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jeudi 10 novembre 2022

La quotidienne centriste du 9 novembre 2022. Commenter des résultats d’une élection que l’on n’a pas est un danger pour la démocratie

Lors de la désormais célèbre élection présidentielle américaine de 1948, des journaux titrèrent sur la défaite d’Harry Truman alors qu’in fine celui-ci la remporta.

Ce camouflet de la presse qui est devenu un cas d’école n’a pourtant jamais empêché la manie médiatique de commenter des résultats que l’on na pas de conitinuer!

A chaque élection, avec l’aide de sondages plus ou moins approximatifs selon le type de scrutin et en meublant l’antenne avec des experts médiatiques, les télévisions et les radios analysent et expliquent systématiquement ce qui s’est passé alors que l’on ne sait pas quel sera exactement le verdict des urnes.

Une manie qui s’est évidemment amplifiée avec l’apparition des chaînes d’information en continu et internet.

Les élections de mi-mandat qui viennent de se dérouler aux Etats-Unis n’échappent pas à la règle.

Vingt-quatre heures après la fermeture des bureaux de vote, le résultat final n’est toujours pas connu mais nous avons eu droit à un nombre incalculable d’heures d’antenne ainsi que d’écrits qui nous ont expliqué ce qu’il fallait penser de ce que l’on ne sait pas et avec des titres parfois affirmatifs!

Ce serait comique et consternant si cette manie n’avait pas des conséquences néfastes pour la démocratie.

Cela permet en effet des analyses à l’emporte-pièce qui ne renforcent guère la crédibilité des médias, donc de l’information qu’ils diffusent auprès de la population mais, surtout, cela permet à certains d’instrumentaliser l’élection dans le sens de leurs intérêts.

On le voit bien avec les populistes radicaux qui, avant même la fin du scrutin, clament qu’ils ont gagné ou que les élections ont été truquées en bénéficiant d’une couverture médiatique importante pour diffuser fake news et théories complotistes.

Ainsi de Donald Trump qui a agi de la sorte lors de toutes les élections auxquelles il a participé avec en point d’orgue la présidentielle de 2020 qu’il a perdu mais dont il a revendiqué la victoire le soir de l’élection puis n’a jamais reconnu celle de Joe Biden.

Il a récidivé lors de ces «midterms» en annonçant juste après la fermeture des bureaux de vote une victoire écrasante du Parti républicains et surtout des candidats qu’il avait adoubés, ce qui n’est pas la réalité de ce qui s’est passé…

Tout cela instille le doute sur la bonne tenue des élections et les possibles fraudes surtout quand une victoire annoncée tourne à la défaite ou quand l’évolution des scores inverse la tendance petit à petit.

Cette contestation des élections est concomitante avec ce bruit médiatique assourdissant et c’est tout sauf une coïncidence fortuite...

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

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