel Macron: «Je suis favorable à plus de proportionnelle». Le Parti radical soutient cette proposition d'instituer la proportionnelle aux législatives pour plus de représentativité.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> A la frontière entre Pologne et Bélarus, des centaines de camions russes et biélorusses font la queue. Pour certains le commerce se porte bien malgré la guerre. Des manifestants viennent exprimer leur incompréhension sur ce « Business as usual » pendant qu’on meurt en Ukraine.

> A plusieurs reprises Emmanuel Macron alerté sur les ingérences étrangères et s’engage à faire plus pour protéger la liberté de l’information. Ces enjeux démocratiques majeurs, il est le seul à en avoir conscience et à faire des propositions parmi les candidats.

 

 

Présidentielle 2022. Propos de campagne de Macron du 19 mars – Bâtir l’unité / Laïcité / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Transition énergétique / Egalité femmes-hommes / Pouvoir d’achat…

Retrouvez ici les derniers propos tenus pas le candidat représentant le Centre et l’axe central, Emmanuel Macron, lors de la campagne présidentielle.

> Pour moi, tout le défi des cinq ans qui viennent c’est de bâtir cette unité, c’est de construire ces accords, c’est de réconcilier partout mais sans éteindre les différences, sans les nier, sans nier les problèmes, sans mentir. C’est d’essayer à chaque instant d’unir en agissant, d’unir en continuant à rendre notre pays plus fort. Voilà l’objectif que je me suis assigné. Je pense que c’est possible mais cela suppose ce débat de vérité, cela suppose du respect, cela suppose beaucoup d’engagement de ma part pour bâtir ce que j’appelle cette concorde active dont la nation a besoin. Voilà ce qu’il nous faut.

> Je crois à la république laïque, généreuse et exigeante. Etre citoyen de la république, c’est respecter toutes ses règles quelle que soit sa religion. Je ne connais pas de citoyens catholiques, musulmans ou autres, je ne connais que des citoyennes et des citoyens. Après, chaque française et français a sa religion et l’exprime librement dans la sphère privée mais il y a une neutralité du service public et une séparation de l’église et de l’Etat. C’est la clé pour vivre ensemble. Citoyennes et citoyens est la plus belle des égalités. C’est de dire: «tu peux penser ce que tu veux, tu peux venir d’où tu veux et d’où tu viens, peu m’importe, ce que je veux de toi c’est que tu aimes la France et que tu respectes absolument tous les principes de la république».

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La guerre est revenue en Europe et c’est évidemment une angoisse pour beaucoup de Françaises et de Français. C’est extrêmement tragique et grave. C’est une profonde crise humanitaire. Quel est le rôle de la France dans ce contexte. D’abord, il faut être lucide que c’est notre continent qui est touché mais aussi nos valeurs et notre démocratie par un pouvoir autoritaire qui jusqu’à présent restait dans les règles de la vie commune des nations, qui est un pouvoir doté de l’arme nucléaire et qui se comportait de manière prévisible. Il a changeait ce comportement et donc notre rôle est, premièrement, d’être au soutien de l’Ukraine, d’être aux côtés du peuple ukrainien pour le soutenir, ce que nous faisons avec l’aide humanitaire, en livrant des équipements, des armes. Ensuite, il y a le problème des réfugiés qui sont pour beaucoup des femmes et des enfants. Les jeunes et les adultes étant restés combattre. C’est le plus grand défi humanitaire, c’est la plus grande situation humaine de cette hauteur que nous avons à vivre depuis la Seconde guerre mondiale. Il y a déjà plus de trois millions d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens qui ont quitté leur sol et il y en aura encore. Nous aurons notre part à prendre et nous devons les accueillir dans de bonnes conditions pour, à la fois, les protéger, les soigner, les éduquer et leur permettre de trouver un travail. Nous saurons le faire et nous sommes tous engagés pour être à la hauteur de ce que sont nos valeurs, notre responsabilité et notre devoir. A côté de cela, nous sanctionnons la Russie et nous allons continuer de le faire pour stopper cette guerre. La difficulté, et je la mesure quand vous voyez les images, c’est que nous voulons tout faire par ces sanctions, par la mobilisation de notre Europe unie, par notre travail avec les Américains, par notre travail diplomatique avec les Nations Unies de stopper ce conflit sans être nous-mêmes des belligérants. Parce nous ne voulons pas participer à cette guerre, nous ne pouvons pas entrer dans cette guerre compte tenu de l’escalade que cela produirait. C’est aussi pour ça que je continue à parler au président Poutine, pour le convaincre de revenir à une négociation et de stopper cette attaque. Je ne suis pas naïf mais je pense, grâce à la résistance des Ukrainiens,  qu’en ayant le levier des sanctions et la pression que cela exerce, la pression diplomatique et, à côté de cela, en ayant la voie du dialogue exigeant, il y a un chemin, très ténu, un chemin de crête mais il est là. Il faut donc tout faire pour le trouver, je suis sûr qu’il existe. C’est à cela que je m’emploie pour qu’à un moment donné que le conflit cesse et que nous puissions rebâtir la paix parce qu’il y aura, de toute façon, un jour d’après, il y aura notre Europe et nous n’en changerons, ni la géographie, ni l’histoire. La Russie sera toujours un immense voisin dont le peuple est un grand peuple qui a une histoire, dont le peuple ukrainien est un peuple frère pour que vous mesuriez le drame profond, civilisationnel qui se joue dans cette partie de notre continent. Il nous faut tout faire pour stopper la guerre et d’ores et déjà penser à la paix de demain. Je partage avec vous évidemment la tristesse et l’émotion quand on voit le drame humanitaire que vit aujourd’hui l’Ukraine, le courage qu’elle a et la situation inexcusable que les Ukrainiens ont vécu ces derniers jours à Marioupol et dans d’autres villes. Vous pouvez compter sur moi, sur mon énergie.

