La rhétorique est un bel art sauf quand elle est là pour enfumer ou se cacher des convictions que l’on défend.
Ainsi, par exemple, on défend l’Ukraine contre le régime de Poutine, Taïwan contre le régime de Xi, les Kurdes contre les régimes d’Assad et d’Erdogan mais, chut!, ne le disons pas trop fort et, surtout, ménageons les dictateurs susmentionnés comme si nous avions honte de nos valeurs et de nos combats humanistes.
On fait donc pas la guerre à la Russie à qui d’ailleurs on achète plein de choses et dont on regrette qu’elle quitte la station spatiale internationale en 2024 (sic!) tout en la lui faisant en le disant sans dire, idem pour la Chine à qui on dit qu’il ne faut pas toucher à Taïwan mais où les manifestations de soutien sont peu nombreuses depuis que l’on a, un jour, expulser cette île de l’ONU.
Quant aux Kurdes qui méritent depuis des lustres un Etat qui serait sans doute démocratique, on le leur souhaite mais on ne fait rien ou pas grand-chose pour que le vœu de ce peuple se réalise.
Ici, une certaine retenue qui pourrait passer pour de la couardise – les diplomates diront que c’est la manière de mener les relations internationales… – n’est pas à l’honneur des régimes démocratiques et plus particulièrement des Occidentaux.
Ceux-ci s’honoreraient à avoir le courage de leurs opinions et de leurs positions comme l’ont d’ailleurs les autocraties et les dictatures qui sont claires dans leurs propos et leurs revendications.
Comme si parler fort et sans ambages n’était pas une qualité démocratique!
C’est bien parce qu’Hitler nous a cru faibles, indécis et peu défenseurs des valeurs que nous affichons qu’il a cru possible d’aller jusqu’au bout de sa politique d’agression impériale et de ses desseins criminels.
Poutine a fait de même avec l’Ukraine mais auparavant avec la Géorgie et la Tchétchénie ainsi qu’avec son soutien à l’assassin Assad où il a parfois été plus sauvage que ce dernier, un exercice pourtant bien difficile.
La démocratie ne se défend pas à demi-mots et à mi-comportements nous a appris l’Histoire, il serait bon de sans souvenir.
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