Voici une sélection, ce 22 novembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> À la COP27, la France et l’Europe ont réaffirmé
leur engagement pour le climat. Nous avons besoin d’un nouveau pacte financier
avec les pays les plus vulnérables. J’y travaillerai avec nos partenaires en
vue d’un sommet à Paris avant la prochaine COP.
Plus de solidarité ! Plus d’ambition ! C'est ainsi qu'il faut agir pour
baisser toutes nos émissions de CO2. Tous les pays doivent s'engager clairement
sur la sortie du charbon. Nous accompagnons ceux des pays émergents qui
montrent la voie comme l'Afrique du Sud et l’Indonésie.
> La loi anti-gaspillage, ce n’est pas seulement la fin des pailles en
plastique. Observez autour de vous : en France, les changements sont à
l'œuvre pour faire évoluer nos modes de consommation et réduire nos déchets. On
pousse pour le faire au niveau mondial. Changeons la donne !
> Pour répondre aux besoins immédiats de la Moldavie et de sa population face aux conséquences de la guerre en Ukraine, nous avons décidé de mobiliser une nouvelle enveloppe de plus de 100 millions d'euros.
> Après de nouveaux tirs contre la centrale nucléaire de Zaporijia, je le redis : tout doit être fait pour préserver la sécurité et la sûreté des centrales. Nous en avons parlé aujourd'hui avec le Président Zelensky. Nous poursuivrons nos efforts.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> L’enfance est une priorité du quinquennat. C’est un engagement du
Président de la République qui est au cœur de la feuille de route de mon
Gouvernement. Elle concerne des millions d’enfants et de familles, des milliers
de professionnels engagés. Elle concerne des millions d’enfants et de familles,
des milliers de professionnels engagés. C’est une politique publique
profondément transversale, qui touche plusieurs champs d’action et impose la
mobilisation d’acteurs au niveau local comme national.
> Lancement du comité interministériel à l’enfance. Les violences faites aux enfants son trop souvent tues. Les combattre est une priorité absolue. Notre objectif est clair : que chaque enfant ait les mêmes chances, où qu’il naisse.
> Conseil des ministres des enfants à Matignon. La parole est à la jeunesse : numérique, école, handicap, écologie, santé … les enfants sont force de proposition. Leurs mots ont été entendus, ils nous rappellent à nos devoirs.
> Merci aux jeunes, aux
associations et administrations, tous engagés pour faire de ce premier conseil
des ministres des enfants protégés un succès ! Le Gouvernement est à vos côtés,
chaque jour. Nous faisons de ce combat une priorité absolue.
> [Introduction lors du «Conseil des ministres des enfants»] (…) Comme
vous l’avez aujourd’hui c’est une journée exceptionnelle aujourd’hui, donc moi
je suis Première Ministre, tous les jours je travaille avec les ministres dont
certains sont parmi vous, pour améliorer la vie des gens, pour trouver des
solutions aux problèmes que rencontrent les Français.
Mais aujourd’hui mes ministres c’est
vous, c’est vous qui allez me donner des idées, me dire ce qui va ou ce qui ne
va pas, et ce que nous devons changer et améliorer. Chacun de vous a été
confronté très tôt à beaucoup de difficultés ou en tout cas à certaines des
difficultés qu’on peut rencontrer dans sa vie mais aujourd’hui vous représentez
tous les enfants de France et parlez en leur nom et les propositions que vous
allez faire peuvent devenir réalité.
Finalement c’est ça la politique, c’est
vouloir que la vie soit meilleure, c’est donner des idées et tout faire pour
que ces idées se mettent en œuvre. Donc on va aborder aujourd’hui cinq sujets
qui sont importants pour vous et votre pays, des sujets sur lesquels vous
pouvez avoir des inquiétudes mais aussi des propositions et de l’espoir, donc
on va parler de l’école, c’est votre quotidien, l’école c’est ce qui vous
permettra plus tard ce dont vous avez envie, on va évoquer la santé et le
handicap, on va parler de Culture et du Sport et je sais que c’est très
important pour plusieurs d’entre vous, on va aussi discuter du numérique et
puis enfin on va parler d’environnement, c’est un sujet qui est très important
et essentiel pour vous et pour notre avenir.
Donc comme ministres aujourd’hui autour
de cette table vous allez nous dire vos rêves, vos inquiétudes, vos espoirs, ce
qui doit bouger, qu’est-ce que vous aimeriez faire demain si vous pouvez
changer les choses d’un coup ? Donc je sais que cette journée vous a donné
aussi l’occasion de discuter des propositions de chacun. Donc maintenant, dans
le respect des uns et des autres, on va s’écouter et débattre.
C’est aussi ça la démocratie et c’est en
échangeant et en partageant les idées aussi que l’on grandit. C’est comme ça
que vous deviendrez des citoyennes et des citoyens. (…)
> Avec la suppression de la redevance télé dès cet automne, ce sont 138 euros d’économie par an. Tout en garantissant les moyens de l’audiovisuel public.
> 8 Français sur 10 n’ont déjà plus à payer leur taxe d’habitation. Le gouvernement poursuit ses engagements : elle sera définitivement supprimée sur les résidences principales dès l’année prochaine.
> Strasbourg, c’est une certaine idée de l’Europe. Une Europe riche de la diversité de ses habitants et de ses territoires. Une Europe forte de l'union de nos pays. En ces 70 ans du Parlement européen, ne cessons jamais de rappeler d’où vient l’Europe et ce qu’elle a accompli.
> Heureuse de rencontrer ce matin, à Strasbourg, Roberta Metsola, président du Parlement européen. Nous partageons une vision commune : pour une démocratie européenne plus forte, plus proche de ses citoyens, fière de son histoire et tournée vers l’avenir.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Nous lançons un appel à toutes les entreprises
qui ont de fortes augmentations de leur facture d’électricité et de gaz : allez
sur le site impots.gouv.fr pour avoir accès au nouveau guichet d’aides aux entreprises.
C’est rapide, simple et efficace !
> Face à la flambée des prix de l’énergie, nous aidons nos boulangers qui se lèvent tôt pour faire les baguettes et les croissants que nous aimons tant. Nous ne les laisserons pas tomber. D’ailleurs, nous ne laisserons tomber aucune entreprise française.
> Il est juste et nécessaire de faire évoluer les règles de l’assurance chômage. L’objectif final, c’est le plein emploi. Atteindre 7,3 % de chômage est déjà un magnifique résultat. Mais atteindre 5 %, ce n’est plus arrivé depuis les années 70.
> La crise énergétique est angoissante pour beaucoup d’entreprises. Quelles que soient leurs tailles et quelles que soient leur énergie, toutes les entreprises, qui ont des factures qui explosent, sont éligibles au nouveau guichet d'aides.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> J’ai réuni le 1er groupe de travail sur
l’avenir de la réserve militaire. Il fait partie des 6 groupes de travail
thématiques mis en place pour co-construire la loi de programmation militaire
avec les parlementaires, les associations, les syndicats, les entreprises et
les Armées.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Je ne souhaite pas que le 49-3 soit utilisé
pour la réforme des retraites.
> Les entreprises et recruteurs doivent changer d'attitude dans leurs recrutements.
> La volonté est d'avoir un système plus incitatif quand l'économie crée de l'emploi.
> [Chômage] La question de la durée d'indemnisation et de l'accompagnement sont des leviers pour la reprise d'emploi.
> Les éléments dont nous disposons nous laissent espérer entre 100 et 150 000 retours à l'emploi à l'échelle de l'année 2023.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> « L'Enfer, c'est là où il n'y a pas de pourquoi.
» disait Primo Levi. Se souvenir, transmettre, ne jamais oublier et ne rien
céder face à l'antisémitisme. J'étais aujourd'hui à Auschwitz-Birkenau avec les
élèves de 6 lycées d'Île-de-France dans le cadre du partenariat entre le
Mémorial de la Shoah et la Région Ile-de-France, pour une visite qui rappelle à quel point notre devoir de
mémoire et de transmission est essentiel.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nous débloquons une aide de 10 millions d’euros
pour les associations d’aide alimentaire aux étudiants. Une mesure
complémentaire au travail de fond que nous menons pour la vie étudiante,
notamment grâce aux concertations lancées le 7 octobre dernier.
> Aucun étudiant en situation de précarité ne doit se trouver sans réponse, c’est ma priorité depuis mon arrivée. En complément des mesures que nous avons mises en place dès la rentrée pour aider les étudiants, grâce à la mobilisation exceptionnelle de l’offre de restauration des CROUS, nous renforçons aujourd’hui le soutien aux associations pour amplifier la distribution de colis alimentaires. Je salue le travail remarquable qu’elles effectuent sur le terrain, au plus près des étudiants, en lien avec les établissements d’enseignement supérieur. Nous poursuivons notre travail pour apporter des réponses structurelles, dans le cadre de la concertation sur la vie étudiante et la réforme des bourses, en lien avec le Pacte des solidarités porté par le ministre Jean-Christophe Combe, pour assurer à tous nos étudiants les conditions de leur réussite.
> La numérique en santé va révolutionner l'offre et le
parcours de soin et est soutenue dans le cadre de France2030. En un an, les
résultats sont concrets. Aujourd’hui à Lyon, nous avons annoncé de nouveaux
moyens pour intensifier nos actions.
