Voici une sélection, ce 31 janvier 2022, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
> Une République partout chez elle et qui offre
le meilleur à tous : voilà l'objectif du Comité interministériel des villes.
C'est dans l'agglomération grenobloise, sur le terrain, que j'ai souhaité le
réunir à nouveau pour répondre directement aux habitants de nos quartiers.
L'accès à l'emploi et l'insertion professionnelle sont au cœur de notre
stratégie en faveur des quartiers les moins favorisés. Notre pays crée à
nouveau des emplois et son attractivité doit profiter à chacun : nous y
travaillons main dans la main avec les acteurs locaux.
J'entends les exaspérations, je comprends les inquiétudes mais nous devons
aller de l'avant.
Bataillons de prévention, vacances apprenantes, cités éducatives, étés
culturels : tous ces dispositifs ont porté leurs fruits et nos engagements ont
été tenus. Les montants mobilisés au titre de France
relance ont même été dépassés. Nous le devons à
nos quartiers.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> [Action militaire russe en Ukraine] Je n'ai pas connaissance qu'une
décision russe a été prise en ce sens par le président Poutine mais aujourd'hui,
oui [c’est possible techniquement]. C'est pour cela que la situation est très
grave.
Dans une affaire aussi grave, notre stratégie, telle que le Président de la
République l'a définie, repose sur trois principes: la fermeté, la solidarité
et le dialogue. Fermeté pour dire que toute atteinte nouvelle à l'intégrité et
à la souveraineté de l'Ukraine aura des conséquences graves et aboutira à des
sanctions massives contre la Russie. La solidarité, elle, s'exprime d'abord
avec l'Ukraine où je me rendrai dans quelques jours avec ma collègue allemande
mais aussi entre Européens et entre alliés de l'Otan. Quant au dialogue, oui,
nous y veillons de façon obstinée. Nos réponses aux injonctions russes visent à
ouvrir des discussions avec la Russie pour obtenir un nouvel ordre de sécurité
et de stabilité en Europe. Il importe qu'elles soient sur la table et qu'elles
soient débattues.
> C'est à Poutine de faire un choix entre la négociation
et la confrontation, entre faire de la Russie une puissance de déséquilibre ou
un acteur de la désescalade.
> C'est une bonne chose que les conseillers diplomatiques
des chefs d'Etat français, allemand, russe et ukrainien se soient rencontrés
dans ce format dit 'Normandie' et qui est chargé de veiller à la mise en œuvre
des accords de Minsk sur le Donbass. Il n'y avait pas eu de telle réunion
depuis longtemps, ce qui prouve que la Russie reconnait ce format comme étant
toujours valide. La rencontre a même fait l'objet d'un communiqué commun, pour
la première fois depuis décembre 2019, sur la nécessité de respecter le
cessez-le-feu et, sur le fond, les quatre parties ont accepté de se revoir dans
quinze jours à Berlin, ce qui est aussi une bonne chose. Le président de la
République s'est entretenu avec le président Vladimir Poutine et le
président Volodymyr Zelensky vendredi sur le sujet, afin de
poursuivre notre travail incessant en faveur de la désescalade.
> Le principe de sanctions massives vise à dissuader la
Russie d'agresser l'Ukraine. Pour qu'il soit efficace, il doit faire place à un
minimum d'ambiguïté. Une description détaillée des mesures nuirait à la volonté
partagée des alliés d'agir efficacement. Mais ces sanctions financières et
économiques devront être suffisamment fortes pour que la Russie s'interroge sur
les risques qu'elle encourrait pour sa propre économie si elle décidait de
porter atteinte une nouvelle fois à la souveraineté de l'Ukraine.
> Nous avons des discussions entre européens et entre
alliés dans le cadre des mesures à prendre contre la Russie pour mettre en
place des dispositifs d'atténuation si d'aventure la Russie prenait des
initiatives de rétorsion aux sanctions.
> Je ne ressens pas de divergence entre Européens. Ma collègue
allemande, avec laquelle je m'entretiens quasiment tous les jours, a été très
claire sur ce qu'il adviendrait du projet NordStream2 en cas d'agression de la
Russie. Et sur la réassurance des alliés de l'Otan, là aussi, nos positions
sont unanimes. Je me rendrai d'ailleurs à Bucarest mercredi pour confirmer à la
Roumanie que la France peut être nation-cadre sur le plan militaire dans ce
scénario de réassurance, comme l'a annoncé le Président de la République.
