Au cours d’une conférence de presse, les leaders des partis qui soutiennent Emmanuel Macron ont dévoilé leur alliance en vue des législatives.
Celle-ci a été baptisée «Ensemble» alors qu’à l’origine elle s’intitulait «Ensemble citoyens!» et regroupera sous un «modèle confédéral ouvert», dixit François Bayrou les partis LaREM (qui va changer de nom pour s’appeler désormais Renaissance), le MoDem, Horizons, Agir, le Parti radical, Terres de Progrès, En commun.
Tous les candidats investis concourront sous cette bannière commune.
A la tête d’Ensemble on trouve Richard Ferrand, qui a déclaré:
«'Ensemble', c'est la volonté d'être soudés, côte à côte, pour porter les idées
d'Emmanuel Macron (...). C'est la majorité présidentielle, ensemble, qui a
permis d'aboutir à un accord politique pour investir les candidates et
candidats aux élections législatives.»
Et il a ajouté: «nous n'avons pas attendu les élections législatives pour faire des choses ensemble: il y a une cohérence».
Il aura comme vice-présidents François Bayrou et Édouard Philippe et comme secrétaire général et trésorier Stanislas Guerini.
Mais cette alliance ne trouvera pas sa déclinaison à l’Assemblée nationale puisque chaque parti qui en est membre pourra s'organiser de manière autonome et former, s’il le peut et le désire son propre groupe parlementaire.
Gageons tout de même qu’il existera un intergroupe qui les réunira tous.
A noter enfin que LaREM-Renaissance n’a pas encore donné le nombre de ses candidats alors que le MoDem en aura 110 et Horizons, 58.
► Voici les principales déclarations faites lors de cette
présentation:
- Richard Ferrand
> C’est un accord politique et électoral aux législatives.
> Notre union est à la fois cohérente et plurielle.
> Les sensibilités différentes nous honorent.
> [Il faudra] une majorité stable, cohérente, loyale,
fidèle, créative.
> Je ne ferai pas de distinction entre le travail de députés issus de la
société civile ou ceux qui avaient plus d’expérience politique par le passé.
Pour une raison assez simple, c’est que le travail législatif est un travail
collectif, et un travail de débat où chacun apporte son expérience, ses
convictions. La question qui est posée, c’est : est-ce que le bilan du
premier quinquennat est bon ? Je pense, oui. Et c’est [le fruit de]
l’apport de personnalités issues de la société civile, de leur expérience, leur
volonté d’agir pour régler des problèmes concrets dans leur vie
professionnelle.
> La majorité compte convaincre tous les orphelins de gauche et de droite.
- François Bayrou
> Les rassemblements qui s’opèrent à gauche se font à l’encontre du bon sens.
> Les rivalités de personnes et de
clans sont le contraire de l’ADN de ce que nous avons bâti il y a cinq ans.
> Le choix d’une confédération des partis de la majorité permet de faire
vivre la diversité des courants dans un ensemble unitaire.
> Il n’y aura qu’une candidature et une seule dans chacune des
circonscriptions.
> Nous nous sommes accordés sur une association de financement unique.
> Le pays vit dans une « ambiance de fractures.
> Nous partageons le sentiment de gravité en face du risque que courent le
pays, l’Europe.
- Edouard Philippe
> Nous sommes parvenus à un bon accord, pour mettre en place le programme
défendu par le président de la république pendant la campagne. Nous avons
contredit les petites phrases (...) Nous vivons un moment difficile il faut
être a la hauteur des enjeux.
> Nous sommes ensemble parce que nous ne sommes pas identiques
et ces différences qui sont respectées sont de toute évidence un atout.
> Nous avons choisi de discuter en veillant à ce que la discussion reste
dans une salle.
> Le programme que revendiqueront les candidats de la confédération des
partis de la majorité aux législatives sera celui qu’a énoncé Emmanuel Macron,
et grâce auquel il a obtenu sa réélection. Comment pourrait-il en être
autrement?
- Stanislas Guerini
> Nous allons continuer à amplifier ce mouvement de refondation de la vie
politique.
> Nous initions aujourd’hui un
mouvement de refondation de La République en marche pour pouvoir continuer à
élargir ce mouvement politique qu’a créé le président de la République Emmanuel
Macron il y a un peu plus de six ans dans un parti politique qui portera le nom
de Renaissance. Ce sera un parti populaire qui a vocation à être ouvert pour toujours
faire le choix des Lumières contre l’obscurantisme.
► Une première liste de 187 investitures a été publiée dans
laquelle on retrouve les personnalités suivantes:
- Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, dans les Hauts-de-Seine ;
- Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, à
Paris ;
- Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation, dans le Loiret ;
- Elisabeth Borne, ministre du travail, dans le Calvados ;
- Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, dans le Nord ;
-Oliver Dussopt, ministre délégué aux comptes publics, en Ardèche ;
- Zineb El Rhazoui, journaliste
- Richard Ferrand, président de l’Assemblée, dans le
Finistère ;
- Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l'Insertion;
- Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction
publiques, dans l’Essonne ;
- Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat chargé des retraites et de la santé
au travail, dans le Nord.
- Manuel Valls, ex-premier ministre, pour les Français de l’étranger ;
- Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, dans le
Val-de-Marne ;
- Eric Woerth, député, dans
l’Oise ;
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