Voici une sélection, ce 3 mars 2022, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Discours sur la situation mondiale du fait de la guerre de Poutine
contre l’Ukraine]
Françaises, Français,
Mes chers compatriotes,
Depuis l’attaque brutale lancée par le Président Poutine contre l’Ukraine le 24
février, les forces russes bombardent Kiev, assiègent les villes les plus
importantes du pays. Des centaines de civils ukrainiens ont été tués. Des
femmes et des enfants ont été tués encore ce jour. Les jours qui viennent
seront vraisemblablement de plus en plus durs.
Des centaines de milliers de réfugiés fuient vers la Moldavie, la Pologne, la
Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et progressivement le reste de l’Europe.
Dans cette épreuve sans précédent depuis nombre de décennies, nous nous tenons
aux côtés de l’Ukraine.
Je salue ce soir le courage du peuple ukrainien qui résiste sous le feu des
armes. Et en votre nom, j’adresse au Président Volodymir Zelensky le soutien
fraternel de la France. Il est aujourd’hui, à la tête de son peuple si
courageux, le visage de l’honneur, de la liberté, de la bravoure.
Ni la France, ni l’Europe, ni l’Ukraine, ni l’Alliance Atlantique n’ont voulu
cette guerre.
Nous avons au contraire tout fait pour l’éviter.
Vous le savez, j’ai depuis 2017 conduit un dialogue exigeant et constant avec
le Président Poutine.
Et face à l’aggravation des tensions, je me suis rendu à Moscou et puis à Kiev
les 7 et 8 février derniers pour rechercher des alternatives à un conflit armé.
Plusieurs autres dirigeants européens ont d’ailleurs accompagné cet effort.
Le Président des Etats-Unis d’Amérique a manifesté quant à lui sa
disponibilité pour négocier après avoir rencontré physiquement le Président
Poutine en juin 2021 à Genève.
C’est donc bien seul et de manière délibérée que, reniant un à un les
engagements pris devant la communauté des Nations, le Président Poutine a
choisi la guerre.
Cette guerre n’est pas un conflit entre l’OTAN et l’Occident d’une part et la
Russie d’autre part, comme certains peuvent l’écrire : il n’y a pas de troupes
ni de bases de l’OTAN en Ukraine. Ce sont des mensonges. La Russie n’est pas
agressée. Elle est l’agresseur.
Cette guerre est encore moins, comme une propagande insoutenable voudrait le
faire penser, une lutte contre le « nazisme ». C’est un mensonge. Une insulte à
l’Histoire de la Russie et de l’Ukraine, à la mémoire de nos aînés qui ont
combattu côte à côte contre le nazisme. Les dirigeants russes s’en prennent à
la mémoire de la Shoah en Ukraine. Comme ils s’en prennent en Russie à la
mémoire des crimes du stalinisme.
Cette guerre est le fruit d’un esprit de revanche, nourri d’une lecture
révisionniste de l’Histoire de l’Europe, qui voudrait la renvoyer aux heures
les plus sombres des Empires, des invasions, des exterminations.
A cette violation flagrante de l’intégrité du territoire et de la souveraineté
d’un pays européen, la France et l’Europe ont répondu immédiatement,
unanimement, fermement. Nous l’avons fait en étroite coordination avec les
Britanniques, les Canadiens, les Américains, les Japonais et tant d’autres
pays.
D’abord en soutenant le peuple ukrainien par des convois humanitaires ainsi que
par la livraison de matériel et d’équipement pour se défendre.
Ensuite, en agissant avec les autres Nations pour que les dirigeants russes
entendent que le choix de la guerre mettrait leur pays au ban des peuples et de
l’Histoire.
Une résolution a été votée au Conseil de sécurité des Nations Unies sur les
violations du droit international commises par Moscou. Et cet après-midi même,
l’Assemblée Générale des Nations unies a condamné par un vote écrasant cette
agression.
La communauté internationale a ainsi montré son unité. Les équipes sportives de
Russie ont été exclues des grandes compétitions internationales et nombre de
grands événements sportifs et culturels ont été annulés.
Nous continuons et continuerons un travail acharné afin de conduire, sur tous
les continents, les Nations à condamner l’invasion, à exiger le cessez-le-feu
et le respect des opérations humanitaires sur le sol ukrainien.
Nous avons pris, de manière rapide et proportionnée, des sanctions à l’égard de
la Russie et de ses dirigeants. Les avoirs de plusieurs centaines de
personnalités russes proches du pouvoir ont ainsi été gelés en France et à
l’étranger. Plusieurs grandes banques russes ont été exclues des systèmes de
paiements internationaux, rendant impossibles nombre de transactions et
entraînant la chute du rouble. Les organes de propagande russe viennent de
cesser d’émettre en Europe.
Sur le terrain, nous nous sommes donné les moyens de protéger nos
ressortissants en organisant le transfert de notre ambassade d’une ville à
l’autre en Ukraine et en permettant à tous les Français ou binationaux qui le
souhaitent de pouvoir quitter le pays dans les meilleurs délais.
Je veux ici en votre nom, remercier l’ensemble des diplomates, policiers,
militaires et agents de l’Etat qui continuent de mener cet effort et prennent
en charge nos compatriotes en Moldavie et sur les principaux points de sortie
du territoire ukrainien.
Je remercie aussi l’ensemble des journalistes qui couvrent avec courage le
conflit et œuvrent ainsi à la liberté d’information de tous les citoyens du
monde.
Enfin, nous avons participé à l’effort dans le cadre de l’OTAN pour protéger la
sécurité et la souveraineté de nos alliés européens en renforçant la présence
militaire que nous avons déjà dans les Etats baltes et dans la région. Ainsi,
plusieurs centaines de soldats français sont arrivés hier sur le sol de la
Roumanie.
Initiatives diplomatiques, sanctions contre les dirigeants politiques et
économiques de la Russie, soutien à la population ukrainienne vont ainsi se
poursuivre et s’intensifier avec pour objectif d’obtenir l’arrêt des combats.
Mais pour autant, nous ne sommes pas pour autant en guerre contre la Russie.
Nous savons tout ce qui nous lie à ce grand peuple européen qu’est le peuple
russe, qui a tant sacrifié durant la Seconde guerre mondiale pour sauver
l’Europe de l’abîme. Nous sommes aujourd’hui aux côtés de tous les Russes qui,
refusant qu’une guerre indigne soit menée en leur nom, ont l’esprit de
responsabilité et le courage de défendre la paix ; et qui le font savoir en
Russie et ailleurs.
C’est pour cela que si j’échange constamment avec le Président Zelensky, j’ai
aussi choisi de rester en contact et resterai en contact autant que je le peux
et autant que c’est nécessaire avec le Président Poutine. Pour chercher sans
relâche à le convaincre de renoncer aux armes pour aider autant que la France
le peut dans le cadre des pourparlers en cours et pour prévenir la contagion et
l’élargissement du conflit autant que nous le pouvons.
Les équilibres de notre continent comme plusieurs aspects de notre quotidien
sont d’ores et déjà bouleversés par cette guerre et connaîtront des changements
profonds dans les mois qui viennent.
Notre Europe en sera bousculée. J’aurai l’occasion d’y revenir.
Plusieurs centaines de milliers de réfugiés venant d’Ukraine sont et seront
accueillis sur notre continent. La France prendra sa part. Et je veux ici
d’ores et déjà remercier nos villes et nos villages qui ont commencés à se
mobiliser. Remercier nos associations, qui aussi œuvrent pour accueillir dans
les meilleures conditions.
Nous nous organisons et nous prendrons soin de celles et ceux qui rejoignent
notre sol pour être protégés. La France prendra aussi sa part en accueillant
les enfants forcés à l’exil, séparés de leurs pères restés combattre, et ce en
étroite collaboration avec les associations et les ONG qui œuvrent déjà sur place
et dans notre pays.
Notre agriculture, notre industrie, nombre de secteurs économiques souffrent et
vont souffrir, soit parce qu’ils dépendent des importations de matières
premières venues de Russie ou d’Ukraine, soit parce qu’ils exportent vers ce
pays. Notre croissance, aujourd’hui au plus haut, sera immanquablement
affectée.
Le renchérissement du prix du pétrole, du gaz et des matières premières a et
aura des conséquences sur notre pouvoir d’achat : demain le prix du plein
d’essence, le montant de la facture de chauffage, le coût de certains produits
risquent de s’alourdir encore.
Alors face à ces conséquences économiques et sociales, je n’ai et n’aurai
qu’une boussole : vous protéger.
Nous épaulerons les secteurs économiques les plus exposés en recherchant de
nouveaux fournisseurs, de nouveaux débouchés commerciaux. Et c’est à
cette fin que je me suis entretenu avec des homologues américains, européens,
moyen-orientaux.
Nous apporterons des réponses adaptées face aux perturbations des flux
commerciaux et à l’augmentation des prix. Et j’ai demandé au Premier ministre
d’élaborer, pour les prochains jours, un plan de résilience économique et
social pour répondre à toutes ces difficultés.
