Les gouvernants de peur des réactions de leur opinion publique ont pris la fâcheuse habitude de réformer au dernier moment lorsque le problème est déjà là.
Or la bonne réforme est celle qui a été adoptée avant que celui-ci ne survienne.
Cette anticipation permet un véritable débat et des mesures bien réfléchies qui permettent d’éviter les conséquences de la situation à traiter.
Quand des responsables politiques et professionnels nous affirment que l’on peut encore attendre pour faire une réforme des retraites parce que le déficit du régime est à venir, ils font en sorte que celle-ci soit prise dans l’urgence, donc trop tard et de manière qui sera sans doute bâclée.
En France, on a guère l’habitude de réformer à froid ce qui fait que les réformes sur un même sujet se succèdent parce qu’il faut constamment revenir sur l’établi pour s’adapter à une situation alors qu’il aurait été possible, avec du temps, de réellement traiter le sujet en profondeur.
C’était d’ailleurs l’idée d’Emmanuel Macron pour certaines des réformes qu’il voulait mettre en place dès 2017.
Pour des raisons multiples cela n’a pas été possible pour certaines d’entre elles dont la réforme des retraites.
A l’inverse de ce que prétend François Bayrou, le temps est déjà compté et ouvrir un large débat – alors que celui-ci a déjà eu lieu – dont on ne connait pas la durée, ne ferait qu’affaiblir une réforme qui est déjà en retard.
Réformer demande du courage et de la clairvoyance, pas de l’attentisme et de la démagogie.
Non pas pour un gain politique mais pour le bien du pays.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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