Voici une sélection, ce 3 mai 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Vous nous nourrissez avec le meilleur. Vous
nous protégez. Vous prenez soin de nous. Vous œuvrez pour améliorer nos vies.
Vous faites rayonner nos savoir-faire. En ce 1er mai, merci à tous nos
travailleurs. Face aux crises, pour le progrès, on continuera à se battre
ensemble.
En ce 1er mai, merci à tous les apprentis et aux employeurs qui leur font
confiance. 710000 apprentis : vous n'aviez jamais été si nombreux. C'est autant
de jeunes qui auront une insertion réussie dans l'emploi. Le cap du million est
possible. On y arrivera ensemble.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
> [Les pays de l’Union européenne vont continuer à payer les
approvisionnements en gaz russe en euros et en dollars conformément aux
contrats signés] Nous sommes tous d’accord pour continuer à payer en euros et à
ne pas nous laisser imposer des contrats qui seraient modifiés unilatéralement.
Nous nous réunissons d'abord pour affirmer notre solidarité avec nos collègues
européens, mais aussi pour rappeler des règles: des contrats, ça ne se rompt
pas comme ça, donc nous continuerons à payer en euros ou en dollars selon la
manière dont les contrats sont libellés. (…) La Hongrie s'est montrée, comme
les autres pays européens, constructive, nous avons un sens de la
responsabilité collective.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
> Depuis 2017, le gouvernement
agit pour protéger les sapeurs-pompiers :
- dépôt de plainte systématique en cas d’agression à
l’encontre des sapeurs-pompiers;
- organisation de leur protection avec les forces de l’ordre durant leurs
interventions.
Au premier trimestre 2022, le
nombre d’agressions contre les sapeurs-pompiers a baissé de 11%. (302
agressions contre 340 au premier trimestre 2021). L’Etat est, et restera,
pleinement mobilisé pour protéger les sapeurs-pompiers.
> Soutien aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui ont été la cible de violences en marge des manifestations du 1er mai à Paris. Bilan à ce stade : 8 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers blessés et 54 interpellations dont la personne qui a agressé un sapeur-pompier.
> Monsieur Mélenchon tient un
double discours : à l’Assemblée nationale, il refuse de donner des moyens
supplémentaires aux policiers pour lutter contre les casseurs et veut même les
désarmer. Au lieu de s’en prendre aux fonctionnaires de la République, il
devrait les soutenir !
Je regrette le double langage et l’ambiguïté de monsieur Mélenchon. Qu’il n’ait
pas un mot pour les policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui ont subi
aujourd’hui des violences inadmissibles, cela blesse ces fonctionnaires.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Le travail est le fil rouge de notre action
depuis 5 ans et le sera encore pour les 5 ans à venir.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Plein soutien aux fonctionnaires blessés, et à
tous ceux qui sont intervenus pour protéger ce 1er
mai, jour essentiel de démocratie sociale.
Pleine, et ferme condamnation des violences et des déclarations politiques qui
les cautionnent, voire les attisent.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
> Le 1er mai 1995, il y a 27 ans, Brahim Bouarram
était jeté dans la Seine, victime de l'extrême droite. Pour ses proches et pour
notre pays, n'oublions jamais et faisons vivre sa mémoire. La haine tue.
Combattons-la, toujours.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Quand Mélenchon se trompe de cible, encore une fois. La République, ce n’est
toujours pas lui, ce n’est toujours pas la violence contre les forces de l’ordre.
Emmanuelle Wargon (ministre
chargée du Logement)
> [Tribune coécrite avec Brigitte Bourguignon, Agnès Pannier-Runacher, et
deux anciens ministres et 500 élus locaux membres de Territoires de Progrès: «Rejoignez-nous»]
Peuple de gauche,
Rejoignez-nous, rejoignez la majorité présidentielle, pour agir ! Nous sommes
élus, responsables, militants, sympathisants de Territoires de Progrès.
Citoyens, chefs d’entreprises, ouvriers, professeurs, employés, étudiants, salariés
du privé ou fonctionnaires, retraités... nous sommes toutes et tous amoureux de
la France, de ses valeurs de justice et de solidarité, et préoccupés par la
société que nous laisserons à nos enfants. Nous avons tous cette sensibilité de
gauche, chacun avec son histoire personnelle et nous nous retrouvons dans
l’action et le programme du président de la République.
Cela veut dire quoi, être de gauche et soutenir Emmanuel Macron en 2022 ? Que
nous croyons en son ambition pour la transition écologique, son combat pour le
pouvoir d’achat, le travail, l’égalité des droits, l’éducation, la lutte contre
les violences faites aux femmes, sa volonté de poursuivre la construction
européenne, son objectif d’une France à l’action politique renouvelée, plus
proche des citoyennes et citoyens. Les petites logiques d’appareil, les
sauve-qui-peut financiers ne font pas un programme de gouvernement. Au
contraire, c’est un saut périlleux dans l’inconnu.
Bien sûr, ce n’est jamais facile de couper le lien avec un espoir passé. Mais la
gauche social-démocrate, pro-européenne, si elle le veut, peut toujours, et
fortement, faire entendre sa voix. Alors …
Rejoignez-nous, pour faire des cinq ans qui viennent des années utiles pour
améliorer nos vies, renforcer notre modèle social, créer des emplois.
Rejoignez-nous, car c’est maintenant, unis et rassemblés que nous pourrons agir
concrètement pour le climat.
Rejoignez-nous, pour une France apaisée, qui protège.
