Voici une sélection, ce 12 février 2022, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Discours: «Reprendre en main notre destin énergétique!» / Belfort]
Je suis très heureux d'être aujourd'hui parmi vous, à la fois avec beaucoup de
fierté et d'humilité dans ce lieu, précisément dans cette ville, avec la
conscience que 150 ans d'histoire industrielle, de fierté industrielle, de
combat nous permettent aujourd'hui de prendre quelques décisions pour l'avenir
du territoire et plus largement, l'avenir de la nation. Quand je dis humilité,
c'est que je suis conscient que ces choix, nous pouvons les prendre parce que
d'autres avant nous ont su faire des choix courageux, les porter, parce qu'ici
des femmes et des hommes ont su faire vivre ces choix avec leurs familles,
apprendre, transmettre des compétences et des savoir-faire. Et si toute cette
chaîne humaine, cette volonté, ces choix qui furent aussi des choix de la
nation, n'avaient pas été les nôtres à travers les décennies, sans doute
aujourd'hui ne pourrais-je pas, avec beaucoup de conviction, exposer ce que
sera la stratégie de la nation pour les décennies à venir.
Je vais donc parler d'avenir, mais en étant éminemment conscient que nous
sommes toutes et tous aussi les dépositaires de ce passé. Car en effet, il est
des choix qui engagent la nation sur le temps long, plusieurs décennies,
parfois un siècle et les choix qui concernent l'énergie, l'investissement dans
les infrastructures énergétiques qui permettent à nos compatriotes de vivre, se
chauffer, se déplacer, produire sont de cela. Les temps, d'ailleurs, que nous
vivons, suffisent à en faire l'expérience. Si vous m’autorisez cette parenthèse
conjoncturelle avant de revenir à la stratégie et au long terme. Il n'y a pas
de production industrielle stable s’il n'y a pas une énergie stable aux prix
les plus compétitifs. Il n'y a pas de transition énergétique et climatique s'il
n'y a pas une décarbonation de l'énergie produite, en particulier notre
électricité. Il n'y a pas de vraie souveraineté, s’il n'y a pas des choix que
la nation peut porter et tenir en matière d'énergie. Et il est difficile de
préserver le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises
quand on ne maîtrise plus cela. Regardez la situation de notre Europe
aujourd'hui qui a à subir l'évolution des prix de marché, parfois d'autres
puissances liées aussi aux cours mondiaux. Nous voyons la fragilité de modèles
économiques lorsque l'on est dépendant des autres pour produire son énergie. Et
je veux à cet égard féliciter le Gouvernement d'avoir pris les choix qui
étaient nécessaires pour protéger les ménages, les entreprises et en
particulier, les petites et moyennes entreprises des hausses qui, sinon, il y a
quelques jours, auraient été subies par chacune et chacun, 4 % d'augmentation
au lieu de 45 % qui était prévue. C'est un choix de la nation qui a un coût
qu'il faut accompagner, qui protège néanmoins nos compatriotes et nos
entrepreneurs en particulier, comme je l'ai évoqué un instant, ceux qui ont le
moins de salariés. Mais si l'on veut prévenir ces chocs conjoncturels, alors il
nous faut bâtir une stratégie au long cours, moins dépendante des cours
mondiaux.
C'est pourquoi les choix que nous prenons et assumons aujourd'hui engagent la
nation, avec des conséquences très concrètes sur la vie industrielle, la vie de
nos compatriotes, et qu'ils ne peuvent pas se prendre dans la précipitation,
qu'ils ne doivent pas non plus être le fruit de débats uniquement politiques,
parfois politiciens. Il faut les mûrir, les réfléchir, les éclairer par la
science et par la technique. C'est pour cela que dès 2018, j'ai demandé à RTE
et à l'Agence internationale de l'énergie d'établir un rapport approfondi sur
l'avenir du système électrique français. Depuis plusieurs mois, les résultats
de ces travaux, inédits, dont je veux saluer la qualité, la densité et le sérieux,
les résultats de ces travaux, donc, ont été rendus publics. Que disent-ils ?
Que si nous voulons tout à la fois respecter nos engagements climatiques,
c’est-à-dire je le rappelle, baisser de 55 % nos émissions de gaz à effet de
serre d'ici 2030 par rapport à 1990, et atteindre la neutralité carbone en
2050, réduire notre dépendance à l’étranger pour nos besoins énergétiques, là
où deux tiers de notre énergie est actuellement d'origine fossile, et donc
importée, avec quelques-unes des conséquences que je rappelais à l'instant. Si
nous voulons assurer, comme nous le faisons depuis maintenant quelques années,
le développement industriel de notre pays. Je rappelle que depuis 2019, nous
recommençons à recréer de l'emploi industriel, là où, dans notre pays, pendant
12 ans, on en avait détruit. Et si nous voulons enfin maîtriser la facture
d'énergie des Français, nous avons l'obligation d'engager sans attendre des
chantiers structurants et historiques pour préparer l'avenir.
Ces chantiers, je suis venu vous les présenter, aujourd'hui, à Belfort, sur
cette terre que j'évoquais un instant, dont les savoir-faire industriels ne
sont plus à démontrer, mais qui ont tant apporté à la nation. Ces chantiers
cultivent une ambition forte : faire en 30 ans de la France, le premier grand
pays du monde à sortir de la dépendance aux énergies fossiles, et renforcer
notre indépendance énergétique industrielle dans l'exemplarité climatique. En
quelque sorte, reprendre en main notre destin énergétique et donc
industriel.
Le premier grand chantier est de consommer moins d'énergie. En d'autres termes,
gagner en sobriété. En effet, le défi est connu. Nous devons en 30 années être
capables de baisser de 40 % nos consommations d'énergie. C'est un défi qui est
de taille, mais il est faisable. Alors comment y arriver ? Pas en pratiquant la
privation, ce que j'appellerai l'austérité énergétique. Je suis d'ailleurs
toujours étonné que parfois, celles et ceux qui mènent le combat contre
l'austérité budgétaire plaident pour l'austérité énergétique, voulant en
quelque sorte priver nos jeunes ou nos enfants de ce que toutes les générations
avant eux ont eu le droit de consommer. Ça n'est pas par la décroissance, ça
n'est pas par la restriction qu'on arrivera à économiser ces 40 %, et à réduire
ainsi nos consommations d'énergie. C'est par l'innovation, c'est par la
transformation de nos processus industriels, de nos pratiques, par des choix
d'investissements, là aussi, de la nation. Il nous faut faire, en quelque
sorte, le choix de changer de modèle tout en continuant à produire et pour une
raison simple, la force de notre modèle social, dont nous avons vu la
pertinence durant cette crise, ne serait pas soutenable si nous ne continuons
pas de produire davantage. Qui propose de produire moins m'expliquera comment,
à ce moment-là, on pourra protéger plus ?
Cette révolution, en vérité, nous avons commencé à l'engager ces dernières
années, et nous devons aller beaucoup plus vite et plus fort. Nous avons
commencé à le faire dans la rénovation des logements, qui est un des leviers
extrêmement importants pour consommer moins d'énergie. La rénovation de ces
logements pour qu'il consomme moins en chauffage, c'est ce qui a été consolidé,
en particulier avec MaPrimeRénov’, qui pour la seule année passée, a permis à
650 000 de nos compatriotes de pouvoir ainsi faire ces économies d’énergie, et
donner, ce faisant, du travail à toute une filière industrielle et
d’entreprises françaises. C’est ce que nous faisons en mutant progressivement
le parc automobile, pour qu’il soit, là aussi, moins gourmand en énergie
fossile. Demander aux 1 million de bénéficiaires de la prime à la conversion et
du bonus électrique, qui depuis 2017, ont fait le choix d’une voiture peu
consommatrice ou électrique. Mais à chaque fois que nous arrivons à accompagner
les ménages français pour quitter un véhicule âgé, qui consomme davantage, qui
pollue plus, qui émet plus pour aller vers soit des véhicules de nouvelle
génération, même thermique, soit de l’hybride, soit encore mieux de l’électrique,
et que nous permettons d’accompagner cette transition, on est dans les ménages,
nous réduisons la consommation d’énergie fossile, et nous réduisons les
émissions. Ce faisant aussi, par cohérence, nous baptisons enfin la filière
industrielle indispensable, en particulier dans les batteries électriques qui
manquait à la France. Et ces dernières années ont permis de consolider 3 grands
sites de batteries électriques avec deux autres régions qui sont au cœur de
cette stratégie, en particulier Hauts de France et Grand-Est. Nous savons, même
de plus en plus tout à la fois produire et le faire de manière sobre. En effet,
réduire notre consommation d’énergie, c’est décarboné notre industrie. Ce
projet de décarbonation de nos aciéries engagé dans le cadre de France 2030 en
est le meilleur exemple. Les ministres ont pu le présenter au côté du Premier
ministre il y a quelques semaines à peine, la décarbonation de nos grandes
usines de sidérurgie, de nos grandes cimenteries, ce sont des économies
massives de CO2, sans supprimer d’emploi, au contraire, mais qui impose en
effet d'investir. La décarbonation du secteur des travaux publics, la
construction sont un levier formidable d'innovation, de création d'emplois
baissant là aussi nos consommations. Et produire en France les technologies qui
se substitueront aux fossiles fait partie aussi de cette stratégie.
C'est pourquoi, nous croyons et nous développons, par des projets annoncés dès
avant la crise, consolidés par France Relance et au cœur de France 2030 la
filière hydrogène. Je sais combien elle est ici aussi importante. C'est
pourquoi je veux ici vous confirmer que le projet de gigafactory,
d'électrolyseur développé par McPhy bénéficiera bien d'un soutien de l'Etat à
hauteur de 114 millions d'euros. Il a été notifié à la Commission européenne et
il permettra de créer l'activité et les emplois qui sont attendus, de la même
manière qu’à Allenjoie du côté de Faurecia, nous accompagnerons à hauteur de
246 millions d'euros le projet permettant de construire une usine de réservoirs
d'hydrogène nécessaire pour les mobilités.
