Voici une sélection, ce 23 juillet 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Ma priorité absolue est de protéger le pouvoir
d’achat des Français. Pour que le travail paie mieux, pour le plein emploi,
pour l'énergie et le climat : le Gouvernement prend des mesures rapides et
concrètes pour répondre aux besoins des Français.
> Le projet de loi d’urgence pour le pouvoir d'achat est adopté ! L’esprit de responsabilité l’a emporté pour protéger nos concitoyens des conséquences de l’inflation. Bâtir des majorités de projets pour apporter des solutions concrètes aux Français, nous y sommes parvenus.
> Les mesures de pouvoir d’achat prises par l’Etat doivent s’accompagner d’un effort similaire des grandes entreprises. Je salue la décision de Total énergies de réduire les prix du carburant de 20 cts €/L dès septembre. Une décision juste et nécessaire pour les Français.
> La vaccination est la meilleure
arme pour se protéger contre la Covid19. J’appelle nos concitoyens les plus
fragiles, immunodéprimés ou de plus de 60 ans à recevoir eux aussi leur dose de
rappel. Des rendez-vous sont disponibles sur santé.fr. C’est simple et rapide.
4 millions de Français ont déjà reçu leur second rappel contre la Covid. Se
vacciner, c’est se protéger et protéger ses proches. C’est aussi un devoir vis
à vis de tous les professionnels de santé engagés partout dans le pays. La
mobilisation se poursuit grâce à eux !
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Après la décision prise par la BCE hier, chacun
mesure que les conditions de financement de notre dette doivent nous amener à
être particulièrement vigilants : chaque euro compte. Nous devons être
responsables avec l’argent du contribuable.
> [Projet de loi de finance rectificative – intervention à
l’Assemblée]
Nous avons franchi une première étape majeure avec l’adoption du projet de loi
portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. Je vous
remercie pour la qualité des débats de ces derniers jours, aboutissant à
l’adoption d’un texte qui, je le rappelle, revalorise les retraites de 4 %,
triple – jusqu’à 6 000 euros – le plafond de la prime exceptionnelle de pouvoir
d’achat (PEPA), et met fin à l’injustice consistant, dans certaines branches
professionnelles, à conserver des salaires inférieurs au SMIC.
Je remercie également, quel que soit le groupe auquel ils appartiennent, tous
ceux qui, dans l’enceinte de l’Assemblée, ont contribué à l’amélioration de ce
texte, et je souhaite qu’il en aille de même pour ce projet de loi de finances
rectificative (PLFR). En tant que grand adepte de l’écrivain américain William
Faulkner, je dirais que les journées qui s’ouvrent devant nous nous laissent le
choix entre Le Bruit et la Fureur – il n’est pas sûr que le débat démocratique
y gagne –, Tandis que j’agonise – ce sera notre cas si les séances nocturnes
s’éternisent de nouveau jusqu’au matin – et Lumière d’août si, comme je vous le
propose, l’Assemblée adopte un texte au service de nos compatriotes, défendant
le pouvoir d’achat.
Touchant la valorisation du travail, la manière dont nous protégeons nos
compatriotes de la flambée des prix du carburant, la situation des territoires
ultramarins, chers entre autres au groupe Libertés, indépendants, outre-mer et
territoires, ce projet de loi laisse en effet subsister des marges de manœuvre
que nous devons, tous ensemble, exploiter dans nos discussions. Je ne fixe,
vous le savez, qu’une limite : nos finances publiques. Après la décision prise
hier par la Banque centrale européenne (BCE), chacun mesure que les conditions
de financement de notre dette doivent nous rendre particulièrement vigilants ;
désormais, chaque euro compte. Lorsque l’argent du contribuable entre en jeu, la
moindre légèreté nous est interdite.
C’est dans cet esprit que nous devons entamer l’examen du PLFR, deuxième étape
du paquet « pouvoir d’achat ». Il comprend des mesures très concrètes, déjà
débattues en commission : l’aide exceptionnelle de rentrée – 100 euros par
ménage, plus 50 euros par enfant – permettra ainsi à 14 millions de nos
compatriotes de mieux faire face à la flambée des prix alimentaires. Les prix
du carburant pénalisent quant à eux des milliers de Français, notamment ceux
qui, pour aller travailler, n’ont d’autre choix que de prendre leur voiture :
nous maintiendrons donc jusqu’au 1er octobre la remise de 18 centimes par
litre.
Certains groupes proposent d’ores et déjà d’augmenter cette remise, qu’ils
jugent insuffisante. Nous sommes prêts à en discuter, sous réserve que son coût
total n’excède pas l’enveloppe de 4,4 milliards consacrée au carburant par ce
texte. Nous sommes également sensibles à la situation, signalée par certains
d’entre vous, des petites stations-services rurales, en particulier dans des
départements tels que la Lozère, le Cantal, la Haute-Loire. Là encore, dans le
cadre de ce PLFR, nous sommes disposés à prévoir des dispositifs spécifiques
d’accompagnement.
Aux mesures générales s’ajoutent des mesures ciblées, destinées à ceux qui,
encore une fois, sont contraints de se rendre en voiture au travail. Comme l’a
indiqué la Première ministre, nous sommes favorables à l’instauration de
dispositifs qui incitent les entreprises à aider leurs salariés. Nous sommes
prêts à porter de 200 à 400 euros le plafond d’exonération fiscale et sociale
de la prise en charge des frais de carburant par l’employeur, ainsi qu’à
autoriser le cumul de cette prise en charge et de celle d’un abonnement à un
moyen de transport collectif. Tous ceux, par exemple, qui se rendent en voiture
de leur domicile à la gare, puis prennent le train jusqu’à leur lieu de
travail, pourront dorénavant être indemnisés pour l’un et l’autre de ces
trajets. Cela permettra, encore une fois, de mieux protéger nos compatriotes de
l’augmentation des prix de l’essence.
