Voici une sélection, ce 20 décembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Accord historique pour la biodiversité à
Montréal ! Par leur mobilisation, la France et l’Union européenne ont emporté
l’adhésion de tous.
Les pays du monde entier rejoignent notre appel à protéger 30 % des terres et
des océans et à mobiliser, d’ici 2030, 30 milliards de dollars par an pour
accompagner les pays en développement dans cette ambition.
Avec l’accord décidé à la COP15, le cap pour protéger notre biodiversité au
niveau mondial est fixé. Maintenant, place aux actes.
Mettre fin à la pollution plastique,
planter un milliard d’arbres, développer des alternatives aux pesticides,
promouvoir l'agroécologie, protéger la Méditerranée et les océans… En France
nous n’allons rien lâcher pour restaurer la biodiversité.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Avec Thierry Breton
pour échanger sur la souveraineté technologique et la
politique industrielle européenne. Nous partageons la même ambition : soutenir
la compétitivité, accompagner la transition énergétique et faire de l’Union
européenne une grande puissance verte.
> La COP15 se conclut sur un accord historique ! La France est pionnière en protégeant déjà 30% de ses espaces terrestres et marins. D'ici 2030, cet objectif sera étendu à tous les Etats. Enjeu majeur de notre planification, nous accélérons pour préserver ce patrimoine commun.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Accord sur la biodiversité à la COP15! Objectif tenu de protéger 30% des terres et des mers d'ici
2030. Et mobilisation de 30 Mds$ par an pour aider les pays en développement à
mettre en œuvre cet objectif. La France a été active pour tenir ce niveau
d’ambition, nécessaire.
> Le budget 2023 est adopté. Pour le Quai d'Orsay : pour la 1ère fois depuis 30 ans, des créations d'emplois, et avec 6,65 Mds€ un budget en hausse de 9% par rapport à 2022. Avec ces moyens supplémentaires, nous pourrons mener une diplomatie active et au service des Français!
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Atout dans le monde du travail, ouverture
internationale... La maîtrise des langues vivantes est une des clés de la
réussite des élèves. Avec le plan d’apprentissage de l’anglais que nous venons
de lancer, nous allons améliorer le niveau des élèves.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Cette COP15 est historique. Enfin un cadre mondial pour notre biodiversité
! Un accord pour protéger durablement la nature, avec des objectifs ambitieux
dont le 30by30 pour
préserver nos mers et nos terres. Je suis fier d'avoir conduit ces négociations
pour la France.
> Il y a eu à Montréal un sursaut de la communauté internationale pour se mettre d’accord malgré des positions encore très éloignées il y a quelques jours. Je salue les efforts conjugués de la Chine, du Canada et de l’Union européenne qui a porté d’une seule et même voix un haut degré d’ambition. Cette COP est un succès pour l’Union européenne, sous présidence tchèque, et pour la France qui a fait du 30x30 un symbole fort de cette négociation dans le cadre de la Coalition pour la haute ambition pour la nature et les peuples.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Après des heures de
négociations, nous sommes parvenus à un accord européen pour contenir le prix
du gaz dès qu’il dépasse 180€ du MWh. Le mécanisme prévoit des garde-fous pour
préserver notre sécurité d'approvisionnement et la stabilité financière des
acteurs du marché.
Adoption du règlement sur l’accélération des ENR, mise en place d’une
plateforme d’achats communs de gaz : l’UE se donne les moyens de mieux anticiper
les défis énergétiques à venir. Il nous faut à présent agir dans la durée. La
réforme du marché de l'électricité sera clé.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> La lecture en prison aide à se reconstruire et
prendre confiance en soi. Elle fait baisser la violence et facilite la
réinsertion. Chaque livre ouvre un chemin vers un autre avenir possible.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Un guichet de 10 M€ et un incubateur de projets
autour de la donnée dans les ministères : deux initiatives que j'ai annoncées
pour poursuivre et accélérer la construction d'une politique publique de la
donnée avec des projets à impact pour nos agents et nos concitoyens.
