vendredi 25 février 2022

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ifop – Macron en hausse aux deux tours, à 26% au premier, 9,5 points devant Le Pen

Selon la vague du 25 février du sondage présidentiel quotidien de l’Institut Ifop pour LCI, Sud radio et Paris Match, Emmanuel Macron obtient au premier tour 26% (+1) des intentions de vote et précède Marine Le Pen (16,5% / +0,5).

En troisième position, on trouve Eric Zemmour (15,5% / -0,5).

En quatrième position on trouve Valérie Pécresse (14% / =).

Jean-Luc Mélenchon est cinquième (11% / =).

Au second tour, Emmanuel Macron remporte son duel face à Marine Le Pen (56%-44% / +1), face à Eric Zemmour (62%-38% / +1), et face à Valérie Pécresse (58%-42% / +0,5).

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0% (-0,5)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,5% (+0,5)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4% (-0,5)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 11% (=)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2,5% (=)
- Christiane Taubira (gauche): 2% (-0,5)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologique): 5% (=)
- Hélène Thouy (Parti animalier, défense des animaux): 0% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 26% (+1)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 14% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,5% (-0,5)
- Jean Lassalle (Résiste, droite populiste démagogue): 1,5% (+0,5)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 15,5% (-0,5)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16,5% (+0,5)

Nota: L’Ifop réalise également un sondage plus ou moins hebdomadaire pour Le Figaro et… LCI sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier ses résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et des médias précités.
Bien évidemment, nous observons les résultats de cette enquête hebdomadaire réalisée sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci ce qui, par ailleurs remettrait en cause le sérieux du travail de l’institut.

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-précisée)I

 

 

La quotidienne centriste du 25 février 2022. Après la Russie à Kiev, la Chine à Taipei?

On connait la doctrine de la Chine consistant à affirmer qu’aucune intervention extérieure dans la politique d’un Etat souverain n’était légitime et acceptable, principe qui vise évidemment à empêcher la condamnation du Parti communiste chinois pour la dictature qu’il a instauré dans le pays et les constantes violations des droits humains.

Ou, plutôt, on connaissait.

Car, voilà que tout d’un coup, ce non-interventionnisme connait des exceptions ou, au moins, une, l’invasion de l’Ukraine par la Russie!

La réaction mesurée – et c’est un euphémisme – de Pékin à la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en est une preuve évidente.

Mais cette exception n’est-elle pas explicable par le fait que Xi Jinping, lui-même, s’apprête à copier le président russe en envahissant Taïwan sous l’identique prétexte fallacieux que l’île aurait appartenu depuis toujours à la Chine comme l’Ukraine à la Russie?

Petite aparté, et l’Ukraine et Taïwan des démocraties; et la Russie et la Chine sont des dictatures…

Dès lors, doit-on s’attendre qu’après que les chars russes soient dans les rues de Kiev de retrouver les chinois dans les rues de Taipei?

C’est d’ailleurs ce dont ont peut-être discuté Poutine et Xi lorsqu’ils se sont rencontrés lors de l’ouverture des Jeux Olympique de Pékin et même ce qu’ils ont convenus ensemble – après que le dictateur russe ait promis à son homologue chinois qu’il n’irait pas tuer de l’Ukrainien pas avant la fin de ceux-ci, gentille attention!  –, l’invasion de l’Ukraine étant un test grandeur nature pour la Chine afin d’observer la réaction des Occidentaux, des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’OTAN.

Vue que la réaction est assez minime, voire minable selon certains même si mourir pour l’Ukraine ne fait pas partie des priorités des populations occidentales et que faire la guerre à la Russie comporte le risque d’un embrasement général type troisième guerre mondiale, le test aurait démontré que la réaction sera la même si la Chine envahit Taiwan.

Car qui veut aller mourir pour cette île asiatique?!

Pourquoi donc Xi se gênerait-il?

Qui viendra défendre Taïwan au-delà des belles paroles et de quelques sanctions?

Puisque les soldats américains ne peuvent pas mourir pour l’Ukraine comme l’a dit et redit Joe Biden, pourquoi pourraient-ils mourir pour Taïwan?!

Puisque les soldats européens ne peuvent pas aller au secours du peuple ukrainien, pourquoi iraient-ils sauver les Taïwanais?!

Oui, ces questions méritent d’être posées et de susciter une réponse claire.

D’autant que l’Ukraine et Taïwan ne sont pas les seuls pays que lorgnent la Russie et la Chine.

Parce que si la Russie et la Chine se sont entendues alors nous devons, enfin, sortir de ce comportement de l’autruche qui consiste à ne pas vouloir voir la réalité qui pourtant s’afficher devant nous yeux depuis longtemps car s’il y a bien quelques chose que Poutine et Xi sont incapables de cacher c’est leur hubris et le peu de cas qu’ils font de la vie humaine.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Opinionway – Macron devant / Le Pen et Mélenchon en hausse/ Pécresse et Zemmour à égalité

Selon la vague du 25 février du «baromètre» présidentiel quotidien de l’Institut Opinionway pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron obtient au premier tour 24% (=) des intentions de vote et devance Marine Le Pen (17%/ +1).

En troisième position on trouve Eric Zemmour (14% / =) et Valérie Pécresse (14% / =) qui sont à égalité.

Jean-Luc Mélenchon demeure cinquième avec 12% (+1).

A gauche, Yannick Jadot (5% / =) est devant Fabien Roussel (4% / -1).

Christiane Taubira (3% / =) devance Anne Hidalgo (2% / =) à égalité avec Nicolas Dupont-Aignan (2% / =).

Au second tour, le président centriste l’emporte face à Marine Le Pen 55%-45 (-1), face à Valérie Pécresse 55%- 45% (-1) et face à Eric Zemmour 62%-38% (-1).

Concernant les candidats du Top5, Emmanue Macron est en baisse, Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon stables.

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 1% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4%:(-1)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 12% (+1)
- Christiane Taubira (gauche): 3% (=)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central):24% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 14% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2% (=)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste): 1% (-1)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 14% (=)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 17% (+1)

Nota: Opinionway réalise depuis le 20 janvier un sondage hebdomadaire pour Cnews sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier ses résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et de la chaine d’information en continu.
Bien évidemment, nous observons les résultats de cette enquête hebdomadaire réalisée sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci ce qui, par ailleurs remettrait en cause le sérieux du travail de l’institut.

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)

 

 

Propos centristes. France – Guerre contre l’Europe: retour des temps tragiques et nécessité d’une Union Européenne puissance / Sahel et lutte contre le terrorisme / Bilan de la législature de l’Assemblée nationale / Allongement du délai de l’IVG…

Voici une sélection, ce 25 février 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> La guerre est là, sur notre sol. Dans les temps tragiques que nous vivons, l'Europe n'a d'autre choix que de devenir une puissance.

