Voici une sélection, ce 10 janvier 2022, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans
l’Union européenne et dans le monde.
► Union Européenne
♦ Renew Europe
(groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
> L'attaque du Capitole des États-Unis
il y a un an a été un jour sombre pour les États-Unis et un avertissement pour
les démocraties du monde entier. Il montrait les dangers du populisme, de la désinformation et de
la polarisation. Les institutions démocratiques et l'État de droit ne peuvent être
tenus pour acquis, ici en Europe ou à l'étranger.
> La covid19 signifie que les jeunes ont perdu des
opportunités d'éducation, de formation et d'emploi. Les confinements et les relations sociales entravées ont affecté
leur santé mentale. Nous devons nous concentrer sur les besoins des jeunes et les
mettre au premier plan de toutes les politiques de l'Union européenne.
RenewEurope appelle à:
- Investir dans les jeunes et leur donner de nouvelles
opportunités
- Mieux intégrer les jeunes sur le marché du travail
- Traiter les problèmes de santé mentale
- Écouter les jeunes et donner la parole aux jeunes
> Nous
accueillons le début de la présidence française du
Conseil avec de grands espoirs & de grandes attentes! Il est temps de
réinventer notre Union. Dans les mois à venir, nous serons des partenaires
forts afin de construire une Union compétitive, forte et verte.
Michal
Simecka (vice-président)
> La protection de l'ordre juridique de l'UE n'est pas seulement un test
important pour la présidente de la Commission européenne,
mais c'est également un test décisif pour les États membres afin de démontrer
leur volonté de défendre les principes de l'État de droit, les valeurs de
l'Union européenne et la démocratie dans l'Union européenne.
Guy Verhofstadt
> Je plaide à nouveau pour une enquête complète du
Parlement européen sur l'utilisation de Pegasus dans l'UE. Ceci est une grosse affaire: Les gouvernements qui espionnent l'opposition, les médias, les
ONG, les avocats, etc. sont une menace majeure pour la démocratie et contre
tout ce que l'UE défend !
> La brutalité de Poutine est
difficile à contrer, mais l'Occident détient une clé très importante… l'argent Nous devons l'utiliser ! «On ne peut qu'espérer qu'il y a encore suffisamment de
dirigeants dans le monde libre aujourd'hui qui sont prêts à faire passer les
principes avant le bacon.»
> [Kazakhstan] Tout ce qu'ils veulent,
c'est un pays qui travaille pour eux et non pour une élite autocratique
corrompue... Tout ce qu'ils obtiennent, ce sont des balles, des chars et une
force d'invasion russe Les dictatures n'offrent jamais un avenir et n'apprennent jamais
du passé !
> Un an de Brexit… La bureaucratie est en hausse, le commerce est en baisse, les
opportunités pour les jeunes du Royaume-Uni et de l'Union européenne sont
réduites. Aucun projet d'exploiter « les bénéfices »… car il n'y en a pas. Une nation dupée par quelques politiciens qui ne subiront jamais
les conséquences de leurs mensonges !
> L'UE doit forcer la transition
énergétique, ne pas faire en sorte que les États membres se sentent «verts»,
quoi qu'ils fassent. Le gaz vert et le nucléaire n'ont pas leur place ici, sauf avec
un œil sur les petits réacteurs nucléaires de prochaine génération ne
produisant presque aucun déchet. Impopulaire mais incontournable…
Klemen Grošelj
Nous appelons les autorités kazakhes à respecter le droit de manifester
pacifiquement et nous encourageons toutes les parties concernées à agir avec
responsabilité et à assurer un retour rapide à l'ordre. Le Kazakhstan est un
partenaire important de l'UE et doit respecter ses engagements internationaux
pour garantir les droits fondamentaux de ses citoyens, notamment la liberté de
réunion et la liberté d'expression. Nous suivons de près l'évolution de la
situation au Kazakhstan et nous espérons que les manifestations resteront non
violentes et éviteront toute incitation à la violence.
Róża Thun und
Hohenstein
Je demande depuis longtemps des
sanctions personnelles contre certains dirigeants du régime du Kazakhstan. L'UE
a signé l'accord de partenariat et de coopération renforcé, mais le SEAE n'a
pas exigé de manière cohérente le respect des droits de l'homme fondamentaux,
la libération des prisonniers politiques, l'arrêt des tortures dans les
prisons, ni l'introduction de pratiques démocratiques, le dialogue social, etc.
Nous devons maintenant faire tout notre possible pour mettre fin à l'effusion
de sang dans ce pays et protéger ceux qui y luttent pour la liberté et la
démocratie.
● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> En tant que FDP nous avons l'ambition de façonner,
d'oser plus de progrès, de renouveler la promesse de promotion dans notre pays. Nous avons un grand respect pour ceux qui ont déjà accompli
quelque chose. Mais nos cœurs appartiennent à ceux qui veulent encore accomplir
quelque chose. Nous voulons faire en sorte que l'origine du foyer parental ne
soit plus déterminante pour la place que vous occupez dans la vie, mais plutôt
le talent, l'assiduité et la volonté de prendre des risques.
> Il ne faut pas l'oublier : Alexis
Navalny est en détention depuis 358 jours.
> La mort de Trude Simonsohn hier
m'affecte. Survivante et témoin contemporain de l'Holocauste, elle a mené un
travail inlassable de mémoire. Son engagement en faveur de la réconciliation et de la tolérance
est l'œuvre de sa vie - on ne l'appréciera jamais assez.
♦ FDP
> L'assaut du Capitole à Washington il y a un an
aujourd'hui a fait une démonstration choquante de la vulnérabilité de la
démocratie et de la liberté partout dans le monde. Nous devons les défendre tous les jours.
● Belgique
♦ DéFI
François de Smet (président)
> (Covid19] Non, le covid19 n'épargne pas les enfants. Oui, le besoin de
leur vaccination est un vrai sujet. Pas seulement pour les adultes, mais pour
eux-mêmes.
> Je préférerai toujours une démocrate qui évolue et change
parfois d'avis à un xénophobe constant et intangible.
> Le naufrage de la droite républicaine française en un tweet de
Valérie Pécresse. Le drapeau européen est le symbole du dépassement des petits
nationalismes étriqués. Il est à sa juste place ici, à l’Arc de triomphe.
♦ Mouvement réformateur
Georges-Louis Bouchez (président)
> Notre volonté est de tracer un projet de
société clair et qui défend les classes moyennes et les classes populaires. Ces
personnes qui chaque jour œuvrent à faire ce qu’est notre Pays aujourd’hui, qui
malheureusement, ne sont pas assez récompensées.
> Le Mouvement Réformateur
demandera l’instauration d’une pension minimale différenciée entre les
personnes qui ont travaillé et les personnes qui n’ont pas travaillé.