Nous proposons en outre de supprimer la contribution à l’audiovisuel public
(CAP) : cette décision conforme à notre politique de baisse des impôts ferait
regagner 138 euros à chaque ménage ; en compensation, le secteur se verrait
garantir un financement durable et solide, gage de son indépendance.
Je le redis : au-delà de ces mesures, nous abordons l’examen de ce projet de
loi dans un esprit de compromis, afin d’élaborer les meilleures solutions pour
nos compatriotes. En particulier, nous sommes prêts à étudier toutes vos
propositions en vue de valoriser le travail : monétisation des RTT,
défiscalisation des heures supplémentaires. Le plafond de leur exonération
fiscale est fixé à 5 000 euros : nous sommes disposés à le porter à 7 500
euros.
En revanche, quitte à en décevoir certains, je ne peux qu’exprimer une nouvelle
fois mon opposition à toute taxe supplémentaire. Je constate qu’ont été déposés
des dizaines d’amendements qui, s’ils étaient tous adoptés, nous feraient
ponctionner des milliards d’euros.
Croyez-vous vraiment qu’une nation où le niveau des prélèvements obligatoires
compte encore parmi les plus élevés des pays développés ait besoin de nouveaux
impôts ? Ma réponse est non ! Aucune taxe n’a jamais amélioré la vie de nos
compatriotes. Ils ont besoin d’argent dans leurs poches, pas dans celles de
l’État !
Par ailleurs, l’immense majorité de nos entreprises, travailleurs indépendants,
très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME),
souffrent de l’inflation, comme les ménages ; elles sont en outre confrontées à
des problèmes d’approvisionnement en matières premières et de pénurie de
main-d’œuvre, notamment dans les secteurs de la distribution, de l’hôtellerie,
de la restauration, mais aussi de l’agriculture. Évidemment, je ne conteste pas
que d’autres secteurs d’activité, comme le raffinage ou le transport maritime,
réalisent au contraire des bénéfices importants.
Plutôt que d’être taxées, mieux vaut que ces entreprises contribuent
volontairement: c’est plus juste, plus rapide, plus efficace, et préférable
pour l’attractivité de la France. De ce point de vue, je salue la décision de
Total énergies : 20 centimes de remise par litre de carburant dans toutes ses
stations-services, sur les autoroutes comme en zone rurale, à compter du 1er
septembre. Cela, c’est un gain direct de pouvoir d’achat en perspective pour
nos compatriotes, et non une ligne supplémentaire dans le budget de l’État ! Je
salue la décision de l’armateur CMA CGM de porter de 500 à 750 euros sa remise
par conteneur et de l’étendre à toutes les entreprises françaises sans
exception.
J’ajouterai un mot au sujet d’un autre volet de ce projet de loi, capital dans
le contexte actuel de crise énergétique, où il existe une forte éventualité que
la Russie cesse un jour d’approvisionner l’Europe en gaz. Je souhaiterais avant
tout souligner à quel point EDF constitue un acteur essentiel de notre
souveraineté énergétique, à quel point nous devons préserver l’unité du groupe,
à quel point nous comptons sur l’ensemble de ses salariés pour faire face à la
crise actuelle. Or EDF doit relever des défis concernant sa modernisation :
répondre à la hausse de la demande d’électricité, produire immédiatement
davantage d’énergie décarbonée.
Ces défis nécessitent des investissements exceptionnels. Nous devons engager
sans délai la construction des six nouveaux réacteurs pressurisés européens
(EPR) annoncés à Belfort par le Président de la République et accélérer le
développement des énergies renouvelables. Dans l’un et l’autre cas, pour aller
vite, il nous faut de la clarté dans la direction, un commandement unique: il
nous faut nationaliser EDF. Le Président de la République en a décidé ainsi ;
dans le cadre de l’examen de ce texte, nous vous proposerons d’approuver les
crédits nécessaires au lancement d’une offre publique d’achat de 9,7 milliards
d’euros, laquelle nous permettra de reprendre le contrôle exclusif de
l’entreprise. Je le répète, il faut que ces crédits soient adoptés pour rendre
l’opération possible, pour que nous puissions conduire EDF dans le chemin de
l’innovation, de l’excellence industrielle, de l’excellence nucléaire et de
l’indépendance.
Protection du pouvoir d’achat, valorisation du travail, politique de l’offre,
investissement dans l’innovation : les lignes de force du texte sont claires,
équilibrées. Elles répondent aux demandes de nos compatriotes, qui n’attendront
pas et verront leur quotidien amélioré dès le lendemain de la promulgation.
Depuis plusieurs semaines, nous les avons protégés massivement, mieux que tout
autre pays européen – notre inflation est la plus faible de la zone euro –,
grâce aux dernières mesures que vous avez adoptées, grâce au bouclier
énergétique ; je vous invite désormais à faire un pas supplémentaire et à
adopter ces mesures concrètes, afin que les Françaises et les Français vivent
mieux.
> Je n'aime pas les taxes. La France est déjà le pays champion des impôts et à chaque fois qu’il y a une difficulté nous voulons y répondre par une taxe ou un impôt. Je dis à tous les responsables politiques : essayons d’avoir un peu d’imagination.
> Un certain nombre de députés de droite et de gauche nous disent qu’il faut relever le plafond de 19 à 25 euros, explique Bruno Le Maire. Dans ces temps difficiles pour des millions de nos compatriotes, je n’ai qu’une seule ligne de conduite, leur faciliter la vie, leur rendre la vie moins chère. Je suis prêt à augmenter la valeur du plafond du ticket restaurant de 19 à 25 euros. Je trouve que c’est une bonne proposition. Ce n’est pas moi qui la propose. Elle est bonne, je la prends.