> [Pouvoir d’achat] Il faut permettre qu’en travaillent plus, on gagne davantage. Ce que j’ai fait durant ce quinquennat, c’est, un, la suppression de la fiscalité sur les heures supplémentaires parce qu’elle permet de ne pas payer d’impôts sur ces heures, deux, intéressement et participation, d’un côté, et, de l’autre, la prime au pouvoir d’achat que je souhaite tripler parce que c’est ce qui permet aux entreprises lorsqu’elle ont de la marge de manœuvre de mieux rémunérer leurs salariés. Le risque, si l’on augmentait encore davantage le SMIC qui est déjà élevé par rapport aux autres pays européens, c’est que l’on va détruire des emplois peu qualifiés et que l’on va détruire de la compétitivité. Il faut donner la possibilité aux entreprises, sans que cela ne leur coûte, de mieux rémunérer leurs salariés en fonction du cycle économique. (…) On a simplifié l’intéressement et la participation en l’étendant aux petites entreprises. (…) L’entreprise, quand elle va verser des dividendes, soit elle doit avoir une prime de pouvoir d’achat, soit avoir un contrat d’intéressement parce qu’il n’y a pas de raisons que seuls les actionnaires soient payés mieux quand ça va bien, les salariés aussi doivent être payés mieux.

> [Egalité femmes-hommes] Ce n’est pas vrai qu’il y a un métier, une fonction, une compétence qui est interdite et impossible dans notre pays. Il faut absolument que l’on éduque et que l’on enseigne, que l’on inculque ces valeurs à toutes nos enfants, nos adolescentes, nos jeunes femmes. Ensuite, comment on corrige la situation actuelle? Beaucoup de valorisations que j’ai pu faire au cours de ces quinquennats concernent des métiers de femmes. Les métiers du soin, de l’accompagnement, à l’hôpital, en Ephad, dans le médico-social, d’auxiliaire de vie sont accomplis pour une écrasante majorité par des femmes. (…) Il faut permettre que la carrière et la rémunération soient plus justes. (…) On rentre dans une logique de transparence et de sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale femmes-hommes. A côté de cela, il faut donner les moyens aux femmes de mener les mêmes carrières que les hommes. C’est pourquoi on fait en sorte qu’aux différents âges de la vie, on puisse gérer les carrières de manière plus égale comme la réforme du congé paternité.