> Je ne comprendrais pas que les Républicains ne votent pas cette réforme des retraites.
> [Réforme des retraites] Ce qu’on va faire côté privé, en l'occurence sur le recul de l'âge, on le fera de la même façon côté public.
Amélie Oudéa-Castéra
(ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> En novembre, ça se confirme : l'inflation en
France reste parmi les plus faibles d'Europe. Ce n’est pas une satisfaction au
regard de la situation difficile que nous traversons, mais les chiffres sont
là. Nos concitoyens sont plus protégés dans notre pays qu'ailleurs.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Depuis les élections législatives, nous avons gouverné et légiféré
différemment. On nous prédisait une incapacité à trouver des majorités. Or,
nous avons réussi à faire adopter six projets de loi et des propositions de
loi, présentées aussi bien par la majorité que par l’opposition. En changeant
de méthode par la recherche de compromis, nous avons trouvé des majorités plus
larges. Sur le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de
l’intérieur (Lopmi) et l’assurance-chômage, par exemple.
> [Energies renouvelables] Au Sénat, le texte a été adopté à la quasi-unanimité, et les débats à l’Assemblée ont été constructifs. Près de 200 amendements des oppositions ont été adoptés. Dans le contexte de crise énergétique que nous connaissons, les Français ne pourraient pas comprendre que tous ceux qui défendent l’écologie ne soutiennent pas le développement des énergies renouvelables.
> [Utilisation du 49.3] À dix reprises, mais sur deux textes seulement ! C’est un outil donné par la Constitution pour doter le pays d’un budget. Nous avons été contraints au « 49.3 » sur les budgets car, avant même le débat, les oppositions avaient annoncé qu’elles voteraient contre par tradition. Nous avons laissé le temps de la discussion.
> Il y a une différence entre l’image de désordre, donnée parfois par le Parlement, et la réalité du travail fourni. Il faut dépasser les écrans de fumée des extrêmes. L’engagement de dépasser la majorité présidentielle et de trouver des partenaires dans les partis de l’arc républicain démontre qu’il est possible d’agir autrement, projet par projet. Nous sommes dans une nouvelle étape de notre fonctionnement démocratique.
> La première ministre vient de terminer une quatrième série de rencontres avec les présidents de groupes de l’Assemblée nationale et du Sénat. Nous restons très à l’écoute. Les pratiques de certaines oppositions ne sont pas un frein aux réformes.
> La stratégie de la motion de censure systématique est un échec. La Nupes n’est pas solidaire, car de moins en moins de ses députés votent les motions de censure de LFI. Et chez Les Républicains, chez certains indépendants, et même chez des socialistes et des écologistes, il existe la volonté de construire des textes de rassemblement.
> Les républicains sont dans une opposition claire. Mais, en même temps, ils sont constructifs. J’espère qu’ils le démontreront sur les retraites. Ils ont toujours défendu une réforme, et la majorité sénatoriale vote chaque année un amendement en ce sens. C’était l’engagement de leur candidate à la présidentielle. Nous allons travailler à des voies de passage.
> [Réforme des retraites] Le texte tiendra compte des concertations avec les partenaires sociaux et les présidents des groupes parlementaires. Ensuite, nous serons ouverts à l’améliorer dans le cadre de la discussion parlementaire. Sur la question de l’âge de départ à la retraite, s’il existe un dispositif qui permet d’atteindre l’équilibre à l’horizon de 2030 sans rallonger à 65 ans, le président de la République a affirmé que ce n’était pas un totem.
> [Réforme des retraites] Nous envisageons un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale. Il sera présenté par la première ministre, le 10 janvier, et examiné en conseil des ministres dans les quinze jours qui suivent. La discussion aura lieu dans la foulée à l’Assemblée, puis au Sénat, pour un vote à la fin de l’hiver et une entrée en vigueur à l’été.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité
et de l'Egalité des chances)
> Depuis la finale de la Coupe du monde,
plusieurs joueurs de l’équipe de France dont Kylian Mbappé et Kingsley Coman
sont victimes de racisme. C’est insupportable. Je condamne ces propos avec la
plus grande fermeté. Notre devoir est de ne rien laisser passer.