Mais ne nous trompons pas. Ces événements n’auront pas seulement des
conséquences immédiates, à la trame de quelques semaines. Ils sont le signal
d’un changement d’époque.
La guerre en Europe n’appartient plus à nos livres d’histoire ou de livres
d’école, elle est là, sous nos yeux. La démocratie n’est plus considérée comme
un régime incontestable, elle est remise en cause, sous nos yeux.
Notre liberté, celle de nos enfants n’est plus un acquis. Elle est plus que
jamais un système de courage, un combat de chaque instant.
A ce retour brutal du tragique dans l’Histoire, nous nous devons de répondre
par des décisions historiques.
Notre pays amplifiera donc l’investissement dans sa défense décidé dès 2017 et
poursuivra sa stratégie d’indépendance et d’investissement dans son économie,
sa recherche, son innovation, déjà renforcée à la lumière de la pandémie.
Notre Europe, dans cette épreuve, démontre, comme elle l’a fait ces derniers
mois, une unité remarquable. Elle doit désormais accepter de payer le prix de
la paix, de la liberté, de la démocratie. Elle doit investir davantage pour
moins dépendre des autres continents et pouvoir décider pour elle-même. En
d’autres termes : devenir une puissance, plus indépendante, plus souveraine.
Puissance économique d’abord. Nous ne pouvons plus dépendre des autres pour
nous nourrir, nous soigner, nous informer, nous financer. Voilà pourquoi, dans
le prolongement des décisions prises au plus fort de la pandémie avec le plan
de relance européen, nous devrons promouvoir un nouveau modèle économique fondé
sur l’indépendance et le progrès.
Puissance énergétique, ensuite. Nous ne pouvons plus dépendre des autres et
notamment du gaz russe pour nous déplacer, nous chauffer, faire fonctionner nos
usines. Voilà pourquoi, après avoir décidé pour la France, le développement des
énergies renouvelables et la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, je
défendrai une stratégie d’indépendance énergétique européenne.
Puissance de paix, enfin. Nous ne pouvons pas dépendre des autres pour nous
défendre que ce soit sur terre, sur mer, sous la mer, dans les airs, dans
l’espace ou le cyberespace. A cet égard, notre défense européenne doit franchir
une nouvelle étape.
Je réunirai les 10 et 11 mars prochains à Versailles les chefs d’Etat et de
gouvernement, européens, lors d’un sommet qui aura à décider sur ces
sujets.
D’ores et déjà, notre Europe a montré unité et détermination. Elle est entrée
dans une nouvelle ère. Il nous faut poursuivre.
Mes chers compatriotes,
La guerre en Ukraine marque une rupture pour notre continent et nos
générations.
Je sais combien elle vous inquiète, légitimement. Elle nous mobilise et nous
imposera de prendre des décisions. Je vous en rendrai compte.
Cette guerre vient aussi percuter notre vie démocratique et la campagne
électorale qui s’ouvre officiellement à la fin de cette semaine.
Cette campagne permettra un débat démocratique important pour la Nation mais
qui ne nous empêchera pas de nous réunir sur l’essentiel.
Je sais pouvoir compter sur vous, votre attachement à la liberté, à l’égalité,
à la fraternité, à la place de la France dans le monde.
Je ne cesserai jamais de les défendre et de les porter haut, en votre nom.
Vive la République.
Vive la France.
> Je salue le courage du peuple
ukrainien qui résiste sous le feu des armes. Au nom des Français, j’adresse au
Président Zelensky le soutien fraternel de la France. Il est aujourd’hui le
visage de l’honneur, de la liberté et de la bravoure.
> Nous sommes 141 États à
condamner l'agression russe en Ukraine. La résolution portée avec nos
partenaires aux Nations Unies est adoptée. Merci à tous les acteurs qui se
mobilisent à l'ONU, au Quai d'Orsay, dans nos ambassades, sur le terrain. Ne
cédons rien de notre unité !
Si les temps sont troublés par la
guerre en Ukraine, par un virus qui bouleverse notre vie quotidienne, je
n’oublie pas notre jeunesse et la promesse que je lui ai faite. Pour qu'elle
ait foi en elle, en son avenir, aujourd’hui le Contrat d’Engagement Jeune entre
en vigueur.
J'entends parfois dire que les jeunes ont peur de l’engagement. Je ne le crois
pas. Je pense que leur génération au contraire a peur de la banalité et du
manque de sens. Elle a besoin de confiance, de défis et d’engagement,
justement.
Je veux le redire aujourd’hui à notre jeunesse, cette jeunesse que je sais
volontaire et qui a pu se sentir trop souvent délaissée : nous croyons en vous,
nous croyons en vos projets et nous allons vous permettre de les concrétiser. À
votre âge, tout doit être possible.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
> [Déclaration du Gouvernement au titre de l’article 50-1
de la Constitution - Décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine]
En décidant, dans la nuit du 23 au 24 février, de déclencher une attaque
militaire massive contre l’Ukraine, la Fédération de Russie a commis un acte de
guerre qui enfreint toutes les règles du droit international, rompt avec tous
ses engagements et surtout bafoue les valeurs de paix et de liberté sur
lesquelles le continent européen a construit son équilibre depuis plusieurs
décennies.
Comme le Président de la République l’a souligné : nous faisons face à une
situation de guerre mais également à un « tournant dans l’histoire de l’Europe
et de notre pays ».
Je veux le redire ici d’emblée : la France condamne de la manière la plus
absolue cette agression cynique et préméditée.
En ces instants tragiques, je veux redire tout notre soutien au peuple
ukrainien qui vit des moments terribles, ainsi qu’à toutes les victimes de ce
drame, absolument inconcevable, entre deux pays voisins en Europe au XXIème
siècle. Je veux également dire mon admiration au président Zelensky qui, depuis
Kiev assiégée, mène le combat et fait face avec courage, responsabilité et
dignité. Je veux enfin saluer le travail remarquable de nos agents de
l’ambassade de France en Ukraine, et plus largement celui des agents de l’Etat
qui, jour et nuit, se relaient pour porter assistance aux Français et marquer
notre soutien aux autorités ukrainiennes. Cette équipe, sous l’autorité de
notre ambassadeur Etienne de Poncins, œuvre dans des conditions
particulièrement difficiles. Pour des raisons de sécurité de nos agents, elle
s’est déplacée hier de Kiev à Lviv. Nous restons extrêmement attentifs à sa
protection.
La gravité de la situation m’a conduit à proposer dès la semaine dernière aux
présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, aux présidents de groupes et
des commissions compétentes des deux assemblées de réunir sans délai un comité
de liaison qui nous a permis de partager vendredi dernier des informations
importantes et de répondre à l’essentiel des questions qu’ils ont bien voulu
nous soumettre. J’ai invité hier, dans le même esprit, les candidats à
l’élection présidentielle.
J’ai souhaité également et évidemment répondre à la demande légitime que la
représentation nationale toute entière puisse s’exprimer sur ce sujet de la
plus haute importance, ce qui me conduit à vous soumettre aujourd’hui une
déclaration au titre de l’article 50-1 de la Constitution portant sur le conflit
en Ukraine. Cette déclaration sera suivie d’un débat.
Mesdames et Messieurs les députés, la France n’a pas ménagé ses efforts ces
dernières semaines et ces derniers mois, pour faire valoir, jusqu’au bout, la
voie de la raison et de la paix.
Telle est d’ailleurs la ligne constante qu’a suivie notre diplomatie vis-à-vis
de la Russie du Président Poutine depuis le Président Chirac. Ce fut le cas
dans le cadre du conflit en Géorgie avec le Président Nicolas Sarkozy. Ce fut
le cas encore pour l’Ukraine depuis le premier jour des tensions, en 2013, et
dans la suite des accords de Minsk de 2014, signés alors que le Président
Hollande était à l’Elysée.
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, en tant
que présidente en exercice du Conseil de l’Union européenne, au regard aussi de
ce que sont ses valeurs et l’idée qu’elle se fait de la paix et du mode de
résolution des conflits, la France se devait d’assumer son rôle. Les
initiatives prises par le chef de l’Etat se sont multipliées, en liaison
étroite avec nos partenaires européens et les Etats-Unis.
Ces efforts n’ont pas abouti ; Vladimir Poutine a non seulement déchiré les
accords de Minsk mais il a aussi rompu tous ses engagements qu’il avait pris
dans les derniers jours. Il en porte la pleine et entière responsabilité.
Evidemment, la France n’a jamais sous-estimé le risque du scénario du pire.
Nous observions avec nos partenaires et alliés le déploiement progressif d’un
dispositif militaire massif en Biélorussie, aux frontières de l’Ukraine, en Mer
Noire : plus de 150 000 hommes, équipés des moyens les plus modernes. Un
dispositif militaire dont Vladimir Poutine assurait qu’il se retirerait une
fois les exercices terminés, tout en appelant au dialogue diplomatique sur des
garanties de sécurité pour la Russie, tout en répétant que la Russie ne
s’apprêtait pas à envahir l’Ukraine.
