Voici une sélection, ce 20 mai 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> La fréquence de nos échanges, chère MaIa Sandu,
témoigne de l'amitié entre la Moldavie et la France. Voisin de l'Ukraine, votre
pays fait face à une situation difficile. La générosité du peuple moldave à
l'égard des Ukrainiens est admirable. Nous continuerons à vous soutenir.
> Ce projet de communauté politique européenne n’est pas une alternative au processus d’adhésion mais un complément qui permet de structurer plus fortement la relation avec des pays européens adhérant au socle de valeurs de l’UE, comme la Moldavie.
> [Déclaration à l’occasion de la visite de la Présidente
de la République de Moldavie, Mme Maia Sandu].
Merci beaucoup Madame la Présidente d’être aujourd'hui à Paris. Je suis en
effet très heureux de m'entretenir à nouveau avec Madame la présidente Maia Sandu
que j'avais reçue à Paris une première fois il y a un peu plus d'un an déjà,
une deuxième fois en novembre dernier, et entre temps avec laquelle je me suis
plusieurs fois entretenu au téléphone, indépendamment des déplacements de
plusieurs ministres dont le ministre des Affaires étrangères ces derniers mois
dans votre pays. Et la fréquence de nos entretiens témoigne très clairement de
la densité des relations franco-moldaves.
Notre rencontre d'aujourd'hui s'inscrit dans un contexte particulièrement
dramatique. L'agression inacceptable de l'Ukraine par la Russie constitue une
menace pour la stabilité de toute la région et en particulier pour la Moldavie.
Les récents incidents survenus dans la région transnistrienne de la République
de Moldavie montrent qu'une propagation du conflit à des pays voisins ne peut
pas être exclue. La France reste particulièrement attentive à la situation
sécuritaire dans la région et à toute atteinte à la stabilité, la souveraineté
et l'intégrité territoriale de la Moldavie.
En tant que voisine de l'Ukraine, la Moldavie doit faire face à une situation
humanitaire particulièrement difficile et accueillir, accompagner des dizaines
de milliers de personnes déplacées par le conflit. Comme j'aurai l'occasion de
le dire dans quelques instants, Madame la Présidente, la générosité dont la
Moldavie et ses habitants font preuve à l'égard des réfugiés fuyant la guerre
mérite notre admiration et nous leur sommes reconnaissants de leurs efforts.
C'est aussi pourquoi nous poursuivrons la solidarité bilatérale et européenne
avec votre pays. À travers la plateforme de soutien à la Moldavie, co-présidée
par la France, l'Allemagne et la Roumanie et inaugurée à Berlin le 5 avril dernier,
nous nous efforçons de mobiliser nos partenaires, de même que les institutions
financières pour que la Moldavie reçoive toute l'aide dont elle a besoin.
L'Union européenne joue bien sûr un rôle essentiel dans le soutien à la
Moldavie et a déjà apporté des aides significatives sur les plans humanitaire,
financier mais aussi humain avec le premier déploiement de l'agence Frontex en
Moldavie auquel participent des personnels français.
Nous évoquerons avec Madame la Présidente, dans un instant, la relation
politique également entre l'Union Européenne et la Moldavie, puisque votre pays
a déposé le 3 mars sa demande d'adhésion. Je souhaite que la Commission puisse
rendre un avis rapidement sur cette demande. Par ailleurs, le 9 mai, au
Parlement européen, j'ai proposé un projet de « Communauté politique européenne
» qui vise à créer un nouveau cadre de coopération structurant rassemblant des
nations européennes démocratiques qui adhèrent à notre socle de valeurs et qui
aspirent ou non à adhérer à l'Union européenne. Cette communauté n'est pas une
alternative au processus d'adhésion, mais un complément qui, indépendamment de
celui-ci, permet de structurer plus fortement la relation politique énergétique
et d'investissement avec plusieurs pays qui le souhaitent. Je souhaite en tout
cas que les prochaines semaines puissent nous permettre d'apporter une réponse
claire à la Moldavie qui le mérite compte tenu de sa situation géopolitique,
sécuritaire et humanitaire.