> Il y a eu un choix délibéré et conscient de lancer la guerre quand nous pouvions encore négocier la paix. En Européens ce soir, nous avons décidé de répondre.
En Européens, nous avons décidé d'infliger des coups très sévères à Moscou, sur des personnes, sur les secteurs de la finance, de l’énergie, des transports, de l'export, sur les visas. Le régime biélorusse, complice, sera également visé.
En Européens, nous avons décidé d'une aide économique à destination de l'Ukraine à hauteur de 1,2 milliard d'euros. C'est sans précédent. Nous continuerons à livrer des matériels militaires et à soutenir la population dans cette épreuve.
En Européens, nous avons décidé d'aller plus loin pour protéger nos concitoyens. En renforçant nos effectifs en Estonie, en accélérant notre déploiement en Roumanie, en étant mobilisés face à la désinformation : nous serons aux côtés de nos alliés de manière infaillible.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> Nous devons à nos amis ukrainiens un soutien et une solidarité absolue dans l'épreuve qu'ils subissent. Nous devrons, au-delà des condamnations internationales, répondre par des actes forts et concrets, à la hauteur de la gravité de la situation.

> [Discours et déclaration du Gouvernement relative à l'engagement de la France au Sahel au titre de l’article 50-1 de la Constitution (Assemblée nationale)]
La semaine dernière, le président de la République a annoncé, en lien avec nos partenaires européens et africains, les principes d’un engagement renouvelé au Sahel. Cette décision s’inscrit en cohérence avec l’annonce de la réorganisation de notre dispositif faite par le Chef de l’État au mois de juin dernier, tout en prenant acte d’une dégradation des conditions politiques au Mali.
Cette décision a été prise collégialement, dans un cadre partenarial totalement préservé, aussi bien avec nos alliés africains qu’européens. Elle traduit notre volonté et notre détermination à poursuivre notre engagement, selon l’esprit de Takuba, dans la lutte contre les groupes terroristes islamistes au Sahel. Cette nouvelle donne nous conduit à renouveler et à adapter notre dispositif, en accélérant les évolutions décidées ces deux dernières années, en particulier lors des sommets de Pau et de N’Djamena. Ces considérations, Mesdames et Messieurs les députés, me conduisent à soumettre à la représentation nationale, en ma qualité de chef du Gouvernement, une déclaration au titre de l’article 50-1 de la Constitution portant sur la ré-articulation de notre engagement au Sahel. Cette déclaration sera suivie d’un débat.
Depuis plus de neuf années maintenant, l’action des gouvernements qui se sont succédés a été marquée par la plus grande transparence dans l’information de cette assemblée. J’en veux pour preuve la constance avec laquelle la commission des Affaires étrangères et celle de la Défense nationale Fet des forces armées, sous l’impulsion de leurs présidents que je salue, ont travaillé sur ce sujet, auditionnant régulièrement les ministres et les chefs militaires concernés et produisant des travaux d’une très grande qualité.
Au-delà, le débat que nous allons avoir doit permettre de répondre aux interrogations des Français. Il est également l’occasion de nous incliner à nouveau devant le sacrifice de nos cinquante-neuf soldats, morts au Sahel, au service de notre pays depuis le mois de janvier 2013. Et j’ai à cet instant une pensée toute particulière pour eux, pour leurs familles et pour leurs camarades blessés. Je veux également dire à nos militaires qui mettent leur engagement et leur courage au service de la sécurité des peuples sahéliens, combien notre fierté est grande et notre soutien total. Plus largement, l’action de la France au Sahel est également l’œuvre de beaucoup, diplomates, gendarmes et policiers, agents de l’État ou personnels du secteur privé qui portent et incarnent le rôle de notre pays. Nous ne l’oublions pas, comme nous n’oublions pas nos journalistes, enlevés et assassinés à Kidal en novembre 2013, ni nos jeunes humanitaires qui ont perdu la vie au Niger, en août 2020, lâchement abattus par des terroristes fanatisés. J’ai également une pensée pour nos ressortissants, dont la sécurité fait l’objet de toute notre attention.
Enfin, je veux réaffirmer notre soutien et notre amitié aux populations sahéliennes qui sont en première ligne face aux groupes armés et qui subissent de plein fouet l’insécurité, alors qu’elles vivent souvent dans une extrême pauvreté. Notre débat, Mesdames et Messieurs les députés, doit être empreint de dignité et de responsabilité, quand par ailleurs les fausses informations et les manipulations en tout genre nourrissent les soupçons et les fantasmes sur notre engagement.
Notre présence au Sahel est fondée depuis le premier jour sur un objectif clair : lutter, à la demande des pays de la région, contre les groupes terroristes et contribuer à en protéger les populations. Nous avons, je veux d’abord le rappeler, de ce point de vue, obtenu des résultats incontestables.
En 2013, le Mali était au bord de l’effondrement et son armée n’était que l’ombre d’elle-même. Le nord du pays était passé sous le contrôle de groupes armés liés à Al-Qaïda, et la décision courageuse du président Hollande de répondre positivement à l’appel pressant des autorités maliennes et de la région, a permis d’enrayer une offensive djihadiste qui avait atteint le centre du pays et menaçait Bamako. En quelques semaines, par une action audacieuse et déterminée, la progression des groupes terroristes a été stoppée et les repaires djihadistes du nord du pays ont été démantelés.
Si nous avons empêché le Mali de s’effondrer, nous avons également neutralisé les projets d’installation d’un proto-Etat inspiré par l’idéologie islamiste la plus radicale. La création d’une zone sanctuaire par les groupes terroristes, qui aurait constitué un péril mortel pour la région et pour notre sécurité, a été entravée.
Depuis lors, nos armées ont obtenu d’autres succès très significatifs. En première ligne, elles n’ont laissé aucun répit aux groupes terroristes, qu’ils soient affiliés à Al-Qaïda ou à Daech. Les objectifs qui leur avaient été fixés ont été atteints. Je veux en particulier rappeler l’élimination de plusieurs chefs internationaux de ces mouvements. Ceux de la filiale sahélienne d’Al-Qaïda, que nous avons combattue dès 2013 et dont nous avons neutralisé les principaux responsables dont leur numéro un en juin 2020, l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), membre du Haut Commandement d’Al-Qaïda.
Mais aussi ceux de Daech. Au sommet de Pau début 2020, les chefs d’Etat se sont accordés pour concentrer leurs efforts contre la filiale de Daech au Sahel, l’Etat islamique au Grand Sahara, qui s’installait dans la zone des trois frontières, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces efforts ont été couronnés de succès puisque nous avons neutralisé les quatre plus hauts cadres de cette organisation entre mai et septembre 2021, dont le fondateur. En plus d’affaiblir durablement les organisations terroristes, cela a modifié l’envergure de leurs ambitions, les amenant à renoncer à l’instauration d’un califat territorial.
Par notre action résolue contre le terrorisme, je veux solennellement rappeler ici que nous participons activement à la protection de nos compatriotes dans la région et que nous empêchons les groupes djihadistes de créer une base territoriale et d’acquérir la liberté d’action leur permettant de se projeter dans des attaques qui pourraient toucher le sol national.
Ces victoires, Mesdames et Messieurs les députés vous le savez, nous ne les avons pas obtenues seuls. Elles sont d’abord le fruit d’une volonté des États sahéliens de traiter ensemble les défis qui se posaient à eux, à travers le G5 Sahel, que nous soutenons. L’implication croissante des Européens a également été au cœur de notre démarche, avec une véritable prise de conscience chez nos partenaires que la sécurité de l’Europe se jouait aussi dans cette région du monde. Aujourd’hui, grâce à l’action patiente de la France et de l’Union européenne au travers d’EUTM-Mali, l’armée malienne a été reconstituée. C’était une priorité stratégique et nous avons eu un rôle déterminant dans cette reconstruction, en formant plus de quinze mille cadres et soldats. La force Takuba, au sein de laquelle dix pays européens se sont engagés ensemble, aux côtés de l’armée malienne, incarne également cette évolution du rôle de l’Europe.
A travers quatre piliers complémentaires, de nombreux acteurs se sont mobilisés dans le souci de produire une réponse globale aux immenses défis de la région. Le terrorisme mais aussi l’insécurité ont des sous-jacents bien connus qui s’incarnent dans la pauvreté et la faiblesse, parfois l’absence, de l’État et de ses services aux populations. La réponse de fond au phénomène insurrectionnel et au terrorisme, ce sont des autorités démocratiquement légitimes, c’est la présence de l’État de droit, c’est le développement économique et social. Au fond et plus largement, c’est sans doute l’Alliance pour le Sahel, née en 2017 et consolidée au sommet de Pau en janvier 2020, qui incarne le mieux cet engagement de la communauté internationale avec plus d’un millier de projets de développement financés.
Oui, Mesdames et Messieurs les députés, notre action s’est fondée sur le principe, rappelé avec force par le président de la République jeudi dernier, que l’intervention d’une armée étrangère ne peut se substituer à l’action d’un État souverain ni s’émanciper d’un cadre multilatéral.
Or, en sortant du cadre de la transition, les autorités maliennes ont clairement choisi de rompre avec la communauté internationale. La France et ses partenaires, africains et européens, se devaient de tirer toutes les conséquences de ce choix grave du pouvoir malien.