Depuis l’an passé, la stratégie d’accélération « Santé numérique » a relevé un
triple défi:
- Associer l’écosystème du numérique en santé,
- Accompagner rapidement des porteurs de projets,
- Transformer dans une démarche pluriannuelle.
Pour une médecine plus préventive et prédictive, nous annonçons :
- Une hausse de 48M€ du budget formation aux usages du numérique en santé.
- Le lancement du PEPR « Santé numérique ».
- Les lauréats de deux appels à projets pour accélérer le déploiement de ces
innovations.
> On l’appelle «le prix Nobel du supercalcul»: le prix Gordon Bell a été remporté par une équipe de chercheurs issus du CEA et de l'Université de Paris-Saclay. Une récompense qui illustre l’excellence française en calcul de haute performance et qui nous rend fiers : bravo!
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Il y a sans doute besoin de repenser complètement nos forêts, à l'aune
de ce qu’est le dérèglement climatique et de ses conséquences sur les forêts.
Plusieurs points. D'abord les repenser, on est presque très en aval là, mais
repenser dans la lutte contre les incendies de forêts, parce qu'on a vu qu'on
avait une montée en latitude des risques, et donc on a besoin de repenser notre
système de défense contre l'incendie. Deuxièmement, et c'est le point principal
que j'irai voir demain dans l'Yonne, c'est de penser un chantier de
replantation qui ne soit pas une replantation arbre pour arbre, mais une
replantation qui permette de replanter des essences qui seront plus
résistantes, plus résilientes comme on dit, au dérèglement climatique, et c'est
donc territoire par territoire, de se doter des moyens de recherche, d'abord. (…)
On va planter les essences, un, dont on va avoir besoin, et deux, qui seront en
capacité de résister à la fois aux épisodes de sécheresse, parfois aux épisodes
de grandes pluies, et aussi à des températures qui sont très élevées. Donc il
faut repenser l'ensemble de notre système, en conservant et en développant
aussi les hautes fonctions que peuvent être celles de la forêt, le stockage du
carbone dans les sols, au-delà du stockage dans les arbres, et puis la préservation
de la biodiversité.
> D'abord la régénération de la forêt française, c'est à la fois de la replantation faite de la main de l'homme, c'est parfois la régénération naturelle autour des grands arbres, et puis les grands arbres ils ont un cycle de vie, les grands feuillus ont un cycle de vie qui est beaucoup plus long, c’est 80, 100, 120, 150 ans, ça n'empêche que parfois il faut… et régulièrement il faut procéder à des prélèvements et à des coupes d'arbres, parce que c'est le cycle naturel pour essayer de faire en sorte qu'on continue à stocker du carbone et que par ailleurs il y a un équilibre économique qui soit trouvé sur la forêt, parce qu’il faut que les forestiers trouvent une rémunération qui leur permette de régénérer ces forêts, sinon évidemment on aurait une difficulté, donc il y a forcément une partie d'allongement pour un certain nombre de sites forestiers, mais deuxièmement on a besoin d'assumer aussi le fait que quand vous coupez un arbre et que vous faites du bois d’œuvre, vous faites une table, vous faites du parquet, vous stockez aussi du carbone.
> Dans le budget 2023, il y a une augmentation des moyens qui sont dévolus à l'Office national des forêts, plusieurs millions d'euros, l’idée étant que dès qu’on donne une mission complémentaire à l'ONF, il y a des moyens désormais qui soient dévolus. C'est vrai qu'il y a eu une période, depuis 20, 25 ans, où les moyens ont été continûment en baisse. Et puis deux, c'est un défi, ça c'est incontestable, et c'est pour ça que je suis là demain pour regarder ce qui est le début du processus, c'est comment on booste si vous me permettez cette expression, comment on accélère la production de graines et plants, parce que c'est par là qu'on commence, et c'est bien normal, et donc le défi est nécessaire, parce que le dépérissement des forêts va à grande vitesse du fait du dérèglement climatique, et donc la question c'est pas est-ce qu'il faut le faire, la question c'est de le faire et comment on va le faire. Et donc c’est ce défi-là que l’on va travailler. J'étais le mardi dernier à la réunion des cadres de l'ONF, pour se mettre en situation avec les moyens de l'ONF, avec les moyens que va apporter l'Etat en complément et d'autres, de planter, de renouveler cette forêt à grande échelle.
> Les affaires forestières, ce n’est pas des affaires de court terme. Et donc y compris pour les plants, il y a besoin de donner une prévisibilité, de dire sur combien d'années on compte porter l’effort. C'est vrai qu'on avait interrompu il y a 25 ans, oui, il y a à peu près 25 ans, ce qu'on appelait le Fonds forestier national qui soutenait la production de plants par la plantation, et ça a été un retard qui a été pris depuis des années. Dans le plan de relance dans le quinquennat qui s'est achevé, nous avions déjà mis des moyens, maintenant c'est de donner une perspective à 10 ans pour que les pépiniéristes puissent se mettre en état de se préparer à ça, et puis que qu’après ceux qui vont planter, parce qu'après il faut trouver des gens pour aller planter dans les forêts, pour assurer le renouvellement, et puis après les forestiers eux-mêmes. Donc oui, je pense que c'est à saluer, parce que ça donne pour la première fois depuis très longtemps, une perspective de moyen/ long terme, et sur les sujets forestiers, s’il n’y a pas de moyen/long terme, il n’y a pas d'avenir à mon avis.
> [Crise énergétique et agriculture] Alors, il y a deux types de réponses, une qui est en train de se construire progressivement au niveau européen, c'est un plafonnement des prix du gaz, qui permettra aussi un plafonnement des prix de l'électricité, c'est le moyen le plus efficace, c’est le moyen le plus puissant et c'est celui qui prélève le moins sans doute sur les ressources de l'Etat pour essayer d'amortir le choc. Et puis il y a un deuxième élément, en complément, qui sont un certain nombre de dispositifs d'aides, qui permettent d’amoindrir le coût et le surcoût et donc ça qu'on est en train d'affiner. On avait un dispositif, reconnaissons-le, qui avait été disposé au mois de juillet, au mois d'août derniers, mais qui n'était pas tout à fait adapté aux filières agroalimentaires et parfois aux cycles qu'elles représentent, avec des appels d'énergie qui ne sont pas endurés au bon moment, et donc on est en train d’affiner les dispositifs, et Bruno Le Maire présentera dans les jours qui viennent, le dispositif affiné, en complément de ce qui nous parait être essentiel, c'est-à-dire du débat européen qui doit permettre d'amoindrir le coût. Mais on a, vous avez raison, les filières… il est logique que les filières soient inquiètes, pourquoi, parce que le l'augmentation des tarifs parfois fois 5, fois 10, fois 15, fait peser une lourde menace sur la continuité de la chaîne alimentaire, tout simplement parce qu’il n’y a plus de modèle économique quand vous avez des hausses de tarifs électriques ou gaz comme ceux-là. Ça c'est une première partie. Et puis une deuxième partie, ça c’est plus moyen/long terme, c'est qu'on essaie de ne plus se retrouver dans cette situation-là, donc c'est tout ce que font comme effort les entreprises pour économiser de l'énergie, et puis deux, pour changer d'énergie, c'est-à-dire aller vers des énergies, à la fois plus décarbonées et pour lesquelles on est plus indépendant.
> Nous sommes loin d'être autosuffisants en volailles, volailles de chair en particulier, et que donc si on veut reconquérir notre souveraineté il faut qu'on produise sur le sol français. Premier élément. Deuxième élément, on dit que ce sont des poulaillers géants, en fait on est dans de tailles de poulaillers qui sont la moyenne des tailles de poulaillers français, sans aucune difficulté, et quand vous regardez d'ailleurs, et vous comparez avec d'autres pays européens, on est plutôt dans la moyenne basse de ce type d'élevage, et on a besoin, si on veut reconquérir notre souveraineté, on a besoin de reconquérir par l'implantation de poulaillers. Et puis dernier élément, et c'est ce à quoi on est vigilant, il faut être vigilant à ce qu'on ait des poulaillers qui se déploient dans des conditions juridiques, dans des conditions environnementales, qui soient satisfaisantes, et je crois que c'est le cas des poulaillers, et donc il faut qu'on accepte aussi, si on veut retrouver notre souveraineté, qu'on ait des poulaillers qui se développent, sinon on vient faire faire par les autres, l'importation, et ça, ça me paraît très dommageable.
> Très heureux de lancer le
chantier de planification écologique forêt de France
nation verte. Stockage du carbone, lutte contre
les incendies, biodiversité…la forêt est une richesse que nous devons
préserver.
La forêt de demain sera aussi plus résiliente et adaptée à chaque territoire. Nous
avons présenté avec Sylvie Retailleau le programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR)
lancé pour le renouvellement et l’adaptation de la forêt au changement
climatique.
Dans le cadre de France 2030, ce sont 50M€ qui sont investis dans la recherche
pour la résilience et la biodiversité de nos forêts. Le défi est majeur et je
sais pouvoir compter sur l’engagement et la mobilisation de tous les acteurs de
la filière forêt-bois pour y parvenir.