Retrouvons-nous ! Retrouvez-vous ! Rejoignez-nous !
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
> Pitoyable LFI. Jamais aux côtés des forces de
l'ordre. Jamais du côté de la République.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Face au risque de sécheresse, le gouvernement coordonne les
mesures d'anticipation pour la préservation des ressources en permettant aux
agences de l’eau d’engager un budget supplémentaire exceptionnel de 100M€ et en
nommant un délégué interministériel dédié.
> Face aux logiques d'appareil, la gauche social-démocrate, pro-européenne, peut toujours faire entendre sa voix. Pour renforcer notre modèle social, créer des emplois, agir pour le climat : rejoignez-nous !
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Indécence [de Mélenchon]. Pas un mot pour les
pompiers et les forces de l’ordre. Quand on est républicain et responsable, on
commence par cela. Gratitude et plein soutien aux pompiers et à tous ceux qui nous
protègent. Plein soutien aux habitants et commerçants du quartier.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> Honteux ! Aucune tolérance ni répit pour les
agresseurs et les casseurs. Manifester est un droit, respecter est un devoir.
Soutien aux pompiers qui font un travail exceptionnel en nous protégeant chaque
jour.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Second quinquennat] La question principale, c'est la fracture du
pays. C'est une fracture qui est à la fois sociale, c'est fascinant si vous
regardez dans les sondages la répartition des votes : qui a voté pour
qui ? Alors, vous vous apercevez que tous ceux qui sont la base de la
pyramide sociale, ceux qui travaillent, ceux qui sont à la retraite, ceux qui
sont beaucoup plus impactés par le vote extrême, que ceux que l'on appelle
sommet de la pyramide, je ne suis pas sûr que ce soit un sommet et je ne suis
pas sûr que, toujours, ils le méritent.
Ceux qui gagnent bien, et il y a une question de locataire ou propriétaire, patrimoine,
et cela fait des fracturations. Autrement dit, il y a une dimension sociale du
vote qui est très importante.
Puis il y a une dimension, je ne sais pas comment on peut dire, démocratique et
culturelle, les gens qui ont l'impression, parfois la certitude, qu'on ne les
entend pas, qu'on ne les reconnaît pas qu'ils n'ont pas leur place, qu'on ne
les entend pas derrière les micros et qu'on ne les voit pas derrière les
écrans.
Je pense que l'écran de télévision est une frontière. Qui voit-on sur l'écran ?
Et qui n'y est jamais ? C'est la raison pour laquelle il y a toute cette
contestation qui va vers le monde politique, et vers le monde des médias aussi.
Il y a quelque chose là-dedans qui est d'une fracture, d'une rupture entre non
pas deux France, mais plusieurs France et mon sentiment à moi, ma certitude à
moi, c'est que la prochaine étape, le prochain gouvernement, son but principal,
premier, prioritaire, doit être les chemins pour réconcilier le pays, pour
cicatriser et pour apporter au plus grand nombre possible la reconnaissance à
laquelle ils ont droit.
> Il y a une espèce de rite républicain qui fait qu'après l'élection le Conseil Constitutionnel doit proclamer qui est élu, cela se passera jeudi je crois et, après, le Président de la République doit être installé dans ses fonctions solennellement, et cela tombe dans la période du 8 mai et du 9 mai ; vous savez il y a des rendez-vous très importants français et européens et internationaux. Je vous rappelle que c'est le 9 mai que Poutine organise l'espèce d'autocélébration sur accent de menaces sur la Place rouge et qu'il y a là quelque chose évidemment qui marque profondément ce que doit être l'action, la réflexion, la parole du Président de la République française. On est dans cet entre-deux, mais c'est un entre-deux que les institutions ont voulu, que notre pratique démocratique a voulu.
> L'accent doit être mis, par ceux qui ont la
responsabilité du gouvernement et des autres autorités du pays, sur un projet
politique. J'ai essayé de décrire ce qu'il devait être. Ce projet politique que
j'appelle de réconciliation, c'est aussi un projet de mobilisation. Si vous
regardez la situation de la France, alors vous dites qu'il y a des chantiers,
enfin des programmes, des projets, de la planification à mettre en place.
Le Président de la République a évoqué l'écologie. Dans l'écologie, il y a
trois questions principales. La première c'est l'énergie, parce que cette
question « comment produire de l'énergie sans émettre de gaz à effets de
serre qui entraînent le réchauffement de la planète ? » appelle des réponses
qui ne soient pas des réponses floues ou de bonnes intentions.
Il y a deux manières de produire de l'électricité sans émettre du gaz à effets
de serre : il y a les renouvelables et le nucléaire. Tout le reste
renforce considérablement, c'est en partie la responsabilité de l'Allemagne,
les émissions de gaz à effets de serre. Cela, c'est le premier grand chapitre
et il y a eu de ce point de vue des orientations.
Il y a un deuxième grand chapitre, c'est la biodiversité. Comment peut-on faire
pour que le sol, la nature, produise, en matière agricole on en a besoin, et
cependant protège le sol et les mécanismes naturels qui font que l'on va
retrouver des espèces, des insectes.
Il y a un troisième sujet qui est notre manière de vivre. Tout ce qui est de
l’ordre de, au fond, une vie plus frugale, une économie qui permette de
recycler un très grand nombre de choses. Par exemple, je trouve, c'est une
opinion personnelle, que l’on ne devrait plus jamais exporter de déchets. Les
déchets que l'on envoie dans des pays lointains avec des gens misérables pour
être traités, que tous les pays occidentaux envoient dans des pays lointains
pour être traités dans des bidonvilles ou des régions africaines, on devrait
les traiter nous-mêmes, on devrait en faire une règle. Cela veut dire aussi que
l'Europe doit être assignée à cette nécessité, cette exigence.