> Je veux améliorer la vie quotidienne de nos compatriotes. J’ai une enveloppe de 4,4 milliards d’euros et je ne veux pas la dépasser parce que je pense qu’elle est raisonnable et que je veux aussi faire attention à nos finances publiques. Dans ce cadre-là, je suis prêt à regarder toutes les options. Les républicains nous disent qu’il faut aller plus loin, que la remise de 18 centimes n’est pas suffisante. Je suis prêt à regarder cela. On va en discuter à l’Assemblée nationale. Si certains veulent augmenter la remise de 18 centimes, nous pouvons l’augmenter, quitte à renoncer à d’autres aspects de notre projet pour rester dans notre enveloppe de 4,4 milliards d’euros. Nous sommes prêts à relever la remise de 18 centimes pour tenir compte des attentes des parlementaires, qui nous disent qu’il faut faire plus. Il y a une question de prolongation, de montant. Du moment que ça reste dans cette enveloppe budgétaire, tout est regardable.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> J’ai réuni ce matin les services de l’Etat sur
la lutte contre la criminalité organisée et la drogue, grande priorité. Depuis
6 mois, beaucoup d'enquêtes résolues. Nous allons encore renforcer de manière
considérable les moyens d’enquête en Corse, à Marseille et depuis Paris.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> J'ai réaffirmé à mon homologue tunisien, l'amitié
et le respect de la France pour le peuple tunisien et sa solidarité face aux défis auxquels il est confronté qui
ne peuvent se résoudre que dans le dialogue inclusif, les réformes et le
respect de l'État de droit.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La Loi sur le pouvoir d’achat est adopté à l’Assemblée à 341 voix. L’esprit de
responsabilité l’a emporté au service de nos concitoyens. Ces mesures sont
essentielles pour protéger leur pouvoir d’achat et garantir notre souveraineté
énergétique.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> Avec la fin de la redevance TV, c'est le
prélèvement qui pèse sur 23 millions de foyers que nous supprimons. Pas le
financement de l’audiovisuel public et encore moins son indépendance que nous
renforçons avec de nouvelles garanties.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Heureux de l’adoption en première lecture à
l’Assemblée du projet de loi d’urgence pour le pouvoir d’achat. Article par
article, avec calme et détermination, la majorité a su rassembler pour protéger
les Français face aux conséquences de l’inflation.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Les droits de l'Homme ne se hiérarchisent pas
et le combat contre le racisme et l'antisémitisme doit être mené
inlassablement. (…) La lutte contre le racisme et l'antisémitisme constitue
l'une de mes priorités.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Projet de loi de finance rectificative – intervention à l’Assemblée]
Le moment est capital. Qui aurait pu imaginer, il y a seulement deux ans, le
coup porté à l’économie mondiale par la pire pandémie depuis un siècle, puis
cette économie redémarrant sur les chapeaux de roue à la faveur de la levée des
restrictions, poussant sa reprise jusqu’à la surchauffe, enfin redécouvrant le
fléau de l’inflation du fait d’une guerre au cœur de l’Europe ; et ce dans un
contexte politique où les Français nous ont demandé, voilà un peu plus d’un
mois, de nous entendre pour avancer ensemble, à leur service.
Depuis deux ans, face aux aléas, aux incertitudes, aux soubresauts, notre
réponse n’a jamais varié : à grands défis, grands moyens. Pendant l’épidémie,
nous avons assumé l’installation de puissants amortisseurs. Le « quoi qu’il en
coûte » a inspiré l’investissement inédit d’une puissance publique résolue à
sauver les entreprises, à préserver les compétences des salariés, à protéger le
pouvoir d’achat ; un investissement salué par les économistes, mais aussi par
les Français. La France des entrepreneurs, des artisans, des commerçants, en
particulier, a découvert que l’État était là pour eux – cet État providence
qu’ils avaient trop longtemps eu le sentiment de financer par leur travail sans
jamais en bénéficier.
Ce choix de la protection, nous l’avons fait sans jamais perdre de vue notre
boussole : l’avenir. Par-delà les crises, nous n’avons jamais cessé d’agir,
avec deux lignes de force majeures : la valorisation du travail, la transition
écologique et énergétique. Or nous n’aurions pu ni protéger sur le moment, ni
préparer l’avenir si, dès le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron,
nous n’avions remis de l’ordre dans nos comptes. C’est parce que notre pays a
regagné sa crédibilité en repassant en 2018 sous le seuil européen des 3 % de
déficit que nous avons pu emprunter pour protéger les Français alors que
sévissait le covid19.
C’est parce que notre pays est sorti de la procédure de déficit excessif que
nous avons regagné une certaine crédibilité en Europe et pu convaincre nos
partenaires de déployer un plan de relance historique.
Aujourd’hui, c’est au retour de la vie chère que nous devons faire face. La
situation est exceptionnelle, je le répète, mais non inédite : la France a
connu et surmonté d’autres crises, d’autres épisodes inflationnistes.
Toutefois, les mesures que nous vous présentons se démarquent de ce qui a pu
être fait par le passé, car notre réponse à cette crise, elle aussi, rompt avec
les habitudes : austérité, hausse des prélèvements obligatoires. Nous faisons
un autre choix. Nous ne répondrons pas à la crise par l’impôt, à l’inflation
par la rigueur, aux soubresauts du monde par des zigzags économiques.
Nous maintenons le cap fixé il y a cinq ans, porté par Bruno
Le Maire, et nous poussons encore davantage les moteurs de notre stratégie
économique : moins d’impôts, moins de dette, plus de croissance. Voilà notre
stratégie économique. Nous maintenons notre cap et les Français le voient.
C’est pour cela que ce PLFR est un PLFR de stabilité et de dignité. Stabilité
de notre politique économique et dignité car, face à l’inflation, nous ne
mettons pas davantage la tête des Français sous l’eau par le poids des impôts
qui augmentent : nous les aidons à vivre quand la vie devient trop chère.
