Voici une sélection, ce 29 août 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> [Discours aux journées du Médef]
L’été que nous venons de passer est un puissant rappel à l’ordre. Ces derniers
mois :
- la canicule a commencé plus tôt encore que les autres années ;
- la sécheresse a atteint des niveaux records ;
- les feux de forêts ont détruits des dizaines de milliers d’hectares, y
compris dans des territoires jusqu’ici épargnés ;
- des orages violents ont fait des victimes et provoqué des dégâts
considérables.
Le dérèglement climatique n’est plus une vérité qui dérange, c’est une réalité
qui détruit.
Il est là, concret, tangible, visible. Personne n’échappera à ses effets. C’est
un danger qui pèse sur notre économie, notre santé, notre quotidien.
En même temps que cette crise nous touche, un drame nous choque, profondément,
à quelques milliers de kilomètres de Paris.
Une démocratie est attaquée. Des villes entières sont détruites. Des
populations doivent fuir. Et des vies humaines sont perdues.
En tant que citoyens, en tant que démocrates, en tant qu’Européens, cette
attaque brutale nous indigne, nous révolte et nous impose d’agir. Vous avez
entendu tout à l’heure le témoignage poignant du président Zelensky. Je veux
ici, à nouveau, assurer l’Ukraine du total soutien de la France. Nous serons à
ses côtés jusqu’au bout.
Dans un moment historique pour l’unité européenne, nous avons adopté sept
paquets de sanctions contre la Russie. Des sanctions contre le secteur
financier et des restrictions commerciales majeures dans un grand nombre de
domaines.
Ces sanctions ont un objectif : rendre le prix de la guerre insupportable pour
la Russie. Cela demande de l’unité. Cela demande de la fermeté.
Je veux ici saluer l’engagement des entreprises des secteurs concernés. En
appliquant les sanctions, vous assurez leur pleine efficacité et vous êtes des
acteurs essentiels dans la résolution de ce conflit.
Oui, ces sanctions ont un coût. Nous le savons et le président de la République
l’a rappelé : la liberté a un prix.
Oui, aussi, cette guerre a des conséquences lourdes, durables.
Nous avons agi résolument pour limiter les effets de la hausse des prix et
protéger le pouvoir d’achat des Français. De nouvelles mesures entreront en
vigueur dans les prochains jours.
Ces mesures ont un coût inédit pour les finances publiques. Cet investissement
nécessaire, indispensable, va peser durablement sur nos comptes et rendre
chaque choix financier plus difficile à faire pour l’État. Il n’y a pas de
surprofits de la part de l’État.
En protégeant le pays de l’inflation et d’un choc d’offre négatif, nous avons
protégé notre économie, évitant la dérive dans une spirale inflationniste.
Cette spirale, chaque acteur économique, au premier rang desquels les
entreprises, en aurait été victime.
Il est indispensable que chacun le mesure, dans un débat public toujours prompt
à chercher des responsables ou des profiteurs.
Mais au moment où nous parlons, un nouveau défi nous attend, une nouvelle
urgence : si la Russie venait à couper totalement ses exportations de gaz vers
l’Europe, les conséquences seraient massives.
L’heure est grave, mais elle n’est plus aux constats. Elle est à l’action
résolue.
Certes, les prochains mois et les prochaines années seront difficiles,
exigeants. Mais si nous agissons, nous pourrons :
- surmonter le risque de pénurie de gaz cet hiver ;
- atténuer le dérèglement climatique ;
- nous adapter aux effets qui sont déjà irréversibles ;
- mais aussi, faire de la transition écologique une opportunité pour
l’innovation, pour la croissance, pour l’emploi.
Nous pouvons y parvenir, mais il y a plusieurs conditions à cela.
La première : nous devons agir plus vite et plus fort. Nous devons mettre en
œuvre des solutions radicales et innovantes, engager des changements puissants
dans nos manières de produire, d’investir, dans la formation aux métiers de
demain.
La seconde condition, c’est de nous fixer des buts communs. L’heure n’est plus
aux querelles entre les partisans d’une écologie des petits pas et ceux de la
décroissance. Toutes les bonnes volontés doivent se fédérer autour d’objectifs
clairs et d’ambitions partagées.
La troisième condition, c’est que nous fassions bloc. État, collectivités,
entreprises, associations, citoyens, chacun doit prendre sa part, à sa mesure.
Nous avons tous notre rôle à jouer. Nous entrons dans l’ère de la
responsabilité collective. Nous réussirons ensemble ou nous échouerons
ensemble.
Je vous le disais, notre premier défi n’attendra pas.
La Russie a déjà coupé la plus grande partie de l’approvisionnement en gaz de
l’Europe.
Et si elle venait à couper complètement ses exportations, nous savons que
l’Europe manquera de gaz cet hiver. Il n’y a pas d’alternative immédiate pour
compenser.
Dans ce contexte, nous sommes moins exposés que les autres Nations européennes,
mais ne croyons pas une seconde que notre pays serait hors de risque.
Nous savons d’ores et déjà que nous aurons, cet hiver, moins de gaz que les
autres années.
Nous savons aussi que notre parc nucléaire connaît des difficultés et que le
redémarrage rapide des réacteurs à l’arrêt est essentiel pour éviter les
coupures.
Et nous subissons l’explosion des prix de marché du gaz et de l’électricité.
Depuis le premier jour, mon Gouvernement agit :
- nous avons augmenté les capacités d’importation de nos terminaux méthaniers
;nous avons simplifié drastiquement les procédures pour raccorder rapidement un
nouveau terminal méthanier flottant au Havre ;
- nous sommes en train d’augmenter nos stockages et ils seront remplis à 100% à
la fin de l’été ;avec le président de la République, nous négocions pour que
l’Europe soit en capacité d’offrir une plateforme d’achat commun de gaz naturel
liquéfié ;nous mettons tout en œuvre pour qu’EDF retrouve sa performance
industrielle ;
- et nous atténuons la hausse des prix, avec des baisses de fiscalité sur
l’énergie, l’augmentation de l’ARENH, qui allège vos factures d’électricité et
des aides exceptionnelles permises par l’Union européenne au titre de la crise
ukrainienne.