L'Allemagne, elle-même, fait déjà exactement la même chose en ce moment en
Lituanie.
> [Avancées dans les négociations avec la Russie] Pour
l'instant, il n'y a pas de signes. Mais je note que mon homologue Serguei
Lavrov va étudier les réponses faites collectivement entre alliés aux
injonctions de la Russie car il y verrait, me dit-on, matière à discuter. C'est
déjà une avancée. Nous sommes déterminés à mener ce dialogue jusqu'au bout pour
mettre le président Poutine devant ses responsabilités et l'opportunité de
discuter d'un nouvel ordre de sécurité et de stabilité en Europe. Car il n'y a
plus de règles aujourd'hui et seul le rapport de forces semble prévaloir. Il
faut rétablir des règles qui s'inspirent des engagements pris, y compris par
l'Union soviétique, à Helsinki dans les années 1970 et dans la charte de Paris
au début des années 1990.
> La proposition du président Poutine consiste à
interdire à un pays souverain, l'Ukraine, l'appartenance aux organisations
internationales qu'il souhaite, avec l'Union européenne par exemple ou l'Otan.
Cette question d'adhésion n'est pas d'actualité mais le principe de
souveraineté et de libre choix de chacun est à nos yeux incontestable. Nous
sommes prêts à discuter de nouvelles règles, adaptées à la nouvelle donne
d'aujourd'hui et qui correspondent à nos intérêts collectifs de sécurité, mais
dans le strict respect de tous les principes posés par l'Acte final d'Helsinki
et la Charte de Paris.
L'Ukraine a le droit de maitriser son propre destin. Il ne saurait être
question de souveraineté limitée. La stabilité du continent européen signifie
la garantie pour chacun de choisir librement ses alliances sans qu'on les lui
impose.
> Toute atteinte nouvelle à l'intégrité territoriale de
l'Ukraine aura des conséquences massives. On ne peut pas être plus clair. Ma
collègue allemande a dit «pas un pas de plus», je fais mienne cette expression.
> Poutine dit lui-même qu'il veut maitriser son «étranger
proche» - qui se trouve être aussi le nôtre – et y étendre sa «zone
d'influence». L'Ukraine en fait partie et c'est un point de fixation majeure.
Il souhaite que les pays dans cette sphère-là, comme la Géorgie, l'Arménie,
l'Azerbaïdjan ou la Moldavie, aient une souveraineté limitée. C'est sa logique.
Nous ne sommes donc pas simplement dans un test d'unité entre alliés mais face à
l'application de cette nouvelle doctrine avec laquelle aucun compromis de notre
part n'est possible. D'où la nécessité de régler ce contentieux du Donbass.
> Nous sommes au Mali en face de deux ruptures. Celle du
cadre politique, puisque la junte militaire au pouvoir, après deux coups
d'Etats, n'écoute en rien les exigences de la Communauté des Etats de l'Afrique
de l'Ouest (Cedeao) soutenue par l'Union africaine et par l'Union européenne
afin que le Mali s'engage dans un processus de transition vers la démocratie.
La junte maintient ses positions sur une échéance de changement politique à
cinq ans, ce qui la maintient dans l'illégitimité, comme si le coup d'Etat
créait le droit. Et puis, il y a une rupture du cadre militaire. La junte
s'appuie sur la société privée russe de mercenaires Wagner dont l'objectif est
clairement d'assurer la pérennité de son pouvoir. Elle demande de revisiter le
traité de défense que nous avons avec le Mali. Elle entrave nos capacités
d'action lorsqu'elle interdit de survol certaines zones aux forces
internationales présentes au Mali, y compris des Nations Unies. La junte vient
enfin de demander le départ, dans une action clairement provocatrice, du
contingent danois de la force européenne Takuba, sans explications. Il est donc
clair que la situation ne peut pas rester en l'état. Nous discutons avec nos
partenaires pour envisager le type de réponse à apporter à cette nouvelle donne
et l'adaptation que nous devons faire de notre dispositif. Notre combat contre
le terrorisme doit se poursuivre mais sans doute dans d'autres conditions.