> Est-ce qu’on doit rechercher l'équilibre entre les
retraites que l'on verse aux pensionnés et les cotisations que versent les
salariés pour assurer la charge de ces retraites ? Pour l'instant, cet
équilibre n'est pas trouvé, à telle enseigne que le gouvernement précédent,
Hollande par une loi Touraine, avait fait en sorte de déplacer le curseur de la
retraite progressivement. Et c'était d'une certaine manière un accord général
qui avait été trouvé autour de ce rééquilibrage.
Ce rééquilibrage, qu'est-ce qu'il doit dire ? Il doit dire des choses très
simples. La première : bien entendu, on ne va pas traiter de la même
manière les gens qui sont entrés très tôt dans le travail, qui ont commencé à
travailler très tôt dans leur vie et ceux qui sont entrésaprès des études
longues. Il est juste que le traitement ne soit pas le même, donc avantage à
ceux qui ont commencé à travailler tôt.
La deuxième : on ne peut pas ne pas tenir compte des métiers pénibles, car
chaque fois que je vois ces jeunes hommes qui étendent le bitume sur le
trottoir avec une taloche en plein soleil, je me dis que ce n'est pas juste
qu'on les traite comme quelqu'un qui a un travail administratif par exemple et
qui est moins atteint par les maladies professionnelles.
Et troisièmement, je pense qu'il faut beaucoup agir par incitations. Je pense
que l'on peut tenir compte du choix des gens.
Il y a beaucoup de gens qui choisissent, et choisiraient de travailler plus
tard s'ils y trouvaient des avantages et tout cela doit se faire car ce n'est
pas pour le gouvernement que c'est fait, c'est fait pour que tous ceux qui sont
à la retraite puissent toucher à la fin du mois une retraite qui suive
l'inflation.
> [Retraites] J'ai observé depuis très longtemps, puisque
c'est une idée que je défends depuis 2007, que ce qui est un obstacle sur le
chemin de ces décisions, c'est le blocage du pays ou la menace de blocage du
pays ou le fait que l'on orchestre, que l'on mette le tambour et la grosse
caisse autour de l’idée : mais puisque c'est comme ça, on va bloquer le
pays.
Le 49.3, c'est un peu du même ordre. Or, ma conviction profonde, c'est que si
l’on a un gouvernement qui est dans une démarche de rencontre et d'explication
avec le pays, qui est absolument respectueux de la vérité, eh bien je suis
persuadé, moi, que les Français pourraient, si on leur posait la question
accepter cela [par référendum].
La retraite à 60 ans. Le Parti socialiste lui-même a mis en place une réforme
Touraine qui porte la retraite à 63, 64, 65 ans. Je rappelle, pour ceux qui
nous écoutent, qu'est-ce que c’est cette réforme Touraine ? On allonge le
temps de cotisation ou le temps de travail nécessaire pour obtenir une retraite
à taux plein, d’un trimestre tous les trois ans jusqu'en 2035 pour arriver à 43
ans. La moyenne de l’entrée dans la vie active des Français, c'est 22 ans et
demi, presque 23 ans, y compris vous et moi, non, moi j'étais entré plus tôt.
Et donc, cette moyenne d'entrée dans la vie active, 22 ans et demi plus 43 ans
de cotisations, comme vous calculez très très bien - et que le calcul mental
redeviendra j'espère une priorité - cela porte à combien ? Cela porte à 65
ans et demi. C'est cela la vérité.
En France, on part à la retraite à presque 63 ans, 62 ans et demi je n'ai pas
de doute qu'il faudra allonger si l'on veut trouver l'équilibre, si l'on veut que
l'on soit assuré que les salariés ne soient pas assommés par des prélèvements,
que leur fin du mois ne soit pas amputée par des prélèvements et que les
retraités, les pensionnés soient assurés de leur versement à la fin du mois. Pour
moi, je pense que, dire : on peut revenir à 60 ans, c'est simplement un
mensonge. Cela n'existera pas.
> [|Accord possible entre LFI et le PS] Ce qui s'est
passé là est un événement extrêmement triste pour beaucoup de Français qui ne
sont pas du camp majoritaire. Je pense que des socialistes, et j'ai en tête
tous les noms de ceux qui ont exercé des responsabilités dans ce grand courant
social-démocrate du pays, voir accepter leur parti signer la fin de tout ce
qu'ils ont fait, la ruine de tout ce qu'ils ont voulu faire, je vais prendre un
exemple très simple, c'est cette idée actée, acceptée dans les accords, que
l'on allait désobéir aux décisions européennes. Vu de France, si ce sont les
Français qui désobéissent, cela peut avoir dans la présentation un côté
sympathique, je vais prendre deux exemples. Qu'est-ce qui se passe ? Vous
savez que l'Europe a interdit des molécules de produits phytosanitaires pour
l'agriculture et donc cela a fait faire un progrès pour la protection de la
santé et du biotope. Qu'est-ce qui se passe si demain l'Espagne dit :
« moi, je désobéirai, moi je n'accepterai pas l'interdiction de ces
produits. » Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe chez les
arboriculteurs français et chez les maraîchers français ?
