Voici une sélection, ce 30 juin 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Un consensus a été trouvé pour accueillir la
Finlande et la Suède comme nouveaux membres de l’OTAN. Ces deux partenaires
disposent de capacités robustes et interopérables. Ils contribueront
significativement à la sécurité de l’ensemble des alliés.
> Unité et force. Voilà notre esprit au sommet de l’OTAN alors que l’agression de l'Ukraine par la Russie bouleverse l’ordre sécuritaire européen.
> Décisions majeures aujourd’hui
sous Présidence française du Conseil de l’Union européenne ! Faire de l’Europe le
premier continent neutre en carbone et réduire nos émissions de 55% d’ici 2030,
nous nous y étions engagés. Aujourd’hui nous nous en donnons les moyens.
Nos objectifs en matière de renouvelables seront renforcés, comme le marché du
carbone. 59 milliards d’euros seront investis pour l’accompagnement social de
la transition. La décarbonation des transports sera accélérée avec la fin des
ventes de véhicules thermiques neufs en 2035.
Avec l’accord contre la déforestation importée, nous veillerons à ce que les
produits que nous consommons au quotidien comme le café, le chocolat ou encore
la viande, ne détruisent pas les grandes forêts tropicales de la planète.
> Les conséquences
déstabilisatrices de la guerre en Ukraine sur le climat, l'énergie et la
sécurité alimentaire ont été au cœur de nos discussions au G7.
Pour limiter les effets de la
crise sur nos concitoyens sans renier nos objectifs climatiques, nous nous
coordonnerons entre acheteurs du marché de l'énergie pour faire baisser les
prix des producteurs et nous accélérerons la décarbonation de notre mix
énergétique.
Dès les premiers jours de la guerre, en lien avec
le Sénégal et l'Union africaine, nous avons lancé l'initiative FARM pour
répondre à la crise alimentaire mondiale. Et les premiers résultats sont là.
> [Propos à l’issue du G7 en Allemagne]
Évidemment ce G7 a d'abord conduit à de nombreuses
discussions, en format G7, avec les différents pays qui nous ont rejoints, mais
également dans un format plus restreint ce matin sur la guerre en Ukraine. Le
groupe des sept grandes puissances partage un même attachement de l'ordre
multilatéral démocratique. Et de manière très claire, ce qui ressort de nos
discussions, nos conclusions, c'est que ce n'est pas l'Ouest qui s'oppose au
reste du monde, mais bien le camp de la paix contre celui de la guerre. La
Russie ne peut ni ne doit gagner. Donc notre soutien à l'Ukraine et nos
sanctions contre la Russie se maintiendront aussi longtemps que nécessaire et
avec l'intensité nécessaire durant les prochaines semaines et les prochains
mois.
Evidemment, nous avons tous appris ensemble hier après-midi, la frappe russe
sur le centre commercial de Krementchouk. Et nous avons, tous, avec la plus
grande fermeté, condamné ce nouveau crime de guerre et son atrocité. Si besoin
en était, c'est la preuve, une nouvelle fois, que l'armée russe a décidé
d'utiliser la sidération comme un élément du conflit, et s'attaque à des
civils. Donc, là aussi, nous continuerons d'œuvrer pour que la vérité soit
faite et que toutes celles et ceux qui doivent l'être soient condamnés par la
justice internationale et la justice ukrainienne.
Le G7 a ainsi montré son efficacité pour coordonner le soutien à l'Ukraine,
d'abord pour permettre aux Ukrainiens de se défendre. Nous avons pu, lors de
l'échange avec le président Zelensky, revenir dans le détail sur les soutiens
bilatéraux et la coordination de ces derniers, pour aider sa population avec un
soutien humanitaire et des engagements nouveaux, pour permettre là aussi au
pays d'avancer et de maintenir l'effort de guerre avec une aide budgétaire
importante et un investissement européen, comme vous le savez que nous avions
décidé il y a quelques semaines, de 9 milliards d'euros de prêts, en plus de ce
qui avait été fait sur le plan bilatéral. Et je le rappelle, sur tous ces
sujets, la France a d'ores et déjà mobilisé 2 milliards de dollars
d'engagements, que j'avais pu confirmer il y a quelques semaines à Varsovie.
Nous avons également, lors de l'échange avec le président Zelensky pu avancer
sur le processus de reconstruction du pays. Une plateforme européenne portera
le financement et nous avons décidé de donner de la cohérence à nos initiatives
entre Européens et non-Européens et de pouvoir, justement au sein du G7,
organiser nos efforts financiers et l'organisation des efforts de
reconstruction. La guerre est loin d'être terminée, mais nous avons pu le voir,
pour celles et ceux qui m'accompagnaient il y a quelques jours à Irpin, il y a
un enjeu de reconstruction dès cette phase de la guerre, même s'il est partiel,
pour permettre aux populations, en particulier dans toute la région de Kiev et
au Nord, de revenir dans les villes qui parfois ont été largement détruites.
