mardi 22 mars 2022

Propos centristes. Monde – Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Pour une Union européenne plus forte / Sanctions contre les oligarques russes au Royaume-Uni / Bonne santé de l’économie américaine / Crise énergétique et discussion sur le nucléaire en Europe…

Voici une sélection, ce 22 mars 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

Union Européenne

♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]

> Nous appelons à un nouveau fonds d'autonomie stratégique de l'UE pour combler les lacunes en matière d'investissement et garantir que les agriculteurs, les entreprises et les ménages puissent gérer les conséquences de l'invasion de l'Ukraine. Nous avons besoin d'investissements coordonnés dans :
- Les capacités de défense de l'UE
- L’indépendance énergétique
- La souveraineté alimentaire
- La stratégie Industrielle

> Le secteur agricole de l'UE et la sécurité de l'approvisionnement alimentaire sont confrontés à des risques en raison de l'invasion de l'Ukraine par Poutine. Nous voulons des solutions communes !
- Compensation pour les agriculteurs de l'UE
- Réduction de la dépendance aux engrais et autres importations en provenance de Russie et de Biélorussie
- Green Deal accéléré

> Renew Europe appelle à la mise en place d'une véritable Union européenne de la défense afin de nous protéger des multiples menaces sécuritaires auxquelles nous sommes confrontés, notamment dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. Nous devons agir maintenant pour protéger notre démocratie et nos valeurs européennes !

> Les exportations de pétrole et de charbon de Poutine financent la machine de guerre qui tue tant de civils ukrainiens innocents. Nous réitérons notre appel à l'interdiction des importations de pétrole et de charbon! Au lieu de financer indirectement cette guerre, nous voulons faire tomber l’économie russe et contribuer à un cessez-le-feu!

> La réponse de l'UE pour aider les réfugiés ukrainiens a été un acte extraordinaire d'unité et de solidarité ! Nous saluons l'activation de la directive sur la protection temporaire. La Commission européenne doit coordonner et soutenir les États membres dans sa mise en œuvre, avec un partage équitable des responsabilités.

> L'UE doit augmenter son aide humanitaire à l'Ukraine ! Renew Europe soutient l'utilisation des fonds d'urgence de l'UE pour fournir une aide humanitaire. Des couloirs humanitaires efficaces doivent être immédiatement mis en place, afin que les civils soient assurés d'être évacués en toute sécurité, de vivres et de médicaments.

> Arrêtons les programmes de passeport doré et de visa pour les amis de Poutine! Les copains de Poutine ont obtenu des passeports et des visas dorés. Ils échappent aux sanctions simplement en agitant leur passeport européen. Nous appelons à l'interdiction des passeports dorés, aux règles de l'UE pour les «visas dorés» et à l'action contre les demandeurs russes.

> Il ne devrait y avoir aucun endroit dans l'UE pour cacher les richesses volées de ceux qui facilitent la dictature de Poutine et de Loukachenko et la guerre contre l'Ukraine ! Les sanctions de l'UE contre les oligarques doivent être sans précédent. Ils doivent inclure le gel des avoirs et la saisie des biens.

> Nous voulons une Intelligence Artificielle basée sur nos valeurs éthiques et démocratiques! La loi sur l'IA doit répondre à ces objectifs :
- Renforcer le potentiel d'innovation de l'UE
- Éviter de surcharger les développeurs et les entreprises européennes
- Garantir l'utilisation éthique des systèmes d'IA dans le plein respect des droits fondamentaux
- Établir des normes au-delà de l'Europe

 

Guy Verhofstadt
> Medvedev menace la Pologne… Encore un autre rappel effrayant : Cette guerre n'est pas à propos de l'Ukraine, c'est à propos de l'ego meurtri de la Russie/Poutine… et tout le monde, tout et chaque pays qui se dressent sur le chemin seront les prochains !

> 80% de Marioupol est détruit. Poutine veut qu'il étouffe le reste de l'Ukraine à mort. S'il réussit, l'Europe de l'Est est la suivante… A défaut d'engagement militaire, nous devons tout faire pour l'arrêter… tant que nous avons encore une chance… Sanctions complètes maintenant !

> Oh l'ironie ! Après des années à polluer l'opinion publique occidentale avec des mensonges et de l'extrémisme, des théories du complot et de la haine sur Facebook... La Russie a déclaré Meta une «organisation extrémiste» Parce que les médias sociaux en Russie se sont révélés hors du contrôle de Poutine et répandent maintenant… la vérité.