Dans bien d'autres lieux, car la filière hydrogène est nationale. Nous allons
ainsi accompagner des projets portés par nos industriels et bâtir en France une
grande filière hydrogène, parce que nous avons aussi cette force, et je
reviendrai dans un instant, la capacité même de notre nation parce qu'elle
produit de l'électricité stable, fortement décarbonée, d'être parmi les grandes
nations qui pourront produire aussi de l'hydrogène bas carbone qui ne sera pas
donné à toutes les nations européennes. Vous l'avez compris, notre grand enjeu
aujourd'hui est de poursuivre ce mouvement de réduction, précisément de nos
consommations, par l'innovation, par ces grandes filières que je viens d'évoquer
et d'intensifier ces efforts qui permettent tout à la fois de construire des
filières industrielles et donc de l'emploi, et de consolider pour nos
compatriotes des gains de pouvoir d'achat pertinents. Pas par des privations,
mais en les accompagnant à changer de pratique et à consommer moins. Nous le
ferons donc en continuant à aider les ménages et en continuant à accompagner
l'industrie dans sa mutation, comme nous le faisons dans le cadre de France
2030. C'est pourquoi ce premier axe donnera lieu dans les prochains mois à une
planification, laquelle permettra de décliner des objectifs clairs, des
stratégies réglementaires avec une stabilité dès que le cap est fixé et des
soutiens financiers appropriés pour chaque filière et en particulier pour amorcer
la viabilité de ces filières, soit du côté de l'offre ou de la demande, pour
lancer à chaque fois la possibilité de déployer ces grandes filières françaises
que j'évoquais à l'instant.
Le deuxième chantier structurant, chantier du siècle si je puis dire, que nous
aurons à conduire dans les décennies qui viennent est de produire davantage
d'électricité décarbonée, car même si nous baissons de 40 % nos consommations
d'énergie, la sortie du pétrole et du gaz à horizon de 30 ans implique que nous
remplacions une part de la consommation d'énergie fossile par de l'électricité.
Nos voitures essence et diesel seront progressivement remplacées par des
véhicules hybrides et électriques, puis à terme complètement électriques, les
chaudières au fuel par des pompes à chaleur, l'hydrogène industriel ne sera
plus fabriqué à partir de gaz, mais par électrolyse. Les hauts fourneaux à
charbon seront remplacés par des fours électriques pour produire de l'acier bas
carbone, comme ArcelorMittal, par exemple, va le faire à Dunkerque et à Fosse
comme je l'ai évoqué à l'instant. Oui, le monde de demain sera plus électrique.
Nous devons être en mesure, je reprends là aussi les chiffres qui ont été
produits par nos experts, nous devrons être en mesure de produire jusqu'à 60 %
d'électricité en plus qu'aujourd'hui. Et donc, quand bien même nous allons
réduire notre consommation, réussir les innovations et les changements que
j’évoquais parce que nous allons vers une électrification de toute nos
pratiques, nos manières de produire, de nous déplacer et de transporter
l’énergie, nous aurons besoin de produire beaucoup plus d’électricité. Et la
clé pour produire cette électricité de manière la plus décarbonée, la plus
sûre, la plus souveraine est justement, d'avoir une stratégie plurielle, celle
que nous avons choisi sur la base de ces travaux et de développer tout à la
fois les énergies renouvelables et le nucléaire. Car oui, quand on lit
rigoureusement ce qu'expliquent les experts, ils montrent très bien l'impasse
des stratégies uniques. Certains prétendent qu'il est possible d'y parvenir en
développant uniquement le solaire et l'éolien. D'autres prétendent qu'il faut
miser à 100 % sur l'énergie nucléaire et qu'on pourrait arrêter tous les
projets de solaire et d’éolien en France. Aucun expert ne dit que de ces deux
schémas sont réalistes, sérieux, possibles pour la nation. La réalité est ce
que nous montre au contraire l'étude de RTE, c'est que nous n'avons d'autre
choix que de miser en même temps sur ces deux piliers. C'est le choix le plus
pertinent d'un point de vue écologique et le plus opportun d'un point de vue
économique et enfin le moins coûteux d'un point de vue financier. C'est donc
pour cela que c'est le choix que nous allons poursuivre.
D'abord, développer massivement les énergies renouvelables tout simplement
parce que c'est le seul moyen de répondre à nos besoins immédiats en
électricité, là où il faut 15 ans pour construire un réacteur nucléaire et donc
à très court terme si on veut continuer d'accompagner l'électrification de nos
pratiques, ces besoins que j'évoquais, il nous faut accroître notre capacité à
produire du renouvelable en étant conscient que ça reste une source d'énergie
intermittente et donc qu'elle n'est pas substituable aux sources d'énergie
stable. Pour autant, là aussi, je pars à chaque fois d'un constat lucide, nous
partons de loin, car si les objectifs sont ambitieux, nous devons avoir
l'honnêteté de reconnaître que nous avons pris du retard, pas par manque de
volonté politique collective et d'ailleurs pas depuis simplement ce mandat.
Mais parce que nous n'avons pas toujours su convaincre de la nécessité de
réussir les projets et je prends ma part dans cette responsabilité, nous
n'avons aussi pas toujours su employer sans doute la bonne méthode pour répondre
aux craintes que ces projets suscitaient ou surmontaient les réticences. Et
aussi, il faut bien le dire, parce que nous avons multiplié des couches
réglementaires qui ont retardé ces projets. 5 ans de procédure pour être
autorisé à construire un parc solaire, là où il faut seulement quelques mois de
travaux. 7 ans ou plus encore pour un parc éolien. De tels délais ne sont pas
supportables. Ils viennent réduire la rentabilité des projets et ils conduisent
à multiplier les contestations partout sur le terrain. La base de la lutte
contre le changement climatique est donc la levée de toutes les barrières
réglementaires à partir du moment où les projets sont acceptés localement.
C'est donc ce que nous ferons.
Le préalable est donc bien, vous le voyez, tout à la fois là aussi, un travail
de planification et de visibilité, de simplification du champ réglementaire et
de pragmatisme local dans l'accompagnement des projets. Ces préalables
indispensables étant posés ; comment atteindre ensuite l'objectif de doublement
de la production issue des énergies renouvelables électriques d'ici 2030 et
comment l'augmenter encore d'ici 2050 ? C'est le défi posé par RTE. D'abord, en
partant là aussi d'un constat ; c'est que ces énergies renouvelables sont
devenues rentables et compétitives. Et la situation d'aujourd'hui est très
différente d'il y a encore 5 ou 6 ans. Elles ont cette faiblesse, je l'ai
évoqué, qui est d'être intermittente. C'est pour ça que nous allons aussi
continuer d'investir dans les projets de recherche fondamentale et
technologique pour développer toutes les techniques de stockage de l'énergie
qui permettront, un jour, de changer profondément notre organisation collective
et d'être aussi des sources complémentaires de production d'une électricité non
intermittente. Mais nous devons avoir une stratégie très précise sur chaque
énergie renouvelable. En priorité, le solaire - parce qu'il est moins
cher et qu'il s'intègre plus facilement dans le paysage - fera l’objet d’un
effort particulier. D’ici 2050, nous multiplierons par près de 10 la puissance
installée pour dépasser 100 gigawatts, en veillant à un juste équilibre entre
les installations en toiture et celles au sol. Là aussi, soyons pragmatiques.
Sur le solaire ; si nous savons adapter les capacités à développer des projets
sur les emprises commerciales, si nous optimisons nos déploiements sur les
emprises d’État, en particulier militaire, si nous développons les projets dans
l’agri-photovoltaisme, dont nous sommes en train de finaliser les règles et qui
seront une source de revenus complémentaires pour nos agriculteurs, nous avons
la capacité de déployer ces projets de manière harmonieuse.
De la même manière, ce que nous sommes en train de faire est de rebâtir des
filières industrielles françaises pour produire l'ensemble des techniques
nécessaires au déploiement du solaire. Car il faut bien le dire, il y a 20 ans
de cela, l'Europe, par naïveté ou par fatalité, a laissé à d'autres continents
le soin de produire les technologies et les filières industrielles, qui étaient
derrière ce déploiement. Nous devons là aussi être cohérent et permettre à
travers ces investissements, la visibilité que nous nous donnons ; un cap à
2050, d'investir dans les industries, la valeur ajoutée, la production et que
ce déploiement profite aussi à de l'emploi en France, à de l'innovation en
France et à des déploiements technologiques. Plusieurs projets sont en train
d'arriver à maturité. C'est là aussi au cœur des investissements de France 2030
et des projets que nous menons avec la Commission européenne. J’aurais
l'occasion, les 10 et 11 mars prochain, d'avoir un échange avec plusieurs
confrères sur ce sujet lors du sommet exceptionnel qui se tiendra en
France.
Ensuite, l'éolien en mer sera développé pour viser de l'ordre de 40 gigawatts
en service en 2050, soit une cinquantaine de parcs éoliens en mer. Dès cette
année, nous mettrons en activité le premier parc éolien en mer au large de
Saint-Nazaire. Mais là aussi, ce que nous avons commencé à faire, c'est de
recréer et déployer une filière industrielle française. Les usines du Havre, de
Saint-Nazaire, de Cherbourg permettront de fournir tous les équipements
nécessaires et nous allons continuer de développer là aussi l'emploi industriel
et les investissements pour que ces choix forts de l'éolien en mer soient
accompagnés de créations d'emplois partout sur notre territoire. Pour changer
d'échelle, il nous faudra organiser une planification maritime des zones de
développement des parcs. Nous réussirons en associant largement tous les acteurs
de la mer, en particulier nos pêcheurs. Et là aussi, quand les projets durent
trop longtemps, que les concertations sont trop tardives, c'est là que les
projets donnent lieu à controverse. Mais il nous faut prendre en compte toutes
les parties prenantes, évidemment : les sujets paysagers, l'intérêt des
pêcheurs, les questions de biodiversité pour réussir à préserver nos ressources
halieutiques, les activités, les écosystèmes marins et le développement des
énergies renouvelables contribuant à la transition énergétique. De tout cela,
nous reparlerons au sommet qui se tiendra à Brest demain, et cela est possible
si les règles sont clarifiées et si une planification est organisée.