Deuxième exemple, on a décidé tous ensemble qu'on allait imposer une fiscalité
minimale aux multinationales. On a dit : ce n'est plus possible que vous
continuiez à ne pas payer d'impôts en Europe, nous allons vous imposer une
fiscalité minimale de 15 %. Pour ces sociétés-là, ce n'est évidemment pas
rien. Qu'est-ce qui se passe si le Luxembourg, l'Irlande ou les Pays Bas
décident de ne pas respecter cette règle-là ?
La vérité c’est qu’l n'y a d'Europe que si tout le monde respecte les décisions
prises en commun. C'est exactement la même chose dans une copropriété, c’est
exactement la même chose dans un club. C'est un ferment, c'est une puissante
annonce de dissolution. La vérité, c'est que derrière tout cela se dissimule
l'idée que la France pourrait sortir de l'Union européenne, c'était leur projet
il y a 5 ans.
> [Pas de Frexit selon Mélenchon] Excusez-moi, je connais
Jean-Luc Mélenchon depuis longtemps. C'est une blague, c'est une intoxication
parce que si vous décidez qu'en Europe un pays aussi important que la France ne
respectera pas les règles, alors c'est la sortie de la France et la fin de
l'Europe. Comment voulez-vous que les autres pays acceptent que l'un des
membres de notre entente, de notre organisation européenne qui est au passage
essentielle pour la paix, peut s'abstraire, peut s'éloigner, peut refuser les
décisions que l'on a prises ensemble ?
Je prends un deuxième exemple très vite, vous voyez ce que Poutine est en train
de faire ? Vous voyez ce qui se passe en Ukraine avec un peuple courageux
qui se bat de manière totalement inattendue - Jean-Luc Mélenchon avait dit que
la guerre ukrainienne était perdue, que les Ukrainiens avaient perdu la guerre,
c'est ce qu'il a dit à vos micros, que c'était fait.
Voilà un peuple qui se bat, qui résiste comme il peut, qui inflige des
défaites, y compris à un ennemi surarmé, et on annonce que la France va sortir
de l'OTAN ?….
Comment cela va être entendu par les Ukrainiens et par les Russes ?
Comment une décision de cet ordre, qui est une décision en réalité pour couper
les jarrets de tous ceux qui résistent, comment cette décision-là peut-être
acceptée par le grand courant social-démocrate français qui a eu le pouvoir
pendant si longtemps, par les écologistes et ce que je viens de dire sur
les produits phytosanitaires ?
Et tout ceci, pardonnez-moi de le dire, je connais très très bien des gens de
gauche, beaucoup, j'ai été ministre de l'Éducation nationale et j'ai avec eux
sur des choses essentielles des ententes profondes, c'est aujourd'hui un
désespoir pour un grand nombre.
Tous ceux qui avaient bâti cela, je pense à Jacques Delors par exemple -
peut-être il nous entend - comment peut-il accepter cela ?
Comment peuvent-ils signer la fin de tout ce pour quoi ils se sont
battus ?
Moi, je crois que cet accord n'ira pas jusqu'au bout car je pense qu'il y a
suffisamment d'hommes et de femmes de conscience qui ne l'accepteront pas.
> [Pouvoir d’achat] Les solutions, c'est d'abord l'aide que l'on doit apporter à ceux qui travaillent et dont les salaires sont, c’est vrai, insuffisants ou dont les retraites sont insuffisantes et il y a de ce point de vue, on a parlé de chèque inflation, des réponses.
> Je pense que l'on a depuis très longtemps une rupture avec les Français qui est sur une chose toute simple : la langue que l'on parle. Le pouvoir, les pouvoirs, et vous les recevez à votre micro à peu près tous les jours, ont une manière de s'exprimer, peut-être une manière de penser avec des idées, des concepts, des mots extrêmement compliqués qui fait que la plupart des Français, ou un très grand nombre d'entre eux, ne comprennent même plus ce dont on parle.
> On a besoin de deux nécessités. La première d'entre elles, c'est l'unité. On a besoin de rassembler tous ceux qui veulent travailler ensemble. La deuxième de ces nécessités, quelquefois on n'y pense pas, c'est le pluralisme. Il y a des sensibilités différentes et il est normal qu'elles soient reconnues comme il y a, parmi les Français, une nécessité de reconnaissance et cela exige un équilibre, et je suis persuadé qu'on va le trouver.
> Est-ce qu’on peut imaginer que l'on se fasse la guerre à l'intérieur de la majorité dans les circonstances (…) Eh bien, acceptez qu'il y ait des gens qui ne se reconnaissent pas dans les clans, qui pensent que l'approche de la politique, l'approche de cette charge importante que l'on doit avoir pour le pays ne s'accommode pas des clans et encore moins des guerres de clans. Je n'ai pas toujours été d'accord avec Édouard Philippe, c'est de notoriété publique, mais enfin on a à construire ensemble, et cette nécessité-là devrait s'imposer à tous dans les mots, j'ai insisté sur les mots, et dans les actes.
> [Retraites] Est-ce qu’il existe une autre possibilité
que de faire une réforme ? On dit, faire une réforme, en réalité c’est
retrouver l'équilibre des régimes de retraite, que les Français soient assurés
sur le long terme, pour toute la durée des décennies qui viennent, que ceux qui
sont retraités toucheront des pensions à la hauteur de ce qu'on leur a promis
et que ceux qui travaillent ne seront pas surchargés de cotisations, comme on
dit, c'est-à-dire qu'on ne leur prélèvera pas sur leur salaire. Ce sont les
prélèvements sur les salaires des actifs qui font le financement de la retraite
des pensions.
