Voici une sélection, ce 8 octobre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> La guerre en Ukraine, qui dérègle profondément
notre marché énergétique, ne doit pas nous faire renoncer à notre stratégie
climatique. Au contraire ! En Européens, nous devons aller beaucoup plus vite
sur la décarbonation de notre modèle énergétique et son indépendance.
> Depuis le premier jour, la France est aux côtés de l'Ukraine. Nous avons pris la décision de créer un fonds de 100 millions d'euros pour permettre aux Ukrainiens d'acheter du matériel dans son effort de guerre.
> On a fait baisser le chômage, recréée 50.000 emplois industriels, relancé l’apprentissage, ça fait 3 ans de suite que nous sommes le pays d’Europe qui crée le plus de startups, 138000 entreprises françaises exportent dans le monde !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [Lettre ouverte]
Chers lecteurs,
Pardonnez-moi de vous déranger pour un col roulé ; je ne pensais pas en arriver
là après quinze années d’engagement politique. Mais il le faut bien, car me
taire serait me rendre complice du ricanement généralisé que risque de devenir
peu à peu notre vie publique nationale. Et puis pour tout vous dire : cela fait
du bien de parler vrai, cela fait du bien de tenter de parler juste – ce qui
pour moi a toujours voulu dire : écrire.
Le col roulé protège en hiver. Vous n’avez pas besoin d’un ministre pour le
savoir. Vous avez encore moins besoin de ses recommandations vestimentaires. Je
suis bien d’accord avec vous. Au risque de vous surprendre après une semaine où
le contraire a été dit, je n’ai jamais recommandé à personne de porter de col
roulé.
Vous préféreriez que je vous parle de la vie chère, des risques qui pèsent sur
notre industrie? Vous voudriez que je vous explique notre stratégie pour
maîtriser l’inflation, protéger les plus modestes, éviter les délocalisations?
Moi aussi.
Vous aimeriez discuter de nos choix énergétiques, de sobriété, de transition
climatique? Vous aimeriez savoir comment éviter un grand recul économique
européen face à la montée en puissance de la Chine et à l’affirmation des
intérêts américains? Vous souhaiteriez que le ministre des Finances parle
dette, impôts, compétitivité de nos entreprises, emploi? Moi aussi.
Du reste, je le fais tous les jours ou presque. Et je continuerai à le faire. Mais
vous ne m’entendrez pas. Vous ne m’entendrez pas, car ma parole sera recouverte
par le bruit. Tant de bruit pour si peu
de sens: voilà le drame de notre vie démocratique. Qui ne se découragerait pas
devant tant de futilité? Qui ne se détournerait pas de la vie publique –
politique, militante ou associative – en écoutant le concert de sarcasmes, le
ricanement strident qui accompagne la moindre prise de parole du plus modeste
de ses dirigeants? Nous entrons dans des temps où toute licence est donnée aux
singes hurleurs, contre ceux qui tentent de sauver les forêts.
Ma parole est une parole parmi les autres, même si elle exprime des décisions
économiques importantes dans des temps difficiles. En démocratie, une parole de
pouvoir a plus de poids, elle n’a pas plus de valeur. Ma parole vaut ce que
vaut la parole de chaque citoyen de notre nation, ni plus, ni moins. Elle est
contestable. Elle ne détient pas de vérité particulière. Elle est soumise comme
les autres à la critique. Pas davantage qu’une autre en revanche, elle ne
mérite d’être déformée, transformée, tordue pour le seul plaisir du buzz et du
bruit.
Il aura suffi de faire glisser sur les réseaux sociaux mes habitudes
vestimentaires en recommandations vestimentaires, pour que mes propos tenus sur
France Inter enflamment les esprits. «Il fait froid, mettez des cols roulés» –
on connaît des conseils plus habiles en période de vive inquiétude. Raison pour
laquelle, une fois encore, je me suis bien gardé de les donner.
Immédiatement, dans une déferlante moutonnière qui ne fait pas honneur à notre
raison cartésienne, tous les procureurs de tous les plateaux médiatiques, sans
jamais se donner la peine de vérifier mes propos, s’en donnèrent à cœur joie,
hésitant entre la condamnation pure et simple et la réflexion subtile sur une
éventuelle stratégie de communication du gouvernement. Les politiques leur
emboîtèrent le pas. Ils en tremblaient d’indignation. Que me serait-il arrivé
si j’avais parlé nudisme pendant la canicule? Je préfère ne pas y penser.
Pas grave? Non, effectivement, pas grave le col roulé. Pas grave et même
salutaire, l’humour : l’humour est l’hygiène du pouvoir. On rit en démocratie,
on ne rit pas sous les dictatures. Je me remettrai de ne plus pouvoir entrer
dans une pièce sans qu’on me demande : «Tu n’as pas mis ton col roulé
aujourd’hui?»
Mais grave que le bruit recouvre la parole.
Grave que la polémique vaine étouffe le débat nécessaire. Grave
que nous ne puissions plus nous écouter, parce qu’alors, nous ne pourrons
bientôt plus nous entendre. Si nous laissons le monde numérique diffuser des
paroles inexactes, transformer les propos, déformer les images, sans que nous
tous – journalistes, politiques, citoyens – nous ne réagissions par un réflexe
critique, le monde numérique colonisera nos esprits. Nous serons à sa botte. Le
mensonge remplacera la vérité - le factice, le réel. Et comment croire encore
dans la démocratie si nous ne partageons pas une même vérité?
Je ne me fatiguerai jamais de servir mes compatriotes. Je ne me fatiguerai
jamais de donner le meilleur de moi-même pour la France. Je défends des
convictions. Je porte un projet économique. Je continuerai à le faire, haut et
fort. En pull, en cravate, en maillot de bain ou en costume, peu importe : je
ne lâcherai rien sur mes idées. Et certainement pas sur mon idée de la France.
Nous, le peuple français, nous avons en héritage les Lumières, les individus libres et égaux en droit, l’esprit critique, le sens de la mesure, la raison. Ne nous laissons pas emporter par la confusion des temps. Nous sommes un peuple; ne devenons pas une meute.
> [Déclaration sur la politique du gouvernement face à la
crise énergétique]
Comme vous le savez, nous faisons face à une crise énergétique majeure qui a
fait flamber au cours des mois passés les prix de l'électricité et les prix du
gaz. J'ai eu l'occasion de comparer cette crise au choc pétrolier de 1973. Le
choc actuel est encore plus brutal pour nos économies.
Ne nous y trompons pas, c'est un choc structurel qui doit modifier nos
habitudes de consommation, qui doit modifier nos modes de production et qui
doit nous amener, comme l'a décidé le président de la République il y a
quelques mois, à redéfinir notre stratégie énergétique avec le mix constitué de
la sobriété, des énergies renouvelables et des 6 nouveaux réacteurs nucléaires.
Les prix, comme vous le savez, ont été multipliés par 5, parfois jusqu'à 10, au
cours des derniers mois. Et cela nous a amené sous l'autorité du président de
la République, avec la Première ministre et Agnès Pannier-Runacher, ministre de
la Transition énergétique, à faire des choix stratégiques.
D'abord la sobriété. Je ne saurais trop insister sur la nécessité de réduire
rapidement notre consommation énergétique. Agnès Pannier-Runacher présentera
avec la Première ministre le plan sobriété demain.
La deuxième décision stratégique que nous avons prise, c'était il y a un an
précisément, en octobre 2021, c'est la mise en place du bouclier énergie. Nous
avons fait un choix stratégique qui est aussi un choix politique : protéger nos
compatriotes contre la flambée des factures. Avec cette décision qui a gelé le
prix du gaz et plafonné les prix d'électricité à 4% au moment où il faisait
fois 5 ou fois 10, nous avons réussi à contenir l'inflation et à avoir le
niveau d'inflation le plus faible de tous les pays de la zone euro. C'est un
avantage stratégique pour la France dans la compétition actuelle. Notre niveau
d'inflation est de l'ordre de 6% contre près de 11% en Allemagne et 17% au
Pays-Bas. Et je tiens à rappeler ces chiffres pour bien montrer à quel point
nous avons protégé nos compatriotes contre la flambée des factures.
Le président de la République a également fait le choix de construire 6
nouveaux réacteurs nucléaires et de mettre à l’étude la construction de 8
autres et enfin, comme cela a été rappelé la semaine dernière, nous avons pris
des mesures législatives nécessaires pour accélérer le déploiement des énergies
renouvelables. Sur la base de cette stratégie, cohérente, volontariste et
protectrice, qui était adoptée depuis maintenant 14 mois.
Nous avons désormais une priorité, ce sont les entreprises. Nous devons
protéger nos entreprises contre les risques qu'elles courent en raison de la
flambée des prix de l'électricité et des prix du gaz. Je veux dire à tous les
entrepreneurs que ce soit des patrons de TPE, des patrons de PME, des
dirigeants d'entreprises de taille intermédiaire, de très grandes entreprises
ou d’entreprises énergo-intensives : nous ne vous laisserons pas tomber. Nous
vous protégerons et nous apporterons des solutions ciblées, efficaces pour vous
permettre de faire face à la flambée de vos factures.
Je mesure totalement l'inquiétude des patrons de PME. L'inquiétude des chefs
d'entreprise qui voient arriver les factures et qui se disent : ce n'est pas
possible, c'est vertigineux. Ce sont les efforts d'une vie qui sont menacés par
cette crise énergétique.
Je veux vraiment que chacun nous entende. Nous ne vous laisserons pas tomber.
Nous vous avons protégé face à la crise du Covid19. Nous avons évité des vagues
de faillites. Nous vous protégerons face à l'inflation.
Pour cela, la solidarité nationale doit être la règle. Et c'est pour cela que
je remercie tous les énergéticiens d'avoir participé à la réunion que nous
avons organisée.
La rapidité d'exécution de nos décisions doit être la deuxième règle parce que
le calendrier maintenant est contenu et cela a été rappelé ce matin. Les
décisions se comptent en jours, en semaines, et non pas en mois. À moment
donné, il faut bien signer un contrat et avoir son approvisionnement en
énergie.
Enfin, la mobilisation européenne doit être la troisième règle absolue, parce
que nous allons, et je vais le préciser, apporter des réponses aux entreprises.
Enfin, notre objectif de long terme pour lequel nous nous battons avec Agnès
chaque jour, je l'ai encore fait hier au Conseil des ministres des Finances.
Agnès l’a fait vendredi dernier, au Conseil des ministres de l'Énergie, c'est
de faire baisser le prix.
Et je le dis à tous ceux qui font de la politique médiocre sur ce sujet-là.
Cela fait 14 mois qu'avec le président de la République, nous nous battons pour
découpler le prix du gaz et le prix de l’électricité. 14 mois que nous
négocions, 14 mois que nous nous battons, 14 mois que nous expliquons à nos
partenaires notamment allemands qu’il faut découpler le prix du gaz, du prix de
l’électricité pour faire baisser le prix de l’électricité et qu’il soit plus
acceptable pour nos compatriotes, pour nos entreprises et pour tout le tissu
économique européen.
Mais ces batailles-là sont des batailles stratégiques. Elles ne se gagnent pas
en un jour. Ne faisons pas croire à nos compatriotes qu’en un claquement de
doigts, on change un marché de l’énergie qui a plusieurs décennies d’existence derrière
lui. Ça prend du temps, ça demande de la volonté et croyez-moi, la volonté,
nous n’en manquons pas.
Sur la base de ces principes, nous avons voulu réunir ce matin avec le ministre
délégué chargé de l'Industrie, la ministre de la Transition énergétique, la
ministre déléguée chargée des PME, l'ensemble des fournisseurs d'énergie.