> La dette que nous connaissons
aujourd’hui n’est pas acceptable. Des réformes devront se faire pour augmenter
le taux d’emploi, l’efficacité des politiques publiques mais aussi avoir des
politiques sociales qui soient plus justes et plus efficaces.
> Il faudra reprendre l’enseignement
dès le départ et se fixer un objectif très clair et très simple : tous les
enfants doivent savoir lire, écrire et compter à partir de la 3ème année
primaire.
Il faudra faire en sorte qu’il n’y ait plus d’écoles à deux vitesses, que tous
les enfants, quelle que soit leur origine sociale et leurs conditions
économiques puissent trouver une école de la réussite. Une école où l’on pousse
vers la réussite.
> Dans les prochains mois, nous
devrons aller plus loin dans les réformes du marché de l’emploi.
> Nous devons atteindre l’objectif
du gouvernement fédéral d’atteindre les 80% de taux d’emploi. Je dois vous
avouer mon impatience, parfois mes doutes (...). J’attends des propositions des
autres formations politiques (...) je n'ai entendu que des critiques.
> Il faudra miser sur une nouvelle
fiscalité, de la baisse d’impôts. Nous souhaitons la baisse d’impôts pour
relancer l’activité mais aussi une transformation de la fiscalité en
travaillant sur des idées novatrices comme par exemple la TVA sociale.
> Il est fondamental de
réindustrialiser l’Europe et la Belgique. Cette idée selon laquelle nous
pourrions vivre avec une économie de services est une idée révolue. Nous devons
retrouver de l’autonomie sur la production et des gisements d’emploi.
> Il serait inacceptable que notre
Pays s’engage durablement dans la dépendance aux énergies fossiles comme le
gaz,auprès de certains pays dont la fiabilité n’est certainement pas absolue.
On peut s’interroger sur la capacité à maintenir des prix raisonnables.
On peut s’interroger aussi sur l’atteinte que porte cette énergie aux enjeux
climatiques et environnementaux. C’est la raison pour laquelle cet enjeu est un
enjeu important pour la Belgique mais aussi un enjeu fondamental pour l’Union
Européenne.
> La crise du Covid19 a remis en
évidence une thématique fondamentale qui est celle de la liberté. Cette liberté
qui nous est chère, qui est l’ADN même du parti libéral. Une liberté trop
souvent remise en cause, pas uniquement lors de cette crise pandémique.
C’est la raison pour laquelle le MR, dans le cadre du débat institutionnel qui
s’engagera dans les prochaines semaines, réclamera un renforcement du titre 2
de notre Constitution, ce titre qui consacre les libertés et les droits
fondamentaux .
● Espagne
♦ Ciudadanos
Inés Arrimadas (présidente)
> Le gouvernement rejette la proposition de la
Commission européenne d'inclure le nucléaire dans l'énergie verte. Et il le fait sans même permettre un débat sérieux sur la
question ni promouvoir un plan de l'énergie qui propose des solutions à la
flambée des prix. Inacceptable.
> Alors qu'en Espagne le gouvernement
PSOE-Podemos commence l'année en augmentant les impôts des familles et des
entreprises, en Allemagne les libéraux promeuvent une baisse d'impôts de 30 000
millions pour tous les citoyens. C'est la différence entre le populisme et le libéralisme.
● Italie
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> [Covid19 et école] Nous devons éviter les hystéries et le
catastrophisme sur la communication du Covid19. Nous devons vivre avec le virus
encore des mois. La seule donnée que nous devons suivre attentivement est celle
des soins intensifs.
Les écoles doivent être laissées ouvertes : ceux qui ferment l'école à la
première difficulté et laissent tout le reste ouvert prouvent qu'ils ne se
soucient pas de l'avenir de nos enfants. Mais au contraire, ils considèrent
l'éducation comme un bien non primaire, une valeur sacrifiable.
Ça fait mal au cœur de penser à laisser tout ouvert pour
fermer les écoles. Gardons-les ouvertes et envoyons des équipes médicales
vacciner et contrôler la santé de nos enfants. Fermer l'école est la chose la
plus facile à faire, mais c'est un choix qui fait mal au cœur. Et qu'elle est
mal à court et à long terme.
> Je suis fier d'avoir changé le
destin du pays en 2021 en envoyant Conte du gouvernement et en provoquant
l'arrivée de Draghi. De la même manière je suis fier d'avoir contribué en 2015
au choix de Mattarella [Président de la république]. J'ai payé très cher ces
décisions mais tout le monde reconnaît que c'étaient les bons choix pour le
bien du pays. Je les referais aujourd'hui.
> Je ne partage pas l'idée que Draghi
soit arrivé à la présidence du Conseil à cause d'un échec politique. Draghi a
été le chef-d'œuvre d'une bataille politique qu'Italia Viva a été la première à
mener ouvertement. Une bataille qui se poursuivra en 2022. (…) Draghi n'est pas
arrivé poussé par l'opinion publique mais par un choix politique courageux. (…) La
primauté du politique va se réaffirmer, tout comme en 2021.
> A droite se trouvent les
souverainistes de Salvini et Meloni. A gauche, le Parti démocrate et il y a le
populisme du mouvement étoiles. Il est donc évident qu'il y a un espace central,
distinct et distant de cette droite et de cette gauche.
► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> [Covid19] Plus de 8,6 millions de Canadiens ont
déjà reçu leur dose de rappel. C’est un excellent début et je vous en remercie.
Si vous êtes admissible, mais n’avez pas encore pris rendez-vous, s’il vous
plaît, ajoutez cela à votre liste des choses à faire ce dimanche. On a assez de
doses.
De plus, on va avoir suffisamment de vaccins pour que vos enfants de 5 à 11 ans
puissent recevoir leur première et deuxième dose. Alors, lorsque vous prenez
rendez-vous pour votre dose de rappel, assurez-vous aussi d’en prendre un pour
faire vacciner vos enfants.
> [Covid19] Même si de nombreux
Canadiens sont retournés au travail et que plus d’un million d’emplois ont été
récupérés, on sait qu’il reste beaucoup à faire, surtout face à la vague
actuelle de covid19. On continue donc de soutenir les travailleurs, familles et
entreprises du pays.
Si vous êtes propriétaire d’entreprise, des subventions salariales et pour le
loyer pourraient vous aider. Et si vous êtes un travailleur ou un parent qui a
besoin d’un soutien au revenu, vous pourriez avoir accès à des programmes et
prestations.
> La loi de notre gouvernement
interdisant la thérapie de conversion au Canada est entrée en vigueur. Il est
maintenant illégal de promouvoir ou publiciser cette pratique haineuse et
néfaste, d’en profiter ou d’y soumettre quelqu’un. Les droits des LGBTQ2 sont
des droits humains.