Le texte que nous vous présentons traduit donc un effort massif pour un défi
d’ampleur. Cet effort massif de 44 milliards d’euros se décompose en trois
blocs : des crédits budgétaires pour protéger aujourd’hui le pouvoir d’achat
des Français ; des crédits budgétaires pour continuer de préparer l’avenir ;
des crédits budgétaires, enfin, pour honorer nos engagements financiers et
financer l’alourdissement de la charge de la dette. Ces trois blocs traduisent
à la fois l’ambition qui est la nôtre et le cadre dans lequel nous agissons.
Ainsi, et contrairement à ce qu’indique son titre « projet de loi de finances
rectificative », ce texte n’est pas le reflet d’une trajectoire que l’on
rectifie ou d’une ligne que l’on corrige à la marge. Non, ce texte est un
puissant réacteur au service des Français, de notre économie, de notre
cohésion.
Il est le moteur d’une stratégie visant à permettre aux Français de dépenser
moins et de gagner plus. Dépenser moins pour l’énergie à la maison, grâce à la
prolongation du bouclier tarifaire jusqu’à la fin de l’année. Dépenser moins
pour se déplacer, grâce aux crédits que nous ouvrons pour continuer à
accompagner les Français en la matière – nous en débattrons, et Bruno Le Maire
a indiqué à l’instant que nous étions prêts à améliorer les dispositifs prévus.
Dépenser moins pour payer ses impôts, avec la suppression de la contribution à
l’audiovisuel pblic. Les débats à ce sujet seront nourris mais il me semble que
les garanties que nous avons apportées, avec celles que nous pourrons ajouter
dans le cadre du débat, nous permettront de vous convaincre.
Gagner plus avec le financement des revalorisations des prestations sociales,
des retraites ou de la rémunération de nos fonctionnaires. Gagner plus – et le
débat qui s’ouvre le montrera – grâce à d’autres dispositions que vous
adopterez pour revaloriser le travail, et dont vous avez débattu en commission.
Avec vous, nous pourrons avancer pour que le travail paye mieux, avec la
défiscalisation des heures supplémentaires par exemple (Applaudissements sur
quelques bancs du groupe RE) , ou encore la monétisation des RTT.
Ce texte répond au choc d’aujourd’hui mais il vient également préparer
l’avenir, en maintenant tout d’abord notre trajectoire budgétaire. Car un pays
qui ne tient pas ses comptes ne peut pas être, demain, un pays libre et un pays
fort. Préparer l’avenir également en renforçant notre souveraineté industrielle
et la transition énergétique, avec le financement de la prise de contrôle à 100
% d’EDF et de la prolongation du bonus écologique pour les Français qui
changent de véhicule. Préparer l’avenir en modernisant notre rapport avec les
entreprises et en luttant contre la fraude, avec la facturation électronique
pour les entreprises. Préparer l’avenir aussi en continuant à agir pour
l’emploi, avec des crédits supplémentaires pour l’apprentissage – 1,8 milliard
d’euros pour France compétences et près de 750 millions d’euros pour les primes
d’apprentissage. Ces chiffres reflètent le dynamisme de cette politique, une
réussite majeure du précédent quinquennat qui nous permet d’avoir plus de 700
000 jeunes en apprentissage, alors qu’ils étaient moins de 300 000 en 2017.
Ce texte fait partie d’un bloc, d’un paquet. Il vient donner à notre pays les
moyens de financer ce que vous avez voté tôt ce matin. Cela signifie aussi, et
je le dis dès à présent, que voter contre celui-ci alors que l’on a voté pour
celui-là n’aurait pas de sens. Cela reviendrait à dire oui aux objectifs et non
aux moyens indispensables pour les concrétiser dans la vie des Français. Je
vous le dis sincèrement : je suis convaincu que l’immense majorité d’entre vous
fera preuve de cette cohérence. Je veux saluer le travail qui a été fait ici à
l’Assemblée nationale, en commission et dans cet hémicycle. Travailler ensemble,
nous y arrivons.
Au cours de l’examen de ce texte, nous aurons des échanges, des débats, des
discussions sur un certain nombre de mesures ou de paramètres. Ces débats
témoigneront d’une chose : nous avons tous la volonté de répondre présent pour protéger
nos concitoyens face au choc économique mondial que nous traversons. Mais il y
aura, au cœur de nos débats, deux grandes questions qui nous distingueront.
Première question : ce choc conjoncturel doit-il nous conduire à priver nos
services publics et notre modèle social des ressources indispensables à leur
pérennité en adoptant des baisses de taxes ou d’impôts pérennes, massives et
surtout non ciblées, qui ne changeraient pas la vie des Français ?
Seconde question : nos choix doivent-ils nous conduire à nous priver de toute
marge de manœuvre pour continuer à préparer l’avenir et à investir ? Vous le
savez, nous répondons par la négative à ces deux questions, parce que nous
devons la vérité aux Français.
La vérité, c’est que la guerre en Ukraine nous a fait changer d’époque.
Inflation forte, croissance plus faible : nous estimons désormais que le PIB
devrait croître de 2,5 % en volume cette année, soit 1,5 point de moins que la
prévision sur laquelle reposait la loi de finances initiale.
La vérité, c’est que nos finances publiques sont à risque en raison de
l’inflation et de la remontée des taux d’intérêt. La charge de la dette, que je
rappelais au début de mon intervention, s’élèvera cette année à 17 milliards
d’euros supplémentaires en comptabilité nationale ; c’est l’équivalent de deux
fois le budget du ministère de la justice. Il faut le dire clairement : la
parenthèse de l’emprunt gratuit s’est bel et bien refermée. Ce qui était
soutenable dans un environnement de taux nuls ne l’est plus à l’heure où ces
derniers remontent, où notre responsabilité absolue est de garantir la
crédibilité de la France et de ne pas faire peser une charge excessive sur les
générations futures.