Tout simplement parce que trop de cas inacceptables nous sont remontés : les
factures avec des prix exorbitants, des conditions de contrats qui sont révisés
de manière unilatérale, une visibilité insuffisante sur les contrats. Ces
comportements abusifs de certains fournisseurs, même s'ils sont parfois isolés,
dans la période actuelle sont inacceptables. Ils doivent cesser et nous avons
été très clairs avec les fournisseurs ce matin.
Ils seront sanctionnés le cas échéant s'ils devaient rester des cas isolés de
ce type-là sur la base d'enquêtes que nous demanderons à la Direction générale
de la consommation et de la répression des fraudes et à la Commission de
régulation de l'énergie. Les deux seront dotés des pouvoirs nécessaires pour
enquêter et sanctionner.
Je me réjouis, de ce point de vue-là, qu'il y ait eu une prise de conscience
globale de la nécessité de passer à autre chose, d'éviter ces comportements
abusifs et d'engager une mobilisation collective pour les PME et l'ensemble du
tissu économique français. Nous nous réjouissons donc, avec mes partenaires du
Gouvernement, que les principaux fournisseurs aient tous accepté aujourd'hui de
signer une charte avec des engagements forts.
Je remercie donc Total, EDF, Engie, le syndicat des entreprises locales
d'énergie, les associations, les autres producteurs qui, tous, ont accepté de
signer cette charte sur laquelle nous travaillons depuis maintenant 10 jours.
Et cette charte comporte des engagements forts qui doivent rassurer nos
entrepreneurs.
Premier engagement, peut-être, le plus important, chacun s'engage à proposer au
moins une offre à ses clients. Aucune entreprise ne doit se retrouver sans une
solution concrète pour sa fourniture d'énergie. Même des entreprises qui sont
dans des difficultés passagères. Même des entreprises qui aujourd'hui ont des
bilans qui sont peut-être un peu moins florissants qu'ils ne l'étaient il y a
quelques mois. On ne peut pas écarter comme ça d'un revers de la main une
entreprise au motif qu'elle serait fragilisée en disant : «Désolée, vous, vous
n'êtes pas un client intéressant. Vous n'avez pas d'offre». Chaque entreprise
doit avoir une offre et une offre crédible. C'est le premier engagement de cette
charte.
Deuxième engagement. Les fournisseurs préviendront leurs clients deux mois
avant le renouvellement de leur contrat. Alors, ça paraît évident, mais le
patron de PME et a fortiori, le patron de très petite entreprise, il ne pense
pas tous les jours à sa facture d’électricité, de la voir arriver au dernier
moment, il la découvre et il se dit : “mais je ne vais pas pouvoir faire face à
cette charge insupportable”. Donc il faut qu’il y ait des délais deux mois
avant le renouvellement de son contrat. La PME, la TPE, l’entreprise sera
prévenue, cela lui permettra d’assumer la charge, de faire des comparaisons,
d’ouvrir aussi la compétition avec d’autres fournisseurs d’énergies et de se
retourner le cas échéant.
Enfin, troisième engagement, les fournisseurs se sont engagés à proposer une
offre à une date, à une heure convenue à l'avance, ce qui permettra à chaque
entreprise de comparer les prix dans un délai imparti et de faire jouer la
concurrence.
Une fois encore, je veux que nous tournions la page des comportements abusifs
et que nous soulignions la mobilisation générale des fournisseurs et des
énergéticiens pour apporter des solutions aux PME et aux entreprises
françaises. Et je remercie, une fois encore, tous les fournisseurs qui ont
accepté de signer cette charte. Je pense que c'est un pas en avant majeur.
De son côté, l'État va appliquer toutes les décisions nécessaires pour protéger
le tissu économique. Il ne suffit pas d'avoir des offres. Il faut aussi que
l'État apporte des réponses financières, c'est notre responsabilité.
Je rappelle d'abord, parce qu'on l'oublie trop souvent : la France a des
dispositifs protecteurs qu'aucun autre Etat européen n'a. Je pense qu'il est
bon de le rappeler.
Je rappelle qu'aujourd'hui, 1,5 million de très petites entreprises sont déjà
éligibles au bouclier tarifaire. Ça veut dire que vous avez 1,5 million de très
petites entreprises qui peuvent bénéficier d’un tarif réglementé, avec une
hausse qui était limitée à 4% pour l'électricité en 2022 et qui sera limitée à 15%
en 2023. Donc on l'oublie trop souvent. Là aussi, je vois toutes les
oppositions qui trouvent toujours qu'ailleurs l'herbe est plus verte, et
qu'ailleurs tout est plus facile.
Pour toutes les autres entreprises, l'État a mis en place un guichet unique, et
je voudrais profiter de cette conférence de presse pour dire à tous les
représentants d’entrepreneurs, à toutes les associations, à tous les syndicats
professionnels, faites savoir qu'il y a un site sur la direction générale des
finances publiques où les entreprises peuvent aller réclamer des aides.
Alors, depuis que nous l'avons simplifié, il y a deux jours, les demandes ont
fortement progressé, mais ce n'est pas encore suffisamment connu. Il y a une
enveloppe déjà disponible de 3 milliards d'euros. Le guichet unique a été
simplifié à la demande des entreprises, il sera encore simplifié dans les jours
qui viennent sur la base des décisions de la Commission européenne.
Nous avons également demandé à ce que le montant des aides soit doublé pour que
nous puissions apporter des réponses plus massives aux entreprises qui en
auraient besoin, notamment, celles qui sont les plus exposées à la concurrence
internationale. Aujourd’hui les plafonds sont à 2 millions d’euros, 25 millions
d’euros, 50 millions d’euros. J’ai demandé à Margrethe Vestager que les
plafonds passent à 4 millions, 50 millions et 100 millions d’euros d’aides. Et
je n’exclus pas d’apporter des solutions spécifiques à quelques entreprises
industrielles absolument stratégiques, qui ont des coûts énergétiques qui sont
particulièrement élevés parce qu’elles sont dans le secteur de la chimie, de la
métallurgie, de l’aluminium, et qu’elles consomment beaucoup d’énergie.
Là encore, nous ne laisserons tomber personne.
Mais nous le ferons de manière ciblée, en regardant les entreprises qui sont
réellement en difficulté, qui ont réellement besoin d’aides. Et je préfère le
ciblage au saupoudrage. Le saupoudrage c’est la solution de facilité. Tout le
monde a le même montant d’aide, pas suffisamment élevé pour ceux qui en auront
réellement besoin ; trop élevé pour celles qui ne sont pas exposées à la
concurrence. Et au bout du compte, personne n’est satisfait. Donc, je préfère
une approche plus exigeante. Nous ciblerons les aides pour ne laisser aucune
entreprise dans la difficulté. Et que toutes celles qui ont du mal à payer leur
facture soient accompagnées et aidées avec des aides plus massives.
Évidemment, dès lors que les aides sont plus massives, il faut les payer. Et il
faut trouver des moyens de financement, parce que ça coûtera probablement plus
que l’enveloppe de 3 milliards d’euros qui a déjà été prévue. Comment
allons-nous faire ? Nous allons mettre en place le plafonnement du prix de
l’électricité pour le producteur à 180 euros le mégawattheure qui était obtenu
par Agnès Pannier-Runacher, il y a quelques jours et validé par les ministres
européens de l’énergie.
Ce mécanisme, nous le retranscrirons dans un amendement du Gouvernement dans le
projet de loi de finances 2023. Il concernera les producteurs d’électricité en
France : les producteurs d’énergie renouvelable, les producteurs d’électricité
nucléaire, centrales à gaz, centrales à charbon.
Comment marche ce mécanisme ? Ce plafonnement à 180 euros le mégawattheure est
un plafonnement pour le producteur d’énergie, pas pour le client. Et l’État va
récupérer la différence entre le prix de vente qui a été obtenu par ces
productions sur le marché ; donc tous nos amis producteurs qui sont présents
vont vendre à 180 euros, mais ils pourront avoir des tarifs qui iront jusqu’à
500 euros le mégawattheure. Nous récupérerons cette rente entre 180 euros et
500 ou 600 euros le mégawattheure qui est le prix de marché. C’est cette
rente-là que nous voulons récupérer.
Nous ne voyons aucune raison pour que des producteurs d’énergie profitent de
cette flambée de l’énergie pour se constituer une rente sur la base des prix de
marché qui sont délirants. Donc à partir du moment où les prix sont délirants,
les Etats européens fixent un prix que nous jugeons raisonnable, 180 euros, et
qui permet à l’entreprise de vivre normalement de ses bénéfices.
La différence entre ce prix plafonné à 180 € le mégawattheure, et le prix de
marché délirant, 500 € le mégawatt, parfois plus, nous le récupérons. Cela
s'appelle une rente. Autant je suis défavorable à une nouvelle taxe, autant je
serais intraitable sur la récupération de cette rente. Je dis d'ailleurs aux
fournisseurs qui pourraient s'amuser à sortir de leurs contrats en se disant :
J'ai bénéficié de la protection du contrat quand les prix étaient bas, mais
j'en sors pour profiter des prix hauts, ils n'échapperont pas à la patrouille.
Que les choses soient bien claires. Je le dis là encore avec beaucoup de
gravité. Je suis opposé à des nouvelles taxes, mais nous ne laisserons pas se
constituer des rentes sur des prix délirants de l'énergie.
Qu'est-ce que ce mécanisme va nous rapporter ? De l'ordre de 5 à 7 milliards
d'euros. Vous voyez que c'est considérable, et que c'est ce qui nous permettra
de financer des aides importantes pour les entreprises qui seront en
difficulté, mais aussi, je veux le dire, parce que je sais que les inquiétudes
sont très fortes aussi, pour toutes les collectivités locales qui, aujourd'hui,
n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Vous avez beaucoup de collectivités
locales qui sont en très grande difficulté, que nous voulons aider, cela aura
un coût.
Cela sera aussi financé par ce mécanisme que l'on dit de rente
infra-marginales, tout ça est un peu trop complexe, à mon avis à comprendre.
Comprenez simplement qu'il y a des prix raisonnables et qu'au-delà de ces prix
l'État récupère l'argent pour aider ceux qui en ont besoin, entreprises ou
collectivités locales.
Pour aider les fournisseurs à remplir les engagements de cette charte, deuxième
élément absolument clé qu'il faut retenir, l'État va mettre en place une
garantie publique sur les cautions bancaires qui sont demandées par les
fournisseurs à leurs clients lors de la signature de contrats. C'est un élément
qui paraît technique. Il est fondamental et totalement novateur dans les
contrats énergétiques.
Aujourd'hui, qu'est-ce qui explique que beaucoup de clients n'arrivent pas à
trouver de fournisseur ? C'est tout simplement parce que les fournisseurs se
retrouvent face à des risques de défaut qui sont considérables. Et donc face à
ces risques de défaut, on renonce à proposer un contrat. On se dit : «Le client
va être trop fragile. Il va me commander de l'énergie, il va signer son
contrat, et puis il ne paiera pas». C'est trop risqué. Donc pas de contrat, et
donc une entreprise qui ferme. Pour éviter cette situation, l'État va se porter
garant.
Cette garantie publique est une décision majeure qui doit
permettre à chaque entreprise de trouver un fournisseur et d'avoir un contrat.
C’est un risque important pour l’Etat et c’est le prix à payer pour garantir
que notre tissu économique soit protégé face à cette crise économique et que
chacun trouve de quoi de fournir en énergie.
Enfin, toute cette stratégie actuelle suppose une mobilisation européenne sur
laquelle je veux redire que nous nous battons depuis 14 mois avec le président
de la République et avec Agnès Pannier-Runacher. Ces combats européens, ils
sont dans deux directions.