Tout le monde doit tenir. Il n'existe pas une retraite pour les uns et une
retraite pour les autres. Tout le monde voit bien que ce système est un système
pour l'instant déséquilibré, on a besoin de revenir à l'équilibre et,
d'ailleurs c'est très simple, le gouvernement socialiste d'il y a 6 ans avait
mis en place une réforme, la réforme Touraine, qui portait allongement d’un
trimestre tous les trois ans de la durée de cotisation et qui portait cette
durée de cotisation, autrement dit, l'âge de départ à la retraite à 64-65 ans. C'est
donc la même chose sur un rythme un peu différent.
C'est la même nécessité qui s'est imposée à tous les gouvernements successifs,
Fillon autrefois et Hollande et maintenant, pour une raison extrêmement
précise. On dit : on va faire 43 années - c'est cela la réforme Touraine -
de durée de cotisation, or vous savez très bien à quel âge, en moyenne, les
Français arrivent au travail. Ils arrivent au travail vers 23 ans et, en Région
parisienne, 24 ans pour simplifier. 23 ans plus 43 ans, cela fait
combien ? Cela fait 66 ans.
> Qu'est-ce qui fait que cette réforme des retraites est
totalement explosive ? Je crois que Michel Rocard avait dit « c'est
une réforme qui fera sauter plusieurs gouvernements. »
Pourquoi ? Parce qu’il y a une espèce de blocage du pays chaque fois que
l'on aborde cette question. Et si ce blocage est une réelle menace - peut-être
on trouvera une autre manière de faire, je le souhaite - mais si ce blocage est
une menace réelle, alors il y a un moyen très simple pour lever le blocage,
c'est de dire : Ce sont les Français qui choisiront. J'ai toujours défendu
cette idée de référendum. Je ne dis pas que c’est une idée majoritaire, elle ne
l'est pas.
C'est une réforme non pas pour un gouvernement, mais pour les Français, ce sont
les Français qui sont à la retraite et qui payent et c'est pour eux que la
réforme est faite. Eh bien, il est légitime, si l’on est en situation de
blocage, de leur remettre le choix. Et, moi, je ne doute pas que ce choix ira
dans le sens de l'équilibre.
> Il y a plusieurs négociations qui sont en cours et même plusieurs qui ont réussi, qui ont abouti. Tout le monde voit bien la question. On est devant une vague d'inflation mondiale provoquée en grande partie par la guerre en Ukraine et en partie par la crise des matières premières qui lui est profondément liée.
> Il faut augmenter les salaires en liaison avec les entreprises. C'est le seul moyen pour que cela réussisse. Je vous rappelle, si vous voulez revenir un peu en arrière, en 1968, il y a eu une augmentation massive des salaires. Qu'est-ce qui s'est passé ? Aussitôt inflations, dévaluations successives, c'est-à-dire que c'était ce que l'on appelle de la monnaie de singe, de la fausse monnaie. Ce qu'il faut, c'est un pays suffisamment productif - vous avez entendu le Président de la République, il dit social, écologique c'est normal, productif, productivité -qui travaille sur la question de la production, que la France redevienne, parce que hélas il y a des décennies que l'on a perdu tout cela, un pays qui produit. Si l’on produit, on doit augmenter les salaires sinon c'était de la fausse monnaie.
> Il faut que tout le pays se mette en production. C'est d’ailleurs à peu près la même chose pour les retraites si vous y réfléchissez. Si nous allons vers le plein emploi, il n’y a plus de question de retraite, si nous allons vers le plein emploi, il n'y a plus de question de finances publiques ou en tout cas elles sont extrêmement réduites. Tout se tient dans un pays. Tout se tient : son activité, son allant et son moral et la question est au moins autant morale que de l'activité.
> Il y a trois ans ou deux ans,
« planification », cela faisait rire tout le monde, y compris votre
métier. Cela faisait anachronique. Et donc je me suis battu, avec quelques
autres, pour dire : « Mais vous vous trompez. On ne peut pas
gouverner à court terme. » Pour moi, retrouver la conscience que le
travail politique doit se projeter à 10, 20 ou 30 ans et pas à 10 20 ou 30
jours et parfois à 10, 20, ou 30 heures car c'est cela que l'on fait
aujourd'hui, c'est absolument central (…). Il y a des techniciens qui peuvent
être politiques, mais je ne sais pas si vous mesurez la situation du pays. Je
ne sais pas si le milieu des commentaires et des commentateurs, quand ils
parlent de qui va être à Matignon, on a l'impression que c'est une course de
petits chevaux. Il n'est pas possible d'assumer la tâche que la Constitution
fixe, c'est-à-dire fixer la politique du gouvernement et diriger la politique
du gouvernement. Il n'est pas possible de le faire si l’on n'appréhende pas
dans son ensemble les difficultés de la société.
Et, cela, c'est la politique, c'est-à-dire que l’on ne prend pas l'action
publique dossier par dossier avec la vérité dans le dossier et des chiffres
dont on croit qu'ils résument tout. On ne peut pas prendre la responsabilité de
cette action si l’on ne mesure pas en même temps ce qu'est la crise morale que
le pays traverse, ce qu'est le sentiment de frustration d'une grande partie du
pays. On parlait des bas salaires mais pas seulement, d'une grande partie du
pays qui ne s'estime pas reconnue. Il n'est pas normal ni acceptable pour un
démocrate, comme je suis, comme beaucoup d'entre nous sommes, que les extrêmes
fassent dans notre pays près de 50 %.
