dimanche 4 décembre 2022

Propos centristes. France – Coupures d’électricité / Réforme des retraites / Energies renouvelables / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / relation franco-américaine / Agriculture / Ecologie / Twitter…

Voici une sélection, ce 4 décembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je sais que les jours sont durs, que pour certains le coût de la vie pèse sur votre quotidien, mais quand on regarde tout le reste de l'Europe, nous sommes parmi ceux, si ce n'est ceux, qui nous en sortons le mieux. On va continuer de tenir, on va absorber ce choc, et il faut maintenant relancer les choses.

> L'année 2023 sera indéniablement maquée par un ralentissement de l'économie mondiale. (...) Plusieurs de nos voisins entrent en récession, pas la France. (....) Il faut continuer le travail et nous préparer à une reprise plus forte qui devrait arriver dans l'année 2024.

> Nous avons tout pour sortir plus fort, plus grand, de ce moment un peu difficile de notre histoire, et nous avons peut-être plus que beaucoup de nos voisins, donc nous allons y arriver.

> [Coupures de courant programmées et ciblées cet hiver en cas de surcharge du réseau électrique] Pas de panique, ça ne sert à rien. (…) Il y a un travail fait par le gouvernement, qui est légitime, pour préparer un cas extrême : la nécessité de couper l'électricité pendant quelques heures dans la journée si on venait à en manquer. (…)
C'est normal de préparer un cas extrême, parce que parfois l'impensable arrive. C'est la responsabilité du gouvernement, en lien avec tous les acteurs compétents, de préparer ces scénarios pour que tout le pays ne soit pas en désordre complet. Ce sont des scénarios fictifs mais il faut les préparer. (…)
Si tous ensemble nous tenons le plan de sobriété présenté par le gouvernement, (...) c'est-à-dire de réduire d'environ 10% par rapport à notre consommation habituelle, (...) et si EDF continue le travail, (...) alors oui nous pourrons passer cette période, même avec un mois de décembre et de janvier froids. (…) Cela dépend de nous.

> [Réforme des retraites] La négociation entre le gouvernement et les partenaires sociaux a vocation à s'achever dans les prochaines semaines. (…) On verra les accords et les désaccords, sujet par sujet. (…) Il ne faut pas être bravache et dire j’irai au bout. Oui, nous devons faire cette réforme.
Si on ne la fait, on laisse le système de retraites par répartition en danger. (...) Les besoins de financements sont massifs, ils vont continuer de s'accroître dans les prochaines années. Le seul levier que nous avons, c'est de travailler un peu plus longtemps. (…) C’est une réforme indispensable, mais qui doit être efficace et juste.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Est-ce que vous pensez que lorsque nous avons eu à vivre la prise de l'Alsace et de la Lorraine, nous aurions aimé qu'un dirigeant du monde nous dise de faire ceci ou cela ? (...) C'est au peuple ukrainien de disposer de lui-même et de décider à quelles conditions, comment, quand, pas à nous. Mais nous voulons indiquer, sans être partie prenante au conflit, que l'on ne l'accepte pas. Mais une chose dépend de nous, c'est la sécurité du reste de l'Europe.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La France et les Etats-Unis se coordonnent très étroitement sur la réponse à apporter au conflit. Nous avons d'abord, lors de cette visite d'État, eu une discussion extrêmement longue, approfondie avec le président Biden sur la situation. (…)la France et les États-Unis d'Amérique partagent la même vision des choses. 

> > [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous œuvrons en lien avec l'Agence internationale de l'énergie atomique pour protéger la centrale de Zaporijia qui est dans une zone contestée qui subit des bombardements. 

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Dans les prochaines semaines, il faudra aider l'Ukraine à résister, les Ukrainiens à tenir, continuer à aider militairement, éviter l'escalade et donc intervenir très précisément pour protéger les centrales et préparer le dialogue pour le jour où tout le monde reviendra autour de la table. (…) Il y a une chose qui dépend des Ukrainiens, c'est la question des frontières. Il y a une chose que nous devons préparer, et c'est aussi de cela que nous avons discuté avec le président Biden, c'est l'architecture de sécurité dans laquelle nous voulons vivre demain.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le sujet de l’OTAN fera partie des facteurs pour la paix, et donc il faut aussi le préparer : qu'est-ce qu'on est prêts à faire, comment nous protégeons nos alliés et les États membres, tout en donnant des garanties pour sa propre sécurité à la Russie le jour où elle reviendra à la table des négociations?

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Ce qui se joue en Ukraine, ce sont des principes de la charte des Nations unis qui sont l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale.

> [Visite d'État aux Etats-Unis] C'est une visite qui a répondu à nos attentes et qui a été une réussite. C'est la première visite d'État sous l'administration Biden. Cela marque l'intérêt pour la France, et à travers nous pour l'Europe. 

> Les règles pour développer l'industrie verte sur le sol américain qui sont en train de nous faire beaucoup de mal.

> Il faut que l'Europe redevienne un élément important de la vie politique américaine et de ses décisions. Nous, on doit aller plus vite (...) et réinvestir davantage, en européen.

> [Propos haineux sur les réseaux sociaux] Je pense que nous devons prendre le sujet à bras-le-corps, je suis en faveur de l'exact opposé, plus de régulation. Nous le faisons  et nous le faisons au niveau européen. (…) La liberté d'expression implique des responsabilités et des limites. Vous ne pouvez pas sortir et tenir des propos racistes ou antisémites, c'est un point qu'il m'importe de défendre.

> [Entretien avec Elon Musk] Conditions d'utilisation transparentes, renforcement significatif de la modération des contenus et protection de la liberté d'expression : Twitter doit faire l'effort de se conformer à la réglementation européenne. Elon Musk a confirmé la participation de Twitter à l'Appel de Christchurch. Il n'y a de place nulle part pour les contenus terroristes et extrémistes violents.
Nous allons travailler avec Twitter pour améliorer la protection des enfants en ligne. Elon Musk me l'a confirmé aujourd'hui. Protégeons mieux nos enfants en ligne !

> La Francophonie réside dans l'esprit de résistance de celles et de ceux qui font vivre notre langue. Elle est l'essence du français.

> Aujourd'hui à la Nouvelle-Orléans, nous lançons French for All, une initiative pour garantir l’égal accès de tous à la langue française aux États-Unis, de la maternelle à l’enseignement supérieur.

> Une Terre. Une famille. Un Avenir. L'Inde a pris la présidence du G20! Je fais confiance à mon ami Narendra Modi de nous rassembler pour construire la paix et un monde plus durable.

> Madame Le Pen a depuis le début un discours de capitulation parce qu’elle est l’amie du pouvoir russe, ce n’est pas une découverte. Elle est l’amie de la Russie et l’ennemie de l’Otan. Eh bien, pas moi. Ça tombe bien, les Français ont choisi. 

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> J’entends des jeunes dire qu’ils n’auront pas de retraite. Mais, moi, je ne me résigne pas à ce qu’ils aient cette crainte. Je suis déterminée à sauver notre système par répartition. Pour cela, il faut bouger.