Le premier, c’est un combat de long terme, c’est disposer de moyens financiers
pour investir dans les énergies et réduire notre dépendance aux énergies
fossiles, investir dans le renouvelable, investir dans nos réacteurs
nucléaires. Hier, l’adoption de Repower EU a été une avancée stratégique pour
l'investissement dans l’indépendance énergétique européenne : 200 milliards
d’euros de prêts, 20 milliards d’euros de subventions qui sont à disposition
des Etats membres pour accélérer la construction de la souveraineté énergétique
européenne. C’est absolument fondamental. La France bénéficiera de 2 milliards
d’euros de subventions supplémentaires pour investir dans l’énergie décarbonée.
Enfin, le deuxième combat, j’y reviens parce qu’il nous demande beaucoup de
temps, beaucoup d’énergie, beaucoup de détermination avec Agnès
Pannier-Runacher et avec le président de la République, c’est le combat que
nous menons pour découpler le prix du gaz et le prix de l’électricité. Ce
combat, on nous a dit qu’il était perdu d’avance il y a 14 mois. Tout le monde
était contre, tout le monde. Je me souviens de discussions avec la Commission
européenne, avec mon homologue allemand, les portes étaient fermées
hermétiquement.
Désormais, la porte est ouverte. Et elle est ouverte parce que la France a
donné les coups d’épaule nécessaires. Hier, le ministre des Finances allemand
Christian Lindner s’est dit ouvert à ce découplage. La Commission européenne
s’est dite ouverte à ce découplage. Et nous continuerons jusqu’à obtenir cette
décision qui permettrait de faire baisser le prix du mégawattheure jusqu’à 200
euros. C’est la vraie solution qui permettra de soulager les économies
européennes.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Déclaration sur les atteintes aux droits des femmes et aux droits de
l'homme en Iran]
Le 16 septembre dernier, Mahsa Amini est morte à 22 ans, sous les coups de la
police des mœurs de la République islamique d'Iran, qui l'avait arrêtée au
prétexte qu'elle aurait mal porté son voile. Une vie détruite, et pourquoi ?
Pour une mèche de cheveux dépassant d'un voile. Quelques jours plus tard, une
autre jeune fille, puis tant d'autres étaient victimes de la même violence,
lorsque la répression du régime s'abattit brutalement sur les manifestantes et
les manifestants, partout en Iran, de Saqqez, la ville natale de Mahsa Amini, à
la ville sainte de Qom, de Mashhad à Téhéran, de Shiraz à Ispahan, ou à Karaj.
Tant de vies détruites, parce que ces jeunes femmes osaient revendiquer leur
liberté, parce qu'elles osaient affirmer que leur dignité ne valait pas moins,
mais autant que celle d'un homme.
C'est aujourd'hui un même cri qui retentit : femme, vie, liberté. C'est ce cri
que le régime cherche à étouffer par la censure et par la violence. A ce jour,
les ONG ont fait état de plus de 100 victimes, sans doute le chiffre est-il
supérieur, et de plus de 1000 arrestations de militantes et de militants, d'avocates
et d'avocats, de journalistes, de citoyens, de femmes et d'hommes unis par la
même volonté d'émancipation. Femme, vie, liberté. C'est ce même cri aussi que
la diaspora iranienne entonne en écho. De Paris à San Francisco, de Londres à
Rome, ou à Erbil.
Dès le 19 septembre, la France a condamné avec la plus grande fermeté les
violences ayant entraîné la mort de Mahsa Amini et la violence utilisée contre
les manifestants. Comme je l'ai rappelé hier à l'Assemblée nationale, nous
avons appelé les autorités iraniennes à respecter le droit de manifester
pacifiquement, à respecter le droit au rassemblement, et aussi à respecter
l'exercice de leur métier par les journalistes. Nous l'avons fait
officiellement. Et je l'ai fait moi-même auprès de la presse aussitôt, en marge
de l'Assemblée générale des Nations unies, ou ici, en France, à plusieurs
reprises.
Les autorités iraniennes ont considéré qu'il s'agissait d'une forme d'ingérence
que de rappeler les principes fondamentaux des droits de l'Homme. Elles ont cru
bon de le faire savoir à notre ambassade sur place. J'ai donc décidé de faire
convoquer le chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran à Paris, car il n'y a pas,
en ce moment, d'ambassadeur d'Iran. Il a été reçu vendredi dernier au Quai
d'Orsay. Il lui a été dit clairement ce que nous pensons des méthodes
iraniennes.
Ce qui se joue, dans les rues de Téhéran et dans les autres villes iraniennes,
c'est la liberté.
Il y a, d'un côté, la répression, une répression brutale que nous condamnons
dans les termes les plus forts. Une répression menée contre des femmes et des
hommes qui manifestent pour le respect de leurs droits et de leur dignité. Une
répression que nous avons dénoncée à plusieurs reprises et que nous
continuerons à dénoncer, je peux vous rassurer, Monsieur le sénateur,
évidemment, sur ce point.
Nous le faisons au Conseil des Droits de l'Homme, à Genève. Nous le faisons
dans toutes les enceintes internationales, et nous le faisons dans chacun de
nos échanges bilatéraux, quel qu'en soit le niveau. Rappelons aussi que l'Iran
a lui-même souscrit aux principes fondamentaux que nous défendons ici, les
principes du Pacte relatif aux droits civils et politiques des Nations unies,
auquel il a adhéré en 1975.
Et je précise que l'Iran a en effet été élu à la Commission des Nations unies
de la condition de la femme, c'est la règle majoritaire au sein de chaque
groupe géographique auquel nous n'appartenons pas. Au demeurant, cet organe est
utile, car il produit des documents de référence sur la situation des droits des
femmes dans les pays et permet donc de mieux savoir ce qui se passe chez eux.
En face des autorités, il y a une aspiration à la liberté. Je dis «en face»,
face aux auteurs de la répression, mais je devrais dire «partout», car cette
aspiration à la liberté, nous la voyons partout s'exprimer. Les femmes d'Iran
veulent vivre libres, et un grand nombre d'Iraniens les suivent désormais. Des
villages kurdes d'Iran aux métropoles du Baloutchistan, de la Caspienne au
Golfe, les femmes d'Iran veulent vivre libres. Les femmes d'Iran veulent que
leurs droits soient garantis. Les femmes d'Iran aspirent à ce que leur égale
dignité soit respectée. Le courage des femmes iraniennes force l'admiration et
nous oblige. Nous soutenons leurs aspirations, et nous continuerons à les
soutenir.
Nous sommes en première ligne pour agir avec nos partenaires européens. Notre
réponse doit être à la hauteur de l'enjeu, et en ce sens, nous avons lancé, dès
la semaine dernière, avec nos partenaires européens, des travaux afin de
sanctionner les auteurs de la répression. Il s'agira de geler les avoirs et de
geler, donc d'interdire le droit de voyager aux individus identifiés comme
responsables des violences.
Nous espérons que ce soit fait d'ici 8 à 10 jours, nous sommes 27, dois-je vous
le rappeler. Madame la sénatrice Vogel, permettez-moi aussi de préciser que les
négociations sur le retour au JCPOA se sont conclues par la présentation d'un
texte que l'Iran n'a pas, pour l'heure, accepté. En d'autres termes, elles ne
se déroulent donc pas. Quoique la conclusion d'un accord aurait un fort intérêt
pour empêcher l'Iran d'accéder au seuil nucléaire. Ce serait de loin
préférable, chacun en conviendra.
Nous resterons totalement mobilisés aux côtés des Iraniennes et des Iraniens
qui se battent pour leur droit à la dignité car, hélas, les violations des
droits de l'Homme en Iran n'ont pas attendu les événements récents. Nous
continuerons d'appeler l'Iran à mettre fin aux discriminations et à toutes les
formes de violence envers les femmes et les filles, à interdire les mariages
précoces, et à permettre l'accès des Iraniennes à leurs droits en matière de
santé sexuelle et reproductive.
Car il ne s'agit pas que de l'obligation de porter le voile. L'oppression que
subissent les femmes iraniennes est brutale, inscrite dans les lois de la
République islamique autant que profondément enracinée dans les mœurs du
régime.
Aucune société ne peut se développer sereinement si elle n'assure pas l'égalité
des droits, l'égalité entre femmes et hommes. L'égalité entre femmes et hommes
qui est une condition du développement, et qui est même le gage d'une société
libre, un élément fondamental de la justice indispensable à nos vies.
Ce combat essentiel n'est donc pas notre seul combat, parce qu'une société
injuste avec les femmes est tout simplement une société injuste pour tous.
Nous continuerons à dénoncer les arrestations arbitraires de cinéastes, des
militants des droits de l'Homme, des femmes et des hommes engagés pour la
défense de la liberté d'expression, d'étudiants et de journalistes.
Nous continuerons à dénoncer les exécutions auxquelles il est procédé, y
compris les exécutions de mineurs.
Nous le faisons, et nous le ferons, parce que c'est notre responsabilité. Nous
le faisons et nous le ferons, parce que nous avons le devoir moral et politique
de défendre les valeurs qui sont les nôtres. Oui, nous disons tous ensemble :
la femme est l'égale de l'homme, en Iran comme ailleurs.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Échanges très riches avec le procureur général
d’Ukraine et le procureur général de la CPI. La France est résolument engagée
dans la lutte contre l’impunité en Ukraine, contre les crimes de guerre et
contre l’humanité alors qu’elle fait face à l’agression russe depuis 7 mois.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Comme Emmanuel Macronl’a annoncé, la France va créer un fonds, doté dans un premier
temps de 100M€, pour soutenir l’effort de guerre ukrainien. Ce dispositif
inédit permettra aux Ukrainiens de se tourner vers notre industrie de défense
pour leurs besoins militaires. J’aurai l’occasion de signer prochainement avec Oleksii Reznikov [ministre de la Défense d’Ukraine] l’accord créant ce fonds.
> Contribuer à la défense nationale de son pays doit devenir un droit ! Chaque Français doit pouvoir s’engager comme réserviste militaire et participer à la protection de la Nation. Les armées se mettent en ordre de marche pour proposer une fonction adaptée à chacun.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Je souhaite qu’à l’échelle de l’État on indique
les conséquences de nos décisions pour l’environnement.
> [Fonds vert] Le fonds d’accélération pour la transition écologique sera porté à près de 2Md€ pour l’année 2023 pour aider les collectivités. Cette enveloppe sera répartie entre les départements : il n’y aura ni cahier des charges, ni appel à projet, la seule condition est que le projet soit bon pour le climat.
> [Risque de pénurie de carburant] Nous avons libéré des stocks stratégiques : nous lançons un appel au calme et à la responsabilité. (…) La situation devrait continuer à s’améliorer.
> [Chasse à l'alouette] La ligne du gouvernement est la protection des espèces protégées. Compte tenu des éléments en notre possession, nous avons ré-autorisé ces chasses qui sont extrêmement limitées. J’assume la décision qui a été prise.
> [Vacances de Noël] Privilégier le train, c'est préférer un mode de transport beaucoup moins carboné : c'est le conseil que je donne aux Français, autant comme ministre que comme responsable politique.
> [Nouvelle taxation du kérosène] Je me réjouis de cet amendement que le gouvernement soutient. C'est un secteur dans lequel beaucoup de mesures seront annoncées, notamment dans les prochains mois.
> [Redémarrage de la centrale à charbon de Saint-Avold] Nous ne la rouvrons pas de gaité de cœur : c’est lié à l’indisponibilité d’une partie de notre parc nucléaire.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> Dans le cinéma, les musées, les établissements
publics, les médias… les acteurs culturels s’engagent pour la sobriété
énergétique, tout en préservant l’accès à la culture. Tous mobilisés!
