lundi 7 mars 2022

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ifop – Macron à 30%, 12 points devant Le Pen / Pécresse en baisse, Zemmour en hausse, Mélenchon stable

Selon la vague du 7 mars du sondage présidentiel quotidien de l’Institut Ifop pour LCI, Sud radio et Paris Match, Emmanuel Macron obtient au premier tour 30% (+1) des intentions de vote et précède Marine Le Pen (18% / +1) de 12 points.

En troisième position on trouve Valérie Pécresse (13% / -1) suivie, en quatrième position, d’Eric Zemmour (12,5% / +0,5) qui précède Jean-Luc Mélenchon, cinquième (11,5% / =).

Au second tour, Emmanuel Macron remporte son duel face à Marine Le Pen (56%-44% / -0,5), face à Valérie Pécresse (61%-39% / +0,5), face à Eric Zemmour (64%-36% / -0,5) et face à Jean-Luc Mélenchon (63%-37% / nouveau).

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0,5% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,5% (-0,5)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4% (=)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 11,5% (=)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2,5% (-0,5)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologique): 5% (=)
- Hélène Thouy (Parti animalier, défense des animaux): 0% (-0,5)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 30% (+1)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 13% (-1)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,5% (=)
- Jean Lassalle (Résiste, droite populiste démagogue): 1,5% (=)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 12,5% (+0,5)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 18% (+1)

Nota: L’Ifop réalise également un sondage plus ou moins hebdomadaire pour Le Figaro et… LCI sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier ses résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et des médias précités.
Bien évidemment, nous observons les résultats de cette enquête hebdomadaire réalisée sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci ce qui, par ailleurs remettrait en cause le sérieux du travail de l’institut.

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-précisée)I

 

 

La quotidienne centriste du 7 mars 2022. De l’«amitié éternelle» entre la Chine et la Russie

Ceux qui croyaient que la Chine allait jour un rôle majeur pour la paix en Ukraine en seront pour leurs frais et leur naïveté.

Par la voie de son ministère des Affaires étrangères, la dictature en place à Pékin a rappelé son «amitié éternelle» et «à toute épreuve» avec la Russie.

Bien sûr, ce genre de déclarations avec ce type de rhétorique que l’on retrouve si souvent dans les déclarations des régimes totalitaires fait fi de l’Histoire et même de la réalité des véritables relations entre les deux pays.

Et si certains doivent s’inquiéter de ces propos, c’est avant tout le peuple russe qui est en train de devenir l’obligé de la Chine dont on rappelle les visées territoriales et sur les matières premières de leur pays.

Cela doit également leur rappeler leur grande peur qui n’a jamais été l’invasion venue de l’Ouest – celle du régime nazi était une exception – mais plutôt celle venue de l’Est, de sa frontière avec l’«ami éternel» chinois.

Mais, comme on l’a déjà écrit ici, la manière d’agir de la Russie actuellement pourrait être exactement celle qu’emploiera dans un avenir plus ou moins proche la Chine vis-à-vis de Taïwan.

Et le régime de Poutine commence de plus en plus à ressembler à celui de Xi.

Entre dictatures, on se trouve souvent beaucoup de similitudes…

Une autre victime de ce soutien de Pékin à Moscou, c’est ironiquement le grand rêve poutinien de puissance de la «Russie éternelle».

Car, bien évidemment, celui-ci entre en complète contradiction avec le «rêve chinois» de Xi, tout autant nationaliste qu’impérialiste et dont une Russie forte serait un obstacle majeur.

Alors, peut-être que la Chine soutient la Russie aujourd’hui pour mieux en faire sa vassale demain dont elle aura besoin dans sa future guerre contre l’Occident.

Car, soutenir le régime de Poutine c’est aussi s’en prendre aux pays démocratiques, au premier chef desquels, les Etats-Unis.

Par une inversion grossière utilisée également par le Kremlin, le responsable de l’invasion de l’Ukraine n’est pas la Russie mais… les Etats-Unis!