> La question, c'est le pays dans ses profondeurs. Si
l’on ne comprend pas que l’on est devant une espèce de tremblement de terre qui
dure depuis plusieurs décennies, et ce tremblement de terre fait que ceux qui
forment la base de la société, ceux qui sont au travail, ceux qui sont à la
retraite, ceux qui cherchent du travail, ceux qui sont en formation, se sentent
coupés du sommet du pays.
Ou du prétendu sommet, car on dit que c'est un sommet… Mais le travail de la
politique, c'est de souder un pays. Le but de la politique, c'est l'unité d'un
pays. Les technocrates, peut-être d'ailleurs y a-t-il des gens que l'on appelle
des technocrates qui ne le sont pas. On disait que le Président de la
République était de cette catégorie, il ne l'est pas, je vous le garantis, il a
une approche politique du sujet.
On a besoin d'avoir la capacité de
souder un pays, de ressouder un pays. Je ne sais pas si vous vous rendez compte
de ce que la future Assemblée Nationale va être.
> Je pense qu'il y a des sensibilités différentes dans la
majorité et je trouve nécessaire que l'unité soit affirmée pour qu’il n'y ait
pas ces guerres de clans que l'on a connues beaucoup trop longtemps, le Parti
socialiste en a tellement souffert. L'UDF, c'est un peu différent, car on était
plus en compétition avec le RPR à cette époque. Donc, unité et, pour moi, le
deuxième mot-clé, c'est pluralisme. Chacun a sa sensibilité. Ce sont des
sensibilités très proches.
(…) J'observe, depuis que je suis en politique, que les groupes pléthoriques
explosent toujours. Je pense qu'il faut un nombre limité d'expressions à
l'Assemblée Nationale, mais qu’il faut cependant du pluralisme. Je vais vous
dire en particulier pourquoi, car cela va paraître bizarre. L'Assemblée Nationale
a un règlement intérieur qui donne plus de poids aux groupes d'opposition qu'au
groupe majoritaire. Si vous avez un groupe majoritaire, et mettons 6 groupes
d'opposition comme on nous l'annonce, eh bien la majorité aura un septième ou
un huitième seulement du temps de parole.
> On a besoin d'unité, mais pas d'uniformité. Le pays est divers. Vous avez entendu le dimanche soir il y a 8 jours le Président de la République a dit : « Je veux tenir compte de toutes les sensibilités du pays ». Eh bien, cette nécessaire reconnaissance de ce que la France est diverse, de ce qu'il y a des histoires diverses et des parcours divers, ils peuvent travailler ensemble. J'appartiens à une famille que l'on appelle démocrate-chrétienne, spiritualiste on va dire, et européenne et il y a des gens qui viennent de familles sociaux-démocrates, ils peuvent travailler ensemble, ils ont fait l’Europe ensemble et donc, ces familles-là, moi je souhaite qu'elles soient à la fois unies et reconnues.
> Plus la majorité sera large entre des courants qui se respectent et qui s'estiment, j'ai été opposé au parti socialiste une grande partie de ma vie, j'ai mené des combats, nous avons mené des combats les uns contre les autres, locaux - mes concitoyens savent ce dont je parle - et nationaux. Mais, cependant, nous ne sommes pas étrangers les uns aux autres, nous sommes tous au fond pour que l'on ait une économie de marché plus efficace et mieux partagée. Nous sommes tous d'accord pour que l'écologie soit le cadre de notre action et nous sommes tous d'accord pour que l'Europe soit considérée comme notre atout, et pas comme notre difficulté. À partir de là, on peut construire.
> Toute majorité doit avoir vocation à s'élargir. Je trouve que tous ceux qui veulent que l'on construise des ponts plutôt que des murs vont dans la bonne direction. Nous avons eu des oppositions, Nicolas Sarkozy et moi, quelques-unes dans l'histoire, mais cependant, quand on se voit, on se parle.
> La France est un pays dont la vocation est d’être unie. L'unité d'un pays, depuis l'Ancien régime, pas seulement depuis aujourd'hui, cette unité-là, on a le devoir de la cultiver, autrement la France est malheureuse et elle explose. Elle explose trop aujourd'hui, on a besoin de la réunir et de la rassembler.
> Je suis partisan de la proportionnelle depuis toujours et on va y arriver. Je suis absolument certain que les mois qui viennent vont faire constater à toutes les forces du pays que l'on a besoin de reconnaître les différences.
> Vous voyez bien tout ce qui s'est passé et vous croyez que l'on peut continuer à dire à tous les citoyens : « Désormais, Mesdames et messieurs, il va falloir que vous obéissiez ? Il y a une force politique, il y aura une force politique qui sera dominante et votre rôle à vous sera d’obéir. » C'est fini tout cela. Le passage en force, pour moi, c'est fini. Le moment est venu qu'avant chaque grande décision l’on réussisse à la faire partager par le plus grand nombre possible de Français.
> Il y aura un front républicain. On ne sait pas comment il sera fait. Ce qui est proche doit se rassembler, mais le rapport de force, désormais, c'est que je crois, les deux candidats qui ont été deuxième et troisième, les courants ont été deuxième et troisième à l'élection présidentielle, loin devant les autres, ces courants-là vont nécessairement être représentés à l'Assemblée Nationale et j'aimerais qu'ils le fussent de manière organique, que ce soit normal, que ce soit reconnu, que ce soit la loi et que les voix de tous les Français soient égales. Vous votez pour un courant politique, vous serez représenté à la hauteur du nombre que vous êtes.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Pendant 5 années, certains ont tenté de faire plier la vie
démocratique sous le joug des menaces à l'encontre des élus. Nous n'avons
jamais cédé. Les violences du 1er mai sont insupportables et nous apportons
tout notre soutien aux pompiers et forces de l'ordre.
