Voici une sélection, ce 18 avril 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Si on avait suivi Marine Le Pen, on aurait eu
des dizaines de semaines de fermeture des écoles pendant la crise Covid19.
> Il faut aller plus loin dans l'augmentation du salaire des professeurs.
> Nous proposons des évolutions institutionnelles participatives respectueuses de l’État de droit. Avec Marine Le Pen, c’est les montagnes russes car les propositions changent sans cesse et la roulette russe démocratique car son premier acte serait contesté constitutionnellement.
> L’écologie au cœur du projet d’un nouveau quinquennat pour aller plus loin, plus fort avec Emmanuel Macron Sur la base de ce qui a été accompli déjà pour le développement durable. Car les enjeux sont systémiques et concernent tous les domaines de l’action publique.
> « Nous avons déjà installé 250.000 écodélégués qui dans nos écoles accomplissent des actes formidables » (Emmanuel Macron). Et nous irons plus loin avec le renforcement de l’éducation au développement durable pour tous.
> Il faut être conscient de la poussée islamiste et prendre des mesures raisonnables. Mais nous voulons que les musulmans ne se sentent pas exclus par des mesures comme celles que le RN veut prendre.
> [Port du voile] Dans le domaine de l'éducation, nous avons fait beaucoup sur ce sujet pour que la laïcité soit respectée au quotidien. Vous ce que vous proposez ce n'est pas faisable.
> L'impôt sur la spéculation financière de Marine Le Pen est un fourre-tout.
> Ce qui est gênant avec le projet de Marine Le Pen, c'est qu'on sait rarement comment tout cela est financé.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Évidemment qu'il ne faut pas, comme le propose
Marine Le Pen, démonter les éoliennes existantes.
> On veut équilibrer le système de retraites. Contrairement à Marine Le Pen, on n'essaie pas de faire croire aux Français qu'on pourrait travailler moins longtemps sans payer plus d'impôts ou sans avoir des pensions plus basses. (…) Évidemment, on tient compte de la situation de ceux qui ont commencé à travailler tôt.
> [Première ministre dans le prochain quinquennat] Je crois que ce n'est pas du tout le sujet du moment, on a un deuxième tour dans quelques jours, moi je suis vraiment concentrée sur la réélection d'Emmanuel Macron, c'est vraiment un moment crucial je pense pour notre pays, pour notre démocratie, pour les Français.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Le modèle Le Pen, c'est monsieur Orban le
hongrois. Les idoles politiques de Marine Le Pen, c'est Trump, Bolsonaro.
L'extrême droite est éloignée des valeurs de la démocratie et de la République.
> Marine Le Pen et Eric Zemmour sont les deux faces d'une même médaille. Si on s'attarde sur son programme, Marine Le Pen c'est l'extrême droite.
> Marine Le Pen a eu cinq ans pour travailler son programme ; elle est d'une incompétence totale.
> Marine Le Pen est liée avec la Russie.
> Je vais sur le terrain avec la même volonté farouche de convaincre. Je rencontre des électeurs qui ont voté au premier tour Macron et de ceux qui n'ont pas voté pour lui.
> Ce qui m'a plu chez Emmanuel Macron, c'est qu'il a cassé cette idée de gauche et de droite. J'essaie d'être un pragmatique et pas un idéologue.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Le «chèque alimentation» [pour permettre aux plus modestes d'avoir
accès à des produits alimentaires français de qualité] sera mis en place dès
après l'élection. L'idée, c'est de dire que vous avez aujourd'hui près de 8
millions de nos concitoyens qui ont du mal à avoir accès aux productions
locales, aux productions de qualité, à nos productions françaises en réalité et
donc il faut leur donner un coup de pouce pour les aider à acquérir cela.
> [Agriculture] Il faut produire plus tout en protégeant l'environnement.
> Marine Le Pen propose tout simplement de sortir de l'Europe. Et quand vous êtes agriculteur, vous savez l'importance de la PAC, la politique agricole commune.
> Si la transition écologique c'est l'injonction, ça ne marche pas. Pas d'interdiction sans solution.
> L'extrême droite et Emmanuel Macron, c'est en rien la même chose.
> Marine Le Pen c'est 150 euros de plus sur la facture d'électricité.
