Voici une sélection, ce 26 décembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Nouveau recul des droits des femmes en Afghanistan : elles ne peuvent
plus travailler pour les ONG. Décision stupide des taliban, qui poussent
toujours plus loin l'obscurantisme.
Olivier Klein (ministre
délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Hommage aux bénévoles, aux travailleurs sociaux
qui accompagnent et aident les plus fragiles toute l’année et plus
particulièrement dans cette période.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Nous le savons, certains de nos enfants
passeront les fêtes sans leurs proches. Plusieurs d’entre vous serez présents à
leurs côtés pour leur permettre de partager des moments chaleureux et quelques
sourires. Merci de votre engagement.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> [Tribune coécrite avec Tristane Banon: « Que faire des connards
innocents ? »] Depuis plusieurs années, et avant que le sujet ne devienne « un sujet de société »,
nous avons combattu les violences sexistes et sexuelles. Nous les avons vécues,
nous les avons affrontées. Chacune à notre manière, à coups de lois, de livres
et de débats, nous avons donné du temps et de l’énergie pour mieux protéger les
femmes. Nous l’avons fait tandis que le féminisme était encore un mot tabou. Ce
mot, nous lui donnons le sens des droits universels et de l’égalité
femmes-hommes. C’est en son nom que nous croyons en l’État de droit.
Nous l’affirmons car voilà que le débat public nous a sommées cette année de
nous positionner dans le camp de la morale ou dans celui de la justice, comme
si c’était choisir entre le camp des opprimés ou celui des oppresseurs, des
femmes ou des hommes, des victimes ou des coupables. Défilent sous nos yeux ces
articles sur cet homme politique dont on écrit qu’il n’a rien commis d’illégal
mais qu’il s’est souvent comporté, en résumé, comme un connard avec les femmes.
Faut-il forcément être en tout point aimable pour être innocent ? Doit-on
apprécier un individu pour accepter que la justice le disculpe ? Inversement,
doit-on tout accepter des hommes que la justice ne condamne pas ? Ainsi
faudrait-il occire la présomption d’innocence, remettre en cause le débat
contradictoire, forcer chaque citoyen à faire savoir son avis sur des dossiers
judiciaires auxquels il n’a pas eu accès…
Or la morale ne doit jamais remplacer la justice. La loi doit en rester
éloignée si elle veut demeurer garante de l’intérêt général. Oui, la justice
française est perfectible. Mais elle reste la meilleure assurance de notre vie
collective en ce qu’elle interdit l’arbitraire, protège chaque citoyen des
vengeances expéditives, des vendettas et des lynchages, de la loi du talion et
des jugements kafkaïens. L’histoire de l’humanité est pleine de « meurtres
moraux » avalisés par les foules, de goudron et de plumes, le temps a fini par
appeler ça de la barbarie. Ça n’a pas d’autre nom.
Comment accepter qu’il nous soit demandé de condamner des innocents au motif
qu’ils sont aussi des goujats ? Faut-il alors emprisonner tous les mufles ?
Faire le procès des dons Juans ? Exiger la prison pour les maris adultères ?
Condamner les partouzeurs ? Allons-nous vraiment accepter que la société juge
les amants aux mauvaises manières, les serial fuckers, les comptables de
sextos, les amateurs de magazines de charme, les inconstants, les mauvais ex ?
Voulons-nous vraiment nous faire, collectivement, les arbitres des bonnes
manières ?
Nous, féministes convaincues, refusons de juger les promesses d’amour éternel
non tenues, les filles de l’air qui sont des hommes légers, les multidivorcés,
les néo-amoureux, les couples officieux ! Aucun diplôme de vertu pour personne.
Les mouvements de libération de la femme se sont battus contre le divorce pour
faute et pour rayer l’infidélité de notre Code civil, ne détournons pas MeToo
pour en faire le symbole d’un dramatique retour en arrière.