La communauté internationale a aujourd’hui comme interlocuteurs au Mali des autorités « de fait », issues d’un double coup d’État et qui ont renié, un par un, leurs engagements. Dans quelques jours, vous le savez, il aurait dû y avoir des élections au Mali, consacrant la fin d’une période de transition qui dure déjà depuis plus de dix-huit mois. Il n’en sera rien car la logique qui prévaut est le maintien au pouvoir de la junte, le plus longtemps possible. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest et l’Union économique et monétaire ouest-africaine ont placé le Mali sous un régime de sanctions très strict. L’Union européenne et la communauté internationale sont pleinement solidaires de cette décision.
Ce régime a par ailleurs fait le choix de s’appuyer sur une organisation privée bien connue de mercenaires russes, Wagner, dont le modèle économique repose sur la prédation des richesses des pays dans lesquels elle opère. Nous l’avons déjà constaté en particulier en Centrafrique: cette milice nourrit la guerre, car la guerre la nourrit. Ses exactions contre les populations, ses entraves à la mission des Nations-Unies sont multiples et documentées, sacrifiant les conditions d’une paix durable. L’appui européen et international, dans lequel la France s’inscrivait à la demande des autorités maliennes, s’exerçait quant à lui sans aucune contrepartie financière ni intérêts cachés.
Il n’est aujourd’hui plus possible de nous investir dans un pays dont les autorités ne souhaitent plus coopérer avec les Européens, avec leurs voisins africains, et entravent leur capacité d’action, à l’image du mauvais procès fait récemment à nos alliés danois qui souhaitaient s’engager dans la force Takuba. Peut-on imaginer poursuivre nos efforts diplomatiques, financiers et notre coopération alors que nous sommes accusés de mettre en œuvre un agenda caché qui irait à l’encontre des intérêts du peuple malien?
La prise en compte de cette réalité impose de repenser notre dispositif en le repositionnant en dehors du territoire malien, toujours dans l’objectif de lutter contre les terroristes. Sur le plan militaire, nous serons amenés à fermer les bases de Gossi, Ménaka et enfin Gao. La manœuvre s’effectuera en bon ordre et en sécurité, comme l’a précisé le président de la République et durera entre quatre et six mois. Nous allons d’ailleurs renforcer notre dispositif logistique à partir de la métropole. Les opérations seront conduites de manière intégrée avec nos partenaires de Takuba car la France assume son rôle de nation-cadre et agit en responsabilité. Elles devront être aussi exécutées en bonne intelligence et en coordination avec les Forces armées maliennes et la MINUSMA, et nous nous y employons d’ores-et-déjà. Nous ne tolèrerons aucun ultimatum, et ne serons sensibles à aucune pression, quelle que soit leur provenance. La sécurité de nos soldats, comme celle de nos ressortissants, sera notre priorité.
Le Niger a fait part de sa disponibilité pour faciliter cette évolution du dispositif, nous permettant ainsi de faire transiter nos flux logistiques jusqu’aux ports du Golfe de Guinée, mais aussi envisager notre redéploiement dans les autres pays de la région, j’y reviendrai.
Notre appui au peuple malien, que nous respectons profondément, sera préservé, au travers des programmes de l’Alliance pour le Sahel, sous réserve bien entendu que ces programmes ne puissent faire l’objet de détournements pour financer des mercenaires ou le terrorisme. Nous continuerons d’œuvrer pour que la MINUSMA puisse pleinement remplir son mandat, au profit de la protection des populations et en soutien de la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger.
Mesdames et Messieurs les députés, nous allons, dans ce contexte, poursuivre sur des bases renouvelées notre engagement contre les groupes terroristes au Sahel.
Car il n’y a pas que l’attitude de la junte au pouvoir au Mali qui conduit la France et ses alliés à adapter leur approche et à réarticuler leur dispositif. Il nous faut tout autant prendre en compte l’état de la menace, qui a évolué précisément sous l’effet de l’action conduite par la communauté internationale.
Ne pouvant constituer un sanctuaire, les groupes liés à Al-Qaïda ont en effet fait le choix d’une stratégie de dissémination dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. L’attaque du 9 février dernier au nord du Bénin, dans laquelle l’un de nos compatriotes a été tué et à laquelle nous avons vigoureusement réagi en neutralisant, dans le sud du Burkina Faso où ils avaient trouvé refuge, une quarantaine de terroristes, en témoigne avec une douloureuse acuité. Cette reconfiguration de la menace terroriste, au-delà des seules évolutions au Mali, nous conduisent donc aussi à adapter notre stratégie et notre organisation. Car, en poursuivant notre lutte contre le terrorisme au Sahel et au nord menacé des pays du golfe de Guinée, nous aidons les États de la région à surmonter ces défis.
La première évolution de notre engagement est précisément en lien avec la dissémination de cette menace. Même s’il est mis au défi par la dérive de la junte malienne, le G5 Sahel demeure un cadre pertinent de coordination des actions. Cependant, il y a aujourd’hui la nécessité d’adapter la réponse en l’élargissant aux zones périphériques du Sahel, et la France est prête à continuer à jouer un rôle fédérateur. Nous parlons ici de zones vulnérables, situées aux frontières nord de pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo ou le Ghana. Nous nous appuierons sur le cadre existant de l’initiative d’Accra, en lien évidemment, toujours, avec la CEDEAO. Nous sommes déjà en pourparlers avec les pays de la région. Mais je veux ici être clair : la lutte contre le terrorisme ne sera gagnée localement que par les Africains eux-mêmes. Dès lors, nous devons leur apporter un appui adapté en co-construisant l’avenir avec eux, avec méthode et sans précipitation.
Nous avons donc la volonté, partagée avec nos partenaires, d’être encore davantage en soutien des États et de leurs populations, en partant de leurs besoins pour pouvoir mieux y répondre. En complément de ce qui se fait déjà en matière de coopération et d’aide au développement, nous nous appuierons sur l’Alliance pour le Sahel qui, depuis 2017, permet de nourrir ce soutien aux acteurs locaux qui déploient des politiques publiques et des programmes en matière de développement. Ainsi, un effort doit être clairement porté sur le volet civil de prévention, partout où il est encore temps, à travers des actions concrètes, en soutien de secteurs-clés. Je pense notamment à l’éducation, à la justice et au domaine social, qui permettent d’affirmer la présence de l’État et de renforcer les sociétés civiles.
La deuxième évolution réaffirmée par le président de la République jeudi dernier, à l’issue des concertations nourries conduites avec l’ensemble de nos partenaires, concerne la physionomie de notre présence militaire, dans un contexte de très grande sensibilité des opinions publiques et, je l’ai dit, d’évolution de la menace terroriste.
Notre approche doit être encore plus intégrée qu’elle ne l’est déjà. Il s’agit de mettre en œuvre un dispositif plus souple, plus agile, plus modulable, reposant sur des implantations dont la taille et la localisation doivent être revues.
Ce redéploiement s’effectuera d’abord au Niger, je l’ai dit, puis dans les pays voisins, selon les décisions prises ensemble. La France je vous le rappelle dispose dans la région de forces prépositionnées en République de Côte d’Ivoire et au Sénégal qui pourront venir en appui des États et de leurs forces de défense et de sécurité, seulement lorsque cela est nécessaire et sur leur demande. Elle conduit également des actions de coopération, civile et militaire, au profit des États du Golfe de Guinée qui pourront être développées ou réorientées. A l’image de ce que nous avons construit précédemment, nous voulons poursuivre notre engagement avec nos alliés européens, selon le même « esprit Takuba » qui a fait la réussite de cette force.
Mesdames et Messieurs les députés, au moment de conclure cette intervention, je mesure avec vous l’ensemble des sacrifices consentis pour permettre aux peuples du Sahel de vivre dignement et en sécurité mais aussi pour assurer notre propre protection. Ces sacrifices n’auront pas été vains, comme en témoignent les résultats tangibles de notre action collective depuis 2013 et que j’ai rappelée. Je mesure la force de l’engagement de nos armées et de tous ceux qui restent mobilisés dans la région. Je veux, devant vous, réaffirmer notre détermination à poursuivre la lutte contre les groupes terroristes. Cette détermination est partagée par nos partenaires européens. Elle nécessite constance et ténacité. Mais elle suppose aussi pragmatisme et capacité d’adaptation.
Notre débat d’aujourd’hui s’inscrit dans un contexte international particulièrement tendu, notamment en Europe. Cette situation est le fruit d’une compétition internationale marquée par les stratégies de confrontation, directe ou indirecte, dans tous les champs, physiques comme immatériels, et je pense en particulier au domaine crucial de l’information.
La parole de la France est forte parce qu’elle s’ancre dans la liberté, la transparence et la confiance. C’est évidemment pour cela que le débat que nous avons aujourd’hui, Mesdames et Messieurs les députés, est essentiel : il répond à une exigence démocratique vis-à-vis de nos concitoyens et des citoyens que vous représentez ; sur le fond, les orientations présentées visent à ne pas laisser le champ libre à nos adversaires terroristes, à assurer la sécurité de notre pays, et finalement à renouveler pour mieux les affirmer les principes et les valeurs qui guident notre action dans cette région du monde.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> Le Président Poutine est un cynique et c'est un dictateur.