> On a conclu des ententes de
principe historiques pour indemniser les familles des Premières Nations lésées
par le sous-financement discriminatoire et réformer les Services à l’enfance et
à la famille et le principe de Jordan afin qu’aucun enfant ne soit victime de
discrimination.
Ensemble, on va conclure des accords de règlement définitifs qui permettront de
réduire le nombre d'enfants des Premières Nations pris en charge, de les garder
en contact avec leur famille, leur communauté et leur culture et de leur offrir
les services nécessaires en temps voulu.
Ce travail se fera dans le but de parvenir à un règlement le plus rapidement
possible pour les familles.
> Notre pays doit sa force à sa
population et à sa diversité. Aujourd’hui, en ce 75e anniversaire de la Loi sur
la citoyenneté canadienne, laquelle a permis d’établir qui était un citoyen
canadien et qui pouvait le devenir, on ne doit ni oublier ce fait ni le tenir
pour acquis.
Cette année 2021, le Canada a accueilli plus de 400 000 nouveaux arrivants, le
plus grand nombre jamais accueilli en une seule année. Et, comme le font leurs
prédécesseurs depuis des générations, ils aideront à façonner notre identité et
à renforcer notre société, culture et économie.
Aidons-les à se sentir chez eux et continuons à bâtir un pays plus diversifié
et inclusif. En cet anniversaire important, réfléchissons aux libertés dont
nous jouissons et aux valeurs que nous partageons et célébrons ce que cela signifie
d’être Canadien.
● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Discours à l’occasion de l’anniversaire de la tentative de coup d’Etat
le 6 janvier 2021]
Disons l'évidence: il y a un an aujourd'hui, dans ce lieu sacré [du Capitole],
la démocratie a été attaquée. Simplement attaquée. La volonté du peuple était
attaquée. La Constitution, notre constitution, faisait face à la plus grave des
menaces.
En infériorité numérique face à une attaque brutale, la police du Capitole, le
département de la police métropolitaine de Washington, la Garde nationale et
d'autres courageux responsables de l'application des lois ont sauvé l'état de
droit. Notre démocratie a tenu. Nous, le peuple, avons enduré. Nous, le peuple,
avons prévalu.
Pour la première fois de notre histoire, un président ne venait pas de perdre
seulement une élection; il a essayé d'empêcher le transfert pacifique du
pouvoir alors qu'une foule violente pénétrait dans le Capitole. Mais ils ont
échoué. Ils ont échoué.
Et en ce jour de commémoration, nous devons nous assurer qu'une telle attaque
ne se reproduise plus jamais. Je vous parle aujourd'hui depuis le Statuary Hall
du Capitole des États-Unis. C'est là que la Chambre des représentants s'est
réunie pendant 50 ans au cours des décennies qui ont précédé la Guerre de
sécession.
C'est à cet étage qu'un jeune membre du Congrès de l'Illinois, Abraham Lincoln,
était assis au bureau 191. Au-dessus de lui - au-dessus de nous - au-dessus de
cette porte menant à la rotonde se trouve une sculpture représentant Clio, la
muse de l'histoire. Dans ses mains, un livre ouvert dans lequel elle enregistre
les événements qui se déroulent dans cette salle ci-dessous. Clio veillait sur
cette salle il y a un an aujourd'hui, comme elle le fait depuis plus de 200 ans.
Elle a enregistré ce qui s'est passé. La vraie Histoire. Les vrais faits. La
vraie vérité. Les faits et la vérité que vous et moi et le monde entier avons
vus de nos propres yeux.
La Bible nous dit que «Nous connaîtrons la vérité et la vérité nous rendra
libres.» Nous connaîtrons la vérité. Eh bien, voici la vérité de Dieu sur le 6
janvier 2021. Fermez tes yeux. Revenez à ce jour-là. Que voyez-vous? Les
émeutiers se déchaînent. Agitant, pour la première fois à l'intérieur de ce
Capitole, le drapeau confédéré qui symbolise la cause de la destruction de
l'Amérique. Pour nous déchirer. Même pendant la guerre civile, cela ne s'est
jamais produit. Mais c'est arrivé ici en 2021. Que voyez-vous d'autre ? La
foule brise les fenêtres, défonce les portes, viole le Capitole. Des drapeaux
américains sur des poteaux servant d'armes, de lances. Des extincteurs sont
lancés sur la tête des policiers. Une foule qui professe son amour pour les
forces de l'ordre a agressé ces policiers. Les a traînés, aspergés, piétinés. Plus
de 140 policiers ont été blessés. Nous avons tous entendu les policiers qui
étaient là ce jour-là témoigner de ce qui s'est passé. Un officier l'a qualifié
de «bataille médiévale» et a dit qu'il avait plus peur ce jour-là que quand il
faisait la guerre en Irak. Ils ont demandé à plusieurs reprises depuis ce jour,
comment quelqu'un, qui que ce soit, ose-t-il diminuer, rabaisser ou nier
l'enfer qu'ils ont subi?
Nous avons vu de nos propres yeux. Des émeutiers ont menacé ces halls, menaçant
la vie de la présidente de la Chambre des représentants [Nancy Pelosi],
érigeant littéralement des potences pour pendre le vice-président des
États-Unis d'Amérique [Mike Pence].
Mais qu'est-ce qu'on n'a pas vu ? Nous n'avons pas vu un ancien président qui
vient de rallier la foule pour attaquer le Capitole, assis dans la salle à
manger privée du bureau ovale de la Maison Blanche en train de tout regarder à
la télévision et de ne rien faire pendant des heures.
La police a été agressée. Des vies ont été en danger. Le Capitole de la nation
était en état de siège. Ce n'était pas un groupe de touristes. C'était une
insurrection armée. Ils ne cherchaient pas à défendre la volonté du peuple ;
ils cherchaient à nier la volonté du peuple. Ils ne cherchaient pas à maintenir
des élections libres et équitables. Ils cherchaient à en renverser une. Ils ne
cherchaient pas à sauver la cause de l'Amérique. Ils cherchaient à renverser la
Constitution.
Il ne s'agit pas de ressasser le passé. Il s'agit de s'assurer que le passé
n'est pas enterré. C'est la seule façon d'avancer. C'est ce que font les
grandes nations. Ils n'enterrent pas la vérité ; ils y font face. Cela
ressemble à une hyperbole, mais c'est votre vérité. Ils y font face.