> La République en marche est nécessaire mais il faut aller plus loin. Il faut rassembler tous les Français qui croient dans un projet.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
> Pour l'écologie et le climat, l'heure n'est
plus au refus et au renoncement. Le 24 avril, votons pour une écologie de
progrès, pour une espérance française et européenne.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
> Notre objectif pour la réforme des retraites
est d’améliorer un système aujourd’hui injuste, pour qu’il soit plus
protecteur.
> Avec Emmanuel Macron nous voulons un minimum de 1.100€ pour les petites retraites.
> Nous allons bouger sur les minima sociaux avec la création de la solidarité à la source. Beaucoup de français qui ont droit à des aides ne les perçoivent pas.
> La redevance TV sera bien supprimée pour tous les foyers. Le financement de l'audiovisuel public sera garanti comme son indépendance. C'est la suite logique de la suppression de la Taxe d’habitation qui représente une économie moyenne de 720€ par ménage.
> Nous devons travailler à un rassemblement le plus large possible.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Baisser la TVA à 5,5% sur l'énergie comme le
propose la candidate d’extrême-droite protègerait bien moins que le bouclier
tarifaire d'Emmanuel Macron. Et la mesure ne bénéficierait pas aux professionnels comme
les artisans et commerçants qui ne paient pas la TVA !
> L’objectif c'est qu’aucun Français, qui a travaillé toute sa vie, ne parte avec une retraite inférieure à 1100 euros.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Nous ne sommes pas accusés de détournement de
fonds publics, nous ne sommes pas obligés à chaque élection de sortir des
listes des gens qui tiennent des propos racistes, antisémites, xénophobes. La
brutalité est dans l’extrême droite.
>Je m’inquiète surtout des revirements, des incohérences et des inconséquences de Marine Le Pen sur des sujets qu’elle instrumentalise ou sur lesquels elle ne sait pas vraiment quelle est sa position. Elle a expliqué à un moment donné qu’il faudrait peut-être faire un référendum sur la peine de mort, pour dire le lendemain exactement le contraire. Sur le port du voile, elle le dit, elle l’a assumé même dans la rue, publiquement, qu’il fallait retirer pour tout le monde le voile dans l’espace public (…). Je crois que c’est déraisonnable pour tout le monde et que c’est contraire aux valeurs républicaines. (…) Vous savez, on a l’habitude : sur l’Europe, il y a cinq ans elle voulait sortir de l’euro. Maintenant, elle ne veut plus, tout en expliquant qu’elle ne veut pas respecter les règles européennes.
> Le Pen, la candidate du pouvoir d’achat, c’est un mensonge complet.
> Le Pen est une candidate antisociale, anti-européenne, antirépublicaine.
> Avec le projet européen de Le Pen, vous avez le choix entre une France isolée, affaiblie ou humiliée. Elle propose l’Europe en pièces détachées.
> Deux confirmations en une :
- l’extrême-droite, ça reste le
mensonge et la théorie du complot - les projets de sanctions sont transparents
et décidés à l’unanimité des 27 pays de l’UE;
- l’extrême-droite préfère toujours le camp de la Russie poutinienne.
> Ce qu’on a observé, que je trouve très sain, ne joue plus comme il jouait avant. C’est un fait. On peut le déplorer. Il n’y a plus de front républicain et pour deux raisons. Il y a probablement et je le déplore, une forme de banalisation, d’habitude triste mais c’est ainsi face à l’extrême droite. Parce qu’on l’a vu plus souvent au deuxième tour de l’élection présidentielle et parce qu’elle se présente comme étant modérée. Marine Le Pen explique qu’elle n’a rien à voir avec Le Pen, Jean Marie, que maintenant c’est une centriste qui n’a plus rien à voir avec le Frexit. Quand vous grattez le vernis, l’attachement aux libertés publiques, à l’Europe, même à l’écologie ou aux aspects sociaux n’est pas tout à fait évident. L’extrême droite, j’en suis convaincu, s’inscrit dans une tradition historique. C‘est la même. Mais le réflexe, les anticorps de notre société ne sont plus les mêmes. Je salue la clarté qu’a eu Jean-Luc Mélenchon de dire pas une voix pour Marine Le Pen. Néanmoins, il n’a pas dit explicitement pour Emmanuel Macron. Il ne faut pas se contenter d'un solution de confort ou de facilité d’un front contre. Moi je veux m’engager pour dire il y a un projet positif pour l’Europe, pour des réformes sociales, comme la revalorisation des petites retraites, la défense de l’hôpital public dans le projet d’Emmanuel Macron.