> Nous devons permettre aux agriculteurs européens de disposer des engrais dont ils ont besoin.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Transition écologique] «La France des
solutions»: Nous lançons un site internet pour inviter chaque maire à partager
sa solution. (…) Nous lançons un temps de formation pour les maires (…) La
lutte contre le dérèglement climatique se fera avec les hussards verts de la République
et ces 36.000 maires!
> La France dispose d’un des plus grands patrimoines naturels du monde. Avec Nous avons lancé le CNR [Conseil national de la refondation] dédié a la biodiversité afin de mieux protéger nos écosystèmes naturels. La lutte pour la préservation de la biodiversité concerne tout le monde et doit rassembler !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> [Objectif du projet de loi pour
l'accélération des énergies renouvelables] Faire de la France le premier des grands pays industriels à sortir de sa
dépendance aux énergies fossiles.
François Braun (ministre
de la Santé et de la Prévention)
> L’heure n’est plus au diagnostic, et parce que
je suis un ministre des solutions, je veux dire aux Français, dans 6 mois, que
notre système de santé va déjà mieux. Exemple concret : je veux moins de
bureaucratie pour donner plus de temps de soin à nos soignants.
> Pour soutenir l’hôpital face aux surcoûts liés au Covid19 cette année, j’ai annoncé aux parlementaires le déblocage d’une nouvelle enveloppe de plus d’un demi-milliard d’euros. Cela amplifie notre effort historique pour qu’il n’y ait pas d’économie sur l’hôpital et ses personnels.
> L’Australie est en passe d’éliminer le cancer du col de l’utérus, grâce à une vaccination massive contre le papillomavirus. C’est ça la prévention : prendre soin de soi. Je veux qu’elle entre dans le quotidien des Français pour les années qui viennent.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Ce n’est pas tous les jours que l’on s’engage dans la création d’un
nouveau service public, mais c’est ce que nous faisons aujourd’hui avec le lancement
de cette grande concertation sur le service public de la petite enfance.
Parents, élus, professionnels, organisations syndicales et patronales pilotes
de la branche famille de la sécurité sociale, chacun est appelé à faire
entendre sa voix dans la construction de l’accueil du jeune enfant de demain –
pour une conciliation entre vie familiale et vie professionnelle enfin aisée,
pour une égalité entre les femmes et les hommes enfin atteinte, pour les
meilleures chances de départ dans la vie enfin offertes à tous nos enfants.
> La situation que nombre de nos étudiants connaissent est inacceptable. Nous débloquons en urgence 10 M€ pour l’aide alimentaire aux étudiants. Cette première réponse sera accompagnée d’un travail de fond sur la réforme du système de versement des bourses.
> Il est indispensable de répondre à la situation de détresse rencontrée par de trop nombreux étudiants, à qui nous devons apporter le soutien nécessaire pour qu’ils puissent se concentrer sur leurs études. Au-delà des 10M€ que je débloque aujourd’hui contre la précarité alimentaire à laquelle trop d’entre eux font face, je compte intégrer pleinement, en articulation avec le travail mené par la ministre Sylvie Retailleau, la situation des étudiants aux grands chantiers de ma feuille de route, à commencer par le Pacte des solidarités que nous conclurons début 2023 avec l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte contre la pauvreté.
Stanislas Guerini (ministre
de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Lorsque nos repères s’estompent, c’est vers la
puissance publique que les citoyens se tournent. Les récentes crises nous l’ont
montré. Nous devons être au rendez-vous : il en va de la confiance dans nos
institutions publiques et la défense de nos principes démocratiques.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Les États-Unis nous l’ont montré
: le droit à l’avortement est fragile et peut être très rapidement remis en
cause. Nous devons le protéger. En inscrivant le droit à l’IVG dans notre
Constitution aujourd’hui, nous rendrons sa suppression encore plus difficile
demain.
> La réforme de l’assurance-chômage que nous portons répond à notre objectif de plein emploi. Le mécanisme est simple : plus protecteur s’il est difficile de trouver un emploi et plus strict en cas de chômage faible.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> On a plus que jamais besoin d'audiovisuel public et il n'y a pas de
raison que la France soit une exception par rapport à tous les autres pays
européens qui ont regroupé l'audiovisuel public. Si on n'a pas d'approche
globale, on passe à côté d'une optimisation des moyens qui sont mis à
disposition. Ils sont importants pour l'audiovisuel, en l'occurrence
l'audiovisuel public.
> L'Assemblée a toujours été un endroit de tensions politiques, et la stratégie des extrêmes LFI et RN est de les exacerber. Mais derrière le bruit qu'ils font, on oublie que finalement les choses avancent, et que nos textes sont votés !
>On oublie trop justement avec cette image véhiculée par cet hémicycle que finalement les choses avancent et que les textes sont votés. C'est vrai par exemple sur la loi pouvoir d'achat ou le projet de loi de finance rectificative cet été. (...) Mais parfois quand il faut voter un texte, on utilisera le 49-3 si c’est nécessaire.
> Au Parlement, ce n'est ni le buzz ni le brouhaha qui changent la vie des Français, mais les textes que nous faisons voter !
> On sait bien que les oppositions, par tradition, ne votent pas un budget parce que cela donne le sentiment qu'ils appartiennent à la majorité.
> Je mène un travail de l'ombre, mais il n'est pas caché : les négociations se font en toute transparence avec les parlementaires. Je ne recherche pas le clash, mais des accords au service des Français. J'essaye de régler les problèmes, pas de les créer.
> Quand on est député, nos votes changent la vie des Français. J'ai toujours voulu être authentique, fidèle à mes convictions. Quand j'ai voté l'ouverture du mariage aux couples de même sexe en 2012, j'ai ressenti très fortement cette part de souveraineté nationale.
> La liberté de parole des parlementaires est protégée dans la limite de l'injure et de l'incitation à la haine. Il n'est pas bon qu'elle soit remise en cause.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Il faut rappeler que le quinquennat précédent et celui qui débute ont
fait de la réindustrialisation une vraie priorité, avec des résultats concrets.
Depuis près de 15 ans, nous n'avions pas recréé de l'emploi industriel et nous
avons réussi à le faire. Concernant la situation actuelle, il y a une réelle
inquiétude de la part des industriels et le ministre de l'Industrie la partage.
Nous faisons face à une crise énergétique de l'ampleur de celle que nous
avons connue dans les années 70 avec les deux chocs pétroliers. Une crise avec
des ressorts différents, le gaz et l'électricité, plus que le pétrole, dans un
environnement géopolitique contraint.
Le risque de ralentissement est réel. Pour autant, je souhaite que cette
semaine nous permette de prendre un peu de recul par rapport à tout cela et de
préparer le monde de demain en donnant envie aux jeunes de rejoindre
l'industrie pour participer à sa transformation. Je suis convaincu que
l'industrie est l'avenir de la France. Si nous voulons faire de la France une
nation verte et souveraine, cela passera par l'industrie. C'est toute l'ambition
que nous portons depuis cinq ans, avec une fiscalité attractive et des
programmes tels que France 2030 lancé il y a un an, qui doivent nous permettre
d'accélérer.
Une France verte, car nous devons décarboner nos processus de production. Et
c'est l'industrie qui nous donnera les éléments technologiques pour le faire.
L'industrie c'est 18% du problème et 100% des solutions, comme a pu le rappeler
le Président de la République lors de la réunion avec les dirigeants des 50
sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre.
Une France souveraine, car plus nous produirons des choses chez nous, de A à Z,
plus nous serons forts pour affronter à la fois les compétitions
internationales et les enjeux économiques, sociaux et politiques en France. Je
suis convaincu que la montée des colères, des extrêmes et notamment de
l'extrême droite est en grande partie liée à la désindustrialisation. Quand
l'industrie monte, la colère baisse. La semaine de l'industrie, c'est donc
aussi une semaine qui permet de parler de décarbonation, de formation, des
métiers de demain et des territoires.
> A ce stade, nous sommes plutôt dans un ralentissement
que dans un crash. Nous constatons une industrie à deux vitesses. Il y a d'un
côté une partie de l'industrie qui va bien. C'est celle qui n'est pas trop
énergo-intensive et qui peut augmenter ses prix. L'aéronautique par exemple a
rebondi fortement après la Covid19 et va bien. Et même s'il y a des
sous-traitants qui souffrent, le secteur a globalement des carnets de commandes
pleins et peut augmenter ses prix. L'électronique se porte très bien également.
J'ai récemment inauguré l'usine Lacroix dans le Maine-et-Loire, une usine 4.0,
qui fait des circuits électroniques. Face à une forte demande,
l'entreprise augmente la taille de son usine et rencontre des
difficultés à recruter pour suivre la hausse de son carnet de
commande. Nous avons investi massivement dans ce secteur, avec un objectif
de doublement de la production française d'ici à 2030.
De l'autre côté, il y a l'industrie qui souffre : les verriers, les
aluminiers, les aciéries, qui sont intensifs en énergie et ne peuvent pas
augmenter leur prix. La facture énergétique d'ARC par exemple s'élevait à 20
millions d'euros en 2021. En 2022, elle sera à 63 millions d'euros et pourrait
grimper jusqu'à 200 millions d'euros en 2023. Des hausses qui sont impossibles
à répercuter sur les prix. Vous ne pouvez pas tripler les prix des verres.