La conséquence, c’est que nous sommes passés du « quoi qu’il en coûte » au «
combien ça coûte », c’est-à-dire de la logique presque inconditionnelle qui a
prévalu au plus fort de la crise du covid à une approche plus ciblée, plus
juste et donc plus efficace tout en étant soutenable pour les finances
publiques. À ce titre, nous réaffirmons notre objectif : maintenir le déficit
de nos administrations publiques à 5 % cette année et le ramener en dessous de
3 % d’ici à la fin du quinquennat. Nous assumons de tenir les comptes : tenir
nos comptes pour respecter nos engagements, tenir nos comptes pour conserver
notre indépendance, pour préserver une force de frappe, une force
d’investissement budgétaire face aux grands défis que nous devrons affronter.
Vous en déduisez donc les lignes rouges que nous refuserons toujours de
franchir dans ce débat : laisser filer les comptes et augmenter les impôts.
Voilà, mesdames et messieurs, la cohérence qui est la nôtre. Je vous disais, au
début de mon intervention, que nous nous trouvions dans un moment capital. Ce
texte est capital : capital du fait du contexte dans lequel il s’inscrit,
capital par les moyens financiers exceptionnels qu’il met en œuvre, capital
parce que, pour la première fois, nous supprimons purement et simplement un
deuxième impôt en cinq ans.
Il est capital pour plus d’indépendance et plus de souveraineté énergétique, et
capital enfin en raison du dialogue dont il fait l’objet pour construire des
compromis. Nous pouvons montrer ensemble, Gouvernement et Parlement, que de ces
débats peuvent émerger des idées nouvelles et que de nouveaux points
d’équilibre peuvent être trouvés. Vous pourrez compter sur Bruno Le Maire comme
sur moi-même pour porter cette logique de dialogue. Échanger, coconstruire,
faire vivre cette nouvelle méthode, ce n’est pas seulement le vœu formulé par
la Première ministre lors de sa déclaration de politique générale : c’est
montrer aux Français que nous les avons entendus cinq sur cinq.
Gardons à l’esprit que les Français nous regardent car, en fin de compte, c’est
cela qui doit nous rassembler : agir pour eux.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> L’Assemblée nationale a adopté l’article 7 du
projet de loi pouvoir d'achat. Avec le bouton résiliation, les Français
mettront fin aux abonnements du quotidien plus facilement, grâce au numérique.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Avec le « plan recrutement métiers sous
tensions » doté de 1.4 milliards d’euros depuis octobre 2021, ce sont
240.000 chômeurs qui ont déjà retrouvé un emploi. Nous devons faire plus. C’est
aussi l’objectif des dispositifs de partage de la valeur votés dans la loi
pouvoir d’achat.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> En plus d’une hausse du SMIC de 8% en un an,
des mesures concrètes et majeures pour les Français : 20 milliards d’€ investis
pour une hausse de 3 points du pouvoir d’achat de nos concitoyens.
> C'était l'une des promesses d'Emmanuel Macron: la réforme des lycées professionnels permettra de rémunérer les stages et de faire le pont avec des métiers d'avenir. En parallèle, nous avons pour ambition de dépasser le million d'apprentis. Cela fera partie de ma feuille de route.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Le fret, le transport propre, notre priorité.
C’est vert et c’est utile. Nous continuerons.
> Le fluvial, c’est un transport propre et un réseau non saturé : pour acheminer les marchandises, pour développer le tourisme, pour gérer notre ressource en eau, je peux compter sur la mobilisation de Voies navigables de France.
> Les transports publics du quotidien sont notre priorité. C’est la meilleure solution pour la transition écologique et pour le pouvoir d’achat.
> N’ajoutons pas de problèmes aux problèmes. Je veux que les Français puissent partir en vacances dans les meilleures conditions possibles. Il y a des difficultés, mais j’y suis engagé.
> Il faut des efforts de sobriété
et se préparer:
- diversification des approvisionnements
- réinvestissement dans les énergies souveraines françaises
et européennes
- augmentation des stockages de gaz.
> Nous avons mobilisé tous les trains cet été. Les Français revoyagent, le tourisme reprend. Il y a encore des billets disponibles par millions sur le site de la SNCF pour cet été. Mais nous devons encore améliorer la tarification.
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> Le projet de loi pouvoir d’achat
est adopté, Promesse tenue:
- Revalorisation des retraites, des APL, des prestations sociales
- Augmentation du point d’indice des
fonctionnaires
- Indemnité carburant pour les travailleurs
- Blocage des prix du gaz
- Plafond l’augmentation des loyers.
- Augmentation de la prime Macron.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le Conseil national de la protection de
l’enfance (CNPE) jouera un rôle essentiel dans la mise en œuvre de ma feuille
de route. L’expertise et l’engagement de ses membres sont précieux. Je suis
ravie d’avoir participé à son installation aujourd’hui !
> Le silence est une forme de violence pour les enfants, et surtout il peut conduire à des drames.
> On a pratiquement autant d'infanticides que de féminicides. (…) Nous avons un angle mort sur les violences subies par les enfants. Un enfant meurt tous les cinq jours dans son environnement familial dans des conditions de violence (…) il faut libérer la parole des enfants mais aussi celle des adultes, de l'entourage. On a souvent des doutes et on se dit qu'on n'est pas les mieux placés pour parler. Mais le silence est parfois aussi une violence et peut conduire à des drames
> Il faut renforcer la formation des enseignants sur la détection de la maltraitance infantile, dans la mesure où les enfants passent plusieurs heures par jour à l'école.
> Les contrôles exercés par les départements doivent être renforcés dans toutes les structures d'accueil d'enfants La crise sanitaire, les problématiques de recrutement dans tout le champ de l'enfance font qu'aujourd'hui les équipes sont fatiguées. Il y a un vrai sujet de vie au travail, l'ensemble des ministres travaille avec le secteur professionnel.