> La guerre est totale. Le président Poutine a choisi la guerre, il a choisi de sortir l'Ukraine de la carte des États (...). L'affaire du Dombass n'était qu'un prétexte, ce que voulait Poutine c'est la soumission de l'Ukraine.

> Nous faisons tout pour arrêter Vladimir Poutine. Il ne pourra pas continuer à être seul dans ce monde, à être l'agresseur permanent.

> Le président Poutine réinvente l'histoire, il veut recréer un empire. On constate depuis quelques années une triple dérive autoritaire de Poutine, à la fois intérieure, externe et en matière d'ingérence.

> Vladimir Poutine utilise des mots pour faire peur mais il connaît très bien le rapport de forces. Lorsqu'il dit qu'il dispose d'armes majeures, on lui répond «nous aussi», tout simplement.

> Les pays sont totalement alignés. Ce qui me frappe le plus depuis le début de cette crise, c'est l'unité européenne et la rapidité avec laquelle les Européens se mettent d'accord pour prendre des sanctions.

> Je ne suis pas sûr que le président Poutine ait pris la mesure de l'ampleur des sanctions qui ont été décidées hier. Il s'agit d'asphyxier le fonctionnement de la Russie. Le paquet des mesures annoncées est spectaculaire, on n'a jamais connu ça.

> Cette attaque russe, menée de manière irresponsable et sans justification aucune, met en danger la vie d’innombrables civils. J’appelle la Russie à cesser immédiatement son action militaire & respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

> Vladimir Poutine doit aussi comprendre que l'Alliance atlantique est une alliance nucléaire (...) Les sanctions qui vont être proposées sont massives, elles visent à asphyxier le fonctionnement économique de la Russie.

> La pression qui est faite sur Kiev a abouti à des mouvements de population significatifs. Les Européens seront au rendez-vous de la solidarité.

> La sécurité du président Zelensky est un élément central de ce qu'il se passe, et nous sommes en situation de pouvoir l'aider si nécessaire, mais il importe qu'il tienne sa place.

> Le ministre ukrainien des Affaires Etrangères nous a fait part de ses demandes : une demande d'aide humanitaire, une demande de soutien financier, une demande de soutien en équipements de défense, et il a souhaité des sanctions.

> Nous sommes aux côtés de l'Ukraine, cet accompagnement ne va pas s'arrêter aujourd'hui, y compris sur l'accompagne en matière de lutte contre les attaques cyber.

> Les Ukrainiens nous demandent de taper au cœur : c'est ce que nous allons faire par l'ensemble des sanctions qui vont être abouties ce soir et qui sont en cohérence avec celles que vient d'annoncer le Président Biden.

> On a changé de division', si je peux me permettre l'expression : l'ensemble des mesures qui vont être prises" contre la Russie "sont très massives, très spectaculaires, très lourdes. Et vont être très efficaces je pense.

> Il faut que le débat démocratique puisse prendre toute sa place en France, même si aujourd'hui je constate que notre pays est totalement solidaire avec l'Ukraine.