> Au lendemain de notre élection, nous avons mis en place des règles de contrôle et de transparence extrêmement strictes et nécessaires à l’Assemblée. Nous avons supprimé le régime spécial de retraite des députés ce qui n'est toujours pas le cas au Sénat...
> Je ne souhaite pas que les idées, les valeurs et un certain nombre de candidats investis par Jean-Luc Mélenchon soient celles et ceux qui gouverneront le pays demain.
> Face à la tambouille politique et aux unions de façade pour espérer sauver quelques sièges de députés, nous nous engageons avec force pour une majorité présidentielle aux législatives !
> Ce qui attend les partis, notamment le Parti socialiste, s’ils acceptaient cette alliance, c’est tout simplement une disparition de leurs idées, et aussi une disparition de leur parti politique. Quand je vois ce qui est prétendument une union de la gauche, je vois aussi des grands élus, des présidents de région, des maires, refuser cette soumission à LFI, d’abandonner leur histoire politique, leurs valeurs, pour essayer de sauver peut-être une poignée de sièges.
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Depuis 5 ans nous avons œuvré pour que le
travail paie mieux et que le chômage recule. Dans les 5 années à venir, nous
serons encore aux côtés de celles et ceux qui travaillent avec pour objectif le
plein emploi !
> Cet accord marque la fin d’EELV. Se vendre à la France insoumise parti europhobe et nationaliste pour quelques circonscriptions dit tout de l’effondrement idéologique des verts. Ceux qui croient dans le projet européen ne se retrouveront pas cette tambouille d’appareils.
> De fait en scellant un accord avec les Insoumis vous venez de mettre «le doigt dans l’engrenage de la sortie l’Europe» comme vous le disiez Julien Bayou. Valider la désobéissance européenne c’est entrer en confrontation brutale avec tous les autres européens, isoler la France et l’affaiblir!
> Le chemin de la désobéissance européenne prônée par Mélenchon est un mirage. Il ne rallierait personne en Europe à cette idée, isolerait la France et bloquerait l’Union européenne. Criminel au moment ou nous avons besoin d’une Europe forte.
> [LFI] assumez plutôt d’être un mouvement nationaliste qui ne croit pas dans le projet européen. La clarté s’impose.
> Tout mon soutien aux pompiers et aux forces de l’ordre victimes de nouvelles violences inacceptables. S’en prendre à ceux qui nous protègent, c’est s’en prendre à la République toute entière.
> Pour prétendre gouverner, il faut aimer et défendre la République. Les déclarations indécentes des représentants de LFI nous rappellent à tous ce qu’est cette formation : un mouvement contestataire qu’il faut garder le plus loin possible du pouvoir.
Laurent Saint-Martin
(député)
> Depuis 5 ans, nous agissons concrètement pour
que le travail paie mieux : par rapport à 2017, un travailleur au SMIC gagne
170€ de plus par mois grâce aux baisses de charges et à la prime d’activité.
Sacha Houlié (député)
> Incroyable tous ces gens prétendument pétris de principes [à EELV et au PS], prêts à abandonner toute conviction (…) pour une poignée de circonscriptions. Et ils veulent gouverner notre pays?
● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Il faut créer un nouveau projet civique et social qui doit faire de
2023 l’année de nouveaux progrès sociaux (…) en matière de dépendance, de
retraites, de protection sociale et de hausse des salaires:
> Si on fait de la croissance et de la rentabilité, ce n’est pas pour regarder l’argent qu’on a produit, c’est aussi pour en faire une redistribution, notamment en payant mieux les salariés de la fonction publique, qui ont tenu le pays pendant la crise Covid19, mais aussi pouvoir augmenter les minimas sociaux.
> Au lendemain de l’élection de la majorité parlementaire, l’ensemble des partenaires sociaux doit être mobilisés branche par branche, afin que soient renégociées les conventions collectives et les échelles de salaire, pour parvenir à une indexation des salaires sur l’inflation d’ici la fin de l’année 2022, ainsi qu’à une égalité salariale effective entre les femmes et les hommes.
> Ce n’est pas au pouvoir politique de commander aux syndicats mais il devra ixer une borne dans le temps de telle sorte que, si cette incitation ne fonctionne pas, ou si elle n’est pas appliquée sur le terrain, il faudra en passer par des obligations légales.
> Aujourd’hui plusieurs textes de loi sont prêts pour faciliter la vie des TPE PME sur la mise en place du partage de la valeur, et pour que de façon automatique, lorsqu’il y a une rentabilité dans l’entreprise et une distribution pour les actionnaires, il puisse y avoir une distribution pour les salariés. Si vous faites ça, vous changez une grande partie de la vie des Français.
> La réforme des retraites doit d’abord être la formation professionnelle tout au long de la vie. C’est la définition de ce qu’est une carrière longue ou la pénibilité. C’est l’employabilité des seniors et la question de la transmission des compétences en fin de carrière, afin qu’au moment où on part à la retraite, il faut travailler moins pour transmettre plus. Ce doit enfin être le financement de la dépendance, car plus personne n’en parle, mais il faut sortir du problème «Orpea»!