Cette crise est un nouveau défi pour la solidarité européenne. Nous devons
répondre présents : d’abord, parce que nous subirions fortement, en retour, les
conséquences d’un ralentissement économique européen ; et ensuite, parce que
c’est en faisant preuve de solidarité aujourd’hui, que nous pourrons à notre
tour en bénéficier demain.
Alors, face aux menaces de pénurie de cet hiver, nous n’avons qu’une seule voie
: la baisse de la consommation d’énergie.
Cette baisse, je vous propose que nous l’organisions ensemble.
Si nous ne le faisons pas, si chacun ne prend pas sa part, des coupures
brutales de gaz pourraient avoir lieu, du jour au lendemain, avec de graves
conséquences économiques et sociales. C’est le délestage, qui peut, au
demeurant, aussi concerner l’électricité, et nous devons à tout prix l’éviter.
Alors, notre première urgence, c’est d’arrêter dès maintenant toutes les
consommations d’énergie qui ne sont pas indispensables.
C’est le sens du plan de sobriété annoncé par le président de la République le
14 juillet dernier. Ce plan, c’est un pacte que nous vous proposons : préférer
les économies choisies plutôt que les coupures subies.
L’État doit être le premier à montrer l’exemple. A ma demande, des mesures de
sobriété ont été prises dès cet été et chaque ministère doit finaliser en
septembre un plan de sobriété pour réduire nos consommations de 10%, au moins
dans les deux prochaines années.
La sobriété, c’est aussi notre responsabilité, en tant que citoyens.
Je mesure les inquiétudes des Français. Je sais que beaucoup multiplient déjà
les éco-gestes.
Mais la situation est préoccupante. Chacun doit s’interroger sur ce qu’il peut
faire pour consommer moins, à son niveau et compte tenu de ses moyens.
« Compte tenu de ses moyens », j’insiste. Car, évidemment, les Français en
précarité énergétique ne sont pas ceux qui devront encore faire des efforts.
Une vaste campagne d’information sur les éco-gestes sera lancée dans les
prochaines semaines. Je compte sur vous, aussi, pour la relayer.
La sobriété, enfin, concerne bien sûr vos entreprises :
- je sais que vous avez déjà commencé à réduire vos consommations car vous
subissez la hausse des prix de l’énergie ;
- mais il faut aller plus loin ;depuis le mois de juillet, vous travaillez à
des mesures supplémentaires, avec la ministre de la Transition énergétique ;
- des premiers engagements concrets ont été pris, notamment dans la grande
distribution, je veux les saluer ;
- j’entends aussi les propositions que vous formulez. Je retiens notamment
l’idée d’un ambassadeur de la sobriété dans chaque entreprise. Ce modèle avait
bien fonctionné avec les référents Covid, et je vous invite à le mettre en œuvre.
Au-delà de ces réflexions communes, chaque entreprise doit se mobiliser et
agir. J’appelle donc chacune à établir, en septembre, son propre plan de
sobriété.
Si nous agissons collectivement, nous pouvons surmonter ce risque de pénurie.
Mais si chacun ne prend pas sa part, ou que toutes les hypothèses défavorables
se conjuguaient, nous serions amenés à imposer des baisses de consommation.
Si nous devions en arriver au rationnement, les entreprises seraient donc les
premières touchées. Et nous devons malheureusement nous y préparer :
- nous travaillons avec plusieurs d’entre vous, et notamment France Industrie,
aux manières de réduire au maximum l’impact économique d’un éventuel
rationnement. Nous pensons notamment à un marché d’échange de droits à
consommer ;
- pour les entreprises qui seraient trop fortement impactées, nous pourrions
prendre des mesures de soutien adaptées.
Je vous donne rendez-vous début octobre. Nous disposerons d’un premier bilan
des plans de sobriété engagés et des dernières prévisions des experts. Je
présenterai alors les différents scénarios et nous aurons une vision plus
claire du risque de rationnement.
Ensemble, nous pouvons surmonter la menace de pénurie d’énergie de cet hiver.
Mais au-delà de ces efforts exceptionnels, préparer cet hiver et les suivants,
c’est accélérer la sortie des énergies fossiles. C’est agir pour notre
souveraineté énergétique. C’est aussi améliorer notre compétitivité face à
l’explosion des prix de l’énergie.
Les mois qui viennent ne sont qu’une étape vers les changements plus profonds,
que nous devons engager pour la transition écologique.
Nous avons besoin d’une évolution radicale. Mais ne nous trompons pas sur le
sens de ce mot. Radical ne veut pas dire violent, subi, ni décroissant.
Contrairement à l’affirmation de certains, la décroissance n’est pas la
solution. La décroissance attaquerait notre niveau de vie. Elle mettrait en
péril le financement de notre modèle social. Elle braquerait nos concitoyens et
nous empêcherait d’avancer.
La solution viendra d’une croissance nouvelle, réorientée. La transition
écologique est une opportunité. Elle permettra d’innover, de transformer les
filières existantes et d’en créer de nouvelles, de renforcer notre souveraineté
et de créer de nouveaux emplois.
Pour cela, il nous faut aussi un plan de bataille : la planification
écologique.
Nous ne partons pas de rien.
Nous nous appuyons sur un bilan concret avec une accélération de la diminution
de nos émissions de gaz à effet de serre au cours du précédent quinquennat.
Nous devons aller plus loin. Le président de la République s’est engagé à un
doublement de la baisse dans le quinquennat qui s’ouvre. C’est ensemble que
nous y parviendrons.
Pour tenir notre objectif européen de réduire de 55% les émissions d’ici 2030,
et pour nous adapter face au dérèglement climatique, nous avons besoin d’un
plan global et complet :
- il sera le pendant du « green deal » européen ;
- il établira toutes les transformations supplémentaires que nous devons
engager dans nos façons de nous déplacer, de nous nourrir, de produire, de nous
loger, de consommer.
Pour définir ce plan, nous avons besoin d’un calendrier et d’une méthode
clairs.
Nous allons travailler secteur par secteur, en rassemblant toutes les parties
prenantes autour des ministres compétents.
Chaque secteur aura des objectifs de baisse d’émissions de gaz à effet de serre
et d’adaptation au changement climatique et devra définir :
- une liste d’actions très concrètes à mener ;
- un calendrier de mise en œuvre précis, avec des points d’étape, où nous
devrons rendre compte collectivement ;
- des moyens à mobiliser et des freins à lever pour réussir.
