mardi 25 janvier 2022

La quotidienne centriste du 25 janvier 2022. Une guerre? Pas si sûr mais bien loin d’être impossible!

Va-t-on vers une guerre entre la Russie et l’OTAN à propos de l’Ukraine mais plus largement à cause des revendications de Vladimir Poutine d’avoir une zone d’influence à ses frontières ce qui, soit dit en passant, concernerait une partie de l’Union européenne?...

Les experts sont divisés sur la question sachant qu’amasser des troupes et des armes tout en se regardant en chiens de faïence n’est pas de bon augure!

Bien sûr, des discussions ont lieu et personne n’a réellement intérêt à ce qu’un conflit survienne.

Mais le bluff du gouvernement russe – qui n’a pas, quoiqu’il arrive, la capacité de mener une guerre longue et meurtrière –, comme beaucoup de ceux qu’ont connu l’Histoire, peut dégénérer et ne plus être gérable.

Si Hitler voulait, in fine, une guerre contre les démocraties occidentales, il ne pensait pas que son coup de force en Pologne, avec l’aide de l’Union soviétique, déclencherait la guerre à ce moment-là – ses généraux estimaient l’armée allemande pas encore assez forte – et que celle-ci deviendrait la plus meurtrière de l’Humanité.

Du coup, il faut se préparer à toutes les éventualités en se rappelant que la Première guerre mondiale vint d’un attentat terroriste qui, jamais, n’aurait du provoquer le séisme qui s’ensuivit même si les animosités pré-existaient et pouvaient être enflammées à tout instant par un événement même de second ordre.

Mais c’est bien ce qui se passe avec le gouvernement russe qui cherche depuis des années à se confronter à l’Occident dans une volonté de lui faire payer le déclassement de son pays qu’il ne doit en réalité qu’à lui-même.

Toujours est-il que si la crise ukrainienne ne débouche pas sur un conflit, ce ne voudra pas dire que tout risque de conflagration sera évacué.

Car si la situation géopolitique actuelle n’évolue pas – et c’est un «si» d’importance – dans les années à venir, alors une guerre deviendra inévitable entre les démocraties et les totalitarismes.

Bien sûr, tout le monde, de la Russie aux Etats-Unis en passant par la Chine et l’Union européenne, va dire qu’il n’en veut absolument pas.

Cependant, la réalité est que, de plus en plus, se font face avec agressivité, deux visions du monde complètement distinctes et, surtout, inassimilables.

Le pouvoir chinois et l’autocrate russe en place à Moscou rêvent de détruire la démocratie dans le monde ce qui passe par l’abaissement des pays qui la pratiquent et au premier rang desquels on trouve évidemment les Etats-Unis et les membres de l’Union européenne.

Pour Xi Jinping et Vladimir Poutine, le modèle de gouvernement est celui qu’ils proposent, un régime fort à tendance totalitaire où le nationalisme remplace tout cet effort de mondialisation (à ne pas limiter à la globalisation qui n’est que la partie économique de celle-ci) pour créer une communauté planétaire qui serait régie par les valeurs humanistes, garantissant paix et dignité humaine.

La guerre pourra être évitée si les forces démocratiques – bien peu puissantes actuellement, au demeurant – en Chine et en Russie parviennent à inverser la montée, pour l’instant inexorable, du despotisme.

Bien sûr, elle pourrait être évitée si les démocraties renoncent à la liberté et font allégeance aux dictatures…

Mais cette dernière option n’est pas la plus probable à ce stade parce que cela signifierait que les pays alors anciennement démocratiques deviendraient, de fait ou de force, de simples satellites des pays totalitaires, ce que leurs populations n’auraient rien à gagner à court, moyen et long termes.

Alors, oui, il faut que les démocraties républicaines se préparent à une guerre qu’elles ne souhaitent pas comme pour la Seconde guerre mondiale où leur impréparation surtout psychologique – les efforts militaires étaient là contrairement à une légende colportée pendant de nombreuses années après 1945 – les firent vaciller jusqu’à leur possible extinction.

Se préparer ne veut pas dire faire la guerre.

Cela signifie l’éviter au maximum mais être prêt à la faire et, surtout, à la gagner.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ifop – Macron en tête / Le Pen accroit son avance sur Pécresse, Zemmour sur Mélenchon

Selon la 12e vague du sondage présidentiel quotidien de l’Institut Ifop pour LCI, Sud radio et Paris Match, Emmanuel Macron obtient au premier tour 24,5% (=) des intentions de vote.

La seconde est Marine Le Pen (18,5% / +0,5) devant Valérie Pécresse (16,5% / =).

Eric Zemmour est quatrième (12,5% / +0,5) et Jean-Luc Mélenchon, cinquième (10% / -0,5).

Au second tour, Emmanuel Macron remporte son duel face à Marine Le Pen (56%-44% / =) et face à Valérie Pécresse (54,5%-44,5% / -0,5).

Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche):0% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,5% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3% (=5)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 10% (-0,5)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3,5% (=)
- Christiane Taubira (gauche): 3% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologique): 5% (=
- Hélène Thouy (Parti animalier, défense des animaux): 0,5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,5% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 16,5% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2% (=)
- Jean-Lassalle (Résiste, droite populiste démagogue): 0,5% (-0,5)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 12,5% (+0,5)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 18,5% (+0,5)

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-précisée)

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Opinionway –Macron et Le Pen stables, Pécresse en baisse, Zemmour en hausse

Selon la15e vague du «baromètre» présidentiel quotidien de l’Institut Opinionway pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron obtient au premier tour 25% (=) des intentions de vote et devance Valérie Pécresse (17% / -1).

Marine Le Pen (16% / =) est troisième devant Eric Zemmour à 14% (+1) et Jean-Luc Mélenchon à 9% (=).