Vladimir Poutine a menti. Il a menti au Président de la République, il a menti
à la communauté internationale, il a menti à son propre peuple : non, aucun
génocide n’a eu lieu contre les populations russophones du Donbass ; non, il
n’y a pas d’armes nucléaires sur le sol ukrainien ; non, Monsieur Zelensky
n’est pas à la tête d’un régime nazi, terme particulièrement infâme quand il
est appliqué à un pays pleinement démocratique.
La suite, vous la connaissez. Le 21 février, les masques sont tombés. La
reconnaissance par le président de la Fédération de Russie des deux régions
séparatistes de l’est de l'Ukraine, l’ordre donné aux forces russes d’occuper
ces territoires, et l’invasion de l’ensemble du territoire ukrainien depuis la
Russie, la Crimée et la Biélorussie, constituent le premier acte de cette crise
qui sera sans doute longue.
Vladimir Poutine a fait le choix de la guerre. Il a fait le choix de vouloir
inverser le cours de l’Histoire et de revenir sur les acquis qui avaient suivi
la fin de l’Union soviétique. Il a pris le prétexte de la situation dans la
région du Donbass pour violer la souveraineté territoriale et chercher à
renverser le gouvernement légitime d’un pays de 44 millions d’habitants.
Face à cette agression inacceptable, il convient de réagir dans l’unité et dans
la durée pour à la fois soutenir nos amis ukrainiens et ne pas laisser cet acte
de guerre sans réponse ni conséquence. Nous devons pour cela Mesdames et
Messieurs les députés nous appuyer sur quatre principes d’action.
Le premier principe, c’est la fermeté. D’abord dans l’enceinte des Nations
Unies : la résolution présentée en urgence devant le Conseil de sécurité n’a
pas été adoptée en raison du droit de véto russe mais elle a permis de
démontrer l’isolement de la Russie, de même que les échanges en assemblée
générale qui ont suivi et donné lieu à une condamnation ferme par la communauté
internationale.
Ensuite par la mise en place de plusieurs trains de sanctions que nous avons
voulu prendre très rapidement.
Le Conseil européen, sous présidence française, a ainsi approuvé trois paquets
de sanctions les 23, 25 et 27 février. Ces mesures prises en coordination avec
nos alliés, couvrent un éventail large des activités économiques russes.
Tout d’abord, nous avons décidé d’assécher la capacité de financement extérieur
de l’économie russe. Depuis hier 4h du matin, toutes les transactions avec les
réserves de la Banque centrale russe sont interdites, et les avoirs de la
Banque centrale russe détenus à l’étranger sont gelés.
Cette mesure est complétée par l’interdiction imposée à la majorité des banques
russes d’accéder à la messagerie de transmission des paiements SWIFT. Ce paquet
de sanctions financières est inédit par son ampleur, et ses effets sont déjà
palpables : le rouble a dévissé de près de 30% à l’ouverture des marchés lundi
matin.
L’Union européenne a également fermé l’intégralité de son espace aérien aux
aéronefs et aux compagnies aériennes russes, y compris l’aviation
d’affaires.
En outre, les avoirs et les ressources économiques détenues et contrôlées par
les personnes sur lesquelles s’appuient le pouvoir de Vladimir Poutine ont été
gelés. Toutes les personnes visées – très précisément 476 à ce jour – ne
pourront plus accéder à leurs avoirs détenus dans les pays – y compris, vous
l’aurez bien noté, la Suisse – qui ont pris ces sanctions, et ne pourront plus
s’y rendre. Vladimir Poutine fait d’ailleurs partie de la liste des personnes
sous sanction tout comme Sergueï Lavrov.
Par ailleurs, les différentes coopérations entre l’Union européenne et la
Russie, dans les domaines industriel, scientifique ou culturel, sont
suspendues.
Le Conseil européen a également demandé la préparation d’un paquet de sanctions
– ce sera le quatrième – contre la Biélorussie. Et les échanges, Mesdames et
Messieurs les députés, se poursuivent pour aller plus loin. Nous y sommes
prêts. L’essentiel était d’agir rapidement, de bien cibler nos mesures pour qu’elles
produisent un effet massif sur l’économie russe, à court terme bien sûr mais
aussi et surtout dans la durée, quitte à les durcir encore par étapes au cours
des prochains jours.
Evidemment, ces sanctions ne seront pas indolores pour nos économies européennes.
Nous le savons et nous devons l’assumer, sauf à se contenter de mesures sans
réelle portée. Bien sûr, nous savons que la Russie arrêtera à son tour des
contre-mesures, mais nous y sommes prêts. Et nous allons accompagner nos
concitoyens et nos entreprises afin d’encaisser au mieux les impacts
économiques de ces mesures, notamment les probables tensions sur les
approvisionnements et sur les prix de certains produits. A la demande du
Président de la République, le Gouvernement prépare à cet effet un plan de
résilience qui sera finalisé dans les tout prochains jours.
Je pense en particulier à certaines de nos filières industrielles et agricoles.
Je pense aussi aux ménages, en tant que consommateurs d’énergie d’autant qu’ils
sont très impactés depuis plusieurs mois par un mouvement de hausse très
puissant. Pour tous ces acteurs de notre vie économique et sociale, des mesures
très fortes de protection ont déjà été prises depuis septembre dernier et vous
avez eu à débattre de la plupart d’entre elles. Le bouclier tarifaire sur les
prix de l’énergie a ainsi permis de consacrer plus de 16 milliards d’euros à la
protection de nos concitoyens et de nos entreprises face à la hausse, que nous
anticipions, des prix de l’énergie. Ces mesures d’accompagnement et de protection
seront prolongées et renforcées autant que nécessaire, sur la base des travaux
en cours.
Mais c’est bien la Russie qui va souffrir le plus des conséquences de ces
sanctions. La guerre unilatérale et injustifiée que Vladimir Poutine a
déclenchée aura un coût indéniable pour lui et ses soutiens.
Le deuxième principe de notre action, c’est la solidarité avec le peuple et le
gouvernement ukrainiens. Cette solidarité, le Président de la République l’a
réitérée au président Zelensky lors de leurs entretiens quasi quotidiens.
Cette solidarité, nous l’exprimons symboliquement par le maintien de notre
représentation diplomatique et par l’attention permanente que nous portons à
nos ressortissants. A ce jour, ce sont environ un millier de nos compatriotes qui
sont encore en Ukraine. Nous sommes en contact avec eux dans le cadre du
dispositif mis en place sous l’autorité du ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères. Des équipes consulaires ont été déployées aux postes frontières
dans les pays limitrophes, pour accueillir nos concitoyens qui veulent et
peuvent quitter le pays. Hier, vous le savez, la possibilité de quitter Kiev
par le sud leur a ainsi été signalée.
Nous exprimons aussi notre soutien par un appui économique renforcé portant sur
300 millions d’euros d’aide immédiate. Nous soutenons également les forces
armées ukrainiennes avec des livraisons de carburant et de matériel militaire,
y compris de l’armement, en liaison avec nos partenaires européens. Nous
continuerons de le faire aussi longtemps que nécessaire.
Nous nous préparons, au niveau de l’Union européenne, à faire face aux
conséquences humanitaires de cette crise. Je pense évidemment en particulier à
l’afflux de réfugiés dont on peut craindre qu’il soit massif. Le mécanisme de
protection civile de l’Union européenne a été activé. Dans ce cadre, 33 tonnes
de matériel humanitaire parties de Paris sont déjà arrivées à la frontière
ukrainienne. Les acheminements se poursuivent cette semaine, incluant de l’aide
médicale.
La France soutiendra aussi les pays frontaliers de l’Ukraine qui accueilleront
les réfugiés et nous proposerons dans le cadre de la Présidence de l’Union
qu’un dispositif de solidarité permette une juste répartition des efforts
d’accueil de ces réfugiés entre les pays de l’Union. Je veux à ce stade aussi,
pour m’en réjouir, souligner la forte mobilisation spontanée de nos
concitoyens, des collectivités territoriales, du milieu associatif, pour
apporter une aide humanitaire au peuple ukrainien. Cet élan de générosité fait
honneur à la France et l’Etat bien entendu l’accompagnera.
Troisième principe de notre action, l’unité. Tout ce que nous faisons, nous le
décidons conjointement avec nos partenaires, au sein de l’Alliance atlantique
et de l’Union européenne. Vous l’avez vu et constaté, Mesdames et Messieurs les
députés : la réponse de l’Europe a été rapide. La réponse de l’Europe a été
forte. Et nous entendons amplifier encore cette réponse. Cette unité, cette
rapidité, cette intensité ont surpris, y compris sans doute le Président
Poutine. Cette unité, cette rapidité, cette intensité sont inédits. Nous
pouvons être fiers de l’Europe. Nous pouvons être fiers du rôle que la
Présidence française a pu jouer pour la stimuler. Car la France, le Président
de la République et le Gouvernement, sont à la manœuvre et à l’initiative. Tout
cela nous montre le cap : faire des Européens des acteurs de leur sécurité
collective et renforcer leur souveraineté. Cet enjeu que, je vous le rappelle,
la France porte notamment depuis le discours prononcé par le Président de la
République à la Sorbonne, sera au cœur du prochain Conseil européen des 10 et
11 mars prochains.