Dès le mois de septembre, nous lancerons des premiers cycles de discussions et
de négociations pour trois premiers secteurs clés.
Le premier, c’est celui de la forêt. Au-delà des incendies de cet été, la
hausse des températures met à mal nos forêts et renforce l’urgence à agir.
Protéger et mieux gérer nos forêts, c’est préserver notre biodiversité et nos
puits de carbone.
Le second secteur, c’est celui de l’eau. La baisse des prélèvements en eau est
essentielle pour nous adapter au changement climatique. Nous devons mieux
lutter contre les gaspillages, prioriser nos usages et faire évoluer certaines
de nos pratiques agricoles, dans la suite du Varenne de l’eau.
Et le troisième secteur pour lequel nous voulons planifier, c’est la production
d’énergie décarbonée, autour du nucléaire et des énergies renouvelables.
Le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, le
ministre de l’Agriculture et la ministre de la Transition énergétique
piloteront ces trois premiers chantiers.
Pour ne pas perdre de temps, dès que des mesures feront l’objet d’un accord,
nous acterons leur mise en œuvre, sans attendre la fin de tout le processus de
négociation.
Au cours de l’automne, cette démarche sera engagée pour l’ensemble des
secteurs, avec comme objectif d’aboutir, d’ici la fin de l’année, à une
première vision complète de notre planification écologique.
Un suivi constant de sa mise en œuvre sera réalisé par le nouveau Secrétariat
général à la planification écologique.
Ce suivi doit être transparent. Nous souhaitons le partager avec les Français.
Un tableau de bord sera rendu public. Chacun pourra voir où nous en sommes. Ce
qui avance. Et ce qui reste à faire.
Nous nous dotons d’une stratégie claire. Et vous prendrez aussi vos
responsabilités, je le sais.
C’est un impératif, car la transition écologique sera la condition sine qua non
de la compétitivité des entreprises demain :
- celles qui ne se transformeront pas verront leur part de marché, leurs
opportunités, leur attractivité et leur capacité à recruter des talents se
réduire jusqu’à disparaitre ;
- tandis que celles qui s’engageront et investiront sur la transition
écologique vont croître, attirer et se développer.
Mener à bien la transition écologique est donc dans l’intérêt des entreprises.
Je sais que vous y êtes déterminés.
Vous êtes des entrepreneurs, des innovateurs. Vous avez traversé et surmonté
d’autres transformations, d’autres révolutions. Et nous allons vous y aider.
Nous agirons pour vous donner une vision, un cadre d’action clair et prévisible,
y compris au niveau européen. Je sais qu’il s’agit d’une des préoccupations les
plus fortes des entreprises. Grâce à la planification et à notre action auprès
de la Commission, nous vous
offrirons une visibilité maximale en termes de normes, de fiscalité et
d’incitations.
Grâce à ce cadre clair, les entreprises, les banques, les fonds pourront
orienter massivement leurs capitaux vers des investissements d’avenir pour la
décarbonation, l’évolution des usages ou encore l’économie circulaire.
La transition écologique doit désormais être un critère central de chaque
décision d’investissement, privé comme public.
Nous vous accompagnerons pour compléter et prolonger votre action.
C’est le sens, bien sûr, du plan d’investissement France 2030, qui mobilise
plus de 50 milliards d’euros pour préparer la France de demain, pour répondre
par l’innovation aux grands défis de notre temps, pour révolutionner
l’industrie, nos transports, notre agriculture.
Ce plan doit permettre de soutenir nos secteurs d’avenir : l’hydrogène, les
énergies renouvelables, les véhicules électriques, le nucléaire, les
semi-conducteurs consommant moins, ou encore les matériaux pour la transition
écologique.
Les appels à projets sont lancés et près de 7 milliards d’euros sont déjà
engagés. C’est le signe que la réindustrialisation par l’innovation et par la
transition écologique, entamée depuis 2017, fonctionne et s’accélère. Avec des
créations d’emplois et des filières nouvelles à la clé.
Les résultats sont là :
- 3 gigafactories de batteries en France, alors que nous n’en comptions aucune
en 2017;
- d’autres sur l’hydrogène arrivent, comme à Belfort.
C’est un immense chantier qui s’engage. Il va encore falloir accélérer dans les
prochaines années.
Soutenir vos investissements, c’est également le rôle de BpiFrance et de
l’ADEME.
Pour réussir la relocalisation, nous créons un cadre de concurrence loyal face
aux entreprises moins vertueuses, notamment grâce à la taxe carbone aux
frontières de l’Europe.
Nous allons aider aussi les secteurs qui doivent changer et notamment les
travailleurs dont les professions évoluent, par l’anticipation, la formation et
la reconversion. Je pense en particulier à l’automobile, qui fait face à des
défis immenses.
Pour inciter chacun à s’engager dans la transition écologique, certaines
entreprises font d’ores et déjà le choix de conditionner une part du salaire de
leurs dirigeants à l’atteinte d’objectifs RSE.
C’est une excellente chose, qui témoigne d’une volonté de faire et d’un engagement
concret.
Comme vous y a appelé le président de la République, je vous invite à nous
faire part de propositions ambitieuses pour que cette pratique devienne la
norme.
Nous attendons, aussi, un accompagnement de vos salariés, en les aidant à
adopter des mobilités plus propres. Mais également en limitant les déplacements
et en favorisant les nouvelles manières de travailler.
La transition écologique sera un levier clé pour l’émergence de nouvelles
filières, de nouveaux secteurs et la création de nouveaux emplois.
Elle est donc au cœur de notre stratégie pour atteindre le plein-emploi.
Car le plein-emploi est un des combats clé de mon Gouvernement. J’y tiens
personnellement, et il nous est accessible.
Grâce aux réformes du précédent quinquennat :
- nous avons porté l’apprentissage à des niveaux records ;
- nous avons mené un effort particulier pour notre jeunesse ;
- et, surtout, nous avons rendu le travail toujours plus attractif.
Les résultats sont là :
- le taux de chômage est au plus bas depuis 15 ans ;
- le taux de chômage des jeunes est au plus bas depuis 40 ans ;
- nous avons d'ores et déjà accompli la moitié du chemin.