> La comparaison de Boris Johnson de la lutte courageuse de l'Ukraine avec le Brexit est insensée… Le Brexit visait à annuler les libertés et à quitter l'UE… Les Ukrainiens veulent plus de liberté et rejoindre l'UE!

 

Hilde Vautmans

> Personne ne s'attendait à ce que la boussole stratégique soit adoptée au milieu d'une guerre sur le continent. La guerre de Poutine rend les propositions concrètes visant à approfondir la coopération de l'UE en matière de défense hautement pertinentes mais également évidentes. Un pas bienvenu vers une défense européenne commune mais franchement on ne peut pas faire avec moins...

 

Petras Auštrevičius

La barbarie et l'agression venant de la Russie menacent l'ensemble du monde civilisé et la paix. L'Occident doit faire dix fois plus pour soutenir l'Ukraine politiquement, financièrement et militairement. L'UE a le devoir d'aider les Ukrainiens à vaincre l'ennemi et à reconstruire leur État européen.

 

Nicu Ștefănuță

> Dans des moments comme ceux-ci, l'UE doit réagir exceptionnellement, par la plus grande déclaration pour la démocratie, et une partie de celle-ci peut être réalisée avec de l'argent via le budget de l'UE. Ce que Poutine détruit d'une main, l'UE doit l'aider à le reconstruire des deux mains.

 

Samira Rafaela

> Aujourd'hui, nous nous rapprochons de la fin des écarts de rémunération entre hommes et femmes en Europe. Avec ce rapport parlementaire, nous avons fait tout notre possible pour trouver un juste équilibre entre la garantie du droit à l'information pour les salariées et la limitation des charges inutiles pesant sur les entreprises. Grâce à ce rapport, nous pourrons bientôt faire de l'égalité de rémunération pour un travail égal une réalité pour les femmes partout au sein de l'UE.

> La directive sur les femmes dans les conseils d'administration garantit davantage d'opportunités et une plus grande voix aux femmes. Cela rendra les femmes occupant des postes influents plus visibles et cela inspirera la prochaine génération. Elles auront les modèles qu'elles méritent.

 

Dragos Tudorache

> L'une de mes principales priorités en tant que co-rapporteur sur la loi sur l'IA est de fournir une clarté juridique et un langage plus précis à la proposition de loi sur l'IA. Cela soutiendra le double objectif de sauvegarder nos valeurs et nos droits fondamentaux et de stimuler l'innovation et la croissance économique.

 

Catherine Rinzema

> Nous sommes enfin parvenus à un accord sur l'Instrument d'approvisionnement international ! L'UE aura la possibilité de bloquer les entreprises de pays tiers, par ex. La Chine, depuis la construction de nos routes et de nos ponts jusqu'à ce que ces pays ouvrent leur marché à nos entreprises. Un signal clair : nous voulons du fair-play.

 

Ondřej Kovařík

Alors que l'importance des actifs cryptographiques augmente, il est important que l'UE établisse un cadre réglementaire clair dans ce secteur. Notre ambition est de protéger les investisseurs et les consommateurs, de renforcer le régime contre l'utilisation illicite de ces actifs, tout en permettant l'innovation. En établissant des normes pour l'émission et la négociation d'actifs cryptographiques, l'UE peut créer un environnement commercial stable et prévisible, améliorer la fourniture de services transfrontaliers et également prendre le leadership mondial sur ces questions.

 

● Allemagne

♦ Gouvernement

Christian Lindner (ministre des Finances)

> Nous espérons la paix en Ukraine bientôt. Même s'il est atteint, l'Allemagne fera preuve de solidarité : nous soutiendrons la reconstruction, travaillerons pour un bon avenir et la voie vers un partenariat européen. Nous avons besoin d'un plan Marshall international.

> Cette semaine, le Bundestag délibère sur le premier budget du gouvernement fédéral. Il est marqué par la guerre d'Ukraine. Néanmoins, nous fixons des priorités claires : nous assurons la stabilité, encourageons les investissements futurs et renforçons la croissance économique. C'est ainsi que nous restons capables d'agir.

> Une chose est claire : en tant qu'État, nous devons agir en cas de crise. Tout le monde comprendra cela. Cela ne remet pas en cause la solidité de nos finances. Il est crucial que nous fassions des politiques durables à long terme.