> Annie Ernaux Prix Nobel de Littérature! Grande émotion! C’est le couronnement d’une œuvre intime et «porteuse de la vie des autres». D’une écriture ciselée et dense qui a révolutionné la littérature. Mais aussi d’une vie de courage et de liberté, source infinie d’inspiration.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Pouvoir choisir son destin individuel et
collectif, c’est ce en quoi je crois. Cela nécessite un changement de modèle,
que nous adoptons : irriguer toutes les politiques publiques avec la
planification écologique.
> La condition d'acceptabilité de ce plan de sobriété passe par les plus gros : l'Etat, les entreprises doivent faire les premiers gestes.
> On a besoin d'embarquer les administrations, les agents publics dans ce plan de sobriété et de faire avec eux. Pour cela, nous proposons des mesures d'accompagnement financier, humain, et de formation.
> Les ambassadeurs sobriété seront les garants des mesures du plan de sobriété énergétique, dans toutes les administrations publiques.
> Pour accompagner le plan de sobriété du gouvernement, j’annoncerai mardi le lancement du premier grand plan de formation à la transition écologique dans la fonction publique dans le monde. Premier objectif : tous les cadres de la fonction publique formés d’ici 2025.
> La suppression de l’eau chaude dans les sanitaires publics est une mesure concrète, impactante et immédiate : c’est 10% du budget de la consommation chauffage dans un bâtiment public.
> Où était la Nupes cet été pour voter les mesures de protection des Français contre l’augmentation des coûts de l’énergie ? La Nupes est plus intéressée par taper fort sur le gouvernementplutôt que de proposer des solutions.
> Non, il n’y aura pas de police du thermomètre : cette politique de sobriété énergétique est avant tout volontariste car nous croyons en l’esprit de responsabilité des Français.
Amélie Oudéa-Castéra
(ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> La France aura en
2024 la chance d'accueillir pour la 1ère fois de son histoire les Jeux
Paralympiques. Nous pourrons célébrer nos athlètes, changer à travers leur
réussite le regard porté sur le handicap et construire un héritage durable pour
une pratique sportive inclusive.
Dans le prolongement de la Stratégie sport et handicap 2020-2024, le
ministère des Sports s'engage avec les acteurs :
- accessibilité financière de la pratique grâce au Pass sport
- multiplication par 4 des clubs para-accueillants d’ici
2024
- visibilité TV bientôt renforcée des parasports!
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Ce budget ne doit être ni un budget de
gaspillage, ni d'obstruction. Nous voulons laisser du temps au débat
parlementaire constructif, mais nous assumerons nos responsabilités s'il dérive
vers le blocage ou le concours Lépine des dépenses supplémentaires.
> Je respecte les électeurs du Rassemblement national et de la France Insoumise, et leurs députés. Mais jamais, cravate ou pas, nous n'aurons d'accords politiques avec les extrêmes à l'Assemblée.
> Mélenchon Robespierre ne convainc pas plus que Mélenchon Premier ministre. Au-delà du coup de com raté, ce sont des propos factieux très graves. On n'appelle pas à utiliser la force contre un gouvernement démocratiquement élu quand on est un responsable politique.
> L'Assemblée n'est pas un cirque ou un bordel organisé ! L'image donnée par LFI et certains membres de la Nupes depuis le début n'est pas bonne. Ils veulent le désordre dans la rue et à l'Assemblée nationale.
> [Plan de sobriété] C'est un message de confiance et non d'infantilisation car les Français savent qu'ils pourront baisser leurs factures. Il n'y aura pas de sanction.
> Derrière le bruit des extrêmes dans l'hémicycle, il y a la réalité du travail parlementaire dont on ne parle pas assez : en juillet, nous avons réussi à voter les lois avec nos oppositions constructives, en faisant des compromis avec elles. On veut continuer !
> Soyons clairs : le blocage, l'obstruction à l'Assemblée, c'est toujours quand des oppositions qui n'arriveront jamais à proposer ensemble s'allient uniquement pour s'opposer au gouvernement qui essaie de résoudre les problèmes des Français.
> Le Parlement n'est pas un tribunal. Les politiques ne sont ni au-dessus, ni en-dessous des lois. La présomption d'innocence est une protection pour chaque Français qui a affaire à la justice.
> Depuis juillet, les Insoumis et le RN essayent en permanence de perturber les débats. Ils ne grandissent ni l'image de la politique ni celle de l'Assemblée nationale. Et depuis juillet, les Français voient que la Majorité défend ses convictions avec calme, et avance
> Aurore Bergé a eu raison de préciser un certain nombre de choses. En matière de violences faites aux femmes c’est d’abord la justice qui doit parler pas les justices parallèles.
> Si nous n’arrivons pas sur le budget ou le budget de la Sécurité sociale à avoir une majorité à ce moment-là nous prendrons nos responsabilités en utilisant le 49.3
> Nous sommes toujours très attachés à cette moralisation de la vie publique. La mise en examen ne signifie pas culpabilité. Les choses sont très claires sur le déport avec la Première ministre.
> La France insoumise fait la leçon à tout le monde sans jamais balayer devant sa porte.
> On va garder la méthode voulue par le président de la République (...) en travaillant de façon constructive avec les oppositions de l'arc républicain (...) en tenant compte de leurs remarques pour enrichir les textes.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Sous l'impulsion d'Emmanuel Macron, la France s'est
métamorphosée. En 5 ans, elle a renoué avec sa nature profonde de grande nation
industrielle, entrepreneuriale et numérique. Et nous allons continuer !
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Que la sobriété soit devenue un enjeu du quotidien et de pilotage de
coûts, c'est une très bonne nouvelle, je ne suis pas sûre que cela était le cas
pour tous, partout, l'an dernier où il y a encore 2 ans. Donc c'est un moment
difficile. Evidemment, la ministre des entreprises que je suis, ne peut que
compatir. On accueille énormément d'entreprises à Bercy, on échange énormément,
et on travaille sur tous les fronts.
Qu'est-ce que concrètement nous faisons très concrètement? Il y a différents
types d'entreprises, il y a différents types de problèmes, il y a une réalité
qui est que cette situation elle est quand même absolument inédite, et j'ai à
cœur de le rappeler ce matin. Ce n’est pas anormal qu’il y ait de l'angoisse,
qu’il y ait de la préoccupation. On est en réalité face à une situation
absolument exceptionnelle, que nous n'avons pas connue depuis 50 ans. Je pense
qu'on ne le dit pas assez. Depuis le dernier choc pétrolier, nous n'avons pas
connu la volatilité que nous connaissons sur les cours en ce moment. Le gouvernement
depuis plus d'un an agit, l'an dernier il a demandé à la Commission européenne
le découplage du prix du gaz et de l'électricité. Ça paraît technique, mais
c'est essentiel.
On essaie de faire comme l'Espagne et le Portugal, avec une
réalité qui est très différente. La France et l'Allemagne sont beaucoup plus au
cœur de l'Europe géographiquement, que la péninsule ibérique, qui en fait se
comporte en matière énergétique comme une île, beaucoup plus facilement, et
donc elle a eu plus de facilité à obtenir ça. C'est pas parce qu'on ne l'a pas
obtenu, qu'on ne va pas à l’obtenir. Nous allons essayer d'embarquer les Etats
membres européens, sur ce découplage qui produirait un effet prix immédiat et
ferait baisser le coût de l'énergie. On travaille sur le volet européen, il y a
des décisions qui ont été prises. Alors, je sais que vous allez me dire qu’il
faut que je me dépêche dans la réponse. Le problème c'est que la situation elle
est compliquée, et donc à situation compliquée, il y a deux options, langue de bois
ou prendre deux, trois minutes pour expliquer
Deuxièmement, pour les toutes petites entreprises, et c’est très important,
elles sont dans la chaîne de valeur ici à Rungis, je pense aux tout petits
producteurs, je pense aux indépendants, je pense aux TPE.
Les petites entreprises françaises, au nombre d'un million et demi d'entre
elles, les toutes petites entreprises, moins de 10 salariés, moins de 2
millions d'euros, peuvent bénéficier de ce qu'on appelle le TRV, Tarif
Réglementé de Vente, qui leur permet d'avoir le bouclier tarifaire.
Il y a un million et demi de TPE au moment où on se parle, qui en bénéficient.
Il s'avère qu'il y a 3 millions de TPE dans le pays. Vous me direz : pourquoi
le million et demi n'est pas allé chercher ce TRV TPE ? (…) Vous êtes une TPE,
plus de 10 salariés et vous faites plus de 2 millions d'euros de chiffre
d'affaires. Vous devez pouvoir rentrer dans les aides. Il y a trois types
d'aides qui vous permettent d'avoir soit 2 millions, soit 25 millions, soit 50
millions d'euros d'aides. Oui, elles étaient trop compliquées, on les a
simplifiées. Le décret est paru la semaine dernière et nous avons simplifié les
choses. On voit les fournisseurs, comme les PME, et les entreprises, toutes les
semaines, quasiment tous les jours à Bercy. On est encore en train de
simplifier, parce qu'effectivement il y a encore des critères un peu trop
compliqués, on est en train de travailler avec les syndicats pour les
simplifier, en même temps on cherche à doubler les aides, 4 millions, 50
millions, 100 millions, c'est une information que nous avons annoncée avec les
fournisseurs d'énergie, que nous avons mis sous tension à Bercy, deux mesures
majeures qui vont améliorer la situation dans les jours qui viennent.
Premièrement, nous plafonnons au niveau européen le prix du kilowattheure à 180
€ par kilowattheure. Ça a été décidé, nous l'activons en France, ça a été
annoncé. Tous les fournisseurs d'énergie qui vendent le kilowattheure plus
cher, 500, 600 €, se verront capter la rente différentielle entre le 500 €
qu'ils affichent et les 180€. (…)
Quand vous faites rentrer plus d'entreprises dans le dispositif, ça coûtera
donc peut-être plus cher que 3 milliards, l'argent qu'on va capter va venir
aider les PME qui vont pouvoir bénéficier du dispositif simplifié. Dernière
chose et non des moindres, ça n'a jamais été fait dans l'histoire économique
française. C'est quand même important de le rappeler. L'Etat se porte garantie
des factures pour les entreprises qui ont des difficultés à obtenir un contrat.
L'Etat se porte en contre-garantie bancaire pour signer les contrats. Ça n'est
pas anodin. C'est un très gros risque, ça s'appelle y aller à budget découvert,
c'est inédit, et ça va rassurer les fournisseurs d'énergie qui pour les petites
entreprises notamment avaient parfois du mal à afficher les offres, craignant
que les entreprises ne soient pas solvables. L'Etat va être garant.
> Pendant des mois on a vu les PME qui parvenaient, comme on dit, à passer l'augmentation du coût de l'énergie dans leurs prix auprès des distributeurs. Compte tenu de l'évolution de ces prix, ça devient de plus en plus difficile. Un premier chiffre quand même, 73% de nos PME fin août-début septembre avaient réussi à répercuter aussi sur leurs prix de vente l'augmentation des prix. Donc chacun prenait un peu sa part. Compte tenu de l'évolution importante, le gouvernement, s'est engagé à demander à la grande distribution de faire un effort notamment sur ce qu'on appelle les pénalités logistiques. Faire en sorte que quand il y a un décalage de temps dans la livraison qui peut être lié à un problème lié à l'énergie. Ce sont des pénalités qui coûtent cher. (…) Ces pénalités, elles pèsent sur des PME qui ont déjà peu de marge, vous l'avez dit. Et donc on a demandé un effort sur les pénalités logistiques, notamment à l'endroit des PME pour qu'on ne fasse pas payer à des PME qui subissent elles-mêmes les problèmes de logistique.
