Voici une sélection, ce 6 février 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Libérations de détenus, efforts partagés dans
la recherche des disparus, travaux à venir pour réhabiliter les voies ferrées :
depuis nos réunions de décembre à Bruxelles avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan,
les progrès sont là. Vers l'apaisement et la confiance, nous continuons.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils
font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement
centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
> La préservation de notre ambition climatique et la réindustrialisation
de la France sont deux ambitions majeures que porte ce Gouvernement et que
France 2030 rend possible. Avec des soutiens publics massifs et un effet de
levier sur les acteurs privés, nous accélérons aujourd’hui la décarbonation de
notre industrie, en particulier de la filière sidérurgique, et nous offrons un
avenir aux sites industriels français.
> [Discours sur l'égalité Français devant le numérique /
Ariège]
(…) Je ne sais pas si elle est si silencieuse que ça, mais enfin, c'est une
vraie révolution, le passage au numérique. Il y a du bien, il y a du mal.
Chacun se fait son opinion. C'est une marche de l’économie, de la société, de
la technologie. La question c’est de savoir si nous la maîtrisons ou si on se
fait maîtriser par elle. C’est cela le sens de l’action publique. Si on ne la
maîtrise pas, il peut y avoir n'importe quel usage.
(…) Si on laisse faire l'économie seule, l'économie numérique, elle va se
déployer, on sait d'emblée si les pouvoirs publics ne s'en mêlent pas qui ne
l'aura pas et qui l'aura. C'est bien le rôle de l'État et des pouvoirs publics
de rééquilibrer tout cela et le choix politique qui est collectivement le nôtre
que de permettre le numérique pour tout le monde.
Cela suppose des efforts, cela suppose des dépenses et cela suppose des
évolutions techniques et technologiques que nous devons accompagner et
maîtriser. Il n'y a aucun doute sur le fait que le numérique est un outil de
développement et d'attractivité sur le territoire. De ce point de vue, comme
souvent, les crises sont des révélateurs et des accélérateurs. Elles font
prendre conscience parfois des choses que nous avions sous le nez, mais que
l'on ne voyait pas. On voit bien que la qualité de vie, l'équilibre de la vie
ont pris peut-être un sens supplémentaire, je veux dire nouveau.
On voit que dans des villes moyennes ou dans des territoires ruraux, il y a un
désir de réappropriation, de retour de la population. Simplement, il faut
offrir une qualité de vie. Ces territoires l’ont, mais il faut aussi un accès
pour qu'ils puissent travailler, pour qu'ils puissent vivre normalement. Et le
numérique, vous le savez bien toutes et tous, est une de ces conditions. Nous
mettons donc le paquet pour cela. L'État finance, il y a l'Europe aussi qui
finance. Je peux d’ailleurs dire très tranquillement ici qu'on est l'un des
pays européens les plus avancés dans le déploiement de la fibre, les plus
avancés, c'est incontestable.
Ce qui est bien, c'est que c’est un sujet d'intérêt national. Il n'y a donc pas
que l'État. L'État, il est normal qu’il donne l'impulsion. Je crois que c'est
aussi un très bon choix d'avoir fait en même temps la fibre et la 4G et demain
la 5G, la résorption des zones blanches. Et là aussi, il y a encore de quoi
s'occuper.
Vous allez trouver toujours des gens qui encore habitent dans tel ou tel petit
village et qui ne peuvent pas téléphoner. Leur nombre est évidemment toujours
trop grand. Mais là aussi, nous progressons collectivement. Quand on avait
développé le téléphone filaire, c'est l'État qui avait tout fait avec son
opérateur, il y avait un ministère des PTT, vous avez tous connu cela. La France
a changé et pour atteindre notre objectif de déploiement du numérique, on
s'appuie, quoiqu'on en dise parfois, sur la France décentralisée, c'est-à-dire
qui a pris la maîtrise d'ouvrage.
L'État est là, il cible des normes, il fixe des financements, il rééquilibre.