> En tant que coalition, nous sommes d'accord : compte tenu des prix élevés de l'énergie, un nouvel allégement doit suivre. Il doit agir rapidement, fournir une aide ciblée contre les charges, être limité dans le temps et coordonné dans le contexte européen. L'objectif est important, pas les mesures individuelles.

> Alexej Navalny est en détention depuis 428 jours. Cette semaine, les procureurs russes ont demandé 13 ans supplémentaires. Une chose est claire : ce processus est une farce - évidemment politiquement motivée et complètement arbitraire. Cela ne doit pas être oublié.

 

● Belgique
♦ DéFI
François de Smet (président)
> [Opinion: Secourir l’Ukraine et accepter d’en payer le prix]
«Mourir pour Dantzig?» se demandait, en y répondant «non», le 4 mai 1939 l’éditorialiste (et futur collaborationniste) Marcel Déat paru en une du journal socialiste L’Œuvre, inspirant ce qui deviendra un célèbre slogan pacifiste d’avant-guerre. Après avoir renoncé à défendre les Sudètes une année plus tôt, les Européens restaient divisés sur l’opportunité d’arrêter ou non Hitler dans son expansion. En 1939, les démocraties européennes ne pouvaient plus éviter la confrontation avec une menace qu’ils avaient espéré canaliser en lui donnant satisfaction, oubliant que le nationalisme, au contraire, se renforce des concessions offertes par les démocrates. Pourtant, quelques semaines avant l’invasion de la Pologne, nombreux encore étaient ceux qui estimaient que, pas davantage que l’annexion de l’Autriche ou des Sudètes, Dantzig ne valait une guerre.
Le dilemme que nous connaissons aujourd’hui est très comparable. Tous, ou presque, nous sommes indignés de l’attaque de la Russie autocrate de Vladimir Poutine contre une démocratie libre, sortie du giron de la défunte URSS depuis déjà trente ans. Tous, nous rivalisons d’enthousiasme et de célérité à manifester, à colorer nos bâtiments de jaune et de bleu, et à condamner «fermement» cette invasion d’un État souverain par un autre, inédite en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Tous ou presque souhaitons soutenir les Ukrainiens… sans que cela ne nous coûte trop. Envoi d’armes, de matériel et de munitions, oui, mais pas trop vite – la Belgique, par exemple, a mis un temps bien trop long, infini, vivaldien, avant de se bouger. Sanctions économiques contre la Russie, oui, mais pas trop, de peur du retour de manivelle. Et envoi d’hommes pour combattre sur place, certainement pas. La ligne entre le soutien et le déshonneur est ténue. Résistera-t-elle si les images d’une future occupation se font insupportables ?
La vérité est qu’après des décennies de relatif confort géopolitique, où l’Europe de l’Ouest regarde le monde comme par procuration depuis son canapé, nous sommes aujourd’hui rattrapés par la dure réalité. Et celle-ci indique qu’il y aura bel et bien un prix à payer pour la sauvegarde de nos valeurs, aujourd’hui – le soutien à une démocratie attaquée – mais aussi pour la sauvegarde de notre propre sécurité, demain.
Cette attaque a le mérite de revitaliser le bien-fondé de l’Alliance militaire que constitue l’OTAN, encore qualifiée “en mort cérébrale” il y a quelques années à peine. Il faut à cet égard cesser de renverser les perspectives, comme l’invitent à le faire l’extrême-gauche et l’extrême-droite qui suggèrent que c’est l’OTAN la puissance agressive, comme l’osait encore Jean-Luc Mélenchon il y a à peine quelques semaines; rien ne peut empêcher une nation souveraine de faire ses propres choix d’alliance. Si les pays de l’Est frappent massivement à la porte de l’OTAN, c’est précisément parce qu’ils sont voisins d’un grand pays imprévisible, non démocratique, possédant la deuxième armée du monde, possédant l’arme nucléaire, et ayant régulièrement envahi ses voisins lorsqu’il en a eu l’occasion. Songeons que si les États baltes, la Pologne, la Roumanie, n’étaient pas membres de l’OTAN, nous serions aussi, plus que probablement, en train de trembler pour eux. A contrario, en attaquant l’Ukraine, Vladimir Poutine vient de confirmer qu’être membre de l’OTAN était une assurance de non-invasion. Si la Russie souhaite ne plus être voisine d’une alliance militaire défensive, qu’elle s’interroge sur les raisons pour lesquelles, depuis des décennies, elle effraie ses voisins. Qu’elle se démocratise et développe son soft power. Qu’elle daigne ne plus se poser comme ancien Empire blessé mais comme pays démocratique, ce qu’elle a vocation à être comme tous les pays du monde.