Peut-être faudrait-il rappeler à ceux qui veulent la prison pour tous les
malappris que les femmes savent aussi briser des cœurs, quitter à distance,
oublier de rompre avant d’entamer la relation suivante ? Brassens chantait si
justement : « Ne jetez pas la
pierre à la femme adultère, je suis derrière. » Comme lui, nous
nous refusons à juger la moralité des vies privées, comme nous nous refusons à
être jugées sur la nôtre.
Nous aussi avons peut-être trompé, quitté sans prévenance, perdu le numéro de
téléphone d’anciens amants. Nul n’est glorieux à tous les instants de sa vie
privée. Mais elle est privée. Quand les féministes des années 1970 clamaient ,
elles n’entendaient pas étaler la vie de chacun dans les journaux. Envers les
femmes, il y a les crimes contre lesquels nous ne cesserons jamais de lutter,
les délits aussi, le continuum des violences, du harcèlement de rue aux
féminicides. Soyons impitoyables avec leurs auteurs !
Et puis il y a ces impolitesses et ces irrévérences que nous ne nous empêchons
pas de rejeter à titre personnel, mais pour lesquelles nous refusons la
guillotine. Alors, que faire de ces connards innocents ? Au fond, est-ce bien à
nous de répondre ? Confondre morale et justice est un jeu dangereux, pour les
femmes comme pour les hommes, pour les victimes d’aujourd’hui qui seront les
coupables de demain, et pour la société tout entière.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> [Tribune de 283 élus dont Aurore Bergé, présidente du
Groupe Renaissance à l’Assemblée et François Patriat Président du Groupe RDPI,
au Sénat: «l’État a entendu les collectivités territoriales »]
Le projet de loi de finances 2023 vient d’être adopté définitivement par
l’Assemblée nationale. Ce texte a été l’occasion de réaffirmer le soutien
franc et massif que l’État apporte aux collectivités territoriales et de
jeter les bases d’un dialogue repensé. Si le débat parlementaire n’est pas
allé à son terme en raison du désaccord de principe formulé par les
oppositions, le dialogue avec les collectivités locales et leurs représentants
a été central dans la construction de ce texte. Il est aussi le fruit
d’une relation de confiance que le Gouvernement et la majorité
présidentielle à l’Assemblée nationale et au Sénat ont su nouer avec les
associations d’élus locaux et qu’a reconnu le Président de l’Association des
Maires de France lui-même, David Lisnard.
C’est cet esprit de co-construction qui a permis d’aboutir à un texte
équilibré qui répond aux problématiques que rencontrent les
collectivités. Loin des caricatures, non, l’État n’asphyxie pas les
collectivités. Au même titre qu’il soutient
l’ensemble des Français, il les accompagne pour faire face à la crise. Dès le
mois de juillet 2022, la majorité présidentielle a œuvré pour mettre en
place des dispositifs de soutien, comme le filet de sécurité à destination
des communes en difficulté. Aujourd’hui, ce sont 4000 communes qui en ont
bénéficié et qui ont vu une partie de la hausse de leurs
dépenses énergétiques et alimentaires prise en charge. Mais il serait
illusoire de penser que l’État peut effacer la totalité des conséquences
de la crise. C’est cet indispensable esprit de responsabilité qui conduit
une immense majorité d’élus locaux à assumer une partie des effets de
cette crise au même titre que nos concitoyens, nos entreprises, nos
associations et l’État lui-même.
Au regard de l’évolution de la crise, le budget 2023 est venu accroître ce
soutien en prolongeant le bouclier tarifaire et en assouplissant les
critères d’éligibilité aux autres dispositifs. En complément, avec
l’amortisseur électricité, l’État prend en charge une partie de la facture
d’électricité des collectivités dès lors que le prix souscrit dépasse un
certain montant. Entre cet amortisseur et le filet de sécurité, ce ne sont
pas moins de 2,5 milliards d’euros investis pour protéger les collectivités
de la crise énergétique.
Au-delà de cet accompagnement, l’État redonne aux collectivités la capacité
d’investir. Pour la première fois en 13 ans et alors que la gauche l’avait
violemment baissée et la droite désindexée, la dotation globale de
fonctionnement va augmenter de 320 millions d’euros. Parmi eux, 200
millions sont destinés à la solidarité rurale et 90 à la solidarité urbaine.