Il va donner plus à des territoires qui n'ont pas les moyens de faire qu'à ceux
qui ont les moyens. Mais ce sont les collectivités. (…)= Ce qu'on a fait dans
les années 50 avec un ministère qui, depuis Paris, déploie le téléphone
partout, dans les années 2000 2020, on le fait en s'appuyant davantage sur les
acteurs locaux, mais l'État est là. Je le dis, vous le savez : il n'a laissé
tomber personne. On en est à 3,6 milliards. (…) Nous avons donc mis les moyens
: 570 millions d’euros du Plan de relance pour accélérer ce qui était déjà
engagé, c'est-à-dire le déploiement du numérique.
Les chiffres et les résultats sont tout aussi impressionnants. Aujourd'hui,
deux tiers de la France est couvert en très haut débit. Très précisément, 28,3
millions de locaux sont raccordables à la fibre, c'est-à-dire 67 % d'entre eux.
67 % c'est énorme. En 2017, 23 %. Vous voyez donc les marches que
collectivement nous avons gravies très rapidement. Et on espère 80 %, un peu
plus, à la fin de 2022, la présente année civile. C'est un record absolu : 20.000
lignes ont été déployées par jour sur les six derniers mois.
(…) Même chose sur le mobile. Les fameuses zones blanches, les pylônes. Les
chiffres sont très clairs : entre 2003 et 2018, sur la France entière, on avait
déployé 600 pylônes pour résorber les zones blanches, 600 entre 2003 et 2018.
Depuis 2018, nous en sommes – chiffre d’hier – à 1 227. Donc on a mis là aussi
le turbo, avec 55 % du territoire en zone blanche en 2018. Aujourd'hui, 85 %
est couvert ou je vais le dire différemment, 15 % reste en zone blanche. Ce ne
sont pas les plus faciles à atteindre, mais vous savez que dans ce domaine, les
dernières marches sont les plus hautes. C'est un peu comme pour la vaccination.
Ce n'est pas le plus simple, mais il faut, il faut vraiment y aller.
Derrière tous ces chiffres, je l’ai dit, tout cela ne marche que si les
pouvoirs publics se mêlent de ça pour essayer que tout le territoire y ait
accès car c'est un outil de développement et d'attractivité. Nous devons
l'accompagner parce qu’effectivement c'est capital. Tout le monde ne sait pas
s'en servir. Tout le monde n'a pas les moyens ou n'a pas d'ordinateur. Et ça,
il serait tout à fait irresponsable de notre part de ne pas en prendre compte.
Il n'y a pas que l'État qui en tient compte (…) mais les collectivités
territoriales en particulier, je le dis, les départements qui sont chargés de
la cohésion sociale et territoriale de par la loi, je le sais, ont eux aussi
pris en charge cette question, notamment au titre de leurs compétences
sociales. Il y a les conseillers numériques. Vous avez parfaitement décrit
votre indispensable fonction, cher monsieur. Cédric a donné les chiffres qui
vont montrer que nous les déployons de façon extrêmement volontariste et
dynamique dans les territoires.
Mais je voudrais aussi insister sur le maillage territorial de nos services
publics qui est une question cruciale et douloureuse. Le déploiement des France
Services, qu'elles soient fixes ou, mobiles, doit répondre à cette
préoccupation. (…)
Quand je parle de développement numérique, nous faisons de l'aménagement du
territoire. Nous faisons de l'aménagement du territoire parce que finalement,
ça veut dire que peu importe où que l'on soit installé, on peut avoir accès via
Internet, via le numérique, aux mêmes informations et aux mêmes services. C'est
cela qui est en jeu, finalement, au bout du bout pour nos concitoyens.