En attendant, les Européens n’ont guère le choix. Ils doivent aider les Ukrainiens de toutes les manières possibles. Car seule une réaction ferme et unie pourra arrêter un Vladimir Poutine qui, depuis des années, avance ses pions en testant la résilience et l’absence de réaction de l’Occident.
Oui, il faut des sanctions économiques fortes et spectaculaires. Il ne faut plus tergiverser sur l’exclusion du système SWIFT ou sur la préservation de certains produits de luxe. La contre-offensive doit être totale pour être prise au sérieux.
Oui, cela nous expose à des rétorsions sur les produits dont nous sommes dépendants, à commencer par le gaz russe, qui constitue une part importante des importations européennes. Même si la Belgique est bien moins exposée que d’autres (6%), rien ne garantit que cette exposition n’augmentera pas dans les années à venir avec l’augmentation de notre dépendance au gaz consécutive de la fermeture programmée de nos centrales nucléaires. Et de toute façon, la dépendance au gaz qui concerne l’Allemagne et d’autres pays européens nous concerne aussi: les démocratie européennes doivent donc devenir d’urgence indépendantes sur le plan énergétique, ce qui ne peut passer que par la poursuite d’un investissement massif dans les énergies renouvelables… et du maintien d’une énergie nucléaire, au minimum en transition, mais aussi à plus long terme si les nouvelles générations de centrales tiennent leurs promesses. L’indépendance énergétique de l’Union européenne, par la mutualisation et la solidarité de nos ressources renouvelables et nucléaires, doit devenir le chantier de la décennie.
Oui, il nous faut retrouver une crédibilité sur le plan militaire. Nous ne sommes plus habitués à envisager la guerre. Nous ne voulons pas payer le prix consistant à envoyer nos fils ou nos filles au front. La construction européenne et le parapluie atlantique nous en ont préservés depuis 70 ans. C’est en soi une chance dont nous ne mesurons que peu l’ampleur. Mais cette relative tranquillité a un prix: la dépendance trop grande vis-à-vis de nos alliés américains – la présidence Trump nous a montrés que le vent pouvait rapidement tourner. Les Européens doivent reprendre en main leur défense et ériger un pilier de défense européenne au sein de l’OTAN, qui allie prévention et dissuasion.
Oui, il nous faut répondre positivement au souhait de la démocratie ukrainienne de rejoindre l’OTAN. Même s’il est facile de réécrire l’Histoire, sans doute aurions-nous dû les y faire entrer bien plus tôt, ou à tout le moins, dans les dernières semaines, menacer de les intégrer en cas d’attaque de Moscou. Cela aurait, sans doute, permis de préserver l’Ukraine comme sont préservés aujourd’hui les Etats baltes. Il n’est pas trop tard pour brandir, encore aujourd’hui, cette menace si la Russie ne cesse pas ses attaques.
Oui, si le conflit s’aggrave et s’enlise, il faut plaider, sous l’égide des Nations-unies si possible, pour une force d’intervention qui sécurise des couloirs humanitaires et permettre le secours porté aux civils.
Oui, il faut sans faiblir que l’Union européenne accueille tous les demandeurs d’asile qui fuient les combats en Ukraine… les Ukrainiens mais aussi les nombreux ressortissants étrangers, notamment africains, présents sur place. Sans aucune discrimination.
Cela nous amènera sans conteste à payer un prix qui va bouleverser notre vision du monde. Cette époque nous force décidément à sortir de notre zone de confort. Mais le doute n’est plus permis : nous avons en face de nous une dictature puissante qui ne s’arrêtera que face à la détermination qui lui sera opposée. La date du 24 février 2022 restera dans l’Histoire comme le jour où l’Europe, de manière irrémédiable, fut sommée d’abandonner son rôle de spectatrice du monde dans lequel elle est calfeutrée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La suite est à présent entre nos mains.