> L’engagement des employeurs publics et privés en faveur de l’égalité et la diversité est un pilier du prochain plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations.
Gabriel Attal (ministre
délégué chargé des Comptes publics)
> [Réforme des retraites] Il n'y a pas d'obstacle de principe,
évidemment, à réintroduire certains critères de pénibilité.
> [Réforme des retraites] Nous estimons à 12 milliards d'euros les recettes supplémentaires en 2027 liées à la réforme des retraites.
> [27 pays membres de l'UE ont trouvé un accord pour un impôt de 15 % minimum sur les bénéfices des multinationales] C'est absolument majeur. "C'est un aboutissement majeur et historique. On porte depuis plusieurs années l'idée qu'il y ait un impôt minimal à 15 % partout. (...) On s'est battu d'abord au niveau de l'OCDE, on a obtenu un accord en 2021. Il fallait ensuite un accord au niveau européen.
> [Oppositions] Je les ai reçues dès la fin du mois d'août et elles nous ont dit dès le départ, c'est que quoiqu'on mette dans le Budget, de toute façon, elles voteraient contre. Elles considèrent que voter le budget, c'est faire partie de la majorité.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Pendant que le monde entier regardait la
finale, Twitter modifie ses conditions générales
d'utilisation pour interdire l'évocation d'autres réseaux sociaux sur sa
plateforme. Une pratique contraire à la liberté d’expression qui sera illégale
en Europe dès 2023 grâce au DSA.
> Comme nous l’avons
montré, il y a cinq ans, depuis l’élection d’Emmanuel Macron, la France était
une grande nation entrepreneuriale, industrielle et innovante. Nous avons fait
émerger, effectivement, ces entreprises de très forte croissance, qu’on appelle
les Licornes. Nous avons dépassé notre objectif ambitieux de 25 licornes pour
la fin de cette année. Nous avons désormais des entreprises françaises dont les
applications dans le secteur des services sont utilisées, au quotidien, par un
très grand nombre de nos grands citoyens, mais aussi par des Européens et dans
le monde. C’est le cas des applis utilisées pendant le Covid19 qui sont
aujourd’hui destinées à prendre les rendez-vous chez tous les médecins. Je
pense aussi à celle du covoiturage, pour l’achat du matériel de bricolage ou
écouter de la musique.
Toutes ces applications n’existaient pas, il y a cinq ans. Tout cela n’est pas
tombé du ciel, mais le fruit d’une politique volontariste portée par l’État et
par les écosystèmes entrepreneuriaux français. Le défi aujourd’hui est de
montrer que sur toutes les technologies de rupture, la France peut prendre de
l’avance. C’est vrai pour le numérique, pour l’agriculture, pour le spatial et
dans tous les secteurs industriels sur lesquels va reposer l’économie de
demain. C’est toute l’ambition du plan France 2030 dont on veut que les
Français et les Européens soient en avant-poste de cette nouvelle révolution
numérique.
> La France est le pays le plus avancé dans le
déploiement de la fibre en Europe. Nous sommes trois fois plus avancés que
l’Allemagne. Ce n’est pas si souvent et cela mérite d’être rappelé. Il nous
faut désormais garantir la qualité de ce déploiement que nous avons fait en dix
ans, contre quarante ans pour celui du cuivre qui équipait la génération
précédente des téléphones. Il y a des sujets de qualité à régler.
Nous avons obtenu de la part des opérateurs, avec la présence de l’Arcep, un
certain nombre d’engagements, au début de l’automne, dont nous surveillons la
mise en œuvre mensuellement. Cela concerne la formation et de certification des
collaborateurs, de partage entre les opérateurs d’infrastructures et les
opérateurs commerciaux sur les armoires fibres.