> La réalité c'est que moi, je supervise la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes, la DGCCRF, vous avez certains produits très spécifiques qui sont très impactés. La farine : les meuniers, le problème des céréales, et donc oui je sur la farine, on a énormément de mal parce que la situation géopolitique fait une tension sur le prix incroyable. Il y a d'autres produits. J'en prends un très concret, le beurre sur lequel on a plus de mal par exemple à comprendre l'augmentation des prix. Parfois en une nuit, le cours prend 20-25%.
> Bien sûr il y a toujours eu des filous et il y en a encore. Il y a aussi des grands distributeurs qui font des efforts. Je n’ai pas vocation à les nommer tous, mais vous avez aujourd'hui des grands distributeurs qui ont pris un engagement très fort il y a encore quelques heures sur un moratoire sur les pénalités logistiques sur les PME. Donc il y a aussi des acteurs de la grande distribution qui font des efforts. C'est un sujet qu'on suit toutes les semaines. On accompagne les producteurs et la grande distribution. (…)
> Depuis près d'un an, le Gouvernement est aux côtés des entreprises face à l'explosion des prix du gaz et de l'électricité. Les aides s'avèrent trop complexes ou trop restrictives pour nos PME ? Nous les simplifierons encore dans les toutes prochaines semaines.
> Nous aidons nos entreprises face à l’augmentation des prix. Ça ne veut pas dire jeter l’argent par les fenêtres. Cette crise énergétique n’impacte pas tout le monde avec la même gravité. Nous préférons des mesures ciblées qui ont de l’impact plutôt que du saupoudrage.
> Baisser la température de 1°C, fermer plus tôt, moins éclairer, ça a des effets décisifs sur notre consommation d’énergie. Ce sont des efforts que nous devons assumer collectivement mais qui demeurent peu de chose à côté de ce que vivent les ukrainiens, harassés sous les bombes.
> Quand un entrepreneur voit sa facture d’énergie augmenter, il n’attend pas les bras croisés. Il trouve des solutions et beaucoup n’ont pas attendu l’Etat. Des nouvelles mesures du plan de sobriété seront appliquées dans les prochaines semaines au sein de toutes les entreprises.
Olivier Becht
(ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des
Français de l’étranger)
> Nous avons pris note du choix stratégique australien consistant à resserrer
leurs liens avec les Etats-Unis sous la forme d'un projet Aukus qui reste à
définir. Entre-temps, nous avons à coeur de bâtir une relation de confiance
avec le nouveau gouvernement australien d'Anthony Albanese.
> [Vente de quatre sous-marins à l'Australie] A ce stade, nous ne savons pas ce que sera le souhait final de l'Australie. Il n'en demeure pas moins que la France est un acteur majeur de l'Indo-Pacifique. Il y a 1,6 million de nos compatriotes qui vivent dans nos territoires de la zone - La Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie et Polynésie française, Wallis-et-Futuna - et davantage encore si l'on compte les Français de l'étranger. Par ailleurs, 7000 de nos soldats y sont stationnés en permanence.
> Mon déplacement en Australie avait pour objectif de regarder comment nous pouvions avancer sur des partenariats, par exemple en matière de diversification des approvisionnements en matières premières comme les terres rares. L'Australie a encore un sous-sol extrêmement riche. Or, pour assurer notre transition énergétique, nous devons assurer notre présence sur l'ensemble de la filière, de l'accès à la ressource minérale, tout ce qui sert à fabriquer les batteries électriques, jusqu'au raffinage de ces matières. Sur ce point, il y a plusieurs hypothèses sur la table mais les Australiens aimeraient aussi avoir la maîtrise de la chaîne. Nous serons toujours obligés d'importer certaines matières minérales, mais nous menons une réflexion sur le mining et le raffinage au niveau européen.
> Je pense qu'il faut avoir un discours de responsabilité
vis-à-vis de nos concitoyens. La transition énergétique nécessitera de
maîtriser des matières premières sans dépendre d'autres pays. Nous ne voulons
pas remplacer une dépendance au gaz russe par une dépendance aux terres rares
chinoises. Nous étions les premiers au monde à savoir exploiter certaines
terres rares, comme à la Rochelle. Je suis certain qu'en bénéficiant des
innovations en matière de développement durable, nous pourrions de nouveau
exploiter nos sous-sols.
Ces mines répondront à d'autres standards environnementaux que ceux qui
existent à l'heure actuelle. Nous ferons des mines durables et respectueuses de
l'environnement, en traitant mieux les produits rejetés dans la nature. Le
raffinage doit aussi pouvoir se faire en Europe. C'est un peu le même principe
que pour le Doliprane. Il ne faut pas qu'un jour on se réveille et que
soudainement nous ne puissions plus fabriquer une seule batterie sur le
continent européen parce que tout aura été délocalisé ailleurs. Je le répète :
nous ne pourrons pas faire la transition énergétique si nous n'assurons pas
l'approvisionnement et le stockage de ces matières premières.
> Le multilatéralisme efficace est essentiel. Nous avons
des problèmes globaux et nous essayons de les régler ensemble. Le contraire du
multilatéralisme, c'est l'unilatéralisme, où les problèmes du monde sont
effacés au profit de ses propres problèmes, que l'on tente de résoudre parfois
par la force. Un acteur qui est devenu unilatéral et qui s'est éloigné du droit
international, c'est très clairement la Russie. Donc, pour la France, il était
important de continuer à promouvoir le multilatéralisme efficace prôné par le
président de la République et le respect du droit international.
D'autant plus que l'on a quelques exemples très concrets de réussite en la
matière. Malgré la situation post-Covid19, nous avons réussi à obtenir un
accord sur la pêche à l'OMC. Nous avons aussi engagé au niveau du G7 et du G20
une démarche pour un commerce plus responsable avec une nouvelle approche sur
le développement durable. Beaucoup ont critiqué, à juste titre, le commerce
mondial lorsqu'il alimente le dumping social, sanitaire et écologique. Mais
nous sommes en train de redresser tout cela pour que l'ouverture au monde se
fasse de façon plus équitable.
Le Ceta [accord commercial avec le Canada] est un accord qui répond à la
plupart des standards que je viens d'évoquer. Mais peut-être que des accords
passés seront revus à l'aune des clauses de revoyure qui sont prévues dans ces
textes. En tout cas, c'est une nouvelle approche que l'on assume.
> Nous avons eu des discussions importantes, notamment avec le fonds souverain de Singapour, Temasek. Je me suis entretenu directement avec son PDG qui m'a dit que la France était aujourd'hui l'une de ses priorités. Les discussions se poursuivent mais c'est un fonds qui gère 280 milliards d'euros d'actifs et qui pourrait à terme investir considérablement dans notre pays sur deux segments particuliers : la tech et la transition énergétique. Par ailleurs, nous avons réussi à débloquer pour Air France de nouveaux créneaux de décollage à Singapour afin de faciliter, entre autres, les correspondances avec Aircalin sur la desserte de la Nouvelle-Calédonie. Ce sont là aussi de nouvelles opportunités dans la stratégie indo-pacifique. Enfin, nous avons obtenu la remontée en puissance des volontaires internationaux en entreprises (VIE). Pendant l'épidémie de Covid19, les quotas de visas étaient redescendus autour de 70. Le gouvernement singapourien avait drastiquement réduit le nombre de VIE pour les Français. Nous allons donc remonter à 300 VIE cette année. C'était très attendu par les entreprises françaises sur place, notamment dans le transport aérien (Air France-KLM) et maritime (Bolloré, CMA CGM).
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Les aspirations des actifs ont beaucoup évolué
ces dernières années, tout comme les besoins des entreprises. Les reconversions
professionnelles deviennent un enjeu de société. Nous devons en simplifier
l'accès pour tous.
> La fraude au CPF et le démarchage abusif, c'est bientôt fini ! Avec l’appui du gouvernement, la proposition de loi du MoDem a été adoptée à l’unanimité. Elle fera cesser les phénomènes insupportables qui parasitent le CPF et la vie des Français.
> La prise en compte du handicap
dans les politiques publiques est une priorité absolue du gouvernement. L’un des leviers
pour atteindre cet objectif est l’amélioration de l'insertion professionnelle
des personnes handicapées dans tous les secteurs, publics comme privés.
Le comité interministériel au handicap s’est réuni pour identifier les
prochaines étapes de la construction d'une société plus inclusive. L’accès des
personnes en situation de handicap à une meilleure formation initiale et continue
est indissociable de cet objectif.
Une société plus inclusive forme aussi la population aux enjeux du handicap.
J'agirai pour réviser les diplômes afin de former tous les actifs à prendre en
compte le handicap dans l'exercice de leur activité et pour la valorisation des
compétences professionnelles des aidants.
Geneviève
Darrieussecq (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées)
> Il y a dans notre pays entre 8 et 10 millions d'aidants, et on ne
connait pas le chiffre exact parce que beaucoup de personnes ne se considèrent
pas comme aidants alors que ce sont des aidants au quotidien.
Il y a différents modes d'aidance, c'est-à-dire qu'on peut aider une personne
âgée dans sa fin de vie, on peut aider une personne en situation de handicap
hélas c'est sur un très long terme, et on peut aider aussi quelqu'un qui
est malade donc sur un temps souvent plus court. Les modes de soutien sont
bien sûr différents, mais il y a eu des avancées notables pour les aidants
dans la stratégie 2020-2022.
Il y a une reconnaissance du fait qu'ils aident dans leur famille, qu'ils ont
vraiment une fonction importante auprès de la personne aidée.
Il y a le congé proche aidant qui a été mis en oeuvre, l'allocation journalière
du proche aidant qui a été mis en oeuvre également de 58,59 euros par jour.
Hier, le Parlement a voté par exemple le sujet de la Validation des Acquis par
l'Expérience, qui sera approprié pour les aidants qui pourront, par le fait
qu'ils ont aidé et acquis une expérience dans ce domaine là, faire valoir
cela pour potentiellement envisager un métier dans le soin ou l'aide aux
personnages agées.
> L'allocation journalière des proches aidants a une
durée limitée de trois mois, et cela est véritablement adapté pour des
personnes qui s'arrêtent de façon courte. Pour les personnes en situation de
handicap, il y a des aides particulières pour les parents qui ont un enfant
handicapé. Il y a bien sûr des aides également pour inclure cet enfant à
l'école ou dans des structures qui peuvent aider la famille et décharger la
famille.
Il faut reconnaître que c'est toujours un bouleversement dans une famille,
toujours. Un bouleversement important, une vie qui change, effectivement un
emploi que souvent on ne peut plus faire dans les mêmes conditions et avec la
même liberté d'esprit également.
Nous voulons poursuivre une stratégie pour les aidants afin de les reconnaître
toujours mieux, et surtout leur donner aussi des moments de répit, travailler
sur le répit parce que les aidants sont souvent fatigués, n'ont pas le temps de
se soigner, n'ont pas le temps d'avoir une vie sociale, et c'est cela qu'il
nous importe de pouvoir faire en sorte de les aider avec ces structures de
répit.
> L'enjeu était de taille de dire que nous voulions aller
vers une école inclusive, et pourtant c'est ce qu'il faut faire. C'est-à-dire
que les enfants en situation de handicap doivent aller à l'école, et nous avons
fait beaucoup d'avancées dans les cinq années qui viennent de s'écouler avec
aujourd'hui 430 000 enfants qui sont scolarisés, avec 130 000 AESH ces fameuses
personnes qui aident ces enfants dans les écoles.
Alors il y a toujours des enfants certainement sans solutions, c'est vrai à
chaque rentrée scolaire des remontées du terrain nous montrent cela, mais la
grande majorité des enfants ont une solution, ont aussi des aides matérielles,
c'est à dire aussi des outils pour pouvoir apprendre parce que certains c'est
aussi ça qu'il leur faut. d'autres c'est aussi des méthodes pédagogiques des
enseignants qui sont à adapter au handicap.
