En faisant de Macron leur ennemi numéro un et en traitant les mouvements séditieux avec bienveillance et en «normalisant» les politiciens extrémistes et radicaux, une grande partie des dirigeants des partis de Gauche et de Droite ont pris une (ir)responsabilité historique qui pourrait coûter très cher à la démocratie dont, pourtant, ils prétendent être des soutiens.
Si aujourd’hui une Marine Le Pen se trouve «dédiabolisée», ce n’est pas grâce à ses efforts constants pour travestir ses positions extrémistes et en mentant aux Français sur ses réels objectifs mais grâce à cette Gauche et cette Droite qui se sont fourvoyées et continuent de le faire lors de cette campagne présidentielle.
En présentant le Président de la république comme le diable et en ayant concentré toutes leurs attaques contre lui et non contre les ennemis de la démocratie, elles ont établi auprès de leur électorat un mouvement «tout sauf Macron» qui a pris le relais du «tout sauf Le Pen».
Le pire est que ce n’est pas tant à propos de son programme, ni des mesures qu’il a prises mais par une volonté de vengeance, pour lui faire payer sa victoire de 2017 et leurs défaites cuisantes, parce qu'il n'est pas un adversaire mais un concurrent qui séduit leur électorat.
Elles n’avaient pas compris que l’élection d’Emmanuel Macron n’était pas responsable de leur chute mais sa conséquence.
Aujourd’hui, le PS est moribond et LR semble vouée à la disparation, tout cela au profit des radicaux et des extrémistes de gauche et de droite dont elles ont fait leur lit.
Demain, si un(e) candidat(e) liberticide est élu(e) à la tête du pays, l’Histoire retiendra que c’est grâce en grande partie à la médiocrité et l’indignité des responsables de ces formations.
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