> Une de nos priorités est de faire en sorte que l’innovation, la technologie et le numérique profitent à tous nos concitoyens et à tous les territoires de France. Il y a des pépites dans tous les départements. C’est l’exemple de la licorne Ledger qui a permis à Vierzon, dans le Cher, de prendre une revanche sur son déclin industriel, depuis qu’une grande société de machinisme agricole avait fermé en laissant une grande friche industrielle au cœur de la ville. Ces entreprises créent de l’emploi dans des villes françaises de taille moyenne. On doit les soutenir.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> [Crise énergétique] Les 12Mds d’euros qu’on
utilise pour nos dispositifs d’aides viennent du plafonnement de la rente des
énergéticiens. Dès que les énergéticiens vendent au-delà d’un prix que nous
avons fixé, la rente est directement captée par l’Etat et reversée dans les
dispositifs d’aides.
> Il y a beaucoup d’angoisse, je le sais mais cet hiver, on va le passer ensemble. Je dis à nos artisans que le Gouvernement sera à leur côté malgré des mois difficiles qui s’annoncent. Nous prendrons en charge 35% à 40% de la hausse de leur facture pour les plus exposés.
> On n'aura pas la main qui tremble si en janvier Il y aura un ou deux profiteurs de crise qu'il faudra afficher sur la place publique !
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Valérie Pécresse a fait toute sa campagne aux
régionales en disant «les transports publics en Ile-de-France». On ne peut pas
dire ça quand ça va bien et refuser cette responsabilité quand ça ne va pas !
Aujourd'hui, le service rendu est indigne.
> Un Budget pour la France ! Au total en 2023, 12 milliards d’euros de l’Etat pour les transports.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> Adoption définitive de la loi de finances 2023. Un soutien financier massif à toutes les collectivités locales pour faire face à la hausse des prix de l’énergie et soutenir les projets des élus locaux ! Un budget de progrès pour tous nos territoires.
Hervé Berville
(secrétaire d’Etat chargé de la Mer)
> Étape historique franchie cette nuit pour
l'environnement : à la COP15 de Montréal la communauté internationale adopte un nouveau
cadre mondial pour la biodiversité. L'objectif de protéger 30% des terres et
des mers d'ici 2030 est inscrit dans l'accord final!
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Les soupçons de corruption
jettent une ombre sur la démocratie européenne. Nous voulons des institutions européennes
dans lesquelles nous avons confiance, qui
représentent l’Etat de droit.
> Sur l'énergie depuis 6 mois on a fait beaucoup en France et en Europe: les stocks sont pleins, la consommation a baissé de 10% en France, nous avons des achats groupés européens et nous travaillons aujourd'hui à un accord sur un mécanisme qui couperait les hausses brutales du prix du gaz.
> Pour faire baisser
notre empreinte carbone, il faut marcher
sur 2 jambes: d’abord investir dans des technologies propres pour pouvoir
offrir des biens décarbonés à un prix raisonnable et ensuite, à partir de 2028,
taxer les biens émettant du carbone.
L’UE ce sont 510 millions de consommateurs. Si des entreprises hors Europe
veulent y importer des biens et services, on le met dans les mêmes conditions
que nos entreprises. C’est l’écologie et l’influence.
> Depuis six mois on a rempli les stocks de gaz, on a fait baisser la consommation de 10%, on continue de faire baisser les prix.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> Fière de porter un budget historique pour les
Affaires étrangères. Il renforce notre politique
d'investissement solidaire, au service de nos valeurs. 5,8Mds€ pour la mission
aide au développement. En hausse historique de +17% par rapport à 2022!
> COP15: un grand pas!! Adoption d'un cadre ambitieux, notamment l'engagement à protéger 30% des terres & mers de la planète. À nous d'accompagner nos partenaires du sud dans sa mise en œuvre! La France doublera ses financements internationaux pour la biodiversité d'ici à 2025.
