Vues du Centre. La volonté de se battre pour être libre, la différence entre les Ukrainiens et les Afghans

Par Aris de Hesselin

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste

Les Ukrainiens démontrent quotidiennement face à l’invasion russe que la liberté se défend et qu’elle n’est pas gratuite.

C’est tout le contraire que les Afghans nous avaient montré lors de l’offensive des talibans.

Oui, en Ukraine on se bat pour rester libre et en Afghanistan on s’est rendu sans combattre.

La volonté de rester libre, voilà toute la différence qui fait que l’on peut soutenir les Ukrainiens mais qu’il n’y avait aucun moyen d’aider les Afghans puisqu’ils ne se défendaient pas eux-mêmes.

Loin de moi de me réjouir ou même d’en tirer une conclusion sur la justesse de l’abandon du peuple afghan à lui-même et à ses tortionnaires.

Il y a trop d’hommes et surtout de femmes, de filles et de petites filles qui sont quotidiennement les victimes des pratiques barbares et infamantes de ces vulgaires machistes et misogynes qui utilisent la religion pour parader comme des petits phallocrates minables qui nous feraient rire s’ils n’étaient des tueurs.

Mais, avouons que le spectacle offert par le peuple ukrainien est tout autre dans sa vaillance, dans sa souffrance et dans ses victoires.

Ici, pas de reddition en rase campagne sans même combattre  -- rendons tout de même hommage aux trop peu d’Afghans qui ont essayé et ont donné leur vie pour la liberté – mais une résistance acharnée contre la soldatesque qui assassine, qui viole et qui torture dans la même violence qui anime les talibans.

Si l’on souhaite sincèrement que les Afghans puissent se débarrasser une fois pour toute de leurs geôliers, on est, en revanche, admiratif de cette résilience des Ukrainiens dont on est convaincus que jamais ils ne se rendront.

Aris de Hesselin