Toute cette palette d'outils nous permet d'accueillir de plus en plus d'enfants
à l'école, cette année c'est 20 000 enfants supplémentaires qui ont été
scolarisés. Le nombre augmente tous les ans, je veux saluer l'Éducation
nationale qui fait cette inclusion de façon remarquable.
Nous avons encore des progrès à faire bien entendu pour répondre à toutes les
situations, mais c'est un engagement de la nation qui est très fort auprès des
familles et des enfants.
Sur l'emploi, beaucoup de dispositifs existent et il est vrai que le taux de
chômage des personnes handicapées est encore trop élevé. Il a beaucoup baissé,
passant de 18 à 14% mais il n'est pas à 7% qui est le taux moyen en France.
Nous sommes dans un moment de plein emploi et je souhaite que les personnes handicapées
participent à cette dynamique.
Les entreprises doivent changer de regard sur le handicap, il doit y avoir des
référents handicap dans chaque entreprise de plus de 250 salariés, et il y a
des dispositifs d'aides qui sont mis en oeuvre par l'AGFIP qui est une
association qui permet de faciliter la mise en emploi des personnes en
situation de handicap en adaptant les postes de travail, en adaptant les
conditions de travail et des aides à l'emploi sont également présentes.
Il y a une palette d'outils que nous pouvons utiliser, et le Duo Day qui aura
lieu bientôt au moins de novembre nous permettra aussi de donner de la
visibilité aux personnes en situation de handicap dans l'emploi.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> IVG, endométriose, violences gynécologiques et
obstétricales... Le rôle des associations est fondamental pour permettre aux femmes de se faire
entendre & assurer leur accès aux soins.
> Je remarque que dans la
même semaine Sandrine Rousseau a menti sur Laurence Rossignol, craché sur
Élisabeth Badinter et dénigré Marlène Schiappa… Je trouve cela curieux de la
part d'une féministe soi-disant préoccupée par la sororité de s'en prendre
comme par réflexe aux autres féministes. J'essaye de ne jamais m'y abaisser,
mais je ne veux pas non plus tendre l'autre joue… Je ne suis pas devenue
féministe pour juger les autres femmes en fonction de leurs traumas réels ou
supposés ! Jamais je ne me permettrais de dire à quelqu'un qu'il n'est
« pas assez victime » pour s'exprimer. C'est immonde de dire
ça ! Sandrine Rousseau ne connaît rien des violences que j'ai vécues dans
ma vie et au demeurant, je n'ai aucune envie de me confier à elle sur le sujet.
Je pense que chaque femme se reconstruit comme elle l'entend. Me concernant, je
refuse d'être une victime à vie. Ce n'est pas parce que j'ai été victime dans
le passé que je suis devenue aujourd'hui experte des droits des femmes, mais
parce que j'ai étudié le sujet, travaillé, accompagné des femmes, suis devenue
élue locale chargée de l'égalité femmes-hommes, présidente d'association,
experte à la Fondation Jean-Jaurès, ministre chargée du sujet. J'ai écrit le
premier livre de France sur la culture du viol et le premier sur le
« plafond de mère »… Je respecte que d'autres femmes fassent d'autres
choix par rapport à ce qu'elles ont vécu, mais je ne donne pas à Sandrine
Rousseau le droit de s'exprimer sur ces éléments de ma vie. Jamais il ne me
viendrait à l'idée de dénigrer d'autres femmes politiques comme elle le
fait en expliquant que j'estimerais avoir souffert davantage et donc
annuler leur légitimité. Jamais un homme politique ne s'était permis de dire
une chose aussi violente à mon encontre que ce que vous a dit Sandrine Rousseau
sur ma personne. J'en ai déjà parlé dans des interviews ou dans des livres pour
les plus graves, de façon parfois elliptique, mais je ne souhaite pas être
enfermée dans le fait d'avoir été victime de violences sexistes et sexuelles
par le passé. Cela ne me définit pas en tant qu'être humain ni en tant que
responsable politique.
Être féministe n’a jamais signifié être sans foi ni loi.
> Être féministe n'a jamais signifié être sans foi ni loi. Pour moi, être féministe, c'est être radicalement pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Les droits des femmes n'avanceront qu'avec le droit et non en faisant fi du droit. Quand la loi est mauvaise, il faut la changer, c'est ce que j'ai fait. J'ai fait passer quatre lois qui accompagnent les femmes vers l'accès au droit, en améliorant la formation des policiers et les gendarmes, en facilitant l'accès à la plainte, en allongeant les délais de prescription… Sur ce qui est du cas que vous évoquez, je crois que le rôle d'un élu n'est pas d'enquêter, mais de signaler.
> On a beaucoup parlé de libération de la parole des femmes, mais je n'aime pas cette expression parce que j'ai l'impression que les femmes ont toujours parlé de ce qu'elles ont vécu… Ça fait des générations que les femmes parlent de ces faits ! Simplement, on ne les écoutait pas. On considérait que les violences conjugales étaient des « drames familiaux », que les violences sexuelles, y compris sur mineurs, relevaient de la fatalité et il fallait en passer par là. Ce n'est pas la parole, mais l'écoute qui s'est libérée. Maintenant que fait-on de cette parole ? Moi, je pense que c'est à l'État de droit d'organiser mieux la réponse, autrement dit à la justice. Je ne dis pas qu'elle est parfaite, loin de là, il y a du travail à faire pour faire encore baisser l'impunité des agresseurs et des violeurs. J'ai toujours œuvré pour que les femmes aient accès à leurs droits, par exemple en formant policiers et gendarmes.
> Il ne peut y avoir d'excès du féminisme, car le féminisme, c'est cette idée philosophique, économique, sociale et politique de l'égalité entre les femmes et les hommes… l'égalité n'est jamais excessive par définition. Simplement, ce qui se passe chez les EELV n'a rien à voir avec le féminisme. J'observe que Julien Bayou a démissionné alors que tout le monde dit que dans cette affaire il n'y aurait rien de pénalement répréhensible et qu'il n'y a pas de dépôt de plainte. La notion de violences psychologiques est caractérisée dans la loi, donc s'il y a des faits qui relèvent de la violence psychologique, il faut que la justice soit saisie. Si cela ne relève pas de la justice, il n'a pas de raison de démissionner.
> Je ne vais à aucune manifestation depuis que je suis
ministre, car je sais d'expérience que les mouvements qui manifestent pour
leurs droits ne veulent pas avoir le sentiment d'être récupérés politiquement
par le gouvernement. Je les soutiens, mais je ne veux pas prendre la parole à
leur place. Cela étant dit, je crois que ces combats exigent un peu de
cohérence. On ne peut pas dire le lundi que le voile qui est un embellissement
de la femme et le mardi que c'est un signe d'oppression. Sur la question de la
laïcité, je n'ai jamais rien lâché, y compris dans mon propre parti, avec des
actions à l'époque critiquées par ceux qui aujourd'hui leur achètent une virginité
en s'incrustant dans de telles manifestations. Les Iraniennes ne combattent pas
une dictature abstraite, elles combattent une dictature islamiste qui n'a cessé
de les opprimer depuis 1979. (…)
Je rappelle simplement à ceux qui font des comparaisons hasardeuses qu'il n'y a
aucun pays au monde où vous serez tuée si vous refusez de porter une minijupe
ou un serre-tête… alors qu'il y a des pays où vous serez tuée pour refus du
port du voile. Cette menace qui pèse sur les femmes libres pèse aussi en France
aussi. Je vous rappelle la mort, il y a 20 ans, de Sohane, une jeune fille
qui a été brûlée vive dans un local à poubelles par un garçon qui considérait
qu'elle était trop libre. Les mouvements d'égalité doivent nous libérer et pas
nous enfermer. On s'est battu pendant des décennies pour sortir des caves et
pas pour en créer de nouvelles. Il faut lire l'édito dans Charlie Hebdo qui rappelle
que ceux qui se battent pour l'inclusivité ici en France devraient aussi se
battre pour qu'en Iran, les juifs, les athées, les femmes ou les opposants
politiques soient davantage inclus. La leçon, c'est qu'on ne peut pas mettre
sur le même plan la République laïque française et la République islamique
d'Iran. N'en déplaise aux relativistes de tous genres.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> Quel que soit l'endroit d'où l'on vient,
quelles que soient nos origines, ce qui nous unit toutes et tous, c'est le
partage et l'adhésion à des valeurs républicaines communes grâce auxquelles
nous sommes ici aujourd'hui : liberté, égalité, fraternité.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> L’idée d’une Communauté
politique européenne de 44 pays a des racines
historiques. Elle remonte à François Mitterrand, qui défendait la création
d’une «Confédération
européenne». À l’époque, la Russie faisait partie du projet. Il
n’en est plus question, depuis l’invasion de l’Ukraine. Le projet revient en
force dans un contexte géopolitique qui a complètement changé. Nous sommes
passés d’un monde où on parlait de «
dividendes de la paix » à un monde où la guerre est de retour en
Europe ; d’une époque où on pensait qu’un pays qui se développe arrivait
mécaniquement à la démocratie, à une autre où nous savons que cela ne va pas
toujours de pair.
Nous avons besoin d’être rassemblés dans une famille européenne au sens
géographique du terme. La Communauté politique européenne tiendra sur deux
piliers. Le premier est politique : les membres vont pouvoir se parler sur un
pied d’égalité deux fois par an, un peu à la façon de ce qui existe pour le
G20, mais dans un format paneuropéen, pour réfléchir à un avenir commun. Il y a
un vrai gain à ce que les dirigeants du continent trouvent un espace pour
aborder librement leurs préoccupations. Et parce que le politique doit être
ancré dans la réalité des projets, le deuxième pilier sera celui des
coopérations. (…)
L’idée n’est pas de reproduire ou de remplacer ce qui existe déjà. La CPE n’est
pas une alternative aux politiques de voisinage, ni à l’élargissement. Elle n’a
pas vocation à se substituer à l’Otan, organisation en matière de sécurité et
de défense, ni au Conseil de l’Europe, qui aborde les questions d’état de
droit. Dans le cas de la CPE, nous voulons pouvoir toucher à tous les sujets,
réfléchir à des actions et des projets pour renforcer notre résilience et
contribuer au retour de la paix sur notre continent. J’y crois beaucoup, parce
que les voisins de l’UE ont manifesté un grand intérêt. C’est le cas de pays
candidats à l’adhésion comme l’Ukraine, la Moldavie, l’Albanie, mais aussi du
Royaume-Uni, qui a quitté l’Union mais qui ne veut pas être à l’écart de la
CPE. Pour que cela marche, il faut montrer les bénéfices qu’offre le fait
d’être citoyen du continent. Il pourra y avoir des coopérations bilatérales,
plurilatérales, ou d’autres qui englobent les 44. (…)
Les discussions commencent sur le volet sécurité (au sens large, y compris
alimentaire, sanitaire), défense, énergie, climat, développement des réseaux
(routes, communications, électricité). En mars dernier, nous avons montré qu’il
était possible de raccorder le réseau électrique de l’UE à celui de l’Ukraine
en seulement trois semaines. C’est dans cet état d’esprit qu’il faut
poursuivre. Kiev a beaucoup de sujets à mettre sur la table, à commencer par la
cybersécurité. Ces derniers mois, le pays a dû faire face à des attaques
inouïes. Ailleurs, les priorités sont diverses. L’Albanie est intéressée par la
coopération dans l’éducation, pour former sa jeunesse. Le Royaume-Uni veut,
entre autres, aborder la question migratoire. La souplesse de la structure doit
permettre à chacun de faire ce qui l’intéresse.