Ce que je veux ajouter, c'est qu'on regarde comment tout ça se déploie et on
sait bien qu'on aura quand même des cas où nos ambitions ne pourront pas se faire
absolument partout, ou en tout cas, peut-être pas dans des délais aussi rapides
qu'on voudrait. Nous avons pour cela ce que l’on appelle “un guichet cohésion
numérique des territoires”, qui vient subventionner les technologies très haut
débit sans fil comme le satellite ou la 4G fixe, parce que pour faire arriver
la fibre, cela prend du temps. Dans ces cas-là, ce sont les gens qui
s'équipent. Sauf que cet équipement, vous le savez, a un coût. Nous donnons
pour cela une aide aux personnes à hauteur de 150 euros. Nous constatons que ce
montant n'est pas suffisant pour permettre à ces personnes, dans ces cas très
particuliers, de s'équiper. Nous avons donc décidé de la passer à 300 euros.
C'est une annonce que je vous fais aujourd'hui. Cette aide sera même de 600
euros lorsque les personnes concernées auront des ressources qui ne leur
permettront pas de faire face à cela. Ce dispositif entrera en vigueur au mois
d'avril.
> Le Gouvernement a le souci de réarmer l'État territorial. L'État de proximité, soyons clairs, tout Gouvernement confondu, on l’a sacrifié. Les chiffres sont clairs, entre 2010 et 2020, les effectifs de l'État territorial, ont diminué de 35 %. 35 % en dix ans, c'est considérable. C'est très difficile de freiner une machine. En 2021 nous avons stoppé cela. Malheureusement, à l'arrivée, je crois qu'on est encore à 0,1 % ou 0,2 %. Dans les préfectures, il y avait par exemple un plan de suppression de 400 emplois qui faisait suite à certains qui précédaient. On a donc arrêté. Dans le budget 2022, nous recréons des emplois dans ce qu'on appelle l'État déconcentré au niveau départemental. C'est extrêmement important, et la crise l’a encore révélé : on a besoin de collectivités territoriales, on a aussi besoin de l'État et je le dis en particulier dans ce département que je connais bien. L'État, il est là pour rééquilibrer. Il faut réinventer, renouveler la notion d'aménagement du territoire.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> Appels avec mes homologues italien et espagnol. Coordination des
Européens face à la crise ukrainienne: unité, fermeté, solidarité et dialogue
pour favoriser la désescalade. Détermination commune à poursuivre la lutte
contre le terrorisme au Sahel.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> La décarbonation de l’industrie est non seulement un impératif
climatique mais aussi un enjeu de compétitivité pour nos entreprises. Avec
France 2030, nous nous donnons les moyens d’accélérer cette transformation, en
consacrant 5 Mds€ à la décarbonation de nos sites industriels, et plus de 600M€
au développement de l’offre française de solutions innovantes pour la
décarbonation. Je veux saluer ici la qualité du partenariat avec ArcelorMittal,
qui nous permettra à lui seul de réduire de près de 10% nos émissions
industrielles. La démarche mise en œuvre dans le secteur de l’acier est
exemplaire de celle que nous voulons déployer dans l’ensemble des secteurs de
l’économie, dans le cadre d’une forme de planification écologique indispensable
pour atteindre nos objectifs climatiques.
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> France 2030 consacre 5 milliards d’euros à la décarbonation de notre tissu industriel, dans tous les territoires, à une échelle inédite en Europe, pour faire de notre responsabilité climatique un atout de compétitivité. Avec la filière sidérurgique, secteur clé pour notre autonomie stratégique mais également un des secteurs aujourd’hui les plus émetteurs de CO2, nous lançons un partenariat inédit pour construire ensemble l’industrie décarbonée de demain. Sur le site de Dunkerque et le site de Fos, nous investissons ensemble massivement pour réduire d'ici 2027 près de 10% des émissions industrielles de la France.
Florence Parly
(ministre des Armées)
> Les Emirats arabes unis ont été victimes de
graves attaques sur leur territoire au mois de janvier. Afin de marquer notre
solidarité à l’égard de ce pays ami, la France a décidé d’apporter un soutien
militaire, notamment pour protéger leur espace aérien contre toute intrusion.