Hervé Berville
(secrétaire d’Etat chargé de la Mer)
> Je suis venu à Bruxelles pour continuer de
porter les intérêts maritimes français de l'aquaculture lors du Conseil
Agriculture et Pêche. C'est une filière stratégique pour notre souveraineté
alimentaire et nous devons la renforcer aux côtés de l'UE.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> [Intervention à l’ONU: «L’économie sociale et solidaire dispose d’un
énorme potentiel pour répondre aux défis globaux»
Je suis frappée par la méconnaissance du grand public de ce
qu’est l’Economie sociale et solidaire. Pourtant elle concerne tous les âges de
la vie et de la vie quotidienne : de nos enfants, de nos anciens. En
France c’est 14% de l’emploi salarié, c’est 10% du Produit Intérieur Brut.
Au-delà d’être une vision de l’économie, c’est donc une vision globale de la
société et de l’humanité. L’économie sociale et solidaire, elle s’attache à
préserver le lien humain avant le profit, notamment grâce au réinvestissement
des bénéfices et par une gouvernance démocratique.
L’ESS est donc porteuse de solutions très concrètes de ce que devront être nos
modèles de production et de consommation de demain : plus sobres, plus
écologiques plus justes socialement. Alors il ne s’agit pas de donner des
leçons à qui que ce soit, mais au contraire, de s’interroger nous-mêmes pour
améliorer et aborder cette transition.
En cela c’est un modèle collectif et, je le crois, durable, qui depuis
plusieurs mois connait une plus grande visibilité et une plus grande
reconnaissance à l’international grâce à la mobilisation des acteurs et des
Etats, et je les salue :
- En décembre 2021, la Commission Européenne a par exemple adopté un nouveau
Plan d’Action en faveur de l’Economie Sociale et Solidaire.
- En Juin 2022, c’est l’OCDE qui, après un long temps de travail, a adopté des
recommandations sur l’économie sociale et solidaire et sur l’innovation
sociale.
- En Juin 2022 toujours, l’OIT a franchi une étape importante en adoptant une
résolution concernant le travail dit décent et l’économie sociale et solidaire
au cours de la 110ème session de la Conférence Internationale du Travail.
Ces recommandations et ces conclusions, elles reconnaissent et valorisent le
rôle distinctif que peut jouer l’économie sociale et solidaire pour atteindre
les Objectifs de Développement Durable, de justice sociale et de travail décent
tout en améliorant les conditions de vie de toutes et tous.
Il y a donc un moment international favorable à l’ESS. Je salue donc toutes les
bonnes volontés qui se sont jointes à notre travail commun avec la task force
des Nations unies sur l’ESS, et j’invite également une large coalition de pays
à pouvoir soutenir une résolution sur l’Economie Sociale et Solidaire aux
Nations unies.
A ce titre, permettez-moi de remercier plus particulièrement et chaleureusement
pour sa présence auprès de vous aujourd’hui Monsieur Pierre HUMRIC, maire de la
ville de Bordeaux, qui est devenue cette année le siège et la ville-présidente
du Global Social Economy Forum, représentant 90 adhérents, gouvernements locaux
et réseaux de la société civile engagés dans l’ESS. Merci Monsieur le Maire
pour votre engagement et pour votre présence.
Alors en ce qui concerne la France, je dois vous dire que nous sommes
favorables à ce que l’Assemblée générale puisse porter et adopter une
résolution.
D’un point de vue français, l’économie sociale et solidaire dispose d’un énorme
potentiel pour répondre aux défis globaux auxquels nous sommes confrontés. Des
défis comme l’épuisement des ressources, l’augmentation des matières premières,
ou encore la quête de sens qui a pris un véritable tournant pour chacun pendant
la pandémie de covid19.
La France croit fermement que la combinaison des principes, des valeurs et des
pratiques de l’ESS est un moteur de progrès économique et social de résilience.
L’ESS doit passer de la marge à la norme et ce, collectivement.
Une résolution des Nations unies offrirait l’occasion d’apporter une définition
consensuelle, mondiale, internationalement reconnue de l’ESS et ainsi favoriser
sa promotion universelle. L’Assemblée générale pourrait s’appuyer sur les
travaux de définition de l’ESS de la 110ème session de la Conférence
Internationale du Travail, portant sur l’économie sociale et solidaire et sur
le travail décent.
Une telle résolution pourrait ouvrir la voie à des politiques adaptées des
Etats Membres en faveur de l’ESS. Elle encouragera le développement d’un
environnement favorable à l’économie sociale et solidaire, qui inclut notamment
les questions d’accès aux financements, d’accès aux compétences, d’éducation,
le soutien aux entreprises de l’ESS et la visibilité plus générale de cette
économie.
Par son caractère coopératif, l’ESS invite aux initiatives transfrontalières.
Une résolution aux Nations unies encouragera des projets communs entre groupes
d’associations ou de coopératives de différents pays.
En conclusion, la France s’est fortement impliquée dans le cadre du Groupe de
Travail inter-agence des Nations unies pour l’ESS, comme elle l’a fait
d’ailleurs pour le Plan d’Action Européen pour l’Economie Sociale et Solidaire,
ainsi que pour tout ce qui a été accompli par l’OIT et l’OCDE.
L’année 2022 c’est un momentum pour l’économie sociale et solidaire. Alors,
poursuivons ensemble nos efforts pour avancer. Il y aura besoin de l’appui de
toutes et de tous : toutes les bonnes volontés, tous les courages sont
nécessaires pour aboutir.
Œuvrons ensemble pour que l’ESS change d’échelle et que nos réussites et nos
efforts inspirent demain.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> 1 000ème jour d'ouverture de la plateforme
téléphonique de l'OFII qui donne des rendez-vous aux demandeurs d'asile pour
l'Île-de-France. Grâce à l'action de cette plateforme, les délais de
rendez-vous des demandeurs d'asile ont considérablement diminué.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Je ne veux pas dans cinq ans avoir le seul choix les extrêmes.