Oui, l’Ukraine ressemble de plus en plus à la première étape d’un conflit qui a pour but de supprimer la liberté sur Terre.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Opinionway –Macron à 30%, 12 points d’avance sur Le Pen / Zemmour et Mélenchon en baisse

Selon la vague du 7 mars du «baromètre» présidentiel quotidien de l’Institut Opinionway pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron obtient au premier tour 30% (+2) des intentions de vote et devance Marine Le Pen (18%/ =) de 12 points.

En troisième position on trouve Valérie Pécresse (13% / =).

Eric Zemmour (11% / -1) est quatrième devant Jean-Luc Mélenchon 10% (-1).

Yannick Jadot (5% /=) et Fabien Roussel (5% / +1) sont à égalité alors qu’Anne Hidalgo est à (3% / +1).

Au second tour, le président centriste l’emporte face à Marine Le Pen 59%-41 (+2), seule hypothèse testée au vu des écarts entre la deuxième et ses poursuivants selon l’institut.

Concernant les candidats du Top5, Emmanuel Macron est en hausse notable aux deux tours alors que Marine Le Pen et Valérie Pécresse sont stables pendant qu’Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon sont en baisse.

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 1% (+1)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 5%:(+1)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 10% (-1)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (+1)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central):30% (+2)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 13% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1% (-1)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste): 2% (=)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 11% (-1)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 18% (=)

Nota: Opinionway réalise depuis le 20 janvier un sondage hebdomadaire pour Cnews sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier ses résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et de la chaine d’information en continu.
Bien évidemment, nous observons les résultats de cette enquête hebdomadaire réalisée sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci ce qui, par ailleurs remettrait en cause le sérieux du travail de l’institut.

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)

 

 

Propos centristes. France – Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Conséquences de la guerre / Candidature d’Emmanuel Macron / Projet de la majorité présidentielle / Combat en faveur des femmes…

Voici une sélection, ce 7 mars 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> J'ai parlé aujourd'hui au Président Poutine puis au Président Zelensky. Nous engageons un travail pour préserver l'intégrité des installations nucléaires civiles de l'Ukraine, en plus des exigences prioritaires portées à la Russie : cessez-le-feu et protection des civils.

> La guerre en Ukraine a découvert que l'Union européenne et tous les pays proches d'elle, et en particulier la Serbie, en raison de sa perspective européenne, s'associent aux efforts. Nous devons ensemble envisager les voies et moyens de renforcer encore nos relations et de construire un avenir commun à tous les Européens, parce que je suis convaincu que nos destins sont liés. Hier, j'ai parlé au président Vu či ć par téléphone et j'ai salué l'étroite coopération entre la Serbie et la France. J'ai également salué la clarté de l'attitude de la Serbie au sein des institutions internationales à propos de la guerre en Ukraine et la nécessité de respecter la souveraineté des États. En écrivant ce message, je revois le visage de beaucoup d'entre vous lors de notre réunion de juillet 2019 années dans le parc Kalemegdan, au cœur de Belgrade, devant le monument de l'amitié franco-serbe. J'envoie des salutations amicales au peuple serbe.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> Depuis dix jours, ce qui a été le plus marquant c'est la forte capacité de résistance de l'Ukraine, à un point que les experts n'imaginaient pas. (…) Je pense que l'Ukraine gagnera.

> Nous avons pris des trains de sanctions considérables, dont les effets sont en train d'être lourds et seront à mon avis de plus en plus lourds, ce qui fait que le prix à payer pour la guerre va devenir insupportable et qu'à un moment donné le président Poutine va être confronté au choix d'avoir des effets majeurs sur le fonctionnement de la Russie ou d'ouvrir des négociations.

> On rentre dans la logique des sièges, et la logique des sièges ça fait partie de notre sinistre expertise du fonctionnement et de l'action des forces russes. On a l'exemple de Grozny, on a l'exemple d'Alep et ça va recommencer. (…) Je pense que ce qu'on découvrira à Marioupol quand la guerre sera finie, ce sera horrible.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> [Guerre de la Russie contre l’Ukraine] Personne ne peut évacuer quelque scénario que ce soit.