Le G7 est aussi au rendez-vous pour éviter une « sur-crise » mondiale liée à la
guerre. En effet, le monde sort à peine de la pandémie. Nos économies doivent
maintenant absorber un autre choc économique très important, qui est lié à la
guerre et qui fait monter les prix de l'énergie et de l'alimentation, qui
alimentent l'inflation et le ralentissement de nombre de nos économies et
nourrissent l'inquiétude dans les économies développées, celles du G7 comme
dans les économies émergentes ou en voie de développement. C’est ce que la
discussion d'hier a permis de mettre en lumière. Et donc cette nécessité de
prendre en compte et de répondre aux conséquences directes et indirectes de la
guerre est indispensable d'abord pour aider nos populations à vivre durant un
temps qui va durer, et ensuite pour éviter que le monde ne se fracture car nous
avons tous mesuré combien la Russie, dans ses tentatives de déstabilisation de
l'ordre mondial, utilisait les conséquences du conflit pour faire douter
certains Etats. Les partenaires invités hier : l'Inde, l'Indonésie, l'Afrique
du Sud, le Sénégal et l'Argentine, ont pu largement échanger avec nous sur ce
sujet. Notre volonté commune d'avancer sur à la fois l'organisation de nos
politiques macroéconomiques et le soutien budgétaire aux pays en difficulté,
sur notre volonté commune de répondre justement à la crise alimentaire et sur
la question énergétique.
Sur nos politiques macroéconomiques et financières, c'est une question
essentielle, et sur ce volet, il est très clair que nous avons besoin d'agir de
manière concertée. Nous en avons besoin entre économies du G7 pour articuler
nos réponses monétaires et budgétaires. En notant d'ailleurs, vous pourrez y
revenir si vous le souhaitez, mais que les situations nord-américaine et
européenne sont très différentes. Les économies européennes n'ont pas un excès
de demande et ne sont pas des économies qui sont en surchauffe et
justifieraient des politiques trop restrictives sur le plan monétaire. Nous
avons une normalisation monétaire à conduire, mais aussi des économies à
continuer de faire sortir de la pandémie. Et donc il nous faut coordonner -
c'est la vocation initiale du G7 - une politique macro budgétaire et financière
pour veiller à absorber les différents types d'inflation, à préserver la
création d'emplois et une économie stable et bien articulée en sortie de crise la
covid19 et dans un contexte géopolitique que je décrivais.
Mais c'est plus encore à l'égard des économies les plus fragiles et donc des
pays en voie de développement et pays émergents que nous devons intensifier la
réponse. Vous vous en souvenez sans doute, mais au mois de mai de l'année
dernière, la France avait apporté une réponse en tenant un sommet sur le
financement des économies africaines qui avait permis justement d’articuler, en
lien avec le FMI, des premiers engagements pour aller vers une émission de
droit de tirages spéciaux et une réallocation de ces droits de tirages spéciaux
du FMI à l’égard de ces pays les plus pauvres et intermédiaires, qui avaient
été actées à Carbis Bay lors du précédents G7. Ce point de rendez-vous me
permet de vous dire que les engagements ont été tenus. La France a tenu son
engagement de réallocation de 20 % de ses droits de tirages spéciaux. Et nous
avons bien ces 100 milliards d'engagements qui sont tenus.
Face au contexte qui est le nôtre, il est clair que nous devons désormais
accroître cet effort. La discussion hier, en particulier avec la directrice
générale du FMI, a permis de montrer l'importance de poursuivre cet effort, et
de réallouer davantage. Et donc, le travail qui avait été fait entre le G7 de
Carbis Bay et le G20 de Rome, qui avait permis de consacrer ces efforts, doit
être poursuivi maintenant en vue du G20 de Bali, et nous devons passer d'une
répartition de 20% à 30 % pour pouvoir justement répondre aux défis de beaucoup
de ces pays, et élever le seuil pour pouvoir répondre à la situation de
quelques pays émergents, je pense à l'Indonésie entre autres. Nous y
travaillerons donc avec le FMI. Mais j'ai pris l'engagement de porter cette
initiative, comme la France l'avait fait il y a quelques mois, pour évidemment
apporter cette aide indispensable aux pays vulnérables.
Sur la question énergétique, qui était le deuxième point que j'évoquais. Là
aussi, nous avons essayé d'apporter une réponse commune, et elle contribue de
ce qui est absolument essentiel dans la période. D'abord parce que la guerre
vient faire monter le prix des énergies fossiles, c’est-à-dire l'essence et le
gaz, dans toutes nos sociétés. Pour les Européens, c'est évidemment un choc
très important. Il est asymétrique par rapport aux autres économies parce que
beaucoup d'économies européennes dépendent plus du gaz russe. Et ça intervient
dans un contexte où nous étions en train de mener, et nous devons continuer de
mener, la transition énergétique, qui est la seule compatible avec nos
objectifs climatiques. Nous ne devons pas la perdre de vue.
Et donc en cela, la transition énergétique demeure notre grand chantier pour
les années à venir, que la crise actuelle ne fait qu'accélérer. À court terme,
notre objectif est évidemment de limiter les effets de la crise sur l'ensemble
de nos concitoyens, nos entreprises, et pouvoir rétablir les équilibres sur le
marché de l'énergie et faire baisser les prix. Plusieurs initiatives ont été
lancées qui demandent à être maintenant concrétisées techniquement, mais nous
avons donc appelé entre acheteurs à mieux nous coordonner pour parler ensemble
aux producteurs qui portent une responsabilité immense étant donné notre dépendance
collective. Et donc notre volonté de pouvoir, à la fois en libérant davantage
de volumes mais en ayant aussi une discussion concertée entre grands pays
acheteurs, permettre de mieux tenir les prix du gaz, les prix du pétrole qu'il
s'agisse du pétrole brut comme de tous les produits transformés à partir du
pétrole. Je pourrai là aussi répondre, si vous le souhaitez, à vos questions et
rentrer dans plus de détails. C'est une première concertation qui était
indispensable à notre niveau. Elle emporte beaucoup de sujets techniques qui
vont alimenter les travaux des prochains mois. Évidemment, le déplacement du
Président BIDEN dans le Golfe dans quelques jours ou quelques semaines, et les
travaux que nous aurons à mener en Européens et là aussi dans le cadre du G7 au
niveau ministériel.