Nous accompagnons les entreprises face au choc actuel, notamment en amplifiant,
simplifiant, et prolongeant les dispositifs d'aide. Nous avons récemment fait
des annonces sur les dispositifs applicables aux entreprises et nous avons
ouvert le guichet d'aides samedi. Ce sont des moyens massifs pour aider ces
entreprises. Au-delà, j'ai demandé aux services de l'Etat, partout sur le
territoire, d'accompagner au cas par cas les entreprises qui font l'objet de
chocs particuliers. Un peu plus de 400 entreprises nous ont alertés sur les
difficultés qu'elles rencontraient et nous les accompagnons. Certaines vont
vraiment bénéficier d'aides importantes.
Nous les avons budgétées. Nous avons adopté au niveau européen et retranscrit
dans le PLF une « contribution aux rentes infra-marginales », une
taxe sur les superprofits qui ne dit pas son nom. Les entreprises de l'énergie,
qui ont gagné beaucoup d'argent en profitant de la hausse des prix des matières
premières, vont être taxées au niveau européen. Pour la France cela
représentera 7 milliards d'euros supplémentaires pour aider les autres
entreprises en 2023. Nous avons déjà budgété 3 milliards d'aides aux entreprises
et 2 milliards pour les collectivités locales. Au total cela fait 12 milliards
d'euros, dont 10 pour les entreprises. Cela fait beaucoup d'argent, mais nous
en avons besoin pour soutenir nos entreprises et nos emplois. A plus long
terme, il y a l'enjeu de la compétitivité.
> L'Inflation Reduction Act (IRA), le grand plan dit de réduction de l'inflation de Joe Biden, est un grand plan de subvention massif de la décarbonation de l'économie américaine. Les Américains se réveillent et considèrent qu'il est temps de décarboner leur industrie, mais ils le font sans respecter les règles de la compétition internationale. Le plan France 2030, que nous devons accélérer pour atteindre 20 milliards d'euros fin 2023, contribue à une partie des réponses au niveau national mais nous devons construire une réponse européenne forte. Avec la taxe carbone aux frontières, les règlements européens qui vont vers plus de contenus européens, plus de contenus recyclés dans les batteries, nous sommes en train nous aussi de nous organiser pour qu'une bonne part de la production de l'industrie de la décarbonation soit faite en Europe. Les montants annoncés par les Etats-Unis, rapportés au PIB, sont comparables aux montants mobilisés par le gouvernement français dans le cadre de France 2030. Mais c'est vrai que les Américains vont plus loin, ils mettent des barrières protectionnistes. L'Europe doit y répondre et le Président de la République a évoqué une réflexion politique et industrielle à lancer sur un Buy European Act au niveau européen. Thierry Breton porte aussi ce message au sein de la Commission européenne.
> Il faut que la concurrence soit saine, juste et équitable. Le problème, c'est qu'une porte, quand vous la fermez, elle se ferme dans les deux sens. Je veux de la souveraineté, pas du protectionnisme. Si on veut exporter nos avions, nos vélos, nos voitures, nos produits de luxe, nos produits pharmaceutiques, des montres, du textile qu'on va reproduire en France, nous avons besoin que les autres grands marchés restent ouverts à nos produits. La réindustrialisation passe aussi par l'export; le marché français ne suffira pas à nos industries. Il faut donc répondre par des mesures similaires sans s'enfermer. De ce point de vue-là, nous avons un levier important, car l'Europe est l'un des plus grands marchés au monde. Naïfs, nous l'avons été trop longtemps. Il faut être ferme mais rester ouvert. Le risque aujourd'hui, c'est le repli : nous sortons d'une pandémie mondiale et ces événements se sont toujours terminés par du repli sur soi. La guerre aux portes de l'Europe, c'est aussi un facteur de repli sur soi. Le populisme au pouvoir dans de nombreux pays aura aussi tendance à favoriser le repli sur soi. Il ne faut pas tomber là-dedans car personne n'y gagne.
> Il n'y a pas d'alternative à une Europe qui fonctionne. Face à la concurrence internationale, à un choc mondial, aux défis de la décarbonation qui doit se traiter au niveau européen, il n'y a pas d'autre choix. Comme toujours, quand on fait face à des changements structurels, cela prend un peu de temps. Il y a des discussions difficiles. Mais attention, le plan allemand doit encore se décliner concrètement et il n'y a pas encore un euro qui soit tombé dans la poche des entreprises allemandes pour l'instant. En France, nous avons déjà aidé les entreprises françaises. Nous avons vendu 20 térawattheures d'électricité supplémentaires à prix réduits en 2022, ce qui a permis de diminuer la facture des entreprises industrielles françaises. Nous avons mis en place un guichet d'aide. Nous avons fait un bouclier énergétique pour les ménages français. L'Allemagne discute avec la Commission, pour que les aides qu'ils souhaitent faire soient conformes aux règles communautaires. Et là-dessus je vais être très clair, et la Première ministre l'a dit : si l'Allemagne dans ses discussions avec la Commission obtient des exemptions au régime d'aides d'Etat pour son plan, nous ferons de même. Il est hors de question que nous ayons un déséquilibre concurrentiel au sein de l'Union Européenne entre deux grandes nations industrielles que sont l'Allemagne et la France.
> Depuis cinq ans, nous commençons à inverser la tendance, à réindustrialiser après 25 ans de déclin. La France a recréé 57.000 emplois industriels. Nous sommes le pays le plus attractif d'Europe. Pour la 3ème année consécutive, nous sommes le pays d'Europe où il y a les plus de projets d'investissements, d'installations d'usines qui viennent de l'étranger. Nous ne voulons pas arrêter cette dynamique pour des raisons de concurrence déloyale. Évidemment, on va continuer ce mouvement. C'est compliqué, coûteux, risqué, mais nous allons continuer.
> L'essentiel c'est de créer l'industrie du futur et
d'épouser la révolution industrielle du 21ème siècle qui est la décarbonation.
Les deux vont de pair. Si vous voulez décarboner les transports automobiles, il
faut créer des voitures électriques, des batteries, aller chercher du lithium,
être capable de recycler les batteries, d'avoir à terme de l'hydrogène vert
pour motoriser les camions, les trains et les bus. C'est ça la vraie révolution
et ce sont précisément les secteurs que nous avons commencé à aider à travers
France 2030. Cela peut être un avantage comparatif de l'Europe et surtout de la
France.
Il faut aller vers l'industrie zéro carbone. Pour cela, nous avons un premier
plan très simple. Il y a 50 sites en France qui représentent 58% des émissions
de gaz à effet de serre (GES) de l'industrie. A eux seuls, ils représentent 10%
des émissions des GES françaises. C'est énorme. Le Président les a réunis à
l'Elysée avec l'idée de lancer un plan de décarbonation de ces 50 sites. Nous
allons les accompagner en mettant sur la table 5 milliards d'euros, puis 10
milliards s'ils sont capables d'aller encore plus loin dans la décarbonation. Si
nous décarbonons ces 50 sites, c'est gagné, nous aurons fait une bonne partie
du chemin. Après il faudra aider les PME ... Pour cela, il faut de
l'électricité bas carbone en quantité et à un prix modéré. Cela passera par les
énergies renouvelables, par le fait d'investir dans le nucléaire, avec les
nouveaux EPR, de développer éventuellement à terme les SMR (Small Modular
Reactors), d'accélérer le développement des éoliennes en mer et du solaire. Il
y a donc un plan pour ces 50 sites. Le Président nous a donné 6 mois pour lui
apporter un plan détaillé.
> Churchill disait qu'il ne faut jamais gâcher une bonne crise. Il faut profiter de la crise pour accélérer la transition. Nous avons d'ailleurs prévu des moyens à cette fin et le Président a demandé à ce qu'un plan soit mis en place pour sensibiliser et soutenir la décarbonation des 26.000 PME industrielles.
> Quand je vais dans les usines, je rencontre les organisations syndicales. Les syndicats sont inquiets, mais mobilisés pour sauver leur outil de travail. Dans l'industrie, il y a, en général, un alignement fort entre les actionnaires, les dirigeants et les organisations syndicales à propos de l'attachement à l'outil de travail. Les gens sont prêts à faire des sacrifices. Il y a une adaptabilité à court terme. (…) A court terme, certaines usines ferment des fours, baissent l'activité, travaillent de nuit pour parer à l'urgence, mais il faut aussi penser investissement à moyen terme.
> Il y a une grande incertitude. La France reste sur une prévision à 1% de croissance en 2023, le FMI est à 0,7%, l'Allemagne sera en récession. Sur la production industrielle, même si j'ai vu des chiffres qui circulaient, je n'ai pas assez de recul. Mais n'oubliez pas qu'il y a aussi des secteurs qui vont bien, parce qu'ils sont en rattrapage.
> Nous allons extraire du lithium en France, dans l'Allier, on va nommer un délégué interministériel aux métaux rares qui va nous aider à sécuriser les approvisionnements des différents matériaux de base. Nous organiserons plus tard plus de recyclage, lorsque nous aurons des batteries qui auront servi une fois. Nous nous organisons. Avec France 2030, nous avons déjà mis en place de très nombreux dispositifs de soutien à tous ces projets. Il faut se donner des objectifs clairs et ambitieux et s'organiser en conséquence si nous voulons y arriver. Les industriels que nous avons vus il y a quelques jours sont mobilisés et motivés. J'ai réuni un comité stratégique de filière automobile récemment, et tout le monde était dans l'état d'esprit « on arrête de râler et on y va ».