> Aucun pays européen aujourd'hui n'a fait autant que la France (...) pour protéger ses compatriotes contre l'augmentation des prix de l'énergie.

> Il faut tous prendre conscience que nous entrons dans un monde nouveau. Tous prendre conscience qu'il va falloir accélérer notre indépendance vis-à-vis des énergies fossiles.

> La facture totale contre la flambée des prix de l'énergie s'élève à 20 milliards d'euros.

> Faudra-t-il aller plus loin dans les sanctions économiques et financières contre la Russie ? Toutes les options sont sur la table.

> Je travaille sur des scénarios dans lesquels il y aurait une coupure totale de gaz parce que Vladimir Poutine l'aurait décidé.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
> Roumanie. Base militaire de Constanta. 500 soldats français y sont déployés dans le cadre de l’OTAN. En ces temps incertains, nous partageons la même détermination pour assurer la sécurité de notre continent.
En tant qu’alliés et en tant qu’Européens, nous partageons la fierté d’appartenir à un vieux continent de culture et d’histoire ; une histoire trop violente au cours du siècle dernier pour ne pas réagir à un instant comme aujourd’hui.
La guerre est aux portes de l’Europe, ne la laissons pas entrer.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Nous soutenons pleinement l’Ukraine et mettons en œuvre des sanctions inédites contre la Russie. Mais la solution, c’est la désescalade et le dialogue. C’est en ce sens qu’Emmanuel Macrontravaille sans relâche.

> Dans la lignée de l’engagement Emmanuel Macron, les ministres de l’intérieur de l’Union européenne se sont mis d’accord, à l’unanimité, pour mettre en œuvre une protection temporaire à ceux qui fuient la guerre. Un accord historique ! L’Europe a été unie, rapide et efficace.

> Oui, le drame qui se joue en Ukraine bouleverse la campagne mais, au-delà, la vie des Français et des Européens. Et c’est le travail du Président de la République de gérer les crises internationales.

> Nous sommes très vigilants face à la menace cyber. Emmanuel Macron a notamment décidé de créer dès 2021 VIGINUM, un service chargé de la protection contre les ingérences numériques étrangères.
Face au risque de menace cyber, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne se sont par ailleurs accordés pour pouvoir s’apporter le soutien nécessaire en cas de difficulté.

> Comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, nous lançons « ma sécurité », la première application mobile regroupant les services de police et de gendarmerie. Cette application offre notamment une nouvelle possibilité d’être assisté par un gendarme ou un policier, 24h/24 et 7j/7. L’application « ma sécurité » est disponible gratuitement sur les plateformes habituelles de téléchargement d’applications et sur l’ensemble des appareils mobiles (téléphones, tablettes...), quel que soit le modèle.

> Déploiement des nouveaux smartphones NEO 2 de la police et de la gendarmerie: un projet d’ampleur qui vise à équiper individuellement les forces de l’ordre de smartphones dotés d’une connexion sécurisée haut débit et entièrement pensés pour les exigences du terrain. D’ici juin 2022, 240 000 nouveaux smartphones NEO 2 auront été livrés à nos policiers et nos gendarmes.

 

Joël Giraud (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
> Nos montagnes sont dans le top 3 mondial des destinations touristiques hivernales. Mais elles sont aussi vulnérables, du fait du changement climatique.  Avenir Montagnes ouvre la voie à un nouveau modèle adapté aux enjeux économiques et écologiques. Ce plan donne d’importants moyens aux territoires de montagne pour construire un tourisme plus diversifié et plus durable.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Nous renouvelons les missions de l'établissement au service des 3,5 millions de propriétaires forestiers dans les défis de notre forêt, notamment l’adaptation au changement climatique.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> [Lutte contre la violence faites aux femmes, grande cause du quinquennat] C’était un combat culturel : au moment du meurtre d’Alexia Daval , je dis que c’est un «féminicide», certains médias disent que j’invente un mot. Désormais, les mêmes font des bandeaux avec ce mot : «féminicide». De nombreux sujets étaient considérés comme anecdotiques et sont aujourd’hui des priorités politiques. En cela, l’engagement de la grande cause pour l’égalité femmes-hommes est tenu. Notre bilan est conséquent et concret. Est-ce qu’en cinq ans, nous avons résorbé des inégalités qui existaient depuis des siècles? Non, il reste énormément de choses à faire. Le Grenelle des violences conjugales est notre héritage. Je ne veux pas qu’on se dise que les violences conjugales, c’est du passé.