Au second tour, le président centriste l’emporte face à la candidate du RN 56%-44 (-1) et face à la candidate de LR avec 54% contre 46% (=).

Concernant les candidats du Top5, on note deux changements, une baisse de Valérie Pécresse et une hausse d’Eric Zemmour.

Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3%:(=)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 9% (=)
- Christiane Taubira (gauche): 5% (=)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central):25% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 17% (-1)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1% (=)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste):1% (=)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 14% (=)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16% (=)

Nota: Opinionway réalise depuis le 20 janvier un sondage hebdomadaire pour Cnews sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier ses résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et de la chaine d’information en continu.
Bien évidemment, nous observons les résultats de cette enquête hebdomadaire réalisée sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci ce qui, par ailleurs remettrait en cause le sérieux du travail de l’institut.

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)

 

 

Propos centristes. France – Pouvoir d’achat / Plein emploi / Croissance /Jeunes / Covid19 / Sécurité / Nouvelles technologies / Souveraineté agricole et alimentaire / Présidence française de l’UE…

Voici une sélection, ce 25 janvier 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je le disais aux jeunes rencontrés en Creuse ce matin : soyez fiers de ce que vous êtes ! Quels que soient vos passions et vos choix, soyez confiants en vos capacités, car c'est votre génération qui va bâtir le monde de demain.

> 1jeune1solution, c'est le réseau pour les jeunes qui n'en ont pas. Les résultats sont là: déjà plus de 400 000 offres d’emploi, 30 000 offres de stages et 15 000 missions de service civique. Ça fonctionne.
1jeune1solution, c'est le réseau qui permet aux jeunes de rencontrer un mentor. De 25 000 jeunes mentorés, nous avons atteint notre objectif de 100 000 en 2021. Nous visons maintenant 200 000 jeunes d’ici fin 2022.

> En milieu rural, les difficultés liées au transport sont une réalité. Nous avons donc lancé le permis à un euro par jour pour les jeunes de 15 à 25 ans. Pour les apprentis, une aide de 500 euros ou l’utilisation du compte personnel de formation : 500 000 jeunes en ont bénéficié. Avec les régions, nous avons repris en main le réseau de petites lignes : plus de 7000 km seront ainsi préservés ou régénérés. 1500 l’ont déjà été entre 2017 et 2022.

> Se battre contre la précarité étudiante en augmentant les droits d'inscription à l'université ? Non, c'est du bon sens.

> Le nombre d'apprentis est sans précédent. Cette réussite n'est pas seulement celle des grandes villes, elle est aussi celle de nos villes, de nos villages, de nos fermes : nous sommes passés de 34 000 apprentis en 2018 dans l’enseignement agricole à 43 000 à la rentrée 2020 !

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> [Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne et menaces russes à l’encontre de l’Ukraine] Ce qui me frappe c'est la cohésion, la grande convergence de vues (…).Cette convergence est essentielle parce que la sécurité en Europe ne se divise pas et parce que nous sommes d'accord ensemble sur les fondamentaux.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Les langues sont le cœur battant de notre humanité. J'ai installé aujourd'hui le Conseil supérieur des langues. Nouvelle étape de notre plan langues: modernisation pédagogique, impact du numérique, classes bilangues. Et articulation des langues étrangères, régionales et anciennes.

> Une web radio dans chaque collège de France! L’éducation aux médias et à l’information accompagne chaque élève dans la construction de sa citoyenneté. La web radio favorise l’expression et le travail d’équipe.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> Les meilleures années de la France sont devant elle ! Nous avons la possibilité d’atteindre le plein emploi pour la première fois depuis un demi-siècle.

> Depuis 2017, l’État a fait le nécessaire pour qu’il soit plus intéressant d’aller travailler plutôt que de ne pas travailler et de vivre des allocations. C’était un des grands problèmes français qui a été traité par Emmanuel Macron grâce aux mesures en faveur de l'emploi.

> L’Etat a fait énormément pour les salaires les plus modestes. L’effort doit être partagé, les négociations de branches doivent s’ouvrir.

> Il faut continuer à désendetter le pays. Il faut repasser sous les 3% de déficit public en 2027.

> Il faut continuer à baisser les impôts pour créer de la croissance.

> Le plan de relance européen était bien calibré
> D’ici la fin de l’année 2022, on devrait voir s’amorcer la baisse des prix [car] l’inflation actuelle est conjoncturelle.

> [Covid19] Le pass sanitaire a été efficace, il a protégé l’économie et les emplois. (…) Le pass vaccinal protège les restaurateurs car il évite les contaminations et permet de rester ouvert

> [Covid19] Tant qu’il y a des restrictions, il y a des aides. Dès lors qu’il n’y a plus de restrictions, il n’y a plus de raison de maintenir des aides. Mais est-ce que je vais couper le fil ? Nous resterons en contact.

> [Prix de l’électricité] Je suis l’homme qui protège les ménages français et les entreprises françaises contre une augmentation de 45% de leurs factures. Nous avons recapitalisé EDF, nous avons renoncé à des dividendes. (…) EDF est un grand service public de l’énergie et donc quand ça va mal pour les Français, EDF est là pour protéger les Français.

> [Prix des carburants] Peut-on aller plus loin que l’indemnité inflation ? Pourquoi pas, mais je ferme la porte à une baisse de la fiscalité.  (…) Il faut accélérer notre transition écologique et faciliter l’accès aux véhicules électriques.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
> La France solidaire du Tonga. Les armées françaises se mobilisent pour apporter une aide d’urgence. Deux patrouilleurs de la Marine nationale sont en route avec 40 tonnes de fret (abris d’urgence, kits d’hygiène), 10 000 litres d’eau potable et 1000 rations. Cet effort est construit en étroite coordination avec le Centre de Crise et de Soutien du ministère des Affaires étrangères. Des vols militaires de reconnaissance seront également effectués pour contribuer à l'évaluation des dégâts.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Lors que l'on fera le bilan objectif des cinq ans du président de la République, on verra qu'il y a une baisse continue de la délinquance, des cambriolages, des vols de voitures, des vols avec violences.