Enfin, je tiens ici à affirmer que le soutien de la France s'inscrira dans la
durée, car nous savons que les répercussions de la crise sur la Moldavie auront
des effets de long terme. Au-delà de la situation actuelle, nous poursuivrons
et renforcerons notre coopération bilatérale au profit du développement de
votre pays.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Les enjeux climatiques sont au cœur de toutes les politiques. Compte
tenu de la marche qu’il y a à faire, c’est une transformation radicale de tout:
notre façon de produire, [de] se déplacer, [de] se loger. C’est pour ça que le
président de la République a annoncé que le premier ministre serait en charge
de la planification écologique. Si on veut gagner cette bataille, il faut que
tous les choix qu’on fait intègrent cette dimension.
> L’égalité femme-homme l’égalité femmes-hommes a été la grande cause du quinquennat et cela le reste. On ne peut pas dire qu’on a fini le combat.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> La Commission européenne a présenté un plan à
300mds € pour sortir des fossiles russes en:
- économisant l'énergie
- accélérant le déploiement des renouvelables
- diversifiant nos approvisionnements Un outil puissant pour le climat et
l'indépendance énergétique de l'Europe!
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Le rebond du niveau des élèves à l’école
primaire en français et en mathématiques attesté par une nouvelle évaluation,
celle de mi-cp. Les efforts de tous paient au service d’un ancrage plus assuré
des savoirs fondamentaux.
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
> D’après BVA, les Français deviennent familiers de la "société a
mission" par laquelle une entreprise peut donner une valeur contraignante
à ses engagements écologiques et sociaux. Un signal encourageant pour le
quinquennat qui se termine… et pour celui qui s’ouvre !
> L’Etat ne fait pas les missions des entreprises mais a un rôle d’accompagnateur : là réside la mission de l’Etat, au cœur de ce nouveau quinquennat.
> La loi PACTE ne réglera pas tous les problèmes mais elle permet de poser un certain nombre de questions qui incitent les entreprises à innover, être en avance de phase, anticiper les mouvements de fond (…) La réalité du terrain permet d’affiner la loi.
> L’engagement est au cœur de l’activité des entreprises et je dirais même au cœur de la rentabilité de ces dernières. (…) L’implication des dirigeants est primordiale, elle est absolument nécessaire mais pas suffisante.
► Partis politiques
● LaREM (futur
Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Elisabeth Borne incarne parfaitement les priorités du quinquennat qui s'ouvre
: l'urgence écologique, une priorité sur le social, pour répondre à l'urgence
pour le pouvoir d'achat, le quinquennat du plein emploi.
> Il y a, dans ces élections législatives, trois blocs extrêmement clairs : un bloc d'extrême droite, un bloc d'extrême-gauche et au centre une majorité présidentielle qui est moins intéressée par les affaires de parti que de gouverner, d'agir pour les Français.
> En réalité, il n'y a plus le Parti socialiste, il n'y a plus Europe Écologie Les Verts. Il n'y a que des candidats à l'extrême gauche, qui sont des candidats mélenchonistes, donc avec le programme de Jean-Luc Mélenchon.
> Mélenchon est obsédé par lui-même. Nous nous sommes obsédés par la réussite de ce quinquennat, d'apporter des réponses aux priorités des Français.
> [Réforme des retraites] Je suis favorable à ce que les discussions soient menées rapidement.
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> La Nupes c’est l’alliance des nationalistes qui n’aiment pas l’Europe.
L’Espagne et le Portugal ont mené un travail de négociation et de conviction.
Rien à voir avec la désobéissance européenne défendue par Mélenchon et ses vassaux.
> Quand Mélenchon et l’alliance Nupes raconte n’importe quoi sur l’Europe, la gauche européenne lui répond clairement:
«Non, Portugal et Espagne n’ont pas désobéi! Les gov PT et ES ont fait des propositions à la Commission, ont négocié, ont trouver une solution acceptable que va servir les citoyens. La confiance entre EM et institutions européennes n’est pas basée sur la désobéissance.» (Margarida Marques, eurodéputée socialiste)
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
> Le Parlement européen a adopté aujourd'hui la suspension pendant 1 an des droits de
douane pour tous les produits ukrainiens entrant
dans l'Union. Cela représente une bouffée d'oxygène et une aide très concrète
pour les Ukrainiens. Le RN a voté contre...