Ensuite, il nous faut continuer d'avancer sur, évidemment, les voies
alternatives au gaz russe d'une part, mais d'autre part l'accélération des
sources d'énergie, et de production d'électricité bas-carbone, qui sont compatibles
avec nos objectifs climatiques, et avec évidemment une baisse de la sensibilité
à la Russie, et à cet égard, le nucléaire d'une part et les énergies
renouvelables d'autre part. Je veux ici dire tout notre soutien au projet de
l'Agence internationale de l'énergie pour accélérer les transferts de
technologies à travers des mécanismes, en particulier de regroupement de
licences pour sécuriser les industriels, un peu sur le plan de ce que nous
avons fait pour les sujets sanitaires il y a quelques mois. Et donc, nous
porterons cet agenda avec l'Agence internationale de l'énergie en vue de la COP
27. Et nous avons aussi mené sur ce sujet un travail important sur les intrants
critiques qui concernent notamment la transition énergétique, pour intensifier
notre coopération. Dans ce contexte, il est clair que nous devons aussi
soutenir la transition chez nos grands partenaires, en nous inscrivant dans les
lignes décidées à Glasgow, qui nous permettent d'envisager cette transition
dans son ensemble pour sortir du charbon en priorité, en passant par le gaz
et/ou le nucléaire jusqu'au renouvelable.
Et donc avec une gradation, si je puis dire, à une échelle qui demeure très
claire et que je veux ici repréciser : le pire est le charbon, c'est le plus
émetteur, le gaz est moins dramatique, mais il émet quand même du CO2, c’est
une ressource fossile, et le nucléaire est meilleur puisque c’est la seule
source d’énergie non intermittente pour produire de l’électricité qui est à bas
carbone. C’est pour ça que nous la défendons, au-delà du modèle français.
Ensuite, il y a toutes les sources d’énergies renouvelables, qui ont
aujourd’hui, à technologie constante, un défaut : celui d'être intermittentes,
c'est-à-dire de ne pas produire en permanence, mais qu'il faut développer très
largement dans nos économies. Nous devons ici être clairs : il y a eu des
débats avec beaucoup de nos partenaires et nous sortons convaincus d'une double
nécessité.
D'une part, nous devons accélérer les investissements pour garantir l'accès de
tous à l'énergie, et en particulier intégrer dans nos critères le fait que nous
avons encore aujourd'hui 600 millions de foyers sans électricité en Afrique,
auxquels on ne peut pas dire du jour au lendemain : débrouillez-vous. Nous
devons donc accompagner les grands projets énergétiques aux meilleurs standards
possibles en Afrique. C'est le cadre d'ailleurs des projets que nous portons,
c'est celui que nous avons monté avec l’Afrique du Sud, le projet dit JETP, que
nous allons développer avec le Sénégal et plusieurs autres économies, et puis
tenir le cap de la neutralité carbone à horizon 2050.
Au-delà des sujets macroéconomiques et financiers et du soutien, au-delà des
sujets énergétiques, il y a également, je le disais, la question alimentaire.
C'est le troisième grand sujet de déstabilisation lié au contexte contemporain
et qui a été renforcé par la guerre. Là-dessus, la France a annoncé un
doublement de sa contribution à la sécurité alimentaire mondiale en la portant
à 700 millions d'euros, dont 150 millions d'euros pour le Programme alimentaire
mondial. Tout cela nous conduit à avoir une série de nouveaux engagements du
G7, qui porte au total à 4,5 milliards de dollars d'efforts. C'est une
nécessité pour nous coordonner et poursuivre l'action. Cette action, vous vous
en souvenez, nous l'avons lancée dès les premiers jours de la guerre avec
l'initiative dite FARM, que la France a lancée, en lien avec le Sénégal, la
France, dans le cadre de sa présidence de l'Union européenne, le Sénégal dans
le cadre de sa présidence de l'Union africaines. Nos deux organisations
régionales ont évidemment endossé cette initiative et FARM a d'ores et déjà
permis d'avoir des résultats très concrets avec des initiatives aussi qui ont
été ensuite poursuivies à l'Organisation mondiale du commerce, au Programme
alimentaire mondial, le FIDA, la Banque Mondiale, etc.
Nous avons pu obtenir les premiers accords historiques à l'Organisation
mondiale du Commerce contre les restrictions d'exportations, notamment pour les
denrées destinées au Programme alimentaire mondial. C'était un des risques de
début de la guerre, que certains pays restreignent leurs exportations pour
faire face à ce choc asymétrique. La réaction immédiate que nous avons conduite
et l'engagement avec l'Organisation mondiale du commerce, a permis de prévenir
ces comportements et ensuite de mobiliser le secteur privé.