> Dès 2017, le Gouvernement a renforcé la lutte contre le terrorisme, expulsé les étrangers radicalisés, fermé les mosquées radicales et dissout les structures islamistes.
1/ Dès 2017, les gouvernements d’Emmanuel Macro ont considérablement renforcé les moyens pour lutter contre le terrorisme, ce qui a permis de déjouer 37 attentats islamistes depuis 2017 :
- doublement du budget de la DGSI
- 1900 emplois supplémentaires depuis 2017, dont 1260 pour la DGSI
2/ Expulsion des étrangers radicalisés :
- Plus de 700 étrangers radicalisés, inscrits au FSPRT (fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) ont été expulsés
3/ Dès le début du quinquennat, les établissements soupçonnés de séparatisme ont été contrôlés et fermés :
- 24 663 opérations de contrôles ont été menées
- 718 fermetures d’établissements ont été opérées, de manière temporaire ou définitives
- 47 millions d’euros ont été redressés ou recouvrés
4/ Contrôle des mosquées :
2623 mosquées et salles de prières sont établies sur le territoire national. Parmi ces lieux de culte, 99 étaient soupçonnés de séparatisme. A ma demande, ces lieux ont tous été contrôlés au cours de ces derniers mois :
- pour 36 lieux de culte, les contrôlés ont permis de démontrer que la loi de la République y était respectée, par exemple à la suite d’un changement d’imam ou de gouvernance associative.
- 22 lieux de culte ont été fermés, du fait de prescriptions administratives, d’une décision judiciaire, d’une reprise de bail ou d’une fermeture administrative au titre du Code de la Sécurité Intérieure
- 5 font l’objet d’une instruction qui permettra potentiellement d’engager une fermeture, notamment sur la base de la loi séparatisme. C’est le cas de la mosquée de Cannes dont l’instruction a été lancée il y a quelques jours
- les autres font l’objet d’investigations plus poussés
5/ Dissolutions :
15 structures islamistes ont été dissoutes depuis le début du quinquennat, les deux dernières en date étant les associations gestionnaires de la mosquée d’Allonnes. Jamais un gouvernement n’aura autant fait.
Comme je l’ai annoncé , nous avons lancé la procédure contradictoire préalable à la dissolution du groupement de fait et officine islamiste « Voie Droite » qui est l’équivalent, sur le web, de la maison d’édition salafiste NAWA que nous avons dissoute l’an passé.
Mais il fallait aller encore plus loin pour lutter contre le djihadisme d’atmosphère : c’est pourquoi le Gouvernement a fait voter la loi confortant le respect des principes de la République dite loi séparatisme. Cette loi permet notamment :
- de fermer un lieu de culte pour 2 mois sur les fondements d’appel à la haine ou à la violence (exemple il y a quelques semaines avec une mosquée à Cannes)
- d’élargir les motifs de dissolution d’une association
- d’imputer des actions des dirigeants à la structure
- de contrôler le contenu des enseignements délivrés par des établissements privés hors contrat
- de fermer les écoles clandestines
- de protéger ceux qui font vivre les valeurs de la République, et notamment les enseignants, en créant un délit de séparatisme
- de connaître les financements étrangers des lieux de culte qui doivent désormais être déclarés et de pouvoir s’y opposer
- d’imposer la signature d’un contrat d’engagement républicain pour obtenir toute subvention publique. L’association s’engage à respecter les principes républicains que sont la liberté, l’égalité, la fraternité, le respect de la dignité de la personne humaine et la sauvegarde de l’ordre public.

> A la demande du Président de la République, une liste de 1100 étrangers qui ont causé de forts troubles à l’ordre public, à expulser au plus vite, a été établie début juillet. Ils ont tous été expulsés. Nous jugeons les étrangers pour ce qu’ils font, pas ce qu’ils sont.

> C’est la grandeur de la France d’accueillir certains étrangers qui fuient des pays en guerre comme l’Afghanistan.

> Le Président de la République a recréé du muscle dans la sécurité grâce à 10 000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires. Il a fait baisser considérablement les atteintes aux biens, les cambriolages, les vols violents, les vols de véhicule...

> En vertu de la loi confortant le respect des principes de la République, j’ai lancé la procédure contradictoire préalable à la fermeture du site internet « la voie droite » qui diffuse des contenus appelant à la haine et au jihad.

> La loi confortant le respect des principes de la République que le Gouvernement a fait voter est un texte important qui donne les moyens à l’Etat de se défendre face au séparatisme islamiste et à ceux qui veulent renverser les valeurs de la République.

> Je regrette la suspension par le conseil d'Etat de l'interdiction du commerce de fleurs et de feuilles de CBD. On n'a pas augmenté le prix du tabac à 10 euros pour qu'on accepte la dépénalisation du cannabis.