Nous ne pouvons, enfin, dans cette trajectoire, nous passer d'éoliennes terrestres.
Je sais, moi qui viens d'une terre qui en a tant déployé, toutes les
controverses qu'il y a, parfois les rejets de nombre de projets d'éoliennes
terrestres, les réticences, et je les comprends. Personne ne souhaite voir nos
paysages remarquables, nos sites classés, abîmés par des grandes toiles
blanches. Et personne ne souhaite voir quelque trésor national que ce soit,
défiguré. Toutefois, il est possible de concilier développement de l'éolien et
protection de nos paysages, de notre patrimoine naturel comme culturel.
D'abord, en étant raisonnable dans les objectifs, en étant conscient que nous
en avons très peu développé, beaucoup moins que nos voisins allemands et
espagnols, beaucoup, beaucoup moins. Ensuite, en étant raisonnable sur nos
objectifs. C'est pourquoi ce qui avait été fixé à horizon 2030, nous allons
l'étaler dans le temps. Mais il faut garder un cap. Continuer à avoir là aussi
une filière qui se développe et la puissance installée, qui est de 18,5
gigawatts à fin 2021, sera doublée d'ici à 2050.
Ce n'est donc pas un doublement en 10 ans qui est demandé, comme nous l'avions
initialement considéré. Parce que nous avons déployé l'effort sur les autres
énergies renouvelables, et que nous avons construit un volontarisme, là aussi,
pluriel. Mais il nous faut là aussi aller de l’avant. Nous appuierons pour
cela, les projets d’éoliennes dernières générations plus puissantes, moins
nombreuses que celles déjà installées, qui permettent d'avoir et de produire
plus d'énergie avec moins de présence sur le sol. Et nous veillerons à ne pas
concentrer les installations dans les mêmes territoires, ce qui est l'une des
sources de difficultés de nos débats. Aujourd'hui, les Hauts-de-France, la
région Grand Est ont beaucoup contribué à cet effort. Je sais que plusieurs
autres départements et régions ont le sentiment aussi d'avoir largement
contribué. Il nous faut, là aussi, construire une planification territoriale du
déploiement de l'éolien. Et pour ce faire, changer de méthode, en concertant
mieux, en faisant confiance à nos élus, notamment les maires, nous avons
commencé de le faire en mettant en place l'avis préalable. Les maires doivent
être ceux qui définissent des secteurs dans les plans locaux d'urbanisme, où
l'implantation d'éoliennes sera soumise à condition, là où elle sera possible,
là où elle ne sera pas permise. Et accompagner tous ces projets aussi, avec une
fiscalité qui rend ces projets encore plus intéressants pour nos élus locaux,
comme nous avons d'ailleurs su le faire avec d'autres énergies à travers le
temps. Là aussi, je crois que sur ce sujet, il nous faut redonner de la clarté,
un cap, apaiser les débats, savoir regarder où sont les conflits, certains sont
légitimes, d'autres non, et concilier notre transition climatique, notre
souveraineté énergétique, et la préservation de nos paysages, du bien-être de
nos compatriotes, et de notre patrimoine culturel. Nous avons mis en place des
lois qui permettent d'avancer en ce sens, c'est maintenant la planification et
la méthode qui va être parachevée pour mener à bien ces objectifs.
Je n'oublie pas dans ce nouveau mix d'énergies renouvelables, nos barrages
hydroélectriques, qui font la richesse de nos vallées et dans lesquels nous
allons continuer d'investir. Et je veux ici être clair, tout en gardant la
pleine maîtrise, et en évitant les mises en concurrence. C'est le cœur du
projet que nous allons continuer de mener, en lien étroit, en discussion avec
la Commission européenne, et en intimité avec évidemment l'entreprise EDF. Je
n'oublie pas non plus les réseaux d'énergie qui devront être adaptés pour
raccorder ces nouvelles installations, ainsi que les énergies renouvelables
thermiques comme les biocarburants, la biomasse, le biogaz, qui seront
indispensables pour remplacer le gaz ou le pétrole, que l'électricité ne saura
prendre en charge. C'est nécessaire à l'heure où les tensions sur le marché du
gaz fossile sont au plus haut. Et nous devons en particulier réussir à
accroître la part du gaz renouvelable pour viser 10 % en 2030. Sur tous ces sujets,
je prends ici un engagement, celui de ne pas refaire les erreurs commises
depuis 20 ans, et de retrouver notre souveraineté industrielle. Nous avons
d'ores et déjà plus de 100 000 emplois en France, qui participent de l'effort
de la Nation pour les énergies renouvelables. Nous pouvons faire beaucoup plus
si nous mettons en place, et allons au bout de cette planification que je viens
d'évoquer. Et nous avons accompagné tous les projets dont je viens ici de
parler.
Pour cesser de subventionner l'importation de solutions renouvelables venues de
l'étranger, France 2030 consacrera un milliard d'euros à l'innovation sur les
énergies renouvelables. Les prochaines technologies pour les panneaux solaires
et les éoliennes flottantes seront ainsi françaises et européennes. Les appels
à projets sortiront dès les prochains jours.
Ensuite, pour augmenter la production électrique nationale d'ici 2050, il nous
faut à côté de cet effort historique - dont je viens de présenter le cap, et
les grandes catégories en matière d'énergies renouvelables - il nous faut
reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France. À ceux qui
affirment que nous n'aurions pas besoin de nucléaire, je veux exposer la
situation en toute transparence. Imagine-t-on une France où il y aura d'ici 30
ans, 40 000 éoliennes au lieu de 8 000 aujourd'hui, et 90 parcs éoliens
offshore quand notre pays a mis 10 ans pour en faire un ? Imagine-t-on une
France avec des campagnes qu'il serait impossible de préserver compte tenu de
l’effort que cela représenterait. Imagine-t-on une France totalement dépendante
en termes d’énergie non intermittente et devant réimporter à des coûts
prohibitifs une énergie carbonée, puisque c’est cela ce que serait une France
si on ne réinvestirait pas dans le nucléaire civil. C’est cela que les
partisans de la sortie du nucléaire proposent aujourd’hui aux Français, ce qui
n’est pas sérieux. Nous avons, en France, la chance, grâce à la vision du
Général De Gaulle, prolongée par le président Pompidou, grâce à l’excellence de
ce bien commun qui est notre entreprise nationale EDF, à Marcel Boiteux et à
tous ceux qui lui ont ensuite succédé, grâce aussi à l’ensemble des agents, de
celles et ceux qui ont construit, bâtit ce savoir-faire et l’ont développé,
grâce aussi à toutes les filières qui, partout sur le territoire ont pu
accompagner cet effort historique, dans toutes les entreprises de notre pays,
de pouvoir compter sur une industrie nucléaire forte, riche de savoir-faire et
de centaines de milliers d'emplois. Cette chance, nous devons la saisir.
Nous garantissons aux Français des conditions de sécurité inégalées, parce
qu’EDF exploite son parc avec une transparence absolue et que l'Autorité de
sûreté nucléaire est sans aucun doute le régulateur le plus exigeant du monde.
Je veux ici rendre hommage au sérieux des agents d'EDF et de l'Autorité de
sûreté nucléaire qui savent prendre les décisions qui s'imposent pour assurer
leur premier objectif : la sécurité des populations. Nous l'avons constaté
encore il y a quelques jours, avec la découverte de nouveaux phénomènes de
corrosion qui conduisent à mettre à l'arrêt plusieurs réacteurs pour effectuer
des contrôles et des réparations. Ceci traduit notre niveau inégalé de sûreté
de contrôle, qui garantit une production d'électricité bas carbone en toute
sûreté. C'est ce qui justifie notre confiance dans cette énergie. Je veux ici
vous le dire, nous l'évoquions un instant avec quelques-uns d'entre vous, la
décennie passée a été marquée par un doute international sur le nucléaire ; une
période de glaciation suite, évidemment, aux terribles événements, à Fukushima.
Certaines nations ont fait des choix radicaux dans cette période, de tourner le
dos au nucléaire. La France n'a pas fait ce choix. Elle a résisté, mais elle
n'a pas réinvesti parce que ce doute était là, les difficultés étaient là. La
filière nucléaire française a connu elle-même, j'y reviendrai, sa propre crise
liée aux ruptures du temps passé.
Ce que nous avons à bâtir aujourd'hui, parce que c'est le bon moment, parce que
c'est ce qu'il faut pour notre nation et parce que les conditions sont
maintenant réunies, c'est la renaissance du nucléaire français. Sur la base des
travaux de RTE et de l'Agence internationale de l'énergie, j'ai pris deux
décisions fortes.
La première est de prolonger tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l'être
sans rien céder sur la sûreté. Ce sont des choix éclairés par l'expertise et
par la science. S’il est nécessaire d'être prudent sur la capacité à prolonger
nos réacteurs, je souhaite qu'aucun réacteur nucléaire en état de produire ne
soit fermé à l'avenir compte tenu de la hausse très importante de nos besoins
électriques ; sauf, évidemment, si des raisons de sûreté s'imposaient. Si les
premières prolongations au-delà de 40 ans ont pu être effectuées avec succès
depuis 2017, je demande à EDF d’étudier les conditions de prolongation au-delà
de 50 ans, en lien avec l’autorité de sûreté nucléaire. La seconde décision qui
s’inscrit dans le prolongement de l’engagement solennel que j’ai pris devant
les Français le 9 novembre dernier : compte tenu des besoins en électricité, de
la nécessité d’anticiper aussi, la transition, la fin du parc existant qui ne
pourra être prolongé indéfiniment, nous allons lancer dès aujourd’hui un
programme de nouveaux réacteurs nucléaires. Nous avons tiré les leçons de la
construction d’EPR en Finlande, où il est aujourd’hui achevé, et en France à
Flamanville. EDF a engagé avec la filière nucléaire la conception d’un nouveau
réacteur pour le marché français, l’EPR2, qui a déjà mobilisé plus d’un million
d’heures d’ingénierie et présente des progrès significatifs par rapport à l’EPR
de Flamanville. Plusieurs audits externes ont également été conduits par l’État
pour s’assurer de l’état de préparation de la filière. Ils seront rendus
publics.