Le quatrième principe, enfin, et sans doute le plus difficile en ce moment,
c’est le maintien du dialogue. Comme je vous l’ai déjà dit, la diplomatie
française n’a pas ménagé ses efforts pour éviter cette crise et chercher le
chemin de la désescalade. Le Président de la République s’est personnellement
engagé et continue inlassablement à le faire. Nous restons persuadés en effet
que la diplomatie a encore toute sa place pour mettre fin à la guerre et nous
continuerons de dialoguer avec tous les protagonistes de cette crise, sans
relâcher nos efforts et bien entendu sans céder sur les principes du droit et
du respect de la souveraineté des Etats. Car le dialogue est indispensable.
Mais si Vladimir Poutine ou ses collaborateurs souhaitent négocier, ils doivent
d’abord faire taire les armes. Encore hier, le Chef de l’Etat s’est entretenu
longuement avec le Président russe. Il a réitéré la demande de la communauté
internationale d’un cessez-le-feu immédiat. Il a appelé au respect du droit
international humanitaire et de la protection des populations civiles comme de
l'acheminement de l'aide, conformément à la résolution portée par la France au Conseil
de sécurité des Nations Unies.
Mesdames et Messieurs les députés, cette crise sera longue et aura des
conséquences majeures sur l’avenir de l’Europe mais pour autant c’est bien le
droit, la paix et la démocratie qui devront à la fin en sortir vainqueurs.
Nous venons ou nous sommes en train d’assister à un premier acte. Un premier
acte qui n’est pas terminé et qui fait apparaître à la fois le déséquilibre des
forces en présence mais aussi le courage admirable du peuple ukrainien,
Monsieur l’Ambassadeur, et la mobilisation de la communauté internationale.
Nous avons toujours été clairs et nos amis ukrainiens l’ont d’emblée compris :
un pays comme la France ne peut recourir à la force que si elle est directement
attaquée ou dans le cadre des systèmes d’alliance dont elle fait partie.
L’Alliance atlantique dont nous sommes membres est une alliance défensive. Elle
se défend lorsque l’un de ses membres est agressé et l’Ukraine vous le savez
n’est pas membre de l’OTAN.
Il n’y a donc aucun doute que nous serions amenés à nous engager militairement
dans la protection de nos alliés de l’est de l’Europe si le conflit devait
connaître d’autres extensions au-delà du territoire ukrainien dans les pays
membres de l’Alliance.
Le Président de la République a d’ores-et-déjà décidé de renforcer notre
participation au dispositif de l’OTAN dans les pays baltes, en Pologne et en
Roumanie. Tout en restant engagée dans l’approfondissement de l’Europe de la
défense, la France tient sa place de membre actif, solidaire et impliqué dans
l’Alliance atlantique. A ce titre je rappelle à la Représentation nationale que
nos forces armées participent sans interruption depuis 2017 à la réassurance de
nos alliés orientaux, notamment dans les pays baltes où notre engagement va se
poursuivre à terre et dans les airs. Nous allons également prendre la tête, en
tant que nation cadre, d’un bataillon multinational qui va se déployer cette
semaine en Roumanie.
Nous mettons donc en œuvre, collectivement, tous les moyens possibles pour
écrire les actes suivants de cette crise. Elle va s’inscrire dans le temps
long. Le peuple russe va être, lui aussi, la victime collatérale des décisions
de Vladimir Poutine. Peut-être n’en a-t-il pas encore conscience, abreuvé par
une propagande médiatique qui travestit la réalité des faits. Je ne suis pas
certain que ce soit le destin qu’il ait choisi car le peuple russe est un grand
peuple.
Les efforts de guerre qu’il faudra payer, les sanctions économiques subies, la
mise au ban des nations vont appauvrir et affaiblir la Russie, au détriment de
son peuple qui n’a évidemment pas été consulté avant la décision prise par son
Président. Nous devons donc nous adresser au grand peuple russe et clairement
mener la bataille de la communication, là encore dans un cadre partenarial,
comme nous avons commencé à le faire avec les chaines d’information – ou plutôt
de désinformation – contrôlées par le pouvoir russe.
Mesdames et Messieurs les députés, vous l’aurez compris, l’agression de
l’Ukraine par les forces de Vladimir Poutine va bien au-delà d’un simple
conflit entre deux pays. Cette agression qu’il qualifie dans son narratif «
d’opération militaire » est une atteinte aux principes les plus fondamentaux du
droit international, de souveraineté et d’intégrité des Etats. Ces bruits de
botte à l’Est de l’Europe nous replongent dans des périodes de l’Histoire que
nous pensions durablement derrière nous.
A cela, nous voulons répondre différemment et collectivement, en privilégiant
la plus grande fermeté dans nos actions, l’unité entre alliés et partenaires
européens, et surtout la solidarité avec le peuple ukrainien et ses dirigeants
qui par leur résistance, leur dignité, leur courage forcent notre admiration et
nous obligent. Nous devrons être à leurs côtés pour les soutenir, aujourd’hui
et demain, par tous les moyens utiles.
A la fin des fins, nous devrons toujours chercher à privilégier l’arme de la
diplomatie, la seule qui vaille dans nos démocraties.
Nous le ferons en nous adressant aux peuples russe et ukrainien, qui composent
deux peuples matures et à qui nous rappelleront incessamment que la voie de la
force et de l’impérialisme finit toujours par conduire à l’impasse.
Si aujourd’hui les chars russes envahissent Kiev et non pas Budapest ou Prague,
c’est justement parce que l’Europe a su construire avec ses partenaires, autour
d’aspirations communes, un ensemble sûr, uni, prospère. Le peuple ukrainien
aspire, dans sa majorité, à rejoindre cet ensemble, à s’associer à ce
mouvement. Ce mouvement reprendra car c’est le sens de l’Histoire.
> [Discours concernant les contrats d’engagement jeune /
Alençon]
Je salue la ministre du Travail et de l’Emploi parce qu’aujourd’hui c’est quand
même un jour important, je le dis devant tous les élus de ce territoire, Madame
la députée, ce Contrat d’Engagement Jeune, ce CEJ, ça fait un moment qu’on
bosse dessus. Et donc ce 1er mars 2022 est une date importante pour nous, il
faut surtout qu’elle le soit pour les jeunes.
D’abord moi j’ai l’habitude de dire que les jeunes en général ça n’existe pas.
Ça n’existe pas. Il y a des solutions, il y a des situations extrêmement
variées, extrêmement diversifiées. Alors bien sûr c’est une catégorie d’âge,
c’est une période, tout le monde le sait, charnière, parfois difficile d’entrée
dans la vie professionnelle, dans la vie tout court, dans un monde, on le voit,
qui n’est pas simple, qui peut être inquiétant. Il y a beaucoup de jeunes, on
l’entend, je suis moi-même père de famille, qui se cherchent, qui ont raté un
truc, qui perdent confiance en eux, qui croient que tout est foutu.
C’est ça la réalité. Il y en a qui réussissent très bien, et c’est très bien
aussi, mais c’est cette grande diversité. Et le rôle des pouvoirs publics,
nationaux, locaux, des administrations, c’est à partir de cette réalité, d’agir
pour eux. Quelle est la situation aujourd’hui ? Sur le terrain de l’emploi des
jeunes qui nous amène ici, ce centre commercial, vous la connaissez tous, la
ministre rappelait, il y a des points très positifs comme il y en a dans notre
jeunesse, très positifs. Ça bouge, ça y va.
On avait une crise très forte, vous le savez, crise sanitaire susceptible de se
transformer en crise économique. On n’y est pas, à un moment donné on pensait
avoir une explosion du chômage, une multiplication des faillites… Bon, on a su
éviter tout ça. Le chômage des jeunes a même baissé, vous vous rendez compte
par rapport… on a dit qu’on est dans les meilleurs chiffres depuis 40 ans,
depuis 1980, vous voyez, à la limite… Je ne viens pas, tout va bien. Évidemment
que non.
On a fait un plan qui s’appelle un plan Un jeune, une solution. On avait mis le
paquet. Combien ? 12 milliards d’euros sur la table, 4 millions de jeunes en
ont profité. Ça a marché du feu de Dieu. L’apprentissage, on a parlé de
l’alternance, l’apprentissage, formidable, ça fait 30 ans que j’entends parler
de l’apprentissage. Une de mes plus grandes fiertés comme Premier ministre aura
été, celui qui et j’espère qui battra mon record dans l’avenir, aura été,
Premier ministre, qu’il y aura le plus de contrats d’apprentissage signés en
France, 720 000 en 2021. Donc vous voyez, ça bouge, ça bouge.