> Même si on a des désaccords profonds avec Jean-Luc Mélenchon sur un engagement européen, internationaliste de coopération, de solidarité, il y a des points communs et des ponts. J’ai toujours refusé de mettre un signe égal entre Jean-Luc Mélenchon et l’extrême droite. Je crois et j’espère que beaucoup d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon ne feront aucun amalgame entre les candidats qui sont au second tour aujourd’hui. (...) Macron a dit qu’il était prêt à lâcher du lest sur les modalités de la réforme des retraites. Il affirme qu’il souhaite dégeler le point d’indice des fonctionnaires. Il y a une cohérence du programme que l’on conserve. Il y aurait une sorte de marchandage si tout à coup le candidat allait dire j’abandonne les fondamentaux de mon programme.
> Si l’Ukraine veut rentrer dans l’UE et je pense qu’elle a raison c’est parce qu’elle est convaincue qu’en Europe on sait protéger ses membres et la paix. Et regardez en cinq ans, on a franchi des étapes très importantes. Je suis le premier à dire qu’il y a encore plein de choses qui ne fonctionnent pas et que l’Europe n’en est qu’à ses balbutiements.
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> Si les français confient à Emmanuel Macron un second mandat,
le Premier ministre sera directement chargé de la «planification écologique»
avec à ses côtés 2 ministres dédiés, l’un à la «planification énergétique»
l’autre à la «planification territoriale»
> Emmanuel Macron est le seul à même de défendre l’Etat de droit dans un projet pro-européen, ouvert à l’autre et au monde, un projet qui protège et prépare aux grands défis à venir.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> La France sera la grande nation écologique.
Notre jeunesse sera intégrée au haut conseil pour le climat. Notre jeunesse par
le service civique écologique pourra participer aux grands chantiers de la
nation pour dépolluer partout. Nous le ferons !
Olivia Grégoire
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
> Le Rassemblement National peut se donner tous
les noms qu’il veut : sortir de l’Europe pour appliquer la priorité nationale,
discriminer les musulmans pour interdire le voile, c’est l’extrême-droite. Ça
les dérange de le dire, je continuerai de les déranger !
> Le front républicain a fonctionné à plein en 2002, il a fonctionné pour partie en 2017, il ne fonctionnera plus en 2022. À nous de montrer l'extrême-n'importe quoi des idées d'extrême-droite : l'inégalité entre les Français, des dépenses infinançables, la France hors de l'Europe.
> Il faut aller 2 fois plus vite pour tenir les objectifs de l’accord de Paris : nous le ferons. Les grands dirigeants du 21ème seront des patrons verts, des patrons éco-responsables. Nous changeons déjà les règles en France et en Europe. On continuera.
> Beaucoup oublient ce que nous avons fait : Notre Dame des Landes, Europa City, le T4 de Roissy, la Montagne d’Or qui les a arrêté ? C’est nous. Pour prendre ces décisions il fallait expliquer, il fallait du courage. Nous l’avons fait.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
> Lutter contre le grand réchauffement ou parler
du grand remplacement ? Être la voix de l’Europe face à Poutine ou la main de
Poutine en Europe ? Lutter contre les discriminations ou faire pourchasser les
femmes voilées par la police ? Voilà le choix du 24 avril.
> Vous [le RN] voulez cacher aux Français le vrai projet qui est le vôtre, qui est de sortir de l'Union européenne.
> Vladimir Poutine est partout chez vous [le RN]. Il est dans vos comptes en banque, sur vos tracts, et même dans votre programme puisque vous proposez une alliance avec la Russie.
> Nous avons fait beaucoup pour l’environnement depuis 5 ans et nous voulons faire plus.
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Qu’il
faut respecter les règles de la démocratie. Il y a deux projets en lice :
chacun doit choisir celui dont il se sent le plus proche ou, à défaut, rejeter
celui qu’il ne veut pas voir appliquer.
> Six jeunes sur dix se sont rendus aux urnes. Certes, la
proportion est plus forte chez les citoyens plus âgés. Mais lorsque j’ai voté
pour la première fois, en 1981, ce différentiel était déjà évoqué. Les jeunes
doivent mesurer que le vote est important. Comme disait un enseignant lorsque
j’étais adolescent : vous devez vous occuper de politique, sinon la politique
s’occupera de vous.
