Yvan Colonna est un assassin et il en est fier.
Il a tué un homme, Claude Erignac, uniquement parce qu’il était préfet de la république et qu’il n’avait commis aucun crime, ni aucun acte qui méritait qu’on lui tire une balle dans le dos puis deux balles à bout portant dans la tête pour l’achever.
Monsieur Colonna a été condamné pour cet assassinat d’une grande lâcheté perpétré en février 1998 à la réclusion criminelle à perpétuité dès 2006.
Et, voici quelques semaines un autre assassin, un terroriste islamiste qui a commis ses crimes en Afghanistan, a tenté de l’assassiner dans la prison dans laquelle ils étaient tous deux incarcérés.
Un acte évidemment inqualifiable tout comme ceux qui ont fait que ces deux individus sont en prison.
Un acte qui ne restera évidemment pas impuni par la justice de la République.
Mais un acte qui a été un motif fallacieux pour les nationaliste corses, ceux qui ont déjà tué par le passé et ont tenté par la violence de détacheur l’île de la France alors même que la majorité de sa population était contre, à descendre dans la rue pour répandre une violence gratuite.
Faire d’un assassin, un héros est déjà particulier pour tout humaniste qui se respecte parce que le crime qu’il a commis dans une démocratie républicaine n’avait aucune caractéristique d’une résistance face à l’oppression.
Mais, en plus, accuser la France d’être responsable de la tentative de l’islamiste à son encontre est une escroquerie et les nationalistes corses le savent.
Arrêté en 2003 et condamné en 2006, pourquoi donc l’Etats aurait-il attendu si longtemps pour se débarrasser d’un criminel qui, en plus, n’est plus en état de nuire?!
Cela n’a bien évidemment ni queue, ni tête et n’est qu’un prétexte pour tenter de relancer un mouvement indépendantiste en perte de vitesse du fait même de l’incurie de ses leaders qui, rappelons-le, sont à la tête de la région.
D’où des émeutes dans les villes corses.
Doit-on rappeler à ceux manifestent qu’il y a un moyen dans une démocratie de faire de la Corse un pays indépendant, c’est le vote.
Mais, là, il faut avoir une majorité qu’ils n’ont jamais eue.
Ceci expliquant cela.
Un dernier mot: on ne peut s’empêcher, au moment où des enfants, des femmes et des hommes meurent chaque jour en Ukraine sous les bombes de Poutine, de penser que ces fanatiques corses auraient plutôt du descendre dans la rue pour crier leur indignation contre le dictateur nationaliste en place au Kremlin plutôt que pour soutenir un assassin.
A chacun ses priorités, manifestement.
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