Je souhaite que six EPR2 soient construits et que nous lancions les études sur
la construction de 8 EPR2 additionnels. Nous avancerons ainsi par
pallier.
Concrètement, nous allons engager dès les semaines à venir les chantiers
préparatoires: finalisation des études de conception, saisine de la commission
nationale du débat public, définition des lieux d’implantation des trois
paires, montée en charge de la filière. Une large concertation du public aura
lieu au second semestre 2022 sur l’énergie, puis des discussions parlementaires
se tiendront en 2023 pour réviser la programmation pluriannuelle de l’énergie.
Nous visons le début du chantier à l’horizon 2028, pour une mise en service du
premier réacteur à l’horizon 2035. Ce délai de mise en œuvre justifie aussi la
nécessité de prolonger nos réacteurs actuels et de développer les énergies
renouvelables. Ce choix nous devons le faire aujourd’hui pour donner à EDF et à
toute la filière la visibilité qui s’impose et là-aussi, pour tirer toutes les
leçons du passé. Car quand des ruptures arrivent, quand la visibilité n’est
plus là c’est à ce moment qu’il y a des ruptures de charge, c’est à ce moment
qu’il y a des pertes de compétences, c’est à ce moment que nous prenons des
risques. Par ce choix de la Nation au long cours nous nous donnons aussi les
moyens de préserver nos compétences nos savoir-faire ; chez EDF bien sûr mais
dans toute la filière, dans toute la filière pour garantir l’excellence qu’est
la nôtre, dont nous avons en partie d’ailleurs dû rebâtir ces dernières
années.
À côté de ces EPR, un appel à projets sera soutenu à hauteur d’un milliard
d’euros par France 2030 et sera lancé pour faire émerger des petits réacteurs
modulaires (les fameux SMR que nous évoquions là-aussi tout à l’heure) mais
aussi des réacteurs innovants permettant de fermer le cycle du combustible et
de produire moins de déchets. Pour 500 millions d’euros, ce seront des projets
portés par EDF NUWARD – qui était évoqué – tout à l’heure par le président
d’EDF et il y aura aussi 500 millions d’euros pour des projets ouverts sur les
réacteurs innovants que j’évoquais à l’instant.
Ces dernières années, des secteurs à forte intensité technologique comme le
spatial ou l’automobile, ont vu de nouveaux acteurs véritablement bouleverser
des processus anciens, souvent pour le meilleur. C’est pourquoi je suis
convaincu que la France a les moyens de porter une telle révolution dans le
nucléaire, avec des réacteurs en rupture. Je fixe un objectif ambitieux mais à
la mesure de l’intensité de la compétition dans le secteur : construire en
France un premier prototype d’ici 2030. Nous avons déjà des start-ups qui se
lancent et là encore, des appels à projets seront publiés dans les prochains
jours. Le CEA, qui a joué un rôle décisif dans la naissance de la filière
nucléaire française, appuiera et accompagnera la montée en puissance de ces
nouveaux acteurs.
Ce nouveau programme pourrait conduire à la mise en service de 25 gigawatts de
nouvelles capacités nucléaires d’ici 2050.
Ces projets, vous l’avez compris, viennent en complémentarité mais n’enlèvent
rien à visibilité que je donnais à EPR 2 qui sont de toute façon nécessaires et
s’inscriront avec les deux paliers que j’évoquais. Mais, ils nous permettront
là-aussi de continuer à améliorer notre innovation technologique, à améliorer
la sûreté, à réduire les déchets, à aller vers la fermeture du cycle de même
que nous continuerons l’ensemble des projets de recherche ITER Cadarache,
toutes les autres solutions, les projets conduits par le CEA, dans toutes ses
composantes.
Pour mettre en œuvre ces décisions, les conditions réglementaires, financières
et d’organisation de la filière et de l’État doivent être réunies. Au sein de
l’État, une direction de programme interministérielle dédiée au nouveau
nucléaire sera créée pour en assurer le pilotage, coordonner les procédures
administratives, s’assurer du respect des coûts et des délais des chantiers.
EDF construira et exploitera les nouveaux EPR. Cette entreprise nationale de
souveraineté qui est notre bien commun pourra compter sur le soutien de l’État
pour sa solidité dans les mois, les années, les décennies qui viennent et pour
mener à bien ce projet d’une ampleur inégalée depuis 40 ans et le faire dans
les meilleures conditions financières et opérationnelles. Sur les plans
financier et réglementaire, des financements publics massifs de plusieurs
dizaines de milliards d’euros seront engagés afin de financer ce nouveau
programme, ce qui permettra de préserver la situation financière d’EDF et de
développer l’ensemble de la filière. La décision prise par la Commission
européenne sur la taxonomie énergétique qui, comme le GIEC, classe l’énergie
nucléaire comme énergie bas carbone est à cet égard extrêmement importante car
elle facilitera aussi les financements de ces projets. C’est d’autant plus
important qu’EDF traverse une période difficile liée notamment aux difficultés
opérationnelles rencontrées sur le parc nucléaire. Et, comme nous l’avons fait
ces dernières années en mobilisant en six ans plus de 10 milliards d’euros pour
le renforcement du bilan de l’entreprise, l’État prendra ses responsabilités
pour sécuriser la situation financière d’EDF et sa capacité de financement à
court et à moyen terme, autant que pour lui permettre de poursuivre sa
stratégie de développement rentable dans le cadre de la transition énergétique.
J’ajoute que nous mettrons en œuvre, en accord avec la Commission européenne,
une nouvelle régulation de l’électricité nucléaire (en remplacement de l’ARENH)
afin que les consommateurs français, ménages et entreprises, puissent
bénéficier de prix stables, proches des coûts de production de l’électricité en
France. C’est indispensable pour que nous puissions tirer tous les bénéfices de
l’investissement historique de la Nation et de l’investissement que nous sommes
en train d’acter.
Enfin, reprendre le contrôle de notre destin énergétique, ce n’est pas
seulement ne plus dépendre des importations d’énergies fossiles, c’est aussi
maîtriser en France les savoir-faire indispensables et disposer des éléments
critiques pour la production d’énergie nucléaire. C’est asseoir la souveraineté
énergétique sur une souveraineté industrielle. Cela nécessite de poursuivre
l’intégration de la filière initiée il y a six ans, actée il y a quatre ans –
je m’en souviens et je pense vous aussi, j’étais alors dans d’autres conditions
comme ministre de l’Économie et de l’Industrie mais c’est alors que nous avons
eu à faire face collectivement à une crise historique où la filière
aurait pu s’effondrer et où déjà nous avons demandé à EDF de reprendre,
restructurer la filière, porter à nouveau la production, bâtir Framatome
avancer avec plusieurs acteurs qui sont là ; réussir à bâtir Laval et
construire des acteurs en France et à l’internationale sur tout le cycle et
consolider le nucléaire civil français. Nous nous en souvenons.
Cet effort avec le rapprochement d’EDF et de Framatome, est aujourd’hui un
succès reconnu de tous. Nous franchissons aujourd’hui, tous ensemble, une
nouvelle étape. Et je veux ici féliciter l’ensemble des équipes, des services
qui ont permis ces dernières semaines avec vous toutes et tous et ces dernières
heures pour les derniers détails de finaliser l’accord qui a été trouvé entre
EDF et General Electric pour reprendre les activités liées au nucléaires de
General Electric, notamment les activités de maintenance ou de fabrication des
turbines Arabelle, compétence unique dont nous sommes fiers de disposer en
France et tout particulièrement ici, à Belfort. Ces turbines équiperont les
EPR2 que nous construirons. Elles garantiront à la France le plein contrôle de
cette technologie. Elles garantiront aussi à tous nos grands partenaires
industriels – russes et d’autres nationalités – la fiabilité, la force de notre
offre industrielle.
Je remercie EDF de son engagement aux côtés de l’État, pour permettre cette
stratégie. Je remercie les ministres leurs cabinets, leurs équipes. Et je
remercie l’ensemble de celles et ceux qui ont contribué à ce travail. Et, je
veux saluer Jean-Pierre Chevènement qui depuis des décennies se bat sur ce
dossier qui n’a ménagé personne ; toujours avec beaucoup de rigueur,
d’engagement et de justice – y compris votre serviteur – et ce dossier trouve
aujourd’hui un aboutissement.
Je dois le dire parce que c’est aussi l’engagement de femmes et d’hommes que
vous êtes qui ont préservé ces savoir-faire et ces compétences, qui les ont
maintenus vaille que vaille, coûte que coûte, avec fierté ; c’est l’histoire
d’un territoire, Monsieur le Maire, qui les porte avec fierté et qui est
attaché à cette histoire industrielle. Et donc, il y a dans la vie industrielle
des heures qui sont plus difficiles et il faut tenir, il y a des choix qui
dépendent du secteur privé, des grands investissements et nous voulons
continuer d’être une nation attractivité et nous continuerons de l’être. Mais,
il y a des moments où la cohérence implique des choix nationaux, c’est ce que
nous avons fait aujourd’hui, parce que seul l’État peut donner une visibilité à
plusieurs décennies et assumer de porter cette visibilité et de rebâtir la
cohérence de ce chaînage en quelque sorte et retrouver le sens profond qui est
le nôtre. Et donc, je veux ici aussi vous remercier toutes et tous de cet
esprit de résistance que vous avez porté et de la volonté qui a été la vôtre,
mais à ce moment même, je veux aussi envoyer un message de confiance et
d'engagement pour toute la filière du nucléaire français, pour tous ces
savoir-faire et pour notre jeunesse. Sur beaucoup de ces métiers, quels qu'ils
soient, les métiers les plus technologiques jusqu'aux métiers les plus
industriels, nous avons des besoins, nous avons des besoins d'ingénieurs, nous
avons des besoins en sidérurgie, en chaudronnerie et dans bien d'autres
secteurs que notre jeunesse s'y engage car nous devons les pourvoir ces besoins
industriels sur nos territoires. Il y a aujourd'hui des offres d'emplois et il
continuera d’y en avoir et par les choix de la nation aujourd'hui exprimés, il
y en aura dans la durée. Et donc avec confiance, engageons nos jeunesses dans
toutes ces filières industrielles qu'il y a derrière nos grands choix
d'innovation, vers la transformation de nos véhicules, vers la modernisation de
nos logements, vers le renouvelable et vers le nucléaire. Ce sont des filières
d'avenir dans lesquelles nous allons continuer de former encore davantage et
dans lesquelles nous continuerons de créer de l'emploi, car ces filières sont
au cœur de la stratégie de la nation. Je ne peux conclure sans dire un mot de
Belfort.