> C'était une promesse de campagne, une priorité de la présidence française de l’UE, un enjeu de justice fiscale, nous l'avons tenue ! Le Parlement européen défend une taxation minimale de 15 % pour les multinationales.
Nathalie Loiseau
> Les nouvelles propositions de la Commission en
matière de défense européenne sont à prendre au sérieux. Elles constituent une
évolution supplémentaire, voire une petite révolution. Qu’y a-t-il derrière
l’idée d’achat en commun d’équipements militaires ?
D’abord un constat: l’industrie européenne de l’armement n’existe pas vraiment.
Elle reste extraordinairement fragmentée. Nos industriels rivalisent entre eux.
Pendant ce temps nous importons 60% de nos équipements militaires depuis
l’extérieur de l’Union européenne.
Le constat n’est pas nouveau.
Depuis plusieurs années, l’UE cherche à inciter les industriels à produire
ensemble. C’est le but du Fonds européen de défense. Mais comment lutter contre
la fragmentation de l’offre si la demande, celle des Etats, reste elle aussi
fragmentée ?
Les efforts pour coordonner les commandes ont été vains
jusqu’à présent. La question se pose avec acuité au moment où nous aidons
massivement l’Ukraine en lui livrant des armes. De quelle manière allons-nous
reconstituer nos propres stocks? Le chacun pour soi présente des risques.
Faisons un parallèle avec le covid19: tant que chaque pays européen a cherché
seul des masques et des respirateurs sur le marché mondial, cela a été la loi
de la jungle et n’a fait qu’accentuer nos dépendances à des fournisseurs
extérieurs. Puis l’Union européenne s’est organisée.
Les commandes groupées de vaccin ont permis à l’Europe d’être le continent le
mieux vacciné au monde. En parallèle, un effort particulier a été consenti pour
produire les vaccins en Europe. On y a gagné en sûreté d’approvisionnement et
en souveraineté.
Ce qui vaut pour notre santé vaut aussi pour notre sécurité. Nous ne pouvons
pas nous lancer dans des achats désordonnés d’équipements militaires et
risquer:
- une dépendance accrue à des fournisseurs extérieurs
- des doublons et des lacunes sur les matériels dont nous disposons
- des équipements dont rien ne garantit qu’ils peuvent être utilisés ensemble
sur le même théâtre d’opération.
- des industriels qui fixent les prix et tirent profit de l’augmentation des
budgets nationaux de défense.
Il y a donc urgence à mutualiser les acquisitions d’armements.
C’est une révolution culturelle
parce que l’UE, projet de paix, a
longtemps traité la question des équipements militaires avec réticence. Le
résultat, c’est que notre continent a pris du retard. Heureusement, le fonds
européen de défense a constitué une première étape.
Il permet d’encourager la recherche et le
développement en commun de nouveaux équipements militaires. Heureusement, la
Facilité Européenne de Paix donne aujourd’hui toute sa mesure en finançant
l’aide militaire à l’Ukraine. Les achats en commun sont une nouvelle étape,
nécessaire.
Mais nous n’avons pas de temps à perdre. Il a fallu des années pour mettre en
place le Fonds européen de défense et la Facilité européenne de paix et
surmonter les réticences. Aujourd’hui, une guerre se déroule en Europe. C’est
maintenant qu’il faut agir.
C’est aussi le moment de s’assurer que l’UE donne
les moyens suffisants pour piloter et contrôler ces nouveaux projets. Notre
sécurité n’a pas de prix, mais elle a un coût.
> Qu’y a-t-il de commun entre Erdogan et Orban? La Turquie
bloque l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’OTAN, La Hongrie l’embargo
européenn contre le pétrole russe. Les deux sont des dirigeants autoritaires et
entretiennent des relations ambiguës avec la Russie de Poutine.