> Il y a des organisations qui font de la politique et de l’anti-Macronisme. D’autres sont lucides et disent qu’il y a eu énormément d’avancées. Nous avons fait quatre lois en quatre ans pour mieux protéger les femmes, des choses qui n’avaient jamais été faites avant comme la verbalisation du harcèlement de rue, l’ouverture du « 3919 » 24h /24, former les forces de l’ordre. Ces problématiques existaient depuis des générations, et nous avons apporté des solutions. 

> [Égalité Femmes-Hommes] Si on m’entend, c’est parce que je fais des choses, comme le plan anti-GHB, pour que les jeunes filles puissent aller faire la fête sereinement, ou quand je fais former 100.000 policiers et gendarmes. J’ai fait énormément, et je pense pouvoir dire que jamais au ministère de l’Intérieur autant n’a été fait sur ce sujet. Le ministère de l’Intérieur, c’est le premier ministère de protection des femmes, puisque quand on veut porter plainte, il faut passer par la police et la gendarmerie. Je porterai toujours ce sujet, il est dans mon cœur, dans mes tripes, dans mon histoire personnelle. 

> Quand on est ministre de l’Égalité Femmes-Hommes [comme Elisabeth Moreno], on est ravie que les autres ministères s’engagent, et mettent des moyens. C’est également mon cas, et je me réjouis du travail accompli tous ensemble. Aujourd’hui, mon travail auprès du ministre de l’Intérieur est d’être impitoyable avec les policiers qui dysfonctionnent, mais aussi de soutenir les policiers et gendarmes qui effectuent 400 000 interventions chaque année pour protéger les femmes. Nous avons pris la décision d’éloigner du contact avec le public les policiers qui ont été condamnés à une peine de prison ferme pour des faits de violences conjugales. Tous les commissariats et gendarmeries ont désormais un référent sur ces questions. Des misogynes, il y en a dans toutes les professions : chez les ministres, les journalistes, les policiers et les gendarmes. Ces derniers ont un devoir d’exemplarité.

> Nous avons fait des lois, mais encore faut-il les appliquer : 150 mesures ont été votées avec le Grenelle des violences conjugales. 100 000 policiers et gendarmes formés, c’est très bien, mais ce n’est pas assez. Sur la question de l'insécurité spécifique des femmes, on doit pouvoir encore progresser. Le droit de prendre les transports en commun sans être harcelée sexuellement est une liberté fondamentale, et c’est un droit qui débouche sur le droit à se déplacer, et sur toutes les autres libertés. 

> Il y a une énorme misogynie [dans le monde politique], qui veut qu’un procès en incompétence soit fait en permanence aux femmes. C’est facile dans un discours d’une heure de prendre les petits moments où les candidates bafouillent, puis de dire que cette femme est vraiment stupide, ou qu’elle ne maîtrise pas ses dossiers. Des hommes candidats qui font des erreurs de géopolitique, il y en a à longueur de journées, personne ne leur en fait le reproche. C’est une question de principe : on peut avoir des désaccords politiques, mais on doit débattre du fond. C’est pour cette raison que j’ai soutenu Sarah Knafo, la conseillère d’Éric Zemmour, quand des photos d’elle en maillot de bain ont été publiées. À chaque fois qu’on fait une remarque à une femme, il faut se demander si on ferait la même à un homme. Les femmes en politique sont très dures les unes avec les autres. Je ne sais pas si nous sommes déjà arrivés à cette étape de sororité en politique.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> L'invasion de l’Ukraine par la Russie est aussi une agression cyber. De nombreuses cyberattaques russes ont touché l'Ukraine et ses infrastructures. La France et l'ensemble des pays de l’UE ont augmenté leur niveau d'alerte. Nous restons extrêmement vigilants.