> En trois ans, Michel Rocard, c’est 28 « 49-3 » pour 5 motions de censure. Sur ce texte de la loi de finance de la Sécurité sociale, en l’espace d’un mois et demi : ce sont 6 motions de censure déposées par l’opposition. Au total ce sont 10 jours de débat perdus sur les 50 du délai constitutionnel.

> La loi de finance de la Sécurité sociale est définitivement adopté ! Avec ce texte, nous actons des avancées majeures pour les plus fragiles, notre hôpital et l’accès aux soins. Un texte considérablement enrichi par les parlementaires de la majorité comme de l’opposition, pour protéger les Français.

> Je me suis entretenue aujourd’hui avec Luc Rémont, le nouveau président d’EDF. Dans le contexte de crise énergétique et du passage de l'hiver, j’ai toute confiance dans son action pour retrouver au plus vite un parc nucléaire pleinement opérationnel.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Heureuse d'avoir signé avec le gouverneur de Louisiane John Bel Edwards une déclaration d'intention sur le changement climatique, en présence du Président Emmanuel Macron. Une nouvelle coopération en vue de favoriser la transition énergétique.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Car nous voulons que chacun vive mieux de son travail et vive mieux au travail, j’ai lancé ce matin les Assises du travail. Cette déclinaison thématique du Conseil national de la refondation va réunir des personnalités qualifiés et les citoyens pour réfléchir à leurs attentes.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> J’ai été très honorée d’accompagner le Président de la République Emmanuel Macron l’occasion de sa visite d’Etat à Washington. Les Etats-Unis sont historiquement l’un des plus étroits partenaires de la France en matière de coopération scientifique et académique , dans un grand nombre de domaines; notre partenariat se renouvèle et s’adapte aux défis de demain. Le dynamisme de cette relation a été illustré durant cette visite par plusieurs séquences, consacrées notamment à l’espace et à l’énergie nucléaire. La coopération spatiale franco-américaine - que le lancement du télescope James-Webb a illustré avec grand succès – nous permettra bientôt de nouvelles avancées dans l’observation de la Terre, avec le lancement imminent de la mission SWOT. De même, avancer avec notre partenaire américain est essentiel pour le développement des petits réacteurs modulaires (PRM / SMR) nucléaires. Notre travail commun s’approfondit également sur plusieurs axes clés : la santé, les technologies émergentes et les sciences du climat et de l’environnement. A l’occasion de cette visite, j’ai notamment pu signer avec Arati Prabhakar directrice de l’Office of Science and Technology Policy (OSTP) des États-Unis, un mémorandum visant à soutenir les projets de coopération entre la France et son partenaire américain sur le quantique. Cette signature s’inscrit dans le cadre du plan Quantique annoncé par le président de la République Emmanuel Macron en janvier 2021. Ce plan de 1,8 milliard d’euros est décliné dans le cadre de France 2030. Les capacités de calcul démultipliées du quantique nous ouvriront des opportunités difficilement imaginables il y a peu. Nos efforts de recherche massifs, avec notre partenaire américain, nous rapprochent un peu plus de technologies matures. J’ai pu constaté le dynamisme de nos start-up quantiques lors de mon passage au stand Business France du Quantum Worls Congress. Les accords de coopération signés entre le CNRS - Centre national de la recherche scientifique et l’Université de Chicago viendront également renforcer nos actions conjointes en physique, en sciences du climat, en santé, et en sciences humaines et sociales. Cette visite m’a permis également d’échanger avec les différentes agences nationales américaines, ainsi qu’avec des chercheurs et étudiants américains de The George Washington University et de The Johns Hopkins University, que j’ai eu l’honneur de visiter.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [Crise de l'énergie] On est face au mur des coûts énergétiques qui viennent s'ajouter pour les agriculteurs a déjà une hausse très importante du coût des intrants. Je pense aux engrais, pour l'alimentation animale au coût des céréales, augmentation des céréales duquel se double un événement climatique et la sécheresse de cet été, et donc c'est l'ensemble des choses qui vient compliquer leur tâche. On a le même niveau de difficulté sur la question énergétique, donc on a déployé un certain nombre de mesures, et dire qu'on est encore en train de travailler sur un certain nombre de mesures parce que le cycle agricole n'est pas forcément un cycle très classique. Par ailleurs, c’est des productions qu'on ne peut pas arrêter pour des tas de raisons qui sont simplement que c'est la vie qui continue et donc quand ça pousse, il faut récolter et transformer. C'est pareil pour le lait, c'est pareil pour la viande et donc on a besoin de travailler, on continue à travailler. Il y aura des déploiements qui vont se préciser dans les jours et les semaines qui viennent pour faire en sorte qu'on puisse leur dire qu'est-ce qui va être amorti et qu'est-ce qu'on va prendre en charge.(…)
Il y a un guichet unique qui est en train d’être déployé mais il faut qu'on regarde si on a des trous dans la raquette. Ce qu'on avait fait d'ailleurs quand vous regardez sur le Covid : on avait ajusté au fur et à mesure les dispositifs. L’idée, c'est d'avoir des dispositifs qui prennent bien en compte la difficulté des agriculteurs. Je vous donne un seul exemple. Par exemple dans le secteur des endives, vous avez des gens qui avaient 80 000 euros de facture énergétique et qui passe à 800.000. Et donc vous voyez bien que tout ne peut pas être dans les prix, sinon nous aurions une inflation qui serait galopante et on a besoin d'essayer de trouver des amortisseurs.

> Roland Lescure a raison d'alerter sur l'agroalimentaire parce qu'aux surcoûts des prix de la matière première vient s'ajouter le surcoût des emballages, parfois le verre parfois le carton, parce que tout ça c'est de l'énergie. Le verre c'est de l'énergie, les cartons c'est de l'énergie et donc au fond, l'énergie vient se diffuser dans l'ensemble des produits : les produits de matières premières et les produits dont on a besoin pour transformer et donc tout ça vient des surcoûts. Là aussi c'est la question du bouclier qu'on pourra mettre en place pour essayer d'amoindrir les surcoûts.

> Je ne crois pas qu’il y ait des profiteurs de guerre. Alors après, il faudrait que tous les acteurs jouent le jeu mais les profiteurs - d'ailleurs il y a eu un rapport d'inspection qui montre qu'il n'y a pas de profiteurs réellement de guerre. Après, comme on est dans un moment de tension où parfois on a des hausses qui sont très brutales ou des baisses qui sont assez hop !, d'une journée sur l'autre, sur les céréales par exemple ou une semaine sur l'autre, on a besoin d'avoir des opérateurs. La distribution, la transformation, les producteurs évidemment mais je pense à la distribution en particulier qui joue mieux le jeu du passage de hausses quand il y a besoin de passer des hausses et puis de prendre l'ensemble des coûts pour faire en sorte que tout le monde trouve son équilibre. Il y a aujourd'hui des entreprises qui perdent de l'argent si jamais elles produisent, et donc ça ne peut pas être durable de ce point de vue-là.