> Au Tchad, le président Deby a été tué et il est normal
qu'il y ait une transition et elle se déroule dans un processus clair. Au
Burkina Faso, nous avons condamné ce coup d'Etat et nous souhaitons que
l'intégrité du président Kaboré soit préservée. Il n'empêche que le colonel
Damiba veut poursuivre la lutte contre le terrorisme au sein du G5 Sahel et il
importe que les nouveaux acteurs au Burkina initient une transition rapide. Au
Mali, l'argument de la junte qui réclame cinq ans de plus au pouvoir pour
assurer la sécurité ne tient pas. La preuve, c'est qu'il y a déjà eu des
élections au Mali en 2013 et en 2018, alors que la situation sécuritaire était
tendue. Le combat contre le terrorisme leur apparait donc en fait comme
secondaire.
> C'est vrai que nous avons réussi à éradiquer une partie
de l'organisation d'Al-Qaida et de Daech mais il y a une diffusion du
terrorisme vers le sud, ce qui peut demain mettre en difficulté les pays du
Golfe de Guinée. Il y a déjà eu des attaques au nord de plusieurs de ces pays.
En 2019, ils ont pris l'initiative à Accra de coopérer pour revigorer leurs
dispositifs de sécurité. Nous les soutenons dans cette démarche. Le combat
contre le terrorisme doit donc se poursuivre dans une bonne coordination entre
les Etats africains et les Etats européens.
> S'il y a un échec, c'est celui des autorités maliennes
de ne pas avoir mis en œuvre les accords d'Alger. Les autres Etats qui nous
demandé d'intervenir sont bien déterminés à poursuivre ce combat : le Niger par
exemple, mais aussi tous les pays qui condamnent la présence de la milice russe
Wagner au Mali.
Ce sont des anciens militaires russes, armés par la Russie et accompagnés par
une logistique russe. En Centrafrique, ils sont allés faire de la prédation en
échangeant la sécurité des autorités contre le droit d'exploiter impunément des
ressources minières. Au Mali, c'est pareil. Ils se servent déjà en ce moment
des ressources du pays en échange de la protection de la junte. Ils spolient le
Mali.
Wagner utilise la faiblesse de certains Etats pour s'implanter elle-même, pas
pour remplacer les Européens, et au-delà pour renforcer l'influence de la
Russie en Afrique.
> [Nucléaire iranien] Nous arrivons à un moment clé des
négociations. Ces discussions avancent; mais beaucoup trop lentement. Le
risque, c'est qu'à la fin il n'y ait plus rien à discuter puisque dans le même
temps l'Iran renforce ses capacités de production de matière fissile. Nous
appelons les Iraniens à accélérer la négociation et à revenir dans le plein
respect de l'accord de Vienne. Le temps presse.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Avec les cités éducatives, nous agissons sur
les facteurs extra-scolaires de la réussite scolaire. En partenariat avec les
collectivités locales et au bénéfice des élèves de chacun des territoires.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
> [Ophélie Meunier menacée et placée sous
protection après l’enquête de M6 sur l’islam radical] J’ai donné instruction qu’à chaque fois
qu’un journaliste fait l’objet de menaces caractérisées, il bénéficie d’une
protection policière. Nous trouverons les auteurs de ces menaces. Nul besoin de
faire de la politique politicienne sur ce grave sujet : l’État est au
rendez-vous de la protection des acteurs de la démocratie.
Sébastien Lecornu
(ministre des Outre-mer)
> Nous avons échangé avec les élus Ultramarins
pour réaffirmer notre engagement à protéger les Outre-mer : solidarité
nationale, renforts, prise en compte des spécificités locales ; l’État reste
présent face à la crise et à ses conséquences.
> Les territoires ultramarins nous permettent de peser de
tout notre poids sur la scène internationale. Je pense à nos zones économiques
exclusives qui nous garantissent le 2e espace maritime au monde !
> Dérèglement climatique, risques
naturels, conflits, modernisation des institutions, cohabitation des cultures :
par leurs histoires et leurs spécificités, les territoires ultramarins
répondent déjà aux problématiques auxquelles l'hexagone sera confronté dans les
années à venir !