> Je déplore que certains aient perdu le sens des hiérarchies et des valeurs. Si, demain, la Corée du Nord ou une organisation terroriste décidaient d’implanter sur le sol européen des chaînes pour diffuser leur propagande, parlerait-on encore de « liberté d’expression », juste parce que des journalistes travaillent pour eux ? Gardons les idées claires et les pieds sur terre : RT et Sputnik sont des organes au service d’un gouvernement qui a agressé unilatéralement et envahi un pays européen et bombarde des populations civiles. Ils ne font pas de journalisme, mais de la propagande.

> Il n’est pas simple pour nos démocraties d’adapter notre grille de lecture et d’action à une situation de conflit ouvert, mais nous n’avons pas le droit de nous montrer faibles. Un signe devrait cependant rassurer ceux qui craignent pour nos libertés fondamentales: la décision d’interdire RT et Sputnik a été prise à l’unanimité par les 27 Etats membres de l’UE, dont on connaît pourtant la diversité politique. Cela prouve que les garde-fous n’ont pas été violés. Je rappelle, en outre, que cette suspension de diffusion est temporaire : elle ne durera que le temps du conflit.

> L’opinion a compris dans son immense majorité que nous avons changé d’époque. Fondamentalement, nos lois concernant les médias et la presse sont conçues pour des temps de paix, et c’est vrai qu’il existe un certain vide juridique pour sanctionner certaines sources de propagande dans un contexte où un Etat agresseur mène une guerre informationnelle. Mais désormais, nous nous trouvons face à Vladimir Poutine, qui a montré qu’il mentait à son peuple et à l’ensemble de la communauté internationale, qu’il était prêt à tout. Rester dans les demi-mesures en face de quelqu’un de cet acabit serait une grave erreur. Ce débat ne concerne pas que l’Etat, mais bien l’ensemble de notre société : c’est à la profession [des journalistes], aussi, de dire ce que doivent être ses cadres et ses limites. Si tout relève du journalisme, alors plus rien n’est du journalisme !

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> "Dans les 5 prochaines semaines, Emmanuel Macron sera président autant qu’il doit l’être et candidat autant qu’il peut l’être.

> Il n'y aura pas une hausse des impôts comme il n'y en a pas eu pendant ce quinquennat. Les impôts ont baissé pour les entreprises et les Français.

> Nous avons mis les moyens pour inverser la tendance et investir dans la sécurité des Français. Avons-nous réglé tous les problèmes ? Non, mais on commence à avoir des résultats.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> [Présidentielle] Les Français participeront massivement à ce vote car la démocratie est la meilleure réponse à l’autocratie qui bouleverse l’Europe. Je suis convaincu qu’il y aura une participation très forte aux présidentielles car les Français s’intéressent aux enjeux.

> Il nous faut produire plus de richesses en France pour garantir notre souveraineté, financer les aides sociales et la solidarité nationale, continuer à baisser les impôts et à investir dans l’école, la santé et nos armées.

> Au vu de la situation internationale, je me réjouis que malgré les élections, la France ait accepté d'être à la tête du Conseil de l'UE. Le Président doit protéger les européens et les Français. Le poids politique de la présidence française est important.

> Personne n’ignore le goût du débat du Président, souvenons-nous du Grand Débat. Depuis 5 ans, l’action du Président est mise en débat par les oppositions. Le projet du Président sera exposé et débattu avec les Français qui feront leur choix sur le bilan et sur le projet.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Notre promesse de 2017 était de donner à chacun les moyens de choisir de sa vie. La question pour 2022 se pose de manière plus collective.