Si je fais du plein emploi, l’une des matrices de l’action du Gouvernement,
c’est parce que tout un modèle de société en découle.
Le travail, c’est l’émancipation et la dignité. C’est la capacité à gagner son
indépendance, à choisir sa vie. C’est la source de l’égalité, car il récompense
le sens de l’investissement et de l’effort.
Avec le plein-emploi, nous pourrons créer plus de richesses et, en cela,
garantir la pérennité de notre modèle social.
Avec le plein-emploi, nous pourrons atteindre nos objectifs de croissance et
être des acteurs incontournables de la souveraineté européenne. Le plein-emploi
sera déterminant pour atteindre notre ambition : une France forte dans une
Europe indépendante.
Alors, pour réussir, le Gouvernement mènera toutes les réformes nécessaires,
pour certaines dès les prochaines semaines, afin de lever les différents freins
au plein emploi.
Nous continuerons à rendre le travail toujours plus rémunérateur que
l’inactivité.
Lorsque tant de secteurs connaissent des difficultés de recrutement, personne
ne peut comprendre que nous ayons encore trop de personnes au chômage.
Dès la rentrée parlementaire, nous présenterons aux députés un projet de loi
sur l’assurance chômage.
Par ailleurs, nous engagerons rapidement des discussions avec les partenaires
sociaux, auxquels je continuerai à faire confiance, pour faire évoluer les
règles d’indemnisation chômage en fonction de la conjoncture : plus strict
quand la situation de l’emploi est favorable et plus protectrice quand le
chômage est plus important.
Nous rendrons aux aides sociales leur vocation. Une aide n’a de sens que si
elle va de pair avec une démarche d’insertion.
C’est l’objectif du Contrat d’engagement jeune, que nous avons lancé au début
de cette année.
C’est le but de la réforme du RSA, que nous voulons engager.
Nous veillerons à mieux accompagner les chômeurs, en faisant en sorte que tous
les acteurs travaillent ensemble et en simplifiant notre organisation. France
Travail incarnera ce changement.
Nous allons continuer à adapter la formation aux nouveaux emplois et aux
besoins du marché du travail.
Nous agirons dès la fin du collège en orientant mieux et en réformant les
lycées professionnels.
Nous continuerons à accompagner le développement de l’apprentissage avec un
objectif d’un million d’apprentis d’ici la fin du quinquennat.
Nous veillerons à activer tous les leviers pour simplifier et favoriser le
recours à la formation professionnelle.
Nous renforcerons l’accès à la reconversion vers les filières de demain ou qui
ont le plus de besoin.
Nous le ferons avec les partenaires sociaux. Je sais votre souhait d’avancer
sur des propositions nouvelles dans la suite de l’accord cadre
interprofessionnel conclu le 15 octobre dernier. Travaillons ensemble.
Enfin, le plein emploi est la garantie de pouvoir financer nos dépenses
sociales. Aussi, pour l’équilibre de notre système, il nous faudra travailler
progressivement un peu plus longtemps.
Nous le ferons en tenant compte des carrières longues, de la pénibilité, du
maintien dans l’emploi des seniors.
Ces réformes imposent l’échange et le partage d’information avec tous les
acteurs de notre société. Nous mènerons des concertations dès l’automne et nous
aurons l’occasion d’en débattre au sein du Conseil national de la refondation.
Notre action, dans la continuité de ce qui a été porté dans le quinquennat
précédent, repose sur deux piliers :
- créer un environnement propice à votre croissance ;
- vous donner les outils nécessaires pour mieux partager les profits.
C’est pourquoi nous avons créé la prime de partage de la valeur et développé
les mécanismes d’intéressement.
C’est pourquoi nous avons pris un engagement ferme : pas de hausses d’impôts.
Cet engagement, nous nous y tenons, sans céder aux sirènes du populisme.
Au contraire, comme vous l’appeliez de vos vœux, nous allons continuer les
baisses massives sur les impôts de production et supprimer la CVAE.
Au total, plus d’un million d’emplois ont été créés dans le précédent
quinquennat. C’est une réussite exceptionnelle. Face à nous désormais, et
chacun de vous peut en témoigner, le défi va être celui du recrutement et des
compétences.
C’est un défi immense. C’est la dernière marche à franchir pour sortir de cette
culture du chômage de masse qui pèse sur le pays depuis des décennies. La clé,
c’est l’attractivité des métiers.
Pour recruter, il ne s’agira pas uniquement d’attendre que l’État fixe de
nouvelles normes ou de nouvelles obligations, mais que vous agissiez résolument
:
- pour garantir une meilleure qualité de vie au travail ;
- pour engager les négociations salariales nécessaires ;
- pour investir sur tous les freins à l’accès au travail – je pense notamment à
la mobilité des salariés.
Il n’y aura pas de plein-emploi, sans bon emploi.
C’est la condition de votre attractivité et de votre croissance. Vous le savez.
C’est aussi ce qui permettra un pouvoir d’achat robuste et durable. Ce qui
assurera la création de richesse au service de tous.
Le président de la République l’a souligné, nous sommes dans une période de
bascule :
- toutes nos certitudes sont ébranlées ;
- le réchauffement climatique s’accélère ;
- tout ce qui nous semblait infini touche ses limites.
Nous devons réagir, changer, nous adapter. Nous devons mener des
transformations radicales dans nos manières de produire, d’investir, de
consommer.
L’heure n’est plus à attendre. L’heure n’est plus aux demi-mesures. L’heure
n’est plus au chacun pour soi. L’heure est à la responsabilité collective.
État, entreprises, collectivités, citoyens : chacun doit prendre sa part. La
situation l’exige.
C’est l’unique moyen pour réussir. C’est aussi une occasion historique pour
vivre mieux. Et pour les entrepreneurs que vous êtes, ce défi doit être une
opportunité.
J’ai confiance. Ensemble, nous allons le relever.
> Le pays n’avancera pas en attisant les colères et le chaos. Je suis déterminée à travailler avec celles et ceux qui veulent sa réussite. J’y mettrai toute mon énergie, pour les Français.
> Il ne s'agit pas de promettre du sang et des larmes, mais c'est important que chacun soit conscient de la gravité du moment.
