Yaïr Lapid n’est plus le premier ministre d’Israël, ce qu’il n’a été que quelques mois après avoir succédé au droitiste radical, Naftali Bennet avec lequel il avait bâti une coalition dont le but principal était de se débarrasser d’un des pires personnages, si ce n’est le pire, ayant jamais existé dans la jeune histoire politique du pays, Benjmain Netanyahu mais qui avait de profondes divergences politiques.
Et c’est ce dernier qui vient de battre le centriste…
Le politicien démagogue, extrémiste et corrompu revient donc au pouvoir dans une alliance avec les partis religieux les plus extrémistes où l’on compte les suprémacistes juifs.
Reste qu’il faut se rappeler que Lapid gouvernait à la tête d’une alliance improbable où l’on retrouvait des partis de droite radicale come Israël Beytenou d’Avigdor Liberman et Yamina de Naftali Bennett (qui a pris sa retraite politique fin juin)…
Rien n’est donc simple dans le paysage politique israélien particulièrement morcelé et instable qui vient de connaitre ses cinquièmes élections législatives en moins de quatre ans!
La majorité obtenue par Netanyahu et ses alliés (64 sièges sur 120 dont 30 pour son parti, le Likoud) est, certes, une des plus importantes de ces dernières élections mais demeure fragile car, comme toutes les précédentes, faite de bric et de broc où les ambitions personnelles et les inimitiés sont fortes sans parler de différences d’objectifs parfois fondamentales.
A noter que Netanyahu est en train d’essayer de rallier à lui des modérés, en particulier ceux du Parti de l’unité nationale de Benny Gantz, démontrant la réalité d’un paysage politique souvent proche de l’absurde…
A noter tout de même que le parti centriste Yesh Atid de Lapid obtient 24 sièges, ce qui le place en seconde position à la Knesset (le parlement israélien) avec la plus forte progression de ces élections (+7 sièges).
A l’inverse, les forces de gauche connaissent une véritable déconfiture puisque le Merezt perd toute représentation et le Parti travailliste presque la moitié de ses députés.
Seul le parti de la gauche radicale, Hadash, dans une alliance avec une formation de la minorité arabe, Ta’al, maintient ses positions.
La droite dure et extrémiste revient au pouvoir avec tout ce que cela comporte de possibilités de déstabilisation dans une région qui n’en manque pas.
Ajoutons que c’est une bonne nouvelle pour Donald Trump puisque celui-ci et Benjamin Netanyahu sont proches et partagent le même populisme jusqu’au-boutiste souvent pour de simples ambitions personnelles et électoralistes, ce qui les rend tous deux particulièrement dangereux pour la démocratie.
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