L’extrême-gauche radicale de LFI et dont le leader est Jean-Luc Mélenchon n’a rien à envier à l’extrême-droite radicale de RN et de Reconquête menés par Le Pen et Zemmour pour rejeter et attaquer les valeurs humanistes de la démocratie républicaine libérale représentative et participative.
Les insultes et les grossièretés de Mélenchon trouvent leur parallèle dans celles de Zemmour et auparavant de Jean-Marie Le Pen.
Le rejet de l’Union européenne de LFI, du RN et de Reconquête est de même nature, une lutte à mort contre une Europe qui défend les valeurs de la démocratie républicaine.
La fascination pour les «hommes forts» pour ne pas parler des autocrates et dictateurs animent les leaders de ces trois partis avec l’exemple le plus emblématique de Vladimir Poutine défendu et loué pendant des années, notamment pour sa haine de l’Occident et de l’Union européenne ainsi que des Etats-Unis, le noyau du monde libre.
Et ce n’est pas parce qu’ils font profil bas sur le boucher du Kremlin actuellement – son invasion de l’Ukraine oblige – qu’ils n’entretiennent pas de bonnes relations qui avec Maduros, qui avec Orban et bien d’autres.
Leurs programmes économiques anti-globalisation est d’un nationalisme étriqué qui mettraient la France en danger.
Et puis, c'est évidemment loin d'être un hasard qu'une large partie des électeurs de Mélenchon à la présidentielle se soient abstenus au second tour ou aient voté blanc voire, pire, pour Le Pen, et n'aient pas soutenu le représentant de la démocratie républicaine face à la menace de l'extrême-droite.
Et l’on pourrait continuer les similitudes qui permettent d’affirmer qu’une alliance entre la gauche traditionnelle et LFI est aussi honteuse que celle qui se ferait entre la droite traditionnelle et le RN et/ou Reconquête.
Toutes deux vont à l’encontre des valeurs que défendent cette gauche et cette droite démocratiques.
Dès lors, le rapprochement actuel du PS avec LFI n’est guère plus acceptable que celui qui pourrait avoir lieu entre LR et le RN et Reconquête.
Jusqu’à présent, les instances dirigeantes de LR ont tenu face à des pressions pour des négociations en vue une alliance avec l’extrême-droite.
Force est de reconnaître que ce n’est pas le cas de celles du PS avec l’extrême-gauche.
Même si cette alliance échoue in fine, elle aura discrédité tous ceux qui y ont pris part dont le transparent et pathétique actuel premier secrétaire du PS qui est parvenu que la candidat de son parti obtienne 1,74% à l’élection présidentielle et qui aurait dû l’inciter, par pudeur, à immédiatement démissionner...
Mais toutes ces tentations qui existent dans les partis de gauche et de droite de s’accrocher au wagon des extrêmes, renforcent bien cette idée que le seul vrai pôle de défense de la démocratie républicaine est désormais celui qui regroupe la majorité de l’axe central avec LaREM, le MoDem, Agir, Horizons, Terres de Progrès et le Parti radical et qui pourraient s’élargir à ceux qui, à gauche, ne peuvent pas accepter que le PS soit mis sous tutelle par LFI et à ceux qui, à droite, voient la dérive de LR vers le radicalisme et qui craignent que le barrage contre l’extrême-droite qui avait déjà de multiples fuites, craque définitivement.
La recomposition du paysage politique qui a commencé il y a plusieurs années et a connu un formidable bon en avant en 2017 pourrait donc se poursuivre et donner une image plus proche de la réalité des divisions partisanes face aux enjeux colossaux que la France, l’Europe et l’Humanité doivent relever pas demain, pas aujourd’hui mais depuis hier.
Et ce serait une clarification nécessaire.
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