>Pendant 100 ans nous avons développé l'industrie à
partir d'une dépendance aux hydrocarbures, qui n'étaient pas produite chez
nous. On l'a payé cher dans les années 70 avec les chocs pétroliers et nous le
payons cher cette année, avec le gaz russe. Si l'hydrogène sert à remplacer une
dépendance par une autre, je ne vois pas l'intérêt. Nous avons les moyens de
notre souveraineté énergétique, à condition d'assumer le choix nucléaire.
Il faut une souveraineté énergétique. Il faut assurer
notre approvisionnement de manière durable. Si nous électrifions la
France, il faut être sûr que l'électricité va arriver. Si c'est pour faire
venir de l'hydrogène qui ne sera pas très vert, d'ailleurs, on déplace le
problème. Si on veut être la première nation et le premier continent
« carbone neutre, » il faut s'en donner les moyens. Cela apparaît
comme des contraintes, mais il ne faut pas oublier que ce sera un avantage
compétitif majeur. Dans 30 ans, on sera le premier continent carbone neutre. Ce
sera un avantage compétitif avec une énergie moins chère pour attirer les
talents, du capital et vendre des produits.
C'est aussi pour cela que nous soutenons massivement la production d'hydrogène
en France, le développement de gigafactory d'électrolyseurs. Trois sont déjà
lancés et nous les soutenons massivement via France 2030.
> On a clairement deux modèles qui vont s'opposer. Il faut avoir ce débat à l'Assemblée et dans le public. Quel type de modèle économique veut-on ? Sans caricaturer, il y a un modèle de décroissance quasi assumée. Et un modèle de croissance raisonnable. On fait plus, mais mieux. Il y aura un débat, mais je crois à la « mine responsable ». Cela existe. J'en ai vu au Canada. La manière dont on traite à la fois l'environnement socio-économique, l'environnement, comment on dépollue quand on ferme la mine. Mais cela veut dire que les matières premières sont plus chères. On peut le faire en France. On sait le faire.
> La semaine de l'Industrie doit donner envie
d'industrie. Les jeunes disent que l'industrie ne paye pas, pollue et est
pénible. En fait, cela paye, en moyenne 250 euros de plus par mois que dans les
services. Cela dépollue, ce sera le vecteur majeur de la dépollution, et c'est moins
pénible que cela l'a été. Il y a des industries qui n'utilisent la main d'œuvre
que pour des tâches de précision, de contrôle, plus que pour des tâches lourdes
et difficiles. C'est en train d'évoluer. Et je vois de beaux projets se
concrétiser, avec l'académie de la batterie ou des programmes dans le
nucléaire. La formation est d'ailleurs aussi au cœur de nos priorités avec du
soutien aux nouvelles formations dans France 2030 que nous devons mieux
structurer, et de très nombreuses autres actions.
Beaucoup d'innovations seront présentées : on va aller sur le terrain, faire
des journées thématiques autour des talents et de la formation. Pour donner
envie d'industrie aux garçons, mais aussi aux jeunes filles. Mercredi matin, on
sera dans une école de production. Jeudi prochain, 1000 jeunes viendront à
Bercy au Centre de conférence Pierre Mendès France, avec le ministre de
l'Education nationale, Pap Ndiaye pour leur parler d'industrie. On finira par un
concours d'éloquence avec les équipes des grandes écoles, qui vont participer à
une compétition dont la finale sera le procès de l'industrie. Pour ou contre
l'industrie. Ce sera diffusé sur les réseaux sociaux. On essaye de faire
quelque chose d'un peu fun. Chez Aluminium Dunkerque, la patronne de la
production, c'est une femme, une ancienne de chez Alcan. On va faire un TedX où
des femmes emblématiques de l'industrie vont parler de leur métier. Après, les
semaines c'est bien beau, mais il faut parler de l'industrie tous les jours.
C'est face à des vents contraires, qu'il faut tenir la barre, qu'il faut rester
dans une logique de réindustrialisation, malgré les vents de face.
> La crainte aujourd'hui que j'ai, c'est que les Etats-Unis basculent du mauvais côté de la force.
> L'Europe gagnera par le haut, l'Europe gagnera en innovant.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Lutter contre la manipulation de l'information
et la diffusion de contenus haineux en ligne : telles sont les obligations de Twitter que lui rappelle
légitimement l'Arcom.
> 500 millions d'euros pour les start-ups technologiques. 5 milliards pour l'innovation de rupture. Sous l'impulsion d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Borne, la France rappelle qu'elle est une grande nation qui choisit son destin.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Dans l’hôtellerie-restauration, il manque
200.000 emplois. De nombreux restaurateurs sont contraints de fermer un jour
dans la semaine par manque de personnel. C'est une aberration économique que la
réforme de l’assurance chômage portée par Olivier
Dussopt va résorber.
> Nous avons fait le choix d’aider les gens pour qu’ils continuent d’aller au restaurant, qu’ils puissent réserver leurs vacances, qu’ils puissent faire leurs courses au supermarché. C’est bien beau d’avoir des magasins pleins à craquer s’il n’y a personne pour consommer.
> Pour permettre au plus grand nombre d’entreprises d’avoir recours au guichet unique d’aides, nous avons simplifié son accès.
> 45% des lauréats de France 2030 sont des PME. Il est essentiel que nos petites et moyennes entreprises soient les moteurs de la transformation de notre pays pour en garantir la souveraineté. Pour cela, les critères des appels à projet seront simplifiés.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> La situation des politiques de l’enfance aujourd’hui pourrait, à bien
des égards, être rapprochée de celle de la politique d’égalité entre les femmes
et les hommes au début du précédent quinquennat. Elle fait l’objet d’une
immense mobilisation de nombreux acteurs : ce dossier de presse, qui présente
l’action du Gouvernement dans ce champ, l’illustre. Mais la vision d’ensemble
du sujet est encore peu évidente, au niveau central comme au niveau local, dans
des services décentralisés ou déconcentrés dont le quotidien est très lourd.
> Il y a une épidémie silencieuse de violences exercées sur nos enfants.
> Le comité interministériel à l’Enfance est lancé ! Un engagement fort des ministres compétents pour lutter toujours plus contre les violences, agir pour la santé, le bien-être et le respect des droits de l’enfant, partout.
> Il faut faire condamner les propriétaires des sites pornographiques.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> On noie les associations et les bénévoles sous beaucoup trop
d’administratif. Ils passent beaucoup de temps à remplir des formulaires, au
détriment de leur activité. L’État, les collectivités, les organismes de
contrôle ont des exigences parfois pesantes.
> Nous allons ouvrir une plateforme de consultation en
ligne sur associations.gouv.fr
début décembre. Ce sera un peu leur cahier de doléances pour nous faire
remonter très concrètement ce qu’elles veulent voir changer. Nous présenterons
la synthèse de leurs contributions à la mi-janvier, avant de lancer une série
d’ateliers sur l’accompagnement local des associations par l’État, la
simplification des demandes de subventions ou de création d’associations, la
fiscalité concernant les dons, la transparence… Les assises elles-mêmes ne se
tiendront qu’après ces deux premières phases, vraisemblablement au printemps
2023.
> [Associations] On pourrait mettre en place des financements de
fonctionnement dans la durée. Aujourd’hui, on oblige les associations à
répondre à des appels à projet tous les ans, en leur redemandant à chaque fois
d’expliquer qui elles sont, ce qu’elles font, comment elles utiliseront les
fonds, même lorsque leur raison d’être et d’agir ne change pas. Nous avons créé
le principe du « dites le nous une fois » pour faciliter la vie des petites entreprises,
pourquoi ne pas l’étendre aux associations ?
> [Associations] La démarche est très simple – il suffit d’être deux et de déposer des statuts en préfecture – mais elle peut rebuter beaucoup de gens, qui ne savent pas comment ça marche, ou qui n’osent pas. La question se pose notamment vis-à-vis des plus jeunes, qui ont désormais tendance à se mobiliser via les réseaux sociaux, dans l’instant. Le réflexe est désormais plus à la constitution de collectifs informels qu’à la création d’association.
> [Associations] Saviez-vous qu’un représentant d’association qui rencontre un élu est tenu de le signaler à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique ? Un cabinet de lobbying défend des intérêts privés, il est normal qu’on lui demande de la transparence, mais une association ? Dans l’écrasante majorité des cas, elles défendent l’intérêt général, elles ne vont pas voir les élus pour enrichir leurs membres.