Nous sommes une grande nation. Mes compatriotes américains, dans la vie il y a
la vérité et tragiquement il y a les mensonges. Des mensonges conçus et
propagés pour le profit et le pouvoir. Nous devons être absolument clairs sur
ce qui est vrai et ce qui est un mensonge. Et voici la vérité : l'ancien
président des États-Unis d'Amérique a créé et répandu une toile de mensonges
sur les élections de 2020.
Il l'a fait parce qu'il valorise le pouvoir sur les principes, parce qu'il
considère son propre intérêt comme plus important que l'intérêt de son pays,
que l'intérêt de l'Amérique. Et parce que son ego meurtri compte plus pour lui
que notre démocratie ou notre Constitution. Il ne peut pas accepter qu'il ait
perdu même si c'est ce que 93 sénateurs américains, son propre procureur
général, son propre vice-président, les gouverneurs et les représentants
officiels dans chaque État où une bataille politique a eu lieu ont tous dit :
il a perdu.
C'est ce que 81 millions d'entre vous ont fait en votant pour une nouvelle voie
à suivre. Il a fait ce qu'aucun président dans l'histoire américaine, dans
l'histoire de ce pays, n'a jamais fait. Il a refusé d'accepter les résultats
d'une élection et la volonté du peuple américain.
Alors que certains hommes et femmes courageux du Parti républicain s'opposent à
lui, essayant de défendre le principe de ce parti, trop d'autres transforment
ce parti en quelque chose d'autre. Ils semblent ne plus vouloir être le parti
de Lincoln, Eisenhower, Reagan, les Bush.
Eh bien, quels que soient mes autres désaccords avec les républicains qui soutiennent
la primauté du droit, et non la primauté d'un seul homme, je chercherai
toujours à travailler avec eux. Pour trouver des solutions partagées lorsque
cela est possible. Parce que lorsque nous avons une croyance partagée en la
démocratie, alors tout est possible. N'importe quoi.
Donc à ce moment-là, nous devons décider : quel genre de nation allons-nous
être ? Allons-nous être une nation qui accepte la violence politique comme
norme? Allons-nous être une nation où nous permettrons aux responsables électoraux
partisans de renverser la volonté légalement exprimée du peuple? Serons-nous
une nation qui ne vit pas à la lumière de la vérité mais à l'ombre des
mensonges? Nous ne pouvons pas nous permettre d'être ce genre de nation.
La voie à suivre est de reconnaître la vérité. Pour en vivre. Le «grand
mensonge» raconté par l'ancien président, et de nombreux républicains qui
craignent sa colère, est que l'insurrection dans ce pays a en fait eu lieu le
jour des élections, le 3 novembre 2020. Pensez-y. C'est ce que vous pensiez?
C'est ce que vous pensiez en votant ce jour-là? Participer à une insurrection?
C'est ce que vous pensiez faire? Ou pensiez-vous que vous accomplissiez votre
devoir le plus élevé en tant que citoyen et que vous votiez?
Les partisans de l’ancien président tentent de réécrire l'Histoire. Ils veulent
que le jour des élections soit le jour de l'insurrection et des émeutes qui ont
eu lieu ici le 6 janvier comme une véritable expression de la volonté du
peuple. Pouvez-vous penser à une façon plus tordue de regarder ce pays, de
regarder l'Amérique? Je ne peux pas.
Voici la vérité. L'élection de 2020 a été la plus grande démonstration de
démocratie dans l'histoire de ce pays. Vous êtes plus nombreux à avoir voté à
cette élection que vous n'avez jamais été dans toute l'histoire américaine.
Plus de 150 millions d'Américains se sont rendus aux urnes et ont voté ce
jour-là, lors d'une pandémie, certains au péril de leur vie. Et ils devraient
être applaudis, pas attaqués.
À l'heure actuelle, État après État, de nouvelles lois sont rédigées non pas
pour protéger le vote, mais pour le nier. Pas seulement pour supprimer le vote,
mais pour le renverser. Non pas pour renforcer et protéger notre démocratie,
mais parce que l'ancien président a perdu au lieu de regarder les résultats des
élections en 2020 et de dire qu'ils ont besoin de nouvelles idées ou de
meilleures idées pour gagner plus de voix, l'ancien président et ses partisans
ont décidé que la seule façon pour eux de gagner est de supprimer votre vote et
de renverser nos élections. C'est faux. C'est antidémocratique. Et franchement,
c'est anti-américain.
Le deuxième «grand mensonge» raconté par les partisans de l'ancien président et
qui aboutit aux élections de 2020 ne peut être accepté. La vérité est qu'aucune
élection, aucune élection dans l'histoire américaine n'a été examinée de plus
près ou comptée avec plus de soin. Chaque contestation judiciaire mettant en
cause les résultats dans chaque tribunal de ce pays qui aurait pu être
intentée, a été présentée et a été rejetée. Souvent rejeté par les juges nommés
par les républicains, y compris les juges nommés par l'ancien président
lui-même. Des tribunaux d'État à la Cour suprême des États-Unis. Les
recomptages ont été effectués état après état.
La Géorgie a compté les résultats trois fois avec un recomptage à la main. De
faux audits partisans ont été entrepris bien après les élections dans plusieurs
États. Aucun ne change les résultats. Dans certains d'entre eux, l'ironie est
que la marge de victoire a en fait légèrement augmenté.
Parlons donc clairement de ce qui s'est passé en 2020. Avant même le premier
scrutin, l'ancien président semait préventivement le doute sur les résultats
des élections. Il a construit son mensonge au fil des mois. Ce n'était pas basé
sur les faits. Il cherchait juste une excuse, un prétexte pour cacher la
vérité. Ce n'est pas qu'un ancien président. C'est un ancien président défait.
Battu par une marge de plus de 7 millions de vos votes. Dans une élection
complète, libre et équitable. Il n'y a tout simplement aucune preuve que les
résultats des élections sont inexacts. En fait, dans chaque lieu où des preuves
devaient être produites, un serment de dire la vérité devait être prêté,
l'ancien président n'a pas réussi à plaider sa cause. Pensez juste à ceci :
l'ancien président et ses partisans n'ont jamais été en mesure d'expliquer
comment ils l'acceptent comme étant exacts d'autres résultats des élections qui
ont eu lieu le 3 novembre. Élections du gouverneur, du Sénat des États-Unis, de
la Chambre des représentants, élections au cours desquelles ils comblent
l'écart à la Chambre.
Ils n'ont rien contesté de tout cela. Le nom du président était le premier sur
le bulletin de vote. Ensuite, venait la ligne. Gouverneur puis celle des sénateurs
puis celle des représentants et, d'une manière ou d'une autre, tous les
résultats sont exacts sur le même bulletin de vote. Et pour eux, seule le vote
pour la présidentielle était faux. Sur le même bulletin, le même jour, déposé
par les mêmes électeurs. La seule différence: l'ancien président n'a pas perdu
ces scrutins. Il a juste perdu celui où il était candidat.