La règle de l’unanimité dans l’Union européenne et du consensus à l’OTAN permet
donc à des dirigeants illibéraux de rendre service à la Russie en pleine guerre
d’Ukraine. La France alerte depuis un moment. Ni l’UE, ni l’OTAN ne peuvent
plus faire semblant de regarder ailleurs.
> L’Union européenne est au rendez-vous de l’aide à l’Ukraine. Mais sur les sanctions vis-à-vis de la Russie, l’embargo pétrolier tarde à se mettre en place. Si la Hongrie continue de bloquer, qu’est-ce qui empêche les 26 autres pays de stopper les importations de pétrole russe ?
> A Boutcha, les preuves des crimes commis par les troupes russes s’accumulent. Les coupables et leurs commanditaires seront traduits en justice. Ce n’est qu’une question de temps.
> Le groupe politique où siège LFI reproche à l’UE de
permettre l’extradition de Julian Assange. Il oublie juste:
- qu’Assange n’est pas Européen mais Australien
- qu’il est détenu au Royaume-Uni qui n’est plus dans l’UE
- qu’il risque une extradition vers les Etats-Unis, pas l’UE.
De façon intéressante, Thierry Mariani tient le même discours. Extrême-droite
et extrême-gauche d’accord sur Julian Assange, ça pose question, non ?
Et devinez qui se félicite de la position de l’extrême-gauche et de
l’extrême-droite ? [Poutine]
Pascal Canfin
> A partager avec celles et ceux qui placent des
espoirs dans Le Penet le RN pour protéger nos entreprises et nos salariés du dumping
climatique de nos concurrents : sachez que les eurodéputés RN ont voté contre
la taxe carbone aux frontières cette semaine !
> La réponse de la vice-présidente socialiste portugaise au Parlement européen à Mélenchon. Non le Portugal et l’Espagne (deux gouvernements socialistes) n’ont pas désobéi!
> Cher Jean-Luc Mélenchon c’est précisément l’inverse. Ni l’Espagne ni le Portugal n’ont désobéi. Ils changent l’Europe de l’intérieur exactement comme nous. Et leur exemple montre que le dialogue paie. L’opposé de votre stratégie de conflictualité brutale qui mènerait la France dans le mur.
> Le parlement européen vient de voter pour la première fois le soutien à la taxation exceptionnelle des bénéfices exceptionnels des entreprises de l'énergie. Cette mesure de justice est soutenue par l’OCDE comme par le FMI. Nous devons la mettre en place c’est une question de justice.
Bernard Guetta
Le déchaînement de barbarie auquel nous assistons
aujourd’hui en Ukraine n’est malheureusement pas une nouveauté au XXIᵉ siècle.
Souvenons-nous que la même chose s'est passé à Alep et dans l’ensemble de la Syrie gouvernée par un allié de M. Poutine.
> Plus qu’exprimer notre solidarité à l’Ukraine et notre indignation face aux atrocités, nous nous souvenons de la Syrie. Avec les bases de cette nouvelle justice internationale, nous essayons de prévenir les crimes de demain dans d’autres pays.
Valérie Hayer
> La désobéissance, c'est bon pour ceux qui ont
brillé par leur absence au Parlement européen. L'Espagne et le Portugal ont bel
et bien négocié, avec leurs 25 partenaires et la Commission, pour obtenir cet
accord. Cette mauvaise foi ne vous fait pas honneur
Jean-Luc Mélenchon.
> Je me félicite de la proposition de la Commission de fournir une nouvelle aide macro-financière de 9 milliards d'euros pour l'Ukraine. Sans cela, le pays risque de ne bientôt plus pouvoir fournir les services de base à sa population. À nous de l'aider, il y a urgence.
Sylvie Brunet
Plus que jamais, transition écologique et justice
sociale doivent aller de pair. Le Fonds social pour le climat est crucial en ce
sens en soutenant les citoyens touchés par la pauvreté énergétique et en
matière de mobilité.
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