> [Effondrement de la consommation] Structurellement non. En quantité il n’y a pas un effondrement, il y a une re-répartition qui est très différente, c'est-à-dire qu'on a une dégradation de la consommation des produits sous label, de ces produits de qualité et des produits bio vers des produits première marque. Et donc là pour le coup, il y a une dégradation peut-être de qualité des produits qui sont consommés mais surtout pour les producteurs français et pour l’industrie agroalimentaire qui avait fait le choix - c'était un bon choix et ça reste un bon choix - d'avoir des produits sous signe et sous label de qualité. Là il y a des mouvements qui sont puissants. Alors est-ce que ça durera longtemps ou est-ce que c'est juste le passage de ce moment inflationniste qui sera marqué et après on reviendra à un flux normal, c'est ça sur lequel il faut être vigilant. Moi j’ai une grande vigilance. D’ailleurs on va mener des travaux très rapidement là-dessus sur les producteurs bio et les produits bio parce que là, on a des baisses de 10, 15, 20, 25% de la consommation et là pour le coup, ça déstructure le marché.

> On exporte par nature plus cher puisque le marché des céréales est un marché mondial. Ça permet de dire quand même qu'on voit bien que dans ce type de crise, on a besoin d'être en capacité d'exporter. Parfois vous savez, on a des débats en France sur le refus d'accords internationaux. Il faut être vigilant pour que nos intérêts soient défendus en particulier nos intérêts agricoles. Mais par ailleurs dans un monde qui est très déréglé - les dérèglements climatiques, vous l’avez évoqué, les dérèglements économiques, les dérèglements géopolitiques - on ne peut pas être dans une situation où on est à la merci d’une situation guerrière, d'un dirigeant tel ou tel qui déciderait bloquer sa frontière et d'empêcher les échanges. Et donc on a une carte à jouer sur les céréales, sur le lait, sur la viande, sur un certain nombre de produits. Il me semble que là, on a des cartes à jouer. Il faut qu'on garde notre capacité exportatrice et pour garder notre capacité exportatrice, il faut garder notre compétitivité.

> Il y a des enjeux autour de ce qu'on appelle la taxe Trump, vous savez, qui avait été une taxe de rétorsion notamment sur les produits viticoles qui a lourdement pesé. Il y a un moratoire aujourd'hui qui a été décidé par le président Biden. L’idée c'est de sortir de ça. C'était un contentieux qui était lié pour le coup à l'aéronautique, mais les mesures de rétorsion avaient porté sur les produits agricoles en particulier vitivinicoles. (…)
On voit bien qu'il y a quelques tentations protectionnistes aux Etats-Unis, donc il faut qu'on essaie de regarder dans quelle mesure on peut lever ces doutes. Ça a pesé lourdement sur la filière. On sait très bien que les Etats-Unis c'est un des grands marchés des débouchés des produits viticoles.

> La Chine est en crise économique et politique d'un choix qui a été celui de ce qu'on appelait le 0 Covid, qui n'a pas été le choix des pays européens et pas en particulier le choix de la France. Et donc on voit bien qu'il y a des risques profonds de récession parce que c'est des régions entières qu'on ferme, des activités économiques qui ferment et avec des risques de déstabilisation à l'intérieur et puis des risques de déstabilisation économique donc c'est un sujet qui doit attirer notre attention. On voit bien d'ailleurs quand on regarde ce qui se passe en Ukraine évidemment avec ce que fait Vladimir Poutine, les tensions qu'on a en Chine, les tentations protectionnistes, on est quand même sur des éléments qui doivent nous interroger sur les tentations de repli sur soi qu'on a au niveau mondial, et puis le fait au niveau européen il ne faille pas être naïf.

> Il faut se protéger mais en même temps, on voit bien ce à quoi a mené le protectionnisme il y a des années ou des dizaines d’années et donc il faut faire attention quand même à ces mouvements-là qui sont dans un certain nombre de pays.

> [Dégâts dus au réchauffement climatique] C’est des dégâts de nature différente. Alors sur les céréales, pas principalement puisque, au fond, la plupart d'entre elles sont récoltées au mois de juin. En revanche sur le maïs, des dégâts très importants et puis des dégâts surtout sur les prairies. On a déjà plus d'une dizaine de départements qui ont été classés au titre des calamités agricoles. Donc c'est des dégâts d'alimentation pour le bétail. Le fourrage, le maïs, tout ça c'est des éléments qui manquent avec des prix qui sont élevés, donc ça fait une double peine pour un certain nombre d'éleveurs. Tout ça et puis un certain nombre de culture, et c'est là qu’on voit en quoi l'accès à l'eau est un accès déterminant. Je pense au maraîchage, je pense à l'arboriculture, je pense parfois à la vigne qui ont souffert très puissamment de cet épisode de sécheresse dont je dis quand même au passage qu'il n'est pas complètement terminé.

> .La pluviométrie va rester très déficitaire sur l'année 2022 et il va falloir absolument – on ne maîtrise pas les cieux - mais il va falloir absolument qu'on essaie de reconstituer cette réserve, sinon nous aurions une année 2023 qui pourrait être à risque.

> [Bassines de Sainte-Soline] On était sur un projet où aujourd'hui on prélève 21 millions de mètres cubes, au bout on va en prélever 12 millions, et sur les 21 millions tous étaient prélevés en été et la moitié de ce qui reste, c'est-à-dire les 12 millions, ça va être prélevé l'hiver. Donc on a réduit de deux tiers le prélèvement en été. Donc c'est un projet vertueux dans lequel on essaie de sécuriser la ressource, et en même temps les agriculteurs s'engagent sur la réduction de consommation. Et donc on a besoin d’eau ; enfin ce n'est pas une question du maïs, c'est globalement une question de toutes les cultures. En mode de dérèglement climatique, on a besoin dans les périodes où il y a trop d'eau de pouvoir la collecter. (…)
Sous cette forme-là, les réserves, les retenues d'eau, les retenues de substitution parfois c'est des ouvrages qui sont plus importants. Je dis souvent ça, quand vous regardez l'étiage du niveau de la Seine cet été à Paris il a très peu baissé. Pourquoi il a très peu baissé ? Parce qu'en amont il y a des grands lacs, qui avaient été faits d'ailleurs avec l'accord des agriculteurs, qui l'hiver servent plutôt à lutter contre les inondations de la région parisienne. On va d'ailleurs continuer cette politique-là. Les agriculteurs ont accepté y compris d'être inondés l’hiver, et donc ces grands lacs ils permettent l’hiver d'éviter les inondations et ils permettent l’été d'assurer l'irrigation, l'alimentation en eau potable et le soutien du niveau de la Seine donc avec un intérêt écologique. Donc on a besoin d'ouvrages pour réguler ces flots d'eau qui sont… On a une forme d'arythmie météorologique qui fait qu'on a des périodes sans eau du tout et puis des périodes avec beaucoup d'eau et donc c'est ça qu'il faut réguler. (…)
Si c'est dans la rue qu'on décide de la viabilité ou non d'un projet, c'est la force et la violence qui dicte la viabilité d'un projet, alors à ce moment-là on n'est plus en démocratie. On est sous une autre forme de régime, ce que j'appellerais un régime autoritaire pour ne pas dire pire, et donc il faut que force reste à la loi. Certains appellent ça de la désobéissance civile : non, ce n'est pas de la désobéissance civile, c'est fondamentalement le refus d'appliquer des règles de droit. Et quand vous êtes dans cette logique-là, vous prenez des grands risques pour la démocratie.