Enfin, le troisième grand mensonge raconté par un ancien président et ses
partisans est que la foule qui a cherché à imposer sa volonté par la violence
sont les vrais patriotes de la nation. Est-ce ce que vous pensiez lorsque vous
regardiez la foule saccageant le Capitole, détruisant des biens, déféquant
littéralement dans les couloirs, fouillant dans les bureaux des sénateurs et
des représentants, traquant les membres du Congrès. Patriotes? Pas à mon avis.
Pour moi, les vrais patriotes sont les plus de 150 millions d’Américains qui
ont exprimé pacifiquement leur vote dans les urnes, le personnel électoral qui
a protégé l'intégrité du vote et les héros qui ont défendu ce Capitole.
Vous ne pouvez pas aimer votre pays uniquement lorsque vous gagnez, vous ne
pouvez pas obéir à la loi uniquement lorsque cela vous convient. Vous ne pouvez
pas être patriote lorsque vous embrassez et autorisez les mensonges.
Ceux qui ont pris d'assaut ce Capitole et ceux qui les ont incité et les ont
appelés à le faire, ont tenu un poignard sur la gorge de l'Amérique et de la
démocratie américaine. Ils ne sont pas venus ici par patriotisme ou par
principe. Ils sont venus ici en colère. Pas au service de l'Amérique, plutôt au
service d'un seul homme. Ceux qui ont incité la foule, les vrais comploteurs
qui voulaient désespérément nier la certification de cette élection, à défier
la volonté des électeurs. Leur complot a été déjoué.
La réunion du Congrès, les démocrates, les républicains sont restés. Les
sénateurs, les représentants du peuple, ont terminé leur travail exigé par la
Constitution. Ils ont honoré leur serment contre tous les ennemis, étrangers et
nationaux.
Désormais, c'est à nous tous, nous, le peuple, de défendre la primauté du
droit, de préserver la flamme de la démocratie, de garder vivante la promesse
de l'Amérique.
La promesse est en danger, ciblée par les forces qui valorisent la force brute
plutôt que le caractère sacré de la démocratie, la peur plutôt que l'espoir, le
gain personnel plutôt que le bien public.
Ne vous y trompez pas, nous vivons à un tournant de l'Histoire, tant dans notre
pays qu'à l'étranger. Nous sommes à nouveau engagés dans une lutte entre la
démocratie et l'autocratie, entre les aspirations du plus grand nombre et la
cupidité de quelques-uns, entre le droit du peuple à l'autodétermination et
l'autocratie égoïste.
Chine, Russie et d’autres parient que les jours de la démocratie sont comptés.
En fait, ils m'ont dit que la démocratie est trop lente, trop embourbée par la
division pour réussir dans le monde compliqué d'aujourd'hui qui évolue
rapidement. Et ils parient que l'Amérique deviendra plus comme eux et moins
comme ce que nous sommes aujourd’hui. Ils parient que l'Amérique est un endroit
pour un autocrate, un dictateur, un homme fort. Je n'y crois pas. Ce n'est pas
ce que nous sommes. Ce n'est pas ce que nous avons été, jamais. Et ce n'est pas
ce que nous devrions être, jamais.
Nos pères fondateurs, aussi imparfaits qu'ils aient été, ont mis en route une
expérience qui a changé le monde. Ils ont littéralement changé le monde. Ici en
Amérique, le peuple serait au pouvoir. Le pouvoir serait transféré
pacifiquement, jamais à la pointe de la lance ou du canon d'un fusil. Ils se
sont engagés à mettre sur papier, non pas une idée qu'ils ne pourraient pas
respecter, mais une idée qui ne pourrait pas être contrainte.
Oui, en Amérique, tous les gens sont créés égaux et rejettent l'idée que si
vous réussissez, j'échoue. Si vous avancez, je prends du retard. Si je vous
fais tomber, je me relève d'une manière ou d'une autre. L'ancien président ment
sur cette élection et la foule qui a attaqué ce Capitole ne pourrait pas être
plus éloignée des valeurs américaines fondamentales. Ils veulent le pouvoir ou
ils ruineront, ruineront ce pour quoi notre pays s'est battu à Lexington et
Concord, à Gettysburg et Omaha Beach, à Seneca Falls, à Selma, Alabama. Pour
quoi nous battions-nous? Le droit de vote, le droit de se gouverner. Le droit
de déterminer notre propre destin. Avec les droits viennent les
responsabilités, la responsabilité de se considérer comme des voisins.
Peut-être que nous ne sommes pas d'accord avec ce voisin, mais ce n'est pas un
adversaire. La responsabilité d'accepter la défaite, puis de revenir dans
l'arène et de réessayer la prochaine fois pour défendre votre cause. La
responsabilité de voir que l'Amérique est une idée, et une idée qui nécessite
une gestion vigilante.
Alors que nous sommes ici aujourd'hui, un an après le 6 janvier 2021, les
mensonges qui ont conduit à la colère et à la folie que nous avons vus dans cet
endroit, ils n'ont pas diminué. Nous devons donc être fermes, déterminés et
inflexibles dans notre défense du droit de voter, de faire compter ce vote.
Certains d'entre nous ont fait le sacrifice ultime dans cet effort sacré. Jill
et moi avons pleuré des policiers dans cette rotonde du Capitole non pas une
mais deux fois à la suite du 6 janvier. Une fois pour honorer l'officier Brian
Sicknick, qui a perdu la vie le lendemain de l'attaque et une deuxième fois
pour honorer l'officier Billy Evans, qui a également perdu la vie en défendant
ce Capitole. Pensez aux autres qui ont perdu la vie et à tous ceux qui vivent
avec le traumatisme de cette journée comme ceux qui défendent ce Capitole, les
membres du Congrès des deux partis et leur personnel, les journalistes, les
employés de la cafétéria, les gardiens et leurs familles. Ne vous y trompez
pas, la douleur et les cicatrices de ce jour étaient profondes. Je l'ai dit
plusieurs fois, et ce ne peut pas être plus vrai ou réel, quand on pense aux
événements du 6 janvier.
Nous sommes dans une bataille pour l'âme de l'Amérique. Une bataille mais par
la grâce de Dieu, la bonté et la grandeur de cette nation, nous la gagnerons.
Je sais à quel point la démocratie est difficile, mais je suis parfaitement
clair sur les menaces auxquelles l'Amérique est confrontée. Je sais aussi que
nos jours les plus sombres peuvent conduire à la lumière et à l'espoir.