Nous avons mis en place une coalition formée par les différents ministres
représentant toute la chaîne de valeur et nous avons, tout en luttant contre la
spéculation, dégagé davantage d'offres et apporté une réponse en termes de
production destinée aux pays qui étaient les plus dépendants des céréales
russes et puis un investissement sur le long terme. Le G7 a donné ainsi mandat
au FIDA qui a travaillé avec nous sur une feuille de route pour augmenter la
production agricole, notamment en Afrique. Ceci est très cohérent avec ce que
nous avons porté sous la présidence française de l'Union européenne à travers
le sommet entre l'Union africaine et l'Union européenne dans lequel nous avons
inscrit cette stratégie protéinique que la France a beaucoup porté, qui
consiste à davantage produire de protéines sur le sol africain. Ce qui était
déjà au cœur, dès janvier 2021, du One Planet Summit biodiversité que nous
avons tenu à Paris, avait permis de relancer cette initiative de la Grande
Muraille verte qui permet d'apporter des soutiens internationaux à la
production de projets d'agroforesterie dans 13 pays, du golfe de Guinée jusqu'à
la Corne de l'Afrique.
C'est une initiative qui est très cohérente et qui réconcilie, si je puis dire,
les agendas de lutte contre la désertification et d'amélioration de la sécurité
alimentaire, en particulier des pays africains. Nous poursuivrons ce travail et
je veux ici saluer l'engagement du Secrétaire général des Nations Unies car
dans le cadre de ce travail sur l’enjeu alimentaire, il y a évidemment la
nécessité de sortir les céréales qui sont aujourd'hui prises au piège de la
guerre et des décisions de la Russie en Ukraine. Une médiation a été commencée
par le Secrétaire général pour utiliser la voie maritime par Odessa. Elle se
poursuit et nous avons eu l'occasion d'échanger avec lui hier pour lui apporter
notre plein soutien. Elle suppose évidemment des discussions au premier titre
entre la Russie et l'Ukraine, car cette sortie ne peut en aucun cas fragiliser
la sécurité du sol ukrainien mais elle implique aussi la Turquie, qui a un rôle
particulier, vous le savez, pour la sécurité en mer Noire. Notre soutien est
acquis, nous l’avons rappelé au Secrétaire général. En parallèle, nous
continuons de travailler pour améliorer la sortie des céréales d’Ukraine par
d’autres voies, et en particulier par la Roumanie et la Moldavie — c’était au
cœur de discussions que j’ai pu avoir quand je me suis rendu moi-même il y a
quelques jours dans ces deux pays — par voie ferroviaire et par voie fluviale,
où nous arrivons à sortir des volumes. Nous avons d’ailleurs largement amélioré
les choses ces derniers mois, puisqu’alors qu’en temps ordinaire c’est 5 millions
de tonnes par mois qui sont sorties par le port d’Odessa, au mois d’avril
c’était 1,2 million, au mois de mai 1,7 million et au mois de juin on a réussi
à sortir un peu plus de 2 millions de tonnes grâce justement à cette
mobilisation supplémentaire. Mais les prochaines semaines seront critiques car
le défi est de pouvoir libérer ces volumes pour aller vers les pays qui en ont
le plus besoin et avant qu’il n’y ait une nouvelle récolte et que les moissons
n’arrivent en Ukraine, qui nécessiteront d’utiliser ces capacités de stockage à
plein.
Le G7 ne perd pas de vue les autres grands combats mondiaux, et je terminerai
sur ce point. Nous restons mobilisés évidemment sur la santé mondiale. Nous
avons largement dépassé les milliards de doses sur lesquelles nous nous étions
engagés à Carbis Bay. Nous devons continuer sur l'agenda de la résilience, avec
deux sujets sur lesquels je veux insister : d'abord tout ce qui a été fait pour
produire des vaccins, en particulier en Afrique, doit être renforcé, et nous devons
aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort. Et donc sur ce sujet-là, c'est
l'engagement que nous avons pris à l'égard du Sénégal et de l'Afrique du Sud.
Vous vous en souvenez peut-être, mais il y a un an j'étais en Afrique du Sud
pour qu'on porte les premiers sujets de coopération industrielle permettant de
développer de la production de vaccins sur le sol africain. C'est en train
d'arriver à maturité. La clé maintenant, c'est que quand nous achetons des
vaccins pour les Africaines et les Africains, on les achète sur ces hubs de
production, et pas évidemment dans des laboratoires situés en Europe ou
ailleurs. C'est une nécessité pour leur donner de la solidité. Et la crise a
montré combien nous avions besoin de continuer à soutenir les systèmes de santé
primaires parce que, lorsqu'ils sont trop fragiles, les campagnes de
vaccination ne peuvent être efficaces. Nous portons aussi tous la même cible de
protéger 30% des terres et mers d'ici 2030, que nous porterons à la Convention
pour la biodiversité de Montréal en décembre prochain. Et nous partageons
l'ambition d'un ordre public numérique en bâtissant les outils existants. Je
rappelle ici l'importance des appels de Christchurch, l'appel de Paris, du
Programme mondial pour l'intelligence artificielle, que nous avions porté avec
le Canada. Et j'aurai l'occasion en septembre prochain, en lien avec Reporters
sans frontières, de porter une nouvelle étape des initiatives que nous
défendons depuis plusieurs années maintenant pour lutter contre la désinformation
dans nos pays et dans tous les pays du monde. Et en marge de l'Assemblée
générale des Nations Unies, nous aurons à porter une initiative pour bâtir ce
GIEC de l'information et de la lutte contre la désinformation. Voilà les
quelques mots, en étant le plus complet possible, mais en ayant conscience de
ne pas être totalement exhaustif, que je souhaitais porter à votre connaissance
à l'issue de ce G7 avant de répondre à vos questions.