> [Baguette au patrimoine mondial immatériel de l'humanité] D’abord ça permet de mettre en valeur l'ensemble d'une filière qui commence par les céréaliers, les gens qui produisent les céréales qui sont nécessaires à la production de baguettes, et puis au bout de la chaîne les boulangers et le savoir-faire français. C'est un élément très symbolique, y compris parfois dans l'iconographie extérieure au pays que la baguette. On a souvent été représenté de cette façon-là donc c'est un élément du patrimoine qui est important. Et puis ça permet de montrer la valeur qu'on donne aux choses, et en particulier les céréales. Les prix des céréales se tiennent en ce moment pour les raisons que j'évoquais au début de notre entretien, mais évidemment ça permet de montrer l'intérêt de conforter cette filière.

> La question qui est devant nous et qu’il faut sans cesse revisiter pour l'espace central que nous représentons, que nous avons incarné avec François Bayrou et que nous continuons d'incarner avec François Bayrou, c'est celui de comment on trouve une force d'équilibre au centre de l'échiquier politique et comment on la construit. C'est ça le travail que nous avons à faire.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> La décarbonation des transports à travers la promotion des modes de transports les moins polluants est une mesure concrète pour réussir la transition écologique. Cette décision confirme une proposition forte de la Convention citoyenne inscrite dans la loi climat et résilience.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> [Loi sur les énergies renouvelables] Depuis août, avec l’ensemble des groupes au Parlement, j’ai travaillé à construire un compromis. J’ai expérimenté cette méthode pour faire voter le paquet climat au niveau européen. C’est un chemin efficace. Au Sénat, 320 parlementaires ont voté pour le texte, 5 contre, quand tout le monde disait que c’était impossible. À l’Assemblée, nous avons repris des propositions des députés, en particulier de gauche et du groupe LIOT [Liberté, Indépendants, Outre-mer et Territoires]. Toutes les conditions sont réunies pour qu’ils votent ce texte. Ce d’autant que ces partis ont fait de l’accélération des EnR une priorité, et que nous avons prouvé que la coconstruction était possible. J’invite aussi la droite à voter ce texte comme au Sénat : je sais son attachement à l’indépendance énergétique de notre pays.
Mardi encore, lors d’une réunion avec sénateurs et députés de tous les groupes, nous avons travaillé à converger sur la planification territoriale, en repartant du travail remarquable fait au Sénat. Nous construisons un dispositif qui remet les élus locaux au centre du jeu. Comme le demandaient les socialistes et les Verts, nous voulons utiliser au maximum les zones déjà artificialisées pour installer des EnR : toitures, parkings, le long des voies ferroviaires et fluviales… Et nous travaillons à la mise en place d’un médiateur des EnR, proposé par les écologistes.

> Nous retenons une définition resserrée de l’« agrivoltaïsme ». C’est une source complémentaire de revenus. Mais un agriculteur doit rester agriculteur et ne pas se transformer en producteur d’énergie. La pose de panneaux photovoltaïques doit contribuer à son activité agricole, par exemple en faisant de l’ombre au-dessus des cultures, et en aucun cas réduire la production.

> Les élus locaux sont très enclins à développer les EnR. Ils ont bien compris que c’était un enjeu d’attractivité pour leur territoire et de compétitivité future de leurs entreprises. Et nous tiendrons compte des territoires qui ont déjà installé beaucoup plus d’EnR que les autres.

> EDF a une obligation de résultat. L’entreprise doit tout mettre en œuvre pour produire l’électricité dont nous avons besoin dans des conditions de sûreté maximales.

> nous enclenchons tous les dispositifs pour passer l’hiver. Et je refuse la résignation : même en cas de grand froid, agir pour éviter les coupures d’électricité est possible, c’est même à ça que sert le signal Écowatt rouge ! Dans ces moments, si les grandes entreprises tiennent leurs engagements du plan de sobriété , ça fera toute la différence. Je ne comprendrai pas qu’elles ne respectent pas leur promesse. Parmi celles du CAC 40, 37 se sont engagées. Même chose pour l’État, qui, en Écowatt rouge, baissera à 18 degrés la température dans les bureaux, et pour les collectivités territoriales. J’appelle chacun à la responsabilité.

> [Coupures d’électricité] Avec la Première ministre, nous avons la responsabilité de travailler sur les scénarios les plus extrêmes. Plus nous serons préparés, plus nous saurons faire face à toutes les situations. Je refuse que la météo dicte les conditions de notre hiver. Et je le redis : le délestage, c’est le dernier recours ! Écowatt rouge n’annonce pas une coupure, mais le fait qu’il faut passer à l’action. Nous avons des leviers : la baisse de tension sur les réseaux, l’effacement, la baisse et le décalage des consommations… En Écowatt rouge, les grands transporteurs éteignent les écrans publicitaires. J’invite tous les Français à télécharger l’application pour suivre cette « météo » de l’énergie et bénéficier de conseils en matière de réduction de leur consommation.

> [Coupures d’électricité] Nous faisons le maximum pour limiter l’impact d’éventuelles coupures. Les entreprises de télécommunications sont des organismes d’intérêt vital : j’attends d’elles qu’elles mettent en place des plans de continuité d’activité. Dans tous les cas, les préfets travaillent avec RTE, Enedis et les opérateurs pour maintenir au maximum l’accès au numéro d’urgence 112. C’est ce numéro d’urgence qu’il faudra utiliser en priorité.

> [Coupures d’électricité] La Ville de Paris a pris des décisions pour réduire son éclairage public, notamment en cas d’Écowatt rouge. Le sujet, ce n’est pas Paris mais les centres critiques : on n’éteindra pas les hôpitaux, qu’ils soient dans la capitale, à Lens ou à Rodez ! Même chose pour les lieux liés aux forces de l’ordre ou aux pompiers. On ne va pas couper les centres d’appui des responsables du réseau électrique, situés en petite couronne, alors qu’ils gèrent la crise pour tout le territoire… Évitons de tomber dans la démagogie de certaines oppositions qui se nourrissent des peurs des gens. Par principe, aucun territoire ne sera traité différemment : des délestages à Paris sont possibles.

> [Coupures d’électricité] Chaque préfet établit une liste de sites prioritaires dans son département : ils sont les mieux placés pour le faire. Il est possible qu’une ou plusieurs centrales hydroélectriques ne soient pas inscrites sur ces listes. Par exemple parce que ces barrages bénéficient d’un autre moyen d’approvisionnement, un groupe électrogène qui permet d’assurer la continuité du service et de la sécurité. Bien sûr, nous aurons besoin de toutes nos capacités de production d’électricité.