Mais, il y a encore beaucoup de choses, il faut bien le dire, qui ne vont pas.
D’abord, il y a encore 16 %, ce ne sont que des chiffres, pardon, de jeunes qui
sont au chômage. C’est quand même presque deux fois plus que le reste de la
population. Alors, ça peut se comprendre, il commence, enfin c’est beaucoup,
c’est beaucoup ; même si ça a baissé, c’est beaucoup, c’est trop. Et surtout,
surtout dans cela, il y en a, vous le savez, un million et en particulier 500
000 d’entre eux, enfin trop qui n’ont ni formation ni emploi, ils n’ont rien.
Beaucoup ont quitté l’école très tôt.
Du coup, beaucoup ont perdu confiance en eux. « Je ne sais rien faire », «
forcément, j’ai raté », « je ne suis pas bon, personne ne va vouloir de moi ».
C’est ça d’abord qu’il faut casser. C’est ça d’abord qu’il faut casser. On peut
tous se planter, une fois, deux fois, ça arrive à beaucoup. Et le rôle de la
société, c’est toujours de donner une nouvelle chance à ceux qui se plantent, à
condition, bien sûr, à un moment donné qu’on veuille saisir cette chance.
Ah oui, tout ne peut pas venir, tout rôti et tout cuit. Mais ceux qui sont le
plus dans la difficulté, notre devoir c’est de les aider. Alors c’est d’autant
plus nécessaire, je vous le signale, vous qui cherchez à terme, et un terme le
plus rapproché possible des emplois, c’est qu’on a combien, 300 000 emplois
aujourd’hui, parce que l’économie française est repartie très forte, qui ne
trouvent pas de salariés jeunes ou pas jeunes d’ailleurs, donc c’est
extraordinaire. On a des jeunes qui cherchent à bosser, et des emplois qui ne
trouvent pas preneurs.
Alors, si on ne règle pas ça, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas bien.
C’est notre priorité majeure, ou en tout cas, l’une d’elle avec Elizabeth.
Simplement, comme notre premier devoir, c’est d’aller vers les jeunes les plus
éloignés, ceux qui sont le plus en difficulté, bah il faut faire un parcours.
Tous ne vont pas pouvoir remplir immédiatement le truc, l’emploi qui est
vacant. Vous êtes tous, autant que vous êtes ici, et tous les autres capables
de faire quelque-chose, tous. Des fois, simplement vous avez besoin d’un petit
coup de pouce supplémentaire.
C’est l’objet de ce dispositif. Il faut vous redonner confiance en vous, c’est
ça le CEJ. C’est le contrat d’engagement, on va vous accompagner et on a
l’occasion.
On est contre, je le dis tout de suite, vous avez peut-être entendu ça ou là,
le RSA de 18 à 25 ans. Ce n’est pas notre logique. Il y a une partie d’aide
dans le CEJ, c’est normal. Mais l’objectif, ce n’est pas de s’installer dans
une allocation à vie. L’objectif, c’est de retrouver du boulot et une activité
parce que c’est ça qui va vous donner une raison d’être, c’est ça qui va vous
montrer que vous êtes capable de faire quelque chose. C’est notre devoir.
Alors, pour ça, il y a deux conditions. Il faut que ce qu’on appelle, et je les
salue, le service public de l’emploi, monsieur le Président de la mission
locale, monsieur le Directeur général de Pôle emploi, je salue tous les agents
qui sont là, monsieur le délégué. Il faut aussi qu’on évolue, c’est-à-dire il y
a ceux, on en a vu, qui vont aller spontanément à la mission locale ou à
l’agence locale Pôle emploi dans ces jeunes, puis à ceux qui n’iront jamais.
Parce qu’ils sont hors du circuit, parce qu’ils ont tellement perdu confiance
en eux, parce qu’ils ne savent même pas que ça existe parfois. Donc là, il faut
faire évoluer le service public, et aller vers eux à leur rencontre.
C’est génial qu’on soit venu ici, je suis déjà venu ici, monsieur le Préfet,
pour m’occuper de vaccination. Et comme par hasard, c’est aussi ici qu’on était
venu pour aller chercher ceux qui ne voulaient pas se faire vacciner, ceux qui
étaient réticents, et ça a marché. Donc, c’est bravo, coup double. Mais
derrière ça, il faut aller chercher ces jeunes. N’oubliez jamais ceux et celles
qui souffrent le plus, c’est ceux que vous voyez et que vous entendez le moins.
L’honneur du service public, c’est d’aller à leur rencontre. C’est notre grand
défi collectif.
On a pris, je le dis, nos responsabilités comme on avait mis des moyens sur 1
jeune, 1 solution inédit, je l’ai dit, on a renforcé monsieur le Président,
monsieur le Directeur général, les moyens parce que c’est trop facile de vous
fixer des objectifs sans vous donner les moyens d’atteindre. Nous avons pris
nos responsabilités, je me réjouis à nouveau de la qualité, je viens d’ailleurs
de m’adresser à tous les agents de Pôle emploi et des missions locales. Je me réjouis
de la qualité des relations qu’on a noué et que nous avons renforcées.
Mais maintenant, vous avez, vous aussi, comme eux, logique de moyens. Vous,
vous avez aussi des responsabilités, des devoirs supplémentaires. Il faut, y
compris dans les quartiers politiques de la ville, dans les zones rurales,
aller chercher ces jeunes et les remettre à cheval vers leur avenir, c’est ça
le sujet. Et ça ne peut pas se faire, ça aussi c’est notre philosophie
profonde, sans les entreprises, sans les employés, évidemment, évidemment. Les
entreprises, évidemment, parce qu’elles créent l’emploi, le service public
aussi créer des emplois. Mais les entreprises en créent beaucoup en ce moment.
On a le taux d’emplois, comme on dit là aussi le plus élevé depuis 50 ans, vous
voyez, soyons fiers de notre pays.
Nous ne sommes pas tous pourvus. Mais je les appelle aussi à leur sens des
responsabilités, monsieur le Président. Voilà, une entreprise, elle crée de
l’emploi, elle a de l’activité économique, elle doit être rentable, elle doit
être compétitive. Ça alors là, c’est indispensable, j’ai aucun problème avec
ça, qu’elle survive et qu’elle conquiert des marchés, mais elle a aussi dans
nos mondes d’aujourd’hui, une responsabilité sociale et sociétale. Elle doit
concourir à la formation, à l’insertion, au premier stage, au premier contact
avec la vie professionnelle.
Bien sûr, ils le font beaucoup, bien sûr, on sait qu’ils doivent acquérir ces
jeunes, un savoir-faire mais on sait aussi qu’ils doivent acquérir, comment
dire, un savoir être, voilà. Mais c’est à porter tout ça, ça suppose une
mobilisation collective, le rôle de l’Etat et du service public. Moi, j’y
crois, il est majeur.
Mais nous, on est là pour accompagner, pour fournir les moyens. Après, c’est à
vous et ce CEJ, qui est fait pour vous, pour la jeunesse de France qui, je le
sais, a été très touchée par la crise sanitaire, tant par la maladie elle-même
que par toutes les conséquences, même si on est très fier d’avoir laissé les
écoles ouvertes au maximum, c’est un outil qui est fait pour elle, qui est fait
pour vous, voilà, qui est une logique de droit et de devoir et c’est pour ça
que c’est pour nous un moment historique parce qu’on change un peu, la ministre
l’a dit, notre façon d’approcher par rapport à des systèmes qui ont existé
pendant des annéesC’est une nouvelle logique qui est à l’œuvre.
Donc, je souhaite vraiment une très longue vie au CEJ.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> L'Ukraine vaincra, vous le verrez.
> Cette guerre fait des centaines de morts des deux côtés. Il faut être très
vigilant à l'égard de nos ressortissants et des réfugiés qui arrivent en masse.
> La Russie est en train de s'isoler complètement du monde. Plus personne
ne croit en sa parole.
> Il est possible que le pire soit devant nous. Nous sommes rentrés dans une
logique de siège.
> On ne peut pas dialoguer s'il
n'y a pas de cessez-le-feu. On ne négocie pas sous la terreur.
> Nous conseillons à nos
ressortissants de quitter l'Ukraine par la voie du sud. Nous les suivons individuellement par
notre ambassade.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> «Nous sommes forts, nous sommes Ukrainiens,
nous voulons une vie paisible pour nos enfants.» Bouleversant discours du
président Zelensky. Un homme et un peuple debout pour la liberté.
> Adopter un traité international juridiquement
contraignant pour enrayer la pollution plastique : c'est le mandat qui vient
d'être voté à l'ONU par l'ANUE [Assemblée des Nations unies pour
l’environnement]. C'est la première étape pour lancer les négociations. La
France sera au rendez-vous pour adopter un texte ambitieux.