> Face à la guerre en Ukraine, la Turquie et la France sont plus que jamais attachées à l'unité et la force de l'alliance transatlantique et continueront leurs efforts pour permettre l'exportation du grain ukrainien par la mer Noire.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> La Justice est dite. Elle n’effacera pas
l’horreur des actes commis ce 13 novembre 2015. Mais c’est une étape forte pour
tous les survivants, pour tous les Français.
L’islamisme est un poison mortel. Nous continuerons à le traquer et le
combattre de toutes nos forces. Nous le devons aux victimes du 13 novembre, à
toutes les victimes d’attentat. Nous le devons à la République et à la liberté,
nous ne céderons rien pour les défendre.
Aujourd’hui, mes pensées vont aux victimes, aux survivants et à leurs proches.
Pour beaucoup, le temps de la reconstruction peut enfin commencer. Nous sommes
et resterons avec eux.
> Le Haut conseil pour le climat m’a remis son rapport annuel. Nous avons doublé le rythme de la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Nous devons accélérer. Réduction de notre consommation d’énergie, accélération des renouvelables, formation: le Gouvernement est à l'action.
> J’ai tenu à me rendre au siège
du Planning familial, avec la ministre Isabelle Rome, pour échanger avec celles et ceux qui agissent pour écouter,
informer et accompagner les femmes. J’ai réaffirmé le soutien du Gouvernement
au Planning familial, qui agit sur tout le territoire.
L’actualité internationale nous le prouve, les droits des femmes ne doivent
jamais être considérés comme acquis. C’est pour cela que le Gouvernement
soutient l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution : le
protéger est fondamental.
> J'ai réuni les préfets et les
directeurs des ARS pour faire un point de situation sanitaire sur l’épidémie de
covid19. Le Gouvernement reste particulièrement vigilant, et l’ensemble des
services de l’Etat sont pleinement mobilisés. Ensemble, restons prudents !
La prudence est l’affaire de tous : pour limiter la propagation de la covid19,
renforçons notre vigilance et respectons les gestes barrières. Pour les plus de
60 ans et les plus fragiles, des créneaux pour la deuxième dose de rappel sont
disponibles partout en France.
> J'ai affirmé à mon homologue Denys Shmyhal notre solidarité et notre soutien au peuple ukrainien, victime des crimes de guerre et de l'agression de la Russie. Je l'ai félicité pour l'octroi du statut de candidat à l'adhésion à l'UE. Nous continuerons d'être à leurs côtés.
> Je poursuis mes échanges avec les présidents des groupes parlementaires. (…) J’ai redit ma volonté de trouver un chemin nouveau fait de travail commun et de compromis. Pour les Français.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> La croissance française résiste ! Elle est
solide. L'investissement et l'emploi se portent bien. C’est le résultat de tout
le travail de fond que nous menons depuis 2017: attractivité du pays, baisse de la fiscalité sur les entreprises, simplification,
formation et qualification des salariés.
> La croissance française a été fixée à 2,5% pour 2022. C’est moins que prévu mais, comme tous les autres pays occidentaux et européens, nous avons le choc inflationniste, nous avons la fermeture de la Chine et nous avons la déstabilisation américaine qui pèsent sur la croissance. Mais la croissance française résiste, c’est un des chiffres les plus élevés de la zone euro.
> Notre difficulté, elle est sur les finances publiques, elle n’est pas sur la situation économique qui est solide. L’investissement des entreprises se porte bien et surtout l’emploi se porte très bien donc tout ça montre que le tableau est plus contrasté que vous pouvez le dire.
> Nous voulons protéger ceux qui sont les plus menacés par l'inflation, tout en engageant le rétablissement de nos finances publiques. C'est possible, mais cela demande de faire des choix responsables.
> Le quoi qu'il en coûte était justifié par l'effondrement de notre économie en 2020. Nous sommes revenus à la normale, dans une logique de combat de l'inflation.
> [Maintien jusqu'à fin 2022 du bonus écologique de 6 000 euros versé à l'achat d'une voiture électrique ou hybride] Nous avons une grande ambition, qui est d'accélérer la transition du véhicule thermique vers le véhicule électrique. Il faut accompagner nos compatriotes car beaucoup d'entre eux ne peuvent absolument pas se payer un véhicule électrique.
> J’appelle les membres de LR à faire preuve de sens des responsabilités. Je leur tends la main sur la question des carburants pour être très concret. Ce n’est pas uniquement une proposition générale. Je leur dis «oui les carburants sont une énorme difficulté». Votre proposition de ramener le litre de carburant à 1,5 euro, c’est 50 milliards d’euros, on sait très bien qu’on ne peut pas le faire. Donc est-ce que vous voulez faire de la surenchère ou est-ce que vous voulez travailler en bonne intelligence avec le gouvernement?
> J’entends leur choix qui est de ne pas avoir de coalition. Je n’ai pas à critiquer le choix fait par LR. En revanche, je leur tends la main en leur disant «essayons de trouver des compromis» sur un certain nombre de mesures et notamment sur la loi de finance rectificative et sur la loi sur le pouvoir d’achat.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Pour soutenir l’Ukraine dans la durée, il faut
se coordonner entre alliés pour que l'aide soit efficace.
Olivier Dussopt
(ministre du travail, du
Plein-emploi et de l’Insertion)
> Avec 1jeune1solution et le Contrat d’Engagement Jeune nous cherchons à toucher
tous les jeunes, même les plus éloignés de l’emploi.