La mort et la destruction, la vice-présidente [Kamala Harris] a fait référence
au fait que Pearl Harbor nous a permis de triompher des forces du fascisme. De
la brutalité du Bloody Sunday, sur le pont Edmund Pettus, est née une législation
historique sur le droit de vote. Alors maintenant intensifions le combat et
écrivons le prochain chapitre de l'histoire américaine. Car le 6 janvier ne
marque pas la fin de la démocratie mais le début d'une renaissance de la
liberté et de l’équité.
Je n'ai pas cherché cette confrontation menée dans cette capitale il y a un an.
Mais je ne le refuserai pas non plus. Je défendrai cette nation, je ne
permettrai à personne de mettre un poignard sur la gorge de la démocratie. Nous
veillerons à ce que la volonté du peuple soit entendue, que la bataille
l'emporte, pas la violence, que l'autorité de cette nation soit toujours
transférée pacifiquement. Je crois que le pouvoir et le but de la présidence
est d'unir cette nation. Ne pas la diviser, pour nous élever, ne pas nous
déchirer. Il s'agit de nous, pas de moi.
Au cœur de l'Amérique brûle une flamme allumée il y a près de 250 ans de
liberté, de liberté et d'égalité. Ce n'est pas une terre de rois, de dictateurs
ou d'autocrates. Nous sommes une nation de lois, d'ordre, pas de chaos, de
paix, pas de violence. Ici en Amérique, c'est le peuple qui par le vote et sa
volonté l'emporte. Alors souvenons-nous ensemble. Nous sommes une nation, sous
Dieu, indivisible, aujourd'hui, demain et pour toujours, soyons à notre
meilleur. Nous sommes les États-Unis d'Amérique. Que Dieu vous bénisse tous.
Dieu protège nos troupes, et que Dieu bénisse ceux qui veillent sur la
démocratie.
> Le taux de chômage du pays est tombé
à 3,9%. Il s'agit de la plus forte baisse d'un an du chômage dans
l'histoire des États-Unis.
- Record en création d'emplois.
- Record de la baisse du chômage baisse
- Record de l’augmentation de la population active.
Le plan économique fonctionne – et il remet l'Amérique au travail.
Nous avons créé 6,4 millions d'emplois l'an dernier. C'est le plus grand nombre d'emplois au cours d'une année civile
par n'importe quel président de l'histoire. Comment? Le plan de sauvetage américain a dynamisé une économie qui
fonctionne à nouveau – et 200 millions de vaccinations ont permis aux
Américains de sortir de chez eux et de retourner au travail.
> [Covid19] Les pilules antivirales de
Pfizer ont le potentiel de modifier considérablement l'impact du covid19 sur ce
pays et sa population. C'est pourquoi hier, j'ai doublé notre commande à 20 millions de
cures.
> [Covid19] Omicron est une variant
très transmissible - très différent de tout ce que nous avons vu auparavant. Mais vous pouvez vous protéger. Vaccinez-vous. Soyez boosté. Portez un masque en public.
> Nous sommes confrontés à un point
d'inflexion avec le changement climatique et devons agir. C'est pourquoi j'ai mis les États-Unis sur la bonne voie pour
atteindre zéro émission nette d'ici 2050. La loi sur les infrastructures nous aidera à y parvenir en modernisant
notre infrastructure électrique et en déployant une technologie énergétique de
pointe.
> Dans trop d'industries, une poignée
d'entreprises géantes dominent le marché.
L'industrie de la viande est un exemple classique. Aujourd'hui, j'ai rencontré des agriculteurs et des éleveurs
indépendants pour discuter de la façon dont nous travaillons pour uniformiser
les règles du jeu pour eux, tout en réduisant les prix pour les familles
américaines.
Kamala Harris
(vice-présidente des Etats-Unis)
> Discours à l’occasion de l’anniversaire de la tentative de coup
d’Etat le 6 janvier 2021]
Certaines dates résonnent à travers l'histoire, y compris
des dates qui rappellent instantanément à tous ceux qui les ont vécues - où ils
étaient et ce qu'ils faisaient lorsque notre démocratie a été attaquée. Des
dates qui occupent non seulement une place sur nos calendriers, mais une place
dans notre mémoire collective.
7 décembre 1941. 11 septembre 2001. Et 6 janvier 2021. Ce jour-là, j'étais non
seulement vice-président élu, j'étais aussi sénateur des États-Unis. Et j'étais
ici au Capitole ce matin-là, lors d'une audience confidentielle avec d'autres
membres de la commission sénatoriale du renseignement.
Quelques heures plus tard, les portes du Capitole ont été brisées. J'étais
parti. Mais mes pensées se sont immédiatement tournées non seulement vers mes
collègues, mais vers mes collaborateurs, qui avaient été contraints de se
réfugier dans notre bureau, transformant les classeurs en barricades.
Ce que visaient les extrémistes qui parcouraient ces salles, ce n'était pas
seulement la vie des dirigeants élus. Ce qu'ils cherchaient à dégrader et à
détruire n'était pas seulement un bâtiment, aussi sacré soit-il. Ce qu'ils
attaquaient, c'étaient les institutions, les valeurs, les idéaux pour lesquels
des générations d'Américains ont défilé, organisé des piquets de grève et versé
du sang pour les établir et les défendre.
Le 6 janvier, nous avons tous vu à quoi ressemblerait notre nation si les
forces qui cherchent à démanteler notre démocratie réussissent. L'anarchie, la
violence, le chaos. Ce qui était en jeu alors, et maintenant, c'est le droit à
ce que notre avenir soit décidé comme le prescrit la Constitution : par nous,
le peuple — tout le peuple. Nous ne pouvons pas laisser notre avenir être
décidé par ceux qui sont déterminés à faire taire nos voix, à renverser nos
votes et à colporter des mensonges et de la désinformation; par une faction radicale
qui a peut-être récemment réapparue mais dont les racines sont anciennes et
profondes.
Quand je rencontre des jeunes, ils m'interrogent souvent sur l'état de notre
démocratie depuis ce 6 janvier. Et ce que je leur dis, c'est que le 6 janvier
reflète la double nature de la démocratie, sa fragilité et sa force. Vous
voyez, la force de la démocratie est la primauté du droit. La force de la
démocratie réside dans le principe selon lequel tout le monde doit être traité
sur un pied d'égalité, que les élections doivent être libres et équitables, que
la corruption ne doit pas être abandonnée. La force de la démocratie, c'est
qu'elle donne du pouvoir au peuple. Et la fragilité de la démocratie est la
suivante : si nous ne sommes pas vigilants, si nous ne la défendons pas, la
démocratie ne tiendra tout simplement pas; elle vacillera et échouera.
L'agression violente qui a eu lieu ici, le fait même de nous être rapprochés
d'une élection annulée — cela reflète la fragilité de la démocratie.