> [Violences conjugales] Aujourd'hui, les femmes qui sont psychologiquement ou physiquement atteintes par leur compagnon déposent plainte systématiquement, systématiquement il y a désormais des garde à vue, systématiquement il y a des poursuites judiciaires

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> C'est sous ce quinquennat que la France a recréé de l'emploi industriel pour la 1ère fois en près de 20ans. C'est le fruit d'une action résolue pour permettre aux entreprises industrielles de se développer et d'innover.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> [Augmentation des frais d’inscription à l’université] A aucun moment le Président de la République n’a parlé d’augmenter les droits d’inscription. Jamais nous n’avons remis en cause l’accessibilité à l’université. Ceux qui souhaiteraient faire croire le contraire font de la politique sur le dos des étudiants, c’est inadmissible.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> [Souveraineté agricole et alimentaire de l’Union européenne]. La stratégie «de la Ferme à la fourchette» («Farm to fork»), portée par la Commission, peut laisser craindre un abandon de la mission nourricière de l’agriculture européenne. L’étude sur cette stratégie publiée l'été dernier par JRC (un bureau d’études de la Commission européenne) prédit une chute de nos productions et une hausse de nos importations. Elle doit être un électrochoc. Nous devons défendre cette mission nourricière pour nous-mêmes et faire notre part en dehors de nos frontières. C’est essentiel. Le bouleversement climatique va rendre de plus en plus de zones non cultivables à travers le monde, soyons en conscients. Cela nous oblige dans le rôle nourricier, exportateur, de l’agriculture européenne. Ce serait par ailleurs un non-sens en termes de souveraineté et d’environnement qu’une transition se traduise par un repli, une augmentation des importations et, donc, une substitution de nos émissions de gaz à effet de serre par l’importation de celles des autres.
Il y a désormais un consensus des Etats membres autour de la France (Allemagne, Italie, Espagne, Autriche, entre autres) pour dire que « Farm to fork » est une vision politique très importante mais dont la mise en œuvre doit tenir compte de cette mission nourricière. La Commission a compris qu’il y avait une forte exigence de la part des Etats membres pour avoir des études d’impact détaillées. Elle va devoir les produire sous un an et demi ou deux ans avant que cette stratégie ne se traduise en actes législatifs de mise œuvre. J’y suis très vigilant. Il nous faut être aussi efficace que pragmatique dans cette mise en œuvre. Il faut prendre aussi ce que ce débat a de positif, il permet de promouvoir la réciprocité dans les échanges internationaux.
De plus en plus de pays comprennent que la question des standards de production doit être prise en compte dans les échanges internationaux. Ceux-ci sont fondés sur la théorie des avantages comparatifs de Ricardo. Mais l’avantage ne peut pas résulter d’externalités environnementales négatives. Si l’avantage d’une production est la déforestation, l’usage d’antibiotiques de croissance pour le bétail ou l’absence de traçabilité ou de limites maximum de résidus de pesticides ambitieuses dans les importations, ça ne peut pas marcher.
Nous devons faire en sorte que les normes de production européennes soient appliquées aux importations par des mesures miroirs et ne pas se faire imposer celles des autres. Le président de la République a fait de l’instauration de ces mesures miroirs une priorité de la Présidence française du conseil européen de l’Union européenne, comme il l’a rappelé à Strasbourg il y a quelques jours, que nos normes sont un avantage. Ce n’est pas un protectionnisme, mais un pragmatisme que d’imposer aux produits importés les mêmes exigences que les citoyens attendent de nos propres productions, pour ne pas pénaliser nos efforts de transformation.

> Les agriculteurs sont des « soldats du climat». Peu de gens savent que le sol agricole est le premier lieu de captation de carbone sur Terre, après les océans. Il faut valoriser cette captation, la favoriser. La France en est un Etat pionnier. Ce sera un des thèmes que je pousserai lors de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne. D’abord, il faut faire un état des lieux : où en sont les Etats dans le diagnostic ? Dans la mise en place des bonnes pratiques ? Ensuite, il faut imaginer un cadre propice pour créer des certificats carbone valorisables sur les marchés. Ils doivent permettre aux agriculteurs qui pratiquent la conservation des sols, l’agroforesterie, qui plantent des haies ou valorisent le méthane de tirer une valeur économique de leurs apports environnementaux. C’est essentiel.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Revalorisation des salaires, ouvertures de postes, investissements dans nos établissements hospitaliers : les sommes déployées sont inédites et vont concrètement améliorer le quotidien des personnels de santé.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Notre objectif est d’aider les plus modestes à faire face à cette crise, en appliquant des mesures spécifiques et ciblées. C’est ce que nous faisons avec le chèque inflation, et ce que nous avions fait en 2021 avec le chèque énergie.

> Nous voulons que l’Union européenne n’hésite plus à défendre ses intérêts, ses entreprises et leurs salariés face aux pratiques déloyales. C’est la condition de notre souveraineté.

> Au Parlement européen à Bruxelles, j’ai présenté les priorités de la présidence française de l’UE en filière commerce: ouverture pour créer des opportunités et des emplois, un commerce plus durable, fermeté pour mieux défendre nos intérêts.

> Je souhaite qu’Emmanuel Macron soit candidat. Sous l’impulsion du Président de la République, j’ai vu l’image de la France se transformer à l’international. Il faut tenir le cap !

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> Les besoins des Français doivent être couverts avec plus de logements neufs ainsi que la remise sur le marché des logements vacants. Avec le nouveau dispositif fiscal Loc’Avantages, nous allons renforcer l’offre de logements abordables.

> [Logements neufs] Si nous comparons ce quinquennat au précédent, nous serons au-dessus: 2,2 millions de permis de construire mi-2022 contre 2,1 millions mi-2017 et 2 millions de mises en chantier contre 1,8 million.