> [Associations] Un Français sur trois est bénévole dans une association, ce qui est colossal. Nous voulons valoriser cet apport. Une autre consultation est prévue sur le sujet, et j’ai lancé un « Tour de France du bénévolat » il y a quelques semaines. Je me rendrai prochainement à Vannes dans ce cadre. Je remets des médailles à chacun de ces déplacements, j’invite les bénévoles à rendre leur engagement visible par des badges et des affichettes « Je suis bénévole »… Et nous travaillons, en parallèle, à la création d’un service public de la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour eux. Car très peu entrent dans ce dispositif, par manque d’information. Un bénévole qui veut transformer son expérience en diplôme doit chercher lequel il pourrait demander, contacter des organismes de formation, trouver lui-même des financements, un accompagnateur… Nous devons leur faciliter la tâche. Ma feuille de route tient en deux mots : simplifier, valoriser. Simplifier la vie des associations et valoriser les bénévoles.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> [Opinion: «L’Europe comme espace-puissance]
Depuis quelques années, le thème de la « souveraineté
européenne » est monté dans le débat européen. Cette notion demeure
le lieu de certaines incompréhensions et le diagnostic même auquel elle renvoie
est souvent discuté. Néanmoins, secoués par deux décennies de crises exogènes –
de la crise financière de 2008, en
passant par la crise migratoire de 2015, jusqu’à la crise de la Covid19 de 2020
et l’actuelle guerre en Ukraine –, les Européens s’interrogent sur les moyens
de faire grandir leur indépendance vis-à-vis du monde extérieur, alors même que
leur modèle de développement s’est appuyé sur l’ouverture des échanges entre
eux et avec le reste du monde. Le monde du 21e siècle n’est plus celui de l’âge
d’or de la mondialisation et de la paix : la dégradation de la situation
sécuritaire aux portes de l’Union européenne, l’accélération de la rivalité
sino-américaine, les velléités agressives de certaines puissances régionales,
la vulnérabilité des interdépendances lors de la crise sanitaire et désormais
la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine exigent de repenser le rôle que
doit jouer l’Union européenne à la mesure des nouveaux défis du monde.
Cette notion de souveraineté européenne se distingue en partie de la notion
classique de souveraineté qui s’applique généralement à un État. La souveraineté
peut être définie comme la capacité d’un État à produire des lois reconnues par
ses citoyens et à les faire respecter sur son territoire, ainsi qu’à déclarer
la guerre et à faire la paix. L’Union européenne n’est pas un État, mais une
construction originale reposant sur un pouvoir normatif. Sa souveraineté dérive
de sa capacité à être productrice de normes s’appliquant aux citoyens des
différents États membres et aux entreprises présentes en Europe. Sa légitimité
repose sur des Traités, dont la Commission est garante. Développer la
souveraineté européenne implique de faire de l’Europe une
« puissance » à part égale avec d’autres puissances nationales, et
pour cela de lui conférer plusieurs des attributs de la souveraineté : la
puissance économique, l’influence géopolitique, la puissance normative, une
capacité de défense et de sécurité commune, le développement d’une identité
européenne, c’est-à-dire du sentiment d’appartenance à une histoire commune et
la projection dans une destinée partagée, à travers la production d’un récit
réunissant les Européens par-delà l’hétérogénéité de leurs identités nationales1.
Il s’agit bien de renforcer la souveraineté de chaque pays en renforçant la
souveraineté européenne, car chacun isolément sera moins fort que chacun dans
l’union.
Au cours des cinq dernières années, les dirigeants européens se sont
progressivement saisis de ce paradigme de souveraineté, définissant un agenda
au sommet de Versailles en mars dernier2.
Cette ambition met aujourd’hui l’Union européenne en meilleure position pour
affronter le défi d’un monde fait de rivalités géopolitiques, non seulement en
termes de résilience, mais aussi de projection et de capacités. Cependant, il
nous faut bien reconnaître que l’Union malgré ses atouts objectifs de puissance
économique, humanitaire et normative ne se perçoit pas comme telle à
l’extérieur ni à l’intérieur, notamment du fait de la persistance de
rhétoriques anti-européennes voire nationalistes qui font peser sur le projet
européen un certain nombre d’incertitudes. Durant la période qui s’ouvre, il
nous faudra poursuivre cet agenda de souveraineté européenne avec détermination
et sang-froid, en se fixant un ensemble clair de priorités, afin de
collectivement traverser cette période de crises et continuer à forger une
Union européenne à la mesure des nombreux défis qui l’attendent. C’est ainsi
que nous préserverons l’unité européenne face aux conséquences de la guerre en
Ukraine et de la guerre hybride que la Russie mène à l’Europe.
La construction d’une Europe-puissance implique d’engager notre action dans
quatre chantiers prioritaires. D’abord, nous devons consolider la puissance
économique de l’Union européenne. Cela veut dire compléter le marché intérieur
en termes d’énergie, renforcer la résilience des chaînes de valeurs, assurer
notre indépendance technologique et spatiale. L’indépendance énergétique de
l’Union européenne constitue très clairement l’enjeu le plus urgent et le plus
immédiat. Si nous nous éloignons d’ores et déjà de notre dépendance collective
à l’égard du pétrole et du gaz russes, nous devons également accélérer le
développement des interconnexions afin d’unifier le marché de l’énergie dans
toute l’Union européenne et ainsi favoriser la sécurité de l’approvisionnement.
Notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles doit en parallèle
rapidement et drastiquement diminuer. La « crise »
énergétique représente une double « opportunité » : faire
face au changement climatique tout en assurant notre sécurité énergétique. Les
négociations en cours entre le Parlement européen et le Conseil de l’Union
européenne sur le paquet « Ajustement à l’objectif -55 % »
seront essentielles pour accélérer le développement de nouvelles capacités de
production d’énergie décarbonée. Cela nécessitera des investissements à grande
échelle tant dans les infrastructures énergétiques que dans les
interconnexions. Si ces dernières avaient été planifiées avant l’agression de
la Russie envers l’Ukraine, les changements rapides entraînés par les conséquences
énergétiques de la guerre — notamment avec le développement de terminaux
méthaniers et des énergies renouvelables — demandent de revoir ce plan en le
consolidant à l’échelle de l’union. Disons-le, de tels investissements
nécessiteront certainement de faire évoluer la gouvernance économique
européenne.
L’Union européenne doit plus généralement affirmer sa souveraineté industrielle
sur l’ensemble des secteurs stratégiques. Grâce notamment à Next Generation EU,
des programmes européens renforcent d’ores et déjà notre indépendance
stratégique dans les domaines du numérique, de la santé, de l’énergie en
général et l’hydrogène en particulier, et des semi-conducteurs. Avec les
propositions de la Commission européenne sur les matières premières critiques
et l’instrument du marché unique pour les situations d’urgence, l’Union est en
train de renforcer la résilience de sa chaîne d’approvisionnement. La loi sur
les puces européennes renforcera par ailleurs notre écosystème des
semi-conducteurs. Mais il nous faut faire davantage pour rattraper notre retard
technologique face aux autres puissances. Nous devons accélérer pour encourager
l’innovation de rupture, qui nécessite des investissements massifs et
diversifiés. Les industries et les organismes de recherche européens sont prêts
à se lancer dans le prochain « moonshot » et les États membres de
l’Union européenne se doivent de fournir les ressources financières autant que
le soutien politique nécessaire.
Le passage d’un espace économique à un espace-puissance implique plus
fondamentalement d’ajouter à l’économie la capacité d’influence. L’influence de
l’Union européenne découle en grande partie de son marché intérieur de près de
500 millions de consommateurs qui, par son pouvoir normatif, lui donne le moyen
de peser de façon décisive sur l’organisation des échanges internationaux. Dans
les années à venir, la meilleure traduction de cette capacité d’influence se
trouve dans son modèle de soutenabilité environnementale. Il nous faudra
continuer de le porter, et ainsi de participer à faire respecter l’objectif que
nous nous sommes collectivement fixés de contenir la hausse des températures
bien en dessous de 2°C. Porter haut et fort les couleurs vertes de la plus
grande puissance leader sur le climat nécessitera fermeté et communication.
Cela demandera aussi les efforts indispensables en faveur des pays émergents et
en développement, financiers et technologiques. L’Union européenne peut et doit
être leader dans la réduction des émissions, mais elle ne peut le faire qu’en
emmenant le reste du monde avec elle. Avec la taille de son marché et sa
capacité à exporter ses normes, l’Union européenne peut réaliser ces ambitions.
Le paquet « ajustement à l’objectif -55 % », et notamment la
taxe carbone aux frontières, ou le règlement sur la lutte contre la
déforestation importée, ainsi que les clauses miroirs, vont précisément
permettre, dans les années et décennies à venir, de réduire l’empreinte
climatique de l’Union tout en incitant les pays tiers à agir contre le
réchauffement climatique.
Parallèlement, l’Union européenne peut et doit faire rayonner le modèle
européen sur l’ensemble du continent. En effet, pour que la paix, l’État de
droit, les libertés fondamentales et la démocratie soient durables sur notre
continent, l’Union doit défendre ses valeurs en offrant sa capacité de sécurité
ainsi que sa puissance économique à l’échelle du continent. C’est le sens de la
Communauté politique européenne (CPE) lancée à Prague le 6 octobre dernier.
Elle va nous permettre de souder politiquement le grand continent européen, en
s’appuyant sur des coopérations concrètes dans un ensemble de domaine sur
lesquels nous partageons les mêmes intérêts (infrastructures critiques,
cybersécurité, énergie, mers régionales, jeunesse, migrations…). Avec la
communauté politique européenne c’est l’unité de toute l’Europe qui sera
renforcée. De l’Ukraine, à la Moldavie, aux Balkans Occidentaux, jusqu’au
Royaume-Uni et la Norvège, nous allons construire un « grand
continent » plus uni, davantage coordonné, plus fort et intégré
économiquement. Ainsi, la CPE est un outil précieux pour développer l’influence
géopolitique de l’Europe. Car en toile de fond, il s’agit du même défi :
faire du continent européen le continent des valeurs de liberté et
d’émancipation, de l’ouverture à la diversité et à la richesse culturelle, de
l’État de droit et de la démocratie, d’une certaine ambition d’égalité et de respect.
