Retrouvez ici les derniers propos tenus pas le candidat représentant
le Centre et l’axe central, Emmanuel Macron, lors de la campagne
présidentielle.
> Depuis cinq ans nous avons traversé beaucoup de crises
et parfois des plus impensables. Le terrorisme qui était déjà là en 2017, l’épidémie,
la crise sociale, maintenant la guerre. A chaque fois nous avons résisté. Nous
avons aussi innové. Nous nous en sommes sortie plus fort. Donc, évidemment
aujourd’hui, au moment où je m’adresse à vous, je le fais en sollicitant à
nouveau votre confiance. Votre confiance pour les cinq années qui viennent avec
une conviction, c’est que nous pouvons y arriver. Que devant tous ces risques,
devant la guerre qui revient en Europe, devant la crise climatique, les doutes
qui rongent nos démocraties, la crise des inégalités et tant d’autres, et encore
celles que je cite pas à cet instant et qui viendront à coup sûr nous pouvons
les surmonter si, d’abord, nous restons unis et si nous savons conduire
ensemble les grandes réformes qui feront de la France une nation plus
indépendante et chaque Française et chaque Français plus maitre de son destin. Et
si nous le faisons ensemble dans une Europe plus forte.
> Pour les cinq années qui viennent nous devons avoir
collectivement beaucoup d’ambition pour notre pays. Il ya ces crises qui font
peur, il y a la guerre qui revient et je pense que nous avons et nous avons en
nous la force de relever ces défis. Les réponses ne sont jamais les réponses de
court terme qui viennent seulement corriger en quelque sorte les choses quand
elles arrivent trop tard et qu’on les voit trop tard, non. L’école, la santé,
la recherche, la culture, la production, se donner des grands objectifs est
possible. Nous pouvons aller vers une société du plein emploi, nous en avons
les moyens. Nous pouvons massivement réindustrialiser notre pays. On peut
continuer à renforcer notre défense comme on la fait ces cinq dernières années
pour être encore plus forts, plus indépendants. Donc, nous devons avoir pour
les cinq années qui viennent une ambition forte tous ensemble. La deuxième
conviction, c’est que cette ambition nous pouvons la porter que si nous sommes
unis, respectueux, bienveillants oserais-je dire. On a entendu plusieurs avis,
il y a des choses qui sont parfois irréconciliables dans ce que l’on a dit. On est
pour ou contre le nucléaire, on est pour ou contre avoir une armée forte, on
est pour ou contre l’Europe. Mais j’ai entendu aussi chez celles et ceux qui se
présentent à l’élection, des avis différents des miens avec lesquels on peut
travailler. Cette méthode-là, c’est celle que je veux avoir, celle d’unir, de
fédérer les énergies pour réformer l’école, la santé, notre mode démocratique,
notre mode de fonctionnement. Nous devons savoir aussi nous entendre autour de
l’essentiel et de quelques uns de ces grands objectifs. Pour relever ces
crises, pas de peur, de l’ambition et du respect et de la bienveillance. J’en
suis convaincu.
> La vraie réponse de pouvoir d’achat quand il y a la
crise, c’est d’accompagner les ménages face au coût. Mais ensuite c’est de
faire quoi. Un, c’est de continuer à faire ce que l’on a fait depuis cinq ans.
Il y avait près de 10% de chômage quand j’ai été élu, on est à 7,4%. On est au
plus bas depuis quinze ans. Le chômage des jeunes est à son plus bas depuis
quarante ans. Le taux d’activité est au plus haute depuis qu’on le mesure. Donc,
ça, c’est le fruit de nos réformes, c’est le fruit des baisses de cotisation et
de fiscalité et c’est le fruit d’une mobilisation collective. Il faut continuer
et en particulier pour les plus jeunes. Donc je pense que la première mesure de
pouvoir d’achat, c’est de tout faire, tout faire pour faire baisser le chômage.
Ensuite, c’est de tout faire pour que le travail paye plus en multipliant les
primes de pouvoir d’achat – j’ai décidé il y a trois ans une prime de 1000
euros, je souhaite pouvoir la tripler sans impôt, ni charge. Il faut continuer
sur les heures supplémentaires, parce que je pense que leur défiscalisation est
une très bonne chose et que cela permet de mieux payer celles et ceux qui
travaillent. Il faut continuer de poursuivre les mesures d’accompagnement qui
permettent d’être mieux payé quand on travaille davantage. A côté de cela, il y
a l’écologie. L’écologie permet de moins consommer. Ce que je viens d’expliquer
qui est à la fois par la rénovation thermique des bâtiments, par des systèmes
de leasing qui permettent de changer son véhicule, cela permet aussi de faire
de l’économie durable. Je réfère, dans la durée, si nous nous installons dans
le contexte que nous sommes en train de vivre, continuer dépenser pour
accompagner nos compatriotes pour les aider à acheter, par exemple, des
véhicules qui consomment moins que de payer une partie de leur plein chaque
mois. C’est plus intelligent. Ils consommeront moins et ils paieront moins.
> Je le dis avec beaucoup de ferveur, d’enthousiasme, de
conviction, l’Europe c’est notre force. L’Europe, c’est nous. C’est nous qui l’avons
faite, c’est nous qui l’avons choisi, c’est nous qui décidons de la faire comme
ceci ou comme cela. L’Europe a été forte pendant la pandémie, elle a réagit et
elle a permis de produire et d’avoir des vaccins. L’Europe a réagi de façon
forte et ferme au moment de cette guerre. Deuxième jour, quatrième jour,
sixième jour, nous avons imposé des sanctions que personne n’imaginait
possible. Nous avons décidé de déréférencer des banques de nos systèmes de paiement,
nous avons décidé de sanctionner des oligarques, pris des mesures très dures
qui ont marqué l’économie russe avec un impact tangible sur la monnaie russe et
sur la capacité de la Russie de financer dans la durée cette guerre. (…) On a
défini une stratégie, un agenda pour les prochaines semaines. On va continuer
les sanctions à chaque fois que cela sera nécessaire. On a décidé de nouvelles
sanctions. On a étendu la liste des oligarques, des banques, c’est la même
logique. (…) Tout est possible. Si à un moment donné l’escalade du conflit et
les choix que la Russie serait amenée à faire justifiaient que l’on aille vers
les sanctions les plus fortes parce qu’on considère que ce sont celles qui peuvent
avoir un effet, on le ferait.
> Sur les retraites, je veux un système plus universel,
plus juste. C’était l’intention que j’avais il y a cinq ans. Je n’ai pas pu
aller au bout notamment à cause de la pandémie qui a arrêté la réforme. Je veux
mettre fin aux régimes spéciaux pour tous les nouveaux entrants. Deuxième chose,
je veux que tous nos compatriotes qui ont une carrière complète, aient une
retraite au minimum à 1100 euros parce que je pense que c’est juste et qu’en-dessous
on a du mal à finir le mois, pour parler pudiquement. Troisième chose, je veux
qu’on prenne en considérations les différences dans les carrières. Les conditions
ne sont pas les mêmes. Quand on fait un métier qui est pénible, qui est dur
physiquement, quand on travaille dans un abattoir, quand on est transporteur
routier, quand on est éleveur et qu’on ne sait pas ce que c’est un jour férié,
ce n’est pas la même chose que quand on est derrière son bureau. Donc, il faut
pouvoir adapter les règles par rapport à cela et financer tout cela contenu du
fait que l’on vit de plus en plus longtemps, et c’est bien, il faut décaler l’âge
légal de part à la retraite et le déplacer à soixante-cinq ans.