Un des membres le plus transparent des gouvernements du précédent quinquennat fut le secrétaire d’Etat Adrien Taquet qui était en charge de la protection de l’enfance.
Mais, à sa décharge, l’enfant n’était guère une priorité malgré des déclarations de bonnes intentions et des affichages médiatiques peu suivis d’effets.
Emmanuel Maceron avait d’ailleurs refusé en 2017, tout comme il l’a fait pour le gouvernement actuellement en fonction, de créer un ministère des enfants comme le lui demandaient pourtant avec insistance toutes les associations qui s’occupent de leur protection et de leur bien-être afin de prendre en compte toutes les questions les concernant et être le pivot d’une politique de l’enfance digne de ce nom et des idéaux défendus par la France.
Une erreur, voire une faute, tellement une vraie politique ambitieuse dans ce domaine est, non seulement, nécessaire et indispensable.
Il y a eu bien sûr quelques mesures prises notamment en matière d’harcèlement scolaire ou pour les enfants de l’Aide sociale.
Mais beaucoup trop peu face à la tâche gigantesque qui est d’accompagner et de protéger tous les enfants dans leur vie quotidienne.
Cependant, un changement a peut-être eu lieu avec la nomination de Charlotte Caubel, une magistrate spécialisée dans la protection des enfants.
Elle n’est que secrétaire d’Etat, Emmanuel Macron refusant toujours de créer ce grand ministère mais en quelques mois elle a fait plus que son prédécesseur en quatre ans!
Ce qui est plus important encore c’est le fait que la protection de l’enfance ait été érigée en grande cause de ce quinquennat selon les dires même du Président de la république.
Et c’est tant mieux car, comme le démontre un rapport que vient de publier l’UNICEF sur la condition des enfants en France à l’occasion de la Journée des droits de l’enfant de ce 20 novembre il y a du pain sur la planche !
Ainsi que le dit sa présidente, «Il faut que les droits de l’enfant soient une priorité, comme l’avait indiqué Emmanuel Macron. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. »
Et cela passe par une véritable mobilisation de la société toute entière afin d’apporter des solutions aux multiples problèmes que rencontrent les enfants dans leurs quotidiens et que des décisions fortes et concrètes viennent changer en profondeur cette condition au-delà des bons sentiments.
L’effet de manche ne suffit pas.
De ce point de vue, on ne peut que se féliciter de l’initiative prise par Yaël Braun-Pivet de créer à l’Assemblée nationale dont elle est présidente une délégation aux droits de l’enfant composée de 36 députés et chargée de nourrir le travail législatif sur des sujets tels l'Aide sociale à l’enfance, les violences intrafamiliales, l'inceste, le harcèlement scolaire ou la pornographie
Mais, jusqu’à présent, le bilan est trop mince pour que l’on s’en satisfasse.
Et, comme le constate l’UNICEF, «les enfants les plus vulnérables, qu'ils soient en situation de grande pauvreté, de handicap, victimes de violences (...) peinent à voir leurs droits les plus élémentaires garantis».
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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