Une Europe-puissance ne peut se constituer sans un sentiment d’appartenance à
une même histoire, doublé de la projection dans un destin partagé, en d’autres
termes, d’une identité européenne. C’est parce qu’elle a trop longtemps ignoré
cette vérité que la construction européenne est restée cet objet souvent froid
et technocratique aux yeux de nombre de nos concitoyens. Ce n’est pas seulement
en parlant des bienfaits du marché intérieur que nous convaincrons les
Européens des bienfaits de l’Union européenne. L’Union européenne, c’est
d’abord un instrument de paix, de coopération et de solidarité entre les
peuples européens. Par la coopération quotidienne qu’elle institue, par les
espaces de sociabilité et de dialogue qu’elle favorise, l’Union européenne rend
possible des relations pacifiées et constructives entre les peuples européens.
Dans un contexte de résurgence des nationalismes et de méfiance croissante des
citoyens à l’égard des institutions, expliquer concrètement ce qui, par-delà
nos différences, nous rassemble entre Européens, est indispensable.
Le défi de notre Union est bien de développer un récit unificateur, sans verser
dans un discours civilisationnel. Marquée par une forte diversité culturelle,
il ne s’agit pas de produire un méta-récit célébrant sa singularité culturelle,
comme une réponse aux récits culturalistes russes et chinois. C’est plutôt
d’embrasser sa diversité qui fait la richesse de l’Europe, ce « maximum de
diversité sur un minimum d’espace »3
pour faire grandir la souveraineté de l’ensemble.
L’Europe, c’est également un Pacte qui nous unit autour de principes
fondamentaux : la démocratie, l’État de droit, la liberté. Ces valeurs,
ces principes sur lesquels l’Union européenne s’est fondée, ils font notre
force et — de plus en plus —, notre singularité : l’indépendance et
l’impartialité de la justice, la pluralité et la liberté de la presse, la lutte
contre la corruption et la protection de la vie démocratique.
L’Union européenne, enfin, c’est la défense d’un certain modèle de
société : une économie sociale de marché, l’égalité des droits,
l’émancipation et la protection des citoyens, l’innovation et l’ambition en
matière de transition écologique et numérique.
C’est tout cet ensemble, cet équilibre délicat entre ouverture à l’autre et
respect de soi qui fait le propre de l’européanité. Porter une réflexion
féconde sur notre identité européenne et éclairer sa place dans le monde du
XXIème siècle, c’est le rôle que devra jouer dans les prochaines années le
projet d’Académie d’Europe, pour nous aider à incarner l’identité européenne.
La défense constitue une quatrième dimension de la puissance, essentielle dans
ce monde qui n’est plus l’âge d’or de la paix, où l’Union européenne doit
s’affirmer comme une puissance protectrice de ses citoyens. Il nous faut
renforcer nos capacités de défense par de la recherche et du développement
capacitaire communs et étendre l’assistance militaire commune aux pays tiers.
L’Union européenne doit renforcer, améliorer et mieux coordonner les
investissements nationaux et européens dans ses capacités de défense. Au cours
des prochains mois, nous devons concrétiser les engagements pris à l’occasion
du sommet de Versailles. Je pense en particulier à l’opérationnalisation de
l’instrument de recherche et d’acquisitions conjointes d’armement, annoncé par
le Commissaire Thierry Breton, à la mise en place d’ici 2025 d’une capacité
européenne de déploiement rapide, ou encore aux programmes communs d’armement.
Sur le court terme, il nous faut assurer l’articulation des capacités
européennes de défense avec l’OTAN, en renforçant progressivement l’Union
européenne. Cela pourrait être le cas avec des initiatives sur la mobilité
militaire, afin d’utiliser la logistique de l’Union pour soutenir l’OTAN et, en
fin de compte, nous rendre tous plus forts et plus efficaces.
La guerre en Ukraine a été un accélérateur qui a permis de dépasser nombre de
réticences des Etats membres à s’engager, à titre bilatéral ou par le biais de
mécanismes européens comme la nouvelle Facilité européenne de paix, qui nous
permet désormais de réellement défendre un Etat partenaire en facilitant son
accès à des équipements létaux. Nous devons aller plus loin. La constitution
d’une Europe de la défense implique de définir les intérêts stratégiques
essentiels communs des Européens et de clarifier la place que les Européens
entendent avoir dans le monde.
L’Union européenne est dans un état encore évolutif : elle est une
puissance en construction, qui n’est fondamentalement comparable à aucune autre
construction politique. Si l’on veut construire l’Europe souveraine, il ne nous
faut pas chercher à la calquer sur des modèles existants. Car l’Europe a une
voix singulière à porter au sein du concert des grandes puissances, celle de la
démocratie de démocraties, d’un modèle fondé sur une économie sociale de
marché, qui constitue une référence aujourd’hui en matière de transition
écologique et demain de révolution numérique.
L’Europe, au fond, vit une mue profonde : notre Vieux-Continent s’est
conçu pendant des siècles comme le centre de l’Histoire, avant de décider d’en
sortir, traumatisé par ses propres actions. Après avoir pris la marche
rationnelle de l’intégration économique, l’Europe s’éveille de nouveau à
retrouver sa puissance dans la marche de l’Histoire ; alors elle se
cherche, avec ces interrogations qui précèdent toute grande décision. Elle est,
en somme, entre deux états. Je crois que notre mission à nous, acteurs
politiques est d’encourager cet élan et d’accompagner ce grand saut, en
veillant toujours à ce que ses valeurs, liberté, démocratie, émancipation,
demeurent la boussole qui oriente ses choix et guide ses actions.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> [Contrat d’Engagement Jeune] Le travail émancipe. C’est du
donnant-donnant et c’est une réussite pour tous
> [Service National Universel]
> Il faut permettre d’augmenter la culture de l’engagement. Pour ceux qui choisiront un engagement militaire, c’est une chance et une possibilité et pour ceux qui choisiront le civil, ça sera peut-être rejoindre un mouvement de solidarité.
Dominique Faure
(secrétaire d’Etat chargée de la Ruralité)
> 80% des communes pourront bénéficier du
bouclier tarifaire. Pour les autres, il y aura un surcoût au-delà de 325 euros
du mégawattheure à hauteur de 50% qui sera pris en charge par l'État.
> Il y a de l'opposition dans nos territoires ruraux mais la rémunération des implantations d'éoliennes pour les collectivités leur font changer d'avis.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> [70 ans du Parlement européen] Ce Parlement tout comme notre aventure
européenne est un miracle politique. Un miracle politique de tous les jours !
Au centre de cet hémicycle, des centaines partis nationaux de 27 pays arrivent
à se mettre d’accord sur les lois climatiques, les droits numériques, les
budgets agricoles, des salaires minimums et tant d’autres. Souvent même avant
les autres institutions européennes ! L’achat de vaccins, le plan de relance,
maintenant le plafonnement du prix de l’énergie, ce Parlement a été le premier
à les demander et à les voter. (…)
Plus de pouvoirs pour cette Assemblée, c’est plus d’efficacité pour l’Europe.
Donnez-nous le droit d’initiative et vous aurez des solutions votées,
clés-en-main. Sur l’inflation, sur l’énergie, sur l’asile et l’immigration.
Donnez-nous plus de pouvoirs budgétaires et vous aurez une plus
d’investissements dans notre souveraineté européenne. Donnez-nous les listes
transnationales et vous aurez un recul du déficit démocratique.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Heureux d'avoir trouvé un compromis avec nos collègues sénateurs sur
le projet de loi de finances rectificative pour 2022 ! Un texte de protection
du pouvoir d'achat des Français et de maîtrise de nos dépenses publiques
> Le projet de loi d’accélération
des énergies renouvelables entame son examen en commission à l’Assemblée ! 2 objectifs clairs :
- Regagner en souveraineté énergétique
- Lutter contre le dérèglement climatique.
Les ENR peuvent
changer la donne !
Prisca Thévenot
(députée)
> Le PS rejette le Projet de loi de financement
de la Sécurité Sociale. Ils pensent ainsi s’opposer à Emmanuel Macron, en réalité ils
s’opposent aux valeurs de la social-démocratie qui sont portées par ce texte.
Cette gauche de gouvernement devient une gauche du renoncement !
Charles Sitzenstuhl (député)
L'objectif de la réforme de l'assurance-chômage est le plein
emploi. Quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir en 2017, il y avait 9% de
taux de chômage. Aujourd'hui on est à 7%. Notre objectif c'est d'arriver à 5%,
c'est-à-dire au plein emploi.
Sarah Tanzili
(députée)
> En France, 1 enfant meurt tous les 5 jours de
maltraitance familiale. Contre ce fléau, la mobilisation s’intensifie: augmentation
budgétaire, création d’un office central de lutte contre les violences faites
aux mineurs…
Thomas
Cazenave (député)
> Avec 43 milliards d’euros pour protéger le
pouvoir d’achat, la France est le pays d’Europe avec le taux d’inflation le
plus bas. Et, nous avons mis en place en Européens un mécanisme de taxation des
superprofits. Tout
le monde contribue à sa hauteur.
