Pour Bruno Le Maire, la situation de l’Union européenne et
de la France face à certaines tensions économiques n’est pas préoccupante à l’opposé
de ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis en particulier en matière d’inflation.
Selon lui les plans de relance européen et français ont été
calibrés pour ne pas provoquer une surchauffe de l’économie et la hausse
actuelle des prix touche essentiellement l’énergie, notamment les produits
pétroliers gaziers, et ne devrait être que conjoncturelle.
Quant à la dette, elle serait maîtrisée, toujours selon le
ministre de l’Economie.
Bien entendu, ajoute-t-il les défis existent mais peuvent
être relevés.
D’abord en continuant la politique menée par le gouvernement
d’Emmanuel Macron qui a privilégié l’activité et le plein emploi, celui-ci
étant atteignable dans un avenir proche selon Le Maire si l’on continue à
appliquer les recettes actuelles d’une baisse des impôts, des incitations au
travail et du soutien de l’activité tout en adaptant l’économie avec des
mesures contenues notamment dans le plan France 2030.
Quant aux salaires qui ne seraient pas à la hauteur requise
selon les syndicats, il a rappelé les mesures prises par l’Etat et estime que c’est
désormais au dialogue social de prendre le relais tout en reconnaissant que les
bas salaires dans certaines branches n’étaient pas à un niveau acceptable.
Quant au pouvoir d’achat, que beaucoup voient et que nombre
de candidats veulent être au centre de l’élection présidentielle, Bruno Le
Maire a rappelé tous les mesures prises avec, entre autres, la baisse des
impôts pour les particuliers, les aides aux ménages aux revenus les faibles
comme le «chèque inflation» de cent euros qui est en train de leur être envoyé.
Il est sûr que l’économie est un des secteurs où le
quinquennat d’Emmanuel Macron peut afficher nombre de réussites alors même qu’une
grave crise sanitaire a failli entraîner la France dans une crise tout aussi
massive en matière économique et sociale.
La croissance de 7% en 2021 et celle tournant autour de 4%
prévue pour cette année en est la preuve ainsi qu’un taux de chômage au plus
bas et des offres d’emploi au plus haut.
Sans oublier l’attractivité du pays pour les capitaux
étrangers, la France étant la destination européenne préférée de ceux-ci.
Reste que la France n’est pas seule au monde et son économie
s’inscrit dans la globalisation donc contingente de ce qui se passe ailleurs.
C’est sans doute là que les difficultés peuvent apparaître à
court terme avec quelques déséquilibres dus en partie à la reprise (comme, par
exemple, la pénurie de matières premières et de produits finis, les difficultés
de la chaine logistique en matière d’approvisionnement, l’inflation mondiale, la
hausse des taux d’intérêts, les menaces de guerre notamment en Ukraine).
A moyen et long terme, comme l’a rappelé Bruno Le Maire, c’est
à une adaptation rapide de la France et de l’Europe aux défis majeurs que l’on
doit s’attacher et s’atteler.
C’est, par exemple, une économie de plus en plus décarbonée,
de moins en moins prisonnière du pétrole, de plus en plus tournée vers les
nouvelles technologies et qui est capable de réindustrialiser, à la fois, en
relocalisant certaines activités et en créant d’autres.
La France et l’Europe ont les moyens d’y répondre mais, malheureusement
du fait que l’UE ne soit pas une puissance incontournable sur la scène
mondiale, elle reste à la merci d’événements qu’elle ne peut contrôler qu’ils
viennent des Etats-Unis, de Chine, de Russie voire d’ailleurs.
Il faut donc à un approfondissement de l’Union européenne
dans les années qui viennent pour se prémunir de ces risques subis qui sont une
continuelle menace sur sa prospérité présente et future (et bien sûr sa sécurité).
Dans le court terme, en tout cas et quelle soit la décision
d’Emmanuel Macron de se présenter ou non à l’élection présidentielle, c’est
bien la politique économique et sociale actuelle qui doit être poursuivie avec
le pragmatisme requis face aux impondérables qui peuvent surgir et avec tout ce
qui reste à faire et à consolider.
Pourquoi? Parce qu’elle marche et qu’en la matière c’est le
juge de paix incontournable.
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