> Une majorité centrale, solide, doit tendre la main, pour éviter que la droite aille chercher refuge derrière le Front National et que la gauche aille chercher protection contre menace d’éradication du côté de Jean-Luc Mélenchon.
> Certains leaders de LR et du PS portent une
responsabilité énorme, dans la situation actuelle de leur parti, en ne s’étant
pas suffisamment remis en cause, pensant qu’Emmanuel Macron ne serait qu’une
parenthèse de l’histoire et que le pouvoir allait leur revenir comme un jokari.
Tant à droite et à gauche, depuis cinq ans, j’ai vu, à la tête des groupes
parlementaires, mais aussi en leur sein, des femmes et des hommes qui étaient
différents de la majorité présidentielle, mais qui n’étaient pas incompatibles.
Si on peut poursuivre cette œuvre de dépassement et se dire que dans les cinq
années qui viennent, sans que personne ne se renie, on arrive à avancer
ensemble, alors nous parviendrons à relever les immenses défis que notre pays
doit affronter.
> Lorsque l’on commence à jouer à mettre en cause la légitimité des urnes, il n’y a plus d’urnes ! Cela débouche sur la tyrannie des minorités, à celui qui crie le plus fort, au plus violent.
> Vous prenez un cheval, vous prenez un alouette, et vous
allez en faire un pâté. Vous avez le cheval insoumis et l'alouette socialiste.
Et à la fin il dit que c'est l'union de la gauche. Mais non!.
Jean-Luc Mélenchon l'a encore redit encore: le préalable, c'est de se mettre d'accord
sur le fond. En gros, pour obtenir dix ou vingt circonscriptions, il faudrait
que le parti socialiste signe en bas du programme des insoumis - qui est
exactement l'inverse de tout le combat social-démocrate, laïc, écologique.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
> Le droit à l’avortement serait remis en cause aux États-Unis. Une nouvelle terrifiante qui nous rappelle que rien n’est acquis. Gardons-nous de baisser la garde en Europe comme l’a prouvé l’exemple polonais.
Stéphane Séjourné
(président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Après le super avril électoral,
l’UE ne compte plus que 2
gouvernements populistes alors que l’extrême-droite pensait gouverner à terme
dans 6 pays. Cette contre-offensive de la démocratie libérale est l’une des
leçons à tirer de cet avril électoral.
Nathalie Loiseau
> Assassinés (Anna Politovskaïa, Daphné Caruana
Galizia, Mantas Kvedaravicius), otages (Olivier Dubois), bâillonnés par des
procès iniques, les journalistes et leur liberté doivent être protégés tous les
jours.
> Poutine pensait que l’UE serait désunie, mais ce n’est pas le cas. L’Europe a adopté 5 trains de sanctions jusqu’à maintenant et un 6ème est en cours de discussion. L’UE ne se laissera pas arrêter.
> Les écologistes ont accepté de vendre du vent aux électeurs, celui de LFI, mais c’est un vent mauvais, celui d’un populisme qui dresse de l’Europe une caricature malhonnête et la jette en pâture. Pour une poignée de circonscriptions. Triste.
> LFI et EELV sont d’accord pour jeter aux orties la PAC, la défense européenne, l’encadrement strict du travail détaché …C’est un projet d’affaiblissement de la France qu’ils proposent. Les Verts français seraient les premiers à devenir anti-Européens. Tout ça pour des circonscriptions…
> [Tout le monde désobéit aux
règles européennes. (…) Nous désobéirons (Mélenchon)] Tiens, Marine Le Pen a
changé de coiffure ? Ah non, c’est Jean-Luc Mélenchon mais c’est pareil. L’un
et l’autre ont été députés européens, ils savent donc qu’ils mentent aux
Français en les prenant pour des imbéciles. Ou s’ils ne le savent pas
qu’ont-ils fait de leurs mandats ?
Bien sûr, tout le monde peut essayer de s’affranchir des règles européennes
décidées en commun. Et d’en payer le prix: condamnations, sanctions, suspension
des paiements européens. Ça, Jean-Luc Mélenchon l’oublie.
Pascal Canfin
> [Planification écologique directement sous la conduite du Premier
ministre] Le cœur de la machine
interministérielle, c'est Matignon. Un Premier ministre est aussi plus puissant
qu'un vice-Premier ministre au Développement durable. On aurait créé deux
lignes hiérarchiques au sein du gouvernement et ce n'est pas constitutionnel.
[Au Premier ministre, il reviendra d'élaborer la loi de programmation sur le
climat] C'est essentiel. Si on veut accélérer la transition énergétique, il
faut être en capacité d'avoir les ressources financières qui lui sont associées.
Le Premier ministre sera politiquement responsable des objectifs de la
planification et donc il faudra qu'il s'assure que la feuille de route est
tenue, que les décisions soient prises et que les lois sortent.
> L’Europe avance au pas de charge pour diminuer sa dépendance au gaz russe et après le charbon pourrait décider très vite un embargo sur le pétrole russe. Nous coupons progressivement la Russie de sa principale source de revenus.
Fabienne Keller
> Europe Ecologie-Les Verts n’a désormais d’Europe plus que le nom. Pour
quelques circonscriptions aux législatives, le parti renie son engagement
européen historique et s’allie à un populiste europhobe.
Valérie Hayer
Europe Écologie les Verts n’a plus qu’à enlever
Europe de son nom. Car renier son identité européenne et bafouer la confiance
des partenaires en prônant la désobéissance, c’est accepter un Frexit de fait.
Les convictions sacrifiées sur l’autel des ambitions.
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