Sacha Houlié (député)
> La FIFA et l'UEFA sont des organisations qui
ont des fonctionnements scandaleux, avec des dérives que j'ose qualifier de
mafieuses. Ces instances doivent changer leurs pratiques.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Il y a 70 ans, l’Assemblée commune de la CECA,
ancêtre du Parlement européen se réunissait pour
la 1ère fois. Lieu de débat d'idées et de compromis, le Parlement européen
est au cœur de la démocratie de l’UE. Aujourd'hui, plus encore, nous célébrons les valeurs qu'il
représente.
Bruno Millienne (député)
> [Tribune: «Députés de la majorité présidentielle, il
nous faut montrer au pays que notre volonté réformiste et progressiste est
intacte »]
Du résultat des urnes de juin est né un
espoir : celui de retrouver un Parlement fort, dont les élus, en bonne
intelligence avec un gouvernement dans l’obligation de composer avec eux,
puissent transcender leurs idéaux politiques, sans les renier, pour servir
uniquement l’intérêt général et aboutir à des consensus efficaces pour
l’ensemble de nos concitoyens.
La réalité de ce que nous vivons depuis quelques mois est malheureusement tout
autre puisque les réflexes claniques restent bien ancrés dans le logiciel des
vieux partis.
Si les députés de la majorité présidentielle sont capables d’intégrer le
dépassement de soi – la plupart en ont déjà fait la preuve en rejoignant cette
majorité –, les oppositions républicaines semblent figées dans leur modèle
historique. Alors que Les Républicains, encore groggy de leur score à la
présidentielle, sont pétrifiés du fait de profondes divisions sur le choix de
leur futur chef, la gauche républicaine est, elle, engoncée dans cette alliance
mortifère avec La France insoumise, dans laquelle elle ne trouve pas de place,
au rythme des couleuvres avalées les unes après les autres. Je ne parle même
pas des extrêmes, dont le seul but est de faire tomber le gouvernement, allant
pour cela jusqu’à construire des alliances improbables…
Résultat : malgré tous les efforts déployés par la première ministre, dont
je tiens à saluer le courage et l’abnégation, ceux qui rêvaient d’un Parlement
puissant et responsable, jouant enfin le rôle central qui aurait toujours dû
être le sien, se retrouvent à regarder passer les balles en attendant un 49.3
ou une dissolution.
Nous sommes dans une posture défensive, presque attentiste, face aux
oppositions, incapables de reprendre la main, alors même que les Français – et
les très faibles mobilisations sociales du mois d’octobre l’ont montré – nous
font encore confiance pour faire avancer le pays.
Il nous faut réagir ! Il nous faut repartir au combat avec l’esprit de
2017, quitte à mourir debout, les armes à la main ! Il nous faut montrer
au pays que notre volonté réformiste et progressiste est intacte. Il nous faut
montrer au pays que nous poursuivons toujours cet idéal de libération de
l’économie assortie d’une forte exigence de justice sociale. Il nous faut
mettre nos oppositions républicaines face à leurs responsabilités en prenant à témoin
le pays : « Voilà où nous voulons aller, suivez-nous ! »
Ne nous contentons pas d’une réforme paramétrique sur les retraites et
remettons sur la table la retraite par points, la seule à même de répondre au
besoin de justice sociale de nos compatriotes. Organisons enfin cette grande
conférence salariale et sociale qui permettra d’envisager une hausse efficace
et raisonnée des salaires. Construisons une grande loi d’accélération de la
production d’énergies renouvelables, de toutes les énergies renouvelables et
non seulement de l’éolien ou du photovoltaïque. Proposons une loi juste sur
l’immigration, sans compromission, qui reflétera à la fois la fierté de notre
pays d’être celui vers lequel se tournent les opprimés de ce monde mais aussi
sa fermeté vis-à-vis de ceux qui n’ont rien à y faire.
Monsieur le Président, reprenons les armes ! Repartons à la conquête des
Français ! S’ils nous suivent, les parlementaires du champ républicain le
feront aussi. Soyons offensifs, pour vous, pour nous, pour la France !
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Cette semaine nous célébrons les 70 ans du
Parlement européen, 70 ans au service des peuples européens dont nous sommes la
voix et le bras actif. Agir au service du progrès, de la démocratie, de la
liberté, de la justice, de la prospérité, au service de notre avenir.
> Magnifique discours de Xavier Bettel [Premier ministre du Luxembourg] pour les 70 ans du Parlement européen: « je suis gay, juif, libéral, avant 1945 j’aurais été dans un camp de concentration. Aujourd’hui je suis premier ministre. » un discours qui vient du cœur et qui résume ce que l’Europe a su accomplir.
> Nous devons être au rendez-vous. Lorsque la centrale
nucléaire de Zaporizha est bombardée, lorsque des civils ukrainiens sont
torturés, lorsque les centrales électriques sont détruites par l’armée russe pour
terroriser la population ukrainienne, qu’est-ce d’autre que du terrorisme?
Quand Wagner recrute des criminels pour combattre en Ukraine, pille, viole et
tue partout où il est présent en Afrique, que son chef, Evgueni Prigojine, le
fait au service du Kremlin, qu’est-ce d’autre que du terrorisme ?
Un État qui soutient le terrorisme peut voir ses avoirs confisqués. Les avoirs
de la Russie doivent être mis au service des réparations et de la
reconstruction de l’Ukraine. Cette semaine, nous voterons au Parlement
européen. Aucune voix ne doit manquer.
Bernard Guetta
> [Opinion: «Poutine et les professionnels de l’erreur]
C’est maintenant officiel. La Russie est en récession tandis que le rouble
recommence à dévisser mais aucun de ceux qui expliquaient avec tant de
certitude que les sanctions ne frappaient que ceux qui les imposaient n’aura
pour autant reconnu s’être trompé.
On n’espérait pas qu’ils s’excusent puisqu’on veut les croire de bonne foi et
que l’erreur est humaine mais des regrets, un « finalement non, j’avais tort »
n’auraient pas été de trop car ces hommes et ces femmes, figures de
l’extrême-droite ou commentateurs en vue, contribuent à faire l’opinion et sont
comptables de leurs responsabilités. Or non, rien, rien qu’un silence aussi
abyssal que ceux qui avaient suivi ces moments oubliés où les extrêmes-droites
européennes ne trouvaient que vertus à MM. Trump et Poutine, applaudissaient
les Brexiters, plaidaient un retour aux monnaies nationales et appelaient à
sortir de cette « prison
des peuples » que l’Union européenne était supposée être
jusqu’à ce que les détenus britanniques la quittent sur un simple vote.
Le Brexit a tourné à la déconfiture de la Grande-Bretagne et de son parti
conservateur. Donald Trump est devenu embarrassant pour les Républicains
eux-mêmes. Personne ne peut plus nier que Vladimir Poutine ait porté la guerre
en Ukraine sans l’ombre d’une justification possible. Quant à l’euro et à
l’Union, les opinions européennes comprennent si bien leur nécessité en ces
temps de tempêtes que leurs détracteurs se sont faits d’une exemplaire
discrétion quand ils ne s’y sont pas convertis.
Comment donc ne pas constater que les nouvelles extrêmes-droites n’ont
jamais eu raison sur quoi que ce soit ? Elles se sont trompées sur tout
mais on a parfois le sentiment que ces obstinés de la méprise pourraient
soutenir que 2+2 font 5 sans que cela leur coûte une seule voix car cela serait
vu comme un bras d’honneur aux « élites ».
C’est grâce à ces extrêmes-droites que le président russe espère encore écraser
l’Ukraine et rebâtir l’Empire des tsars. Il se dit qu’il lui faut tenir jusqu’à
ce que son ami Trump revienne au pouvoir et que ses amis européens, Mme Le Pen
en tête, y parviennent mais la droite américaine s’est lassée de sa star
vieillissante, Mme Melloni prend soin de ne pas se désolidariser des Ukrainiens
et même Mme Le Pen et son parti doivent bien voir aujourd’hui – non pas le dire
mais le voir – que les sanctions marchent et que la contre-offensive
ukrainienne fait reculer l’agression.
Alors aussi affligeante que soit la capacité de ces professionnels du n’importe
quoi à toujours s’en sortir, l’important n’est pas là. L’essentiel est que M.
Poutine soit dans une telle impasse qu’il n’ose plus guère se montrer, qu’une
période russe tire si clairement à sa fin que même un Prigogine se prenne à
rêver du pouvoir et que, parallèlement, rien n’aille plus non plus pour la
théocratie iranienne.
Son Guide suprême s’appuie sur le président russe et vice-versa mais ces deux
hommes et leurs régimes sont aux abois car s’ils ont le monopole des armes, ils
n’ont plus les moyens de reprendre pied. L’eau monte et, contre le courant, ils
s’épuisent.
Pascal Canfin
> Comme prévu, la COP27 est décevante. Nous savons que de nombreux
éléments clés se déroulent désormais en dehors du cadre des Nations Unies. Il
serait beaucoup trop simpliste de limiter l'action climatique aux COP. Il est
temps que les États respectent leurs engagements et organisent la
transformation verte de notre économie. En agissant sur les règles du jeu
financières, commerciales et industrielles, l'Europe contribue à faire avancer
de nouvelles coopérations internationales et à faire bouger les lignes dans le
monde et à inventer un nouveau multilatéralisme climatique.
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