> Le logement est perçu comme [un sujet] technique et de long terme. Personne ne peut promettre qu’on va changer les choses du jour au lendemain. Il faut sortir des polémiques et démontrer qu’il existe des solutions qui produisent des effets à un ou deux ans.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
> La plus grande flotte de taxis à hydrogène au monde est parisienne. (…) C’est une première : d’ici quelques mois, de l’hydrogène vert va être produit en plein Paris. Une tonne par jour, pour être précis. C’est assez pour alimenter 600 taxis. Et c’est 2 millions de litres d’essence en moins chaque année.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> [Tribune: «Nous ne pouvons pas laisser des acteurs qui ne jouent pas le jeu abîmer la planète et détruire des emplois en Europe»]
L’Europe est née d’une nécessité politique et humaine, celle d’installer une paix durable entre des nations qui s’étaient longuement affrontées. Cette paix, six pays précurseurs ont décidé de la matérialiser dès 1950 avec la construction d’un projet industriel commun, autour des matériaux essentiels à la reconstruction européenne, le charbon et l’acier.
L’histoire de l’Europe s’écrit dans ce dialogue entre des idéaux politiques partagés et des projets économiques communs qui matérialisent cette union politique. En politique, comme en économie, l’Union européenne (UE) décline ses valeurs d’ouverture, de pluralité, de progrès et de coopération. En politique comme en économie, l’UE a vocation à défendre, vis-à-vis de ses partenaires, une relation équitable fondée sur des règles du jeu partagées pour le bénéfice des populations.
Et pourtant, les peuples européens doutent des atouts de la construction européenne. Délocalisations industrielles, destruction d’emplois, pertes de savoir-faire, dépendance accrue aux importations extra-européennes… La réalité économique d’une concurrence mondiale exacerbée a entamé la confiance que les Européens avaient dans leur travail et leur place dans la société, dans la capacité de l’UE à défendre la place de l’Europe dans le monde, et laissé des cicatrices sur les idéaux politiques qui nous réunissent. Il faut dire que, depuis plusieurs décennies, et malgré l’ensemble du chemin parcouru pour construire l’Europe de l’intérieur, notamment au travers du marché unique, nous avons fait preuve de naïveté vis-à-vis de l’extérieur.
Nous ne sommes ni sourds ni aveugles face à des pratiques qui dérogent largement aux exigences commerciales, sociales et environnementales que nous nous fixons pour nous-mêmes. Il est urgent de restaurer concrètement des conditions équitables de concurrence en Europe. Les pratiques de dumping, les subventions des Etats étrangers aux acteurs privés nationaux, la non-prise en compte des externalités négatives environnementales dans les prix faussent la concurrence.
Nous ne pouvons pas laisser des acteurs qui ne jouent pas le jeu abîmer la planète et détruire des emplois en fragilisant des acteurs européens qui, eux, respectent les règles du jeu dont l’Europe peut être fière. Nous voulons un marché ouvert, mais un accès au marché exigeant, avec les mêmes règles du jeu pour tous.
Plusieurs décisions doivent nous permettre de rétablir rapidement l’équité pour les entreprises européennes et lutter contre cette concurrence déloyale. Prendre en compte les externalités négatives, et en particulier l’impact climatique de nos modes de production, constitue l’un des enjeux premiers du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, qui permettra de faire payer aux entreprises, pour des produits venus des pays extérieurs à l’Europe, le véritable prix du carbone.
Ce dispositif, que nous promouvons de longue date, figure en bonne place dans la proposition de la Commission européenne « Fit for 55 » [pour atteindre une baisse d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030] et dans nos priorités pour les travaux communs à venir. Il nous appartient de l’adopter au plus vite en Europe, en veillant à ce qu’il réponde à ses objectifs pour tout notre tissu industriel, notamment d’aval et exportateur, au-delà des secteurs pilotes.
Soyons également résolus à exiger la réciprocité. Inscrivons dans nos marchés publics la nécessité pour nos partenaires d’ouvrir en retour leurs marchés publics, et utilisons pleinement la logique de réciprocité que permettent le cadre européen et celui de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en matière de commande publique. Autre proposition : lorsqu’une situation abusive est avérée, utilisons les instruments de défense commerciale, comme nous l’avons fait dans l’acier, dans l’aluminium, et dans le siliciure de calcium. C’est ce que font, sans se poser de questions, nos partenaires et concurrents chinois ou américains.
Enfin, nous devons renforcer notre capacité d’action contre les pratiques déloyales. La Commission européenne a proposé un règlement contre les distorsions causées par les subventions étrangères. Ce texte est une clé pour la compétitivité de notre économie européenne. Il nous permet d’imposer des mesures réparatrices aux entreprises bénéficiant d’aides qui faussent la concurrence en créant des distorsions : prêts à taux d’intérêt nul, financements à perte, garanties illimitées, financements d’exportations non conformes…
Ce règlement mettrait fin à la possibilité pour des pays tiers d’utiliser nos règles à leur avantage et à notre détriment. Mettons ce point au cœur de l’agenda du Conseil sur la compétitivité et incitons le Parlement européen à s’en saisir sans attendre, pendant la présidence française de l’Union européenne !
A nous de recréer ensemble les conditions d’une Europe qui croit en son destin ! La philosophie économique de l’Europe n’est pas une doxa figée, elle doit évoluer pour servir nos idéaux : une Europe capable de protéger les Européens et de faire rayonner ses valeurs. Moins de naïveté, c’est plus d’Europe!

> Nous avons réuni avec un Comex [Comité exécutif] du Comité national de l'industrie dédié à l'emploi et la formation. Face aux tensions de recrutement dans l'industrie, nous mettons tout en œuvre pour faire de ce secteur une voie d'avenir, notamment aux yeux des jeunes.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> [Conférence jeunesse de l’UE] 2022, c'est l'année de la jeunesse et la priorité pour la présidence française de l’UE, pour une Europe plus verte et plus durable et surtout plus inclusive avec un service civique européen. Avoir l’audace de construire l’Europe, elle vous appartient ! C’est la vôtre.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> La France est de retour dans l’économie de l’innovation. Une réussite qui se mesure aussi au niveau européen: pour la première fois en 2021, l’Europe a dépassé la Chine en termes de création de licornes. La French Tech en est l’un des moteurs.