Patricia Mirallès
(secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire)
> L’enseignement de défense est la 1e étape dans
le parcours de citoyenneté de nos jeunes. C’est indispensable si l’on veut avoir
une jeunesse qui
comprenne le monde dans lequel elle vit et qui ait l’envie de s’engager pour
son pays.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Nous avons réussi ! La COP15 vient d'adopter un accord
historique pour enrayer la perte de la biodiversité d'ici 2030.
- 30% des terres et mers protégées
- 50% en moins des pesticides et des excès de
nitrates
- 30 milliards d'aides internationales.
- 30% de restauration des écosystèmes terrestres et maritimes dégradés
- 50% en moins d’introduction d’espèces exotiques
envahissantes
- Arrêt de l’extinction des espèces protégées d’ici 2050
C'est un pacte de paix avec la nature !
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Qatargate] Chaque fois que des
responsables politiques se laissent aller à être corrompus. Il faut appeler les
choses par leur nom, c’est de la corruption contre des billets. (…) Je n’imagine pas qu’on puisse à ce point
négliger et mépriser son devoir, les valeurs auxquelles on croit. C’est le
groupe socialiste du Parlement européen, franchement je ne l’aurais pas cru. Je
ne dis pas que d’autres groupes ne sont pas, eux aussi, menacés de révélations,
je ne dis pas qu’il ne faille renforcer tout cela, mais franchement que des
responsables politiques qui sont en premier lieu des militants, qui croient à
quelque chose, qui s’engagent parce qu’ils veulent changer le monde, acceptent,
comme ça, de se faire acheter... Ce n’est pas la première fois dans l’histoire,
mais chaque fois, pour moi, c’est une surprise. (…)
C’est, en effet, quelque chose qui touche
à la démocratie européenne. On est très fier, on est le seul continent qui ait,
à ce point, privilégié les règles démocratiques et de confiance, et qu’on
puisse ainsi fouler aux pieds les raisons de notre engagement collectif, c’est
pour moi très choquant.
> La France est probablement le pays dans le monde où le principe d’égalité est le plus respecté et le plus exigé.
> [Réforme des retraites] La première considération et première certitude : une réforme des
retraites est indispensable pour la survie du régime des retraites, le système
des retraites français dans l’état actuel d’organisation. Comme vous le savez,
nous avons édité une note du Haut-Commissariat au Plan sur l’état réel, enfin
les chiffres de l’équilibre financier du système des retraites et ce qui
apparaît, c’est qu’au contraire de ce qu’on disait, de ce qui a été si souvent
affirmé et que croyaient beaucoup de bons esprits, beaucoup d’amis me disaient
« mais François, y’a pas besoin de réforme du système des retraites, en
tout cas c’est pas urgent » parce que c’est équilibré et même c’est
excédentaire, disait-on. En réalité, il y a 30 milliards de déficit du
système de retraite qui sont pris en charge par l’argent public. Et 30
milliards, si on s’arrête une seconde, 30 milliards, c’est 30 mille
millions d’euros et c’est plus que le budget de l’enseignement supérieur de la
recherche. (…)
Je crois aux citoyens, je crois moins aux
organisations qu’aux citoyens. Je pense que si les Français mesurent, se
rendent compte du péril dans lequel nous sommes, de la menace devant laquelle
nous sommes et qui est une menace qui fait que, si on ne fait rien, on ne
pourrait plus payer les retraites d’ici à quelques années et que, si on ne fait
rien, le déficit du pays va exploser parce que les 30 milliards qui sont
pris en charge par le budget de l’État pour équilibrer le système des
retraites, ces 30 milliards-là, c’est du déficit et de la dette, nous
avons tellement de déficit et de dette que nous sommes en situation de
déséquilibre.