> Nucléaire et renouvelable: c'est précisément l'accord que l'on pouvait redouter. Une prolongation de deux centrales pour seulement dix ans et... quand même des centrales au gaz. Avec des investissements en renouvelable bien loin des 8 milliards évoqués.
Investir autant pour remettre les réacteurs aux normes pour 10 ans seulement, alors qu'il est techniquement possible de le faire pour 20, c'est du gâchis c'est prendre rendez-vous dans dix ans pour la même discussion. C'est là une concession purement idéologique.
On voulait prolonger le nucléaire pour se passer du gaz ? Raté: on va quand même construire deux nouvelles au gaz, et donc quand même aggraver le rejet des gaz à effet de serre qui détruisent le climat.
Le gouvernement ne semble d'ailleurs pas encore capable de dire quelles capacités seront vraiment disponibles en 2025-2026, ni d'assurer qu'on ne devra pas se passer de tout le nucléaire durant cet hiver-là.
Les investissements en renouvelable et hydrogène verts sont par contre à saluer; les deux piliers de l'avenir sont le nucléaire et le renouvelable.

> Les assertions d'Ecolo «nous n'avons jamais voulu nous priver de tout le nucléaire» sont aussi fausses que les assertions du MR «nous avons toujours été pour le maintien du nucléaire». Les partis peuvent changer d'avis. Pourquoi ne pas le reconnaître ?

> Le simple fait que la Belgique prolonge de 10 ans (seulement) deux réacteurs nucléaire sans renoncer aux deux nouvelles centrales à gaz démontre que le gouvernement n'est pas sûr de son coup en termes d'approvisionnement énergétique.

> [Présidentielle en France] Il y a un vrai et sous-estimé danger Marine Le Pen dans cette élection. Elle a gauchisé son discours. Elle a professionnalisé son style. Elle est redoutable d'empathie. Et Zemmour, par contraste, la rend plus fréquentable. Une - mauvaise - surprise est possible.

 

♦ Les Engagés
Maxime Prévot (président)
> Réfugiés ukrainiens] Les informations nous parviennent au compte-goutte. J’ai préventivement déclenché une phase communale de crise depuis vendredi pour que l’ensemble des services soient au taquet. Nous avons déjà pris des dispositions pour pouvoir équiper intégralement notre plus grand hall sportif avec 100 à 150 lits potentiels. (…) Mais on n’a pas beaucoup d’informations à ce stade sur les modalités pratiques.
On sait, par exemple, d’après les services du gouverneur, que la ville de Namur [dont Prévot est le maire] doit s’attendre à accueillir potentiellement jusqu’à 2000 réfugiés. Mais même en mobilisant l’intégralité des onze halls sportifs dont nous disposons, on n’arrivera pas à avoir cette capacité d’accueil. Nous sommes donc en train de travailler sur plusieurs aspects : la réquisition éventuelle d’immeubles qui sont actuellement inutilisés et qui pourraient devenir opérationnels rapidement, on a évidemment les offres de service qui sont faites par les citoyens qui sont prêts à héberger, etc.

>[Energie] Pour les trois mois qui viennent, au vu de la flambée des prix du gaz, du mazout, du carburant à la pompe, il faut un bouquet de mesures. Il faut le cliquet inversé, il faut diminuer drastiquement ce que l’Europe permet de faire au niveau des accises, il faut en parallèle baisser la TVA.
On sait très bien qu’en baissant la TVA, on va nous rétorquer que certaines personnes qui ont de larges revenus et qui n’ont pas de difficultés financières vont aussi bénéficier de cette diminution de TVA. C’est vrai mais l’enjeu, c’est surtout d’en faire bénéficier qui ont plus de difficultés financières. Nous voulons aussi élargir le tarif social pour intégrer beaucoup plus la classe moyenne. (…) Et enfin, nous proposons une prime de 300 euros agrémentés de 100 euros complémentaires par enfant à charge pour donner de la respiration.

> [Energie nucléaire] Ce que nous voulons, c’est considérer le nucléaire comme un allié dans cette volonté d’avoir une société décarbonée. Depuis longtemps, nous considérons que le nucléaire devrait faire l’objet d’une prolongation de deux réacteurs, à nouveau pour éviter la flambée des prix, – on le voit dans le contexte ukrainien – pour garder un minimum de souveraineté énergétique et réduire notre dépendance à d’autres.
Croire qu’on va pouvoir faire en sorte de répondre à toute la demande en électricité uniquement avec de l’éolien et du photovoltaïque, c’est se mettre le doigt dans l’œil, a fortiori avec l’électrification accrue du parc automobile qui va arriver. Donc on doit garder ce cocktail énergétique.