> Ce qui se joue en ce moment, c’est l’avenir de notre nation, de notre continent. J’entends parfois que les crises effaceraient la campagne, mais c’est tout le contraire qui doit se passer. Nous avons de grandes questions sur la table.

> Oui, il fallait tout faire pour essayer d’obtenir une désescalade. Et il y a eu une réaction formidable et à l’unission, de l’Union Européenne.

> Concernant les conséquences concrètes sur le pouvoir d’achat, nous continuerons à protéger les Français. Notre économie est robuste et moins dépendante que d’autres pays à l’économie de la Russie.

> Sur les conséquences des prix de l’énergie, il vaut mieux être Français aujourd’hui que quiconque de nos voisins. Nous avons protégé les ménages français.

> Je souhaite que l’Union européenne accueille favorable la candidature d’adhésion de l’Ukraine. Alors que Vladimir Poutine avait ce projet de dislocation de l’UE, nous montrons que l’Europe est forte.

> Il faut ouvrir les bras aux réfugiés ukrainiens. Nous accorderons, en Européens, un statut temporaire pour les populations qui fuient la guerre.

> Cette façon de s’exprimer, par un courrier fait de sobriété, de gravité, d’humilité est la bonne façon de faire, pour déclarer sa candidature.

> Des milliers d’adhérents rejoignent les rangs de la République en Marche, pour faire campagne. La majorité présidentielle n’a cessé de s’élargir dans ce quinquennat.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Cette crise nous confirme une chose : renforcer l’Europe doit être une priorité, qu’il s’agisse de consolider notre souveraineté dans la défense, l’énergie, la santé ou l’alimentation.

> Le projet d'Emmanuel Macron, c'est de poursuivre la transformation du pays. Révolutionner le débat et les pratiques, c'est par exemple ce que nous avons fait pour les apprentis : en revoyant totalement le système, nous sommes passés de 290 000 à 720 00, apprentis en 5 ans !

> Le président de la République est mobilisé par la guerre en Ukraine, et par ses conséquences pour les Français. La crise touchera la campagne, mais le débat se tient déjà depuis des mois et continuera à se tenir. Emmanuel Macron présentera évidemment son projet aux Français.

> Notre solidarité avec l'Ukraine est totale. L’Europe s’organise pour accueillir les Ukrainiens qui doivent fuir leur pays : la France y prendra toute sa part. Je salue l'action des mairies et collectivités locales pour trouver des solutions individuelles à chaque famille.

> Ce n’est pas parce qu’Eric Zemmour s’est drapé dans le costume du maréchal Pétain que Marine Le Pen est le Général De Gaulle. L’un comme l’autre sont l’extrême droite et portent des idées que je combats, peu importe le mercato des extrêmes, par Marion Maréchal ou d'autres.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> Emmanuel Macron se doit d'être d'abord président de la République. Et il est candidat autant qu'il le peut, autant que les circonstances le lui permettent.

> Aucun européen ne peut se sentir étranger à ce qui se passe en Ukraine. Ceux qui reprennent les mots de Vladimir Poutine, ceux qui mettent sur le même plan l'OTAN et l'invasion par la Russie de l'Ukraine devraient être disqualifiés de cette campagne.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Face au torrent de violence de Poutine qui entraine son pays dans une guerre effroyable se dresse l'extraordinaire esprit de résistance ukrainien, et l'immense élan de solidarité qui traverse l'Europe.

> Dans des crises d'une ampleur inouïe, Emmanuel Macron a tenu le cap et protégé les Français. Il leur présente aujourd'hui un projet d'optimisme, d'audace et d'indépendance pour le pays.

 

● Parti radical
> Le Parti radical appelle la Russie à respecter le cessez-le-feu à Marioupol et l’évacuation des civils des lieux de combat avec la mise en place de corridors humanitaires, l'arrêt des bombardements de civils et des privations aux non-combattants de l’accès aux biens essentiels.