> [Réforme des retraites] Le front du refus, les organisations qui disent non, en leur for intérieur les responsables de ces organisations savent qu’il faut absolument qu’on fasse quelque chose. La preuve, ces organisations, elles sont toutes parties prenantes d’un système des retraites qui s’appelle Agirc-Arrco qui est entre les mains des partenaires sociaux et Agirc-Arrco est en équilibre et, chaque fois que des décisions ont dû être prises pour que ce régime retrouve son équilibre, soit assuré de son équilibre, elles ont été prises par les partenaires sociaux, par les syndicats et l’ensemble de ceux qui sont assis autour de la table.
> [Réforme des retraites] Je n’ai jamais exclu le référendum, j’ai toujours été persuadé que lorsque qu’on se retrouve en situation de blocage, lorsque quelque chose d’essentiel pour le pays est en jeu, alors les institutions ont prévu un juge de paix et ce juge de paix.
> [Réforme des retraites] J’espère que les blocages ne sont pas impossibles à lever parce que, si on fait le travail de persuasion nécessaire, je n’aime pas trop le mot de pédagogie, je l’emploie quelquefois, mais pédagogie ça s’adresse à des élèves étymologiquement, là c’est un travail de persuasion civique, c’est à des citoyens qu’on s’adresse.
> [Réforme des retraites] Je suis là pour qu’on puisse trouver un accord, parce que entre 64 ans avec des mois de cotisation en plus et 65 ans sans mois de cotisation en plus, je ne suis pas sûr que la différence soit abyssale, je ne suis pas sûr qu’il y ait un gouffre entre les deux. 64 ans, il y a un élément précis qui va dans ce sens et qui peut être pris en compte, c’est que le Sénat a voté très largement cette réforme-là à 64 ans avec un allongement des cotisations, donc on peut réfléchir. Je suis persuadé qu’il n’y a pas de réforme des retraites sans que l’ensemble des acteurs ou des responsables fassent un pas les uns vers les autres, et c’est pourquoi je ne crois pas à une réforme à décision unique, je ne crois pas à la seule question de l’âge, je pense qu’il faut un ensemble de décisions et de mesures, un mixte comme on dit, un mélange de décisions qui permettent de trouver un accord
> [Réforme des retraites] Tout le monde fait comme si l’annonce qui sera faite le 10 janvier, cette annonce-là mettrait un terme au débat et ce n’est pas vrai. Le 10 janvier, le débat commence et les parlementaires et les forces sociales et les observateurs, les acteurs, les experts, tout le monde va essayer d’enrichir ce texte et je trouve que c’est bien.
> [Réforme des retraites] Si vous avez écouté les nuances entre les différentes expressions que vous avez passées sur votre écran, les nuances existent, elles montrent qu’il y a une pluralité de positions. Chacun a une posture de départ, chacun montre un visage en ayant à l’idée que peut-être les choses évolueront. En tout cas, moi, je le crois. Quelle est la question ? Moi, j’appartiens au grand courant réformiste du pays. Ceux qui croient, il y en a parmi les syndicats et il y en a parmi les partis politiques (…) Il y a un certain nombre d’organisations syndicales, par exemple la CFDT, par exemple la CFTC, par exemple traditionnellement des organisations syndicales et patronales qui ont à l’esprit que, lorsqu’un pays a besoin de changement, ce changement peut se faire de manière progressive en respectant les opinions des autres, qu’on n’est pas obligé de tout mettre par terre, qu’on n’est pas obligé de faire la révolution chaque fois qu’on doit changer quelque chose, qui pensent que la révolution, parfois, peut être aussi extrêmement critique pour un pays.
> Le 49.3, c’est une arme institutionnelle, un outil institutionnel, qui existe dans notre législation et, plus précisément, dans notre Constitution. (…) Au Parlement, quand vous n’avez pas de majorité, soit vous acceptez que les textes soient bloqués éternellement, soit vous avez cet instrument qui dit « on n’est pas d’accord, vous n’êtes pas d’accord avec le texte qu’on propose, mais, pour nous, ce texte est essentiel donc, si vous ne nous renversez pas, le texte sera considéré comme acquis.
