On aura tout entendu lors de cette campagne dans le grotesque, l’inconséquent et la bêtise crasse.
La dernière polémique fait appel à ces trois comportements à la fois et elle émane principalement de la candidate de droite et de ses «conseillers» qui, face au naufrage de sa campagne, éructe tout et surtout n’importe quoi.
On doit à Valérie Pécresse l’affirmation selon laquelle l’élection d’Emmanuel Macron ne serait pas légitime parce qu’il n’aurait pas débattu avec elle…
Et cela est même devenu un des pires hashtag du web, «pasdedébatpasdemandat», dont les créateurs sont sans doute très fiers, ce qui en dit long sur qui ils sont.
Désormais, elle accuse le président de la république de… plagiat de son programme!
Rien ne l’arrête et surtout pas la pudeur.
On a évidemment constaté qu’Emmanuel Macron a un programme qui lui est propre qu’il a mis près de quatre heures à présenter et qui ne ressemble en rien à celui de la candidate LR.
Mais, en admettant qu’il ait repris des propositions faites par des autres candidats dont Pécresse, où serait le problème ou, plutôt, le scandale selon LR?
Ce serait même plutôt flatteur pour elle puisque cela voudrait dire qu’au moins un autre candidat estime que certaines de ses propositions sont intéressantes.
A moins qu’elle-même pense qu’elles ne valent rien!
Par ailleurs, qu’est-ce qui permet à Pécresse d’affirmer que des propositions lui appartiennent et qu’on la copie?!
Rien, bien sûr, d’autant que c’est peut-être elle qui a copié Macron – qui lui gouverne depuis cinq ans à l’opposé d’elle – ou qui a repris des propositions d’autres candidats en France ou ailleurs, sachant que la science infuse n’existe pas en la matière.
Seul Hitler prétendait que ses décisions lui venaient lors d’introspection, c’est pourquoi il refusait obstinément de lire ou d’écouter les autres pour ne pas qu’elles soient contaminées…
Et c’est sans doute ce que doit penser actuellement Poutine.
Nous ne ferons pas l’injure d’associer Pécresse avec ces deux personnages même si, dans son entourage, certains avaient de l’admiration pour le dictateur russe jusqu’à il n’y a pas si longtemps.
En revanche, nous lui disons d’assumer sa campagne et son incapacité à susciter une dynamique sans doute parce que les Français estiment qu’elle n’a pas la stature d’une cheffe de l’Etat.
Tout simplement.
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