> Contre la hausse des prix, l’Etat agit. Face à l’inflation, 20 milliards d’€ supplémentaires ont été votés au Parlement cet été. Des mesures concrètes pour les travailleurs, les retraités, les agents publics, les étudiants et les plus fragiles. Tous les Français sont protégés.
> [Superprofits] Je ne ferme pas la porte.
> [Superprofits] Personne ne comprendrait que des entreprises dégagent des profits exceptionnels alors même que les Français peuvent être inquiets pour leur pouvoir d'achat. (…) Le plus efficace et le plus concret pour les Français, c'est quand une entreprise, quand elle le peut, baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d'achat à ses salariés. (…) Prioritairement, je pense que les entreprises qui font des superprofits doivent rendre du pouvoir d'achat aux Français en mobilisant les dispositifs votés début août. Certaines entreprises ont déjà pris des engagements, nous veillerons à ce qu'ils soient respectés. Dans la période actuelle, tout le monde doit être responsable.
> Le gouvernement n'a pas cessé de baisser les impôts et je ne vais pas changer radicalement de position en me mettant à imposer des taxes à toutes les entreprises.
> Nous garderons des dispositifs pour amortir les hausses des prix de l'énergie. Et nous prendrons des dispositions spécifiques pour accompagner les plus fragiles.
> [Création] Fonds vert d'1,5 milliard d'euros à destination des collectivités pour les aider dans l'accélération de leur transition écologique qui peut servir, par exemple, pour la réhabilitation de friches pour limiter l'étalement urbain, pour rénover «énergétiquement les bâtiments publics comme par exemple certaines écoles, pour ramener de la nature dans les villes ou encore installer des parkings relais. Suivra un plan d'actions de plus long terme sur la planification écologique.
> Les propriétaires de jets privés doivent, comme tout le monde, participer à la réduction des gaz à effet de serre.
> 2 ans avant les jeux paralympiques de Paris 2024. 2 ans pour faire de ce grand événement sportif un accélérateur pour une société plus inclusive. Tous mobilisés pour préparer ce grand rendez-vous et rendre ces jeux inoubliables !
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Blocage de l’augmentation des
prix de l’électricité à +4% depuis février et gel du prix du gaz depuis octobre
2021 : aucun autre gouvernement européen n'a fait autant que la France pour
protéger ses compatriotes contre la hausse des prix de l’énergie.
> Nous continuons à baisser les impôts des Français : la contribution à l'audiovisuel public est supprimée dès 2022. Cela représente une économie de 138 € par foyer.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Face aux importantes attaques cyber dont est
victime le Monténégro, la France apporte son aide.
> En lien étroit avec les besoins du Pakistan suite aux tragiques inondations qui ont fait de très nombreuses victimes, l'aide de la France au Pakistan arrivera rapidement.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Il faut retrouver le sens de l’intérêt général,
qui a été remplacé par les petites ambitions personnelles. Nous sommes dans
l’ère de l’égocentrisme, alors que nous devrions nous focaliser sur l’avenir de
notre planète.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> En 1972, un humain posait pour la dernière fois
un pied sur la Lune. Avant d’y retourner dès 2025, la fusée SLS va décoller
dans le cadre des accords Artemis. L’Esa [Agence spatiale
européenne] est le premier partenaire de la NASA sur ce projet. Bravo aux
équipes françaises et européennes mobilisées !
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Face à la sécheresse, nous sommes aux côtés des agriculteurs avec d’ores et déjà :
- le renforcement des avances PAC ;
- un accès plus large et plus rapide aux calamités
agricoles ;
- le dégrèvement d’office de la taxe sur le foncier non
bâti.
La situation appelle à la plus grande vigilance et nous saurons y faire face.
> Il n'y aura pas d'impôt sécheresse comme en 1976.
> Les tensions sur certains produits ne sont pas un problème de quantité, mais de rémunération. Si tous les acteurs - et singulièrement les agriculteurs - tirent un revenu juste, notre chaîne alimentaire tiendra. Chacun doit prendre ses responsabilités !
> Sans eau, pas d’agriculture. Sans agriculture, pas d’alimentation. Sortons des débats dogmatiques pour quantifier les besoins dans les territoires, identifier avec eux les solutions et se donner les moyens de les déployer.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Le changement climatique n’est pas un risque
mais une réalité. Avec Elisabeth Borne nous débloquons 1,5 milliard d’€ pour accompagner les
collectivités territoriales dans l’accélération de la transition écologique.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Contre la hausse des prix des l’énergie, l’État
agit.
- Bouclier tarifaire pour le gaz et l’électricité
- Indemnité inflation
- Chèque énergie exceptionnel
- Majoration de l'indemnité kilométrique
- Remise de 30 centimes/litre appliquée à la pompe.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Je condamne fermement l’agression inadmissible
d’un médecin de SOS Médecins hier à Mulhouse, menacé de mort et blessé par des
tirs lors d’une visite à domicile. Je lui adresse tout mon soutien, ainsi qu’à
ses proches et à toutes les équipes.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Le Fonds vert de 1,5 milliard € est l’occasion de rappeler que la
transition écologique est aussi solidaire. Pour lutter contre le changement
climatique l’accompagnement des plus vulnérables est indispensable !
> Dans exactement 2 ans, notre pays accueillera ses 1e Jeux paralympiques d’été. L’occasion de célébrer nos différences et de faire changer le regard sur le handicap. Le moment également de mettre à l’honneur nos athlètes extraordinaires d’exploit, d’engagement et de détermination.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Contre la hausse des prix, l’État agit. Des
mesures concrètes, pour protéger tous les Français. Des mesures concrètes, pour
protéger les agents publics.
> [Gérard Larcher refuse d'assister au Conseil national de la refondation] Irresponsable au moment où notre pays a un si grand besoin de concorde pour relever les lourds défis auquel il fait face. Le CNR n'a jamais été pensé comme un substitut au Parlement. Mauvaise politique que de faire semblant de ne pas le comprendre.