> [Réforme des retraites] La chose importante pour moi, c’est que le débat ait lieu, qu’on prenne le
temps nécessaire pour le débat. (…)
Imaginez que nous passions plusieurs
semaines à discuter le texte, si vous croyez que tous les arguments n’auront
pas été avancés et utilisés... Bien sûr qu’on connaîtra tous les arguments et
donc cette organisation du pouvoir public français, je vous rappelle que Michel
Rocard a dû utiliser le 49.3 au moins 28 fois. (…à)
On n’est pas en position de force s’il
n’y a pas de majorité absolue. Et les Français, d’une certaine manière, l’ont
voulu. Ils ont élu le président de la République, mais ils ont dit on va
équilibrer les choses.
>Il y a un très grand nombre de responsables politiques, parlementaires ou exécutifs, qui trouvent que ce système d’épreuve de force perpétuelle, d’affrontement qui atteint à l’Assemblée nationale un seuil que, pour ma part, je n’ai jamais vu atteint, la violence des interpellations, la perpétuelle mise en accusation des uns par les autres, et des autres par les uns, jamais on n’a connu ce seuil-là. (…) Si les Français entendaient réellement la violence du climat des interpellations qui existent dans l’hémicycle, ils ne le toléreraient pas.
> Les institutions font que le président de la République, quand il a fait deux mandats, ne peut pas se représenter pour le mandat suivant. Emmanuel Macron n’aura pas 50 ans lorsque son mandat s’achèvera et, pour moi, des responsables politiques majeurs, ceux qui ont su saisir une partie de l’histoire du pays, si ça les intéresse, et je crois que ça l’intéresse, ils continuent à jouer un rôle dans l’histoire du pays.
>Je suis quelqu’un qui croit que la citoyenneté est une citoyenneté de pleine responsabilité, qu’on ne la met pas entre parenthèses, qu’on continue à occuper les responsabilités que les Français vous confient, après il y a des organisations différentes, mais c’est le rythme démocratique.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> La politique de pression sur les visa menée par
le Président de la République a porté ses fruits. La coopération sur les
laissez-passer consulaires pour les expulsions est revenue à un niveau
satisfaisant. Les mesures sont donc logiquement levées pour l’Algérie et le
Maroc.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Pascal Canfin
> [Accord de la COP15] C'est la première fois qu'il y a un équivalent de
l'accord de Paris sur le climat, sur la biodiversité et la protection de la
nature. (…) C’est inédit et historique, mais si ce n’est pas complété par de la
mise en œuvre complète, cela ne suffira pas. (…)
Il y a un objectif de division par deux des risques liés aux pesticides. (…) Il
n’y avait jamais eu d’accord international capable d’acter dans le monde le
fait de se donner un objectif commun. (…)
On va protéger beaucoup plus. Il y a entre 7 et 15% d’aires
marines protégées et on va passer à un objectif de 30%. Elles sont le cœur de
la protection sur la planète pour les écosystèmes les plus fragiles. L’enjeu
est de rendre ces pratiques soutenables c’est-à-dire que toute activité
économique qui se fait dans ces aires protégées doit être compatible avec les
objectifs de protection de ces terres. Pour la pêche, toutes les pratiques dans
des aires marines protégées doit être compatible avec la protection de ces
aires marines. (…)
Si on s’en tient à ce texte, on se retrouve en 2030, il est extrêmement
probable qu'aucun des objectifs fixés n'aura été atteints. Il faut des
mécanismes concrets de mise en œuvre.
> [Qatargate] C'est l'institution du Parlement européen qui est mise sous les feux de l'actualité pour le comportement d'une poignée de parlementaires qui se sont laissés corrompre.
> [Crise énergétique] Nous sommes dans une crise historique qui appelle des réponses historiques : les boucliers énergie, faire baisser les prix du gaz...
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