Je ne sais pas s’il s’agit d’un mal-être; plutôt d’une forme d’indifférence.
Certains enjeux qui touchent la jeunesse sont insuffisamment abordés dans cette
campagne, mais beaucoup de jeunes cherchent d’autres formes d’engagement. Chacun
a sa part de responsabilité.
> Nous sommes le pays d’Europe qui a le moins fermé ses écoles pendant la covid19. Le taux de chômage des jeunes est au plus bas depuis 40 ans! Il n’y a pas de génération sacrifiée. Je pourrais énumérer toutes les mesures qui ont été prises, des repas à un euro aux 750.000 postes en alternance. Les jeunes Français ont vécu, comme les autres, le "blues" consécutif à la pandémie et aux restrictions. Mais ils ont bénéficié à plein de la solidarité nationale.
> Emmanuel Macron va au contact ! Il ne trie pas ses interlocuteurs, ne décide pas qui est journaliste ou qui ne l’est pas. La meilleure réponse que l’on puisse apporter, c’est de permettre à chacun de trouver un emploi. Or, le plein-emploi est à notre portée !
> [Hausse des prix] Des mesures ont déjà été prises, comme la prolongation du bouclier énergétique. Mais il faut aussi que le travail rapporte davantage.
> Les militants des partis de gauche ont une lecture partielle de ce qui a été accompli. Nous avons mis en œuvre des engagements, pris par François Hollande, qui n’avaient jamais été tenus. Par exemple, le bonus-malus pour les entreprises qui recourent trop au travail précaire, ou l’instauration de règles garantissant l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Le dédoublement des classes en réseau d’éducation prioritaire (REP), c’est nous qui l’avons fait ! Tout comme le reste à charge zéro sur les soins et les prothèses dentaires. Il y a eu des choix économiques plutôt marqués à droite, comme la baisse de 50 milliards de la fiscalité pour les entreprises et les particuliers. Mais en même temps, nous avons engagé des réformes plutôt classées à gauche. Notre objectif, c’est d’impulser une politique juste et efficace pour éradiquer les inégalités à la racine, pas seulement les corriger.
> Ce qui est essentiel, c’est que des personnalités aussi éminentes que nos deux anciens chefs d’État, mais aussi que Lionel Jospin ou Robert Badinter, appellent à voter en faveur d’Emmanuel Macron.
> Il faut trouver une organisation qui puisse fédérer toutes les forces appelées à former une majorité parlementaire. Comme toujours, nous appelons à dépasser les clivages: toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
> Pour l’instant, les deux blocs radicaux ne sont pas solides en termes idéologiques. Beaucoup de citoyens de gauche ont choisi le vote utile pour Jean-Luc Mélenchon, sans partager ses idées. À l’extrême droite, on voit que Mme Le Pen est restée la même. Elle est prête à s’asseoir sur la Constitution, multiplie les atteintes à la liberté de la presse, veut imposer des principes d’inégalités des droits vis-à-vis des étrangers. Elle n’a pas changé ; elle se dissimule juste derrière un visage plus humain.
> Ceux qui imagineraient pouvoir se positionner dès 2022 pour la présidentielle de 2027 seraient suicidaires. Les Français veulent que les élus travaillent ; rien d’autre. Ils ne pardonneraient pas des ambitions trop précoces.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> Les donneurs de leçons disaient qu’Emmanuel Macron avait perdu la
confiance des Français, qu’il serait à touche-touche avec Marine Le Pen ou
derrière elle. Certains affirmaient même qu’il ne serait pas qualifié pour le
second tour. Le 10 avril, les électeurs ont remis les choses au carré.
> Ces chiffres montrent qu’Emmanuel Macron est le seul défenseur d’une idée équilibrée de la politique. Les deux extrêmes ont des propositions inacceptables, loin de toute réalité, conduisant à l’affrontement. Nulle part, ni en aucun temps, les politiques extrémistes n’ont conduit au bonheur, à la prospérité. Jamais !