Cette terre industrielle qui a apporté à la France tant de fierté. Belfort
comme je l'évoquais en commençant mon propos qui porte après, là aussi, les
morsures de l'histoire et les guerres qui ont traversé notre sol, 150 ans
d'histoire industrielle et une capacité de résistance, de volonté, de fierté,
de bâtir de l'industrie, de créer ces grandes pièces industrielles. Belfort que
l'on disait condamnée aux fermetures, au déclin, aux destins de friches
géantes. Belfort aussi est en train de renaître. Avec le nucléaire, évidemment,
et pour longtemps. Avec l'hydrogène et les projets que j'évoquais, sur lesquels
je vous ai donné, là aussi, confirmation et engagement. Dans le domaine du gaz,
car les turbines produites ici ont vocation à être installées dans les nombreux
pays qui, aujourd'hui dépendants du charbon, vont miser sur le gaz comme une
étape vers la décarbonation. Et Belfort bâtira aussi sa renaissance
industrielle par la production des TGV de demain sur le site d'Alstom et là
aussi, je veux saluer l'excellence industrielle de vos collègues et je
l'espère, je le crois, je le veux, nombre de futurs contrats à venir comme ceux
dont nous avons pu signer le protocole d'accord il y a quelques jours en
Ukraine, qui sera déterminant pour le plan de charge des prochaines années et
que nous souhaitons conclure d’ici la fin du mois de mars. Oui, se noue ici
quelque chose de la France que nous voulons pour 2030, une France qui, sur le
terreau de son passé, sur ces terres qui ont porté notre histoire industrielle,
sur la force et la base de ces savoir-faire que savons su construire et
transmettre, une France qui renoue avec sa grande histoire industrielle,
regarde l’avenir et montre le chemin. Oui, le temps de la renaissance nucléaire
est là, le temps de la renaissance industrielle aussi, reposant sur la
recherche technologique, reposant sur la fabrication, reposant sur à la fois le
numérique et les métiers les plus industriels. C’est la réconciliation de ce
qu’on a trop longtemps opposé. Une France qui, par les savoir-faire de ses ingénieurs,
de ses ouvriers, de ses travailleurs, invente pour le monde une industrie de
progrès et de solutions aux défis des temps.
Voilà ce qu’aujourd’hui, je suis venu vous dire à Belfort. La France par la
stratégie dont elle se dote fait le choix du progrès, de la confiance en la
science, en la technologie et en la raison. La France fait le choix du climat
en se donnant les moyens d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions
de gaz à effet de serre et d’être l’une des plus grandes nations à sortir de sa
dépendance aux énergies fossiles. La France fait le choix de l’industrie et de
l’emploi : car nous parlons là, uniquement au sujet de l’EPR2, de 220 000
emplois préservés, poursuivis, renouvelés et de plusieurs dizaines de milliers
d’emplois créés. La France fait le choix aussi du pouvoir d’achat mais
avec une vraie stratégie, car à terme, le nucléaire et les énergies
renouvelables fourniront une énergie moins chère et à l’abri des turbulences
des marchés. La France, Mesdames et Messieurs, fait le choix résolu de son
indépendance et de sa liberté. C’est ici, ce qu’avec vous, grâce à votre
engagement, vos savoir-faire et les travaux conduits par plusieurs d’entre vous
ici présents – que je remercie – c’est le choix que nous pouvons mener, assumer
et que nous assumerons dans la durée.
> [Environnement] Il y a eu le temps de l’indignation.
Puis celui des engagements pour plus tard et pour d’autres. Et il y a depuis
2017 le temps de l'action résolue et concrète. Avec des résultats.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre va deux fois plus vite
qu’avant. Entre 2012 et 2017, on réduisait nos émissions de 1 % par an. Depuis
2019, c'est 2 %. Est-ce suffisant ? Non. C’est pourquoi nous accélérons,
encore, avec un agenda des solutions et du progrès.
La stratégie pour la rénovation thermique des bâtiments, 650 000 ménages en ont
bénéficié rien que sur la seule année 2021. Des résultats !
La stratégie de conversion du parc automobile, un million de ménages ont pu
changer leur véhicule avec les aides. 840 000 primes à la conversion ! 350 000
bonus écologique ! 600 000 bornes électriques ! Des résultats !
En 2017, moins d’1 voiture vendue sur 20 était électrique. En 2020, nous sommes
passés à 1 sur 10. En 2021, à 1 sur 5. Des résultats !
La stratégie pour accompagner les entreprises dans la sortie des énergies
fossiles, 100 sites industriels en ont déjà bénéficié. C’est un million de
tonnes de CO2 évité par an. Des résultats !
Contre la pollution plastique, la loi a changé nos modes de production et de
consommation. Elle a incité de nombreuses innovations, comme l’invention en
France de la première bouteille de lait opaque 100 % recyclée. On innove !
Le Plan vélo, c’est 30 % d’utilisation en plus. Bon pour la planète, bon pour
la santé, bon pour le bien-être ! On continue !
Alors que l’Accord de Paris était menacé, en juin 2017, nous avons lancé le One
planet summit, avec l’engagement de coalitions d’acteurs partout dans le monde.
Des actes !
Par cohérence et exemplarité, nous nous sommes engagés à ne plus signer de
traités commerciaux avec des pays qui n’auraient pas rejoint l’Accord de Paris.
C’est du bon sens !
Au Sommet de Sibiu, en 2019, nous étions les premiers à porter la neutralité
carbone comme objectif. Puis 5. Puis de plus en plus. Aujourd’hui c’est toute
l’Union européenne qui est engagée. Des résultats !
Tenir nos ambitions climatiques en ayant une industrie forte, créatrice
d'emplois, nous sommes en train de le faire en bâtissant une souveraineté
industrielle et énergétique avec le plan France 2030. Du concret !
Soutenus par le plan France 2030, les cimentiers, les sidérurgistes, passent de
fours thermiques à des fours électriques. Par la conduite de grands projets,
des trains, des avions et des bateaux à l'hydrogène, nous sommes en train de
décarboner nos transports. Des résultats !
Produire des batteries électriques pour les voitures en France plutôt que de
les importer d'Asie ? On nous disait que c’était impossible. Nous sommes en
train de le faire, dans les Hauts-de-France qui vont devenir la vallée
européenne de la batterie électrique. Des résultats !
La source de production d'électricité la plus polluante, c'est le charbon. Nous
avons fermé 3 centrales thermiques. La source de production d'électricité non
intermittente la plus décarbonée, c’est le nucléaire. Le programme de nouveaux
réacteurs nucléaires est là.
Développer les énergies renouvelables : nous avançons et nous allons poursuivre
avec une planification du renouvelable historique sur l'éolien terrestre,
l'éolien en mer et le solaire, en simplifiant nos réglementations et en créant des
filières françaises et européennes.
Protéger 30 % de notre espace terrestre et 30 % de notre espace maritime d’ici
2030 : nous y sommes arrivés ! Avec huit ans d’avance.
> Des solutions existent pour éviter la capture
accidentelle des tortues lors de la pêche à la crevette. Généralisons-les chez
nous pour garantir aux consommateurs européens une pêche durable. Et demandons
la même chose de nos partenaires commerciaux.
> Préserver la végétation sous-marine est l’une des
solutions concrètes face au réchauffement climatique. Nous lançons aujourd’hui
une coalition pour le carbone bleu, pour identifier et financer des actions en
faveur de notre biodiversité.
> Avec la montée des eaux, les décharges littorales
menacent de libérer leurs déchets en mer. Face à ce risque, nous avons
identifié 50 sites français pour lesquels nous nous engageons à trouver des
solutions d’ici 10 ans. En 2022, nous traiterons les 3 plus critiques. Agissons
!
> Supprimer les subventions publiques qui contribuent à
la surpêche et à la pêche illicite, voilà notre objectif international des tous
prochains mois.
> La protection de la biodiversité marine se fera avec et
pour nos pêcheurs.
> Avec l’extension de la réserve naturelle des Terres
australes françaises, nous atteignons 33 % de la superficie française classée
en aire protégée et faisons de cette réserve la 2ème plus grande aire protégée
au monde. Engagement tenu, objectif dépassé !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
> Baisse des impôts et des charges des entreprises, suppression
progressive de la taxe d'habitation : le Gouvernement a agi dès les premiers
jours du quinquennat pour le pouvoir d'achat des Français.
> C'est parce que l'État a pris ses responsabilités au
plus fort de la crise que la situation économique de notre pays est bonne.
> La France a la plus forte croissance de la zone euro.
> Dès l'amorce de la hausse des prix de l'énergie, nous
avons agi pour le pouvoir d'achat des Français : l'État y a déjà consacré 15
milliards d'euros, notamment avec l'indemnité inflation.
> Environnement, énergies renouvelables,
infrastructures : en renforçant la coopération nouée entre les entreprises
françaises et la Serbie, nous renforçons également la relation de confiance et
d’amitié tissée entre nos nations.
> [Covid19] La situation épidémiologique s'améliore,
comme nous l'avions anticipé mais la crise n'est pas terminée : plus que
jamais, la solution reste la vaccination pour poursuivre les allégements des
contraintes sanitaires.
> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Je ne
peux pas laisser des attaques virulentes contre la vaccination être associées
au mot «liberté». Oui, la liberté de manifester et de défendre son opinion est
constitutionnellement garantie dans notre pays mais pas la liberté de bloquer.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> [Crise ukrainienne] Je me suis entretenu ce matin avec le secrétaire d’Etat
américain, Antony Blinken, pour évoquer les suites de notre déplacement avec Emmanuel
Macron à Moscou, Kiev et Berlin. Nous sommes unis et coordonnés pour contribuer
à la désescalade, dans le dialogue et la fermeté.
> Navigatrices, navigateurs, vous êtes en première ligne
pour constater l’ampleur des menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’océan. Je
veux vous dire que votre Appel a été entendu. Vous pouvez compter sur moi, sur
nous pour placer les mers et les océans au cœur de l’action que nous
continuerons à construire avec nos partenaires européens tout au long de
l’actuelle présidence française du Conseil de l’UE.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> Il y a 2 ans, la France adoptait la loi anti-gaspillage. Ce texte a
enclenché le mouvement de suppression des plastiques à usage unique. Nous
continuons ce combat en mobilisant la communauté internationale contre la
pollution plastique des océans.
> En 2050, il pourrait y avoir plus de tonnes de
plastique que de tonnes de poissons dans l'Océan. ONU, UE, WWF, Corée du Sud,
Colombie... Au One ocean summit, la France mobilise les acteurs de la
communauté internationale pour agir contre la pollution plastique.
> 60% de la surface maritime mondiale est en haute mer,
là où l'océan n'appartient à aucun pays. Nous devons nous coordonner pour
protéger la biodiversité de ces zones hors de toute juridiction nationale.
C'est l'objet de ce traité porté par la France et l'Union européenne.
> Trop de tortues marines sont accidentellement prises
dans des filets de pêches. Le Président l'a réaffirmé : la législation sur nos
importations doit proscrire les produits issus de pêches n'utilisant pas des
filets qui permettent aux tortues piégées de s'échapper.
> Au sud de l’océan Indien, les Terres Australes
Françaises constituent des sanctuaires de biodiversité qu'il faut protéger. Cet engagement fort nous
permet d’atteindre (et de dépasser !) notre objectif de 30% de protection du
territoire terrestre et marin.
> Le Président a dessiné le chemin le plus sûr pour
atteindre la neutralité carbone en 2050 et répondre de manière équilibrée à une
forte croissance de la demande en électricité.
1. Économies d’énergie.
2. Développement massif des renouvelables.
3. Maintien d’un socle nucléaire.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> [Covid19] L’amélioration de la situation due à la covid19, nous permet
d’alléger le protocole sanitaire au retour des vacances d’hiver. Nous gardons
un même objectif : une scolarité la plus normale possible tout en protégeant
élèves, personnels et familles.
> Le One
ocean summit a commencé! L’éducation au développement durable en est un
élément clé. Pour que nos élèves connaissent les enjeux de la mer et que
certains en fassent leur métier.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Depuis des mois,
l’immense majorité des Français a fait preuve d’un immense sens des
responsabilités pour garantir notre liberté. Ceux qui veulent garantir la
liberté en bloquant les autres ne sont pas responsables.
> C’était une journée historique à Belfort. Pour la
première fois depuis un demi-siècle, la France redéfinit de manière claire sa
politique énergétique.
> Le rachat des turbines Arabelle par EDF et la relance
du programme nucléaire par Emmanuel Macron sont une garantie d’indépendance
énergétique pour la France et de succès de la décarbonation de notre économie.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
> Oui, le président de la République a réarmé l’Etat régalien durant le
quinquennat.
- 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires dont 1900 dans les services de
renseignement.
- Doublement du budget de la DGSI.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] Le pass vaccinal nous permet dans un contexte où la pression
épidémique se réduit fortement, et comme nous l’avons déjà fait avant cette
vague, de supprimer l’obligation de port du masque dans les établissements
recevant du public dès le 28 février prochain.
> Oui l’Europe de la santé est une réalité. Après une
rencontre fructueuse à Grenoble avec mes homologues européens et la commissaire
européenne, nous poursuivrons les travaux sous la présidence française de l’UE
afin de renforcer notre coopération en matière de santé.
Annick Girardin
(ministre de la Mer)
> Lors du One ocean summit, le président de la République a réaffirmé
notre engagement aux côtés des pêcheurs. Grâce au plan d'action pour une pêche
durable, le gouvernement les accompagnera dans les changements nécessaires et
exigeants que certains devront traverser.
> Grâce au label Green Marine Europe, auquel adhèrent de
nombreux armateurs, ceux-ci mesureront
leur impact environnemental par un audit indépendant. Vers un verdissement exigeant
des transports maritimes!
> Avec 50 000 navires naviguant sur les océans, le
transport maritime émet 1 milliard de tonnes de CO2 chaque année environ 3% des
émissions mondiales de gaz à effet de serre. Son verdissement nécessite des
actions cohérentes sur toute la chaîne de valeur: ports, chantiers de
construction, armateurs. Les coalitions sont salutaires.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> La recherche est levier indispensable de la préservation de nos océans:
on ne protège bien que ce que l'on connait bien.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Les opportunités sont immenses pour faire de la France le fer de lance
de l’innovation agricole et alimentaire au niveau mondial.
> Dans la crise majeure que traverse la filière porcine
et au-delà de la réponse apportée par le gouvernement, la solidarité de
l’ensemble des acteurs est essentielle.
> En moins de 2 ans, plus de 6 300 projets ont été
financés pour développer la filière protéines végétales dans notre pays avec France
relance. Nous continuerons de relever de ce défi France 2030
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Il y a 5 ans le Président s’engageait à rapprocher les services
publics. Désormais, dans la Drôme et partout en France, pousser la porte d’une France
services c’est trouver une présence humaine, une aide pour ses démarches qu’on
habite un quartier prioritaire ou un village isolé.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
> La propriété intellectuelle doit être défendue, en France et au niveau
européen. La lutte contre les contrefaçons est une priorité du plan d'action de
la douane.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Le président Emmanuel Macron veut faire de la France le premier grand
pays qui sort de la dépendance aux énergies fossiles, grâce à l'efficacité
énergétique, au développement massif des renouvelables et du nucléaire. C'est
un bon mix pour le prix, notre indépendance et l'environnement.
> Autonomie stratégique de l'UE : nous ne pouvons nous
permettre ni géopolitiquement, ni économiquement, de passer d'une dépendance
aux énergies fossiles à une dépendance aux matières 1ères critiques
indispensables à notre transition environnementale.
> Renforcer notre compétitivité et décarboner notre
économie ne font qu'un. L'annonce par Emmanuel Macron d’un programme EPR d'une
envergure sans précédent est fondamentale pour répondre à nos besoins
d’électrification et réussir la réindustrialisation de notre pays.
> Nous réaffirmons aux côtés d'Emmanuel Macron la place
centrale de #Belfort dans l'avenir énergétique de la France. Les turbines
nucléaires Arabelle fabriquées sur ce territoire industriel sont un élément-clé
de notre souveraineté énergétique.
> Avec le rachat par EDF de la branche nucléaire de
General Electric, nous construisons l'avenir énergétique décarboné de la
France. Dans cette transition, les filières nucléaire et hydrogène bas-carbone
joueront un rôle-clé en France et en Europe.
> Nous avons besoin d'acteurs innovants de
l'agroalimentaire: alors que l'Europe importe 70% de ses protéines pour
l'alimentation animale, nous devons faire émerger en France cette filière
d'avenir pour nos territoires et pour notre sécurité alimentaire.
> J'entends beaucoup les écologistes prôner le 100%
renouvelables et le 0% nucléaire mais je n'entends pas leur stratégie pour
assurer nos approvisionnements en métaux critiques, indispensables au
déploiement des renouvelables et des batteries.
> Les écologistes se plaignent du retard sur le
déploiement des renouvelables et en même temps. On n'entend pas leurs élus
monter au front pour défendre les projets face aux contentieux locaux. Ils ont
voté contre la loi ASAP qui accélère et simplifie leur déploiement.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
> Le gouvernement a toujours été favorable à l’interdiction des signes
religieux lors des matchs. Nous avons créé le Contrat d’engagement républicain.
Nous sommes donc totalement opposés à l’action judiciaire engagée contre les
statuts de la FFF. Pas de prosélytisme dans le sport ! (…) Dans le monde, il y
a des pays où les femmes sont lapidées ou emprisonnées pour être sorties
cheveux au vent. Tout n’est pas qu’une question de droits individuels mais
aussi de valeurs et de responsabilité collective vis-à-vis de ces femmes.
> Pas de politique politicienne sur la lutte contre les
féminicides. Nous avons besoin de l’engagement de tout le monde, c’est pourquoi
j’ai lancé le Grenelle des violences conjugales! Si des candidats ont d’autres
idées efficaces, nous les mettrons en œuvre.
> Quand Patrick Cohen lui demande pourquoi il ne propose
rien pour lutter contre l’islamisme, Jean-Luc Mélenchon lui répond: « Les
gens comme vous s’en préoccupent assez comme ça » Les gens comme vous...
Pour les centaines de haineux pro-LFI qui m’insultent en meute disant que c’est
« hors contexte », le contexte: il a dit ensuite que la plus grande
menace terroriste était l’extrême-droite (pas le terrorisme islamiste). Voilà
le contexte.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Eric Zemmour fantasme une nouvelle ligne Maginot contre les
migrations. Au-delà de l’aspect moral et humain qui ne l’intéresse guère, à
quoi cela rime quand plus de 80% des arrivées en Europe se font… par la mer?
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> Nouveau record pour l’apprentissage ! En 2021, 718 000 contrats
d’apprentissage ont été signés, soit une hausse de 37% par rapport à l’année
précédente.
> Être candidate à l’élection présidentielle c’est un peu
comme la guerre des étoiles selon Valérie Pécresse. Et ça donne des leçons de
dignité, de sérieux, de crédibilité…
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> J’entends dire ici et là que certains se proposent de
mener une politique nataliste autoproclamée uniquement à grands coups de primes
et de chèques. Je trouve cette approche à la fois simpliste et, pour tout vous
dire, désolante de manque d’imagination et surtout de méconnaissance des ressorts
contemporains de la politique familiale, pire ! de méconnaissance des
aspirations des familles d’aujourd’hui.