> [Le CDH devient Les Engagés] J’ai la conviction profonde que les partis politiques traditionnels en Belgique sont complètement en obsolescence programmée. On a eu un coup de pied aux fesses en 2019 avec un résultat électoral qui nous a quelque part amenés à en tirer les conclusions, à respecter ce que les électeurs nous ont donné comme message et à faire en sorte de nous réinventer. (…) Et la volonté, c’est de quitter cette posture du parti qui défend des héritages du passé pour pouvoir incarner l’avenir. C’est de quitter cette structure verticale qui existe aujourd’hui dans les partis traditionnels, avec des présidents de partis qui ont trop de pouvoir mais qui ne l’utilisent pas toujours à bon escient
Les nouveaux statuts que nous proposons et qui accompagnent ce nouveau projet prévoient aussi une approche beaucoup plus horizontale. C’est ce qui fait que nous quittons cette approche de parti pour être davantage un mouvement participatif.

 

Mouvement réformateur
Georges-Louis Bouchez (président)
> C’était important pour le MR d’obtenir le principe de prolongation du nucléaire mais nous devons continuer à garder les yeux ouverts et ne pas aller trop vite dans le démantèlement des centrales.
Nous avons toujours été en faveur du nucléaire, cela permet l’indépendance. A chaque fois que vous fermez une centrale nucléaire c’est 4 millions de tonnes de CO2 en plus.
Ce que je regrette c’est que la ministre de l’énergie n’ait jamais travaillé sur les 2 plans mais je suis content qu’aujourd’hui elle ait retrouvé la raison en choisissant le plan B, que les écolos appelaient alors « Plan Bouchez ».
Se dire qu’aujourd’hui on gardera uniquement 2 réacteurs et pas plus, ce n’est pas prudent. Nous devons garder l’esprit ouvert et être sérieux dans le traitement de ce dossier.

> Le seul mix énergétique crédible est composé de nucléaire et de renouvelable. Si tout le monde avait fait son travail dans les délais, les choses auraient pu mieux se passer. Il y a encore beaucoup de travail. Nous continuerons à nous battre pour notre Pays!

 

Autres pays

● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> En réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, on a lancé un programme de résidence temporaire pour les Ukrainiens, et les demandes sont maintenant acceptées. Ce programme permet aux Ukrainiens de rester au Canada en tant que résidents temporaires pour un maximum de 3 ans.
Les travailleurs, étudiants et visiteurs ukrainiens déjà au Canada peuvent demander la prolongation de leur statut de visiteur ou permis de travail pour un maximum de 3 ans ou demander un nouveau permis de travail/d’études. Les frais habituels liés à ces demandes seront annulés.
Bref, nous travaillons sans relâche pour nous assurer que les Ukrainiens et leurs familles peuvent venir au Canada aussi rapidement que possible et en toute sécurité.

> J’ai parlé avec le président Emmanuel Macron. On a condamné les attaques de la Russie contre l’Ukraine et salué le leadership du président Zelenskyy. On continuera de coordonner notre soutien économique, sécuritaire et humanitaire et nos efforts pour mettre fin à cette invasion.

> Le Canada impose des sanctions à 22 hauts fonctionnaires de la Défense du Bélarus qui ont soutenu l’attaque du président Poutine et les violations de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine par la Russie. Ils seront tenus responsables.

> On ne peut laisser les mensonges et la désinformation sur l’invasion russe de l’Ukraine continuer de se répandre au Canada. Ainsi, on a chargé le CRTC de déterminer si Russia Today doit rester sur les ondes canadiennes. Aujourd’hui, comme de nombreux alliés, il l’a bloqué. De plus, ce matin, le ministre Pablo Rodriguez a annoncé un soutien accru aux initiatives qui aident les gens à reconnaître les fausses informations et la désinformation en ligne.

> En ce moment, on a l’occasion d’entreprendre une relance économique qui profite à tout le monde. Voilà pourquoi les conversations sur l’égalité des sexes, la diversité et l’inclusion sont si importantes.

> [Journée internationale contre le racisme] Il revient à chacun de nous de se mobiliser et de rejeter toutes les formes de racisme, de discrimination et de haine – et d’agir quand on les voit. Aujourd’hui [21 mars], réaffirmons notre volonté de le faire et continuons de bâtir un avenir plus juste pour tous.