> Il peut toujours y avoir des accidents dans une campagne, mais Marine Le Pen défend des positions inacceptables ! Nous sommes en pleine série de massacres de Vladimir Poutine en Ukraine et que dit Mme Le Pen ? « Il faudra que Poutine soit notre allié. » On a perdu la tête ! Et comme si cela ne suffisait pas, elle veut arrêter les contrats avec l’Allemagne. Je ne peux imaginer que la France s’abandonne à une telle dérive. Elle ne résisterait d’ailleurs pas plus de quelques semaines. Si vous arrêtez l’Union européenne, que font nos agriculteurs vivant avec la Politique agricole commune depuis cinquante ans ? Stoppe-t-on aussi Airbus ?
> Emmanuel Macron a promis une indexation rapide des retraites sur l’inflation. Il annonce des mesures sur le pouvoir d’achat, le point d’indice de la fonction publique. Et surtout, il préparera, avec les autres Européens, une politique commune contre les risques impensables nous menaçant, de crise alimentaire par exemple.
> [Retraites] Les métiers pénibles doivent pouvoir partir
plus tôt. Ceux qui ont commencé à travailler tôt aussi. Ce report, à 64-65 ans,
sera progressif sur une dizaine d’années. Après le 24 avril, une période de
dialogue permettra de trouver un terrain d’entente.
J’ai toujours défendu l’idée d’un référendum sur le sujet. Le danger guettant
un texte sur les retraites, c’est le blocage du pays. Mais si vous dites aux
Français que ce sont eux qui trancheront, cela change tout. Il faut leur
expliquer que cette réforme est faite pour eux.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> D’autres votes se sont aussi manifestés
au premier tour, des colères parfois. C'est maintenant l’heure du choix. Je
suis convaincu que les électeurs, y compris les jeunes, sauront faire le bon
entre Emmanuel Macron et la candidate de l’extrême-droite.
> Ne pas choisir au moment présent, c'est accepter de jouer à la roulette russe.
> L’écologie ne peut pas se satisfaire d’incantations. Elle est une priorité absolue et sera, si Emmanuel Macron est réélu, l’objet d’une action planifiée et adaptée à chaque secteur et à chaque territoire.
> Le 24 avril, une nouvelle époque française et européenne peut s’ouvrir. Le 24 avril, c’est un référendum. Et nous, nous sommes pour. Pour l’Europe. Pour l’écologie. Pour la jeunesse. Pour la République.
> C’est en changeant de paradigmes politique, écologique, économique, que nous pourrons, ensemble, agir. C’est notre défi. Nous le relèverons !
> La lutte contre le réchauffement climatique, c’est le combat du siècle. Il faut aller deux fois plus vite pour tenir les objectifs de l’accord de Paris : nous le ferons ! La France sera la première grande nation à sortir du gaz, du pétrole et du charbon.
> Avec Emmanuel Macron, ces 5 années ne seront pas juste « 5 ans de plus ». Ce seront 5 années de renouvellement, 5 années d’action, 5 années d’invention et de combat. Pour répondre aux peurs. Pour faire face aux défis de demain. Pour unir.
Laetitia Avia (porte-parole)
> Le 24 avril il y aura 2 bulletins et il faudra
faire un choix entre deux 2 projets et 2 visions de la société.
> Oui Marine Le Pen est d’extrême-droite. Son discours reprend les fondamentaux portés par son père : un discours discriminatoire vis à vis des personnes étrangères et des binationaux.
> L’urgence écologique doit être traitée au plus haut sommet de l’Etat et doit être « une politique des politiques publiques ».
> Nous avons toujours refusé de légiférer sur le voile et de faire l’amalgame entre islam et islamisme. Pendant ce temps, Marine Le Pen reste sourde face au cri de colère d’une femme voilée qui rappelle aimer profondément la France et refuse d’être stigmatisée.
> Le rassemblement National désigne qui est digne d’être journaliste et qui peut débattre face à eux ! Olivia Grégoire est boycottée par les dirigeants du RN. Débattre en choisissant avec qui, devant qui et sur quel sujet : voilà la démocratie version extrême droite.
Pieyre-Alexandre
Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Les militants insoumis ne sont pas tous les
électeurs de Mélenchon. Loin de là. Parmi ceux-là des écologistes, des socialistes,
des sociaux démocrates. Ils ne partagent peut être pas tout avec Emmanuel Macron, mais ils savent
eux qu’on ne transige pas avec l’extrême-droite.