> Ce qu'on ne mesure pas suffisamment, c'est que la Russie a des relations technologiques beaucoup plus importantes avec le monde occidental qu'avec la Chine.

> L'Agence internationale pour l'énergie atomique suit d'extrêmement près la situation à Tchernobyl. Si les sécurités mises en place ne marchaient pas, alors la Russie prendra toute sa responsabilité d'avoir été négligente sur un aspect essentiel.

> Nous restons présents à Kiev pour assister la communauté française, à qui nous disons, là, en ce moment, de rester confinée chez elle. Dès qu'il y aura une possibilité de sortie nous avons organisé un dispositif permettant de le faire.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Échanges avec mon homologue américaine sur l'état des marchés de l'énergie face l'évolution de la situation en Ukraine. Nous sommes mobilisés, en coordination avec nos partenaires, pour garantir notre sécurité d'approvisionnement.

> Même si la Russie stoppe ses exportations, nous ne courons pas de risques actuellement en matière énergétique. Nous avons des stocks stratégiques de pétrole pour 90 jours. Les Français ne risquent pas de manquer de carburant ou de gaz.

> Pour la première fois, la transition écologique devient un levier de réussite économique. Enfin, nous sortons de cette opposition entre écologie et économie.

> Les émissions de gaz à effet de serre baissent en France.

> L’économie circulaire est une réalité industrielle, bonne pour l’emploi, pour l’environnement, pour notre pays.

> J’ai annoncé qu’un appel à projets allait être lancé pour développer le recyclage des matériaux composites, de plus en plus présents dans notre économie. Au total, France 2030 alloue 900 millions d’€ à l’innovation pour mieux recycler.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> La paix et la fraternité se construisent dès l’école. Notre dernière loi de la mandature votée à l’unanimité renforce le combat contre le harcèlement scolaire et complète les dispositifs construits depuis cinq ans comme le programme Phare.

> «Les Membres de l’ONU s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.» Article 2 paragraphe 4 de la Charte des Nations Unies.

> De 2017 à 2022, l'école de la République a été renforcée et le niveau des écoliers a progressé dans notre pays. Je veux, devant la représentation nationale, saluer le travail exceptionnel des professeurs et des personnels de l’Education nationale au service de l'avenir de notre jeunesse !

> Investir en éducation dès la maternelle, c’est préparer nos élèves à une meilleure acquisition des savoirs fondamentaux.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Les chefs d’État européens ont décidé des sanctions massives et immédiates contre la Russie. Nous sommes totalement déterminés à faire plier l’économie russe et les oligarques russes. Nous voulons isoler et assécher financièrement la Russie.

> Le doublement du plafond d’utilisation quotidien des titres-restaurant 2022, passant de 19 € à 38 €, est prolongé jusqu’au 30 juin 2022. Ils pourront toujours être utilisés le week-end jusqu'à cette date. Ces annonces sont uniquement applicables dans les restaurants.

> Malgré la crise en Ukraine, nous tiendrons notre parole : l’engagement du gel du prix du gaz sera respecté pour les particuliers.

> Les 27 sont tombés d'accord hier sur une première série de sanctions efficaces, lourdes et ciblées contre la Russie. Je veux être très clair : nous avons une batterie de sanctions beaucoup plus pénalisantes si Vladimir Poutine persiste à violer le droit!

> Le luxe fait rayonner le génie créatif français et l’excellence française partout dans le monde entier.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> A la demande du Président de la République, je vais demander la dissolution du collectif «Palestine Vaincra», et du «Comité Action Palestine», pour appel à la haine, à la violence et à la discrimination et provocation à des actes terroristes.

> A la demande du Président de la République et afin d'exprimer la solidarité nationale aux sinistrés des tempêtes Eunice et Franklin, nous engageons les crédits du fonds de secours d’extrême urgence dans les départements touchés, à titre exceptionnel.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Ordonnances travail, réforme de l'apprentissage, réforme de l'assurance chômage, 15Mds € investis dans la formation professionnelle, 1jeune1solution... Pendant 5 ans, c'est cette majorité qui a défendu très concrètement la valeur travail. Et les résultats sont là.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)
> Pour faire face aux spécificités de Mayotte en matière d’immigration illégale, les délais de demande d’asile seront largement réduits sur l’île à compter du 1er mai 2022. Les délais de dépôt et d’instruction des dossiers seront ainsi divisés par 3 et passeront de 21 à 7 jours.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Je me félicite de l'adoption définitive à l’Assemblée Nationale de la loi sur le choix du nom. C'est une loi d'égalité, de liberté et de simplification. Demain, chaque Français pourra choisir son nom de famille issu des noms de ses parents.

> Le 116 006 est un numéro gratuit ouvert 7j/7 qui permet à toutes les victimes de bénéficier rapidement et efficacement du soutien dont elles ont besoin. Chaque appel est confidentiel et anonyme.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
> Nous avons sauvé le monde de la culture, ses artistes, ses structures, l'animation culturelle des territoires grâce à un engagement de 14 milliards d'euros.

> Je suis convaincue que l’audiovisuel public doit continuer de jouer un rôle singulier et central dans le paysage médiatique français. Je suis et resterai une défenderesse résolue de l’audiovisuel public!

> Réunion ce matin du 3è comité de suivi du plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ 2020-2023. Notre engagement est total et durable pour une culture plus inclusive, égalitaire et respectueuse des droits de chacun.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> Les parlementaires adoptent définitivement l’allongement du délai légal pour l’IVG de 12 à 14 semaines. À l’heure où plusieurs pays remettent en question ce droit fondamental des femmes, je suis fier que la France le réaffirme et l’élargisse.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> Installation du comité de pilotage «grands fonds marins». L'exploration du fond des océans est un défi scientifique et technologique autant qu'elle est indispensable pour répondre aux enjeux environnementaux du 21e siècle. 300M€ seront consacrés à cet objectif.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Quelle fierté de voir cette réforme sur la couverture des risques climatiques, l’une des réformes les plus structurantes pour notre monde agricole, votée ce soir à l’Assemblée Nationale! Enfin, nous créons une ceinture de sécurité pour nos agriculteurs face au risque climatique !

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> [Dématérialisation des services publics] C'est au service public de s'adapter, pas aux Français. Notre ambition est que les Français aient le choix.

> Nous n'avons pas choisi entre des moyens différents, parce que les Français doivent avoir un service public qui leur corresponde. Nous devons accompagner chacun dans ces services publics, qui doivent rester accessibles, proches et humains.

> En 2021, 25000 apprentis dans les métiers du service public, c'est historique!

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
> Aujourd’hui comme hier, ici et comme partout dans le monde, le nationalisme c’est la guerre. Nous ne l’avions pour notre part jamais oublié.

> Je salue la densité des travaux parlementaires menés durant la session qui s'achève. Sous la covid19, avec les contraintes du confinement, de l'éloignement, nous avons fait en sorte de faire fonctionner la démocratie.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> Ce quinquennat, c'est celui de l'égalité. Aujourd'hui, j'ai eu l'honneur de clôturer les dernières Questions au gouvernement du quinquennat à l'Assemblée Nationale en rappelant des mesures importantes mises en œuvre par le gouvernement et la majorité parlementaire en faveur de l'égalité.