> La consommation d’énergie a baissé : moins 6% d’électricité par rapport à une année normale, en prenant en compte les variations météo. Sur le gaz, la consommation constatée depuis le 1er août est inférieure de 17% à la moyenne des cinq dernières années [non corrigée]. Les Français se mobilisent aussi : sur le seul mois d’octobre, le nombre de contrats Tempo chez EDF a bondi de plus 10 % en octobre.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Le budget de la Sécu pour 2023 vient d’être adopté. Avec lui, ce sont des avancées majeures qui se concrétisent pour la prévention et l’accès aux soins des Français, enrichies par le débat parlementaire. La refondation de notre système de santé est bel et bien engagée.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
Nous dépensons de l’argent pour protéger le pouvoir d’achat. Nous dépensons de l’argent pour investir dans la France de 2030. Nous dépensons de l’argent pour développer nos grands services publics. Nous devons maintenir le cap des réformes.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> On est face à une crise inédite, qui nous impose de prendre des décisions inédites. Il peut y avoir des trous dans la raquette, mais je crois que les uns après les autres on arrive à trouver des dispositifs. Et d'ailleurs pour les PME, il y a déjà… il a déjà été annoncé que le guichet qui permet d'avoir des aides ciblées, aura aussi lieu en 2023. Maintenant, ce qui est certain, c'est qu'il y a une situation difficile, qui met beaucoup d'entreprises sous tension, mais encore une fois je pense qu'on est en train au fur et à mesure d'adapter nos dispositifs pour répondre quand même aux plus grandes difficultés.

> C'est la traduction d'une promesse de campagne du président de la République, pour les indépendants, les commerçants, les artisans, les agriculteurs, d’avoir une baisse pérenne de leurs charges. Et donc j'ai signé hier le décret qui va permettre à ces indépendants, 1,6 million d’indépendants, de bénéficier de cette baisse pérenne de charges, c'est autour de 550 € quand on est au smic, de baisse de charges sur un an. Ça entrera en vigueur pour les agriculteurs dès la fin de cette année, et pour les autres indépendants, au début de l'année 2023. On est très attaché à accompagner nos indépendants et donc c'est un engagement évidemment très important pour nous.

> La réalité c'est que l’on a une trajectoire de maîtrise des dépenses publiques, on a des objectifs de déficit, et on les tient. Je veux rappeler que le déficit c'était en 2020 9 %, en 2021 6,5%. Cette année on est à 5%, on veut être à 5% l'an prochain et revenir sous les 3%.

> En gros, si je devais résumer, je dirais qu'on a fixé une trajectoire qui consiste à dire qu'on ne veut pas que l'augmentation de nos dépenses aille plus vite que l'augmentation de nos recettes. Et le fait est qu'en aidant notre secteur économique, vous avez rappelé les aides qui sont mises en place, qu’est-ce qu’on fait ? Eh bien on permet à notre économie de tenir, et on permet à nos entreprises de continuer à embaucher. Depuis un an, il y a eu 440 000 créations d'emplois dans notre pays, c'est 9 milliards de cotisations sociales versées en plus, ça finance notre modèle social, nos politiques publiques, ce qui nous permet d'accompagner et de protéger les Français. Plus on agit en faveur de notre économie, en faveur de l'emploi, plus on agit aussi pour des recettes pour notre Sécurité sociale et pour l’Etat, pour agir.

> Il n'y aura pas d’augmentations d’impôts. On a d'ailleurs pris une mesure l’an prochain, qui va nous coûter, à l'Etat, 6 milliards d'euros sur l'impôt sur le revenu, pour neutraliser les effets de l'inflation sur l'impôt sur le revenu, c'est une mesure importante, pour éviter que l'impôt sur le revenu augmente, sinon il aurait augmenté mécaniquement. Et évidemment on va continuer à avoir cette trajectoire, ce qui nous conduit aussi à cibler davantage nos aides. Peut-être qu'on entend parler davantage d'aides différentes, mais c'est précisément parce qu'on cible nos dispositifs plutôt qu'avoir des dispositifs généraux qui concernent, y compris des personnes ou des entreprises qui en ont pas forcément besoin, ce qui coûte beaucoup plus cher.

> La ristourne sur les prix à la pompe s'arrête à la fin de l'année, et donc dans les prochains jours on annoncera les contours de l'indemnité carburant travailleurs. On fait le choix de cibler notre aide sur l'essence, sur les Français qui travaillent, et qui n’ont pas le choix d’utiliser leur voiture.
Le premier critère c'est de travailler, de déclarer des revenus d'activité. Le deuxième critère, c'est évidemment d'avoir un véhicule et de pouvoir donner le numéro de carte grise. Ensuite, sur le nombre de kilomètres, les paramètres sont en train d’être regardés. Moi je souhaite que dès lors que l'on travaille et qu'on doit utiliser sa voiture, on puisse bénéficier d'une aide. Ensuite, il peut y avoir une bonification si on doit faire beaucoup de kilomètres pour aller travailler. Mais oui, on fait le choix de cibler notre dispositif, parce que la ristourne carburant elle a coûté en 2022, 8 milliards d'euros, c'est l'équivalent du budget du ministère de la Justice. On doit cibler davantage nos aides, et quand on doit choisir vers qui les cibler, moi je l'assume de le dire, qu'il faut cibler vers les Français qui travaillent, qui se lèvent le matin, qui font tourner notre économie, et qui nous permettent aussi d'avoir des recettes pour protéger les Français.

> Ce qui est raisonnable, c'est de prendre les mesures qui permettent à notre système de retraite de tenir, premièrement, d'être financé. Et deuxièmement, qui nous permette de financer de nouveaux droits pour les Français, je pense notamment à l'accompagnement pour les Français en perte d'autonomie, à nos aînés qui ont besoin d'être davantage accompagnés, ça fait aussi partie de ce qui sera financé par la réforme. Une retraite minimale pour tous les Français qui ont une carrière complète, au-dessus de 1 100 € par mois, c’est aussi un engagement très fort que l’on a pris. Ça se finance, et ça se finance notamment en travaillant globalement tous un peu plus, même si on tiendra compte de la pénibilité.

> Ce qui pourrait rajouter à la colère dans notre pays, c'est si on n'était pas capable de tenir les engagements qu'on a pris, encore une fois, pour améliorer la retraite des Français qui ont travaillé, pour améliorer la prise en charge de nos aînés en perte d'autonomie, et ça, ça se finance.
Je suis ministre du Budget, je dois dire la vérité, et la vérité c'est que nos finances publiques ne peuvent pas tout permettre, et donc il faut faire des réformes, il faut faire un certain nombre d'efforts, ça en fait partie, ça a été annoncé pendant la campagne présidentielle. J'avais entendu les syndicats dire que si on passait " en force ", il y a quelques mois, comme la question s'est posée dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ça mettrait le feu, on a fait le choix au contraire de faire de la concertation pendant plusieurs mois avec les syndicats, et donc moi je souhaite qu'on puisse avancer en concertation.