Amélie Oudéa-Castéra
(ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> [Tribune coécrite avec Geneviève Darrieussecq : Les Jeux de Paris
seront la fête mondiale des parasports]
Dans deux ans, jour pour jour, les Jeux paralympiques de Paris 2024, les
premiers en France, débuteront. Pour nous, réussir les Jeux, c’est réussir
aussi bien ce volet paralympique que le volet olympique. L’affirmation inédite
d’une seule et même équipe de France, le choix d’un emblème commun, d’un slogan
unique, “Ouvrons grand les Jeux” ainsi que des cérémonies d’ouverture qui se
feront toutes deux pour la première fois hors d’un stade, au cœur de Paris,
témoignent de cette volonté.
Du côté de nos athlètes paralympiques, la dynamique est déjà bien engagée. Lors
des Jeux de Tokyo en 2021, la France a montré un nouveau visage, avec 55
médailles et une 10e place au rang des nations les plus médaillées, soit
deux fois plus qu’à Rio en 2016.
Ces performances, nous les devons aux efforts de nos athlètes, portant des
valeurs de courage, de détermination et de persévérance, aiguillés et soutenus
par leur entourage. Ces résultats sont également favorisés par l’engagement
croissant de l’État en direction des athlètes et du mouvement paralympique avec
des moyens mobilisés qui ont atteint 8M€ l’an dernier. Tous peuvent aussi
compter sur l’engagement sans faille du Comité sportif paralympique français
(CPSF), de l’Agence nationale du Sport et des fédérations sportives investies à
leurs côtés.
Les Jeux de Paris seront la fête mondiale des parasports. Pour mobiliser les
Français, nous soutiendrons l’organisation d’une grande journée paralympique
annuelle, festive et inclusive, dont la première édition se tiendra le 8
octobre prochain, et qui permettra au plus grand nombre de découvrir de
nouvelles disciplines. Nous nous appuierons sur la diversité des talents
mobilisés pour appuyer l’organisation concrète de l’événement. Parmi les
45 000 bénévoles recrutés pour assurer l’accueil des spectateurs sur les
lieux sportifs, 3000 seront des personnes en situation de handicap.
Pour permettre au plus grand nombre d’assister aux Jeux, le Président de la
République a engagé un ambitieux programme de billetterie populaire de
400 000 places gratuites, dont la répartition tiendra compte de la large
place des personnes en situation de handicap dans notre société.
L’accessibilité des Jeux doit être totale. Tous les travaux menés, qu’ils
concernent les équipements ou le village olympique, le sont en accord avec
cette exigence et laisseront une empreinte durable sur notre environnement de
vie. Nous devons mettre en place une offre de transport de qualité, en
compensant par de l’adaptation quand c’est nécessaire, pour rendre le
cheminement accessible entre les gares et les sites.
Au-delà du haut-niveau, ces Jeux sont une occasion historique de mieux
promouvoir la pratique sportive des personnes en situation de handicap et
d’encourager la moitié d’entre elles qui n’a pas l’opportunité de faire du
sport aujourd’hui.
Après avoir réduit le taux de TVA sur les équipements parasportifs et ouvert
dès sa création le Pass’Sport aux jeunes de moins de 30 ans en situation de
handicap, le Gouvernement poursuit son engagement. Nous multiplierons par
quatre d’ici aux Jeux le nombre de clubs sportifs inclusifs et déploierons dès
l’année prochaine le programme “30 minutes d’activité physique quotidiennes”
dans les établissements et services médico-sociaux accueillant des jeunes.
Ces Jeux sont une occasion historique de mieux promouvoir la pratique sportive
des personnes en situation de handicap.
Nous aurons notamment une attention particulière à la découverte des parasports
à l’école, à une meilleure information des familles sur les offres de pratiques
parasportives et à accroitre l’effort de mise en accessibilité des sites avec
les collectivités territoriales.
Les Jeux paralympiques sont une promesse d’émotions fortes pour les millions de
gens qui, dans les gradins des stades comme devant leurs écrans, ne manqueront
pas de s’enthousiasmer devant ce formidable spectacle. La conviction que nous
partageons, c’est qu’en «ouvrant grand les Jeux» nous ferons de ce moment de
fête une occasion unique de changer notre regard sur les personnes handicapées.
Le misérabilisme, la compassion, et même l’indifférence ou l’hostilité que nous
avons trop longtemps opposés à nos compatriotes en situation de handicap
doivent céder la place au respect et à la considération. Cette transformation
du regard de la société sera peut-être le plus bel héritage de ces Jeux.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Nous voulons des mesures efficaces pour le
climat, et qui n'impactent pas négativement le quotidien des Français. La
Première ministre fera des propositions en ce sens cet automne.
> Nous avons demandé aux grandes entreprises des efforts immédiats ayant un impact positif dans le portefeuille des Français. Si elles ne jouent pas le jeu, nous ne fermons pas la porte à taxer celles qui font des super profits.
> Notre planète brûle et Jean-Luc Mélenchon voudrait qu’on le regarde lui. Toujours opposé à tout, il n’existe aujourd’hui que dans l’excès.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Oui, nous sommes fiers d’avoir fait réélire Emmanuel Macron et de lui avoir
donné la possibilité d’avoir une Majorité à l’Assemblée nationale !
> Alors que les extrêmes font tout pour bloquer le pays, c’est une fierté et une responsabilité de travailler à rassembler tous ceux qui veulent le faire avancer. Pour les élections sénatoriales, les européennes, et au-delà !
> Nous devons défendre nos idées, porter avec force le combat idéologique, et le gagner. On a vu à l’Assemblée en juillet à quel point il était important de ne pas laisser nos convictions dans nos poches et de porter le fer !
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> La fin de l'abondance, c'est un discours de
vérité et de lucidité. Certains font croire que ces propos concernaient la
situation individuelle des Français. Évidemment que non.
> Nous contiendrons les hausses des prix de l'énergie qui sont spectaculaires. On va continuer à protéger le pouvoir d'achat des Français.
> [Superprofits] Ce qu'il faut regarder, c'est quelles sont les entreprises qui bénéficient de l'augmentation de leurs profits, du fait de l'inflation.
> L'Etat ne peut pas, à lui seul, annuler les effets de l'inflation sur le portefeuille des Français. On a aussi besoin des entreprises.
> [Prix du carburant] Nous avons adopté un dispositif qui permet aux entreprises d'agir plus massivement pour soutenir les frais de carburants des salariés. L'État ne peut pas à lui seul accompagner les Français.
