En quelques jours, en France, trois femmes ont été nommées et élues à des postes-clés de la politique, une nouveauté pour notre pays alors que des femmes les occupent ou les ont occupés un peu partout dans le monde même si leur présence est bien moins importante que celle des hommes.
C’est d’abord Elisabeth Borne qui a été nommée à Matignon et est devenue la deuxième Première ministre française… trente ans après Edith Cresson.
Ensuite, c’est Aurore Bergé qui a été élue à la tête du groupe le plus important de l’Assemblée nationale, Renaissance.
Enfin, c’est l’élection aujourd’hui de Yaël Braun-Pivet, la première femme à être élue Présidente de l’Assemblée nationale.
Comment expliquer cette soudaine prise de pouvoir des femmes en politique?
Si cela fait des années que les partis nous promettent de se féminiser et de féminiser la politique, les choses avançaient plutôt au… pas de sénateur!
Ici ou là, il y avait bien la nomination d’une telle à un poste important de ministre ou à un rang élevé dans la hiérarchie gouvernementale.
De même, la parité dans les candidatures pour certaines élections ont permis à plus de femmes de devenir députées ou élues locales.
Et la parité dans le gouvernement depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 a toujours été respectée.
Reste que les trois femmes en question viennent à coup sûr de marquer l’Histoire et de permettre à la parité hommes-femmes de franchir enfin un palier important, ont plutôt bénéficié des circonstances.
Ajoutons immédiatement que leurs compétences ne sont absolument pas en cause et qu’elles ne sont en aucun cas des gadgets même si elles entrent dans une stratégie de communication.
Quand on parle de circonstances, la présence d’Elisabeth Borne à Matignon est plutôt la résultante d’un emballement dans la campagne présidentielle où Emmanuel Macron – qui avait sûrement cette option féminine comme une éventualité forte – a été amené à faire cette promesse de nommer une femme première ministre qui est devenue alors une évidence dont il ne pouvait se dédire.
De même, Aurore Bergé a bénéficié de la défaite de Christophe Castaner aux législatives qui l’empêchait mécaniquement de continuer à être le chef des députés Renaissance.
Même chose pour Yaël Braun-Pivet qui pouvait se présenter à la présidence de l’Assemblée nationale parce que le sortant, Richard Ferrand, avait été, lui aussi battu lors des législatives.
Ayant dit cela, la cause féministe va connaître un coup d’accélérateur et c’est tant mieux d’autant qu’elle démontrera aisément que les circonstances favorables n’ont été qu’un petit coup de pouce du destin largement mérité.
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