Des avions de combat Rafale, qui appartiennent à notre dispositif permanent
basé à Abou Dabi, sont ainsi engagés aux côtés des forces armées émiriennes
dans des missions de surveillance, de détection et d’interception en cas de
besoin.
France et Emirats arabes unis sont liés par un partenariat stratégique, notre
contribution s’inscrit dans le cadre de l’application de notre accord de
coopération de défense.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
> Les musulmans en France n’appartiennent à
personne, à aucune autre communauté que la communauté nationale, et aucun pays
n’a de droits sur eux.
C’est aux musulmans que revient la responsabilité de s’organiser et de faire
vivre ces projets. L’Etat n’est légitime – et il prendra toute sa part – que
pour faire respecter l’ordre public, dans un cadre renforcé par la loi confortant
le respect des principes de la République.
Désormais, il n’y aura plus pour le
Gouvernement de représentant unique du culte musulman, mais des collectifs
organisés par thématiques pour obtenir des résultats concrets. Nous
accueillerons tous les acteurs constructifs, ouverts et s’inscrivant
parfaitement dans la République.
Ce dialogue renouvelé avec l’Etat reposera désormais sur des femmes et des
hommes qui tirent leur légitimité de leur travail de terrain, depuis de
nombreuses années, au service de leurs coreligionnaires et dans le souci du
respect des lois de la République.
Personne ne comprendrait que l’on continue de discuter des conditions de
l’islam français avec des Etats étrangers. Notre conviction profonde est que
l’Islam de France ne doit concerner que la France et les musulmans français.
La génération de nos grands-parents et arrière-grands-parents ont fait sur tous
les champs de bataille la fraternité d’armes et de sang que la Grande mosquée
de Paris et la mosquée Missiri de Fréjus viennent symboliser.
> Les discours de haine des populistes rejoignent le projet des islamistes : pousser à la guerre de tous contre tous ; caricaturer, travestir, pour finalement se faire opposer les uns aux autres dans une radicalité mortifère. (…) Notre pays qui est confronté à la montée des périls populistes qui prétendent exclure une partie de la communauté nationale sous prétexte de leurs aspirations religieuses.
> Il n'existe nul motif pour penser que l'islam ne puisse pas trouver sa place, comme toutes les autres religions, au sein de la République française. Oui, l'islam est une religion comme les autres. Elle n'est ni la préférée de l'État, ni la moins aimée.
> La menace principale, la plus prépondérante, celle qui
a fait des morts en France depuis dix ans est une menace islamiste.
> Quand on dit que l'islam n'est pas une religion compatible avec la
République, quand on parle de grand remplacement sous prétexte de prénoms ou de
religions, alors on pousse les uns contre les autres.
> La lutte menée contre le trafic de drogue porte ses fruits : des saisies de drogue et un nombre d’interpellation historiques, 6606 opérations de harcèlement des points de deal, conduisant au démantèlement de 627 points de deal en 2021.
> Depuis le début du quinquennat : baisse des cambriolages de 25%, baisse des vols de véhicule de 21%, baisse des vols avec arme de 17%, baisse des vols violents sans arme de 31%.
> La droite gaulliste, libérale, centriste, européenne, concrète et pragmatique soutient naturellement le Président de la République.
> Feminicides : lorsqu’il y a des
fautes, elles doivent être sévèrement sanctionnées. Ce fut le cas à Mérignac. Mais
il ne faut pas jeter l’opprobre sur les policiers et gendarmes qui mènent
400 000 interventions/an pour venir en aide aux victimes de violences
intra familiales.
- 90 000 policiers et gendarmes et 100% des élèves policiers et
gendarmes ont été formés depuis le Grenelle des violences conjugales ;
- Une expérimentation de la prise de plainte chez autrui (chez l’assistante
sociale par exemple) a été lancée.
Mais il faut encore faire plus. C’est pourquoi le Président de la République a
proposé :
- mise en œuvre d’un fichier de prévention des violences intrafamiliales.