> L’UE agit à son niveau pour lutter contre la hausse des
prix de l’énergie, avec des mesures concrètes de solidarité sur le gaz et
l’électricité, des objectifs communs de stockage. Récemment, un accord au
Conseil de l’Union européenne a été trouvé sur la redistribution d’une partie
des profits des producteurs d’énergie aux consommateurs, la mise en place d’une
contribution de solidarité sur les entreprises du secteur fossile, et la
réduction de la demande d’électricité aux heures de pointe.
Les discussions se concentrent maintenant sur l’importance de faire baisser le
prix du gaz, en étendant le mécanisme ibérique de découplage temporaire du prix
de l’électricité et de celui du gaz. Nous devons aussi coopérer avec des
partenaires comme la Norvège pour renforcer les échanges d’énergie et revenir à
des prix plus raisonnables. Même chose avec la Suisse, plaque tournante
d’interconnexions électriques en Europe.
> La CPE [Communauté politique européenne] ne se
substitue pas au processus d’élargissement, mais offre la possibilité aux États
candidats et précandidats de nouer des coopérations, de tirer des bénéfices
concrets sans attendre la fin de leur processus d’adhésion. On le sait,
celui-ci est parfois long et suscite des frustrations. La Slovénie détient le
record de rapidité : le pays est devenu État membre en seulement cinq ans. Pour
les candidats actuels, cela va prendre plus de temps.
Au sein de la CPE, nul besoin d’attendre la mise en conformité avec l’acquis
communautaire pour s’inscrire dans des projets. Tous les membres seront sur un
pied d’égalité. Que l’on soit albanais, suisse ou espagnol, on se parlera au
même niveau, y compris pour affiner les contours de la CPE. Si le lancement se
fait à Prague, il a déjà été décidé que la prochaine édition sera organisée
dans un pays non-membre de l’Union.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> En juillet, lors de son discours aux armées, le président de la
République a fait part de son souhait de donner une nouvelle impulsion au SNU
face aux grands défis de notre temps. Lors du précédent quinquennat, nous avons
expérimenté le SNU auprès de 2.000 jeunes en 2019, puis il a été
interrompu en 2020 en raison de la crise sanitaire. En 2021, 15.000
jeunes y ont participé et 32.000 en 2022. Aujourd’hui, il est arrivé à
maturité. Nous vous annonçons qu’il sera désormais accessible à tous les jeunes
français de 15 à 17 ans. Le nombre de places ne sera plus limité. En 2023,
tous les jeunes qui voudront y participer le pourront. Désormais, le SNU sera
un droit pour chaque jeune. Car il doit savoir que son pays a besoin de
lui.
> Alors qu’il y avait trois séjours de cohésion en 2022 (en février, juin et juillet), nous en ajoutons un autre qui aura lieu en avril, lors des vacances scolaires. Ce qui nous permettra de proposer au minimum trois dates de séjours dans chaque département.
> En 2022, c’était la quatrième année du SNU et il y a eu une montée en charge du dispositif. La généralisation du SNU est un chantier sur lequel nous travaillons. Nous devons avancer vers le plein déploiement du dispositif. Mais avant d’y arriver, il faut le rendre universel, qu’il soit un creuset républicain. Si le SNU devait être obligatoire, il faudrait présenter un projet de loi devant la représentation nationale.
> Le budget SNU va augmenter de 30 millions en 2023 par rapport à 2022 pour être porté à 140 millions, c’est suffisant pour faire partir au moins 64.000 jeunes. Nous dépensons 2.114 euros par jeune volontaire afin que pour eux, le séjour soit intégralement pris en charge. Il faut aussi rappeler que les jeunes bénéficient d’une formation gratuite en ligne au Code de la route et se voient offrir les frais d’inscription à l’examen. Et ils sortent du SNU avec le certificat PSC1 (attestation de formation aux premiers secours).
> Le SNU n’est pas encore connu de tous les jeunes, donc le fait d’annoncer aujourd’hui qu’il va devenir universel fera parler de lui et incitera de nombreux jeunes à s’engager. Par ailleurs, les jeunes sont plus optimistes, il n’y a plus de protocole sanitaire. La jeunesse bouillonne d’envie de participer à la vie citoyenne.
> Il faut continuer à aller chercher des jeunes des quartiers prioritaires et des zones rurales. Certaines familles ont des réticences à faire partir leur enfant, car elles pensent à tort que le SNU est payant, que les dortoirs sont mixtes… Pour lever leurs doutes, nous allons organiser des réunions d’information avec les parents dans les lycées. Les missions locales et les associations locales vont aussi être davantage sollicitées en tant que relais d’informations.
> Lors du séjour de cohésion, nous abordons toujours les mêmes thèmes très variés : les valeurs de la République, la laïcité, la transition écologique, la lutte contre le complotisme, les institutions nationales et européennes, le consentement… Et les missions, d’intérêt générales se font aussi bien en Ehpad, dans une association caritative que dans une caserne de pompiers ou une gendarmerie.
> Le SNU n’est pas du tout un service militaire. C’est un service civil et citoyen. On n’y apprend pas le maniement des armes, mais le sens de l’engagement. Et les encadrants du SNU sont aussi bien des enseignants, des animateurs que des personnes qui ont porté l’uniforme civil ou militaire.
> Lors des derniers séjours, les convocations des jeunes ont été parfois délivrées un peu tard, car la pénurie de chauffeurs de cars nous a pénalisés. Il faut que la gestion des transports se fasse davantage au niveau territorial. Par ailleurs, certains jeunes qui se sont inscrits au SNU ne se sont pas présentés, parce qu’ils avaient le Covid19, que le séjour tombait en même temps qu’une épreuve du bac ou qu’un stage professionnel. Ça va nous inciter à créer une cellule pour avoir un contact avec les inscrits avant le départ pour mieux rationaliser les séjours.
> [Lors du SNU] Nous identifions des jeunes en situation d’illettrisme ou qui ont un problème de santé. Certains confient aussi à leurs encadrants qu’ils ont été victimes de violences. Cela nous permet de leur proposer un accompagnement psychologique ou juridique ensuite.
Patricia Mirallès
(secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire)
> Nous allons étendre la période de prise en
compte du statut de victime d’acte de terrorisme: les victimes d’attentats survenus avant 1982, comme par
exemple lors de l’attentat de la synagogue de la rue Copernic seront
concernées.
> Nous prendrons désormais en charge le dispositif ATHOS de réhabilitation psychosociale dédié aux « sans blessures apparentes », pour nos militaires souffrant de traumatismes psychiques. La construction d’un quatrième établissement sera lancée cette année.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> - Restauration des continuités écologiques
- Déplacements sans contrainte pour les espèces animales
- Meilleur encadrement des pratiques de la chasse.
En supprimant l'engrillagement, nous favoriserons les déplacements sans
contrainte des animaux, la continuité écologique des espaces, et un meilleur
encadrement des pratiques de la chasse.
> - La fin des emballages
plastiques non recyclables en 2025
- L'interdiction des boites polystyrène extrudé de la
restauration à emporter
- Une meilleure protection des espaces naturels face à
la pollution plastique.
La proposition de loi plastique a été adoptée.
Dominique Faure
(secrétaire d’Etat chargée de la Ruralité)
> Signature de la convention interrégionale de
massif des Pyrénées. Accompagner les transitions, préserver la biodiversité et
soutenir l’emploi dans le massif est l’objectif de cette coopération à hauteur
de 160M€ entre l’État et les Régions pour
2021-2027.
> En milieu rural, la plupart des trajets se font en voiture. Pour limiter leurs impacts sur l'environnement et participer à l'effort de sobriété énergétique : le covoiturage est une solution et nous le soutenons financièrement.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général)
> Le parti de Poutine a directement menacé de frapper les villes
européennes et pourtant, en Europe, certains politiciens continuent de les
soutenir. L'extrême-gauche et l'extrême-droite européennes continuent de nous
abreuver des éléments de langage du Kremlin, alors que des enfants ukrainiens
sont enlevés et des femmes violées. Nous devrions tous soutenir l'Ukraine et
c'est une honte que certains choisissent encore Poutine. Pourquoi Silvio
Berlusconi est-il encore membre du PPE après ses déclarations sur l'Ukraine ?
Pourquoi tant de dirigeants bulgares, aux propositions pro-russes, peuvent-ils
encore se dire socialistes?
Ne restons pas silencieux face à ceux qui travaillent de concert avec nos
ennemis ! Nous devons agir. Nous avons besoin d'une enquête internationale sur
ces 300 millions d'euros que l'État russe a consacré à l'influence. Nous devons
couper les fonds d'adhésion de la Serbie ; si elle a choisi son camp, qu'elle
en assume les conséquences. Nous proposons également une liste noire des partis
politiques russes qui sont complices de crimes de guerre et éventuellement de
crimes contre l'humanité. Aucun parti politique européen ne peut avoir de lien
avec eux
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Notre responsabilité n’est pas de trouver une
porte de sortie à Poutine qui est libre à tout moment de décider d’arrêter sa
guerre. Notre intérêt est plutôt de démontrer durablement que des agressions de
ce type ne paient pas et se retournent contre leur auteur.
> Cette guerre [de Poutine contre l’Ukraine] a commencé avec la volonté par la Russie de conquérir Kiev. Sept mois plus tard, les Ukrainiens parlent de reprendre la Crimée. On mesure l’étendue de l’échec russe.
> L’invasion de l’Ukraine est un échec pour Vladimir Poutine. Son armée est en recul, et il a galvanisé le sentiment national ukrainien qui se tourne résolument vers l’Europe.
> Il y a des luttes d’influence entre puissances. La Russie vient contester notre présence en Afrique. La Communauté Politique Européenne peut renforcer la relation des pays européenne avec nos voisins européens (Balkans, Arménie, Géorgie, etc.), trop abandonnés aux influences russes et chinoises.
> Le lancement de la Communauté politique européenne est
un vrai succès. La situation géopolitique exige que les Européens
réinvestissent leur voisinage immédiat, Balkans, Caucase, Europe de l’Est.
C’est un enjeu d’influence vis à vis de la Russie et de la Chine, de stabilité,
de croissance.
Le défi sera désormais de suivre avec des projets
concrets: infrastructures énergétiques et telecom (roaming par ex),
rapprochement des sociétés civiles (un Erasmus pan-européen). Que d’occasions
ratés comme la distribution des vaccins auxquels on aurait pu associer les
Balkans.
Il faut noter aussi la présence
bienvenue de Liz Truss. La Communauté politique européenne peut être le cadre
d’une réinvention de notre relation avec Londres. Au Royaume-Uni aussi de façonner ce nouvel instrument.
> Bravo à l’ONG russe Mémorial, de défense des droits de l’homme et de la mémoire des victimes de l’URSS, lauréate du prix Nobel de la paix. Emmanuel Macron les avait rencontrés à Moscou, et échangé récemment avec son directeur. Un travail que le régime de Poutine veut interdire.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Cette semaine la Communauté politique
européenne proposée par Emmanuel Macronen mai dernier est née. 44 Nations du continent européen
rassemblées pour mener un dialogue stratégique sur toutes les grandes questions
qui intéressent notre vie d’européens.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] On arrivera à la résolution du conflit lorsque le dernier soldat de l’armée russe aura quitté le territoire ukrainien et que l’Ukraine aura retrouvé son intégrité territoriale.
> Il n’est pas de symbole plus fort que ce Prix Nobel de la paix aux militants de la démocratie, des droits humains et des libertés civiles en Russie, en Ukraine et en Biélorussie. Opposants à la guerre et à l’autocratie, ils incarnent le courage et l’espoir. Nous sommes avec eux.
> Ce Prix Nobel de la paix est celui des résistants au régime de Poutine et à l’impérialisme russe. Celui des militants acharnés de la démocratie, des droits humains et des libertés civiles.
