Il semblerait donc qu’il est plus important, pour les médias d’information en continu et certains politiciens, du lieu où on dit que ce qu’on dit.
Ainsi, selon eux, ce n’est pas ce que le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer dit qui compte mais d’où il le dit.
Voilà donc une vision quelque peu réductrice de la politique et de son rôle.
Où est le problème si l’on parle de Paris ou de Saint-Tropez, de Rome ou d’Ibiza – où, en l’occurrence, se trouvait pour quatre jours Blanquer quand il a donné une interview au quotidien Le Parisien pour énumérer les mesures contre la covid19 à l’école?
Cela change-t-il le fond du message?
Cela influe-t-il sur la qualité des propos?
Si à ces trois questions la réponse est négative – et elle l’est – alors l’«Ibizagate» est une polémique ridicule qui ne rehausse pas le débat politique mais l’entraîne plutôt vers le fond.
Et quand on sait que cette information cruciale et capitale pour l’avenir de l’Humanité a été révélée par le site militant d’extrême-gauche, Médiapart, qui mène une guerre totaler contre la démocratie républicaine libérale, on en est encore plus convaincu.
Pour ceux qui s’étonneraient que ce soit la Gauche qui ait été la plus virulente contre Jean-Michel Blanquer, rappelons qu’un des électorats majeurs de celle-ci sont les enseignants et qu’elle soutient depuis toujours leurs syndicats qui, eux-mêmes, sont en train de mener une action politique contre le ministre de l’Education.
Des chercheurs ont montré d’ailleurs qu’en matière d’éducation, les programmes et les politiques de la Gauche sont des copiés-collés des revendications syndicales.
D’où, encore, cette constatation d’une polémique au caractère exclusivement politicien.
Et c’est bien dommage car le débat sur l’enseignement, la transmission du savoir et l’organisation de la formation du citoyen a besoin de se placer à un tout autre niveau.
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