> Avec Emmanuel Macron nous ferons de la lutte pour le climat une grande priorité de notre action. Un pilier majeur du prochain quinquennat.
Laurent Saint-Martin
(député)
> 13€. Par an. Et par ménage. Voilà le gain de
pouvoir d’achat que génèrerait la promesse de Marine Le Pen de baisser la TVA à
0% sur certains produits de première nécessité. Une mesure presque sans impact,
donc, mais coûteuse pour nos finances publiques : 3,8 Mds€.
> Nous avons pour objectif d'atteindre le plein emploi d'ici 2027 et de réindustrialiser notre pays. Pour ce faire, nous continuerons à réduire les impôts de production et continuerons à investir pour l'avenir de la France.
> Une mesure phare du programme d’Emmanuel Macron: la solidarité à la source. Nous verserons automatiquement les aides (allocations familiales, APL, RSA...) à ceux qui y ont droit. C’est une avancée majeure pour éviter le non-recours et ainsi réduire la pauvreté.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Tout, tout est faux dans ce que dit le RN
Jordan Bardella dans une vidéo. Commençons par la position de sa candidate.
D’après lui, Marine Le Pen a toujours été en faveur de mesures fortes pour
arrêter la guerre d’Ukraine. Ah bon ? Prenons les votes de ses élus
Ils n’ont soutenu ni le renforcement des sanctions, ni la fin des passeports de
complaisance pour les oligarques, ni l’aide financière à l’Ukraine. Elle est
hostile à livrer des armes à Kiev. Elle a toujours plaidé contre les sanctions
à l’égard de la Russie, depuis 2014.
Jordan Bardella brandit la peur d’une hausse des prix du pétrole en cas
d’embargo. Le pétrole est un marché mondial. Nous pouvons choisir nos
fournisseurs. Encore heureux. Mais au moins une chose est claire: quoi que
fasse Vladimir Poutine, Marine Le Pen le laisserait faire.
Il y aurait un « agenda caché » des Européens pour décider de
nouvelles sanctions après l’élection présidentielle. J. Bardella a beau être
député européen sur le papier, il devrait s’intéresser davantage à son mandat.
Rien n’est plus transparent que le fonctionnement de l’UE.
Les discussions à 27 se prennent par étapes successives, toutes connues. Les
positions de nos partenaires aussi, autant que les nôtres. Le Parlement
européen se prononce tous les mois. Il est vrai que le RN ne vient plus en
séance.
Mais cette vidéo est intéressante: pour complaire à Vladimir Poutine, le RN est
prêt à tout, à mentir et à essayer de faire peur aux Français. Marine Le Pen
n’a pas changé: Elle reste soumise à un autocrate étranger et elle essaye
d’agiter les peurs. Femme d’Etat? Vraiment pas.
> A la manifestation en soutien à l’Ukraine. Les Ukrainiens nous alertent : non aux complices et aux affidés de Vladimir Poutine !
> L’Ukraine ne fait pas seulement face à Vladimir Poutine, elle résiste à la barbarie. Pas de paix sans justice.
> La guerre est là, en Europe, à nos portes. Certains voudraient l’oublier, certains voudraient nous aligner avec l’agresseur, la Russie, contre l’agressé, l’Ukraine, choisir la barbarie contre l’humanité.
> [Opinion: N’offrons pas de victoire à Vladimir Poutine
le 24 avril]
L’Ukraine, pendant des années, je la connaissais dans les livres, dans les
analyses froides des diplomates, dans les reportages, rares, qui lui étaient consacrés,
par un voyage à Odessa et à Yalta, il y a longtemps. Et puis j’ai décidé d’y
retourner, une première fois en février dernier. A Marioupol, à Zaporizhe, à
Kiev. Et à nouveau il y a quelques jours, avec une trentaine d’élus de 11
nationalités différentes, à Kiev encore, mais aussi à Irpin et à Boutcha.
Aujourd’hui l’Ukraine est dans mon esprit, dans mon âme, dans mon cœur.