> Pour le climat, pour réduire notre dépendance aux
énergies fossiles, économisons l’énergie. C’est un effort collectif:
- 1 million de dossiers MaPrimeRenov en 2 ans.
- 100000 chaudières fioul en moins par an.
- Plus d’1 million de primes à la conversion et bonus écologiques.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Le BAFA a 50 ans! Il est plus important que
jamais pour encadrer les enfants et donner aux jeunes des responsabilités. Il
prend un nouveau souffle. Pour les « vacances apprenantes » , pour le
« plan mercredi », pour le SNU et pour toutes les activités
périscolaires.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
> Nous avons demandé à la Commission européenne d’activer le dispositif
de protection temporaire, permettant aux Ukrainiens de bénéficier d’un statut
protecteur en Europe.
> Il faut s'attendre à beaucoup
beaucoup d’Ukrainiens qui quittent leur pays en guerre. Aujourd’hui, nous avons
eu 800 Ukrainiens qui sont arrivés sur le sol français depuis le 25-26 février.
Comme l’a dit Emmanuel Macron, la France prendra toute sa part. C’est pourquoi je réunirai
chaque semaine les préfets pour organiser, en lien avec les élus, l’accueil des
Ukrainiens. Nous avons entre aujourd’hui et demain beaucoup d'Ukrainiens qui
viendront dans les autres pays d’Europe et il faut savoir les accueillir.
> A la demande d’Emmanuel Macron, j’ai réuni ce
matin l’ensemble des 9 organisations syndicales de la police pour signer, à l’unanimité
pour la première fois, un protocole historique adossé à la future loi d’orientation
et de programmation du ministère de l’intérieur.
Ce protocole historique repose sur 4 piliers :
- revaloriser les fonctions les plus exposées
- responsabiliser l’encadrement
- revoir les règles de mobilité pour faciliter l’affectation des policiers sur
le terrain
- améliorer la qualité de vie au travail des policiers.
> A la demande du Président de la
République, j’ai donné comme instruction aux préfets de prolonger de 90 jours
tous les titres de séjour ukrainiens qui devaient se terminer prochainement.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Pensions alimentaires] La rupture d’égalité se situe en premier lieu
quand un parent, le plus souvent une mère, élève seul son enfant sans l’aide
due par l’autre parent. La réforme ne change rien au fait qu’une pension due
doit être payée. De plus, des mécanismes protecteurs sont prévus pour tenir
compte des évolutions de revenu du parent débiteur.
Par exemple, un parent débiteur peut demander à faire évoluer le montant de la
pension qu’il doit payer, auprès d’un juge aux affaires familiales, d’un
avocat, d’un notaire ou de l’Aripa, en fonction de la voie par laquelle la
pension a été fixée. Par ailleurs, l’intérêt du dispositif d’intermédiation est
de détecter toute dégradation de la situation financière du débiteur. Selon la
situation, l’agence peut lui attribuer un statut temporaire de «hors d’état»,
c’est-à-dire le dispenser provisoirement de verser la pension en attendant
qu’il soit de nouveau en capacité de la payer. En parallèle, l’agence peut
verser au parent créancier isolé l’allocation de soutien familial (ASF) pour
l’aider à compenser l’absence temporaire de versement de la pension.
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
> Nous sommes solidaires des artistes, des
professionnels de la culture et des journalistes ukrainiens, durement éprouvés.
Nous n’oublions pas les russes dissidents. Ensemble, ils font vivre au
quotidien la démocratie et la culture, ferment de paix et de dialogue entre les
peuples.
Cette crise géopolitique se double d'une guerre informationnelle et de
propagande. Notre solution est collective et européenne et agit sur les fronts
des différents canaux de diffusion : réseaux sociaux et médias.
Enfin, les dégradations du patrimoine culturel ukrainien constituent également
une très grande préoccupation. Nous serons mobilisés pour assurer sa
préservation.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
> Mettons un terme aux impayés de pensions
alimentaires. Désormais, c'est la CAF qui les prélèvera et les versera
directement, sauf refus des deux parents, après un divorce devant le juge. (…)
Cette réforme est partie d’un constat qui doit nous interpeller: pour
une femme, parfois pour un homme, un défaut de paiement d’une pension
alimentaire, ça n’est pas qu’un accident comptable, un sujet de trésorerie. Ce
type d’insécurité financière peut être un véritable drame. La négligence des
uns peut nourrir la détresse des autres. La mise en place de ce service public
des pensions alimentaires, en charge tant du versement de la pension que du
recouvrement de celle-ci quand il y a un impayé, vise ainsi à ce que les droits
des parents et de leurs enfants soient respectés. Aujourd’hui, le service
fonctionne, plus de 70.000 personnes ayant déposé une demande
d’intermédiation. Mais ces personnes ont dans leur immense majorité déjà vécu
un impayé de pension, alors même que notre volonté est d’intervenir avant tout
impayé, dans un objectif de prévention. Pour aller plus loin, pour mieux
protéger, nous avons décidé de généraliser cette intermédiation. Cette intermédiation
ne pourra être écartée que si les deux parents le refusent expressément.
> Le service public des pensions alimentaires a bien été
conçu pour s’adresser à tous les parents, quel que soit le type de séparation.
Pour les personnes qui élèvent seules leur enfant et qui sont dans l’attente
d’une fixation de la pension alimentaire par le juge, une aide financière,
l’ASF, d’un montant de 116 euros par mois et par enfant, est versée.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Réunion des ministres européens de l’Agriculture sur les répercussions
de l’invasion russe Nous avons réaffirmé notre soutien à l’Ukraine &
rappelé le rôle nourricier de l’agriculture. Il nous faut sécuriser et libérer
nos productions pour assurer la sécurité alimentaire européenne et mondiale.
> Auprès du monde agricole pour
réaffirmer le soutien du gouvernement pour aider les agriculteurs à faire leur métier mais aussi les
protéger, en rappelant notre soutien à la cellule Demeter.
> Lancement de l’opération «J’aime mes agriculteurs» à
destination des jeunes. Objectifs :
- Enseigner les savoirs de notre monde agricole
- Sensibiliser les élèves aux métiers du Vivant
- Valoriser l’éducation au goût et à l’alimentation.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Unie dans la diversité, unie par les valeurs du
service public, notre fonction publique a désormais son code. Simple, lisible,
il fixe en un texte unique les droits et les devoirs de tous ceux qui servent
les Français. C’est une nouvelle occasion pour moi de les en remercier.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
> Face à la crise, face à cette crise - plus encore
que tout autre historique - l’exigence de lucidité, l’exigence de solidarité et
l’exigence de responsabilité. Et la volonté sans cesse réaffirmée de ne jamais
céder à la facilité des temps ni de céder tout court.
> La politique est affaire de
mots, de décisions, de débats comme ceux aujourd’hui aux parlements français et
européens. C’est l’émotion généreuse des peuples pour nos frères d’humanité. Et
ce sont des visages et des Hommes qui incarnent les moments historiques. Merci Volodymyr
Zelensky.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Dans le contexte de tensions résultant de l’agression militaire de la
Russie contre l’Ukraine, nous sommes plus que jamais aux côtés des exportateurs
français de céréales.
> Bâtir une autonomie stratégique européenne est clé pour
ouvrir nos économies et défendre nos intérêts des pratiques commerciales
déloyales.
> Secteur par secteur, nous répondons présents aux côtés
des acteurs économiques français dans ce contexte inédit.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
> Solidarité avec le peuple ukrainien. Toutes les
bonnes volontés sont les bienvenues.
> A l’heure où les manifestations
du changement climatique se font de plus en plus évidentes, les activités
portées par les territoires ruraux se montrent comme les principales solutions.
> L’agriculture est au cœur des
traditions françaises et sa transition écologique est un travail collectif.
> La France est un important pays
d'élevage bovin. Nous devons continuer de soutenir les filières face aux défis
de demain.
> La France est le 1er pays
producteur de céréales de l'Union européenne. Dans une agriculture de progrès,
les filières céréalières sont des acteurs incontournables.
> Le logement et l’emploi font
partie d’un même cercle vertueux.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
> [Guerre russe contre l’Ukraine] Le secteur de
l'énergie est le secteur qui nécessite la plus grande attention. (...) Le prix
de l'électricité peut aussi être concerné par l'augmentation du prix du gaz.
> La loi Essoc [loi pour un État au service d'une société de
confiance] est une révolution culturelle en marche: le dialogue entre
l’administration fiscale et les entreprises s’est amélioré. Et les résultats le
prouvent. Nous avons mis en place différents dispositifs, dans le cadre d’une
démarche intitulée «relation de confiance», qui sont de plus en plus utilisés
pour renforcer le conseil aux entreprises et leur assurer plus de sécurité
juridique. Depuis mars 2019, 800 PME ont ainsi sollicité l’accompagnement
fiscal. Elles n’étaient que 399 en début d’année 2021. Quant aux grands
groupes, ils sont à ce jour 53, représentant plus de 2500 sociétés, à
avoir conclu un partenariat avec l’administration fiscale.