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
> À Auschwitz-Birkenau, face à l'horreur absolue,
une émotion indicible vous étreint, en laissant une trace indélébile. Se
souvenir, pour que les disparus et les rescapés ne soient jamais effacés de
notre mémoire collective. Se souvenir, pour que l'antisémitisme cesse enfin.
> Il y a 21 ans, le 29 janvier
2001, la France reconnaissait officiellement le génocide
Arménien de 1915. Un pas de plus sur le chemin du
devoir de mémoire. Un devoir de mémoire indispensable pour ne jamais effacer
les souffrances.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
> Nous avons besoin de plus d'énergies renouvelables
et de plus d'énergie nucléaire. C'est une question d'indépendance et de crédibilité.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> L'Europe reste le premier continent industriel
du monde mais c'est aussi, avec l'Amérique du Nord, celui qui a le plus subi de
pertes industrielles avec la mondialisation.
Pour conserver notre première place et recréer de l’emploi, nous devons agir et
vite pour ne pas passer d’une dépendance aux énergies fossiles à une dépendance
aux métaux critiques.
> L'Europe de l'industrie doit
être transformée! Souveraineté industrielle, sécurité des approvisionnements,
indépendance énergétique et emploi.
> C’est parce qu’EDF appartient
aux Français qu’elle se doit de les protéger d’une hausse de 45% des tarifs et
du risque de fermeture de 150 usines employant 45000 salariés. Nous
privilégions la défense de tous, plutôt que l’intérêt de quelques-uns.
Roxana Maracineanu
(ministre chargée des Sports)
> Outil thérapeutique, arme contre la perte
d’autonomie, le sport est un pilier de la santé publique 436 Maisons
Sport-Santé ouvertes. Déjà 360.000 personnes accompagnées.
> Franc succès du programme
Sésame: 6000 jeunes (3000 en 2021 et 3000 en 2022) en décrochage accompagnés
vers une formation d’éducateur sportif grâce à France
relance.
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
> En un an, nous avons investi 4,6 milliards
d’euros pour les quartiers. Et nous serons à la tâche jusqu’à la dernière
minute.
> Le point sur un an d’action du gouvernement en faveur de nos quartiers.
Répondre aux enjeux de sécurité et de prévention de la délinquance, première
préoccupation des habitants de nos quartiers.
Action 1 : renforcer les forces de police et de gendarmerie dans 62 quartiers
de reconquête républicaine. Et parce que la prévention est le meilleur filet de protection contre la délinquance.
Action 2 : Les Bataillons de la prévention, des professionnels sur le terrain pour accompagner nos jeunes. Faire revenir la sérénité
va de pair avec le retour d’un cadre de vie digne pour nos quartiers.
Les projets ont été amplifiés et les grues sont revenues
: les chantiers ont démarré dans 323 quartiers et concernent déjà 212 000
habitants !
Promesse d’émancipation par l’éducation comme par l’emploi dans nos quartiers tenue! Les Cités éducatives seront
prolongées jusqu’au 31 décembre 2023 pour 1M de jeunes bénéficiaires.
Riche de son succès, «Quartiers d’été» sera de retour
à l’été 2022!
L’engagement du Premier ministre Jean Castex de flécher 1% des crédits du plan de relance a été tenu et
même dépassé !
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> [Migration] Le
mur, les barbelés, ce sont des slogans. 90% des arrivées se font par l’Italie,
l’Espagne, la Grèce, Malte. C’est par des murs qu’on va bloquer les îles
grecques ? Non, c’est grâce à des gardes-frontières.
> [Crise de la pêche avec le
Royaume Uni] Nous avons aujourd’hui presque 95%
des licences que nous avons demandées. On se battra jusqu’à la dernière licence
pour nos pêcheurs.
> [Ukraine] La France est aux avant-postes. La Russie a donné des
signaux de réouverture et de dialogue face à notre fermeté et notre unité.
C’est l’Europe qui, aujourd’hui, a de premiers résultats grâce à l’action du
Président de la République.
> [Schengen] Pour la 1ère fois, il y aura un format politique pour
réviser pays par pays les modalités de contrôle aux frontières, renforcer les
contrôles aux frontières extérieures de l’Europe, parce que c’est la condition
de notre sécurité.