> [Journée internationale de la francophonie] Partie intégrante de notre histoire, identité et patrimoine, la langue française relie les Canadiens aux communautés francophones du monde. Aujourd’hui [20 mars], on célèbre ces liens solides et on s’engage de nouveau à protéger et promouvoir le français.

 

● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Le monde est uni dans notre soutien à l'Ukraine — et dans notre détermination à faire payer à Poutine un prix très élevé pour avoir attaqué l'Ukraine. L'Amérique dirige cet effort - avec nos alliés et partenaires - en fournissant d'énormes niveaux de sécurité et d'aide humanitaire.

> Le gouvernement fédéral fait sa part pour se préparer à d'éventuelles cyberattaques russes. Nous sommes prêts à aider les entreprises du secteur privé avec des outils et de l'expertise, mais c'est votre décision quant aux mesures que vous prendrez et votre responsabilité de les prendre.

> J'ai parlé avec le président Macron, le chancelier Scholz d'Allemagne, le Premier ministre Draghi et le Premier ministre Johnson aujourd'hui pour discuter de nos réponses coordonnées à l'attaque non provoquée et injustifiée de la Russie contre l'Ukraine, et de notre soutien continu au peuple ukrainien.

> Secteur après secteur, nous réussissons à nouveau en Amérique. Pour tirer parti de ces progrès, le Sénat et la Chambre doivent élaborer le projet de loi bipartisan sur l'innovation et le faire parvenir à mon bureau. C'est important pour notre économie et notre sécurité nationale.

> Notre stratégie économique a fonctionné – et elle fonctionne toujours.
- Nous avons créé 6,7 millions d'emplois l'an dernier
- Le chômage est en baisse à 3,8%
- Notre économie a progressé de 5,7 % l'an dernier
- Nous avons réduit le déficit de 360 milliards de dollars l'an dernier.

> Comme je l'ai dit aux PDG lors d'une réunion, en ce moment, il est vital pour les entreprises d'investir dans les personnes, d'investir dans l'innovation et d'investir dans l'Amérique elle-même. C'est ainsi que nous continuerons à croître et à remporter la compétition du 21e siècle, tout en réduisant les coûts et le déficit.

> Il n'y a pas si longtemps, le pays ne voulait pas parler de la violence à l'égard des femmes comme d'une épidémie, et encore moins d'un problème auquel le gouvernement doit s'attaquer. C'était le contexte lorsque j'ai rédigé la Loi sur la violence contre les femmes il y a 28 ans. Hier, nous l'avons réautorisée et renforcée.

> Alors que la juge Jackson commence ses audiences de confirmation à la Cour suprême cette semaine, j'ai hâte que le Sénat et le pays voient à quel point elle est incroyablement qualifiée pour le poste. C'est un esprit juridique brillant avec le plus grand caractère et et la plus grande intégrité. Je sais qu'elle fera une juge exceptionnelle.

> Ramener les élèves en classe était l'une de mes principales priorités lorsque j'ai pris mes fonctions - et grâce à mon plan de sauvetage américain, plus de 99% de nos écoles sont ouvertes en toute sécurité pour l'apprentissage en personne.

 

● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> Le Royaume-Uni a une histoire de soutien à ceux qui fuient la guerre et la persécution qui fait sa fierté. Les conservateurs laissent tomber les Britanniques qui veulent accueillir les réfugiés ukrainiens avec compassion. Nous devons soutenir les réfugiés ukrainiens

> En temps de guerre en Europe et de crise du coût de la vie, les députés conservateurs gardent un criminel au numéro 10. (…) Tout le monde voit à travers les mensonges de Boris Johnson.

> L'énorme augmentation des coûts de garde d'enfants frappe les jeunes parents à court d'argent qui sont déjà confrontés à une crise du coût de la vie. La chancelière doit résoudre cette crise de la garde d'enfants dans la déclaration de printemps et investir correctement dans l'avenir de nos enfants.

 

Ed Davey (leader)
> Notre gouvernement est introuvable à la frontière ukrainienne. Alors que le monde fait face à cette terrible crise humanitaire, le peuple britannique intensifie sa compassion pour les réfugiés de la guerre de Poutine. Le gouvernement doit enfin faire de même.

> Êtes-vous interrogé par la police Boris Johnson, et démissionnerez-vous si vous êtes reconnu coupable d'avoir enfreint la loi? Fini les blablas, juste les faits pour tous ceux qui ont souffert pendant le confinement pendant que vous faisiez la fête.