> Sur les 20.000 rescrits fiscaux délivrés chaque année
en moyenne, 80 % le sont aujourd’hui en trois mois seulement. Je
tiens également à souligner que l’examen de conformité fiscale (ECF) mis en
place début 2021 commence à fonctionner. 32.000 entreprises, dont un tiers de
TPE, ont en effet déjà utilisé ce dispositif qui leur permet de recourir à un
prestataire externe, comme un expert-comptable, un commissaire aux comptes, un
avocat, une association de gestion et de comptabilité ou un organisme de
gestion agréé, pour valider la conformité de leurs comptes sur différents
points fiscaux qui sont souvent contrôlés.
> En mettant fin au verrou de Bercy, l’objectif a été de
lever toute suspicion de traitement privilégié des affaires fiscales. En
2021, 1200 dossiers ont ainsi été automatiquement transmis à la justice, ce qui
représente des droits d’un montant total de 540 millions d’euros. C’est
25 % de plus qu’en 2019 mais nous n’avons pas non plus atteint un nombre
ingérable de dossiers à transmettre. Nous avons trouvé le bon équilibre.
> Nous avons renforcé la coopération entre la justice et
l’administration fiscale, ce qui passe notamment par un meilleur partage de
l’information. Je note d’ailleurs les efforts de certains parquets pour se spécialiser
dans le domaine fiscal. Ensuite, dans ces dossiers, il faut bien comprendre que
la justice a pour mission de condamner ce qui relève du délit pénal ; elle
ne se substitue pas à l’administration fiscale pour décider des redressements.
Et puis, la meilleure façon d’éviter d’être dans cette situation pour les
entreprises est évidemment de ne pas frauder, mais aussi de jouer le jeu en
utilisant tous les outils de dialogue avec l’administration fiscale que nous
avons mis en place dans le cadre de la relation de confiance. Par exemple, les
régularisations durant le contrôle fiscal sont de plus en plus utilisées. En
2021, 43.000 dossiers ont été concernés pour les entreprises et les
particuliers: cela représente 3,3 milliards d’euros depuis 2019!
> Nous sommes dans un pays qui a toujours considéré le
fisc avec admiration et suspicion. Je ne crois pas à une inversion du rapport
de force en faveur de l’administration fiscale. Par contre, le renforcement du
conseil et du dialogue entre l’administration fiscale et les contribuables de
bonne foi implique d’être encore plus intraitable avec les tricheurs.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Unité et détermination. Pour notre Europe,
c'est une nouvelle ère qui s'ouvre, une ère où elle devra devenir une puissance
plus indépendante et souveraine. C'est une rupture pour notre continent et
notre génération, qui sont prêts à payer le prix de la paix.
> [Guerre russe contre l’Ukraine] J'ai mené des
concertations tout au long de l'après-midi avec l’ensemble des filières
industrielles française : nous sommes aux côtés des entreprises pour les
informer et trouver des solutions face aux impacts que cette crise peut avoir
sur leur activité.
> Je me suis entretenue
aujourd'hui avec mon homologue canadien, François-Philippe-Champagne: nous allons renforcer
nos coopérations industrielles, notamment sur les minéraux stratégiques, pour
décarboner notre industrie et nos transports.
> Cette année encore, l’action du gouvernement en faveur de
l'attractivité et de l'industrie est perçue positivement par la communauté des
Conseillers du commerce extérieur : notre politique fiscale, sociale et en
faveur de l'innovation porte ses fruits avec 1 million d'emplois créés.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
> La France soutient le peuple ukrainien. Comme Emmanuel Macron s’y est engagé,
nous offrons la protection nécessaire aux familles ukrainiennes.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> En 6 ans, notre Europe a surmonté 3 impensés :
- le départ d’un pays de l’UE avec le Brexit
- le tabou de la rigueur budgétaire, avec la crise Covid19 et le plan de
relance commun
- la construction d’une Europe de la défense, face à la guerre en #Ukraine
> [Guerre russe contre l’Ukraine] Pendant le salon de
l’Agriculture, il a été partout question de l’impact de la crise. Nous
protégerons nos filières, nous réduirons nos dépendances pour renforcer notre
souveraineté alimentaire.
> [Guerre russe contre l’Ukraine] Face à ce conflit, la
France est aux côtés de la Roumanie, en déployant sa présence militaire et se
tenant prête à organiser la solidarité européenne dans l’accueil des réfugiés.
> Cette Europe du quotidien, de la
solidarité vit grâce à la mobilisation de ces associations, de leurs salariés
et nombreux bénévoles. Je salue leur engagement !
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> J'ai annoncé hier que 12 nouvelles académies rejoindront
l'expérimentation des contrats locaux d'accompagnement à la rentrée 2022, en
plus des 3 déjà engagées.
Les CLA permettent de répondre de façon ajustée aux besoins des élèves et
équipes dans des territoires fragilisés.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Lancement du Contrat d'Engagement Jeune ! Un accompagnement pour les
moins de 26 ans, durablement éloignés de l’emploi. Objectif : les remettre en
activité le plus vite possible.
Tout au long du parcours, le jeune aura :
- Un référent unique
- Un planning de formations, d’ateliers, de stages d’au moins 15-20h par
semaine
- Une appli dédiée
- Une allocation jusqu’à 500€ par mois.
> Rencontre et
échange avec les banques alimentaires sur le gaspillage alimentaire et la lutte
contre la précarité alimentaire. La France s’est fixée pour objectif de réduire
le gaspillage alimentaire de 50% d’ici 2025 !
> Soutenir les jeunes agriculteurs. Depuis 2017 :
- Renforcement de 56% de la dotation jeunes agriculteurs
- 70 000 nouveaux agriculteurs
- Augmentation de 22% du nombre d’apprentis agricoles entre 2020 et 2021.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons
défendre notre souveraineté numérique, encadrer les géants de la tech et
protéger les citoyens européens.
> Je le dis et le répète encore
plus ici: Twitter doit
prendre ses responsabilités. Se contenter de simples messages d’avertissement
dans la situation actuelle est ridicule et indécent.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> On ne le rappellera jamais assez, le syndrome du bébé secoué est une
forme particulière de maltraitance sur un enfant, avec un risque immédiat de
séquelles définitives.
> Le Contrat d'engagement jeune entre en vigueur! Un
accès systématique au CEJ pour les jeunes de l'Aide sociale à l'enfance a été à
voté pour leur permettre une entrée sereine dans la vie active.
> Le service public des pensions alimentaires devient
systématique pour protéger les familles monoparentales des risques d’impayés
- Une réponse aux nouvelles réalités familiales.
- Un pas de plus vers une société plus accueillante pour toutes les familles.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
> Au regard de l’offensive russe qui s’accroît,
on doit s’attendre à des scènes de détresse. On peut s’attendre à des
situations de sièges, de combats de rue.
> Ce que nous faisons, c’est
renchérir au maximum le coût de la guerre pour la Russie, pour que Vladimir
Poutine soit obligé de revoir ses plans et ses calculs.
> Notre priorité est d’enrayer
l’escalade et essayer de négocier un cessez-le-feu. L’important, ce n’est pas
la manière dont on qualifie les uns et les autres.
> Notre objectif, c’est qu’à
chaque moment, Vladimir Poutine puisse voir une alternative diplomatique à ce
qu’il conduit aujourd’hui.
> Pour des raisons de sécurité, la
France ne donne pas publique la liste des armes qu’elle envoie. Nous avons
communiqué auprès des parlementaires membres de la commission de la Défense.
> Total est une entreprise privée.
Aujourd’hui, elle s’est engagée à appliquer nos sanctions. Si vous avez des
questions sur la présence de Total en Russie, vous pouvez les poser à Total qui
est un groupe privé.
> Nous avons dit aux Français de
Kiev qu’ils pouvaient quitter la ville. On a des personnels diplomatiques qui
sont restés sur place, pour porter assistance à nos ressortissants.
> La France prendra toute sa part.
Nous accueillerons des réfugiés ukrainiens.
> [Présidentielle] D’abord, il y a une campagne depuis
quasiment 6 mois. Les Français ont besoin d’un président pour les cinq
prochaines semaines comme pour les cinq prochaines années. Il y aura une campagne,
un débat démocratique.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> [Guerre russe contre l’Ukraine] Débat dans
l’hémicycle à l’Assemblée nationale après une déclaration du gouvernement, en
présence de l’ambassadeur d’Ukraine en France Omelchenko
Vadym. La représentation nationale reste
mobilisée et solidaire du peuple ukrainien, victime de cette guerre.
> C’est avec honneur et émotion
que nous découvrons la restauration de la salle du Jeu de Paume à Versailles,
où fut prononcé le serment qui donna naissance à l’Assemblée nationale, à la
démocratie en France. (…) «Nous ne quitterons nos places que par la puissance
des baïonnettes.» lançait Mirabeau, quand le roi tenta de s'opposer à la
constitution du pouvoir législatif, le 23 juin 1789. Notre histoire
démocratique est née ici, continuons de préserver ces lieux!