Pourtant, la détermination que j'ai vue chez nos dirigeants élus lorsque je
suis retourné dans la salle du Sénat ce soir-là – leur détermination de ne pas
céder mais de certifier l'élection ; leur loyauté non pas envers un parti
ou une personne mais envers la Constitution des États-Unis – cela reflète sa
force. Et il en va de même, bien sûr, de l'héroïsme de la police du Capitole,
du département de la police métropolitaine de Washington, de la garde nationale
et des autres agents des forces de l'ordre qui ont répondu à l'appel ce
jour-là, y compris ceux qui ont succombé plus tard à des blessures, à la fois
visibles et invisibles.
Nos pensées vont à toutes les familles qui ont perdu un être cher. Vous savez,
je me demande, comment se souviendra-t-on du 6 janvier dans les années à venir?
Sera-t-il rappelé comme un moment qui a accéléré le démantèlement de la plus
ancienne et la plus grande démocratie du monde ou comme un moment où nous avons
décidé de sécuriser et de renforcer notre démocratie pour les générations à
venir?
L'esprit américain est mis à l'épreuve. La réponse à la question de savoir si
nous répondrons à ce test réside là où il a toujours résidé dans notre pays –
avec vous, le peuple. Et le travail à venir ne sera pas facile. Ici, dans ce
même bâtiment, une décision sera prise quant à savoir si nous respectons le
droit de vote et assurons des élections libres et équitables. Soyons
clairs : nous devons adopter les projets de loi sur le droit de vote qui
sont actuellement devant le Sénat, et le peuple américain doit également faire
quelque chose de plus.
Nous ne pouvons pas rester sur la touche. Nous devons nous
unir pour défendre notre démocratie afin de former une union plus parfaite,
établir la justice, assurer la tranquillité domestique, pourvoir à la défense
commune, promouvoir le bien-être général et assurer les bénédictions de la
liberté pour nous-mêmes et pour notre prospérité et notre postérité. C'est le
préambule de la Constitution que le président Biden et moi avons juré de
respecter et de défendre. Et c'est la promesse durable des États-Unis
d'Amérique.
Antony Blinken
(secrétaire d’Etat)
> il y a deux voies sur l'Ukraine : une voie de
dialogue et de diplomatie pour résoudre nos différends et éviter la
confrontation, et une voie de confrontation et de conséquences massives pour la
Russie si elle renouvelle son agression.
> Je réaffirme notre forte préférence
pour une résolution diplomatique sur l'Ukraine et souligne notre volonté
d'imposer des conséquences graves et massives, en coordination avec nos alliés
et partenaires européens, si la Russie renouvelait son agression.
> [Ukraine] La diplomatie est le seul
moyen responsable de résoudre cette crise.
Nous nous engageons à un dialogue réciproque significatif avec la
Russie et à la consultation et à la coordination avec nos alliés et partenaires. Nous préférons la diplomatie, mais nous sommes prêts à répondre à
une nouvelle agression russe contre l'Ukraine.
♦ Parti démocrate
Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)
> Le 6 janvier n'était pas seulement une attaque
contre le Capitole des États-Unis, c'était une attaque contre la démocratie
elle-même. Alors que nous célébrons un an depuis ce jour sombre, nous ne
devons permettre à personne de réécrire l'histoire ou de blanchir la gravité de
ce qui s'est passé. Nous nous souviendrons toujours et veillerons à ce que cela ne se
reproduise plus.
> Le rapport sur l'emploi montre que le plan pour l’économie Reconstruire
en mieux de Joe Biden fonctionne. Sous la direction des démocrates, l'Amérique se remet au travail
- avec la plus forte baisse du chômage de l'histoire à 3,9%, un record de 6,4
millions d'emplois créés et des années de croissance en avance sur ce qui était
prévu avant l'adoption du plan de sauvetage américain.
Les démocrates continueront à travailler pour créer des emplois
bien rémunérés et réduire les coûts des familles - notamment grâce à notre loi
bipartite sur les infrastructures, notre action énergique pour éliminer les
goulots d'étranglement et ramener la production sur les côtes américaines et la
loi Reconstruire en mieux, qui réduira considérablement les coûts pour le classe moyenne.
Les démocrates du Congrès et le président Biden reconstruiront mieux
pour le peuple : avec plus d'emplois, des réductions d'impôts et des coûts
réduits pour tous.
Chuck Schumer (leader
de la majorité démocrate au Sénat)
> Nous marquons l'anniversaire du 6 janvier Nous nous souvenons grâce à la bravoure de notre police du
Capitole, nous avons avancé dans le dépouillement des bulletins de vote Et nous savons que la cause première du 6 janvier est toujours
avec nous : le grand mensonge de Trump Nous irons de l'avant pour protéger la démocratie et les droits
de vote L'attaque n'est pas venue de nulle part. C'était une tentative de renverser notre élection. Insurrection violente — Appelez ça comme ça! Elle a été stimulée par le grand mensonge de Trump, toujours présent.
Nous agirons pour protéger notre démocratie.
Barack Obama (ancien
président des Etats-Unis)
> Il y a un an, une violente attaque contre notre
Capitole a montré à quel point l'expérience américaine en matière de démocratie
est vraiment fragile. Et tandis que les vitres brisées ont été réparées et que
de nombreux émeutiers ont été traduits en justice, la vérité est que notre
démocratie est aujourd'hui plus menacée qu'elle ne l'était à l'époque.
Bien qu'initialement rejetées par de nombreux républicains, les affirmations
qui ont attisé les flammes de la violence le 6 janvier ont depuis été adoptées
par une partie importante des électeurs et des élus – dont beaucoup savent qu’elles
sont faussent. Les législatures des États à travers le pays ont non seulement
rendu le vote plus difficile, mais certaines ont également tenté d'affirmer
leur pouvoir sur les principaux processus électoraux, y compris la capacité de
certifier les résultats des élections. Et les responsables républicains et les
leaders d'opinion restants qui ont courageusement tenu bon et rejeté de tels
efforts antidémocratiques ont été ostracisés, écartés et chassés du parti.
Historiquement, les Américains ont été les défenseurs de la démocratie et de la
liberté dans le monde, surtout lorsqu'ils sont attaqués. Mais nous ne pouvons
pas jouer ce rôle lorsque des personnalités de premier plan de l'un de nos deux
principaux partis politiques sapent activement la démocratie chez nous. Nous ne
pouvons pas donner l'exemple lorsque nos propres dirigeants sont prêts à
fabriquer des mensonges et à jeter le doute sur les résultats d'élections
libres et équitables.
Notre système de gouvernement n'a jamais été automatique. Si nous voulons que
nos enfants grandissent dans une véritable démocratie - pas seulement avec des
élections, mais une où chaque voix compte et chaque vote compte - nous devons
la nourrir et la protéger.