 

Tim Farron (député)
> [Le projet de loi anti-réfugiés du gouvernement] C'est le pire projet de loi que j'ai vu en 17 ans. Voter pour ce projet de loi, c'est voter pour les morts dans la Manche et les députés d'en face le savent.

 

Layla Moran (députée)
> Hier [14 mars] a été une bonne journée pour tous ceux qui ont soutenu que nous devrions réprimer les copains de Poutine.
Les libéraux démocrates ont obtenu une victoire significative dans la législation d'urgence accélérée par le Parlement pour faire face à l'argent sale russe au Royaume-Uni.
La loi sur la criminalité économique introduit des mesures cruciales de lutte contre le blanchiment d'argent - ce qui signifie que les oligarques liés au Kremlin ne peuvent plus opérer dans l'ombre, cachant leur argent et leur identité.
Mais nous avons identifié une faille de l'oligarque, qui aurait permis aux copains de Poutine de continuer à s'en tirer. Enfouis dans le projet de loi se trouvaient des pouvoirs qui permettaient au gouvernement d'exempter tout individu de ces nouvelles exigences cruciales - une exemption qui pouvait être accordée uniquement sur la base du «bien-être économique du Royaume-Uni».
Nous étions clairs : cela donnerait carte blanche aux oligarques et à leurs complices pour continuer à faire pression de manière agressive sur le gouvernement. Le gouvernement conservateur offrait une carte de sortie de prison gratuite à ces gens. Nous avons donc fait quelque chose à ce sujet.
Nous avons déposé des amendements, d'abord en mon nom à la Chambre des communes, puis à la Chambre des lords, dirigée par Lord Fox. Nous avons attiré l'attention des médias sur l'échappatoire de l'oligarque et fait pression sur le gouvernement pour qu'il la ferme.
Nous avons clairement indiqué que nous ne serions pas satisfaits tant que cette échappatoire ne serait pas supprimée.
Hier soir, le gouvernement a cédé - acceptant un amendement libéral-démocrate, déposé à la Chambre des lords par Lord Fox.
L'échappatoire de l'oligarque est officiellement fermée. C'est une énorme victoire pour nous dans notre combat pour mettre fin une fois pour toutes à l'ère de l'ingérence russe au Royaume-Uni.
De l'arrêt des visas dorés à l'établissement d'un registre de la propriété foncière à l'étranger ; de nouvelles sanctions contre les copains de Poutine à la fermeture de l'échappatoire de l'oligarque - les libéraux démocrates ont obtenu concession après concession du gouvernement conservateur lorsqu'il s'agit de prendre enfin des mesures contre l'argent sale russe dans notre pays.
Nous continuerons d'exiger davantage du gouvernement conservateur, qui a fermé les yeux sur l'ingérence russe pendant des années. Nous avons ouvert la voie au Parlement et, grâce à nos efforts, le Royaume-Uni commence enfin à clarifier sa loi.
Et nous continuerons d'exiger davantage du gouvernement conservateur, qui a fermé les yeux sur l'ingérence russe pendant des années.
Les libéraux démocrates au Parlement ouvrent la voie avec nos appels au gouvernement à publier l'examen attendu depuis longtemps sur les copains de Poutine au Royaume-Uni, pour faire de la protection de notre démocratie une priorité de sécurité nationale.

> Le massacre de Marioupol me fait frissonner. Ciblage aveugle des civils - avec les enfants qui en font les frais. Migrations forcées vers la Russie où les Ukrainiens sont obligés de travailler. C'est clairement un génocide. Poutine doit savoir qu'il sera jugé pour ces crimes contre l'humanité.

 

● Suisse
Centre
> Le Centre salue la décision du Conseil fédéral d'activer dès ce soir le statut de protection S pour les personnes fuyant l'Ukraine. Une approche pragmatique et flexible doit être privilégiée pour permettre un accueil rapide.

 

Charles Juillard (vice-président)
> Le Centre s’oppose à la construction de nouvelles centrales nucléaires. Elles ne règlent en rien le problème urgent de la sécurité de l'approvisionnement et empêche de développer des solutions pragmatiques, sûres et durables.

 

Sidney-Hervé Kamerzin (député)

> Nous devons simplifier et accélérer la construction d'infrastructures de production d'énergie renouvelable et mener une réflexion sur la pesée d’intérêts.

 

 

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