Marc
Fesneau (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Planification,
coopération et confiance : trois orientations qui guideront mon action au
ministère , au plus près du terrain et de chaque agriculteur.
Stanislas
Guerini (ministre de la Fonction publique)
> Ni dettes ni impôts
supplémentaires. Tout simplement parce que notre politique porte ses fruits :
elle crée de l'emploi et de la croissance.
> Avec Elisabeth Borne, aux côtés des membres du Haut Conseil pour le Climat, nous voulons porter un projet ambitieux : former 25000 cadres de la Fonction publique aux enjeux de la transition écologique. Continuons nos efforts pour un État exemplaire !
> D'ici septembre, nous aurons élaboré ensemble un plan d’action pour faire de l'Etat un pilier de la transition énergétique.
> L'augmentation du point d'indice de 3,5% vient s'additionner aux augmentations moyennes individuelles dans la fonction publique qui sont de 1,5%. Sur le fiche de paie, en moyenne, ce sont 5% d'augmentation.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Pour un parc automobile avec des voitures moins polluantes, nous prolongeons le bonus écologique de 6000 € au delà du 1er juillet ! Depuis 5 ans : 934 000 primes à la conversion. 656 000 bonus écologiques. 1 million de bornes électriques.
Gabriel
Attal (ministre délégué chargé des comptes publics)
> On veut permettre aux Français de dépenser moins et de
gagner plus. (…) Je suis prêt à regarder toutes les mesures à condition
qu'elles permettent d'améliorer le pouvoir d'achat des Français et qu'elles ne
constituent pas des augmentations d'impôt. Donner d'une main et reprendre de
l'autre, n'a pas de sens. Il ne s'agit pas non plus de dégrader ou d'alourdir
la dette sur les années à venir.
> Le gouvernement ne souhaite pas passer par une augmentation du Smic uniforme qui mettrait en péril les petites entreprises qui ne peuvent pas augmenter les salaires dans ces proportions.
> C'est 35 milliards d'euros, soit l'équivalent de tout ce qu'on a dépensé depuis le début de cette crise de l'inflation pour protéger le pouvoir d'achat des Français.
> On veut chercher des compromis mais ça va être un moment de vérité politique et budgétaire.
> Il ne s'agit pas d'un nouveau quoi qu'il en coûte parce qu'il y a une trajectoire pour réduire nos déficits.
> Les prix de l'électricité et du gaz explosent partout dans le monde mais pas en France.
> Cela va plus vite de demander aux entreprises de mettre de l'argent dans la poche des Français que de demander de le mettre dans la poche de l'État qui ensuite le mettra dans la poche des Français.
Franck
Riester (ministre chargé du commerce extérieur)
> Aucun produit issu de la
déforestation sur le marché européen. Cette
exigence est au cœur de l’outil sur lequel le Conseil vient de trouver un
accord, sur une initiative française. C’est la
condition pour faire de nos échanges le levier d’une croissance plus durable.
Olivia
Grégoire (Porte-parole du gouvernement)
> La priorité du Gouvernement est
claire : protéger le pouvoir d’achat des Français. L’Etat se tient aux côtés
des entreprises pour les accompagner dans cette dynamique. C’est le sens du
triplement de la prime Macron, de l’augmentation de la prime transport et de la
simplification et généralisation de l’intéressement que nous soumettrons aux
Français.
Nous sommes au travail et notre obsession est intacte : faire en sorte que les
mesures du projet de loi d’urgence pour le pouvoir d’achat arrivent, dès le
courant de l’été, dans le portefeuille de chaque Français.
> Il n’est pas question d’une austérité qui serait mortifère pour la croissance : au contraire, nous aurons investi 50 milliards d’euros en 9 mois pour protéger le pouvoir d’achat des Français. Nous continuerons de le faire, mais en responsabilité : ni impôt ni dette.
> Victoire pour le climat en Europe. Après de longues négociations, les 27 pays de l’Union ont trouvé un accord sur le paquet FitFor55: des avancées majeures pour atteindre la neutralité carbone en 2050 !
> Les 3,5% d’augmentation des agents de la fonction publique s’ajoutent aux 1,5% d’augmentation individuelle annuelle. Soit une augmentation de 5%, la plus forte depuis 37 ans. Pour une sage femme qui a 20 ans de service derrière elle, ce sont 110€ nets par mois en plus, 1300€/an.
Clément
Beaune (ministre délégué chargé de l’Europe)
> Notre ADN politique, c’est le
rassemblement et le dépassement. On va travailler avec des élus responsables,
soucieux de justice sociale et de nos finances publiques, y compris à gauche.
> Nous avons besoin de travailler davantage avec nos alliés américains et européens au sein de l’OTAN et de renforcer notre défense européenne. Ces deux piliers de notre sécurité sont complémentaires et nécessaires.
> Une avancée écologique historique avec l'adoption du
« Paquet climat » européen!
- Des règles claires pour réduire nos émissions de 55% d’ici 2030.
- Interdiction des moteurs thermiques en 2035
- Fonds social de 59 milliards € pour accompagner cette
transition
> Les sanctions contre la Russie, le soutien européen et occidental massif à l’Ukraine ralentissent l’offensive de Vladimir Poutine et renforcent la résistance ukrainienne.