> [Démocratie et position du RN sur la Russie] Si vous comparez la Russie
aux démocraties européennes et à la France, c’est que vous n’avez pas beaucoup
de considération pour notre pays. Vous n’auriez pas ce micro si nous étions en
Russie…
Nathalie Elimas
(secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> 200 Cités éducatives réparties sur tout le
territoire pour 1 million de jeunes bénéficiaires! Le Premier ministre a annoncé la labellisation
de 74 nouvelles Cités éducatives et l’extension de 8 autres : un investissement massif pour
nos territoires prioritaires.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Il ne faut pas laisser penser qu'il y a des définitions de la laïcité.
Il y en a une, elle est simple, elle est historique. C'est la loi de 1905. Ce
n'est rien d'autre que la séparation des Églises et de l'Etat dans son exercice
de société. (...). La laïcité ce n'est rien d'autre qu'une loi de protection,
une loi de liberté, celle qui protège la liberté de conscience, celle qui garantit
l'égalité dans le traitement que la société, l'Etat fait des uns et des
autres... C'est une sorte de bouclier protecteur qui permet à chaque jeune de
se construire le plus individuellement possible dans un collectif. (...) Ma
grand mère portait le foulard. J'ai vécu au Maroc, j'ai grandi dans un pays où
il n'y a pas de laïcité, où il y a une religion d'Etat. Je me suis construite
dans ce sentiment d'une laïcité qui est plutôt protectrice, libératrice
et je suis extrêmement fière quand on s'investit pour protéger des mosquées,
des églises ou des synagogues, parce que oui la pratique du culte est quelque
chose d'important. La laïcité ne combat pas les religions. En revanche, elle
permet le bon fonctionnement de notre société et de notre communauté nationale.
> Dans cette idéologie wokiste que je combats (parce que
je pense qu'elle est contraire et qu'elle est fragilisatrice d'une jeunesse),
il y a quelque chose, il y a discours un peu latent, un peu victimaire. Quand
je dis ça, je dis quoi ? Que finalement quand tu t'appelles par exemple Sarah
El Haïry, que tes deux parents sont nés au Maroc, et bien ta place, peut-être,
ton parcours ne sera pas le même qu'un autre parce que de fait, tu vivras une
discrimination. Et dans cette idéologie-là, il y a la notion de racisme
systémique, de racisme d'Etat. Et bien, je ne veux pas que dans la tête de ces
jeunes, la tête de ces enfants, on leur dise que notre pays n'est pas un Etat
protecteur. Alors même, que lutter contre les discriminations, lutter contre
les inégalités, c'est le combat d'une Nation et pas d'une communauté contre une
autre. (...) Moi très sincèrement aujourd'hui, les discours intersectionnels ou
sur la cancel culture (ceux qui souhaitent changer les noms des films,
déboulonner des statues) c'est l'opposé de ma pensée politique.
> Il faut se ressaisir collectivement. On n'a pas attendu
cette élection pour se dire : qu'est ce qu'on fait pour lutter contre cette
abstention ? Il se trouve qu'au lendemain des élections régionales, j'avais
réuni les mouvements politiques, les mouvements syndicaux, finalement tout ce
qui éveille un goût de la citoyenneté ou de la démocratie pour créer une sorte
de mouvement, un peu de consensus quelques soient les idées, quelque soit le
projet porté mais surtout pour faire voter et appeler à faire voter. (...) Nous
avons besoin de la participation des jeunes. Il fallait des actes, il fallait
surtout un plan d'action. Il y avait un consensus sur la nécessité de renforcer
l'éducation civique et morale, il y avait un consensus sur la qualité des
débats des candidats, il y avait un consensus sur le devoir de mieux construire
les politiques jeunesses en particulier, mais aussi de ne pas réduire la
jeunesse uniquement à une catégorie électorale. Face à cela, on a posé les
premiers actes. On a lancé avec Marlène Schiappa un site pour permettre de
faciliter l'inscription sur les listes électorales. Nous avons également posé
des actions fortes. (...) Au-delà des "il y a qu'à, faut qu'on", nous
avons besoin d'une transformation en profondeur de notre manière d'accompagner
la citoyenneté. Et il y a un certain nombre de mesures : je pense évidemment à
l'éducation civique et morale, je pense au service national universel (SNU) qui
touche les 15-17 ans, je pense à la modernisation du processus électoral. Vous
savez que ma famille politique porte le vote par correspondance.