 

Laurent Hénart (président)
> La riposte occidentale doit garder une ligne rouge qui est de ne pas commettre d'acte de guerre.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> L’Europe a réussi à trouver un équilibre entre l’aide aux Ukrainiens et la volonté de désescalade.

> Je voudrais que tous les dirigeants européens jouent la désescalade et la rationnalité des sanctions.

> Il faut rendre hommage au peuple ukrainien qui est héroïque.

> Nous avons un seul objectif : arrêter cette guerre.

> Depuis 15 jours, on peut être fiers de la réponse de l’Union européenne et des Européens.

 

Nathalie Loiseau
> Le pire, c'est déjà ce qui est en train de se passer, c'est-à-dire une guerre d'invasion, où il est possible que des crimes de guerre soient en train d'être commis.

> On ne touche pas à une centrale nucléaire. Les Russes l'ont fait, ils ont pris un risque considérable. Les Ukrainiens, de manière absolument remarquable depuis le début du conflit, font tout pour assurer la sécurité et la sûreté de leurs centrales mais il faut arrêter de jouer avec le feu et en particulier le feu nucléaire.

> S'agissant des livraisons d'armes par l'Union européenne, il s'agit d'un tournant historique. Il aura fallu une guerre pour que l'Europe s'aperçoive qu'il fallait faire plus en matière de défense.

Nous n'avons pas souhaité être cobelligérants. Ce que nous souhaitons, c'est que la guerre s'arrête le plus vite possible. C'est la raison pour laquelle nous allions une très grande fermeté avec des sanctions sans précédent à l'égard de la Russie, un très grand soutien à l'Ukraine avec l'envoi d'armes pour aider une population qui est menacée à se défendre mais aussi le canal diplomatique, aussi peu gratifiant soit-il (...). Tout notre objectif, c'est que les Russes comprennent qu'ils ont tout à perdre et rien à gagner en poursuivant cette guerre.

> Je pense qu'on en est à l'an 1 de la défense européenne. Nous avons besoin de tous les outils pour nous défendre, pour défendre notre modèle européen, pour défendre nos libertés, pour défendre les démocraties. C'est ce qui est attaqué aujourd'hui en Ukraine. Les Ukrainiens sont attaqués pour ce qu'ils sont. Ils ont choisi la démocratie, de se tourner vers l'Europe et c'est ça qui est insupportable à Vladimir Poutine.

> La France est au rendez-vous de la solidarité européenne puisque nous envoyons plus de troupes dans les pays Baltes et en Roumanie. Cette solidarité européenne est indispensable. (...) Il n'y a pas une nation européenne seule qui soit un grand pays qui pourrait se défendre totalement seul. C'est une question d'alliance, de solidarité et de mise en commun de nos capacités.

> L'Otan se réveille, c'est une bonne chose, mais ne mettons pas tous nos œufs dans le panier de l'Otan. Nous ne pouvons pas en permanence sous-traiter notre sécurité à d'autres qu'à nous-mêmes.

> On voit bien que l'heure de la défense européenne à sonné. Si notre Europe, nous voulons la défendre et défendre ce que nous sommes, nous devons avoir les moyens de le faire.

> Nous devons être au rendez-vous de cet espoir. Nous avons des gens qui aujourd'hui se battent parce qu'ils veulent être européens. Est-ce que vous vous rendez compte de la puissance d'attraction et de la chance que nous avons, nous, Européens? (...) Est-ce que nous pouvons rester sourds à cet appel ? Non. Ne pas l'entendre, ce serait une faute morale mais ce serait ne pas croire en nous-mêmes.

> Il faudra que les armes se taisent et que la guerre s'arrête et que quelqu'un ait fait l'effort de parler sans arrêt avec Vladimir Poutine pour le convaincre. (...) Il faut maintenir ce canal de dialogue pour obtenir des acquis, aussi minces soient-ils en matière humanitaire, et puis si Vladimir Poutine peut être convaincu qu'il a tout à perdre dans la guerre, il faut qu'il puisse le dire à quelqu'un et ce quelqu'un sera Emmanuel Macron.