● MoDem
Jimmy Pahun (député)
> Ces dernières années, la France
a renforcé son arsenal législatif pour mieux lutter contre la pollution
plastique. Il reste cependant tant à faire pour imaginer un jour juguler cette
pollution omniprésente dans la terre, dans la mer et jusque dans le corps
humain.
La loi relative à la lutte contre le
gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi AGEC, promue en son temps par
Brune Poirson, constitue la pierre angulaire de notre dispositif de lutte
contre la pollution plastique. Elle acte en particulier une planification
quinquennale visant à atteindre en 2040 l’objectif « zéro plastique à usage
unique » ; elle établit également de nombreuses interdictions et obligations en
matière d’usage et d’emballage. Grâce à cette loi, nous avons aussi été parmi
les premiers – peut-être le premier – pays en Europe à prévoir l’interdiction
des microplastiques ajoutés dans des produits tels que les cosmétiques, les
peintures et les engrais.
La Commission européenne défend ce projet
au niveau européen dans le cadre de la révision du règlement Reach –
enregistrement, évaluation, autorisation des substances chimiques et
restrictions applicables à ces substances. Nous avons aussi beaucoup fait en
faveur de l’information du consommateur, en généralisant le marquage relatif
aux caractéristiques environnementales des produits. Dans le même temps, nous
avons limité certaines allégations environnementales trompeuses ou abusives.
La loi AGEC a été complétée sur certains
points par la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et
renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi climat et résilience.
Elle interdit notamment les emballages en polystyrène, s’ils ne sont pas
recyclables et recyclés, au 1er janvier 2025.
Avec des collègues de plusieurs groupes
politiques, issus de la majorité comme de l’opposition, nous avions défendu un
amendement commun pour faire disparaître ces emballages jamais recyclés et dont
la toxicité pour la santé et pour l’environnement fait l’objet de nombreux
travaux scientifiques. Parmi ces députés, il y avait nos anciens collègues Maina
Sage, Laurianne Rossi et François-Michel Lambert, dont je n’oublie pas
l’engagement contre la pollution plastique – je veux les saluer ici en votre
nom. Le choix fait par le Sénat d’ajouter à cette interdiction une condition de
recyclabilité a été ensuite validé par la commission mixte paritaire.
Par la présente proposition de loi, je me
suis autorisé à soumettre à nouveau cette question à la représentation
nationale. J’ai en effet estimé que les engagements solennels pris devant le
Sénat par les industriels, regroupés au sein du consortium PS25, n’ont pas été
tenus.
Avant la fin de 2021, ils devaient nous
apporter la preuve qu’une filière de recyclage du polystyrène (PS) serait
opérationnelle au 1er janvier 2025, ou, à défaut, définir une trajectoire de sortie
progressive du PS. Un rapport a bien été produit en décembre dernier, mais il
n’a pas fait l’objet d’une analyse indépendante, qu’elle soit publique ou
privée, qui nous aurait permis de valider les allégations du consortium PS25.
En commission, nous avons fait le choix
de ne pas modifier la loi « climat et résilience » ; nous avons donc réécrit
l’article 1er de la proposition de loi. Je ne retire aucun arguments ni rien de
ce que j’ai pu exposer aux uns et aux autres quant à l’impact du polystyrène sur
la santé et l’environnement. J’accepte cependant de considérer qu’il est
compliqué de modifier le cadre législatif un an à peine après la promulgation
de la loi « climat et résilience ».
Je ne reste pas moins convaincu qu’au 1er
janvier 2025, le PS ne sera ni recyclable ni recyclé.
Le consortium a deux ans pour finaliser
son concept en laboratoire et pour l’industrialiser, pour obtenir les
certifications sanitaires et environnementales nécessaires, pour lancer la
construction des différentes usines de recyclage en comptant le temps
incompressible des démarches administratives, pour les rendre opérationnelles,
et enfin pour recycler de manière effective plus de 50 % des déchets en
polystyrène collectés.
En 2025, la loi sera appliquée : les
industriels qui n’auront pas changé de matériau se verront interdire la mise
sur le marché de leurs emballages en PS.
Je le dis avec humilité, solennité et
fermeté, du haut de cette tribune, devant notre assemblée : la loi sera
appliquée. Elle le sera quels que soient les investissements lancés et quels
que soient les progrès réalisés. Je le dis à ceux qui refusent la transition
immédiate vers des matériaux et des pratiques plus durables : les fausses
promesses ne vous font pas gagner du temps, elles vous en font perdre.
Je ne m’attarderai pas, faute de temps,
sur les questions importantes soulevées par le recyclage chimique. Nous ne
savons pas encore grand-chose de l’impact environnemental de ces projets,
notamment en ce qui concerne les rejets de polluants et les émissions de gaz à
effet de serre qu’ils induisent. Les émissions de CO2 du recyclage chimique par
pyrolyse seraient jusqu’à neuf fois supérieures à celles du recyclage
mécanique. Nous ne devons donc pas miser uniquement sur le recyclage, a
fortiori chimique, si nous voulons respecter l’accord de Paris.
La lutte contre la pollution plastique
est ainsi un enjeu énergétique majeur pour nos sociétés, appelées à embrasser
plus intensément la notion de sobriété afin de répondre aux crises
géopolitiques et climatiques. Il est donc plus que jamais important d’acter, en
France et en Europe, la fin du recyclage comme première solution à la pollution
plastique. Un rapport publié la semaine dernière par la Cour des comptes pointe
d’ailleurs notre incapacité, depuis maintenant plus de dix ans, à tenir nos
objectifs de collecte, de tri et de recyclage.
Nous devons donc recentrer le recyclage
sur les quelques plastiques pour lesquels les filières sont d’ores et déjà très
efficaces, et, pour le reste, mettre l’accent sans attendre sur la réduction à
la source. C’est selon moi l’objectif majeur de l’article 1er, réécrit en
commission.
L’exportation de déchets plastiques à
l’étranger est une autre conséquence de notre incapacité à gérer les déchets
que nous produisons. Comme le montre un rapport de Human Rights Watch publié le
mois dernier, une telle pratique nuit gravement à la santé et à l’environnement
des populations et des pays exposés. L’Union européenne doit se pencher très
bientôt sur cette question et je souhaite, Mme la secrétaire d’État chargée de
l’écologie, que la France défende dans ce cadre une interdiction de
l’exportation des déchets plastiques hors de l’Union européenne. Il faut mettre
un terme à cette aberration éthique, environnementale, sanitaire, économique et
sociale.
Des amendements de suppression ont été
déposés sur les différents articles. Je regrette que la proposition de loi ne
fasse pas consensus sur les bancs de notre assemblée, car elle répond à une
demande forte de nos concitoyens.
Selon un récent sondage Ipsos, près de 70
% d’entre eux sont prêts à changer en profondeur leurs habitudes pour lutter
contre le changement climatique. Un autre sondage montre que 75 % des Français
souhaitent la fin des plastiques à usage unique.
À combien ces pourcentages s’élèvent-ils
chez nos enfants ? Je ne peux vous donner le chiffre, mais j’observe leur
extrême préoccupation face à l’immensité de cette pollution, qui constitue,
pour beaucoup d’entre eux, le moteur d’un engagement associatif et civique
puissant. À cet égard, je salue les étudiants que j’ai rencontrés lors d’une
conférence à Science Po Paris. Ils ont tenu à être présents dans l’hémicycle ce
matin pour assister à nos débats.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> L’unité des européens se maintient et c’est encore une erreur de calcul de Vladimir
Poutine dans cette guerre où il les a multipliées. L’économie et le système
militaire russes se portent mal et même Vladimir
Poutine ne peut plus le cacher aujourd’hui.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] L’hiver arrive, il sera dur pour l’armée ukrainienne, c’est maintenant qu’il faut augmenter les livraisons d’arme.
> Poutine, qui prétend être le maître du monde, a voulu
conquérir l'Ukraine et asservir son peuple en trois jours. Non seulement cela a
échoué, mais cela s'est transformé en une poursuite des crimes atroces contre
l'humanité et des défaites honteuses subies par l'agresseur russe. Le monde
civilisé doit répondre à l'agression coloniale de la Russie par des sanctions
encore plus fortes et un soutien accru à l'Ukraine. Nous devons fournir des
garanties de sécurité à l'Ukraine maintenant, et non dans un avenir lointain.
Vladimir Poutine a choisi de faire souffrir le peuple ukrainien, de faire souffrir
le peuple russe et de nous être hostile. Il est désormais clair que le monde
n'a rien à perdre mais tout à gagner d'une défaite russe en Ukraine. Ce n'est
pas le moment de faiblir dans notre soutien à l'Ukraine, car il produit des
résultats, ni dans nos sanctions contre la Russie, car Poutine n'attend que
cela.
Les menaces nucléaires et le sabotage des gazoducs ne servent qu'à nous intimider. Nous devons livrer davantage d'armes à l'Ukraine, et plus rapidement, car la partie est lancée. Si nous voulons écourter la guerre, nous devons tenir bon. Avec notre soutien, avec notre détermination, l'Ukraine doit gagner, peut gagner et gagnera
> Le Prix Nobel de la Paix vient d’être attribuée à l’ONG Memorial, qui a documenté les horreurs du stalinisme. Ce Nobel est amplement mérité. Honte à Jean-Luc Mélenchon qui avait refusé de condamner le projet de dissolution de Mémorial, projet que le Kremlin a mené à son terme.
> Que n’avait-on pas entendu chez
les commentateurs français sur l’idée de Communauté Politique européenne lancée
par Emmanuel Macron:
que c’était une lubie, qui ne marcherait jamais et n’intéressait personne …44
Chefs d’Etat et de gouvernement viennent de prouver le contraire.
Pourquoi tant de prétendus experts sont-ils en France si prompts à manquer de
confiance dans ce que notre pays peut accomplir ? Pourquoi critiquer une vision
avant même de lui donner une chance ? On doit reconnaître au Président une
intuition forte et le goût du risque. Bravo.
> [Coupe du monde au Qatar] Pour moi la Coupe est pleine: conseiller aux femmes de se couvrir plutôt que dire aux hommes de se tenir, ce sera sans moi, sans regrets.
Bernard Guetta
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Une
débâcle politique s'ajoute à la débâcle militaire. La chaîne de commandement et
le président lui-même ne sont plus intouchables.
Catherine Chabaud
> Nous pouvons être fiers que Renew Europe soit à l'initiative de cette
résolution ambitieuse, qui appelle à une vision intégrée de la gouvernance des
océans! L'UE doit continuer à s'appuyer sur sa dimension maritime, à ajouter du
bleu dans le Green Deal, et à diffuser ses valeurs au niveau mondial. Cette
résolution envoie un message politique fort du Parlement européen et marque la
fin d'une année riche en événements internationaux majeurs et en opportunités.
Continuons à protéger l'océan, notre bien commun mondial."
Stéphanie Yon-Courtin
> Cet hiver, les Européens ne devraient pas avoir à choisir entre se
chauffer et manger. Afin de faire face à la hausse spectaculaire des prix de
l'énergie, le Parlement européen se devait d'agir et d'agir vite pour tous nos
citoyens et entreprises! À travers cette résolution, nous affirmons avec force
la nécessité d'une réponse européenne et appelons la Commission européenne à
prendre rapidement des mesures concrètes et fortes, à la hauteur des
enjeux".
Véronique
Trillet-Lenoir
> [Un nouveau règlement assure une meilleure préparation aux urgences
sanitaires transfrontalières] Le vote d'aujourd'hui est une étape clé dans la
construction d'une Union européenne de la santé. Désormais, nous pourrons mieux
anticiper, réagir et répondre à une menace sanitaire de manière coordonnée.
C'est une réponse claire aux 74 % des citoyens européens qui souhaitent
davantage de compétences européennes en matière de santé et de gestion de
crise.
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