Aujourd'hui, cette responsabilité nous incombe à tous. Et en cet anniversaire,
rien n'est plus important.
Bill Clinton (ancien
président des Etats-Unis)
> Il y a un an, l'Amérique a résisté à un assaut sans
précédent contre notre Capitole. Alors que l'état de droit et le transfert de
pouvoir mandaté par la Constitution ont finalement eu gain de cause, l'effort
organisé pour saper notre démocratie - dont la violence du 6 janvier faisait
partie - n'a fait que s'intensifier au cours de l'année écoulée.
Beaucoup trop d'élus et de personnalités publiques continuent de répandre le
mensonge selon lequel les élections de 2020 ont été volées pour semer la
méfiance à l'égard du système électoral et rendre plus difficile le vote et
plus facile pour les législatures partisanes d'annuler des élections libres et
équitables lorsqu'elles n’aiment pas les résultats.
Ce faisant, ils ont réussi à convaincre des millions d'Américains d'adopter des
mensonges et même de considérer la violence comme une tactique légitime pour
atteindre des objectifs politiques.
Si nous voulons sauver notre démocratie, nous avons tous la responsabilité
d'agir maintenant - d'arrêter la violence et de commencer à nous considérer
comme méritant également la pleine citoyenneté, la vie, la liberté,
l'opportunité, une voix et un vote qui peuvent être exprimés et dénombré.
Si nous assumons nos responsabilités, nos meilleurs jours nous attendent encore.
Hillary Clinton
(ancienne secrétaire d’Etat)
> À l'occasion de l'anniversaire de l'insurrection
meurtrière du mouvement Trump, lisez Marc Elias : «Le Sénat étant le Sénat et les Républicains étant Républicains, tout
ceci se résume à: seuls les démocrates peuvent sauver la démocratie».
♦ Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)
> Aujourd'hui [6 janvier] est un jour pour tous les dirigeants
politiques de condamner sans équivoque et avec force l'attaque honteuse de
l'année dernière contre le Capitole et la tentative de renverser la démocratie. Levez-vous et soyez compté, afin que nous puissions connaître par
leur silence ceux qui trahiraient le pays et la Constitution.
Vous ne pouvez pas aimer votre pays uniquement lorsque vous
gagnez.
Vous ne pouvez pas obéir à la loi uniquement lorsque cela vous
convient.
Vous ne pouvez pas être patriote lorsque vous embrassez ou
autorisez les mensonges.
> Les décès par arme à feu ont atteint un niveau record en 2020. Nous ne devrions pas vivre dans la peur de la violence armée dans
nos écoles, nos bureaux, nos maisons et nos rues.
> Les enfants américains méritent
d'avoir des enseignants devant leurs classes qui exigent d'eux l'excellence et
les aident à réaliser leur potentiel.
> Une reprise verte peut transformer
notre économie et bâtir une meilleure base pour l'avenir. Nous devons continuer à promouvoir une reprise verte et juste en
investissant dans des infrastructures à faible émission de carbone, des
millions de nouveaux emplois et un avenir meilleur pour tous les citadins.
● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> Boris Johnson ne peut plus détourner
le regard alors que les familles sont confrontées à un choix impossible entre
se chauffer et manger. Une taxe Robin des Bois sur les barons du gaz et du pétrole
fournirait des liquidités vitales pour soutenir les familles vulnérables
confrontées à des hausses des prix de l'énergie paralysantes.
(…) Alors que les factures d'énergie des familles augmentent, les
entreprises productrices d'énergie réalisent des bénéfices records. Nous faisons campagne pour une taxe Robin des Bois sur les
patrons du pétrole et du gaz afin de financer un soutien supplémentaire pour
les plus durement touchés par la hausse des prix de l'énergie.
> [Covid19] Aucun enfant ne devrait
être laissé pour compte alors que nous entrons dans une période d'absences du
personnel et de taux de cas sans précédent.
Le financement de bons de rattrapage permettrait aux parents de
rétablir l'éducation de leurs enfants.
Ed Davey (leader)
> Notre système de protection sociale n'a jamais été
dans un état aussi désastreux, la fourniture de services n'étant pas suffisante
pour répondre à la demande. Le gouvernement doit alléger la pression sur notre NHS et veiller
à ce que chaque personne âgée reçoive les soins qui lui ont été promis.
> Il n'y a aucun moyen de chasser les
conservateurs de Boris Johnson du pouvoir sans que nous gagnions beaucoup,
beaucoup plus de sièges. Nous sommes les seuls challengers crédibles pour eux dans bon
nombre de leurs fiefs.
Tim
Farron (député)
> Boris Johnson a vendu nos agriculteurs en
aval. Les conservateurs ne peuvent plus se permettre de tenir les
agriculteurs pour acquis. Nous défendons les intérêts des agriculteurs britanniques.
Munira
Wilson (députée)
> Boris Johnson n'a pas réussi à faire de
l'éducation de nos enfants une priorité et n'a pas réussi à établir un plan
pour garder nos écoles ouvertes. Si les conservateurs ne maîtrisent pas cela rapidement, ils l’ajouteront
à leurs innombrables promesses non tenues.
Christine
Jardine (députée)
> Les gens font face à des années d'augmentation d'impôts
sous les conservateurs qui les tiennent pour acquis, et de nombreux électeurs
conservateurs de longue date ont l'impression que ce gouvernement ne les
représente plus.
● Suisse
♦ Centre
> Si nous avons appris quelque chose au cours de ces presque
deux dernières années, c'est qu'en tant que société, nous devons sans cesse
trouver un bon équilibre face à la pandémie de Covid19.
L'objectif principal reste le même : Il faut éviter autant que possible de
surcharger les hôpitaux et le personnel de santé. C'est en effet la seule façon
de garantir qu’également les patients qui ne sont pas atteints de Covid19 aient
accès aux soins médicaux nécessaires.
En raison des nouveaux nombres encore élevés et de l'aggravation de la
situation avec des décisions de triage difficiles dans les hôpitaux, le Conseil
fédéral fait bien de rester vigilant et de préparer des mesures
supplémentaires.
Les cantons sont également appelés à assumer leur marge de manœuvre et leur
responsabilité et à accompagner, entre autres, la prochaine rentrée scolaire
par les mesures nécessaires.
La majorité de la population a toujours fait preuve de solidarité et de
responsabilité dans cette situation difficile.
Beaucoup d'entre nous apportent déjà leur contribution en réduisant leurs
contacts, en se faisant vacciner et booster, en respectant les règles d'hygiène
et de distance. Ce n'est qu'ensemble que nous parviendrons à surmonter cette
pandémie.