> Les femmes ukrainiennes réfugiées en Pologne n'ont pas accès à l’IVG. La France a décidé d'aider ces femmes, en soutenant les associations qui leur permettent l’accès à l’avortement en Europe. Pour défendre sans relâche les droits des femmes.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Dans cet Hémicycle où l'histoire s'est tant de
fois écrite, nous venons ensemble d'ouvrir un nouveau chapitre. Un chapitre du
grand livre de notre vie parlementaire. Un chapitre du grand livre de l’égalité
entre les femmes et les hommes. Merci !
> La grandeur de Simone Veil fut celle de son humanisme. Qu’il soit notre boussole dans les temps troublés que nous traversons. 5 ans après sa disparition, nous avons, plus que jamais, le devoir de poursuivre chacun des justes combats qu’elle a menés.
> Je serai la garante exigeante du dialogue que nous devrons tous avoir au service des Français. Je veux aussi que nous puissions renouer, collectivement, le lien avec nos concitoyens. Notre Assemblée a un rôle majeur à jouer.
> Cet hémicycle est le visage de la France. Les Français ont voulu que nous agissions ensemble. Notre devoir en tant qu’élus, c’est d’avancer, pour eux. C’est cela la politique.
> Nous vivons un beau moment républicain. Et un beau moment pour toutes les femmes de ce pays.
> Le contexte appelle du consensus, beaucoup de dialogue et d’écoute. Il est important que la place de chacune des forces politiques qui composent l’Assemblée nationale soit respectée. Cela ne signifie pas que nous devons renoncer à nos divergences, mais que nous devons accepter le débat. Mon rôle, c’est d’être la garante du dialogue apaisé que les Français attendent de nous.
> [Mon élection] est un moment important dans le long chemin de l’égalité entre les hommes et les femmes, une étape décisive sur le plan politique. Il reste encore beaucoup à faire, nous en sommes bien conscients. Mais le plafond de verre a été brisé mardi par la volonté des députés. C’est un fait majeur.
> Peu importe la stratégie. Ce qui compte, c’est ce que nous allons faire pour les Français. Ne tergiversons pas, parlons du fond. La forme viendra naturellement. Les Français attendent que nous soutenions leur pouvoir d’achat. Nous devons être capables de nous entendre sur un socle de mesures dès cet été. Il en va de même sur notre avenir économique ou sur la transition écologique. Nous n’y arriverons pas si nous nous entêtons dans un esprit de chapelle. Voulons-nous nous satisfaire de nos clivages idéologiques ou privilégier l’intérêt des Français? Je me suis engagée en politique parce que je crois au dépassement des clivages au service de l’intérêt général. C’est ce à quoi nous devons nous employer.
> Mon rôle en tant que présidente de l’Assemblée, c’est de garantir le strict respect de nos institutions. La première ministre, en tant que représentante du pouvoir exécutif, dispose du choix de demander la confiance ou non. L’important, c’est qu’elle vienne exposer sa feuille de route devant le Parlement.
> Mon rôle, en tant que présidente, est de veiller à ce que chaque parlementaire soit traité d’égale manière. Quel que soit le groupe politique auquel il appartient, chacun a sa place car chacun a été élu par le peuple. Je suis garante de cette égalité et n’ai pas à faire le tri entre les députés que les Français ont élus.
> Les fonctions sont réparties selon la taille des groupes politiques. Avec 89 députés, le RN était en mesure d’obtenir des vice-présidences. C’est la juste application des règles de notre Assemblée.
> La composition politique de cette Assemblée nous oblige à travailler différemment. Pour obtenir des majorités d’idées, nous devons nous concerter davantage, et en amont, sur les textes de lois. C’est pourquoi je suis favorable à ce que le gouvernement donne la visibilité nécessaire au Parlement sur son programme de travail sur un an, comme je l’avais proposé dans un rapport. Je proposerai aux présidents des commissions permanentes d’inviter les ministres à se rendre régulièrement devant elles pour exposer leur feuille de route en amont. Les compromis se construisent rarement dans la précipitation. Nous avons besoin d’anticipation.
> Personne n’a été élu pour bloquer la machine. Je mise sur l’esprit de responsabilité de tous pour débattre plutôt que de se battre. Je compte sur la bonne volonté de chacun. Quant au droit d’amendement, il n’est pas question de le limiter: il est constitutionnel. Mais nous avons des mécanismes qui permettent d’éviter son dévoiement. Nous les ferons fonctionner pleinement.
> La priorité est de changer concrètement le quotidien
des Français, comme ils nous le demandant. Pour autant, la question
démocratique doit être posée. Nos concitoyens attendent en particulier plus de
participation. Je pense nécessaire de faciliter le recours au référendum. Nous
pourrons aussi nous interroger sur la durée des mandats et l’instauration d’une
dose de proportionnelle.
Nous devons avancer dans le consensus le plus large, par un dialogue nourri
entre l’Assemblée, le Sénat et le pouvoir exécutif. C’est l’objet de la
commission transpartisane voulue par le président de la République. Je la pense
nécessaire pour identifier nos voies de convergences.
> Ce qui s’est passé aux États-Unis est une terrible régression. Il est sain de réfléchir pour que l’impensable ne se produise pas chez nous. Ce droit ,[à l’avortement] est inscrit aujourd’hui dans la loi, faut-il le constitutionnaliser? Certains le proposent, nous devrons en débattre. Pour qu’une telle proposition soit adoptée, il faudra l’accord des deux chambres et des Français. C’est donc une discussion que nous devrons avoir collectivement, avec les groupes politiques et avec le Sénat.