Ce que veulent les familles, c’est qu’on leur crée un environnement global le
plus favorable possible à l’accueil du jeune enfant.
Ce que veulent les familles, c’est que l’on prenne en compte les spécificités
des parcours, de proposer des solutions précises et adaptées pour mettre
parents et futurs parents dans les meilleures conditions.
Ce que veulent les familles, et telle est notre vision qui repose sur deux
piliers, c’est à la fois que la politique familiale lutte contre les inégalités
de destin qui les touchent, elles et leurs enfants, et qu’elle construise une
société qui sache mieux les accueillir.
> Nous avons fait jouer à la politique familiale son rôle
d’investissement social plus que jamais auparavant.
Je le répète: la politique familiale est un levier d’émancipation majeur. Elle
permet de lutter contre les inégalités de destin, d’autant plus qu’elle s’y
attaque au moment où elles se forment, plutôt qu’attendre qu’elles
s’accroissent.
Près de 3 millions d’enfants continuent de vivre sous le seuil de pauvreté,
c’est inacceptable et cela a constitué notre première urgence.
> La grande majorité des engagements pris alors devant
les Français ont été tenus :
- Pour offrir à chaque enfant qui arrive à l’école le ventre vide un petit-déjeuner
gratuit ;
- Pour lui proposer un déjeuner équilibré la cantine pour pas plus d’un euro ;
- Pour dédoubler les classes de CP afin que l’apprentissage de la lecture, fondement
de l’éducation, de la connaissance, de la chance, se déroule dans les
meilleures conditions;
- Pour proposer aux familles plus de centres sociaux et plus d’espaces de rencontre
à même de les accompagner dans leur vie de tous les jours et dans ses moments
parfois plus compliqués.
> Renforcer dès l'école primaire les actions de
prévention pour lutter contre les violences sexuelles: un vademecum est
désormais disponible pour l'ensemble des professionnels. Un guide pour
comprendre ces violences, repérer les victimes et favoriser la libération de
leur parole.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> [One ocean summit] Sources de richesses, d’alimentation et de
régulation climatique, mers et océans sont les alliés et les trésors de
l’humanité.
> [One ocean summit] Un espace sans représentant ne doit
pas être invisible. (...) Les conséquences de l'action humaines ont atteint un
degré tel qu'elles transforment notre Océan malgré son immensité.
> [One ocean summit] Il y a urgence à agir collectivement
en faveur de la préservation des océans. Je veux saluer l’engagement des États,
parlements, société civile. C’est ensemble que nous devons agir pour relever
les défis océaniques. Prenons des engagements à la hauteur des enjeux !
> [One ocean summit] Pour mieux comprendre et anticiper
le changement climatique, le développement de la recherche est un enjeu majeur.
L’exploration marine doit bénéficier de tout notre appui : on ne peut pas
défendre ce dont on ignore l’état.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Nous sommes devant un
moment fascinant. Nous entendons des bruits de guerre, des bruits de blindés à
quelques heures de vol de Paris, à la frontière de l'Europe, en Ukraine. Il y
a, toutes les semaines et tous les jours, des personnes qui meurent encore à
l'hôpital de cette maladie, de la Covid19 et il y a ce mouvement, qui est un
mouvement de protestation avec volonté de blocage du pays pour obtenir, on ne
sait pas quoi exactement, mais nous voyons bien qu'il s'agit d'un mouvement que
j'appellerai «de sécession» d'une partie du pays, qui ne comprend pas, ne se
retrouve pas et a un désir de révolte.
(…) Nous constatons bien qu'une partie de nos compatriotes, une partie
importante et significative de nos compatriotes ne croit plus rien de ce qu'on
lui dit. Ils ne croient plus les politiques - cela fait longtemps -, ils ne
croient plus les journalistes, car vous êtes naturellement ciblés autant que
les autorités. Ils ne croient plus les scientifiques et ils ne croient plus les
médecins. C'est la première fois depuis très, très longtemps.
C'est un mouvement de doute qui a commencé il y a des siècles, qui a commencé
par la mise en doute de l'Église, par exemple, puis qui s'est poursuivi par le
renversement de la monarchie et la révolte contre beaucoup, beaucoup de
pouvoirs, mais c'est la première fois que l'on en vient, dans un pays comme le
nôtre, qui était un grand pays scientifique, un grand pays de médecine, à
mettre en doute la parole de ceux qui sont chargés de soigner.
Ils y sont en partie pour quelque chose. Je ne parle pas de cas individuel.
C'est-à-dire que les Français, - pas seulement les Français, cela s'est passé
dans beaucoup de pays du monde - les Français, stupéfaits, ont vu, sous leurs
yeux, les médecins s'écharper entre eux.
Ce que je vois, c'est une mise en doute systématique de toute autorité.
> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Je
parle très souvent avec eux. Quand vous êtes maire d'une ville ce sont vos
concitoyens, compatriotes, des personnes que vous avez croisées dix fois,
vingt fois et avec qui vous avez échangé parfois de manière un peu… vous
avez été pris pour cible. Ce sont des compatriotes et ce ne sont pas des
compatriotes différents. Ce sont des femmes et des hommes qui étaient tout à
fait dans le sentiment général, partageant les événements et qui, tout d'un
coup, se révèlent en marge, en révolte, tout d'un coup découvrent qu'ils
n'arrivent plus à suivre et ils se mettent, c'est vrai, à écouter et à répéter
des informations qui sont aussi fausses que l'on peut l'imaginer : l'idée
que l'on va mettre des puces aux personnes pour les surveiller, l'idée qu'il y
a dans le vaccin des choses que l'on ne connaît pas, pourquoi pas des aliens ou
des germes d'aliens. Ces choses que vous avez vues, que l'on voit sur les
réseaux sociaux tous les jours.
> Je ne connais pas de mode de gouvernance qui, au bout
du compte, ne trouve un responsable, quelqu'un qui va prendre la décision,
après s'être informé autant qu'il le peut et tout le monde sait bien que le
Président de la République est entré dans ces dossiers, y compris sanitaires et
médicaux, de manière méticuleuse, poursuivie, obstinée, mais, au bout du
compte, il faut quelqu'un qui prend la décision et celui qui prend la décision
prend la responsabilité.
(…) Il n'existe pas de responsable qui, au bout du compte, dans les situations
graves, ne prenne les décisions seul. Il s'entoure de conseils, il s'entoure de
recommandations scientifiques, il s'entoure de conseils politiques, mais, au
bout du compte, vous êtes seul à prendre la décision et les décisions graves.
> Vous voyez bien les événements internationaux, qui sont
d'une gravité absolument sans précédent depuis des décennies, les menaces en
tout cas. Vous savez bien que les États-Unis ont ordonné à tous leurs
ressortissants de quitter l'Ukraine, que le Royaume-Uni a ordonné à tous ses
ressortissants de quitter l'Ukraine, qu'Israël a ordonné à tous ses
ressortissants de quitter l'Ukraine, que les services de renseignements du
monde entier ont les yeux braqués sur cette partie du monde, sur les
rassemblements militaires, sur les armes qui sont massés là, y compris sur les
hôpitaux de campagne.
> Je vous garantis que, bien entendu, dans les semaines
qui viennent, le Président de la République dira évidemment aux Français
pourquoi il a décidé de se présenter, puisque, comme vous le savez, il n'y a
pas beaucoup de suspens sur ce sujet.
> [Covid19] Le pass vaccinal pourra être levé lorsque
nous aurons la garantie que l'épidémie est réellement en décrue et que les
services spécialisés des hôpitaux de réanimation sont réellement soulagés. Pour
moi, c'est par l'observation de l'évolution de l'épidémie et des
hospitalisations, c'est par ces chiffres-là que l'on dira quand et si le pass
vaccinal doit être levé. Annoncer des dates, je comprends très bien les
responsables qui le font, pour montrer un horizon, mais, à mon sens, annoncer
des dates ne peut se faire que si on annonce en même temps les critères qui
vont permettre d'alléger cette obligation.
> [Covid19] Pour moi, en tout cas, la décision sur le
masque, la décision sur les confinements successifs, la décision sur la
vaccination, rien de tout cela n'a été pris sans raison. Nous sommes
confrontés, pas seulement nous, tous les pays du monde… Les convois que nous
avons sous les yeux aujourd'hui en France, c'est une idée qui vient du Canada
et tous les pays d'occident du monde, car des pays comme la Chine ont, eux,
pris des mesures infiniment plus drastiques et sans aucune forme d'hésitation
ou de rébellion possible.
> [Parrainages pour la présidentielle] La démocratie se
trouve, en effet, mise en cause, d'abord par beaucoup d'entrées et les
élections présidentielles, c'est la clé de voûte d'une démocratie qui devrait
retrouver la confiance. Or, s'il se trouvait que des candidats majeurs soient
empêchés de se présenter, car le système des signatures les aurait bloqués,
alors que, par ailleurs, des candidats marginaux vont avoir ces signatures-là,
et des candidats de courants politiques qui ne représentent pas des scores
considérables vont être dans le même cas, s'il y avait cette situation, c'est
une situation qui mettrait en péril la confiance et qui risquerait de provoquer
des vagues de révolte parmi les citoyens et les électeurs.
(…) Vous voyez bien que, dans une élection, il y a des candidats majeurs qui
représentent des courants très importants. Il faut que vous mesuriez :
10 % d'intentions de vote et 15 % d'intentions de vote a fortiori,
cela représente entre 4 et 6 millions d'intentions de vote.
Pouvez-vous imaginer que des courants d'opinion, et que je n'approuve en rien -
comme vous le savez, je suis opposé depuis mon engagement politique à ces
courants-là -, mais comment imaginer que nous puissions, de gaieté de cœur,
accepter qu'ils ne soient plus représentés, qu'ils n'aient pas le droit de se
présenter ?