> [Contrebande de cigarettes] Mon objectif est clair : assécher les trafics et harceler les trafiquants. Il repose sur trois piliers : surveiller, saisir, punir. Nous voulons d’abord renforcer les moyens de surveillance. La menace a changé de nature. Cette année, nous avons pour la première fois démantelé trois usines clandestines de contrefaçon de tabac sur le territoire national ; rendez-vous compte, ces usines situées dans le Nord et en région parisienne produisaient 1 à 2 millions de cigarettes par jour ! Nous allons systématiser ­l’analyse des tabacs par un service de douane scientifique. Il permettra de les identifier chimiquement et ainsi de remonter les réseaux illégaux. Au second semestre 2023, nous publierons une cartographie des dix plus grandes organisations criminelles mêlées à ce trafic pour identifier nos cibles : nous nous fixons un objectif de dix réseaux à démanteler chaque année. Toujours pour mieux surveiller, je débloque 45 millions d’euros pour tripler le nombre de scanners mobiles d’ici à 2025. Ils faciliteront les contrôles de marchandises dans nos ports, nos aéroports et dans les centres de tri postal, où le tabac de contrebande circule en petites quantités dans des colis, mais en nombre. Enfin, nous créons un vrai réseau régionalisé de douane cyber, avec des équipes spécialisées qui enquêteront sur les réseaux sociaux, avec l’apport du « Web scraping » [extraction des données d’un site]. C’est un gage d’efficacité contre l’explosion de la vente en ligne, qui touche beaucoup les mineurs. (…)
Nous allons créer 300 postes d’ici à 2025 pour lutter contre la fraude, y compris les trafics de tabac. Nous développerons des task forces pour coordonner nos interventions avec la police et la gendarmerie. C’est le cœur du deuxième pilier de ce plan, à savoir la saisie. Nous l’avons déjà expérimenté avec succès à Lyon, où 11 suspects viennent d’être interpellés et un réseau international démantelé. Dès 2023, nous étendrons cette méthode à Paris, Bordeaux, Lille, Marseille, Toulouse, Mulhouse, Perpignan et Nantes. La multiplication des descentes douanières et du harcèlement des vendeurs sera l’une de leurs priorités, pour lutter notamment contre la vente à la sauvette, véritable fléau pour nos concitoyens, commerçants et buralistes. L’objectif est de 50 opérations coup de poing dès l’année prochaine, et d’atteindre 100 pour la troisième année du plan, en 2025. Et, pour saisir plus, la coopération européenne et internationale est indispensable. Je me rends lundi à la frontière espagnole, pays avec lequel l’entraide fonctionne bien autour de centres de coopération policière et douanière. Aux frontières, il faut aller plus loin, avec la mise en place d’équipes communes d’enquête.

> Le trafic de tabac n’a plus rien à envier aux méthodes des trafics de ­stupéfiants, et finance de la grande criminalité. Nous y avons travaillé avec mon collègue Éric Dupond-Moretti. Nous voulons punir les trafiquants de tabac comme les trafiquants de stupéfiants. La sanction pour importation ou contrebande de tabac passera de trois à cinq ans d’emprisonnement, et dix ans en cas de bande organisée. S’agissant de la vente illégale de tabac au détail, nous renforcerons là aussi l’incrimination, en passant de un à trois ans de prison, et de cinq à dix ans en cas de bande organisée. S’agissant de la vente à la sauvette, elle concerne beaucoup des étrangers. Je souhaite donc que nous élargissions au trafic de tabac la peine complémentaire d’interdiction du territoire français. Ce débat aura lieu dans le projet de loi immigration porté par mon collègue Gérald Darmanin. ​Enfin, je souhaite que nous sanctionnions davantage les épiceries de nuit et les restaurants qui vendent illégalement du tabac. La durée de fermeture administrative des établissements concernés sera doublée, et passera donc à six mois. Pour la douane, je fixe comme objectif que la part des dossiers judiciarisés augmente de 25 % d’ici à 2025. Nous adresserons avec mon collègue garde des Sceaux une circulaire de sensibilisation sur l’ensemble de ces questions aux parquets.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Rendre l'intéressement des salariés obligatoire?] Je suis pour que, quand une entreprise va bien, elle aille bien pour tout le monde.

> Si je veux réindustrialiser la France, c'est aussi pour passer en mode conquête. Exporter le savoir-faire français avec nos véhicules automobiles, nos machines-outils, nos réacteurs nucléaires.

> Est-ce qu'on peut aller jusqu'à un Buy European Act ? Nous, on aimerait bien. Par exemple aujourd'hui, pour les achats publics, il n'y a pas de disposition qui permet de privilégier des achats européens.

> [Protectionnisme américain] Je pense que Joe Biden a réalisé l'ampleur des inquiétudes européennes

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Une France forte dans une Europe souveraine : c'est en accélérant nos investissements dans l'intelligence artificielle, le quantique et les technologies d'avenir que nous en conserverons la maîtrise.

> La désinformation sur la Covid-19 et la vaccination désormais en libre accès sur Twitter. Un jalon de plus est franchi dans l'irresponsabilité.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> En juillet, les dépenses de cartes bleues ont augmenté de 5,4% par rapport à 2019. Pour Noël, le budget vacances et cadeaux est en légère augmentation de 35€ par foyer. Les Français consomment autrement, en choisissant des produits moins chers et à différents moments de l’année.

> Nous avons l’inflation la plus basse d’Europe, nous sommes un des rares pays à avoir des prévisions de croissance positives. Il faut le dire aux Français sans quoi ils privilégieront naturellement l’épargne à la consommation. Le principal moteur de l’économie c’est la confiance.

> [Défaillances d’entreprises] En 2019, nous étions à 54000. Aujourd'hui, à 38000. Ce qui est important, c'est est-ce qu'on crée plus d'entreprises qu'on en ferme ? Et en 2021, on en a créé plus que dans toute l'histoire de France.

> Les professionnels libéraux conseillent, soignent, accompagnent et défendent 5 millions de Français par jour. Ils sont des piliers de notre économie de proximité, du lien social, de la vie et de la cohésion de nos territoires. Ils sont, en ce sens, l’économie de l’humain.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Une nouvelle page s’ouvre : celle de la transition écologique et de l’avion décarboné. Cette ambition est possible : la France et l’Europe en seront les pionnières. C’est cette exigence qui doit guider l’avenir de l’aviation.

> La Commission européenne vient de rendre une décision favorable à la mesure d’interdiction des lignes aériennes quand il y a une alternative de moins de 2h30 en train. La France est pionnière avec cette mesure issue de la Convention citoyenne pour le climat.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Le CNR logement, c’est notamment :
- Réconcilier la France avec l’acte de construire,
- Faire du logement l’avant-garde de la transition écologique

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)

> La vision progressiste que nous portons autour d’Emmanuel Macron depuis 5 ans doit continuer à guider notre action. Avec vous, continuons à agir pour bâtir une France unie dans une Europe forte

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> [Personnes handicapées] Construire une société plus inclusive, plus tolérante, cela commence dès l’enfance. Plus de moyens pour prendre en charge les enfants en situation de handicap à domicile, plus d’interactions entre professionnels du social et médico-social de l’école pour améliorer l’inclusion scolaire, avec un accent particulier pour les enfants de l’ASE, tels sont les chantiers prioritaires annoncés lors du 1er comité interministériel à l’enfance lancé le 21 novembre. Faire que chaque enfant ait les mêmes chances, c’est notre combat.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Moment important aujourd’hui : les institutions européennes ont rendu compte aux citoyens des suites données à la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Nous allons avancer vers une plus grande implication des citoyens dans les décisions. Et vers de nombreux projets législatifs, de la lutte contre le gaspillage alimentaire à la santé mentale, en passant par l’approvisionnement en métaux rares… L’Union européenne sera aussi ce que vous en faites!