En entrant à Boutcha, j’ai compris ce que mon père m’avait décrit : mon père
était un jeune résistant pendant la Deuxième Guerre mondiale et il était entré
à Oradour sur Glane quelques jours après le massacre. Pour ma part j’entrais à
Boutcha et c’était la même chose. Mon père était résistant et moi aussi je veux
résister, nous aussi nous devons résister, nous devons aider le peuple
ukrainien à résister, parce que ce qu’il affronte, c’est la barbarie. Ce contre
quoi il lutte, c’est le totalitarisme. Ce dont il nous protège, c’est
l’effondrement de nos démocraties, puisque ce sont elles qui sont attaquées.
Nous devons aider le peuple ukrainien à résister et nous devons faire plus.
Livrer plus d’armes et des armes plus lourdes. La France le fait et elle va
accélérer. Qu’on ne nous parle plus de la distinction entre armes défensives et
armes offensives. Lorsque l’Ukraine affronte une pareille agression, lorsque
ses populations civiles sont délibérément torturées, violées, exécutées, toutes
les armes sont des armes de défense. De défense de la civilisation contre la
barbarie. De défense d’un peuple contre l’horreur.
Nous devons faire plus pour aider l’Ukraine à documenter ces atrocités et à en
saisir la justice internationale. La France a envoyé des gendarmes, des
médecins légistes. Faisons encore davantage. Poursuivons les oligarques
complices de ces crimes, saisissons leurs avoirs au lieu de simplement les
geler. Le pouvoir russe devra rendre des comptes. Il devra payer pour ses
crimes. Il n’y aura pas de paix sans justice.
Nous devons faire plus pour faire cesser l’agression.
Aujourd’hui encore, Vladimir Poutine n’a pas assez à perdre pour les atrocités
commises en son nom. Aujourd’hui encore, après 50 jours de guerre, ce sont 40
Milliards de dollars que nous avons payé à Vladimir Poutine en achetant son
pétrole et son gaz. Cela suffit. Si nous n’envoyons pas nos soldats faire la
guerre, au moins cessons de financer la guerre de Vladimir Poutine.
L’Allemagne pense que ce serait pour elle un effort insurmontable de se passer
du gaz russe. C’est à l’Allemagne que l’on doit cette dépendance, cette
incohérence et c’est à l’Allemagne de nous en sortir. Lorsque la Grèce était
frappée par la crise financière, Berlin ne s’était pas privée de lui faire la
morale et de l’enjoindre de faire des efforts. Eh bien M. Scholz, votre tour
est venu. La morale, c’est nous qui vous la faisons, c’est à vous de faire des
efforts pour sortir votre pays de sa dépendance et l’Europe de sa complaisance.
Et puis il y a encore autre chose que nous avons à faire, ici, en France. Ici,
en France, il y a une candidate a l’élection présidentielle, Marine Le Pen, qui
est soumise à Vladimir Poutine. Il y a une candidate a l’élection
présidentielle, Marine Le Pen, qui a une dette, au sens propre, ou plutôt pas
très propre, à l’égard de la Russie. Il y a une candidate a l’élection
présidentielle, Marine Le Pen, qui a dit son admiration pour Vladimir Poutine,
qui a affirmé que la Crimée était russe, qui a assuré qu’il y avait plus de
liberté d’expression en Russie qu’en France. Il y a une candidate a l’élection
présidentielle, Marine Le Pen, dont les élus ont refusé que l’Europe aide
financièrement l’Ukraine, ont refusé qu’on fasse plus pour l’accueil des
enfants ukrainiens réfugiés, ont refusé qu’on mette fin aux passeports dorés
pour les oligarques, ont refusé les livraisons d’armes à l’Ukraine, l’embargo
contre le pétrole et le gaz russes.
On nous dit que Vladimir Poutine cherche une victoire à afficher le 9 mai
prochain à Moscou. Le peuple ukrainien lutte avec une bravoure extraordinaire
pour ne pas lui donner cette victoire.
Ici, en France, pas besoin de la même bravoure, pas besoin du même courage. Je
vous demande seulement, mais c’est essentiel, mais ce n’est pas gagné, mais ça
n’adviendra pas sans vous, de ne pas donner une victoire à Vladimir Poutine
dans les urnes le 24 avril, de ne pas prendre le risque d’une victoire de
l’extrême-droite.
> Les proches de Le Pen confirment tous les jours que le programme de leur candidate est aussi absurde que dangereux. Des drones pour lire des passeports ? Des contrôles en ligne de qui et de quoi ? On dirait les Brexiters avant le référendum. C’est absurde et dangereux.
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