- doublement des enquêteurs dédiés, soit 2000 policiers et gendarmes en +, dans
les unités spécialisées.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Près de 650 000 emplois ont été créés dans le
privé en 2021. Notre pays compte 300 000 emplois privés de plus qu’en 2019,
avant la crise. Merci aux entreprises et salariés mobilisés pour cette reprise
exceptionnelle.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> Nouvelle étape pour la recherche biomédicale
française avec la signature du contrat d'objectifs de moyens et de performance
de l'Inserm pour:
- renforcer le continuum de la recherche en santé
- dynamiser la politique RH dans les labos
- réaffirmer le lien science et société.
> De la recherche aux traitements : lancement du Paris Saclay Cancer Cluster qui réunit une recherche de pointe en oncologie pour accélérer la mise à disposition de traitements innovants et améliorer les parcours de soins des patients atteints de cancer.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
> Pour lutter contre les mutilations sexuelles
féminines, le gouvernement va consacrer 300 000 euros supplémentaires en 2022.
> Mieux comprendre le passé est essentiel pour construire l'avenir. Je condamne les dégradations de la sculpture de l'émir Abdelkader à Amboise. Le devoir de mémoire est le ciment de notre cohésion sociale.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> C’est sur ce site de Dunkerque, un des 5 sites les plus émetteurs de CO2 en France et un des plus importants sites de production d’acier en Europe, que nous annonçons le volet consacré à la décarbonation industrielle du plan France 2030. Nous réaffirmons aujourd’hui la vocation industrielle de notre pays, vocation qui ne fait qu’une avec notre responsabilité climatique. Produire en France, c’est presque toujours réduire notre empreinte carbone. 60 ans après l’allumage du premier haut-fourneau, Dunkerque construit son avenir en conjuguant lutte contre le réchauffement climatique, industrie et emplois français.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> La sécurité informatique est un enjeu majeur.
La campagne électorale doit être protégée. De plus en plus d’arnaques en ligne
et de tentatives de déstabilisation sont tentées par des groupes
cybercriminels. La cyber sécurité est une question de société.
> Nous avons fait les lois Egalim 1 puis 2 pour que les coûts de production soient pris en compte pour mieux rémunérer les producteurs. Il faut trouver le juste prix pour le consommateur mais aussi rémunérateur pour que les agriculteurs vivent de leur travail !
> Nous avons créé la 5ème branche, nouvelle caisse de sécurité sociale pour prendre en charge, dès 2022, plus de deux milliards de dépenses liées à la perte d’autonomie et qui devrait monter en charge jusqu’à 4,5 milliards d’ici 2024.
> [Scandale Orpea] Ce ne sont pas les professionnels qui sont remis en cause, mais les pratiques managériales visant à sacrifier la qualité du service pour gagner plus d’argent. On a des difficultés de recrutement, pas nécessairement de moyens financiers.
> Excellente nouvelle sur le marché du travail : L’emploi salarié progresse de 3,3 % en 2021 soit plus de 648.200 emplois et dépasse son niveau d’avant crise ! De nombreux secteurs ont retrouvé une dynamique bien plus forte qu’avant la crise!
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Nous sommes dans un moment où il y a de grandes
opportunités et de grands risques. L'Union européenne ne doit pas sortir de la révolution numérique et écologique
en cours et nous ne devons pas perdre une partie de la population dans ces
grandes transformations.
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> Des droits nouveaux auront été ouverts aux
femmes pendant notre quinquennat, qu'il s'agisse de la PMA ou du renforcement
de leur accès à l'IVG.
> Le président de la République est au cœur de la fonction présidentielle quand il se rend en Russie et en Ukraine. Son action est saluée par nos alliés et permet à l'Union européenne d'avoir une voix forte et claire.
> On lutte contre l'abstention par l'action politique, par la démonstration que les hommes et femmes politiques portent le destin de notre pays à 10 ou 15 ans.