> [Réforme des retraites] Ce que l’on fera, c’est décaler progressivement l’âge de la retraite à 65 ans, on supprime les régimes spéciaux qui sont une vraie injustice où il y a des vrais décalages et on les met en extinction comme on l’a fait pour la SNCF durant le quinquennat c’est-à-dire que l’on embauche plus des gens à ces conditions parce que cela ne correspond plus à une réalité. On travaille sur l’universalité mais on se donne le temps parce que ce ne sera pas dans la loi tout de suite. Mais l’objectif est d’aller vers un système où il y a une période de référence qui est la même pour tout le monde. En parallèle de ça, on crée des mesures de justice pour celles et ceux qui arrivent à la retraite en permettant de passer la retraite minimale à 1100 euros par mois. Un des points qui est ressorti de nos débats c’est que beaucoup de nos compatriotes qui ont cotisé toute leur vie arrive à la retraite et disent qu’ils ne peuvent pas s’en sortir avec moins de 1000 euros. Grâce à la réforme, on augmente la retraite minimale à 1100 euros par mois ce qui est un véritable gain de pouvoir d’achat. Enfin, on prend en compte les spécificités de la vie professionnelle pour être totalement juste, ce que l’on appelle les carrières longues, les gens qui ont commencé à travailler très tôt – qui ne peuvent pas avoir le même âge légal de départ à la retraite parce qu’ils ont déjà cotisé avant même d’atteindre cet âge –, les invalides et les personnes en situation de handicap et il faut pouvoir réussir à être plus intelligent sur le suivi des métiers. Aller jusqu’à 65 ans impose d’adapter les fins de carrière, d’avoir une vraie réflexion dans la société, branches professionnelles par branches professionnelles parce que ce n’est pas vrai que l’on peut travailler jusqu’à 65 ans dans tous les métiers de la même manière. On doit avoir accumulé des droits de manière un peu différente quand on a exercé des métiers particulièrement difficiles, soit sur le plan physique parce que l’on était dans métiers de maintenance, on était dans des métiers postés à la chaîne, transporteurs routiers, ouvriers agricoles, travailleurs dans les abattoirs ou de nuit, soit dans des métiers où il y a une sollicitation toute particulière. Voilà l’équilibre de cette réforme, qui est différente de celle de 2020. Elle est moins «chamboule-tout». Je continue à dire qu’il faut aller vers un système universel mais il faut prendre le temps du consensus. (…) Je pense que cette réforme est réaliste, juste et qu’elle va vers l’universalité.

> [Santé] On doit se donner un objectif: en finir avec les déserts médicaux, ceux que l’on connait et ceux qui vont arriver dans les années qui viennent. (…) On va donner aux territoires qui en ont le plus besoin avec un travail de concertation de plusieurs mois dès le début du mandat avec les élus, les médecins hospitaliers, les médecins libéraux, l’ensemble de leurs représentants, les patients, les associations. (…) C’est un travail de santé publique où les maires auront un rôle essentiel à jouer. (…) L’idée c’est faire émerger les outils dont j’ai besoin, les moyens qu’il me faut pour pouvoir répondre aux besoins de la population. Les moyens ne seront pas les mêmes d’un territoire à l’autre.

> [Ernergie] Comment on réduit notre dépendance au fossile? En ayant une politique cohérente pour, au maximum, aller vers le transport collectif, réduire les déplacements inutiles, aller vers le changement de véhicule et accompagner les plus modestes ‘entre nous qui ne peuvent pas changer de véhicule tous seuls pour quitter les vieux véhicules polluants et aller vers des véhicules de dernière génération, si possible des hybrides et des électriques. Sortir pour tout le transport collectif du fossile et aller vers l’hydrogène et l’électrique. Aller vers l’électrification de nos pratiques. Rénover nos bâtiments pour moins consommer d’énergie, c’est hyper-efficace. Derrière, produire de l’électricité moins carbonée. C’est le nucléaire et le renouvelable. Il faut les deux et je peux vous expliquer pourquoi. Ceci vous permettra d’avoir moins de gaz et moins de charbon. Il faut faire tout cela en même temps. Cela nécessite des investissements parce que l’on demande aux entreprises de changer leurs pratiques. Et il faut aider les ménages à changer de pratique. La grande difficulté c’est que l’on a une urgence mais face à celle-ci il n’y a pas un bouton qui permet de tout allumer. La transition doit être faite le plus vite possible avec un énorme investissement public et un accompagnement. Cette transition, elle ne peut se faire que si elle est aussi sociale.