> Justice a été rendue au nom du peuple Français. Face à l’effroi du 13 novembre, nous avons opposé les armes de la démocratie et de l’Etat de droit. Pour les victimes, pour honorer leur mémoire, pour tous ceux qui les aimaient. C’est l’honneur de la Nation.
► Partis politiques
● LaREM (futur
Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Il existe un chemin à l’Assemblée pour faire
avancer le pays. Sur le climat, le pouvoir d’achat, le plein emploi, nous
trouverons des majorités. Les Françaises et les Français n’attendent rien
d’autre de nous.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> [Tribune: « L’exécutif pourra compter sur la culture du compromis du
Parti radical pour faire avancer le pays »]
À l’heure où beaucoup s’inquiètent de la gouvernabilité de notre pays avec une
majorité présidentielle relative à l’Assemblée nationale, nous affirmons, forts
de 120 ans d’histoire et de plus d’un millier d’élus locaux – maires,
conseillers municipaux, départementaux et régionaux – que ce contexte politique
inédit dans la Cinquième République constitue en réalité une chance pour notre
démocratie représentative. Nous réaffirmons, ici et au Parlement, notre soutien
à notre Première ministre Élisabeth Borne, femme de dialogue et d’ouverture,
dont les solides compétences ne sont plus à démontrer, et qui saura construire
une majorité et un Gouvernement d’action.
La France est gouvernable et le restera. La Constitution de la Cinquième
République permet la composition d’un gouvernement de coalition, de consensus,
de dialogue autour d’une majorité de projets ou de projets majoritaires. La
Constitution de 1958 permet de s’inspirer, dans la pratique que nous faisons du
pouvoir, des pays d’Europe du Nord, mais aussi de notre propre expérience en
France sous les Troisième et Quatrième Républiques, afin de trouver un
équilibre politique multi-partisan sur les grands enjeux de notre siècle.
Au-delà du fait majoritaire qui avait pour habitude de rythmer les alternances
politiques ces dernières décennies, une nouvelle pratique du pouvoir doit se
mettre en place.
Les radicaux, dont l’histoire est intimement liée à celle de notre République,
ont bien souvent été à l’initiative et au centre de la construction de
coalitions et de majorités sur des sujets majeurs comme la laïcité, la création
des syndicats professionnels ou encore la mise en place de la retraite ouvrière
et paysanne. Nous sommes convaincus que les résultats de ces élections
législatives, voulus par les Français, sont à percevoir comme une étape de
maturité pour notre démocratie :
- avec un Parlement qui devient le véritable lieu de la décision politique, à
l’inverse de l’image d’une simple chambre d’enregistrement de l’action
gouvernementale ou de groupes parlementaires en « opposition
systématique », sauf pour ceux qui souhaiteront s’y complaire ;
- avec une composition de l’Assemblée nationale davantage représentative des
forces politiques de notre pays, que les Radicaux et de nombreuses autres
formations politiques défendent en voulant, à minima, ouvrir le débat de la
représentation proportionnelle.
Le concept de « majorités d’idées », initié par Edgar Faure, ministre
radical des gouvernements successifs du général de Gaulle et de Georges
Pompidou, nous semble une réponse constructive et responsabilisante, pour
préparer à une coalition gouvernementale plus large. En 1972, le leader du
nouveau contrat social rappelait l’anachronisme des notions de droite et de
gauche et la possibilité de remplacer l’alternance politique par un pluralisme
majoritaire.
Aujourd’hui, ces mots résonnent plus que jamais. Le Parlement doit devenir le
lieu de contrat d’idées et de construction du consensus, texte de loi par texte
de loi, mesure par mesure. Car compromis n’égale pas compromission. Nous
l’affirmons haut et fort : Emmanuel Macron, que les Français ont choisi,
peut dépasser les clivages et apporter une réponse républicaine concertée
à cette situation politique inédite. C’est l’ADN même de sa politique. À tous
ceux qui déclarent que la majorité présidentielle est affaiblie, vous vous
trompez. L’histoire confirme sa profonde conviction que seule l’union des
bonnes volontés républicaines contribue à bâtir la France de demain.
Les Radicaux, par leur histoire républicaine, leur capacité à dépasser les
clivages partisans, leur sens du dialogue et leur recherche permanente du
consensus, prendront toute leur part pour faire de cette situation politique
inédite une opportunité pour notre démocratie et une réussite pour notre
Gouvernement et le Président de la République. L’exécutif pourra compter sur
notre culture « radicale » du dialogue et du compromis pour faire avancer
le pays.
[Tribune coécrite avec Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat / Joël Giraud,
député /.Jean-Claude Requier, sénateur / Daniel Chasseing, sénateur/ Dominique
Faure, députée/ Bernard Fialaire, sénateur / Véronique Guillotin, sénatrice/ Bastien
Marchive, député / David Valence, député / Sylvie Vermeillet, sénatrice]
David Valence
(député)
> Taxe carbone aux frontières de l’UE, salaires
minimaux, marché et services numériques, Europe de la Défense : la présidence
française de l’UE s’achève et Emmanuel Macron en a fait une incontestable réussite.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Pascal Canfin
> Accord historique trouvé cette nuit sur les 15
textes du paquet climat européen. Jamais un
accord aussi vaste pour le climat n’avait été trouvé entre les 27 États pour
450 millions d’européens. On peut être très fier du travail effectué par la France
qui a conduit cette négociation.
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