Peut-on faire du nouveau avec de l’ancien semblent dire les médias et les commentateurs depuis l’annonce de la composition du gouvernement d’Elisabeth Borne où l’on retrouve beaucoup de personnalités déjà membres des précédents au cours de ces cinq dernières années voire plus?
Mais ils oublient que c’est un «ancien» qui a proposé de faire du «nouveau», l’actuel président de la république réélu voici presque un mois.
Ce n’est donc pas aux noms des ministres mais bien dans l’action du gouvernement qu’il faudra juger des changements promis pendant la campagne présidentielle et l’actuelle des législatives.
Non pas qu’il faille pour le pouvoir renier tout ce qu’il a fait puisque le renouveau promis s’inscrit aussi dans l’action passée et les résultats obtenus.
Les réussites économiques portées notamment par Bruno Le Maire, reconduit à son poste de ministre de l’Economie et des Finances, ne sont évidemment pas antinomiques avec de nouveaux objectifs en rapport avec la situation présente mais également tous ceux qui doivent devenir encore plus des priorités comme la transition écologique et une politique en faveur de la jeunesse qui figuraient déjà dans les enjeux à relever mais dont Emmanuel Macron estiment qu’elles doivent changer de dimension.
Se serait faire injure aux personnalités choisies et à leurs capacités de prétendre qu’ils ne peuvent évoluer dans le sens des impératifs dictés par les nécessités et pointés par le président réélu.
Rien ne peut donc permettre d’affirmer que la «continuité» dont parle les médias pour qualifier la nouvelle équipe le sera également dans certaines des politiques suivies où c’est un changement d’échelle et l’adaptation au réel (covid19, guerre de Poutine contre l’Ukraine, contestation violente de la démocratie, réchauffement de la planète qui s’accélère, entre autres) qui sont nécessaires.
Cependant, il serait inconséquent et improductif, surtout imbécile, de vouloir changer pour changer, c’est-à-dire remettre en question ce qui a marché et produit des effets largement positifs.
Et puis que nos commentateurs n’oublient pas: si Emmanuel Macron est en place, c’est parce que les Français, aussi, ont validé les actions et les résultats de son premier mandat.
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