> Je veux poursuivre cette construction européenne, à la fois économique, écologique, solidaire.
> Il faut une Europe solidaire face aux problèmes créés par l'inflation, avec des mesures communes.
> Pour que la BCE puisse se concentrer sur l'inflation et que par ailleurs, nous on se concentre sur l'énergie et on résorbe les tensions qui ont fait suite à la crise du Covid19, il faut qu'on ait une Europe qui soit capable d'acheter ensemble de l'énergie.
> Quand on utilise l'outil budgétaire pour protéger les vulnérables, les classes moyennes, on en fait un bon usage
> Le «quoi qu'il en coûte» a creusé le déficit, mais ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'on est revenu au niveau de déficit qu'on avait avant la crise du Covid19. Donc on sait donner quand il le faut et revenir ensuite à la situation de départ. C'est super important.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Ils étaient 145 000 hier, ils seront encore
plus nombreux demain ! Nous accélérons pour que
le Service civique permette
à toujours plus de jeunes de s’engager pour l’intérêt général, en France ou a
l’étranger.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Baisse des cotisations sociales, hausse des
retraites, mesures contre la dépendance énergétique... Après quatre jours de
débats, l'Assemblée nationale adopte la Loi sur le pouvoir d’achat. Ces mesures
responsables protégeront nos concitoyens face à l'inflation.
> Sécurité d'approvisionnement en électricité, souveraineté énergétique, anticipation des stocks de gaz naturel... Le Projet de loi pouvoir d'achat, c'est aussi défendre les Français, face aux risques de pénurie des énergies essentielles à notre quotidien.
Dominique Faure
(secrétaire d’Etat chargée de la Ruralité)
> Écouter et concerter, 2 actions qui illustrent
parfaitement notre nouvelle manière de dialoguer avec les élus. (…) Leur expérience est essentielle pour appréhender les défis
qui attendent nos territoires.
> Trouver un consensus dans l'intérêt des français et travailler pour construire ensemble une société plus juste : c'est possible. L'adaption par l'ensemble des groupes de la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé (AAH) en est la preuve.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Les pompiers sont nos héros du quotidien. Alors que les feux de forêts ravagent une
partie de nos territoires, j’exprime le soutien de l’ensemble de la
représentation nationale à nos 1 700 soldats du feu, engagés sans relâche pour
protéger les habitants.
► Partis politiques
● LaREM (futur
Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée
nationale)
> On pariait sur l'incapacité que nous aurions à
faire passer cette lloi sur le pouvoir d’achat, aujourd'hui ce qu'il faut en
retenir c'est ce qu'il permet pour les Français:
protéger leur pouvoir d'achat face au pic de l'inflation.
> Le projet de loi pouvoir d'achat a été adopté ! Et c'est cela qui compte pour les Français : revaloriser le travail, les protéger face à l'inflation ou au risque de pénurie énergétique, soutenir les plus vulnérables comme nous le faisons avec l'allocation adulte handicapé.
> Il y a ceux qui sont dans une logique en permanence d'obstruction, de sectarisme, violente aussi dans leurs expressions, et il y a ceux qui cherchent à acquérir une nouvelle respectabilité, une notabilisation. Le problème, c'est que la Gauche, elle sert sur un plateau la respectabilité du Rassemblement national parce que plus elle est vindicative, plus elle est sectaire, plus elle est violente, plus le RN, on a l'impression qu'ils deviennent fréquentables et respectables. (…) Notre responsabilité, c'est d'aller les confronter, sur le fond des sujets, sur les valeurs, la première proposition de loi que j'ai déposée, c'est sur le fait de constitutionnaliser l'IVG et là-dessus je crois qu'on verra très clairement les lignes de fracture avec le Rassemblement national.
> La Gauche par sectarisme pur, préfère voter contre les Français en votant contre le projet de loi sur le pouvoir d'achat.
> Moi ce qui m'étonne, c'est de me dire que la gauche n'a pas été au rendez-vous du tout de ce texte sur le pouvoir d’achat.
> Plus qu'une taxe nouvelle, il faut que les profits supplémentaires dégagés par Total se traduisent par du pouvoir d'achat en plus pour les Français. Que le prix payé à la pompe baisse. Sinon, oui, les députés LaREM sauront agir.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Bien sûr, ça n’intéresse plus
personne aujourd’hui mais l’Australie se rend compte progressivement que les sous marins américains
promis ne viendront probablement jamais
[d’autant que les Etats-Unis peinent déjà à renouveler leur flotte]. Et la flotte australienne devenant obsolète,
Canberra n’aura bientôt plus de flotte. AUKUS était un bien mauvais virage.
> Syrie? Érythrée? Russie? Chine? Non, c’est comme toujours Israël que la Nupes veut condamner dans cette résolution. Après la venue de Corbyn, le tweet de Panot, etc. Rappelons qu’en 2019, l’Assemblée a défini l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme.
> Nous le voyons chaque jour en hémicycle. Le sectarisme et l’irrespect des institutions de LFI feront monter le RN qui joue la respectabilité. Peut-être est ce le but? Mettre l’extrême droite au pouvoir pour casser le système. La technique léniniste: aiguiser les contradictions.
Mounir Belhamiti
(député)
Cette semaine, à l’Assemblée, il y a eu ceux qui ont
parlé cravates obligatoires, celle qui a fait fermer un compte Twitter
parodique, ceux qui ont déversé leur haine d’Israël au point de parler de
«groupe racial»… et les députés qui ont agi pour le pouvoir d’achat des
Français.