Ainsi, la plupart des collectivités devraient voir leur dotation se
maintenir ou augmenter en 2023.
Elles bénéficieront également de la revalorisation de plus de 7% des valeurs
locatives pour la taxe foncière contre l’avis des oppositions qui aurait
conduit à amputer leur budget de deux milliards d’euros. Quant à la
suppression du mécanisme contraignant de modération des dépenses, elle
constitue un signal supplémentaire en direction des associations
d’élus. L’État s’engage également pour que la transition écologique puisse
se matérialiser dans les territoires. C’est le rôle du fonds vert alimenté
par 2 milliards d’euros et qui permettra aux décideurs locaux de mener à
la fois des actions d’atténuation du changement climatique et d’adaptation
à ses effets. Par ailleurs, la majorité s’est engagée fortement en faveur
des communes disposant de parcs régionaux et nationaux et ayant
d’importantes zones Natura 2000. La dotation de soutien pour la protection
de la biodiversité a ainsi vu ses crédits progresser de 16,3 millions
d’euros dont 11,6 sont à l’initiative des parlementaires.
La loi de finances 2023 et les avancées qu’elle a rendues possibles tiennent
compte des préoccupations des élus locaux. Ce texte constitue en outre un
pas important en faveur d’un dialogue renouvelé. Pour permettre à notre
pays de relever les défis qui l’attendent, l’État et les collectivités
doivent continuer de s’engager sur cette voie de la coopération. Mais
celle-ci ne peut pas avoir pour base les critiques et les mises en cause
récurrentes de certains élus locaux.
De nombreuses réformes attendent encore d’être menées, seuls le dialogue et la
construction permettront de repenser nos institutions, d’imaginer de
nouvelles formes de contractualisation pour mener la transition écologique
et de répondre à la crise démocratique.
Pour y parvenir, concentrons plutôt notre énergie à la construction d’un
nouveau pacte entre l’État et les collectivités territoriales qui nous
permettra de clarifier les responsabilités, les compétences financières de
chacun et d’aboutir au renouveau de la décentralisation.
Le temps est donc venu de cesser de renvoyer dos à dos l’État et les
collectivités et de continuer à nouer un lien fort et un dialogue
constructif. Nous, élus locaux et parlementaires, sommes prêts à y prendre
toute notre part.
Sylvain Maillard (député)
> Lors du rassemblement place de la République
suite au meurtre raciste contre la communauté kurde, j'ai tenu à apporter tout
notre soutien aux familles endeuillées et l'assurance que les autorités sont
mobilisées pour faire toute la vérité…
Alexis Izard (député)
> Depuis des mois Gérald Darmanin livre un combat sans merci aux trafics de drogue. Ces actions
déstabilisent les réseaux et peuvent créer des turbulences. Pour autant, les
choses avancent ! Notre majorité continuera et intensifiera ces efforts.
● MoDem
Isabelle Florennes (porte-parole)
> Moi aussi « J’aurais fait comme
elle » (Priscilla Majani). Cette femme risque 5 ans de prison le 4 janvier 2023 pour
avoir soustrait son enfant à la violence de son père… La justice aurait déjà dû les
protéger !
Bruno Millienne (député)
> L'écologie pragmatique c'est ça ! Loin du déni populiste de l'extrême-droite sur la pollution comme de l'écologie punitive et anti-riches voulue par l'extrême-gauche, nous restons fermes sur les objectifs sans imposer de nouvelles contraintes là où ça n'est pas indispensable...
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> On se demande ce que cherche Arno Klarsfeld, à
banaliser la barbarie de l’agression Russe, à passer sous silence les viols,
les déportations, les tortures subis par l’Ukraine, à lui reprocher un passé
tragique qui fut celui de toute l’Europe, quitte à ignorer le présent …
> Ingérence russe: le Kremlin utiliserait Bruxelles comme centre depuis lequel de nombreuses fondations et structures soutiendraient des candidats d’extrême droite.
> Soutien aux populations arméniennes du Haut-Karabakh qui vivent Noël dans l’inquiétude et l’injustice.
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