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Si vous êtes neutres dans les situations
injustes, vous avez choisi le camp de l'agresseur. Les mots de Desmond Tutu
raisonnent fort aujourd'hui.
> L'Assemblée Nationale française
debout et unie pour saluer la présence de l'ambassadeur d'Ukraine, Omelchenko Vadym, à Paris lors du
débat parlementaire.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Я українець : Je suis un Ukrainien. En
pensant à nos collègues parlementaires de la Rada à Kyiv, et à tous les
Ukrainiens, c’est un cri qui part d’ici, du cœur vivant de la démocratie.
> Face à l’inacceptable, nous
sommes aux côtés du peuple Ukrainien. Les sanctions qui vont peser sur la
Russie auront un coût. Sur les matières premières ou l’énergie, Emmanuel Macron le répète : tout
sera fait pour protéger nos concitoyens. Restons solidaires, restons unis.
> En Ukraine, le combat sera long. Et nous ferons, ensemble, front. Parce
que, de Paris à Kyiv en passant par Bruxelles, nous sommes rassemblés par des
valeurs communes. Ces valeurs nous obligent, ces valeurs nous les défendrons.
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Cette guerre est totale, brutale, massive. En
attaquant un pays souverain, démocratique et pacifique, Poutine a fait un choix
délibéré : celui de l’inhumanité. Ce sont des enfants, des femmes et des
hommes innocents, qui sont les victimes des chars et des missiles. Le peuple
ukrainien est un peuple martyre. Face à cette situation, nous apportons notre
soutien au peuple ukrainien et à la résistance.
> L’avenir de l’Ukraine est au sein de la famille
européenne. C’est le message que les Ukrainiens ont écrit en lettres de
feu, par leur combat en faveur de la liberté. Soutenir leur demande d’obtention
du statut de candidat c’est reconnaître que notre avenir s’écrit en commun.
> À l’ONU 141 pays ont voté pour
condamner la guerre de Poutine. Avec ce vote, c’est la planète toute entière qui s’oppose à
cette guerre brutale et injustifiable en Ukraine. C’est le monde entier qui se tient aux côtés du peuple
ukrainien.
> Saluons le courage de ceux qui
en Russie
manifestent leur révolte contre cette guerre. Cette guerre n’est pas la leur,
mais celle d’un homme aveugle par sa volonté de puissance, par son refus
obstiné de la démocratie.
> Près de 700 000 Ukrainiens ont
quitté leur pays pour rejoindre l’UE. Beaucoup d’autres sont sur les routes. Tous
sont les victimes du cynisme de Poutine et de ses alliés. Tous doivent savoir
qu’ils sont les bienvenus en Europe et qu’ils seront bien accueillis.
> L’Ukraine est attaquée parce qu’elle
se tourne vers l’Europe! Pourtant en France, certains veulent réécrire
l’histoire de cette guerre, inverser les responsabilités pour dédouaner
Poutine. Ils font preuve d’une complaisance coupable.
> Sputnik, RT et tous les outils de la propagande de guerre russe n’ont
plus leur place en Europe. Ils sapent depuis trop longtemps l’information et
débat public européen.
> «Au nom de la paix» Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen
s’opposent à l’aide à l’Ukraine et à l’envoi de
matériel militaire. Mais refuser cette aide, ce n’est pas favoriser la paix,
c’est abandonner le peuple ukrainien aux mains de Poutine et mettre en péril
toute la sécurité de l’Europe.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Après Jean-Pierre
Raffarin, c'est un autre ancien Premier ministre,
Manuel Valls, qui
apporte ce matin son plein soutien à Emmanuel Macron.
Jean-Luc Lagleize
(dépûté)
> Avec l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine
agresse l’ensemble des pays européens. Et c’est bien collectivement que nous
répondons à cette provocation !
Isabelle Florennes
(députée)
> Les images de Kiev et Kharkiv ce soir sont terribles.
Des femmes et des enfants en pleurs qui essayent de fuir, des hommes au combat,
des bâtiments en feu ou en ruines… La guerre due à la folie d’un homme,
Poutine, que pour le moment rien n’arrête!
Jean-Louis
Bourlanges (député)
> Nous voilà de nouveau confrontés au pire. Le pire, c'est la guerre !
La guerre en Europe, la guerre gratuite, la guerre du caprice et du bon
plaisir, brutalement imposée au mépris de toutes les règles et de tous les engagements.
> Le plus dur est devant nous, l'épreuve sera longue et pénible (...) il est
peu probable que Poutine renonce, malgré ses échecs initiaux, il va
inévitablement passer à la vitesse supérieure en terme de recours à la violence.
> M. Zelensky, mort ou vivant,
gagnera son pari ! (...) Et M. Poutine, vainqueur ou non sur le plan militaire,
perdra politiquement le sien.
> Le moment venu, l'Ukraine aura
toute sa place parmi nous.
● Parti radical
> Alors que la guerre atteint à
nouveau le continent européen, le Parti Radical se félicite de l’unité inédite
affichée par les différents États européens en réaction à cet acte de guerre.
L’émotion présente dans toute la population européenne montre l’existence d’un
véritable sentiment d’appartenance européen et d’une citoyenneté européenne.
Les États ont également été au rendez-vous de l’histoire en se mettant d’accord
sur des sanctions très lourdes et très rapides à l’égard de la Russie.
Les Radicaux saluent à cet égard l’action
du Président de la République depuis le début du conflit. Ils demandent une
poursuite de cette politique d’unité et de fermeté avec des dispositions
notamment économiques intransigeantes en représailles à l’attaque Russe, en
privilégiant toujours la voie diplomatique comme seule issue possible à cette
guerre. Ils prônent également une mobilisation totale pour accueillir les
réfugiés ukrainiens.
Le Parti Radical rappelle également son
engagement pour une Europe fédérale et puissante : « Les radicaux militent
depuis longtemps pour le développement d’une véritable Europe de la Défense,
d’une force armée dont l’engagement serait autorisé par le Parlement européen »
déclare Laurent Hénart, Président du Parti Radical. « On réalise, aujourd’hui
qu’elle est menacée, que l’Europe doit développer ses propres moyens militaires
». Les Radicaux proposent aussi dans cet objectif des efforts en matière de
recherche et de développement, ou encore la mise en place un ERASMUS militaire
d’un an dans la formation de tous les nouveaux militaires et pour ceux qui sont
déjà entrés dans la carrière.
Concernant l’adhésion de l’Ukraine à
l’Union européenne, le Parti Radical appelle à l’examen urgent de cette
légitime demande de l’Ukraine, « La déclaration de soutien sans équivoque de la
présidente de la Commission européenne à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union
européenne conforte ce sentiment de citoyenneté européenne. Ils sont des
nôtres, a-t-elle appuyé » ajoute Laurent Hénart.
Laurent Hénart
(président)
le Président de la République a rappelé la ligne de
conduite de la France: solidarité avec le peuple d’Ukraine et mobilisation totale pour les réfugiés, des sanctions économiques lourdes
contre la Russie et
la diplomatie comme
seule issue possible.
Emmanuel Macron démontre
dans cette crise majeure qu’il est le seul à avoir la stature de chef d’Etat
pour protéger les Français et construire une Europe puissance indépendante. C’est pourquoi le Parti radical le soutient pour la
présidentielle.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
> le Président Zelensky
et son parti «Serviteur du peuple» entrent dans
la famille Renew Europe. Nous serons fidèles à leurs combats, au Parlement européen
et dans les capitales.
Nathalie Loiseau
> Il aura fallu une guerre. Il aura fallu que
Vladimir Poutine ordonne à ses troupes d’envahir l’Ukraine pour que l’Union
européenne apprenne à parler le langage de la puissance.
> Un député allemand m'a dit: «L'Allemagne
ne change pas au gré des gouvernements mais au gré des évènements». L'Europe
avance dans les crises, la guerre en Ukraine nous l'a encore montré. En matière
de défense européenne, les idées étaient là, maintenant nous passons à
l'action.
> Regardez bien qui a refusé de
soutenir l’Ukraine hier au Parlement européen. Pour ne pas oublier. Et pour
être bien conscients que l’aveuglement des députés pro-Zemmour et de Thierry
Mariani les conduit à voter avec les derniers communistes du Parlement européen.
> Les Ukrainiens souhaitent
rejoindre l’UE. Ce qu’ils demandent c’est de devenir candidats à l’accession. C’est
symbolique. Ça ne veut pas dire que demain l’Ukraine serait dans l’UE, mais
c’est donner un espoir à des gens qui sont sous les bombes.
> Je ne peux pas entendre Jean-Luc
Mélenchon dire qu'il ne
faudrait pas livrer des armes à l'Ukraine! Mélenchon, c'est le perroquet des Russes, il est anti-Ukraine.