> Pour l'emploi, sa souveraineté, son avenir, la France fait le pari de l'innovation. Nous avons annoncé un plan de 2,3Mds€ pour les start-up industrielles et deeptech. Le numérique sera le moteur de la réindustrialisation de la France.

> Derrière les levées de fonds et les licornes, il y a des emplois créés partout en France. Aujourd'hui, le numérique est l’un des secteurs qui crée le plus d'emplois en France : 200 000 emplois seront créés dans les 3 prochaines années.

> La French tech est la relève de l’économie française. La « start-up nation » c’est aujourd'hui des femmes/des hommes de tout âge, qui créent de nouvelles entreprises partout en France, créent des emplois, de nouvelles industries et dynamisent nos territoires.

> Le principe global du DSA [Digital services act de l’UE], c’est de responsabiliser les grands réseaux sociaux et les grandes plateformes avec trois objectifs. Le premier, c’est de faire la transparence sur les modalités et politiques de modération. Aujourd’hui, nous ne savons pas combien il y a de modérateurs en langue française sur Facebook ou sur Twitter par exemple. En tout cas, nous n’avons aucun moyen de le vérifier. Nous ne savons pas comment leurs algorithmes fonctionnent et pourquoi ils mettent en avant telle information plutôt qu’une autre. Sur certaines plateformes, notamment celles qui peuvent rassembler plus plusieurs millions de Français, c’est une aberration.
Le deuxième point du DSA, c’est la possibilité de contraindre certaines plateformes et réseaux sociaux à des amendes extrêmement importantes s’ils ne mettent pas en place des systèmes de modération efficaces contre la haine en ligne, pour la protection des enfants, etc. Le régulateur pourra évaluer si les efforts mis en place permettent de limiter les impacts négatifs de ces dérives dans la vie quotidienne.
L’an dernier, la France a déréférencé la place de marché en ligne Wish car une part
importante – jusqu’à 90-95 % – des produits prélevés sur cette plateforme étaient non conformes pour certaines catégories de produits. Le troisième point concerne la protection des consommateurs, qui doivent pouvoir compter sur le régulateur pour les protéger de ce genre de pratiques.
Nous tablons sur une entrée en vigueur du DSA fin 2022, début 2023. Ce qui est exceptionnellement rapide pour une législation européenne. (…)
Nous ne visons pas une nationalité en particulier mais vraiment un certain type de grandes plateformes. Des acteurs européens sont concernés, notamment dans le e-commerce. Nous voulons maintenir la dynamique de négociation pour ne pas laisser le temps à certains lobbys et d’autres influences de peser sur les débats. On sait que dans l’UE, on peut rentrer dans des phases de négociations très longues. C’est pourquoi il faut accepter de ne pas tout résoudre avec le DSA et le DMA, il faut avoir une ambition raisonnable pour ne pas tomber dans la guerre de tranchées, comme c’est le cas avec certains textes, sur la table depuis plusieurs années et bloqués. Là, tout le monde a la volonté de conclure, il faut en profiter.
(…) Tout dépend de la taille des plateformes visées. Pour les réseaux de petite et de moyenne taille, le DSA sera mis en œuvre par des régulateurs nationaux (les équivalents européens du CSA). Pour les très grands réseaux sociaux, ceux qui posent le plus de problèmes, nous souhaitons que ce soit la Commission européenne qui soit le super régulateur. Face à eux, ils doivent trouver la puissance de feu suffisante, qui met en place un système uniforme sur tout le territoire européen pour mener des discussions qui pourraient être ardues. Ce point est encore en discussions.
Pour mettre en œuvre le DSA, nous souhaitons que la Commission européenne ait tous les pouvoirs pour vérifier sur pièce et sur place la mise en œuvre des obligations. Et si elle estime que les grands réseaux sociaux ne se conforment pas aux obligations, les amendes peuvent grimper à hauteur de 6 % du chiffre d’affaires de l’entreprise au niveau mondial. C’est extrêmement puissant puisqu’aujourd’hui, le principal texte qui s’applique aux acteurs numériques au sein de l’UE, c’est le RGPD, qui peut imposer des amendes allant jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires.

> Il faut réguler, protéger et faire en sorte que la valeur reste ici, que les emplois soient créés au sein de l’Europe et que les outils utilisés dans le monde entier soient d’inspiration européenne. Pour cela, nous voulons faire de l’Europe le premier continent en termes d’innovation technologique. Nous avons été caricaturés, notamment avec l’emploi des termes « start up nation », mais aujourd’hui, les résultats sont là. Le plus bel exemple, c’est Doctolib, sans qui nous n’aurions pas pu mener la campagne de vaccination de façon aussi efficace notamment.
Nous aimerions également avancer sur les moyens dont l’UE peut se doter pour faire émerger des nouveaux champions européens du numérique. Nous utilisons une majorité d’outils numériques anglosaxons ce qui pèse sur notre indépendance. C’est bien simple : sur les dix plus grandes entreprises mondiales, huit sont dans la tech, six ont moins de 25 ans et aucune n’est européenne.
La French Tech est un instrument dans le rayonnement de la France et nous montre que c’est possible d’aller encore plus loin et, pourquoi, pas de l’appliquer à l’échelle européenne. Il nous faut plus de Doctolib, plus de Blablacar, plus de Lydia dans le quotidien des Français. On souhaite que les grandes entreprises de demain soient françaises et européennes.

