lundi 20 juin 2022

Une Semaine en Centrisme. Médias hostiles: la faute lourde de Macron

Depuis 2017, nous avons répété inlassablement et en boucle: croire qu’il ne serait pas nécessaire d’avoir des médias relais pour faire passer son message et sa sensibilité politique est une grave faute commise par Emmanuel Macron qui a pensé, avec quelque arrogance, que son charisme emporterait la mise et qu’il serait capable de convaincre contre une presse hostile, une population qui saurait faire la part des choses.

A moins qu’en se déclarant «ailleurs», il est cru qu’il serait au-dessus de la mêlée médiatique, s’aveuglant lui-même d’un concept vide de sens…

Cette incapacité à prendre conscience de la dimension de la nécessité d’avoir des relais d’opinion médiatiques est certainement une des causes de sa situation actuelle et de celle de sa majorité.

Depuis plus de cinq ans, les attaques ont fusé continuellement dans l’ensemble des médias et pas un seul n’est venu défendre le président de la république et son bilan.

C’est une première dans le monde politico-médiatique.

Encore plus incompréhensible, Emmanuel Macron a laissé s’installer un contre-pouvoir partisan et particulièrement virulent dans le service public où les journalistes mais également les humoristes ont tapé sans discontinuer sur sa personne et son gouvernement.

Quand, exemple parmi une quantité astronomique, un «humoriste» de France Inter a osé comparer Gabriel Attal, alors porte-parole du gouvernement, à Joseph Goebbels, on a dépassé les bornes sans qu’il n’y ait aucune réaction, aucune sanction, ni des dirigeants de la radio de service public, ni des pouvoirs publics…

Mais, à cette époque qui est récente, on était déjà dans le bashing continuel d’un pouvoir démocratiquement élu et qui aurait donc du bénéficié de la part des médias, au moins, si ce n’est d’une objectivité impossible de son action, d’un traitement le plus honnête possible de l’information, particulièrement pour ceux du service public parce que cette appellation à un sens, être au service des citoyens, pas à celui d’un camp contre un autre.

Au vu des résultats des élections législatives mais aussi des débats politiques qui ont tous convergés sur la critique de sa gouvernance, la faute d’Emmanuel Macron est passée de grave à lourde.

Qu’il en paye les conséquences aujourd’hui est normal.

Mais sa responsabilité est engagée, pas uniquement envers sa personne, surtout envers les courants de pensée qu’il est sensé représenter, dont le Centre et le Centrisme, ce qui nous intéresse ici au premier chef, bien sûr.

Tout cela aurait donc suscité de sa part une vraie stratégie médiatique et pas seulement de communication avec la mise en place d’un pôle défendant les valeurs de l’axe central mais aussi d’un rappel à l’ordre ferme et sans ambigüité conte les dérives du service public.

Cela n’a jamais été le cas.

Peut-être qu’enfin au cours de ce quinquennat qui commence, Emmanuel Macron va enfin se pencher sérieusement sur la question.

Il faut l’espérer pour les valeurs et les principes qu’il est censé incarner.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.