> Imposer les femmes dans les instances de direction nous l'avons fait. La PMA pour toutes les femmes (...) nous l'avons fait. Le doublement du congé paternité, la gratuité de la contraception (...) nous l'avons fait ! Vous [députés] l'avez fait.

> Je me réjouis que le Parlement ait adopté définitivement la loi, faisant notamment passer l'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines. La France marque ainsi son engagement indéfectible pour le droit des femmes à disposer de leur corps. Fière de mon pays.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> La France était pionnière dès 2017 en matière de devoir de vigilance des entreprises. Aujourd’hui, l’Europe est pionnière dans le monde avec l’initiative de la Commission européenne. C’est une priorité de la présidence française de l’UE, pour un commerce respectueux de nos valeurs et de l’environnement.

> Derrière l’excellence agricole française, il y a toute une filière industrielle de biens d’équipements qui rayonne elle aussi à l’export ! Nous sommes déterminés à l’aider à conquérir de nouveaux marchés.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> [Logement] Les permis de construire sont à 470 000 sur les 12 derniers mois. Nous en avons eu plus dans ce quinquennat que durant le quinquennant précédent. Nous avons redressé la construction.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> Les recettes fiscales sont dynamiques. Nous avons une reprise de l'épargne des collectivités. La situation est meilleure qu'au début du quinquennat. La stabilité des dotations a été maintenue.

> Depuis 2017 le redressement des comptes publics a été mené. Nous sommes la seule majorité à avoir tenu les engagements de la France dans l’UE avec les 3% ! C’est ce que nous avons fait de 2017 à 2019 qui nous a permis de répondre si fortement à la crise.

> L’État a été présent pendant la crise, ce qui a permis aux collectivités une forte résistance. Nous poursuivons!

> [Hausse des prix des carburants] Nous avons agi. Nous avons déjà actionné le levier fiscal sur la partie électricité. Soyez assurés de la grande vigilance dont nous faisons preuve pour les semaines qui viennent.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> [Prix de l'énergie] Nous serons aux côtés d'EDF (...) nous allons accompagner l'ensemble de sa stratégie économique, avec des fonds propres, en tant qu'actionnaire de contrôle.

> J'ai présidé à Bruxelles le Conseil COMPET: des avancées concrètes pour faciliter la vie de nos concitoyens, protéger nos entreprises de la concurrence déloyale et les accompagner dans l’atteinte des objectifs de neutralité carbone.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> [Sécurité] Est-ce qu'il faut faire encore plus ? La réponse est oui. C'est pour ça que le président a souhaité présenter une grande loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur.

> Le Grenelle des violences conjugales, c’est notre héritage. Mesdames et messieurs les députés, pour l’avenir, je vous demande de ne rien lâcher sur l’application concrète des 150 mesures que nous avons créées.

> Si un dispositif existe mais qu’il n’est pas connu par la population, c’est comme s’il n’existait pas. La protection des femmes contre les violences conjugales, c'est aussi une question de communication, c'est un combat culturel !

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> [Politique étrangère] Nous avons, à chaque fois, pris les responsabilités qui étaient celles de la France. (...) Quand il y a eu des crises internationales Emmanuel Macron ne s'est jamais dérobé.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Le gouvernement est auprès des familles durant les vacances scolaires. Ce sont 20 millions d’euros investis dans les colos apprenantes pour cette année 2022 !

> Le périscolaire et l’extrascolaire ont de profondes difficultés depuis des années. Nous ne pouvons pas laisser ceux qui s'occupent de nos enfants matin, midi, soir, week-end et vacances dans ce mal-être.
80% des opérateurs ont des problèmes de recrutement, 50 000 postes non-pourvus, baisse de 20% des BAFA en 10 ans, des séjours annulés non pas faute d’enfants inscrits mais d’encadrants.
25 mesures viendront répondre à ces difficultés.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> Talents, entreprises, innovations : la France a tout pour devenir une grande nation des jeux vidéos. La réforme du crédit d’impôt jeu vidéo va nous aider à accélérer.

> Moins d’1 salarié sur 5 dans la tech est une femme en France. Ce n’est pas assez.

> La crise sanitaire a montré combien le partage des données est essentiel. Aujourd’hui, la France et l’Union européenne sont à la manœuvre pour mieux encadrer l’économie de la donnée et développer une gouvernance éthique.

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> Si nous n'avions pas pris une mesure de gel au mois de novembre dernier, les prix du gaz auraient déjà augmenté de 30 % à 40 % dans notre pays.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> L’Assemblée sous cette mandature a pleinement exercé ses prérogatives. La réforme du règlement a considérablement renforcé les droits des oppositions, le nombre de questions au gouvernement a doublé pour les oppositions.

> Je reçois Svetlana Tikhanovskaïa, représentante de l’opposition biélorusse. En janvier, l’Assemblée a adopté une résolution condamnant le régime de M. Loukachenko. Je lui assure mon total soutien à son combat et aux aspirations démocratiques du peuple biélorusse.

> La loi IVG est adoptée par 135 voix pour contre 47. Elle vise à renforcer l'égal accès au droit à l’IVG introduit il y a bientôt 50 ans par la loi Veil. Je veux saluer ici la détermination des parlementaires pour ce droit et la délégation aux droits des femmes.

> Les engagements pris ont été tenus, y compris ceux du précédent quinquennat. Un certain nombre de résultats sont incontestables : courbe du chômage inversée, reste à charge zéro, ma prime rénov, lutte contre les plastiques, augmentation du budget de la justice…

> Sur les retraites nous n’avons pas rien fait, les petites retraites notamment agricoles ont été largement améliorées. La réforme des retraites sera nécessaire pour les garantir. Un enjeu important dans le prochain quinquennat.

> Les députés LREM ont été très injustement critiqués à leurs débuts. La mandature a démontré leur engagement, leur assiduité et ils ont accompli un remarquable travail dans le dialogue et l’unité.

> [Parrainages présidentielle] On peut considérer qu'on ne peut pas priver tel ou tel candidat de la possibilité de se présenter. Mais ne pas donner son parrainage peut aussi être un acte politique, pas simplement un acte d'indifférence.

> Qu'il y ait 10% de députés d'un groupe qui ne se représenteraient pas, cela ne me choquerait pas particulièrement. Tout cela me paraît aussi sain, on n'est pas obligé, parce qu'on est député un jour, de vouloir être député toujours.

> Cette majorité est restée unie. Malgré des annonces, ça a débattu, il y a eu des expressions minoritaires, mais la majorité a tenu.