> [Régulation concernant les fake news] La transparence est la clé. En comprenant comment les systèmes fonctionnent, d’où viennent les informations, comment elles se propagent, alors on peut étudier le phénomène des fake news. Le DSA ne régule pas ce qui est licite ou illicite, mais les moyens mis en œuvre par les grandes entreprises du Web pour appliquer les lois des différents pays. Il doit y avoir une approche équilibrée entre liberté d’expression et régulation dans leurs modérations. Elles ne peuvent pas tout retirer sous prétexte de contrôle évidemment. Un nombre conséquent de modérateurs, des outils de modération efficaces et une transparence sur les algorithmes sont donc indispensables.
Le meilleur exemple existant est celui de la lutte contre les fraudes bancaires. La banque n’est pas responsable des virements frauduleux effectués par ses clients par l’intermédiaire de leurs comptes. En revanche, elle est responsable d’avoir des systèmes de détection des virements frauduleux qui sont efficaces à 95, 96, voire 97 %. Et si elle n’assure pas ce service-là, elle peut être sanctionnée par des amendes importantes. Le DSA, c’est exactement la même chose. Il ne dit pas « Facebook est responsable de telle ou telle fake news ou de tel ou tel contenu haineux en ligne » mais Facebook est responsable d’avoir un système efficace dont il peut adapter les modalités pour réguler ce qu’il relaie.

> L’ensemble de la population a besoin d’être éduquée, même si les mineurs sont évidemment particulièrement vulnérables sur ce genre de sujets. Dans le DSA, il y a d’ailleurs un dispositif renforcé pour la protection des plus jeunes.
Nous avons créé en France une procédure qui permet au CSA de forcer les sites pornographiques s’assurer qu’ils ne sont pas accessibles aux mineurs. Les mineurs sont des cibles privilégiées dans le monde virtuel. C’est un sujet qui nous tient à cœur et pour lequel on a mis en place notamment un plan d’actions pour toute la protection des mineurs en ligne avec le site Jeprotegemonenfant.gouv.fr et la campagne de communication lancée par Adrien Taquet, ainsi qu’une proposition de loi, en discussion actuellement, sur le renforcement du contrôle parental. Il apparaît important aujourd’hui de rendre obligatoire une proposition de contrôle parental lors de l’activation des appareils électroniques. Aujourd’hui, seul un parent sur quatre a le réflexe d’en installer un.

> L’essentiel de l’empreinte carbone du numérique, ce sont les appareils électroniques. Donc toutes les actions sur le « ne pas répondre à tous, etc » sont anecdotiques par rapport au regard du rythme de remplacement des téléphones portables, des ordinateurs portables et surtout des téléviseurs. Le vrai sujet central est donc le rythme de renouvellement. On a ainsi créé l’indice de réparabilité sur chaque appareil électronique. La loi visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique, votée il y a deux mois, comporte un chapitre sur les pièces détachées pour favoriser la réparation des terminaux. Et nous mettons aussi en place des conditionnalités environnementales sur les tarifs réduits d’électricité et les data centers. Nous avons une vraie volonté de pousser à l’allongement de vie des différents appareils. La question de l’obsolescence logicielle est aussi un sujet important, que nous portons au niveau européen.

> La crise sanitaire a eu un double effet. Plus de citoyens se sont convertis au numérique mais de l’autre côté, le fossé avec ceux qui ne sont pas montés à bord est de plus en plus grand. La question de la fracture numérique, c’est de continuer à inclure, à aider, à sensibiliser ceux qui n’utilisent pas les outils, ceux qui ne savent pas identifier les fake news, c’est la parentalité à l’heure des écrans, ce sont les données et la vie personnelle. Cette problématique touche donc une majorité de Français à des degrès divers.
Le budget de l’inclusion numérique en 2017 était de 600.000 euros par an, il a été porté à 250 millions d’euros annuels. Le chemin de la transition numérique est encore long et compliqué pour les Français qui ressentent un fort sentiment de dépossession. A nous de les accompagner.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> Le quoi qu'il en coûte à permis aux entreprises de se tenir debout. Et si on a été capable de faire le quoi qu'il en coûte, c'est parce que l'on a fait des réformes.

> [Covid19] On a toujours considéré que la plus forte contrainte serait de fermer les écoles.

> Quand vous faîtes la comparaison avec nos voisins européens, vous trouverez peu de pays où vous avez un tel engagement de l'état pour protéger leurs concitoyens d'une augmentation des prix de l'énergie.

> Il y a une espèce d'économie circulaire qui s'est installée entre Valérie Pécresse, Eric Zemmour et Marine Le Pen.

> [Mali] Lutter contre le terrorisme sur place c'est aussi protéger les Français chez nous, en France.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Il ne faut jamais accepter les violences en mettant des «mais». Ceux qui commettent des violences contre les élus n'aiment pas la démocratie.

> Sur la question de l'héritage il faut de l'efficacité et de la stabilité. Je suis favorable à encourager les donations du vivant et à ne pas augmenter les impôts.

> Beaucoup de choses ont été faites pour la ruralité dans ce quinquennat : maisons France services, augmentation de la couverture numérique, aides aux agriculteurs. Et nous devons continuer.

> Nous assumons parfaitement d'être en campagne. Les militants de la majorité présidentielle sont sur le terrain. Ce week-end ce sont 3000 tracts distribués, 80 000 affiches collées pour parler d'Europe.

> Il y a beaucoup d’ambiguïtés à droite, avec des fractures profondes et bien peu de constance dans les convictions.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19] Le passe vaccinal n'est pas un totem, c'est un outil pour lutter contre la Covid19. Et le plus tôt nous pourrons nous en débarrasser, le mieux ce sera ! Mais pour cela, continuons de nous vacciner, continuons de combattre l'épidémie.

> Si la droite et notamment Eric Ciotti donnent autant de leçons sur la sécurité, c'est surtout pour faire oublier leur bilan : 12500 postes de policiers et de gendarmes supprimés et les renseignements généraux démantelés. Ne leur en déplaise, c'est ça la réalité!

> Cette violence contre les élus est insupportable et inacceptable. Dedans il y a des gens qui ne respectent rien. Les députés de mon groupe ne céderont pas aux menaces.