> Les LR sont très mal placés pour lancer de fausses accusations sur l'utilisation d'argent public à des fins politiques... Valérie Pécresse a été sanctionnée pour l'utilisation des moyens de la région. Et on se souvient de François Fillon...
> [Meeting d'Éric Zemmour] J'avais le sentiment de revoir des vieilles images surannées des meetings de Jean-Marie Le Pen, volontairement extraordinairement anxiogènes.
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Au début de l’année 2020, lorsque survient le covid19, la décision du
« quoi qu’il en coûte » est prise. Pour tenir le choc de la crise et
éviter le chômage de masse, la solidarité nationale se met en action
avec le dispositif de chômage partiel qui a permis de soutenir
13 millions de travailleurs, le fonds de solidarité qui a indemnisé 2
millions d’entreprises menacées de faillites, les prêts garantis par l’État qui
ont été octroyés à près de 700 000 entreprises ou encore les exonérations
de charges qui devraient atteindre un total de 10 milliards d’euros.
> 100 milliards d’euros investis, 70 mesures pour relancer l’activité
économique, sauver les emplois, recréer ceux qui ont été victimes de la crise
et préparer l’avenir à l’horizon 2030. 3 priorités : transition
écologique, compétitivité des entreprises et la cohésion sociale et
territoriale. Ce plan est la traduction de l’ambition portée par le président de
la République d’investir dans les domaines les plus porteurs et de générer les
emplois du futur.
Le président de la République, le
gouvernement et la majorité présidentielle ont œuvré pendant cinq ans à
préserver l’économie française, à la renforcer et construire une vision
stratégique sur le long-terme.
Penser le futur de notre économie, des
emplois de demain et de la compétitivité des entreprises sont des impératifs
qui ne cessent d’être au cœur de nos projets.
> La baisse des impôts efface près de 10 ans de pression
fiscale dans le pays. Dont font partie la suppression de la taxe d’habitation,
la baisse de l’impôt sur le revenu ainsi que des cotisations qui pèsent sur le
travail et la création du prélèvement forfaitaire unique.
Les entreprises, également, bénéficient d’une baisse de l’impôt sur les
sociétés et de la baisse des impôts de production.
Ces mesures prises par Emmanuel Macron ont permis d’arriver à un niveau
d’imposition qui n’était plus aussi bas depuis 2010.
> Durant le quinquennat, le gouvernement s’est attelé à
une profonde revalorisation du travail avec des mesures importantes comme, pour
commencer, la « prime Macron » qui profite à près de 4 millions
de salariés qui ont touché en moyenne 506 euros sur la dernière année : «Ce
sont presque 4 millions de salariés qui en 2021 ont profité du versement d'une
prime exceptionnelle de pouvoir d'achat par les entreprises sur la base du
volontariat, d'un montant minimum de 500 euros, et là aussi c'est du pouvoir
d'achat en plus» a déclaré le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt lors
de la séance de Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale du 1er
février 2022.
La mise en œuvre pleine et entière de la réforme de l’assurance chômage
intervient dans un contexte de vive reprise économique qui se traduit par un
volume inédit d’embauches. Elle vise à inciter tous les demandeurs d’emploi qui
le peuvent à travailler davantage, en faisant en sorte que le travail soit
toujours plus rémunérateur que les périodes sans emploi.
Enfin, le président de la République a mis au cœur de son action la formation
professionnelle et l’apprentissage. Le succès de l'apprentissage est
réel : 700 000 contrats signés en 2021, suite à la réforme de 2018. C’est,
selon les mots du président, « l'archétype de ce que nous devons faire, un
hommage à la France humble, silencieuse, au travail, cette France silencieuse
qu'on entend si peu car elle se lève tôt pour travailler».
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Notre niche parlementaire invitait à débattre
sur la manière de redonner confiance en la démocratie. Hier les députés LR ont
déserté ces débats. Pas une intervention, pas un vote. La seule réponse de LR
pour lutter contre l’abstention : l’absentéisme. Pas sûr de l’efficacité !