> Je pense que ce qu'on a entamé ces derniers mois est plus efficace que ces propositions [de la Nupes].
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Quand le Président Emmanuel Macron parle de la fin
de l’abondance (…), cela ne signifie pas que l'on passe de l’opulence à la nuit
noire. Mais que la période d’abondance de matières premières, de crédit,
d’inflation à zéro, est terminée.
> [Sobriété énergétique des entreprises] On regarde si on peut s'inspirer de dispositifs qui existent déjà pour les ETS, les droits à émettre du CO2 (...) pour limiter la consommation de gaz.
> [Crise énergétique] La meilleure manière d'éviter le pire c'est de s'y préparer (...) Réduire les consommations au maximum.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> De nombreuses entreprises ont déjà pris des
mesures pour baisser leur consommation énergétique et ainsi baisser leurs
dépenses. Notre objectif est de passer l’hiver sans difficultés. Nos travaux
pendant l’été avec les filières commerce et distribution devront y répondre.
> Chapeau bas à tous les acteurs du tourisme qui ont fait de cette saison estivale une réussite exceptionnelle. Nous avons eu plus de touristes et ils ont consommé un peu plus que les autres années. Merci aux Français qui pour les 3/4 d’entre eux ont fait le choix de la France.
> Je veux m’adresser aux entreprises et aux commerces dont la consommation énergétique dépasse 3% de leur chiffre d’affaires. Le plan de Résilience c’est 3 milliards€ pour vous permettre de faire face à cette situation exceptionnelle.
Olivier Becht
(ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des
Français de l’étranger)
> A la conférence des dirigeants français d’entreprises
étrangères, j’ai dit notre engagement en faveur de l’attractivité de notre
pays. Nous sommes mobilisés pour la réussite de leurs projets. Poursuivons
ensemble nos efforts pour attirer et maintenir talents et investissements.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Le Fond vert, c’est 1,5 Mds€ pour bâtir avec les territoires, une ville
durable aux bâtiments rénovés, aux logements dignes. C’est permettre aux
habitants de vivre confortablement malgré les pics de froid ou de chaleur.
C’est l’écologie au concret portée par le gouvernement.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative)
> Emmanuel Macron parle de la fin de l'abondance
des ressources naturelles. La prise de conscience doit être collective.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> Avec Renaissance, nous construisons un
mouvement de conviction où la citoyenneté est considérée comme un engagement
actif en faveur de la défense de notre modèle démocratique et républicain,
fondé sur les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> La communauté politique européenne, ce sont des
projets concrets pour renforcer les liens de la famille européenne, assurer sa
cohésion et promouvoir ses valeurs.
> Nous devons plus parler d’Europe ! Les politiques européennes sont au cœur de notre quotidien. Comme le démontre une enquête Eurobaromètre, les Français ne se sentent pas suffisamment informés. Un travail collectif doit être mené pour plus de couverture médiatique, plus de débats, plus d’échanges.
> La hausse des prix ne sera pas répercutée dans son intégralité. On va continuer de protéger les plus vulnérables et les classes moyennes.
> Vous avez une attaque russe sur l’énergie contre l'UE, on répond en européens. 1/ on réduit la consommation. 2/ on travaille pour maîtriser les prix de l’énergie. 3/ c’est la solidarité européenne: l’Allemagne nous fournit de l’électricité, et nous, on leur fournit du gaz.
> Oui, les prix de l’énergie risquent de continuer à augmenter mais en 2023, puisque l’on a un cadre jusqu’à 2022.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Nos objectifs : assurer la tranquillité des
riverains & accompagner les commerçants ! Afin de réguler l’installation
des darkstores, le
gouvernement mène un travail de fond avec les élus pour que cette nouvelle
tendance de consommation profite à tous.
> Contre la hausse des prix, l’Etat agit avec des mesures concrètes pour tous ! Face à l’inflation, les jeunes sont en première ligne. Les 20 milliards € supplémentaires votés cet été les aideront directement dans leur quotidien.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Énergie, sobriété, transition… Montrons-nous à
la hauteur des défis de notre temps pour la planète et pour nos enfants !
L’écologie est une urgence à laquelle je réponds pour une Assemblée Nationale plus verte !
► Partis politiques
● LaREM (futur
Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> [Tribune : « Nous devons protéger ceux qui nous
nourrissent »]
En mars 2020, le constat fut sans appel : alors que le monde était
mis sous cloche, tous les acteurs de l’alimentation firent preuve d’une
mobilisation et d’une résilience incontestables pour nourrir nos concitoyens,
rappelant à tous que notre souveraineté alimentaire était un enjeu majeur et
non un bien acquis.
Aujourd’hui, le conflit russo-ukrainien et sa durée réaffirment cet enjeu en
nous mettant, une nouvelle fois, face à la fragilité de notre système agricole
structuré sur des interdépendances mondiales. Alors que la sécheresse impacte
les récoltes, cette guerre fait peser une lourde menace sur notre production
agricole mais également sur la sécurité alimentaire mondiale. Les conséquences
de ce conflit se font déjà sentir : en France, l’envolée des prix
agricoles et de l’énergie a engendré une augmentation des coûts de production
qui impactent directement le pouvoir d’achat des consommateurs. À l’échelle
mondiale, on estime que le blé – aliment de base de 35 % de la population
– devrait connaître des pénuries aux conséquences sociales et économiques
dramatiques.
Aux risques internationaux sur notre sécurité alimentaire s’ajoute la menace
d’un activisme grandissant contre notre agriculture dans nos territoires.
Cet activisme n’a jamais été aussi violent et radicalisé : intrusions
illégales dans les fermes, comparaisons outrancières de l’élevage avec les
heures les plus sombres de l’Histoire, agressions, violences verbales et
destruction de denrées alimentaires comme en mars dernier avec l’attaque d’un
train transportant 1 500 tonnes de blé en Bretagne, alors même qu’une
pénurie mondiale de blé se faisait déjà sentir.
La banalisation de ces comportements jette l’opprobre sur une profession,
centrale pour notre pays, qui finira par disparaître au profit d’acteurs
étrangers. Or, les défis agricoles sont nombreux.