Mesurez-vous ce que cela signifie ?
Or, les Maires, les élus, sont les garants de la démocratie. C'est une partie
de leurs responsabilités de faire que la confiance règne et c'est pourquoi j'ai
dit, de manière transpartisane, sans appartenir à aucun courant, sans soutenir
aucun des candidats, alors il est bon que les Maires, les élus se préparent
éventuellement à donner le coup de pouce nécessaire pour que nous ne nous
trouvions pas dans une situation aussi brutalement inacceptable que celle-là.
(…) C'est pourquoi nous avons créé ce collectif, ce site qui s'appelle www.notredemocratie.fr. Il suffit de
taper cette adresse pour des élus qui disent : nous n'approuvons pas ces
candidats, nous n'approuvons pas ces courants, nous affirmons que nous sommes
totalement étrangers ou indépendants, mais nous voulons que la démocratie
fonctionne et ils peuvent affirmer leur volonté de participer, autant que
possible, peut-être cela ne fonctionnera-t-il pas, à ce mouvement de garantie
de la démocratie.
(…) J'irai, comme je l'ai fait tout au long de ma vie, vers ce qui soutient la
démocratie, c'est-à-dire le pluralisme. J'ai soutenu la proportionnelle, j'ai
soutenu la Banque de la démocratie, j'ai proposé qu'il y ait une banque de la
démocratie qui garantisse les financements, j'ai proposé cette participation,
cette garantie par des signatures possibles si des candidats majeurs se
trouvaient empêchés, car je crois que le pluralisme est le seul moyen de
rétablir la confiance.
> Si vous regardez des questions aussi importantes que
l'énergie, par exemple, la note de stratégie que le Commissariat au Plan a
publiée au printemps sur l'électricité, le renouvelable et le nucléaire, et la
place irremplaçable que, dans une société comme la société française, le
nucléaire est la seule garantie de production d'électricité sans carbone,
émission de CO². Cette note stratégique a, je crois, joué un rôle
majeur dans le changement du climat. Il suffit d'avoir entendu, cette semaine,
le Président de la République présenter le plan pour que la France redevienne
ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être, c'est-à-dire un pays majeur dans la
production d'électricité sans carbone, pour vérifier que, oui, nous avons
heureusement joué dans la prise de conscience de l'opinion et des responsables.
> [Présidentielle] Je voudrais simplement rappeler d'une
phrase que cette élection n'est pas une élection dans un pays isolé du monde.
Concernant ce qui est en train de se passer, j'ai été très, très impressionné
par le face à face, la conférence de presse que vous avez sûrement suivie entre
Vladimir Poutine et le Président de la République. Il y avait, là, un moment
dramatique, pour moi absolument sans précédent dans l'histoire de l'Europe
d'aujourd'hui et les risques qu'elle court.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Face à l'impasse des stratégies uniques, le
Président a pris des engagements forts:
- Allier notre engagement écologique, tout en assurant le développement
#industriel de notre pays ;
- Maîtriser la facture des Français, tout en réduisant notre dépendance
énergétique.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> La religion n'a rien à voir avec le sport. Le prosélytisme religieux
encore moins.
Nous soutenons les fédérations qui ont le courage de poser
des règles claires.
> Quand [le journaliste] Patrick Cohen lui demande
pourquoi il ne propose rien pour lutter contre l’islamisme, Jean-Luc Mélenchon
lui répond: «Les gens comme vous s’en préoccupent assez comme ça». Les gens
comme vous...
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Mouvement séditieux dit «convoi de la liberté] Tout au long du quinquennat
Marine Le Pen aura attisé les tensions, les doutes, les divisions. Une nouvelle
occasion lui est donnée avec les «convois de la liberté». Elle est la candidate
de la désunion nationale.
> En définissant une nouvelle feuille de route nucléaire
française, Emmanuel Macron fixe le cap du modèle énergétique, technologique et
industriel du pays pour les prochaines décennies. Notre ambition est claire :
mener la bataille pour le climat et assurer notre souveraineté.
> Avec sa stratégie Yannick Jadot condamne la France à
l’austérité énergétique et à l’importation d’énergie carbonée. Le tout sans
rien régler de la bataille climatique. Nous réussirons la décarbonation en
assurant le bon mix entre renouvelables et nucléaire. Pas en les opposants.
● MoDem
Maud Petit (députée)
> la loi Sport porte de nombreuses avancées dans les domaines de la
prévention, de la santé, du bien-être, sur la mise en valeur des compétences
professionnelles des acteurs du sport, sur l’organisation du mouvement sportif
en régulant les questions liées à la parité, ou au cumul des mandats. Cela
démontre bien l’impact du champ sportif sur nos quotidiens, bien que nous n’en
ayons pas toujours conscience. (…°
Dès, 2020, le Parlement a souhaité soutenir et suivre la situation du monde
associatif. La Commission « Affaires culturelles et Éducation » de
l’Assemblée nationale, dans laquelle je siège, avait ainsi créé plusieurs
groupes de travail dédiés au suivi de la crise du Covid-19. J’étais en charge
du suivi du Sport et de la Vie Associative. J’avais dès lors sollicité les
élus, les responsables d’associations de ma circonscription afin d’aborder des
thématiques telles que la stratégie de déconfinement, le développement des
pratiques numériques, le soutien aux activités périscolaires, la question des
adhésions et de la fin de saison. Ces travaux ont été remontés aux ministères
concernés, et ont pu nourrir l’organisation de l’aide apportée et déjà
conséquente dès 2020, telle que la mise en place du fonds de solidarité, le
paiement des loyers, des factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les
locaux professionnels.
La proposition de loi que nous venons d’adopter impulse le renouveau de
l’engagement sportif, et avec la perspective des Jeux Olympiques et
Paralympiques de 2024 en France, il s’agit d’une occasion formidable pour
encourager la pratique pour le plus grand nombre.
> Par son titre, « La démocratisation du sport pour
tous », nous pouvons comprendre l’objectif et l’esprit du texte voté. Dans
les premiers articles de la loi, nous avons souhaité inscrire dans les
principes généraux du code du sport les activités physiques et sportives comme
éléments importants de l’éducation, de la culture, de l’aménagement du
territoire, de l’intégration et de la vie sociale. Lors de cette nouvelle
lecture, nous avons réaffirmé le rôle de l’activité physique et
sportive dans la solidarité intergénérationnelle et l’apprentissage de la
citoyenneté et de la vie démocratique.
Cet article premier fait également référence à la préservation et au
recouvrement de la santé physique et mentale, à la lutte contre toutes les
formes de discrimination dans le sport et au fait que le soutien aux athlètes
de haut niveau et aux équipes de France est d'intérêt général.
Enfin, il précise que la pratique des activités physiques et sportives
participe à la réalisation des objectifs de développement durable inscrits au
Programme de développement durable à l’horizon 2030.
> Il faut savoir que sur l’ensemble de notre territoire,
de nombreuses initiatives, impulsées par les collectivités locales, d’une part,
et par le secteur marchand d’autre part, permettent à nos concitoyens de découvrir
les activités physiques et sportives, sous de nombreuses formes, et pour tous
les âges. Je crois qu’il est nécessaire de saluer cette inventivité et cette
énergie mises au service de la population, et de s’inspirer des dispositifs
existants.
Concernant les infrastructures locales, les disparités territoriales sont
parfois importantes. Mayotte, par exemple, ne dispose pas encore de piscine
municipale, ce qui freine grandement l’apprentissage de la natation. Il est
alors indispensable d’accompagner les localités. Une piscine olympique devrait
en revanche voir le jour à l’horizon 2025, et en parallèle, l’Etat va investir
dans des bassins flottants sur le lagon.
Par ailleurs, le développement des infrastructures locales peut être encouragé
par la mutualisation des infrastructures. Je termine actuellement une mission
sur l’activité physique dans le monde professionnel, et nos auditions
démontrent parfaitement l’intérêt d’une telle organisation, à la fois pour les
collectivités, et les usagers (écoles, salariés, agents..). Il faut
adapter le modèle aux besoins du territoire.
> Suite au rapport que j’ai rédigé sur le sport et la
santé en Outre-mer en 2019, j’ai constaté le lien évident entre l’activité physique
et la prévention en termes de santé et de bien-être. Diverses études
médicales ont démontré que la sédentarité est l’un des premiers facteurs de
mortalité. En comparaison avec le 19ème siècle, l’activité physique d’un adulte
a été divisée par 10 !
Or, la pratique d’une activité physique ou sportive participe à l’amélioration
de la santé et permet d’éviter certaines pathologies chroniques telles que le
diabète, l’obésité ou la maladie d’Alzheimer.
Lorsque la maladie est installée, la pratique d’une activité physique et
sportive a des effets bénéfiques multifactoriels : diminution du stress,
des douleurs et des inflammations, réappropriation de son corps, diminution des
risques de récidive. Le sport n’est pas seulement ici un loisir, c’est un véritable
soin, qui est désormais prescrit.
C’est pour cette raison que j’ai porté un amendement pour élargir la
prescription du sport santé, en permettant à un grand nombre de médecins
spécialistes de le prescrire et en élargissant le champ des maladies pouvant
bénéficier de la prescription. Je suis ravie que cette avancée ait été enrichie
par mes collègues sénateurs, qui ont proposé la possibilité du renouvellement
de la prescription par les kinésithérapeutes. Cela démontre une réelle prise de
conscience des enjeux de prévention dans nos politiques de santé publique.
> La pratique du e-sport doit faire partie de réflexions transversales, à la
fois sur les enjeux sportifs, puisqu’on y retrouve les valeurs de cohésion, de
dépassement de soi, de respect du compétiteur, mais également ceux du numérique
: mise en avant des innovations technologiques, de notre savoir-faire Français
et européen en la matière, par exemple. Il faut également être vigilants sur
les dangers du numérique, et notamment la surconsommation des écrans, qui est
un problème touchant notamment les plus jeunes.
Le e-sport pourrait justement être une vitrine exemplaire pour démontrer que la
bienveillance et le respect du jeu sont un équilibre possible à trouver.