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Tribune. «Bienvenue à Kiev Monsieur le Président!»]
Kiev est à moins de trois heures de Paris. J’en reviens tout juste et me
réjouis qu’Emmanuel Macron s’y rende mardi prochain. Il trouvera un pays qui
n’a d’yeux que pour l’Europe. Les Ukrainiens de moins de 30 ans n’ont pas connu
l’URSS et depuis la révolution de Maïdan en 2014, de nouvelles élites ont
remplacé les anciennes. En ce début février, la vie parlementaire bat son
plein, l’activité économique est intense, on croise partout des hommes et des
femmes affairés.
A 100 km de là pourtant, plus de 100 000 soldats russes lourdement équipés sont
massés à la frontière, sans raison légitime. Au Sud-Est, Moscou impose un
quasi-blocus économique de la Mer d’Azov. Partout, la désinformation, les
cyberattaques, les fausses alertes à la bombe foisonnent afin de jouer sur les
nerfs de la population.
L’Ukraine n’y peut rien. Son existence même, la liberté qu’elle a pris de
choisir à la fois son indépendance, son orientation démocratique et ses
partenaires en regardant vers l’Ouest plutôt que vers le Nord, cette liberté
tout-court, c’est cela que Vladimir Poutine considère comme une provocation. Le
discours du Kremlin sur la menace que ferait courir l’Otan à la Russie masque
une autre réalité : en 2014, c’est en réaction à la signature de l’accord
d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine que la Russie annexe la
Crimée et met le feu au Donbass dans l’Est du pays. On le sait, Vladimir
Poutine raisonne en termes de sphères d’influence et il ne peut admettre que
Kiev devienne un peu moins l’étranger proche de Moscou et beaucoup plus celui
de l’Europe.
Depuis quelques mois, le président russe cherche à mettre en marche la machine
à remonter le temps et à retrouver l’influence perdue par Moscou au moment de
l’effondrement de l’URSS, il y a tout juste 30 ans. Pour lui, le constat est
amer et brutal : il n’y a aucun soft power russe sur lequel il pourrait
s’appuyer. Ce n’est que par la répression, en Biélorussie, par l’humiliation, en
Arménie, par la pression, en Géorgie ou par la menace, en Ukraine, qu’il peut
essayer de garder le contrôle sur les anciennes républiques soviétiques.
D’elles-mêmes, elles regardent ailleurs et aspirent à autre chose. Cet autre
chose, c’est l’Europe, c’est nous.
Ni la perte de la Crimée, ni la guerre du Donbass n’ont amoindri le désir de
l’Ukraine de se tourner vers l’Ouest, au contraire. Vladimir Poutine a donc
choisi d’augmenter la pression et de tester la détermination des Occidentaux.
Il a aussi choisi son moment : le retrait américain d’Afghanistan, le pivot de
Washington vers l’Asie, les débuts encore timides de la défense européenne lui
ont fait croire à une fenêtre d’opportunité à saisir. Toute la tâche d’Emmanuel
Macron, à Moscou puis à Kiev, sera de rappeler quelques fondamentaux :
Personne ne menace la Russie, ni l’Otan, ni l’Ukraine.
Personne ne décide à la place d’un pays souverain.
Personne n’a intérêt à une guerre, ni l’Ukraine, qui ne la souhaite pas, ni la
Russie, qui aurait beaucoup à perdre et bien peu à gagner.
S’il existe une voie diplomatique, aussi difficile et fragile soit-elle, elle
doit être explorée. Emmanuel Macron prend un risque en allant à Moscou et à
Kiev. Un plus grand risque encore serait de ne rien faire. Ce à quoi aspire
l’Ukraine et ce que menace la Russie, c’est notre façon de vivre, nos choix,
nos libertés et cela se passe à moins de trois heures de Paris.