> Si on pouvait nommer suffisamment en amont les rapporteurs et orateurs sur des textes, ils devraient pouvoir faire un tour de terrain, de France, pour aller au contact des populations 

> Les questions au gouvernement sont l’un des instruments majeurs du contrôle démocratique. En 5 ans, cela représente plus de 366 heures! C'est plus de 4 830 questions posées au Gouvernement, dont près des 2/3 par les oppositions depuis la réforme menée en 2019.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Parrainages présidentielle et initiative de François Bayrou] Cette conférence de presse vise à faire le point sur cette initiative que nous avons prise, que nous avons appelée notredemocratie.fr et qui est une tentative de réponse ou une volonté de répondre à une situation tout à fait inédite qui est créée par les règles qui régissent l'élection présidentielle et cette situation est celle des candidats - plusieurs d'entre eux sont de tout premier plan dans cette élection- au-dessus de 10 %, 15 %, 17 % pour certains, et qui n'ont pas trouvé les 500 parrainages indispensables pour pouvoir déposer sa candidature.
Je voudrais vous rendre attentifs au fait que 10 %, 15 %, 17 %, c'est entre 4 et 6 millions d'intentions de vote - je ne confonds pas les suffrages et les intentions de vote - et si l’on se trouvait dans cette situation où des candidats principaux représentant des courants d'opinion très importants étaient empêchés de se présenter pour des règles qui sont formelles parce qu'on prend très bien le filtre que les institutions ont voulu imposer, notamment en 1976 avec 500 parrainages, mais le Général de Gaulle lui-même a beaucoup insisté dans sa vie sur le fait qu'il ne fallait pas mettre de barrières aux candidatures.
Et donc, si des candidats qui réunissent autant d'intentions de vote se trouvaient empêchés de se présenter, alors je crois que cela accroîtrait dangereusement, et je souligne dangereusement trois fois, le fossé qui existe entre les citoyens et les institutions, car le moins que nous devions aux citoyens, dans l'exercice de leur responsabilité civique, c'est que l'élection soit équitable, impartiale, honnête et transparente.
Et vous voyez bien le risque devant lequel nous sommes, des candidats soit dit sans les offenser marginaux qui ont obtenu leurs 500 signatures, d'autres candidats représentant c'est vrai les courants principaux, mais qui aujourd'hui représentent des intentions de vote extrêmement faibles, 2 %, 3 %, qui ont et beaucoup plus que leur compte de signatures et des candidats principaux qui seraient privés de cette élection. Cela nous a paru insupportable.
Et c'est la raison pour laquelle j'ai lancé l'idée de ce collectif notredemocratie.fr, trans partisan, non inféodé à quelque candidat que ce soit, qui réunit des élus, des parrains potentiels pour affirmer qu'ils peuvent apporter leur signature mais que, solennellement, ils garantissent que leur signature ne signifie pas soutien.
Vous voyez bien qu’il y a cette ambiguïté.
Les électeurs, vos lecteurs, vos auditeurs, quand ils consultent la liste des « parrains », ils pensent que la signature signifie soutien, et c'est un obstacle très important, pas pour des candidats marginaux parce que personne ne vous fera procès de soutenir les candidats qui ont un aspect de témoignage, en revanche lorsqu'il s'agit de candidats qui sont extrêmement identifiés politiquement et dont on ne partage pas les idées, alors, le parrainage est interprété comme un soutien et on peut en faire le reproche aux élus.
C'est exactement cette situation à laquelle nous avons voulu répondre par la création de ce collectif transitoire, qui n'est pas destiné à durer dans le temps, qui n'est pas un courant politique même s'il exprime notre attachement à la démocratie vivante, et qui est composée d'élus en libre adhésion qui déclarent qu'ils sont prêts à apporter leur signature et qui affirment solennellement que cette signature n'a rien à voir avec un soutien.
Cette démarche est inédite, elle est originale mais elle répond à un principe fondamental de la démocratie qui est la seule démarche possible, la seule démarche possible dans une société pour réduire les fractures et faire baisser la violence.
Si l'on a la possibilité de voir s'exprimer dans le champ démocratique et s'affronter dans le champ démocratique des visions du monde extrêmement différentes, alors, la violence régresse.
Autrement, ce qui ne se joue pas dans une élection menace assez souvent de se jouer dans la rue comme l'on dit, en tout cas dans des affrontements dommageables pour la société.
Alors, nous avons lancé cet appel. C'est un appel qui a eu je crois un grand succès puisque nous avons atteint à cette heure-ci le seuil de 180 adhésions d'élus qui affirment, sur notre site en tout cas, apporter leur signature, mais qui ensemble veulent garantir que cette signature n'est pas une prise de position partisane ou personnelle.
C'est la défense d'un principe dont il s'agit.
180, c'est évidemment très important, surtout si l'on considère les trois candidats au-dessus de 10 % - j'avais fixé ce seuil simplement parce que les intentions de vote à 2 chiffres cela a évidemment une signification pour tous ceux qui ont participé à une élection présidentielle, ils savent ce que cela signifie quand les équipes voient le score remonter au-dessus de 2 chiffres, c'est évidemment très important. J'avais dit aussi que si des courants politiques principaux manquaient de signatures, je crois que ce ne sera pas le cas, les courants politiques historiques, on aurait pu aussi les aider.
Mais je crois que ce ne sera pas le cas.
180 élus, il y a près de 160 maires et d'autres promesses qui vont arriver. Mon intuition c'est que, dès ce soir, nous atteindrons 200.
Il se trouve que j'ai été en contact avec beaucoup des candidats dont je parle, enfin plusieurs des candidats dont je parle et qu’il leur manque à chacun plusieurs dizaines de signatures.
Vous voyez qu'avec 200, si les élus vont jusqu'au bout de leur engagement - et je vais vous dire dans une minute les garanties que nous leur apportons - alors cela suffit pour écarter ce risque.
Peut-être, cela s'est déjà produit, trouveront-ils seuls les signatures, j'en serai heureux. Ce n'est pas une opération politique, c'est une garantie d'honnêteté de la règle démocratique que nous devons servir, tous.
Le calendrier maintenant : nous attendons demain soir, parce que c'est le jeudi soir que le Conseil constitutionnel publie l'état exact des signatures recueillies et enregistrées, pour voir qui est en défaut, qui est en manque et qui a besoin de soutien.
Si personne n'a besoin, chacun de ces élus rentrera dans sa mairie ou dans son conseil, et ils auront au moins la certitude d'avoir participé à un mouvement inédit de garantie des principes auxquels nous adhérons.
C'est vendredi matin, je pense en fin de matinée, je n'ai pas encore fixé d'heure ou entre 12h et 14h pour ceux qui travaillent, que je proposerai que se réunissent par visio tous les signataires pour voir où l’on en est et pour que chacun puisse librement se déterminer parce qu'il ne vous a pas échappé que des gens avaient intérêt à faire croire que l'on distribuerait les signatures passivement entre les élus, ce ne serait pas constitutionnel et ce n'est pas mon intention.
Il n'y a rien que je vénère autant que la liberté. J'y suis attaché, pour nous-mêmes et j'y suis attaché pour les autres.
Quand nous aurons vérifié la situation vendredi, à ce moment-là il sera temps, pour les élus, d'envoyer leur parrainage puisqu'il doit, j'insiste sur point, être reçu avant le 4 mars à 17 heures je crois.
C'est dire que l'on n'a pas de temps à perdre bien sûr.
On a le temps, mais on n'a pas trop de temps et, lorsque ces parrainages seront librement décidés par chacun des élus en situation de parrainer, alors nous publierons une déclaration commune de tous les élus signataires ayant adhéré à ce collectif pour que chacun soit garanti dans le respect de sa démarche civique.
Je vais vous lire ce paragraphe, on va vous le distribuer. Cela s'appelle
Notre engagement pour la démocratie : Aux termes de l'article 3 de la loi du 6 novembre 1962 prise en application de l'article 6 de la Constitution du 4 octobre 1958, les maires, conseillers régionaux, conseillers départementaux, parlementaires, etc. ont la charge de parrainer les candidats qui peuvent se présenter à l'élection présidentielle. Seules les personnalités ayant recueilli 500 signatures dans les conditions définies par la loi du 6 novembre 1962 peuvent alors participer à ce scrutin fondamental pour la vie de la Nation. Alors qu’il est avéré que certains candidats représentant des courants politiques significatifs, - je le répète ce sont des millions d'intentions de vote - certains de ces candidats n'étant pas en mesure de recueillir ces 500 signatures - le collectif pluraliste et transpartisan Notre démocratie, a lancé un appel au civisme des élus pouvant parrainer un candidat. Car si de tels candidats ne pouvaient se présenter, le scrutin s'en trouverait largement perturbé et sa légitimité contestée. Face à cette menace pesant sur le fonctionnement de notre démocratie, nous, élus de toute sensibilité politique, avons répondu à cet appel. Déterminés à remplir la charge civique qui nous incombe aux termes de la Constitution et de la loi, nous avons mis notre signature à disposition d'un candidat qui risquait de ne pas pouvoir participer au scrutin. Notre parrainage ne constitue en rien un soutien de nature politique au candidat concerné, mais l'accomplissement d'un devoir civique afin que l'élection présidentielle des 10 et 24 avril puisse se dérouler dans des conditions pleinement démocratiques.
Et tous les signataires qui le voudront signeront cet appel comme une garantie réciproque quel que soit le courant politique, droite, gauche, centre, extrême, extérieurs, etc. tous pourront ainsi se garantir, apporter entre eux une garantie d'impartialité entre ces courants.

