Moins excitée, moins lunaire qu’en 2017 – ce n’était guère difficile –, Marine Le Pen ne s’est pas couverte de ridicule lors de ce débat de l’entre-deux tours qui l’opposait à Emmanuel Macron.
Mais cette «performance» sur la forme, qui a malgré tout été émaillée de quelques dérapages, n’a pas caché le fond de son programme et de sa personnalité.
De ce point de vue, la Le Pen de 2022 ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de 2017.
Anti-européenne, xénophobe, ultra-sécuritaire, proche des autocrates et des dictateurs, elle a offert le même visage qu’il y a cinq ans.
Et comme alors, elle a agrémenté ses affirmations de mensonges, de chiffres faux et de dissimulation le tout avec cet aplomb que tous les populistes démagogues pratiquent car c’est le seul moyen pour eux de se sortir des impasses dans lesquelles ils se mettent eux-mêmes.
L’autre technique étant de ne pas répondre aux questions qu’on leur pose ou de passer sur des faits qui contredisent leurs propos.
Ses soutiens et ses fidèles électeurs auront sans doute trouvé la prestation de la candidate d’extrême-droite réussie.
Les autres auront noté qu’elle ne maîtrise pas grand-chose à part une rhétorique de la peur, du boniment et de la tromperie.
En un mot, ils l’auront trouvé fidèle à elle-même.
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