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> La vie de Simone Veil nous oblige. Ses combats pour la dignité humaine, son engagement viscéral pour l'Europe ont marqué notre histoire et continue de nous inspirer. Merci à l'équipe du film «Simone, le voyage du siècle» d'être venue nous le présenter à l’Assemblée nationale.

> Grâce à notre proposition de loi, nous mettons un terme aux squats et aux impayés de loyers qui plombent la vie des petits propriétaires parfois pendant des années. Et nous renforçons notre lutte contre les marchands de sommeil.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Indécence totale de participer à une marche pour les Ouïgours pour en faire un coup de com contre le gouvernement. LFI s’est toujours refusée à toute condamnation du régime chinois, Autain s’était abstenue sur la résolution et Mélenchon disait que c’était une pression américaine.
Et un mensonge de surcroît: au parlement européen, notre mouvement a mené le combat contre l’accord commercial avec la Chine (qui a été suspendu en conséquence) au nom des droits humains.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [Intervention à l’Assemblée sur la résolution qui affirme le soutien des députés à l'Ukraine]
Lors de nos débats à l'initiative du gouvernement, Jean-Louis Bourlanges et Frédéric Petit ont rappelé notre position : les députés du Groupe Démocrate sont et resteront aux côtés du peuple ukrainien dans leur combat pour la liberté. Ce soutien indéfectible et ancien, depuis la révolution de 2004, se retrouve dans les couleurs de notre famille politique, cet orange symbole de la démocratie ukrainienne.
Mais ils se retrouvent aussi et surtout dans les actes de nos représentants dans cette assemblée comme au Parlement européen. Au Parlement européen où nos collègues de l'Europe ensemble ont soutenu toutes les aides financières à l'Ukraine, les sanctions contre la Russie, ou encore récemment la reconnaissance de cette dernière comme Etat terroriste, à la différence du RN et de LFI qui n'ont pas jugé utile de voter pour cette prise de position forte.
Lorsqu'on se prétend défenseur de la démocratie, il faut savoir aligner les paroles et les actes. Les mêmes qui affichent leurs scrupules lorsqu'il s'agit de voter un soutien effectif aux Ukrainiens sont aussi les premiers à critiquer la réaction européenne et française.
Comme nous l'avons vu ce soir, et il faut le rappeler, l'Union européenne et les Etats membres ont été au rendez-vous pour soutenir nos voisins ukrainiens.
À travers la prise de sanctions inédites, dans un temps record, contre les dirigeants russes, à travers le soutien financier, militaire, humanitaire, ou encore l'accueil de réfugiés qu'il faudra pérenniser, les Européens ont répondu présent. Alors que la facilité européenne pour la paix a fourni une aide à hauteur de 8 milliards d'euros jusqu'ici et qui se poursuivra en 2023, les pays ont également contribué individuellement.
C'est le cas de la France avec ses fameux Canon Caesar, des missiles Milan, Crotale, ou encore des véhicules blindés. À cet effort s'ajoutera en 2023 une aide exceptionnelle de 200 millions d'euros pour des équipements militaires français. Un renforcement au soutien de l'Ukraine que nous avons souhaité dans le cadre du projet de loi de finances rectificative.
Après 9 mois de guerre, je pense ce soir aux centaines de familles ukrainiennes qui sont aujourd'hui privées d'eau, d'électricité, de chauffage, à la veille d'un hiver si rude. Je forme le voeu que si nous devons continuer d'aider l'Ukraine à se défendre, nous devons également pouvoir lui fournir une assistance technique garantissant à sa population un accès aux biens de première nécessité, comme la France l'a fait avec l'envoi de cent générateurs électriques il y a quelques jours.
Ce soutien inébranlable, couplé à l'extraordinaire courage des Ukrainiens, c'est ce qui permet aujourd'hui à l'Ukraine de gagner du terrain et d'infliger les défaites à celle qui se présentait jusqu'alors comme la deuxième armée du monde.
Cette guerre a certes révélé des dissensions dans la famille européenne, en lien notamment avec la dépendance énergétique de chacun de ses membres, bien plus fortes en dehors de nos frontières que dans notre pays. Mais ce conflit de haute intensité a surtout démontré une volonté d'agir ensemble pour relever les défis sur le plan diplomatique, de l'indépendance énergétique et de la transition écologique.
Cette nécessité d'union n'a d'ailleurs pas échappé aux Ukrainiens qui savent que la construction d'un ensemble fort, indépendant, démocratique est la seule réponse aux enjeux d'aujourd'hui.
Enfin, les horreurs de ce conflit mettent à l'épreuve notre humanité et nos valeurs. Quoiqu'en disent certains Poutinophiles, nous n'oublierons pas les victimes civiles, les blessés, les femmes violées, les enfants arrachés à leurs parents. Nous n'oublions pas Boutcha, les crèches, les écoles, les hôpitaux bombardés. Des crimes de guerre qui devront être jugés.

 

Isabelle Florennes (porte-parole)
> [Retraite] Réformer pour plus de justice. Revoir le système pour plus d'équilibre, mais avant tout pour une meilleure justice. Je pense aux femmes, à la pénibilité, aux carrières hachées, ou longues. On a obtenu une concertation, travaillons ces sujets.

 

Bruno Millienne (député)

> le RN et LFI ont refusé en cœur de voter une résolution de soutien à l'Ukraine et de condamnation de la Russie. Toujours cette même fascination commune pour les régimes autoritaires, sur fond d'enjeux financiers et d'antiaméricanisme primaire.

 

● Parti radical

> Selon l'Organisation internationale du travail, le travail forcé n'a cessé d'augmenter ces 5 dernières années. Si les femmes et les enfants sont les plus vulnérables, le sort inhumain des ouvriers de la Coupe du monde au Qatar nous rappelle que l'esclavage moderne perdure en toute impunité.

> [Communiqué : Grève des médecins : Un mouvement de protestation qui doit nous interroger]
Les médecins représentent une catégorie professionnelle peu habituée à descendre dans la rue et aux mouvements de cessation. Le mouvement de protestation médicale d’une ampleur significative auquel nous assistons aujourd’hui doit nous interroger.
La situation actuelle est principalement due au déséquilibre démographique médical généré par les pouvoirs publics des décennies précédentes. Limiter le nombre de médecins pour contenir les dépenses de santé était une faute fondamentale que nous avons dénoncée en son temps. Les récentes mesures ne permettront pas une amélioration avant quelques années.
Dans ce contexte le mouvement de protestation des médecins est parfaitement légitime.
Pour le Président du Parti radical, Laurent Hénart, « le Ségur de la Santé fut une première réponse d’urgence, il faut aller plus loin et apporter des réponses de fond sur :
– L’attractivité des professions de santé
– La considération et la place des soignants dans notre société
– Les moyens que nous devons accorder à notre système de soins
– Le rôle fondamental de la médecine de ville dont le pivot doit être le médecin généraliste
– La sauvegarde du lien direct et si spécifique entre un médecin et son patient
– La rémunération des actes médicaux au regard des responsabilités »
Nous ne pourrons faire l’économie d’une grande révision du système de santé, du rôle de chacun et du partage des tâches entre tous ses acteurs, publics, libéraux, médecins pharmaciens et paramédicaux dans l’intérêt du patient qui doit être replacé au centre des préoccupations. La situation actuelle risque de durer et à situation exceptionnelle, il doit y avoir des mesures exceptionnelles à la hauteur des pères fondateurs de notre système de santé.
« Ne pas écouter aujourd’hui la souffrance des soignants revient à mettre en danger demain la santé de tous » conclut Hervé Cael, médecin urgentiste, président de la fédération des Alpes Maritimes du Parti radical.