Il y a un paradoxe assez fort dans cette génération, c'est qu'elle est hyper
engagée. Elle n'est pas loin de l'exercice politique au sens d'engagement pour
les autres et pour la société. C'est une génération qui est très politique au
sens de l'intérêt général. Mais les jeunes disent aussi que cela ne sert à rien
(d'aller voter). Ils n'y croient plus. Je crois que c'est le plus grand des
désaveux pour notre exercice démocratique. Et c'est pour ça que notre
transformation, elle doit créer à nouveau un terreau favorable à l'expression
démocratique de tous. Pour recréer un lien de confiance.
> [Jean-Luc Mélenchon propose une allocation autonomie de
1063 euros par mois pour l'ensemble des jeunes] C'est absolument démago. Moi je
pense qu'il faut aider ceux qui en ont besoin. Moi j'ai travaillé pendant mes
études. J'ai eu la chance d'être boursière et de finalement profiter de cette
grande Nation et de ce système qui m'a permis d'accéder effectivement à une
classe préparatoire, à l'enseignement supérieur. Je pense que si quelqu'un a
les moyens de payer dans notre pays, il doit participer à cet effort pour
finalement permettre d'accompagner ceux qui en ont le plus besoin de la manière
la plus juste. Donc moi, les grandes phrases comme ça, un peu à la va vite, je
trouve ça très indigne vis-à-vis des jeunes. Parce que ce qu'ils demandent, ce
n'est pas cela ! Ils demandent de l'accompagnement. Quand vous êtes un jeune
rural, de quoi avez-vous besoin ? On a besoin du permis de conduire, on a
besoin d'apprentissage, on a besoin d'entreprises qui permettent de faire cet
apprentissage au plus près de chez soi, on a besoin de formations d'excellence.
> La citoyenneté doit se vivre, et
nous soutenons les associations qui accompagnent les jeunes dans le parcours d’engagement
démocratique.
> Nous avons agi pour :
1/ que le travail paie mieux: baisses des charges, heures sup., prime activité
2/ plus de pouvoir d’achat en baissant les impôts de 52 Md €
3/ accompagner les plus fragiles: revalorisation du minimum vieillesse, de
l'AAH.
Du long terme, plutôt que des propositions démagogues.
> À chaque hausse des prix des énergies, en urgence nous
avons répondu :
- indemnité inflation de 100€ pour de 38M de nos citoyens
- bouclier tarifaire sur les tarifs du gaz et de l'électricité
- chèque énergie de 100€ pour 6M de ménages
> On trouve que le débat autour de cette élection
présidentielle est très égo-typé, c'est à dire que les candidats parlent
beaucoup d'eux et très peu en réalité des Français. C'est donc ce que nous
avons souhaité en organisant l'opération "Avec vous". Garder ce lien.
Ce n'est rien d'autre que ça. Dans le fond, c'est simplement une action à l'image
de notre ADN. Aller vers les Français, au-delà des clivages et sans idéologie
aucune.
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
> « Parce que l’enfer c’est là où il n’y a
pas de pourquoi » - Primo Levi. Souvenons-nous toujours des noms et des
histoires des victimes innombrables de la Shoah. C’était l’enfer. Pas de
pourquoi. Et avec le souvenir, plus jamais.
> [Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)] Performance remarquable de nos entreprises:
- sur le podium mondial pour leur engagement ;
- pionnières sur le volet social ;
- Troisièmes sur
le volet des achats responsables.
À noter: le rôle clé de notre cadre légal et des achats
responsables.
Laurent Pietraszewski
(secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)
> En moyenne, nous travaillons en France 2 à 3
ans de moins que chez nos voisins européens. Travailler plus longtemps nous
permettra de préserver notre système de retraite mais aussi de créer plus de richesses pour le pays et ainsi
plus d'emplois et de pouvoir d'achat.
> Repousser l'âge de la retraite
génère plus d'activité et de richesses à se partager.
Joël Giraud
(secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)
> Avec une baguette magique ? Je changerais le
regard que l’on porte sur la ruralité. Et que les ruraux portent sur eux-mêmes.
Stop au rural-bashing : les territoires ruraux sont dynamiques, créatifs et
innovants. C’est ce que j’aimerais entendre.
