Accordons – même si cela semble difficile – le bénéfice du doute au député RN, Grégoire de Fournas.
Son «Retourne en Afrique!» ou «Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique!» adressé à un de ses collègues de LFI, Carlos Martens Bilongo, qui parlait des bateaux de migrants bloqués en Méditerranée, n’était peut-être pas adressé ad hominem à ce dernier, voire n’avait pas une connotation raciste, juste anti-immigration.
Mais ce monsieur – dont certains dires et écrits passés incitent à penser que ce bénéfice accordé est sans doute exagéré dans la mansuétude – appartient à un parti qui défend une idéologie d’extrême-droite et dont on n’est guère surpris qu’un de ses membres puissent faire cette interpellation en pleine Assemblée nationale.
Si un député d’une autre formation avait tenu un tel propos, on aurait pu parler d’un dérapage.
Pour un élu du RN, c’est le contraire et l’intention raciste vient évidemment à l’esprit immédiatement.
Non pas par ostracisme du parti de la famille Le Pen mais parce qu’il est normal de le déduire de tous les propos et positionnements tenus au fil des années par le FN et le RN désormais.
Cela est même un des piliers principaux de son fonds de commerce qui lui a permis de séduire la frange de l’électorat raciste et xénophobe.
Marine Le Pen peut dès lors s’offusquer, elle ne trompe personne et on comprend que sa volonté de dédiaboliser sa formation en ait pris un coup.
Reste que cet événement devrait être un rappel pour tous ceux qui considèrent que le RN est un parti comme les autres.
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