● MoDem
Jean-Paul Matteï (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Loi de finance rectificative – Intervention à l’Assemblée]
Invasion de l’Ukraine par la Russie, inflation en glissement annuel de 5,8 %,
relèvement des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), hausse
du coût du financement de la dette publique, mais aussi croissance historique,
plus forte qu’anticipée et, en conséquence, hausse importante des recettes
fiscales : le contexte dans lequel nous sommes appelés à examiner le projet de
loi de finances rectificative est bien différent de celui que nous connaissions
en octobre. Dans ces conditions, il serait d’ailleurs irresponsable de ne pas
actualiser les hypothèses macroéconomiques sur lesquelles se fondent nos
discussions sur ce texte.
Mais au-delà de l’ajustement budgétaire traditionnellement opéré chaque année,
nous devons accompagner, avec ce PLFR, le paquet de mesures que le Président de
la République, le Gouvernement et la majorité ont souhaité adopter pour
protéger le pouvoir d’achat des Français face au retour de l’inflation.
À cet égard, nous saluons les avancées significatives que nous avons en partie
votées ce matin : revalorisation de 4 % des pensions de retraite, des minima
sociaux et des aides aux plus fragiles, revalorisation de 3,5 % du point
d’indice des trois fonctions publiques, gel de l’indice de revalorisation des
loyers, prolongement de la remise sur le carburant, suppression de la
contribution à l’audiovisuel public, relance et facilitation des négociations
salariales, prolongation et extension de la prime Macron ; autant de mesures
qui rendront du pouvoir d’achat à nos concitoyens.
Ces mesures ciblées, ajustées au plus près des besoins, sont indispensables et
le groupe Démocrate les soutient avec vigueur. Nous formulerons plusieurs
propositions pour aller plus loin encore, notamment s’agissant des ménages
modestes se chauffant au fioul, que nous voulons aider, à court terme, à
affronter la hausse des prix du pétrole, tout en les accompagnant, à moyen
terme, vers des solutions alternatives moins coûteuses et décarbonées.
Nous attachons également une grande importance aux travailleurs. Alors que la
flambée du prix du carburant rend l’acte même d’aller travailler moins
rentable, particulièrement en zones rurales, nous souhaitons encourager les
entreprises à prendre plus largement en charge le coût du carburant – les
annonces de M. le ministre vont d’ailleurs dans ce sens – en augmentant le
plafond de la prime transport et en l’ouvrant à tous les salariés. Plus encore,
parce que nous sommes conscients de la nécessité d’agir vite et fort contre le
changement climatique et que nous voulons favoriser les déplacements
multimodaux, nous vous invitons à autoriser le cumul de la prime transport et
du remboursement d’un abonnement de transports en commun. Nous saluons
d’ailleurs le soutien du Gouvernement, annoncé ce matin par Mme la Première
ministre, à cette proposition que nous défendons depuis plusieurs semaines.
La présente loi de finances rectificative est une loi d’urgence. Nous ne devons
pas, chers collègues, nous perdre dans la discussion d’amendements «
structurels » que nous pourrions examiner avec profit dans le cadre du projet
de loi de finances pour 2023.
Cela ne doit cependant pas nous conduire à oublier les enjeux futurs.
Permettez-moi de profiter de ma présence à la tribune pour évoquer
quelques-unes des priorités de mon groupe en matière de finances publiques pour
les prochaines années.
Nous réaffirmons notre appel à rationaliser la dépense publique sur le temps
long en poursuivant les réformes structurelles qui, seules, garantiront le
pouvoir d’achat des ménages et la maîtrise de l’inflation résiduelle, que la
Banque de France estime à 3,3 %. Ainsi, nous devrons très vite ramener la dette
publique en dessous de 100 % du PIB, son niveau d’avant 2020.
Nous devrons également procéder à la réforme des retraites, nous n’avons pas le
choix. Nous le ferons avec responsabilité et souci de justice. Nous devrons
renforcer les aides aux entrepreneurs engagées par les lois adoptées sous la
précédente législature – la loi, dite PACTE, relative à la croissance et à la
transformation des entreprises et celle relative aux travailleurs indépendants
– et en tirer toutes les conséquences économiques et fiscales, notamment afin
de faciliter la transmission des entreprises et renforcer l’intéressement des
salariés pour partager la valeur.
Nous devrons également réfléchir, plus largement, à des réformes fiscales
structurelles destinées à mieux accompagner l’innovation et la prise de risque,
sans toutefois oublier la notion de justice. Il est de notre responsabilité de
poursuivre la transformation de l’économie, tout en tirant les leçons de ce qui
n’a pas fonctionné au cours des dernières décennies.
Nous devrons accélérer la transition écologique et énergétique, rénover les
logements qui sont les premiers consommateurs d’espace et d’énergie en
encourageant les investisseurs vertueux et en aidant les particuliers à mieux
s’équiper, en augmentant MaPrimeRénov’ et en facilitant le remplacement des
chaudières.
Nous devrons, enfin, nous montrer responsables pour ne pas léguer aux
générations futures une dette insupportable. C’est pourquoi le groupe Démocrate
souhaite avancer sur des propositions compatibles avec la sauvegarde des
finances publiques. À cette condition de réalisme budgétaire, nous serons en
mesure de trouver des compromis parlementaires acceptables, sans hypothéquer
l’avenir.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> A méditer: Forza Italia, les alliés italiens
des LR Français, renversent Mario Draghi en s’alliant à l’extrême-droite. Leur
point commun: leurs liens avec Vladimir Poutine.
> Après avoir traité Elisabeth Borne de « rescapée », sali l’hommage aux victimes du Vel d’Hiv, Mathilde Panot signe un texte violemment anti sioniste. Ça suffit !
> « Dénazifier l’Ukraine »? Voici sur qui s’appuie Vladimir Poutine, la milice Rusich, et voici ce que son chef en dit: « Oui, nous sommes des nazis ». Ce que Moscou veut vaincre en Ukraine, ce sont la démocratie et la liberté.
> L’armée turque s’en prend à des civils innocents au Kurdistan irakien, en intervenant au mépris de la souveraineté de l’Irak. Rien ne peut justifier ces actes.
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