Le challenge à relever s’inscrit dans trois dimensions. Produire pour nourrir
plus de bouches dans un cadre de souveraineté alimentaire, c’est-à-dire en
limitant notre dépendance aux importations. Produire mieux pour répondre à la
demande de qualité et de traçabilité. Produire durable pour protéger notre
environnement : une agriculture qui épargne les ressources naturelles et
protège la qualité des sols.
Les solutions à ces défis sont multiples et appellent à continuer la
transformation de notre agriculture. Nous savons le faire, nous l’avons fait.
Depuis soixante-dix ans, les défis de l’autosuffisance alimentaire, des prix
accessibles, de la qualité, de la protection de l’environnement, de la
bientraitance animale ont été relevés. L’atout premier de cette transition
permanente, de cette capacité de transformation collective, est la dynamique et
la diversité de nos territoires en France. Notre système de production
alimentaire peut et doit être à la fois :
- vital : un pays qui ne peut nourrir ses citoyens est par nature
fragilisé. Notre souveraineté alimentaire est essentielle, c’est une
priorité ;
- viable : nous devons garantir à
ceux qui produisent notre alimentation un revenu décent ;
- vivable : les territoires ruraux
nourrissent la France, il est essentiel d’y promouvoir la plus grande qualité
de vie.
C’est ensemble et non en stigmatisant les autres que nous transformerons notre
économie. Le processus est déjà enclenché et toutes les bonnes volontés
permettront d’en accélérer la mise en œuvre.
Il apparaît donc indispensable de réaffirmer notre plus grand soutien à notre
filière alimentaire ! Protéger nos producteurs pour leur permettre de
continuer à assurer la mission vitale qu’ils endossent : nourrir nos
concitoyens avec des produits de qualité et variés, en respectant la liberté
alimentaire de chacun, avec une agriculture respectueuse de notre planète.
Offrons-leur la garantie de pouvoir exercer sereinement leurs activités
professionnelles au service de notre liberté, de nos territoires, de nos
villages, de nos villes, de notre souveraineté et de notre sécurité
alimentaire. »
[Liste des députés signataires : Nicole Le Peih, députée du Morbihan, Géraldine Bannier, Benoit Bordat, Pascale Boyer, Danielle Brulebois, Stéphane Buchou, Françoise Buffet, Paul Christophe, Mickaël Cosson, Romain Daubié, Nicole Dubré-Chirat, Stella Dupont, Philippe Fait, Jean-Marie Fiévet, Éric Girardin, Jean-Michel Jacques, Luc Lamirault, Michel Lauzzana, Jacqueline Maquet, , Eric Martineau, Graziella Melchior, Nicolas Metzdorf, Patrice Perrot, Béatrice Piron, Christophe Plassard, Bertrand Sorre, David Valence, Annie Vidal, Anne-Cécile Violland, Stéphane Vojetta, Lionel Vuibert, Jean-Marc Zulesi]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Mélenchon] La crise démocratique nait aussi du
mensonge. Refuser le verdict des urnes est le cœur du populisme. Les Français
ont choisi de réélire le président de la République. Le premier réélu hors
cohabitation. Aux élections législatives, ils ont refusé la cohabitation.
● Parti radical
> [Communiqué de presse : Education : donnons plus de liberté et de
moyens aux acteurs de terrain !]
Oui, « quelque chose ne marche pas » à l’école. En accord avec ce
constat lucide du Président de la République lors de son discours pour la
réunion de rentrée des recteurs d’académie à La Sorbonne, le Parti radical se
félicite des mesures annoncées : l’indispensable revalorisation des salaires
des enseignants, l’extension du Pass Culture à tous les collégiens, le
développement « des temps de stage d’au moins 50% » dans les lycées
professionnels, la création d’un fonds d’innovation pédagogique d’au moins 500
millions d’euros » pour les établissements souhaitant mettre en place un
projet pédagogique spécifique.
Pour Laurent Hénart, Président du Parti radical : « Il ne faut pas hésiter à
donner plus de liberté et de moyens aux acteurs locaux volontaires au plus
proches des besoins spécifiques des élèves. Au-delà d’une nécessaire
déconcentration, nous devons aussi faire confiance aux collectivités en
privilégiant les projets éducatifs territoriaux. L’Etat central a montré ses
limites ».
Le Parti radical a également proposé un certain nombre de mesures dans son
Manifeste pour rénover notre système éducatif parmi lesquelles la suppression
du baccalauréat général dans sa forme actuelle, la relance des « classes
passerelle » avant l’entrée en maternelle, un plan Marshall pour
l’apprentissage et la formation professionnelle, l’enseignement des principes
de laïcité tout au long de la scolarité.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
>> L'Europe n'abandonnera pas les foyers et
les acteurs économiques face à la hausse des prix de l’énergie. Je salue le
premier pas d’Ursula von der Leyen vers une réforme du marché de l'énergie. Renew
Europe y prendra toute sa part pour établir un vrai bouclier
énergétique européen.
> Un parti qui cesse de réfléchir, un parti où le politicien prend le pas sur le politique, est un parti qui court à sa perte. C’est une formation dont les jours sont comptés.
Nathalie Loiseau
> Tiens, pour Marine Le Pen, la crise énergétique
n’a rien à voir avec la guerre d’agression que mène la Russie contre l’Ukraine.
Une fois encore, la députée RN préfère s’en prendre au président de la
République plutôt que désigner la responsabilité de Vladimir Poutine. Encore.
> Il y a une autre issue, une autre manière d’atteindre la paix et de ramener la sécurité: que l’armée russe se retire et respecte la souveraineté de l’Ukraine. Curieusement l’Insoumis Mélenchon ne le propose pas. Irréaliste ? Pas plus que des casques bleus quand Moscou a un droit de véto.
> La ressemblance entre le discours de Jean-Luc Mélenchon et celui d’un Donald Trump est de plus en plus saisissante. Le populisme fait dire n’importe quoi à ceux qui le pratiquent en pensant qu’on peut mentir au peuple.
> Ce ne sont pas seulement les interventions militaires occidentales qui ont échoué au 21e siècle: du Yémen à la Syrie et aujourd’hui en Ukraine, qui a « gagné » une guerre en intervenant hors de ses frontières ? Personne.
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