> [Communiqué : Journée internationale des personnes handicapées : une journée qui ne compte pas pour du beurre !
Une journée par an [3 décembre] c’est au moins une balise pour mesurer ce qui a été fait d’une année sur l’autre.
Incontestablement, la déconjugalisation de l’Allocation Adulte Handicapée est un succès. Cette revendication nous l’avons portée avec force même si les Radicaux attendent toujours le décret d’application.
« En cette période de tension sur le marché de l’emploi, précise le Président du Parti radical Laurent Hénart, les Radicaux s’attendent à ce que l’on relance une politique sérieuse d’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap ». Nombreux sont les postes non pourvus qui pourraient l’être par ces salariés potentiels, les « Cafés joyeux » le démontrent à Paris, eux qui n’emploient que des personnes atteintes de trisomie 21 ou d’autisme.
« Quand il y a une volonté, il y a un chemin et malheureusement, les préjugés sont encore nombreux chez les employeurs alors qu’il ne peut y avoir d’insertion sans véritable politique d’emploi » ajoute Laurent Hénart.
Il en est de même dans les transports malgré des progrès, à l’heure où l’on veut créer des lignes de RER dans toute la France, les radicaux espèrent qu’elles seront elles, toutes et partout accessibles.
Nous continuerons de refuser que les personnes en situation de handicap restent trop souvent les oubliées des politiques publiques et qu’elles soient cantonnées aux seules politiques d’aides.
Nous demandons qu’à chaque fois qu’une avancée est mise en place, elle soit déclinée de manière spécifique pour nos concitoyens handicapés !
« L’Egalité comme le respect ne se marchandent pas, ils sont des droits sous la voute de la République, y compris pour ceux que la vie a un peu abîmés. » conclut Madjid Si Hocine, Secrétaire national chargé du Handicap.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Le jour où la paix reviendra en Ukraine, nous devrons collectivement nous assurer que plus jamais la Russie ne sera en mesure d’infliger cette atrocité à aucun pays. Personne ne menace la Russie. C’est l’attitude de la Russie qui est une menace.

> Avec une cinquantaine de députés européens nous appelons les gouvernements de l’UE à reconnaître le génocide par la faim perpétré par Staline contre le peuple ukrainien il y a 90 ans lors de la tragédie de l’ Holodomor et à accentuer leur soutien à l’Ukraine d’aujourd’hui,

> Rappel de l’engagement du Parlement européen: désignation de la Russie comme État soutenant le terrorisme, soutien aux sanctions, aide financière, humanitaire et militaire, appui à la justice. L’Ukraine fait face avec vaillance à la brutalité des attaques russes. Elle a besoin de générateurs et de systèmes de défense antiaérienne, d’urgence, alors que les frappes continuent à toucher les installations électriques. Elle doit pouvoir compter sur nous.

> De retour de Kiev. Avec une délégation de députés européens nous avons réaffirmé notre soutien au peuple ukrainien durement touché par la guerre d’agression russe mais déterminé à reconquérir son intégrité territoriale.

 

Pascal Canfin
[Opinion: La Commission publie un texte essentiel pour accélérer la transition vers une économie circulaire : la législation sur les emballages et leurs déchets]
Je salue la révision de la législation sur les emballages et les déchets d'emballages proposée hier par la Commission. C'est un texte essentiel qui va nous permettre d'accélérer la transition vers une économie circulaire en Europe, et continuer le déploiement du Green Deal. 
Le texte proposé par la Commission est le texte le plus ambitieux au monde en matière de gestion des emballages - pour un continent. C'est une avancée majeure, largement inspirée par la loi française AGEC sur l'économie circulaire, ce dont je me félicite.
Ce texte permet non seulement d'assurer un bon fonctionnement du marché intérieur grâce à des règles harmonisées en matière d'emballages (des définitions communes de ce qui est recyclé, recyclable etc) tout en s'attaquant aux effets négatifs des emballages et des déchets d'emballages sur l'environnement et la santé. Ce texte fixe de nouvelles exigences :
- Sur les emballages pour favoriser la conception d'emballages réutilisables et recyclables et empêcher la croissance continue de la production de déchets d'emballages.
- Les producteurs doivent détenir un certificat de conformité.
- Le texte met en place des objectifs de recyclage, d’incorporation de matière recyclée, et de collecte.
- Il interdit également l’utilisation des substances les plus dangereuses dans les emballages.
- Un focus spécifique sur les emballages papier et carton, et plastiques compte tenu de leur volume. Ils représentent 60% des déchets d’emballage en Europe. Le verre représente 20% aussi mais il est mieux collecté
Ce texte représente également un changement de paradigme. On est passé du tout jetable au recyclable et on s’engage concrètement sur une trajectoire du «réutilisable», car c’est ce qui permet d’être le plus sobre en ressources et de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
Concrétement, qu’en est-il pour les produits du quotidien?
Le pot de Yaourt : En France, il n'y a actuellement pas d'objectifs concernant la part de matière recyclée obligatoire des yaourts en plastique. En 2025, avec le texte proposé par la Commission européenne, un minimum de 10% de la composition d'un pot de yaourt devra être constitué de matière recyclée récupérée à partir de déchets plastiques et de 50% en 2030.
Le fast food (sur place) : Interdiction (dès entrée en vigueur) des emballages en plastique à usage unique pour les aliments et boissons conditionnées et consommées dans les locaux du secteur HORECA et pour les condiments (Plateaux, jetables, assiettes et tasses, sac en papier d'aluminium, boîtes)
Le colis livré acheté sur internet: Le texte proposé par la Commission européenne impose un ratio d'espace vide maximum aux emballages du e-commerce de 40% en 2030, mesure dont aucun équivalent n'existe en France. Il met également en place des objectifs de recyclage du carton de 75% en 2025 et de 85% en 2030. Le texte de la Commission va encore plus loin en instaurant des objectifs pour la réutilisation de ces emballages : en 2030, 10% devront être réutilisables, 50% en 2040. Enfin, le colis devra porter des informations sur sa composition matérielle et son caractère réutilisable ou non, en ayant recours à un QR code par exemple. En France, un tel emballage doit porter un logo s'il est sujet à une règle de tri.
La bouteille d’eau : En France, une bouteille en plastique doit contenir 25% minimum de plastique recyclé en 2025, 30% en 2030. La proposition de la Commission Européenne augmenterait cet objectif à 50% en 2030, 65% en 2040. La Commission Européenne propose également l’obligation de la collecte des bouteilles plastiques et des objectifs de 77% de collecte en 2025, et de 90% en 2029.

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.