 

Céline Calvez (députée)

> Avec l’augmentation de notre investissement dans l’éducation, nous avons aussi priorisé l’école primaire. Grâce au dédoublement des classes de CP et CE1, et ce dès septembre 2017, nous avons très concrètement changé la vie des élèves mais aussi celle des professeurs.

 

● MoDem
Géraldine Bannier (députée)
> [Education] Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer a rappelé les objectifs fondamentaux que sont lire, écrire, compter et respecter autrui. Il a dédoublé les classes de CP, CE1 en Rep et Rep+ ainsi que celles de grande section par la suite et a limité les effectifs de ces classes hors éducation prioritaire à 24. Les évaluations des élèves ont été renforcées en début de Cp, Ce1, 6ème. A été aussi engagé un travail pour mettre à disposition des professeurs des outils pédagogiques innovants et renforcer la formation initiale et continue, notamment sur le sujet de la laïcité. L’aide aux devoirs, les « vacances apprenantes », ont été mises en place pour mieux accompagner les élèves en continuité des cours. Enfin, une réforme du Bac, en corrélation avec l’outil Parcoursup, a vu le jour, afin de construire plus en amont un parcours d’orientation plus souple et adapté à chaque profil d’élève. 

> Je sais, par longue expérience, que les premiers élèves qu’un enseignement à distance fragilise, sont déjà les plus fragiles. Ceux qui n’étaient pas forcément équipés en matériel sont plus sujets à décrochage, ou n’ont pas à la maison les conditions de travail idéales. Donc bien sûr, l’école en présentiel, choix de La France, était un impératif. Bien sûr, il faut améliorer la simplicité des protocoles mis en place en situation de Covid19 car ça n’est pas simple pour les parents, les directeurs ou proviseurs des établissements. Mais, avoir les élèves devant soi, pouvoir échanger en direct, reste une priorité, car - et ce sont les élèves qui le disent- on ne peut passer sa journée derrière un écran. 

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
[Opinion: «La nouvelle conversation européenne et l’aparté des oppositions»]

Il n’y a aucun problème à ce que l’Europe soit au menu d’une élection nationale, ni même que les problèmes français s’invitent au Parlement européen. Comme le dit Alberto Alemano, « il est devenu impossible de discerner ce qui relève de l’Etat-nation et ce qui relève de l’Europe dans nos conversations politiques ». Mais d’où est alors venue la gêne des eurodéputés étrangers à l’écoute de certains collègues français devant le Président Macron à Strasbourg ?
C’est vrai que le mur entre le national et européen est déjà tombé. D’abord en termes de politiques publiques. Les plans de relance ? Financés en partie par l’Europe, en partie par les Etats. Le Pacte Vert ? Les objectifs sont fixés au niveau européen mais certains choix stratégiques restent dans le giron national. Les droits des femmes ? Oui, l’Europe doit fixer un minimum toujours plus ambitieux, mais les Etats sont invités à aller plus loin en s’inspirant de leurs voisins avec le Pacte Simone Veil.
Ensuite, les leaders européens sortent de plus en plus du jeu diplomatique pour entrer dans un débat politique transnational. Ils s’invitent par leurs propositions dans les débats nationaux. C’est ce que fait le Président de la République quand il déclare sur la scène nationale son intention de réformer Schengen. C’est ce que fait Viktor Orbán en organisant un sommet de la famille à Budapest où le pire du conservatisme européen publicise ses thèses sur le mariage et la démographie. Chacun défend ainsi des positions ancrées dans un climat et des convictions nationales mais qui appellent des réponses dans les autres pays et donc un débat européen.
Dénouement. La Conférence sur l’avenir de l’Europe est née de ce nouvel état de fait. On ne peut plus séparer les sujets et les sphères, alors débattons de tout sans tabou ! Qu’est-ce qui a déraillé à Strasbourg ? C’est que la conversation était impossible. Les discours de Jadot, d’Aubry et de Bardella n’appelaient à aucune réponse des autres Européens, ils n’étaient tournés que vers un destinataire : leurs électeurs nationaux.
Un peu comme si dans une pièce de théâtre, les protagonistes s’engagent dans l’intrigue mais qu’un des personnages se mettait à faire un aparté à destination seulement de quelques spectateurs. Divertissant, certes, mais est-ce que le dénouement de l’intrigue avance pour autant ?
Cette posture est d’autant plus surprenante que le même jour Mélenchon posait sa vision européenne dans un quotidien et que les Verts sont connus pour avoir un corpus idéologique transnational solide.
Pour être constructive, cette nouvelle conversation européenne exige donc deux choses : de l’envie de faire de l’Europe un autre moyen de changer son pays et de la cohérence entre ses votes à Strasbourg et ses postures dans son propre pays. A cet égard, le silence éclatant des socialistes et républicains français sur l’accord – inédit – de mi-mandat entre leurs familles politiques et Renew Europe, où siègent les macronistes, en dit long sur le chemin qu’il reste à parcourir.

 

Nathalie Loiseau
> Décidément, Zemmour a choisi de se mettre au service d’un pays. Malheureusement, pas le sien, pas la France mais la Russie de Vladimir Poutine. Il réussit le prodige d’être à la fois complètement à l’Ouest et complètement aligné à l’Est.

 > 300000 morts. Des millions de Syriens qui ont fui leur pays. Un tyran qui a vidé ses prisons des terroristes qu’elles contenaient et qui martyrise son peuple. Voilà qui Zemmour voudrait cesser de diaboliser. Écœurant. Et une fois encore aligné sur Poutine. La honte absolue.

> Être une puissance de l’Indo-Pacifique,c’est aussi être solidaire des Etats de la région frappés par des catastrophes naturelles. La France est au rendez-vous. Éruption volcanique aux îles Tonga. La France va envoyer dix tonnes de fret humanitaire.