> Grâce au gouvernement, la ruralité n’est
plus définie en creux et en négatif. La ruralité n’est plus « ce qui n’est pas
urbain ».
> Nous pouvons être fiers : nous
avons réalisé 93,5% des 181 mesures de l’Agenda
rural et ajouté certaines sur l’égalité femmes-hommes et les
droits LGBT. Mais
surtout, nous avons remis de l’ingénierie dans les territoires, notamment en
faveur des 1600 petites villes de demain.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> [Thérapies de conversion interdites] Prendre
soin d'un enfant c'est aussi respecter son individualité et l'accueillir tel
qu'il est. Il n'y a rien à guérir. Je regrette que cette évidence ait du être rappelée, mais je
suis fier de signer aujourd'hui la loi qui le fait
> Les préoccupations des Français
doivent être mises au centre de la campagne. Il faut aller chercher les bonnes
idées et volontés partout où elles sont, pour continuer à faire avancer notre
pays.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à
l’Assemblée nationale)
> [Ophélie Meunier menacée et placée sous
protection après l’enquête de M6 sur l’islam radical] Aucune intimidation ne saurait remettre
en cause la liberté de montrer, de dire et d'informer. Notre mobilisation pour
lutter contre l'islamisme est totale. Ne rien laisser passer. Affronter le réel
et le changer.
Laetitia Avia (porte-parole)
> Je préfère largement mener une campagne sans
candidat mais avec tous les français, plutôt que d’être dans la situation de
tous ces candidats, à droite comme à gauche, qui ne se parlent qu’à eux mêmes
et ne s’intéressent qu’à leur famille politique.
> L’engagement politique se
construit avec les citoyens avant tout. C’est notre méthode depuis le début. «#Avec vous» c’est donner la
parole aux français, pour qu’ils témoignent et contribuent. C’est avec eux que
nous voulons construire l’avenir.
> On a tous ras-le-bol de la
violence sur les réseaux sociaux ! Il y a un besoin d’ordre et de fermeté y
compris sur Internet. Les plateformes ont maintenant des obligations de
modération, de diligence et de transparence, sous peine de sanctions jusqu’à 6%
du chiffre d’affaires.
> Violences contre les élus sur
internet : il faut lutter contre l’impunité. Avec le parquet numérique, nous
avons dorénavant des juges et enquêteurs spécialisés pour identifier les «haters»
sur les réseaux sociaux. 502 affaires traitées en 1 an !
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> La croissance au plus haut, le chômage au plus
bas, la reprise économique fulgurante est un succès. Un succès français au
service de tous !
● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Bien loin de la vision défaitiste d'une France
inquiète et repliée sur elle-même, Emmanuel Macron a fait entrer le pays dans le temps des conquêtes. Il porte
un rêve français : celui de l'optimisme et de l'audace.
> Aucun des candidats déclarés
n'aurait eu le courage de débattre près de 100 heures, sans filtre et sans
filet, comme Emmanuel Macron l'a fait lors du Grand Débat National.
> Les promesses de Jean-Luc
Mélenchon sur le pouvoir d'achat sont intenables : les Français méritent mieux
qu'un marchand d'illusions.
> 7% de croissance en 2021: c'est
un record en zone euro. Nous le devons à l'engagement des Français et à la
politique économique d'Emmanuel Macron.
> Avec Emmanuel Macron, le revenu à la
fin du mois a progressé 2 fois plus que sous les deux quinquennats précédents.
Et la facture a baissé : repas à 1 euro pour les étudiants, 100% Santé, blocage
des prix...
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> On ne va pas se laisser mener par le bout du
nez, par une Pologne qui veut bien de l'Europe quand ça l'arrange !
> L'Union européenne est le
cauchemar de Vladimir Poutine.
> Vladimir Poutine joue avec
l'idée qu'il peut y avoir une guerre.
Dominique Riquet
Plus que jamais, nous tenons pendant cette
Présidence française notre engagement : changer l'Europe pour faire avancer la France.
Fabienne Keller
Le Conseil d’Etat a rejeté l’appel de Google face à
la CNIL confirmant
que cette autorité est bien compétente pour faire respecter la directive ePrivacy en France. Belle victoire pour le respect des droits des utilisateurs européens
et la protection de leurs données.