Voilà la situation telle qu'elle est à l'heure qu'il est.
C'est un mouvement très important, 180 parrains qui disent : nous voulons participer et cela permet d'apporter une réponse efficace et pas une réponse de principe, pas une réponse verbale ou verbeuse à la situation. C'est un mouvement original, je crois qu'il n'a pas de précédent, mais c'est un mouvement qui signifie aussi que, forcément, après cette élection, il faudra remettre sur le métier la question des parrainages, la question de la sélection des candidats.
Je suis persuadé qu'il faudra d'ailleurs aller beaucoup plus loin dans la réflexion sur nos institutions. Vous savez que c'est, pour moi, ayant proposé le principe de la proportionnelle pour les élections, ayant proposé la banque de la démocratie pour les financements, c'est une préoccupation de tous les instants car je pense que cela explique en partie l'état de sécession où se trouvent de nombreux secteurs de la société française qui ne se reconnaissent plus dans leurs institutions et donc pas non plus dans la vie politique qui conduit à choisir ceux qui ont la charge du pouvoir.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Avec le vote sur la loi IVG, nous renforçons l'accès réel à l'IVG. Jusqu'au dernier quart d'heure, nous poursuivons notre travail de réforme.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Même si nous sommes allés au bout de notre agenda législatif, le Parlement reste mobilisé en cette période troublée.

> Je crois que c'est par une action politique qui montre son efficacité que l'on incite chacun à participer. Alors non, les jeunes ne sont pas désengagés, ils sont souvent engagés mais autrement. À nous de leur permettre de se saisir des sujets qui leur tiennent à cœur !

> La participation citoyenne, on l'a vu, peut prendre la forme d'une Convention citoyenne. A nous maintenant de multiplier ces occasions, pour mieux décider collectivement !

> C’est adopté ! Rallonger le délai de l'IVG, c'est faire un pas de plus vers l'égalité réelle. Comme beaucoup de députés LaREM, j’y tenais beaucoup! Notre groupe s'est mobilisé, comme toujours, pour porter ce texte de progrès.

> Au Sahel, nous nous trouvons aujourd'hui à un tournant de notre stratégie. Et si cet engagement change aujourd'hui de forme, notre objectif reste le même : continuer à combattre le terrorisme islamiste.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> La France et Israël sont deux pays démocratiques, amis et alliés. Les associations qui professent la haine doivent évidemment être dissoutes. La France ne laisse rien passer.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Cette guerre n’a aucune justification. Aucune. Le seul responsable, le seul agresseur c’est Vladimir Poutine. Jusqu’au bout les Européens ont tout fait pour éviter la guerre.

 

● Parti radical
> [Communiqué] Le Parti Radical, son président Laurent Hénart, et Jean-Jacques Curiel, secrétaire national Défense, approuvent la ferme condamnation par le Président de la République, Emmanuel Macron, aujourd’hui même, de l’incursion militaire et des bombardements de l’Ukraine par la Russie, et apportent tout leur soutien au peuple ukrainien.

Ces violations de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine sont inacceptables et les sanctions internationales doivent être à la hauteur de ces actions unilatérales de guerre.

Enfin, le Parti Radical soutient le choix d’Emmanuel Macron, fait depuis le début de la crise, d’une diplomatie française et européenne indépendante et porteuse d’initiatives. L’Europe diplomatique et de la défense, indépendante des autres puissances mondiales, doit devenir une réalité pour protéger nos pays et nos alliés européens de toute atteinte à leur intégrité.

L’heure est à l’unité nationale autour du Chef de l’Etat et dans la résistance à l’initiative guerrière de la Russie. La France et l’Europe doivent prendre toute leur responsabilité aux côtés du peuple ukrainien attaqué.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Je salue l’unité des dirigeants européens pour adopter des sanctions sans précédent contre le régime de Poutine. Nous sommes aux côtés de l’Ukraine Nous répondons au retour du tragique dans l’Histoire par une affirmation de la puissance politique de l’Union européenne.

> Insultes misogynes quotidiennes contre les journalistes et magistrates, intimidations, financement coupé pour la presse libre et la culture. Les ONG slovènes ont témoigné de la réalité des conservateurs populistes au pouvoir. En avril, nous les battrons en Slovénie comme en France.

 

Nathalie Loiseau
> Pourquoi vos élus ont-ils refusé une aide d’urgence, une simple aide financière, à l’Ukraine Jean-Luc Mélenchon? Ce qui est certain, c’est que vous n’avez jamais soutenu l’Ukraine, jamais. Assumez-le.

> Voilà. C’est la faute de l’OTAN. François Fillon, que Valérie Pécresse et Gérard Larcher veulent qu’on « laisse tranquille », François Fillon, qui a été Premier ministre, estime que la guerre en Ukraine est due à l’OTAN. Honte.

> L’invasion de l’Irak était une faute impardonnable que j’ai dénoncée a maintes reprises. Mais il y a deux différences : les Etats-Unis n’ont jamais voulu annexer l’Irak et l’Irak était une dictature. Tout ne se vaut pas. On ne peut pas renvoyer les uns et les autres dos à dos.

> « Ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités, peuvent vous faire commettre des atrocités.» (Voltaire)